Auteur : Jelubay
Posté le 11 août 2014
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Chapitre 5

Victor et Jenny se levèrent brusquement. Qu’était-il advenu de Léna ?! Que lui était-il arrivé ?! Ils se précipitèrent vers le rideau, ignorant le danger potentiel. Karen, un peu effrayée, les rejoignit rapidement. Ils contemplèrent le rideau quelques secondes : une étrange et pâle lumière venait de derrière.
« Léna, demanda timidement Jenny, tu es là ? »
Mais aucune réponse ne leur parvint. Victor posa sa main sur le rideau. Du velours...quel tissus agréable au toucher...mais que cachait-il ?
Il le tira et sursauta, tandis que Karen et Jenny reculaient.
« Bouh ! »
Léna avait placé sa lampe sous son menton et faisait une affreuse grimace, cela combiné avec son cri et la peur de ses camarades de ce château, il était évident qu’elle réussirait son coup.
« Je vous ai eu ! Non mais, ça vous apprendra à essayer de me faire peur.
- Bon, déclara Victor après avoir reprit ses esprits, à partir de maintenant, on n’essaye plus de se faire peur, ce château est déjà assez lugubre comme ça, autant ne pas en rajouter.
- Je suis d’accord, acquiesça la jeune fille, c’est juste que j’ai bien vu que tu me lançais le défis de me lever et d’aller visiter seule cette pièce immense. Je n’ai pas aimé. Tout comme vous, j’ai peur, je sais que vous le cachez. Mais le défis que je vous ai lancé n’était pas de ne pas avoir peur, mais d’avoir le cran de venir passer une nuit dans ce château. Même si vous avez flippé, demain matin, vous aurez gagné le pari.
- Je marche aussi, répondit Jenny.
- Pareil, continua Karen. Plus de blague de mauvais goût. »
Tous tombèrent d’accord, enfin, et pour une fois. Ils se serrèrent même la main, et Léna s’excusa pour sa blague puérile, après quoi ce fut au tour de Victor de s’excuser.
La nuit était tombée depuis quelques dizaines de minutes quand tous eurent fini de dîner.
« Allons chercher nos chambres, suggéra Victor.
- Oui. »
Jenny acquiesça mais elle sentait monter en elle du stresse à l’idée de passer une nuit seule dans ce château inquiétant.
Les quatre camarades décidèrent donc d’aller chercher des chambres qui leur conviendraient dans le château. Ils avaient fait des recherches et savaient que les anciennes chambres de ce bâtiment se situaient au premier étage, juste au-dessus de l’endroit où ils se trouvaient.
« Par contre, hésita Karen, vous savez où sont les escaliers ?
- Non, répondit Jenny, je n’en sais rien. Je n’y avais pas réfléchis...
- Ce n’est pas vrai... On ne va quand même pas les chercher alors qu’il fait noir ici...
- Pourquoi, lui demanda Léna, tu as peur ?
- Mais non, c’est juste que je n’ai pas envie de me cogner partout, ma lampe torche n’a plus beaucoup de batterie et je ne veux pas non plus qu’elle s’éteigne. Je n’ai pas de piles de rechange.
- Trouillard... »
Tous se décidèrent finalement à chercher les escaliers, et ils se rendirent rapidement compte que ce qu’ils cherchaient se trouvait juste sous leurs yeux : au fond de la pièce où ils venaient de manger.
C’était de grands escaliers de marbre qui valaient sûrement très cher. Les rampes joliment sculptées presque la valeur des marches et un long tapis était étendu sur l’escalier. Même s’il était couvert de poussière on remarquait très vite qu’il avait de la valeur lui aussi.
Les trois amis, suivis de Léna, montèrent lentement, chacun de leur pas résonnait dans l’endroit désert. Le seul bruit perceptible était celui du vent et de la pluie, toujours battante. En haut de l’escalier, il y avait comme un balcon qui donnait sur la pièce en contrebas. Quelques couloirs partaient de ce balcon. L’un d’eux devait forcément mener à des chambres, tout était si grand ici que la petite bande hésita un bon moment avant de choisir d’emprunter le couloir le plus large. Ils prétendaient que comme il était plus grand, alors il menait sûrement à des pièces importantes comme les chambres, mais il était évident que les jeunes avaient peur et refusaient de s’aventurer dans un couloir qui, en plus d’être sombre, était étroit.
Victor, le cœur battant, fut le premier à s’enfoncer dans le couloir, sa lampe de poche à la main. Le faisceau de sa lampe se baladait, allant d’un côté du couloir à l’autre. Le sol était recouvert d’un beau tapis orné de superbes motifs et les murs étaient en pierre, et décorés de tableaux en tous genres.
Une large porte se dressait devant eux, elle était en bois mais n’avait pas souffert de la vieillesse. Quand Victor l’ouvrit, elle grinça légèrement, ce qui le fit frissonner. Quelle ambiance macabre...

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