Auteur : Jelubay
Posté le 14 août 2014
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Chapitre 6

Il y avait une magnifique chambre, décorée de nombreux tableaux. Sur les murs, il y avait des bougies éteintes que l’on pourrait facilement allumer avec un briquet. Bien sûr, la chambre était poussiéreuse, mais ce n’était pas un problème.
« Alors, qui prend cette chambre, demanda Victor.
- Moi, s’exclama Karen, je veux voir de plus près chacun de ces tableaux ! Ils sont si beaux ! Par contre, tu n’aurais pas un briquet ?
- Non.
- Moi j’en ai un, intervint Léna, mon frère fume et j’ai pensé qu’il pourrait nous être utile.
- Je vais allumer les bouges, reprit Karen, attendez deux secondes. »
La jeune fille remercia Léna, un peu étonnée que celle-ci se montre gentille, puis prit le petit objet. Elle entra dans la chambre et alluma les bougies, une à une. La pièce baignait dans une lumière rassurante et la chaleur du feu envahissait la chambre. Karen rendit le briquet à Léna puis déclara :
« Bonne nuit à tous, j’espère que vous trouverez vos chambres et que tout se passera bien. »
Les trois lui souhaitèrent bonne nuit à leur tour avant de s’en aller. Karen referma la porte.
Le petit groupe continuait d’avancer dans le couloir. Ils venaient à peine de quitter leur amie lorsqu’ils tombèrent sur une seconde porte semblable à la première. Léna l’ouvrit. C’était une chambre simple. Jenny accepta d’en faire sa chambre pour cette nuit. La pièce était simple, petite, mais plutôt coquette, et Jenny aimait se faire belle par-dessus tout. La couleur dominante était le rose pâle, ce qui lui plu au premier coup d’œil.
« Alors bonne nuit, murmura-t-elle à l’intention de Victor.
- Dors bien, lui répondit ce dernier.
- Á demain.
- Ouais. »
Ils se firent la bise et Jenny referma sa porte. Victor et Léna continuèrent tous les deux leur chemin. La prochaine chambre était une pièce assez grande et donnait un air rassurant car il y avait de nombreuses bougies. Léna n’étant pas rassurée par le château, elle demanda :
« Je peux prendre cette chambre ?
- Ok, si tu veux. »
Elle n’entra pas, ce qui étonna Victor.
« Ben tu entres ?
- Tu ne veux pas que je t’accompagne à ta chambre pour allumer les bougies qui s’y trouveront ?
- Ah, ouais. Merci.
- De rien. »
Les deux jeunes gens continuèrent d’avancer dans le couloir qui ne semblait pas avoir de fin. Les toiles d’araignée donnaient à l’endroit un air lugubre, vieux, et terrifiant. Léna eut un frisson, fort heureusement, Victor ne s’en rendit pas compte, il avait reporté toute son attention aux bruits qu’il pouvait entendre. Rien, il n’y avait aucun son mis à part celui des pas des deux adolescents.
« Léna. »
Victor l’arrêta en mettant son bras en travers du chemin de la jeune fille, comme pour l’empêcher d’avancer.
« Qu’y a-t-il ?
- Tu n’as pas entendu ?
- Non, dit-elle avec la peur au ventre, quoi ?
- Je...c’était sûrement mon imagination, mais je suis sûr d’avoir entendu un gémissement d’une femme.
- Très drôle. »
Victor lui lança un regard inquiet puis dit d’un souffle :
« Non, je ne rigole pas. »
Léna vit dans ses yeux qu’il ne mentait pas, qu’il était sincère, ce qui provoqua en elle un nouveau frisson d’effroi.
« C’est ton imagination, lança-t-elle l’air peu confiant, il n’y a que nous. »
Mais elle, elle en était sûre : il n’y avait pas qu’eux.
Ils arrivèrent à une nouvelle chambre, elle était plutôt belle, simple, il n’y avait rien de très effrayant : ni tableaux qui semblaient vous regarder, ni verrou à la porte qui vous empêcherait de sortir si vous vouliez vous enfuir de cette chambre. Pourtant, avant même d’entrer, Victor voulait déjà s’en aller.
« Bon, j’allume les bougies. »
Léna, faisant la courageuse, entra la première, alluma une à une les chandelles portées par de beaux chandeliers dorés, puis invita Victor à la rejoindre, ce qu’il fit après une brève hésitation. Elle sortit et en fermant la porte, lâcha un « Bonne nuit. » qui semblait plutôt vouloir dire « Adieu. ».
La jeune fille se mit en marche puis, après quelques pas, elle courut jusqu’à être arrivée. Léna entra dans sa chambre, la ferma, enclencha le verrou et s’assit sur le sol poussiéreux et froid. Elle était terrorisée, ses membres tremblaient tous, vivement que cette nuit se termine !

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