Jenny venait de quitter sa chambre, elle courrait dans le couloir. Le cœur battant, elle s’arrêta et s’assit.
« S’ils voient que j’ai quitté ma chambre et que je leur explique ce qu’il m’est arrivé, ils ne me croiront pas et penseront que je mens et que j’ai peur...que dois-je faire ? »
Néanmoins, à peine avait-elle finit sa phrase que des pas se mirent à raisonner dans le sombre couloir...ils se rapprochaient de plus en plus vite. Une lumière aveugla Jenny qui se mit à paniquer. Elle sorti sa hache.
« Attention, je suis armée, reculez ! »
La lumière se figea puis une voix se fit entendre.
« Jenny, c’est moi, Karen.
- Karen, lâcha-t-elle soulagée, je...je suis si heureuse de te voir !
- Moi aussi ! »
Jenny lâcha son arme, se jeta sur son amie et la prit dans ses bras.
« Si tu savais comme j’ai eu peur, lâcha Karen en pleurant.
- Et si tu savais combien je suis soulagée de te savoir en vie. »
Karen redevint tout à coup sérieuse.
« Comment ça ? Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?
- Je...j’ai été attaqué par des araignées, mes maquillages avaient changés, j’ai failli me maquiller avec une phalange !
- Attends...tu veux dire que toi aussi tu...tu as vécu des trucs bizarres ?
- Moi aussi ?
- J’ai vu un tableau et il s’est transformé sous mes yeux...en plus le verrou de ma porte s’est ouvert seul, jute après m’avoir enfermé.
- Oh non...Victor, et Léna, ils ne sont pas dans ces couloirs, vu comme ça résonne, je les aurais entendu sinon.
- Tu penses qu’il leur est arrivé quelque chose ?
- Non, soupira Jenny, j’en suis sûre.
- Alors dépêchons-nous, allons les chercher. »
Jenny et Karen prirent leur sac et se mirent à courir côte à côte. Elles arrièrent devant une porte.
« Léna, demanda Karen, Victor ? Il y a quelqu’un là-dedans ? »
Jenny frappa à la porte. Les deux amies entendirent une voix faible leur répondre.
« Les filles ? C’est Léna, je suis coincée, je vous en prie, ouvrez-moi, le verrou s’est cassé tout seul. Je ne peux pas le réparer et je n’arrive pas à casser la porte.
- Je vais t’aider. Éloigne-toi de la porte.
- ... C’est bon ! »
Jenny leva sa hache et frappa plusieurs fois la porte qui finit par céder et s’effondra dans un fracas énorme, soulevant aussi un nuage de poussière.
« Allez, ordonna Jenny, au tour de Victor. »
Léna remercia les deux filles et les trois partirent pour la chambre de Victor, priant pour qu’il ne lui soit rien arrivé.
Elles arrivèrent devant la porte suivante.
« C’est ici, assura Léna, je l’ai accompagné jusqu’à sa chambre et je suis sûre que c’est dans celle-là qu’il dort. »
Jenny lui lança un regard et toqua à la porte. Pas de réponse.
« Victor ? »
Son appel resta vain.
« Ok, on passe aux grands moyens. »
Jenny brandit sa hache et donna un coup surpuissant dans la porte qui s’effondra en morceaux. Un nuage de poussière s’éleva dans l’air, aveuglant les trois filles.
« Victor, appela Jenny, je t’en prie, réponds ! »
Pas un mot pour la rassurer. Courageusement, ce fut la jeune fille qui pénétra la première dans la pièce sombre. Jenny alluma sa lampe et balaya la pièce avec le faisceau lumineux.
« Victor ? »
La poussière, peu à peu, se dissipa. Karen et Léna entrèrent à leur tour dans la chambre.
« Jenny, appela Léna, il est ici ! »
La jeune fille vint vers son ami, il était inconscient et semblait dormir profondément. Pourtant, son corps ne se soulevait pas au rythme de la respiration et il ne semblait même pas respirer.
« Léna...est-il en vie ? »
L’adolescente se pencha et posa son majeur et son index sur le poignet du garçon afin de prendre son pouls. Elle se releva et soupira :