Auteur : Jelubay
Posté le 26 septembre 2014
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Chapitre 26

Jenny arriva vers Léna, elle baissa les yeux et fixa un court instant les restes d’armure.
« Je suppose que tu n’as pas besoin de mon aide...
- Non, en effet, je peux me débrouiller seule.
- Bon, ben on a gagné. »
Victor vint vers les filles.
« Où est la femme fantôme, les questionna-t-il.
- Aucune idée, soupira Jenny, mais ça m’a fait du bien de me défouler.
- Pareil, sourit Léna. Victor, ton poignet semble te faire mal, tu es sûr que ça va ?
- Oui, répondit-il, je vais bien. Et vous, vous n’avez rien ?
- Non, nous sommes saines et sauves.
- C’est l’important...
- Si vous saviez comme je regrette de vous avoir demandé de faire ça, c’est à cause de moi que tout cela a commencé, je m’excuse.
- Tes excuses ne serviront plus à rien, Karen n’est sûrement plus de ce monde et si tu veux mon avis, on ne tardera pas à la rejoindre.
- Je vous promets que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que nous nous en sortions.
- On le sait. »
Léna s’en voulait, ça crevait les yeux, mais Victor et Jenny n’étaient pas d’humeur à la rabrouer : en ces temps difficiles, il ne fallait pas que tous se disputent, bien au contraire.
Soudain, un cliquetis se fit entendre, mais personne ne savait d’où il venait, ce n’avait été qu’un léger son, presque inaudible. Léna tendit l’oreille, elle était immobile, prise d’angoisse : que se passait-il encore ?
« Victor, Jenny, vous avez entendu ça ?
- Oh non, s’inquiéta Jenny, quoi ? Qu’as-tu entendu ?
- Je ne sais pas, on aurait dit deux pièces de monnaies qui s’entrechoquaient.
- Ah bon ? Tu en es sûre ? »
Léna jeta un regard à Jenny et hocha la tête en signe d’approbation. Tous se faisaient désormais confiance car aucun n’avait d’intérêt à mentir. Les trois amis se turent et tendirent l’oreille. Un second bruit retentit.
« Tu as raison, affirma Jenny, il y a bel et bien un son métallique.
- Mais d’où vient-il, demanda Victor.
- Aucune idée, ici ça résonne tellement que l’on ne peut pas le savoir. »
Ils se turent à nouveau et très vite, un troisième bruit se fit entendre, puis, quelques secondes après, un quatrième.
« Vraiment, ça commence à devenir bizarre observa Léna, à moins que le fantôme de ton ancêtre nous joue un mauvais tour, rien ici ne peut faire ce bruit.
- Si... »
Á la remarque de Victor, Léna lui jeta un regard interrogateur. Les jeunes se retournèrent doucement, le cœur battant, vers les armures qu’ils avaient vaincues. La première était presque reconstituée entièrement. Sous les yeux médusés des trois amis, la main de l’armure vint se recoller à son propriétaire dans un bref et léger son métallique, tel deux pièces qui s’entrechoquent. Une jambe de fer arriva et se recolla à l’armure qui l’avait perdu dans ce même son doux et terrifiant à la fois.
Le fléau que Léna tenait lui fut arraché des mains par une force invisible mais bel et bien existante comme s’il y avait dans chacune de ces armures un aimant surpuissant, mais cette hypothèse fut très vite écartée : l’homme de fer se mit debout et arracha le couteau que lui avait lancé Léna entre le bras et l’épaule.
« Alors ça, lâcha Jenny, c’est complètement dingue. »
Ses amis ne réagirent pas. Elle sortit sa hache et la tendit devant elle, même si elle était déterminée, elle était par-dessus tout épuisée et son corps ne lui permettrait pas de continuer de se battre. Ses bras tremblaient, mais son visage dévoilait une expression qui disait « Tant pis si je meurs, je me battrai jusqu’à la fin ».
Les quatre armures furent très vite reconstituées.
« Que se passe-t-il, les interrogea Léna. Pourquoi ses choses sont-elles encore debout alors que nous en sommes venues à bout ?
- C’est simple, lui appris Victor, un mort ne peut pas mourir à nouveau. »

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