Auteur : Jelubay
Posté le 11 octobre 2014
Télécharger | Éditer | Reposter | Largeur fixe

Chapitre 32

Son regard s’arrêta sur la bouche de Jenny, ces lèvres, celles qu’il avait rêvé d’embrasser depuis tant d’années. Il approcha son visage de celui de son amie et déposa ses lèvres sur les siennes. Jenny sentit les lèvres de son ami. Il l’embrassait, il l’aimait, depuis le temps qu’elle attendait ce jour sans y croire. Les deux échangèrent un baiser passionné, leurs lèvres semblaient ne plus vouloir se séparer. Victor sentit Jenny éloigner son visage. Il ouvrit les yeux et vit son amie, les yeux clos, la bouche fermée...la respiration inexistante. Victor comprit : Jenny les avait quittés. La respiration du garçon devint saccadée, les larmes coulèrent sur ses joues rouges. Léna, comprenant alors que jenny n’était plus de ce monde, se mit à hurler, bouleversée.
« Oh mon dieu, Jenny, non ! »
Victor s’éloigna du corps après avoir déposé un baiser sur sa joue puis alla consoler Léna. Le fantôme de la duchesse fit apparaitre deux nouveaux couteaux.
« Vous allez la rejoindre, ne vous en faites pas. »
Victor saisit le fléau et frappa les mains de la duchesse. L’arme passa au travers des deux couteaux. Comment était-ce possible ?
« Vous l’avez tué ! Vous l’avez tué ! »
Le garçon était furieux. De toute façon, il savait qu’il allait y passer, donc qu’avait-il à perdre : il abattit l’arme sur le bureau qu’il cassa en deux, puis sur les belles bibliothèques qu’il détruit aussi. La duchesse lui lança un couteau, folle de rage. Mais le couteau s’arrêta juste devant l’œil de Victor et tomba sur le sol. Tous se retournèrent. Dans la salle, Madeleine fit brusquement son entrée, accompagnée par l’esprit du duc.
« Tu as tué cette fille, hurla-t-il, et tu nous a fait tuer de nombreux innocents. Va-t-en, je te chasse de ce château !
- Tu ne peux pas ! C’est mon château, mon argent !
- Je te bannis d’ici. »
La duchesse refusait de partir.
« As-tu vu dans quels états tu te mets, la questionna son mari.
- Tu voulais me quitter !
- Pars. Je suis toujours ton mari, alors obéis. »
La femme baissa la tête, monta sur la fenêtre restée ouverte, puis sauta. Les éclairs s’arrêtèrent, la pluie aussi.
« Que s’est-il passé, demanda Victor curieux.
- Le maléfice était annulé si elle sautait par la fenêtre, si elle partait de ce bureau, et le seul qui pouvait l’y convaincre était son mari.
- Pourquoi n’est-il pas entré plus tôt ?!
- Il ne pouvait pas. Le maléfice de la pièce nous empêchait d’entrer, mais grâce à l’amour sincère de Jenny pour toi, il a été levé. La duchesse ne croyait plus à l’amour, elle a eu la preuve qu’il existait bel et bien. Jenny voulait te protéger, elle est morte pour cela, c’est la plus belle preuve d’amour. Ne t’en fais pas Victor, je resterai avec elle comme si c’était ma fille.
- Elle est morte pour nous...
- Jenny nous a tous sauvé. »
Les larmes de Victor coulèrent de plus bel. Léna passa le bras autour de son cou et lui murmura quelques mots réconfortant, mais elle aussi pleurait. Aucun ne pouvait cacher sa peine. La mort de Karen avait été un choc pour le groupe et les avait obligés à s’entraider au lieu de se séparer. Celle de Jenny aura sur la vie des deux jeunes bien plus de conséquences grâce à ses dernières paroles, grâce au courage dont elle a fait preuve.
« Sans elles, murmura Léna, nous ne serions plus vivants. Karen m’a sauvé, et Jenny l’a fait aussi. Ce sont deux filles remarquables, je ne les oublierai jamais. »
Madeleine regarde les jeunes.
« Bon, il reste encore quelques heures avant le lever du jour. Adieu les amis. »
Les jeunes n’ont pas le temps de demander des explications qu’ils tombent, sur le sol, endormis.

x
Éditer le texte

Merci d'entrer le mot de passe que vous avez indiqué à la création du texte.

x
Télécharger le texte

Merci de choisir le format du fichier à télécharger.