Auteur : Gaston Desmedt
Posté le 31 octobre 2014  | Édité le 4 juin 2015
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Esther et Mardochée

Les Mystères du Livre de Dieu - Tome VI (extraits)
(... page 21)

Esther et Mardochée

Sous le règne d’Assuérus (Xercès), en la douzième année de son règne (3619-474 a.n.è.), une accusation fut portée contre les Juifs ; c’était du temps de cet Assuérus qui régnait depuis l’Inde jusqu’à l'Ethiopie sur cent vingt-sept provinces, et qui imposa un tribut à toute la terre et à toutes les îles de la mer.

(«Assuérus » : hébreu Achaschvérosch, répond à la forme perse Kachayarscha, c’est-à-dire Xercès. Fils de Darius 1er, il monta sur le trône en 486 av.n.è. À la mort de Darius. Selon l’Ecriture, sa 1ère année de règne se compte à partir du 1er Nissan de l’an 485 av.n.è. « Cent vingt-sept provinces » : dès sa naissance, avec la conquête de Babylone, l’empire Mèdo-Perse comptait cent vingt provinces et le nombre de satrapies était de trente. Celles-ci constituaient une division administrative en vue du prélèvement des impôts. Ainsi, tandis que la quatrième satrapie comprenait la Phénicie, la Syrie, la Palestine et l’île de Chypre, la Judée formait une province : Esdras 2 :1 ; Néhémie 7 :8 et 11 :3. Il est probable qu’Hérodote, en parlant de « vingt satrapies », a confondu provinces et satrapies, et que son texte disait primitivement cent vingt. J’ai constaté que certains passages du texte des Antiquités Judaïques de Flavius Joseph, avaient aussi été falsifiés par les docteurs juifs au deuxième siècle de notre ère ; il n’est pas impossible que ce soit le cas ici, à cause de l’usage du nombre 120 dans l’Ecriture.)

Au commencement de la troisième année de son règne (3610-483 a.n.è.), alors que le roi Assuérus était assis sur son trône royal à Suse, la capitale, les chefs de l’armée des Perses et des Mèdes, les grands et les chefs des provinces furent réunis en sa présence. Il leur montra la richesse de la gloire de son royaume, et l’éclat de sa magnifique grandeur, pendant de nombreux jours : cent quatre-vingt jours.

(Hérodote confirme que Xercès appela à sa cour tous les grands de son empire pour préparer l’invasion de la Grèce. Durant ces six mois où ils défilèrent tous à sa cour, il commença par les éblouir avec toutes ses richesses et sa magnificence, dans le but de leur montrer qu’il avait les ressources nécessaires à ses projets de conquête. L’histoire profane nous apprend que ces derniers échouèrent : il fut arrêté aux Thermopyles en 480, et fut vaincu la même année à Salamine, comme à Platée en 479 a.n.è. Ce fut le commencement du déclin de l’empire, qui bien plus tard fut conquis par Alexandre le Grand. Chez les Mèdes et les Perses, l’année commençait en automne, après les moissons des blés et des fruits, au septième mois de l’année sacrée juive, comme pour la plupart des peuples antiques, dont le souvenir de l’année d’avant le déluge avait été conservé. Le commencement de la troisième année de règne de Xercès, désigne le 7ème mois de sa seconde année selon le calendrier de l’Ecriture, la première année d’un roi se comptant toujours à partir du 1er Nissan qui suit l’accession au trône, ainsi que je l’ai dit plus haut. Le festin ayant eut lieu après les cent quatre-vingt jours durant lesquels Xercès fit admirer toutes ses richesses, il eut lieu au mois de Nissan de sa troisième année selon le calendrier sacré juif. Cet Assuérus (Xercès), est celui dont la prophétie du nord contre le midi, en Daniel 11 :2, avait annoncé qu’il amasserait plus de richesses que Cambyse et Darius, et que lorsqu’il serait puissant, il soulèveralt tout contre la Grèce : Daniel 11 :3.)

Lorsque ces jours furent écoulés, il fit un festin à tous ses princes et à ses serviteurs ; le roi fit pour tout le peuple qui se trouvait à Suse, la capitale, depuis le plus grand jusqu’au plus petit, un festin de sept jours, dans la cour du jardin et du pavillon du roi. Des tentures de lin blanches et bleues étaient attachées par des cordons de byssus pourpre à des anneaux d’argent aux colonnes de marbres, des lits d’or et d’argent reposaient sur un pavé de porphyre, de marbre, de nacre et d’agate.

Les boissons étaient servies dans des coupes d’or de différentes formes, et le précieux vin royal était abondant par la main du roi. On buvait, selon le décret du roi, sans contrainte, car le roi avait ordonné à tous les grands de sa maison de se conformer à la volonté de chacun (ce qui était contraire à la coutume des Perses qui voulait qu’au cours d’un festin les convives boivent un nombre déterminé de coupes).

(Comme la plupart des récits de l’Ecriture, celui-ci est allégorique et prophétique : De même que Cyrus et Darius avant lui, Assuérus figure notre Seigneur Jésus au moment où débutent ses sept ans et six mois de règne sur « une partie d’Israël », à l’exemple du roi David Les chefs de l’armée, les grands et les chefs des provinces, ce sont les serviteurs de Dieu dispersés dans le monde.

Les 180 jours précédant le festin de sept jours, ce sont les six mois qui précèdent les sept temps arrêtés par Dieu ; Ils débutèrent le 27 septembre. Le « Jour de Dieu » et non pas « le yobel », nom arabe du bélier : dans sa Vulgate latine, Jérôme le traduisit erronément par « Jubilé ». En augmentant leur compréhension des révélations du Livre de Dieu, le Seigneur montra aux serviteurs de Dieu, à ses « économes fidèles », « toutes les richesses et la gloire du royaume de Dieu » qu’ils hériteront, pour avoir sacrifié leur vie en ce monde et travailler avec Dieu au salut de l’humanité. Les richesses du royaume désignent donc l’or qui s’écoule du chandelier, réceptionné par les deux oliviers, dans la vision de Zacharie. Les « sept jours de festin pour le peuple de Suse », ce sont les sept mois de la fin. C’est pour les serviteurs de Dieu le temps « convenable », pour révéler et « distribuer la nourriture » spirituelle : Matthieu 24 :45-47.

Aussi vaste qu’elle fut, la cour du jardin du roi ne pouvait contenir en même temps tous les grands du royaume, et tout le peuple de Suse ; c’est tour à tour qu’ils prennent part au festin durant ces mois. « Les princes », ce sont ceux qui régneront avec Christ, le « reste » des élus. « Les serviteurs du roi » ou « peuple de Suse », c’est la multitude de ceux qui survivront à ce monde, car ils obéissent au deuxième commandement et manifestent leur amour du prochain. « Les tentures de lin », ce sont les œuvres justes des élus pour le règne : Apocalypse 19 :8. Elles sont blanches (couleur de la justice et de l’amour), et bleues (la couleur du ciel), car leur justice et leur amour pour Dieu et l’humanité, leur font mériter de constituer le royaume de Dieu avec Jésus, le Fils de l’homme ! « Les cordons de byssus pourpre », c’est leur sang, leur vie sur terre, qu’ils sacrifient pour rendre témoignage à la parole de Dieu, et donner à la multitude « la connaissance du salut par le pardon des péchés » ! Car « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ », déclara notre Seigneur. « Les anneaux d’argent », auxquelles les tentures sont attachées par les cordons de byssus pourpre, ce sont ceux qui méritent de survivre à ce monde : c’est pour eux que les élus sacrifient leur vie en ce monde.

« Les lits d’or » sont pour ceux qui régneront, «les lits d’argent » pour la multitude de ceux qui survivront sur terre. « Les coupes d’or, contenant le précieux vin royal », ce sont les élus détenant la connaissance qui donne la vie éternelle. Elles ont « différentes formes », car les uns viennent du peuple de Dieu, les autres du monde païen. Le peuple buvait « sans aucune contrainte », car Dieu laisse à chacun la liberté d’absorber peu, beaucoup ou pas, « les paroles de la vie éternelle » ! Raison pour laquelle les serviteurs de Dieu n’ont pas institué des réunions particulières pour enseigner la parole de Dieu. Acquérir la connaissance de Dieu et de ses desseins, est une démarche personnelle à faire volontairement, et en toute liberté. Les hommes de Dieu sont en tout temps à la disposition de chacun, pour donner cette connaissance, il suffit de lire leurs écrits ou d’aller vers eux et de les interroger ! « Le pavé », fait de quatre pierres sur lesquelles les lits d’or et d’argent se trouvent, indique que ceux qui reposent sur ces lits sont « les trésors de toutes les nations », ceux qui bâtiront la future « Maison de Dieu ».)

La reine Vasthi

La reine Vasthi fit aussi un festin pour les femmes dans la maison royale du roi Assuérus. Le septième jour, comme le roi était réjoui par le vin, il ordonna à Mahuman, Biztha, Harbona, Bigtha, Abagtha, Zéthar et Carcas, les sept eunuques qui servaient le roi Assuérus, de faire venir, devant le roi, la reine Vasthi, portant la couronne royale, pour faire voir sa beauté aux peuples et aux chefs, car elle était très belle. Mais la reine Vasthi refusa de venir à l’ordre du roi, transmis par les eunuques ; le roi en fut très irrité et sa colère s’enflamma.

Le roi dit alors aux sages qui avaient la connaissance des temps, et qui étaient auprès de lui, à Karshena, Shétar, Admatha, Tharshish, Méres, Marsena et Memoukan, les sept chefs de Perse et de Médie, qui voyaient la face du roi et siégeaient au premier rang du royaume : Que faire d’après la loi, à la reine Vasthi, pour n’avoir pas exécuté l’ordre du roi Assuérus transmis par les eunuques ? Car c’est ainsi que les affaires du roi se réglaient en présence de tous ceux qui avaient la connaissance de la loi et du droit.

(A la transfiguration, quand les trois disciples : Pierre, Jacques et Jean reçurent une vision du royaume de Dieu à venir, ils virent Jésus, apparaissant dans la gloire céleste, s’entretenir avec Moïse et Elie, de son départ qui devait s’accomplir à Jérusalem. Ce qui montre que le royaume de Dieu sera constitué pour guider les hommes sur terre, et les conduire dans la vie éternelle.)

Memoukan répondit en présence du roi et des chefs : Ce n’est pas seulement à l’égard du roi que la reine Vasthi a mal agi, c’est aussi envers tous les princes et tous les peuples qui sont dans les provinces du roi Assuérus. Car l’action de la reine viendra à la connaissance de toutes les femmes et les portera à mépriser leur mari ; elles diront : Le roi Assuérus avait ordonné qu’on amenât en sa présence la reine Vasthi, et elle n’est pas allée. Et dès ce jour, les princesses de Perse et de Médie qui auront appris l’action de la reine, la citeront à tous les princes du roi, et il en résultera beaucoup de mépris et de colère. Si le roi le trouve bon, qu’on publie de sa part et qu’on inscrive parmi les lois des Perses et des Mèdes, avec défense de la transgresser, une ordonnance royale d’après laquelle Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus et le roi donnera la dignité de reine à une autre qui soit meilleur qu’elle.

(Souvenons-nous des paroles de Jésus aux Juifs charnels : « Le royaume vous sera enlevé, et donné à une nation qui en rendra les fruits » ! Et quand l’édit du roi sera publié dans toute la vaste étendue de son royaume, toutes les femmes rendront honneur à leur mari, depuis le plus grand jusqu’au plus petit.

(Au sens allégorique de l’Ecriture, les femmes figurent les assemblées du peuple, et cet événement illustre ces paroles de l’apôtre Paul : « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucune utilité : Hébreux 13 :17.)

Ce conseil plut au roi et aux princes, et le roi agi selon la parole de Memoukan. Il envoya des lettres dans toutes les provinces du royaume, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue, pour que tout homme fût maître dans sa maison et parla la langue de son peuple.

Après ces événements, lorsque la colère du roi Assuérus se fut calmée, il se souvint de Vasthi, de ce qu’elle avait fait, et de ce qui avait été décidé à son sujet. Alors ceux qui servaient le roi dirent : Qu’on cherche pour le roi des jeunes filles vierges et belles de figure ; que le roi établisse dans toutes les provinces de son royaume des commissaires chargés de rassembler toutes les jeunes filles, vierges et belles de figure, à Suse, la capitale, dans la maison des femmes, sous la surveillance d’Hégaï, eunuque du roi et gardien des femmes, qui leur donnera les choses nécessaires pour leur toilette ; et que la jeune fille qui plaira au roi devienne reine à la place de Vasthi. La parole plut au roi, et il en fut ainsi.

(La reine Vasthi figure l’ensemble des religions et sectes se prétendant chrétiennes, y compris et surtout les Témoins de Jéhovah, qui toutes enseignent des préceptes de traditions humaines, dont elles nourrissent leurs assemblées ; mais c’est dans le but de satisfaire leur cupidité. Et toutes se prétendent «l’épouse de l’agneau ». Mais quand le Seigneur envoie les serviteurs de Dieu les inviter à son festin, afin qu’elles se nourrissent des « paroles de la vie éternelle », elles refusent de venir à son festin. Le Seigneur les rejettera, comme il le déclara lui-même, dans la parabole des noces : Matthieu 22.)
Esther choisie pour reine
Il y avait dans Suse, la capitale, un Juif nommé Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimeï, homme de Benjamin, qui était revenu à Jérusalem avec les captifs qui avaient été déportés avec Jéconia, roi de Juda, par Nébucadnetsar, roi de Babylone. Il élevait Hadassa, qui est Esther, fille de son oncle, car elle n’avait ni père ni mère : à la mort de son père et de sa mère, Mardochée l’avait adoptée pour fille. La jeune fille était très belle de taille et de figure.

(Dans nos versions de l’Ecriture, il est dit que Mardochée avait été déporté avec Jéconia, mais c’est une erreur. La déportation de Jéconia-Jojakin eut lieu en 638 a.n.è. et la troisième année d’Assuérus correspond à l’an 483 a.n.è. Mardochée aurait eu au minimum 160 ans, ce qui est excessif pour l’époque, même pour un homme de Dieu. Mardochée est né pendant la captivité à Babylone et nous l’avons vu, c’était un des douze chefs qui revinrent d’exil au temps de Zorobabel. Il était au minimum dans sa trentième année, car il n’était pas possible d’être chef du peuple avant d’avoir cet âge. En 483 av.n.ère, Mardochée devait avoir entre 115 et 120 ans, âge exceptionnel dans le monde païen de cette époque, mais non pas dans le peuple Juif, surtout si c’est un homme de Dieu : le sacrificateur Jehojada mourut âgé de 130 ans. Mardochée était donc un vieillard respecté pour son grand âge, qui était compté parmi les sages du royaume ; c’est ce qui explique qu’il avait libre accès au palais royal, y compris aux abords de la maison des femmes, lieu qu’aucun homme ne pouvait approcher, ainsi que la suite du récit va nous le montrer. A la mort de son oncle et sa tante, qui s’étaient établis à Suse, Mardochée s’y rendit pour prendre soin de la petite orpheline et de son héritage. Il adopta alors Hadassa, dont le nom perse était Esther.)

Lorsqu’on eu publié l’ordre du roi et son édit, et qu’un grand nombre de jeunes filles furent rassemblées à Suse, la capitale, sous la surveillance d’Hégaï, Esther fut aussi prise et conduite dans la maison du roi, sous la surveillance d’Hégaï, gardien des femmes. La jeune fille lui plût, et trouva grâce devant lui ; il s’empressa de lui fournir les choses nécessaires pour sa toilette et pour sa subsistance, lui donna sept jeunes filles choisies dans la maison du roi, et la plaça avec les jeunes filles dans le meilleur appartement de la maison des femmes. Esther ne fit connaître ni son peuple ni sa naissance, car Mardochée lui avait défendu d’en parler. Et chaque jour Mardochée allait et venait devant la cour de la maison des femmes, pour savoir comment se portait Esther et comment on la traitait.

Chaque jeune fille allait à son tour vers le roi Assuérus, après avoir passé douze mois à accomplir ce qui était prescrit aux femmes ; pendant ce temps, elles se purifiaient six mois avec de l’huile de myrrhe, et six mois avec des aromates et des parfums en usage parmi les femmes. C’est ainsi que chaque jeune fille allait vers le roi, et lorsqu’elle passait de la maison des femmes dans la maison du roi, on lui permettait de prendre avec elle tout ce qu’elle voulait. Elle s’y rendait le soir, et le lendemain matin elle passait dans la seconde maison des femmes, sous la surveillance de Schaaschgaz, eunuque du roi et gardien des concubines. Elle ne retournait plus vers le roi, à moins que le roi n’en eût le désir et qu’elle fut appelée par son nom.

La seconde fois qu’on assembla les jeunes filles (ce fut après la défaite de Xercès à Platée et à Mycale en août 479 a.n.è.), Mardochée était assis à la porte du roi (là où les sages du royaume se tiennent). Esther n’avait fait connaître ni sa naissance ni son peuple, comme Mardochée le lui avait ordonné, car elle suivait ses ordres aussi fidèlement qu’à l’époque où elle était élevée par lui.

(Les exégètes qui mettent en doute ce second rassemblement des jeunes filles ont tort ! La première fois qu’on assembla les toutes jeunes vierges, pour déterminer l’ordre dans lequel elles iraient l’une après l’autre vers le roi, c’était quatre ans auparavant, et elles avaient bien changé physiquement ; il était donc nécessaire de revoir l’ordre dans lequel elles iraient vers le roi, quels que fussent les critères sur lequel il était établi.)

Son tour d’aller vers le roi étant arrivé, Esther, fille d’Abigaïl, oncle de Mardochée, qui l’avait adoptée pour fille, ne demanda que ce qui fut désigné par Hégaï, eunuque du roi et gardien des femmes. Esther trouvait grâce aux yeux de tous ceux qui la voyaient (à cause de son désintéressement pour les choses matérielles). Esther fut conduite auprès du roi Assuérus, dans sa maison royale, en la septième année de son règne (479 a.n.è.) au tournant de l’année (au 7ème mois de l’année sacrée juive, après la récolte des fruits : septembre ou octobre, suivant la date de la 7ème nouvelle lune).

(Dans nos bibles, nous lisons : « le dixième mois qui est le mois de Tebeth ». C’est une erreur de scribe, qui écrivit « tournant de mois » au lieu de « tournant de l’année », que nous trouvons ailleurs : 1 Rois 17 :22. Le terme hébreu traduit par Tebeth signifie « tournant de mois ». Comme cette expression ne s’explique pas, les Massorètes ont pensé qu’il s’agissait du nom du mois. Or, dans la Septante ils lisaient « douzième mois », mais celui-ci se nommait Adar, et non pas Tebeth. Ils pensèrent qu’il y avait une erreur dans la Septante et écrivirent « dixième mois ».)

Le roi aima Esther plus que toutes les autres femmes, et elle obtint grâce et faveur devant lui plus que toutes les autres jeunes filles. Il mit la couronne royale sur sa tête, et la fit reine à la place de Vasthi. Le roi donna un grand festin à tous ses princes et à ses serviteurs, un festin en l’honneur d’Esther ; il accorda du repos aux provinces, et fit des présents avec une libéralité royale.

(L’histoire profane confirme qu’après la défaite de ses armées à Platée et à Mycale, Assuérus-Xercès abandonna tous ses projets de conquêtes, et qu’il donna donc « du repos aux provinces » de son empire. En tout point ce récit est confirmé par l’histoire profane, jusque dans les années où il se produisit. Et il confirme l’exactitude de la chronologie que j’ai rétablie, tant celle qui précède que celle qui suit ce récit, car je suis arrivé à ces dates fiables de l’histoire profane, en partant d’Adam et en remontant depuis Jean-Baptiste et Jésus-Christ.

Mardochée, veillant sur Esther, est une figure des serviteurs de Dieu, les premiers représentants du royaume de Dieu sur terre: ils veillent sur l’ensemble des véritables disciples du Seigneur, sur ceux qui partageront son règne, et qui sont figurés ici par Esther, « l’épouse de l’agneau » de Apocalypse. Hadassa, en hébreu Hadâsâh, était une ville de la tribu de Juda (Josué 15 :37), dont le nom signifie « neuve », « nouvelle ». Dans l’Ecriture une ville désigne le peuple, et ici la nouvelle assemblée de ceux qui régneront avec Christ. D’où son nom perse : Esther, signifiant « Astre », « Etoile ». C’est quand Christ régnera du haut des cieux, que « Jérusalem », la multitude qui survivra sur terre, connaîtra la paix, selon la signification de son nom. C’est ainsi qu’Assuérus, Christ, « donnera le repos « aux provinces ». Les sept jeunes filles données à Esther, ce sont les sept assemblées d’Asie de l’Apocalypse, c’est-à-dire l’ensemble des véritables chrétiens dispersés dans chaque nation, ceux que les serviteurs de Dieu font sortir de ce monde par leur témoignage ; et non pas des « églises » ou organisations religieuses. Les sept eunuques et les sept sages désignent les serviteurs que Dieu fit naître partout dans le monde.

Et si Esther ne peut pas faire connaître ses origines et son peuple, c’est parce que les serviteurs de Dieu, et ceux qu’ils convertissent, doivent rester, aussi longtemps que ce sera possible, ignorés des autorités de ce monde : celles-ci vont anéantir l’organisation des Témoins de Jéhovah, et il ne faudrait pas que les serviteurs de Dieu et ceux qui les suivent leur soient assimilés. C’est la raison pour laquelle les serviteurs de Dieu n’ont ni lieux de réunions particuliers, ni n’ont créé une organisation pour annoncer « l’Evangile de Dieu ». C’est le Seigneur, qui met sur le chemin des serviteurs de Dieu ceux à qui ils doivent donner leur témoignage : Actes 8 :26-40.)

Tentative de meurtre sur Assuérus, déjouée par Mardochée

En ces jours-là (quand Assuérus éleva Esther à la royauté), comme Mardochée était assis à la porte du roi, Bigthan et Thédesch, deux eunuques du roi, gardes du seuil, poussés par la colère, voulurent porter la main sur le roi Assuérus. Mardochée eut connaissance du complot et il en informa la reine Esther, qui le redit au roi de la part de Mardochée. Le fait ayant été examiné et trouvé exact, les deux eunuques furent pendus à un arbre, et cela fut écrit dans le livre des Chroniques en présence du roi.

(«Deux eunuques, gardes du seuil » : nous l’avons vu dans la partie précédente, les portiers figurent ceux appelés à régner avec Christ. Il s’agit des hypocrites qui se joindront au reste des élus, dont a parlé le prophète Daniel. Comme Judas livra Jésus aux autorités pour qu’il soit mis à mort, ces hypocrites tenteront de livrer les serviteurs de Dieu à la mort.)
L’accusation portée contre les Juifs

Après ces choses (en sa douzième année de règne), le roi Assuérus éleva en dignité Haman, fils d’Amatha, l’Aguadite (une figure de l’Antéchrist des temps de la fin : l’assemblée des nations unies dans l’O.N.U.) ; il l’éleva et plaça son trône au-dessus de tous les chefs qui sont avec lui. Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à sa porte, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l’ordre du roi à son sujet, mais Mardochée ne fléchissait pas le genou et ne se prosternait pas (Apocalypse 20 :4). Les serviteurs du roi, qui se tenaient à sa porte, dirent à Mardochée : Pourquoi transgresses-tu l’ordre du roi ? Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu’il ne les écoutait pas, ils en informèrent Haman, pour voir si Mardochée persévérerait dans sa résolution, car il avait dit qu’il était Juif et que les Juifs (ceux qui le sont intérieurement : les véritables chrétiens) ne se prosternent que devant Jéhovah, leur Dieu.

Haman, voyant que Mardochée ne fléchissait pas le genou, et ne se prosternait pas devant lui, fut rempli de fureur. Mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui apprit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire son peuple, tous les Juifs qui étaient dans le royaume d’Assuérus.

Au premier mois, qui est le mois de Nissan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le pur, c’est-à-dire le sort, devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois, jusqu’au quatorzième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar. Alors Haman dit au roi Assuérus : Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n’observant pas les lois du roi. Il n’est pas de l’intérêt du roi de le laisser en repos. Si le roi le trouve bon, qu’on écrive l’ordre de les faire périr, et je pèserai mille (et non pas dix mille) talents d’argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu’on les porte au trésor du roi.

(C’est ce qu’il pensait pouvoir tirer de la confiscation des biens des Juifs : 42 tonnes d’argent ! Ezéchiel : 38 :10-12. Cette accusation est à rapprocher de celle portée contre les trois compagnons de Daniel, au temps de Nébucadnetsar : Daniel 3 : 8-12, et de celle portée au temps de Darius contre Daniel, jeté dans la fosse aux lions : Daniel 6 :12-16 ! Ces trois récits révèlent ce qui justifie le rassemblement à Harmaguédon contre le nouveau peuple de Dieu. Ce rassemblement est en cours depuis 2010, mais dans un pays après l’autre et durera jusqu’à la fin, selon la prophétie de Daniel et de l’Apocalypse, car ils sont livrés à la bête durant 1260 jours où quarante-deux mois.)

Le roi ôta son anneau de sa main et le remit à Haman, fils d’Amatha, l’Aguadite, ennemi des Juifs. Et le roi dit à Haman : Que l’argent te soit donné, ainsi que le peuple, pour en faire ce qu’il te semblera bon. Les secrétaires du roi furent appelés le quatorzième jour du premier mois, et l’on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Haman, aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple selon sa langue. Ce fut au nom du roi Assuérus que l’on écrivit, et que l’on scella avec l’anneau royal.

Les lettres furent envoyées par courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu’on détruisit, qu’on tuât et qu’on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits-enfants et femmes, en un seul jour, le quatorzième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et pour que leurs biens fussent livrés au pillage. Une copie de l’édit qui devait être publié comme loi dans chaque province, fut adressée ouverte à tous les peuples pour qu’ils fussent prêts pour ce jour-là. Les courriers partirent en toute hâte, d’après l’ordre du roi. L’édit fut aussi publié dans Suse, la capitale ; et tandis que le roi et Haman étaient assis à boire, la ville était dans la consternation. Et dans chaque province, partout où arrivait l’ordre du roi et son édit, il y eut une grande désolation parmi les Juifs ; ils jeûnaient, pleuraient et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et la cendre.

Mardochée, ayant appris tout ce qui se passait, déchira ses vêtements, s’enveloppa d’un sac et se couvrit de cendres. Puis il alla au milieu de la ville en poussant avec force des cris amers, et se rendit jusqu’à la porte du roi, dont l’entrée était interdite à toute personne revêtue d’un sac. Les servantes d’Esther et ses eunuques vinrent lui annoncer cela, et la reine éprouva une grande angoisse. Elle envoya des vêtements pour en revêtir Mardochée et lui faire ôter son sac, mais il n’accepta pas. Alors Esther envoya Hathac, l’un des eunuques que le roi avait placé auprès d’elle, et elle le chargea d’aller demander à Mardochée ce que c’était et d’où cela venait.

Hathac se rendit vers Mardochée sur la place de la ville, devant la porte du roi. Et Mardochée lui raconta tout ce qui était arrivé, et lui indiqua la somme d’argent qu’Haman avait promis de livrer au trésor du roi en retour du massacre des Juifs. Il lui donna aussi une copie de l’édit publié dans Suse en vue de leur destruction, afin de la montrer à Esther et de lui en donner connaissance, et pour que celle-ci, sur son ordre, aille vers le roi pour implorer sa grâce et le supplier en faveur de son peuple. Esther chargea Hathac d’aller dire à Mardochée : Tous les serviteurs du roi et le peuple des provinces savent qu’il existe une loi portant peine de mort contre quiconque, homme ou femme, entré chez le roi, dans la cour intérieur, sans avoir été appelé : celui-là seul à la vie sauve, à qui le roi tend le sceptre d’or. Et moi, je n’ai pas été appelée auprès du roi depuis trente jours.

Quand les paroles d’Esther eurent été rapportées à Mardochée, Mardochée fit répondre à Esther : Ne t’imagine pas que tu échapperas seule d’entre tous les Juifs, parce que tu es dans la maison du roi ; car, si tu te tais maintenant, le secours et la délivrance surgiront d’autre part pour les Juifs, et toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ?

Alors Esther envoya dire à Mardochée : Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi je jeûnerai de même avec mes servantes, puis je rentrerai chez le roi, malgré la loi ; et si je dois périr, je périrai. Mardochée s’en alla, et fit tout ce qu’Esther lui avait ordonné.

Le troisième jour, Esther revêtit la royauté et se présenta dans la cour intérieure de la maison du roi, en face de la maison du roi. Le roi était assis sur son trône royal, dans la maison royale, en face de la porte d’entrée de la maison. Quand le roi vit la reine Esther se tenant dans la cour, celle-ci trouva grâce à ses yeux, et le roi tendit le sceptre d’or qu’il avait dans la main. Esther s’approcha et toucha l’extrémité du sceptre, et le roi dit : Qu’y a-t-il reine Esther, et qu’elle est ta demande ? Quand ce serait la moitié du royaume, elle te serait donnée (c’est pour le salut du peuple terrestre de Dieu, pour que l’humanité survive, que l’assemblée de ceux qui régneront implore le roi, Jésus-Christ : Esaïe 53 :11-12.)

Esther dit : Si le roi le trouve bon, que le roi vienne aujourd’hui avec Haman au festin que je lui ai préparé. Et le roi dit : Allez tout de suite chercher Haman, comme le désire Esther. Le roi se rendit avec Haman au festin qu’avait préparé Esther. Et pendant qu’on buvait le vin, le roi dit à Esther : Qu’elle est ta demande ? Elle te sera accordée. Que désires-tu ? Quand ce serait la moitié du royaume, tu l’obtiendras. Esther répondit disant : Voici ce que je demande et ce que je désire : si j’ai trouvé grâce aux yeux du roi, et s’il plaît au roi d’accorder ma demande et de satisfaire mon désir, que le roi vienne avec Haman au festin que je leur préparerai, et demain je donnerai réponse au roi selon son ordre.

Haman sortit ce jour-là, joyeux et le cœur content. Mais lorsqu’il aperçut à la porte du roi Mardochée, qui ne se levait ni ne se remuait devant lui, il fut rempli de colère contre Mardochée. Il sut néanmoins se contenir, et il alla chez lui. Puis il envoya chercher ses amis et Zéresch, sa femme. Haman leur parla de la magnificence de ses richesses, du nombre de ses fils, de tout ce qu’avait fait le roi pour l’élever en dignité, et du rang qu’il lui avait donné au-dessus des chefs et des serviteurs du roi. Et il ajouta : Je suis même le seul que la reine Esther ait admis avec le roi au festin qu’elle a fait, et je suis encore invité pour demain chez elle avec le roi. Mais tout cela n’est d’aucun prix pour moi aussi longtemps que je verrai Mardochée, le Juif, assis à la porte du roi. Zéresch, sa femme, et tous ses amis lui dirent : Qu’on prépare un bois haut de dix coudées, et demain matin demande au roi qu’on y pende Mardochée ; puis tu iras joyeux au festin avec le roi. Cet avis plut à Haman, et il fit préparer le bois.

Mais cette nuit-là, Jéhovah éloigna du roi le sommeil. Il se fit apporter le livre des souvenirs : les Chroniques, et on les lut devant le roi. On trouva écrit ce que Mardochée avait dévoilé au sujet de Bigthan et Thédesch, les deux eunuques du roi, parmi les gardiens du seuil, qui avaient cherché à porter la main sur le roi Assuérus. Et le roi dit : Qu’a-t-on décerné à Mardochée comme honneur et distinction à cause de cela ? Les jeunes gens du roi, qui étaient à son service, dirent : On n’a rien fait en sa faveur.

Alors le roi dit : Qui est dans la cour ? Or Haman était venu dans la cour extérieure de la maison du roi, pour demander au roi de pendre Mardochée à la potence qu’il avait préparée pour lui. Les jeunes gens lui dirent : Voici, c’est Haman qui se tient dans la cour. Le roi dit : Qu’il entre ! Haman entra et le roi lui dit : Que faire à un homme que le roi aurait plaisir à honorer ? Haman se dit en lui-même : Quel autre que moi le roi aurait-il plaisir à honorer ? Et Haman dit au roi : Y a-t-il un homme que le roi aurait plaisir à honorer ? Qu’on apporte un vêtement royal dont le roi s’est vêtu, et un cheval que le roi a monté et sur la tête duquel a été mise une couronne royale. Qu’on donne le vêtement et le cheval à l’un des principaux ministres du roi, qu’on en fasse revêtir l’homme que le roi veut honorer, qu’on le fasse monter sur le cheval, à travers la place de la ville, et qu’on proclame devant lui : Voici ce qu’on fait à l’homme que le roi prend plaisir à honorer !
Et le roi dit à Haman : Hâte-toi ! Prends le vêtement et le cheval comme tu l’as dit, et fais tout cela pour Mardochée, qui est assis à la porte du roi : n’oublie rien de tout ce que tu as dit. Et Haman prit le vêtement et le cheval ; il revêtit Mardochée, le promena à cheval sur la place de la ville, et proclama devant lui : Voici ce que l’on fait à l’homme que le roi prend plaisir à honorer ! Ensuite, Mardochée retourna à la porte du roi, et Haman rentra précipitamment chez lui, affligé et la tête voilée.

Haman raconta à Zéresch sa femme et à tous ses amis tout ce qui lui était arrivé. Et ses sages et sa femme Zéresch lui dirent : Si c’est bien à la race juive qu’appartient Mardochée, devant qui tu as commencé à t’abaisser, tu ne pourras rien contre lui, et tu tomberas certainement devant lui !

Mais comme il lui parlait encore, les eunuques du roi arrivèrent et firent aussitôt venir Haman au festin qu’avait préparé Esther. Le roi, ainsi qu’Haman se rendit au festin de la reine Esther. Et le roi dit à Esther, également en ce second jour, pendant le festin du vin : Quelle est ta requête, et jusqu’à la moitié du royaume, ce sera fait ? La reine répondit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, et si le roi le trouve bon, accorde-moi la vie, voilà ma demande, et sauve mon peuple, voilà mon désir ! Car nous sommes vendus, moi et mon peuple, pour être détruits, égorgés, anéantis. Si c’était seulement pour être esclaves et servantes que nous avions été vendus, je me tairais, mais l’ennemi ne pourrait compenser le dommage fait au roi.

Le roi Assuérus prit la parole et dit à la reine Esther : Qui est-il et où est celui qui a rempli son cœur d’une telle intention ? Et Esther dit : L’homme qui est l’adversaire et l’ennemi, c’est Haman, ce méchant ! Et Haman fut saisi de terreur en face du roi et de la reine. Alors le roi, dans sa colère, se leva et quitta le festin du vin pour aller dans le jardin du palais. Haman resta pour demander grâce de la vie à la reine Esther, car il voyait bien que sa perte était arrêtée dans l’esprit du roi. Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin, il vit Haman qui s’était précipité sur le lit ou était Esther, et le roi dit : Serait-ce encore pour faire violence à la reine, chez moi, dans le palais ?

Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on voila le visage d’Haman, et Harbona, l’un des eunuques, dit en présence du roi : Voici, le bois préparé par Haman pour Mardochée, qui a parlé pour le bien du roi, est dressé dans la maison d’Hama, à une hauteur de dix coudées. Et le roi dit : qu’on y pende Haman ! Et l’on pendit Haman au bois qu’il avait préparé pour Mardochée. Ainsi la colère du roi s’apaisa.

(Les dix coudées de la potence figurent les dix cornes de la bêtes, les autorités des nations, qui se rassemblent à « Armaguédon » contre le nouveau peuple de Dieu, mais qui serviront à anéantir l’Antéchrist, ainsi qu’il est écrit : « Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée (Babylone la Grande, l’Assemblée des Nations), la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. Car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein, d’exécuter tous le même dessein : donner leur royauté à la bête jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. » : Apocalypse 17 :16,17.)

En ce même jour, le roi Assuérus donna à la reine Esther la maison d’Haman, l’ennemi des Juifs, et Mardochée parut devant le roi, car Esther avait fait connaître la parenté qui l’unissait à elle. Le roi ôta son anneau, qu’il avait repris à Haman, et le donna à Mardochée ; Esther, de son côté, établit Mardochée sur la maison d’Haman. Puis Esther parla de nouveau en présence du roi. Elle se jeta à ses pieds, elle pleura, elle supplia d’empêcher les effets de la méchanceté d’Haman, l’Aguadite, et la réussite de ses projets contre les Juifs. Le roi tendit le sceptre d’or à Esther, qui se leva et resta debout devant le roi. Elle dit alors : Si le roi le trouve bon et si j’ai trouvé grâce devant lui, si la chose paraît juste au roi et si je suis agréable à ses yeux, qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d’Hammedatha, l’Aguadite, et écrites par lui dans le but de faire périr les Juifs qui sont dans les provinces du roi. Car comment pourrais-je voir le malheur qui atteindrait mon peuple, et comment pourrais-je voir la destruction de ma race ?

Le roi dit à la reine Esther et au Juif Mardochée : Voici, j’ai donné à Esther la maison d’Haman, et il a été pendu au bois pour avoir étendu la main contre les Juifs. Maintenant, écrivez vous-mêmes au sujet des Juifs, comme vous le jugerez bon, au nom du roi et scellée avec l’anneau royal, car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l’anneau royal ne peut être révoquée. Les secrétaires du roi furent appelés ce jour même, le vingt-troisième jour du premier mois, qui est le mois de Nissan, et l’on écrivit, d’après tout ce qu’ordonna Mardochée, aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs, et aux chefs des provinces, depuis l’Inde jusqu’à l’Ethiopie, soit : cent vingt-sept provinces (120 et 7 !), chaque province selon son écriture, et chaque peuple selon sa langue, et aux Juifs également selon leur écriture et leur langue. On écrivit au nom du roi Assuérus, on scella avec l’anneau du roi et on envoya par courriers à cheval, montés sur des chevaux des écuries royales.

Par ces lettres le roi donnait aux Juifs, dans chaque ville, l’autorisation de se rassembler et de défendre leur vie en détruisant, tuant et faisant périr, avec femmes et enfants, tous ceux du peuple ou d’une province qui les attaquerait par les armes, et de piller leurs biens. Tout cela en un seul jour, dans toutes les provinces du roi Assuérus, le quatorzième jour du douzième mois qui est le mois d’Adar. Ces lettres renfermaient une copie de l’édit qui devait être publié dans chaque province, et informaient tous les peuples que les Juifs se tiendraient prêts pour ce jour-là à se venger de leurs ennemis. Les courriers, montés sur les chevaux royaux, partirent en toute hâte, d’après l’ordre du roi. L’édit fut aussi publié dans Suse, la capitale.

Mardochée sortit de chez le roi, avec un vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne d’or, et un manteau de byssus pourpre (il figure ici le royaume de Dieu, représenté sur terre par les serviteurs de Dieu et tous ceux qui, comme eux, en feront partie avec Jésus-Christ !)

La ville (la multitude du peuple) poussait des cris et se réjouissait. Il n’y avait pour les Juifs (« Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » : Romains 2 : 28,29) que bonheur et joie, allégresse et gloire. Dans chaque province (nation), et dans chaque ville (peuple), partout où arrivait l’ordre du roi et son édit, il y eut parmi les Juifs de la joie et de l’allégresse, des festins et des fêtes. Et beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis.

Au douzième mois (le dernier de ce monde) qui est le mois d’Adar (« sombre » en assyro-babylonien ; Il allait de la nouvelle lune de février à celle de mars !) le quatorzième jour du mois (le dernier de ce monde), et où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva, et les Juifs dominèrent sur leurs ennemis. Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour mettre la main sur ceux qui cherchaient leur perte ; et personne ne put tenir contre eux ; car la crainte avait saisi tous les peuples. Et tous les chefs des provinces, les satrapes, les gouverneurs du roi soutenaient les Juifs, car la crainte de Mardochée les avais saisis ; Mardochée était devenu grand dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces, parce qu’il devenait de plus en plus puissant. Les Juifs frappèrent à coup d’épée tous leurs ennemis ; ils les tuèrent et les firent périr ; ils traitèrent comme bon leur semblait tous ceux qui les haïssaient.

Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr trois cents hommes (tous leurs ennemis), et ils égorgèrent Parschandatha, Dalphon, Aspatha, Porata, Adalia, Aridala, Parmaschtha, Arizaï, Aidaï et Vajezatha, les dix fils d’Haman (les dix cornes de la bête), fils d’Hammedatha, l’ennemi des Juifs. Mais ils ne mirent pas la main au pillage.

Ce jour-là, le nombre de ceux qui avaient été tués dans Suse, la capitale, parvint à la connaissance du roi. Et le roi dit à la reine Esther : Les Juifs ont tué et fait périr dans Suse, la capitale, trois cents hommes et les dix fils d’Haman, qu’auront-ils fait dans le reste des provinces du roi ? Qu’elle est ta demande ? Elle te sera accordée. Que désires-tu encore ? Tu l’obtiendras. Esther répondit : Si le roi le trouve bon, qu’il soit permis aux Juifs qui sont à Suse d’agir encore demain selon le décret d’aujourd’hui, et que l’on pende au bois les dix fils d’Haman (en souvenir de ceux que l’Antéchrist aura tués, parce qu’ils rendaient témoignage à la parole de Dieu : Apocalypse 6 : 11). Et le roi ordonna de faire ainsi. L’édit fut publié dans Suse. On pendit les dix fils d’Haman, et les Juifs qui se trouvait à Suse se rassemblèrent de nouveau le quinzième jour du mois d’Adar et tuèrent dans Suse trois cents hommes, mais ils ne mirent pas la main au pillage (600 dans la capitale, en deux jours !)

Les autres Juifs, qui étaient dans les provinces, se rassemblèrent et défendirent leur vie : ils se donnèrent du repos en se délivrant de leurs ennemis, et ils tuèrent soixante-six mille de ceux qui les haïssaient, mais ils ne mirent pas la main au pillage (six cents et soixante-six mille : 666, le nombre du nom de la bête !)

Ces choses étant arrivées le quatorzième jour du mois d’Adar, les Juifs qui s’étaient donné du repos le quatorzième jour décidèrent d’en faire un jour de festin et de joie ; les Juifs disséminés, habitants des villes ouvertes, firent du quatorzième jour du mois d’Adar, un jour de réjouissance, de festins et de fête, où chacun envoie des portions à son prochain. Ceux qui se trouvaient à Suse, s’étant rassemblés le quatorzième jour et le quinzième jour, s’étaient donnés du repos le quinzième jour, et ils en firent un jour de festin et de joie.

(En deux jours : l’extermination qui aura lieu la nuit de la Grande Pâque, 23/24 décembre 2014, aura lieu pour tous dans la nuit, et aucune nuit sur terre n’arrive pour tous en même temps ! Il faudra aussi « deux jours » pour exterminer tous ceux qui auront adoré la bête dont le nombre du nom est 666 ! Trois fois il est dit qu’ils ne mirent pas la main au pillage, car rien de ce qui a de la valeur en ce monde n’en aura encore sous le règne de « Christ ».)

Mardochée écrivit toutes ces choses, et il envoya des lettres à tous les Juifs qui étaient dans toutes les provinces du roi Assuérus, les plus proches comme les plus éloignées, pour leur prescrire de célébrer le quatorzième et le quinzième jour du mois d’Adar, d’année en année ; c’étaient les jours où les Juifs s’étaient donné du repos en se délivrant de leurs ennemis, et le mois où, pour eux, l’affliction s’était changée en réjouissance et le deuil en jour de fête ; ils devaient en faire des jours de festins et de réjouissances, s’envoyer des cadeaux les uns aux autres, et faire des dons pour les pauvres. D’après tout le contenu de cette lettre, d’après ce qu’ils avaient eux-mêmes vu et ce qui leur était arrivé, les Juifs prirent pour eux, pour leur postérité et pour tous ceux qui s’attacheraient à eux, la résolution et l’engagement irrévocable de célébrer chaque année ces deux jours, selon le mode prescrit et au temps fixé. Les Juifs firent une institution de ce qu’ils avaient commencé spontanément à observer et de ce que leur avait écrit Mardochée.

Ces jours furent appelés Purim, du non de Pur, car Haman, fils d’Hammedatha, l’Aguadite, ennemi de tous les Juifs, avait médité de les faire périr et avait jeté le Pur, c’est-à-dire le sort, afin de les massacrer au jour favorable ; mais cela arriva à la connaissance du roi, qui ordonna par un écrit, de faire retomber sur sa tête l’intention coupable qu’il avait méditée contre les Juifs, et de le pendre au bois, ainsi que ses fils.

Ces jours devaient être rappelés et célébrés de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville ; et ces jours de Purim ne devaient jamais être abolis au milieu des Juifs, ni le souvenir s’en effacer parmi leurs descendants.

(L’insistance pour la célébration des Purim ne se rencontre pour aucune autre célébration. Quand on sait que dans l’Ecriture toute célébration sacrée est prophétique d’un événement à venir, dont celui qu’on célèbre fut une illustration, l’événement annoncé par ce récit est celui qui jamais ne s’effacera de la mémoire des hommes. Et comment pourrait-il en être autrement, quand on sait qu’il s’agit du salut définitif de l’humanité, salut réalisé par Christ, le règne de Dieu, qui réalisera ce salut en exterminant de la terre la race de Caïn.)

C’est pourquoi, quelques semaines avant les dates anniversaires de ces jours, la reine Esther, fille d’Abigaïl, et le Juif Mardochée, écrivirent d’une manière pressante une seconde fois pour confirmer la lettre sur les Purim. On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les cent vingt-sept provinces du roi Assuérus. Elles contenaient des paroles de paix et de fidélité, pour prescrire ces jours des Purim au temps fixé, comme le Juif Mardochée et la reine Esther les avaient établis eux-mêmes et pour leur postérité, à l’occasion de la fin de leur jeûne et de leur lamentation. C’est ainsi que l’ordre d’Esther confirma l’institution des Purim, et cela fut écrit dans le Livre (de Dieu).

Le Juif Mardochée était le premier après le roi Assuérus ; tous les faits concernant sa puissance et ses exploits, et les détails sur la grandeur à laquelle le roi (Christ) éleva Mardochée (l’assemblée de ceux avec qui il partagera son règne), ne sont-ils pas écrits dans le livre des Chroniques des rois des Mèdes et des Perses ? Considéré parmi les Juifs et aimé de la multitude de ses frères, il rechercha le bien de son peuple et parla pour le bonheur de toute sa race.


Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.con

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