Auteur : Gaston Desmedt
Posté le 15 novembre 2014  | Édité le 4 juin 2015
Télécharger | Éditer | Reposter | Largeur fixe

LES REVELATIONS DE LA CHRONOLOGIE


14 novembre 2014
Gaston Desmedt

desmedt.gaston@gmail.com

Introduction

Qu’est-ce que la vérité ? Plus d’un demi-siècle d’étude et de recherche, d’un autodidacte absolu, pour répondre à cette question de Pilate, quand Jésus-Christ lui dit : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité ». Cette quête peut surprendre venant d’homme né catholique. Mais d’abord, qui suis-je ?

Je suis né d’un père musicien, en 1935 le 16 juin ; je suis donc dans ma soixante-dix-septième année. Suite à la grande guerre, je n’ai pas été scolarisé, et quand âgé de quatorze ans, je suis entré au conservatoire royale de Bruxelles pour apprendre le violon, mon niveau d’instruction ne dépassait pas la troisième primaire. A 21 ans j’obtenais mon premier prix de violon. J’étais membre de l’orchestre philharmonique d’Anvers, quand un collègue m’a passé les quatre évangiles et les actes des apôtres ; j’avais 25 ans, et c’est là que tout à commencé. J’étais alors plus près de l’athéisme que de la foi, vu les divisions du monde chrétien et tout le sang répandu au nom de la foi en Dieu, au cours des deux mille ans écoulés, depuis que Jésus-Christ était paru dans le monde. Mais sa personne et son témoignage m’impressionnèrent, et j’ai demandé à mon collègue de m’apporter une Bible complète.

Mon manque d’instruction était un handicape pour trouver la réponse à la question de Pilate, devenue mienne, et je me suis instruit d’histoire, de science, de religions, d’astronomie etc., assoiffé de savoir. Mon étude personnelle de la Bible et des diverses sources de ses manuscrits, m’a conduit a découvrir que les docteurs juifs manipulèrent les écrits bibliques au cours des quatre siècles qui précédèrent notre ère et jusque durant le premier et deuxième siècle après Christ. C’est ainsi qu’ils falsifièrent la plupart des nombres ; que de l’unique livre de Moïse, ils en avaient fait six ; qu’ils étaient allés jusqu’à enlever les deux premiers des dix commandements, s’arrangeant pour couper deux des huit autres pour en avoir dix. Ils avaient réellement enlevé « la clé de la connaissance » permettant de comprendre les Mystères cachés dans l’Ecriture, selon les paroles de Jésus. C’est ainsi que j’ai réécrit tout le texte original de la Bible, et que j’ai écrit « Les Mystères de la Chronologie Biblique », sous le titre ici de « Révélations de la Chronologie ». Sans les véritables données chronologiques de la Bible, révélant l’usage des nombres dans les écrits inspirés de Dieu, il n’est tout simplement pas possible d’arriver à la connaissance de Dieu, et de comprendre le dessein qu’il poursuit depuis six mille ans pour sauver l’humanité.

G. Desmedt, 28 janvier 2012.

La Chronologie
.

Les Mystères de la chronologie biblique, du séjour des Hébreux en Egypte et de leur marche dans le désert, des dates de naissance de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ.

« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve (…) a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la terre, ayant déterminé la durée des temps (accordés à ce monde) et les bornes de leur demeure. » (Actes 17 :24-26)

Aujourd’hui le monde fait face à de multiples difficultés, dont la gravité est à ce point grande, qu’il devient chaque jour plus évident que la survie de l’humanité toute entière est en cause. Un grand nombre comprend que sans un changement rapide, radical et universel, l’espoir de la survie de l’humanité au-delà de cette génération s’amenuise chaque jour davantage.

Dès l’origine cependant, quand l’homme se détourna de ses voies, le Créateur sut que la voie choisie par l’homme le mènerait à son autodestruction. Et il prit les dispositions nécessaires pour sauver l’humanité avant qu’il soit trop tard. C’est ainsi qu’il fit écrire « Le Livre ». Car la Bible est le livre de l’unique Dieu vivant, et il le fit écrire pour qu’en nos jours, les hommes de bonne volonté, au cœur sincère et droit, puissent échapper à l’inexorable fin d’un monde, qui se meurt parce qu’il n’a pas su aimer et vivre en pratiquant la justice.

Parce qu’elle vient de Dieu, parce qu’elle contient la « Vérité » sur Dieu, sur ses desseins, sur son merveilleux plan de salut et qu’elle fut rédigée pour donner aux hommes de notre génération le moyen de se sauver, il est inconcevable que Dieu ait inspiré à ses prophètes des données historiques ou autres inexactes.

Paul nous dit : « Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3 :16)

Il est certain que les données chronologiques de la Bible permettent d’établir une chronologie exacte, que celle-ci est nécessaire à la compréhension parfaite du plan de salut de Dieu. Dans ce cas, pourquoi a-t-il laissé des hommes altérer le texte biblique et trouvons-nous des erreurs manifestes dans les données chronologiques ?

Il est vrai que le texte qui nous est parvenu n’est pas exempt d’erreurs de copies, mais elles sont rares et peu conséquentes. Il y a bien plus, il est évident que les données chronologiques ont été volontairement altérées par les prêtres Juifs ! Dieu aurait put empêcher ces erreurs et falsifications, faire en sorte que sa Parole nous parvienne dans toute sa pureté, mais il ne le fit pas, car elles serviraient son dessein de tenir caché l’essentiel de la révélation jusqu’aux temps de la fin. Par « temps de la fin », j’entends les sept « temps » de la soixante-dixième semaine de la prophétie de Daniel.
L’altération volontaire des données chronologiques, dont je prouverai la réalité, a été réalisée pour tenir secrètes les révélations divines qu’elles contenaient. Celles-ci étaient si importantes, si dangereuses aussi pour le clergé Juif devenu apostat, qu’en les laissant à la portée de tous, elles auraient sans cesse menacé la domination qu’il exerçait sur le peuple.

En Daniel nous lisons : « Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance ira croissante. Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence comprendront. »

Et pour terminer : « …J’entendis, mais je ne compris pas, et je dis : Mon Seigneur, qu’elle sera l’issue de ces choses ? Il répondit : Va Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu’au temps de la fin. Et toi, marche vers ta fin ; tu te reposeras, et tu seras debout pour ton héritage à la fin des jours. »

Ces paroles montrent incontestablement que Dieu a lui-même fixé un temps pour la compréhension des visions prophétiques de l’Ecriture, et que Dieu se choisirait des hommes pour les enseigner en ce temps-là.

Notre Seigneur Jésus le confirma, quand il dit : « Quel est donc le serviteur, l’économe fidèle et prudent, que le maître établira, que son maître a établi sur ses gens pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. » (Mat.24 :45 ; Luc 12 :42)

Si Dieu laissa les prêtres Juifs falsifier les données chronologiques de son Livre, qu’il n’empêcha pas les copistes d’y introduire quelques erreurs, néanmoins il fit écrire sa Parole de telle manière qu’elle renferme aussi les données nécessaires à leur correction. Et ce n’est pas là un des moindres miracles du Livre de Dieu. Quelqu’un a écrit quelque part : « la Bible est un aussi grand miracle que la création de l’univers » ! Je ne suis pas loin de partager cette opinion, après avoir, il y a bien des années, compris ce qui suit.

« La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité, - non de son plein gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise - avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Romains 19 :22).

Etant donné que je serai amené à citer des versets de l’Ecriture contenant le nom de Dieu, il n’est pas inutile de comprendre pourquoi j’utilise la prononciation « Jéhovah », plutôt que « Yahvé ». Il est temps que cesse la polémique sur ce sujet. Il est vrai que les prêtres Juifs avaient interdit de le prononcer, à cause de cette parole de l’Ecriture, qui fut tirée de son contexte : « Tu ne prendras pas le nom de Jéhovah, ton Dieu, en vain ». Même dans les citations de l’Ecriture où se rencontrait le tétragramme du nom divin, il fallait le remplacer par Seigneur ou Dieu. De là à supposer que les Juifs ont oublié comment il faut le prononcer, ce n’est pas crédible, car le grand prêtre doit le prononcer une fois par an au cours d’une cérémonie.

Par ailleurs, il n’y a aucune raison pour qu’ils aient oublié la prononciation des noms hébreux qu’ils donnent à leurs enfants depuis Moïse, qui donna le nom de « Josué » à Osé fils de Nun, quand il le prit comme serviteur. De nombreux noms hébreux contiennent des abréviations du nom de Dieu. Ces abréviations sont au nombre de trois, chacune avec une des voyelles qu’il faut introduire entre les consonnes du tétragramme.Toutes les trois commencent par la première consonne : Y, ou J en français, suivie de la première voyelle, ou de la deuxième voyelle ou de la troisième. Exemple : Yésua (Jésus) ; Yosua (Josué), et Yah, comme dans alléluia, (Louez Yah). De nombreux noms hébreux contiennent une de ces trois abréviations du nom de Dieu, et ce sont elles qui révèlent les voyelles qu’il faut introduire entre les consonnes du tétragramme. Et par conséquent, en français, la prononciation exacte est bien Jéhovah.

Avant d’analyser les deux premières tables généalogiques et leurs données chronologiques, je rappelle que l’Ecriture ne compte pas en année révolue lorsqu’elle donne l’âge d’un personnage, ou quand elle situe un événement par rapport à un autre. Lorsqu’il est écrit qu’Adam avait 130 ans il était dans sa 130ème année et non pas dans sa 131ème. Cela est démontré avec Noé, dont il est dit : « Noé avait six cents ans lorsque le déluge fut sur la terre » (Gen. 7 :6), et au verset 11 : « L’an six cent de la vie de Noé …toutes les sources du grand abîme jaillirent et les écluses des cieux s’ouvrirent. ». Pour l’Ecriture, alors que Noé venait d’entrer dans sa six centième année, il était âgé de six cents ans ! C’est là une règle générale, il faut en tenir compte dans toute la chronologie.

Voici un autre exemple de cela : Quand Jésus déclara : « Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera » (Marc 9 :31), cela signifiait qu’il ressusciterait le troisième jour de sa mise à mort, ainsi que nous le lisons en Luc 24 :l3-21. Par conséquent, lorsque nous lisons : « Sem, âgé de 100 ans engendra Arpacschad deux ans après le déluge » (Gen. 11 :10), il faut comprendre que Sem engendra son fils la 2ème année après l’année du déluge. Et il ne faut compter qu’une seule année entre l’année du déluge et celle où Sem engendra Arpacschad, et non deux, comme on le fait généralement. Il en est de même en Exode 12 : 40, (un des treize passages ayant été modifié par les septante, selon le Talmud), dont voici le texte, mais corrigé d’après les paroles de Paul en Galate 3 :17 et compte tenu de la version grecque des Septante et du Pentateuque Samaritain, qui diffèrent considérablement de l’Hébreu dans ce texte : « La résidence comme étrangers des fils d’Israël et de leur pères, fut de quatre cent trente ans. Au terme de ces quatre cent trente ans, le jour même (de la 430ème année), toutes les armées de Jéhovah sortirent du pays d’Egypte. » C’est la 430ème année après celle où Abraham reçu la Promesse à Ur en Chaldée, (et non pas à Charan), que Dieu fit sortir les Israélites d’Egypte, et non pas le l5 nissan de la 431ème année, comme on pourrait le penser.

Il faut aussi savoir que l’année où un homme engendre son fils ne compte pas comme première année de celui-ci, c’est l’année suivante, même s’il naît l’année où il a été conçu. De plus, l’année se compte toujours à partir du 1er nissan, début de l’année sacrée ; celle-ci commençait avec la nouvelle lune la plus proche du printemps. Ce n’était pas le cas chez les peuples païens. Ces derniers faisaient débuter l’année en automne (7ème mois de l’année sacrée) comme avant le déluge, après la récolte des fruits, lorsqu’une nouvelle année commençait pour les semailles et les moissons. Cette année « païenne » est toujours prise en considération chez les Juifs pour tout ce qui concerne le commerce et la vie civile.

La chronologie d’Adam à l’arrivée de Jacob en Egypte.

Afin d’en faire apparaître toutes les anomalies, voici une table chronologique faite sur les données que nous trouvons dans toutes les versions actuelles de la Bible et qui traduisent, les unes l’Hébreu massorétique, les autres la Vulgate latine de Jérôme.

An 0 : Création d’Adam.
130 : Adam âgé de 130 ans eng. Seth. + 800 ans, meurt à 930 ans l’an 930.
235 : Seth âgé de 105 ans eng. Enosch + 8O7 ans, meurt à 912 ans l’an 1042.
325 : Enosch âgé de 90 ans eng. Kénan + 815 ans, meurt à 905 ans l’an 114O.
395 : Kénan âgé de 70 ans eng. Mahalaléel + 840, meurt à 910 ans l’an 1235.
460 : Mahalaléel âgé de 65 ans eng. Jéred + 830, meurt à 895 ans l’an 129O.
622 : Jéred âgé de 162 ans eng. Hénoch + 800, meurt à 962 ans l’an 1422.
687 : Hénoch âgé de 65 ans eng. Métuschélah + 300, meurt à 365 ans l’an 987.
874 : Métuschélah âgé de 187 ans eng. Lémec + 782, meurt à 969 ans l’an 1656.
1056 : Lémec âgé de 182 ans eng. Noé + 595, meurt à777 ans l’an 1651.
1556 : Noé âgé de 500 ans eng. Sem, Cham et Japhet.
1656 : Noé âgé de 600 ans le DELUGE + 350, meurt à 950 ans l’an 2006.
1658 : Sem âgé de 100 ans eng. Arpacschad + 500, meurt à 600 ans l’an 2158.
1693 : Arpacschad âgé de 35 ans eng. Schélac + 403, meurt à 438 ans l’an 2096
1723 : Schélac âgé de 30 ans eng. Héber + 403, meurt à 433 ans l’an 2126.
1757 : Héber âgé de 34 ans eng. Péleg + 430, meurt à 464 ans l’an 2187.
1787 : Péleg âgé de 30 ans eng. Réhu + 209, meurt à 239 ans l’an 1996.
1819 : Réhu âgé de 32 ans eng. Sérug + 207, meurt à 239 ans l’an 2026.
1849 : Sérug âgé de 30 ans eng. Nachor + 200, meurt à 230 ans l’an 2049.
1878 : Nachor âgé de 29 ans eng. Thérach + 119, meurt à 148 ans l’an 1997.
1948 : Térach âgé de 70 ans eng.Abraham,
Nachor,
Haran + 135, meurt à 205 ans l’an 2083.
2048 : Abraham âgé de 100 ans eng. Isaac + 75, meurt à 175 ans l’an 2123.
21O8 : Isaac âgé de 60 ans eng. Jacob + 120, meurt à 180 ans l’an 2228.
2138 : Jacob âgé de 130 ans arrive en Egypte + 17 ans meurt à 147 ans l’an 2255.
En considérant attentivement cette table chronologique, nous constatons plusieurs choses absolument anormales :

1) La durée de vie d’Hénoch, septième depuis Adam, est extrêmement basse, comparativement aux autres patriarches, rappelant le nombre de jours acquis par l’année solaire après le déluge. C’est Dieu qui mit fin à sa vie, et il n’y aurait peut-être pas lieu de s’arrêter à ce nombre de 365 années, s’il n’y avait l’anomalie suivante :

2) Hénoch est entouré de deux patriarches dont la longévité est extrêmement élevée, dépassant celle d’Adam, qui fut créé pour vivre éternellement. Adam engendra Seth plusieurs dizaines d’années après avoir été chassé d’Eden (60 ans, nous le verrons plus loin), alors que le sol avait été maudit. Le jardin d’Eden fut le seul lieu où régnèrent les conditions permettant à l’homme de ne pas vieillir ni mourir. Il est certain qu’aucun de ses descendants n’a vécu plus longtemps que lui. Cela aurait pu avoir lieu par faveur spéciale de Dieu, mais dans ce cas cela serait écrit.

3) L’âge où Jéred et Métuschélah ont engendré leur fils, l’un à 162 ans, l’autre à 187 ans, est aussi anormal, si l’on considère l’âge qu’avaient leurs prédécesseurs lorsqu’ils engendrèrent le leur, âge diminuant progressivement à chaque génération.

4) L’âge de Lémec à la naissance de Noé, 182 ans lorsqu’il l’engendre est aussi suspect, mais surtout le nombre total des années de sa vie : 777 ans ! Nulle part il n’est écrit qu’il joua un rôle important dans le plan de salut divin. L’Ecriture n’emploie le nombre sept et ses multiples qu’à des occasions précises : pour marquer l’intervention divine, ou lorsque l’événement cité est une allégorie ayant un rapport avec la création spirituelle, ou le futur royaume céleste qui gouvernera l’humanité. La raison en est qu’à l’origine, le nombre sept n’entrait pas dans le système employé pour calculer l’écoulement du temps. Dieu avait indiqué à l’homme qu’il pourrait calculer le temps qui s’écoule en se basant sur la marche des astres. La base du système était la durée de l’année terrestre, divisée par les douze révolutions de la lune autour de la terre. Il s’agissait donc d’un système duodécimal.

Avant le déluge, l’année était de 360 jours, les mois de 30 jours de 24 heures très exactement. Or, le nombre 360 est divisible par tous les nombres simples à l’unique exception du nombre sept. C’est ainsi que Dieu se servit du nombre sept pour indiquer, soit son intervention dans l’événement dont il est question, soit que celui-ci, pris au sens allégorique du récit, était en relation avec la création spirituelle ou ceux destinés à en faire partie. Lémec n’ayant joué aucun rôle dans le plan de salut divin révélé dans l’Ecriture, il est impossible qu’il est mort âgé de 777 ans.

5) Noé aurait eu 500 ans lorsqu’il engendra son premier-né ! C’est inconcevable, en considérant qu’il était approuvé par Dieu et que le fait de ne pas avoir de descendance est présenté comme une malédiction dans l’Ecriture. Aucun serviteur de Dieu n’est exempt d’épreuves, mais que Noé dût subir cette épreuve durant cinq siècles est absurde. De plus, lui aussi aurait vécu plus longtemps que le premier homme, alors qu’il appartient à la dixième génération et qu’à cette époque, la lente diminution constatée dans la longévité, qui s’amorça dès le début, aurait dû le faire vivre nettement moins longtemps qu’Adam. Ceci d’autant plus qu’il vécut une partie de sa vie après le déluge et que celui-ci provoqua une chute brutale dans la longévité, suite aux changements climatiques et autres qu’il apporta.

6) Il ne se serait écoulé que 292 ans entre le déluge et la naissance d’Abraham ! Or, l’archéologie, l’histoire d’Egypte et de tous les peuples mésopotamiens prouvent incontestablement que cela est impossible, de même que le récit du Livre de Dieu.

7) La confusion du langage à Babel aurait eu lieu un siècle seulement après le déluge, à la naissance de Péleg. Cependant, l’Ecriture montre qu’avant la confusion du langage, Nimrode, fils tardif de Cusch et petit-fils de Cham, avait eu le temps de devenir puissant sur la terre, de régner sur toute l’humanité et de bâtir quatre villes qui furent, dès leur origine, des villes importantes, comptant plusieurs milliers d’habitants, ainsi qu’en témoignent les découvertes archéologiques. Comment ceux-ci, en moins de cent ans, eussent-ils pu naître des quatre couples ayant survécu au déluge ???

Avant de poursuivre ce relevé des anomalies constatées dans les données chronologiques, telles que nous les trouvons actuellement dans nos Bibles, il est utile d’ouvrir ici une parenthèse pour montrer comment l’Ecriture permet de situer l’année où eut lieu la confusion du langage. Cela éclairera quelque peu l’histoire et nous fera comprendre les raisons qui amenèrent les hommes à se rebeller contre l’ordre divin de se répandre sur la terre, ce qui amena l’intervention de Dieu à Babel.

Il est écrit d’Héber, qui donna naissance à la famille des Hébreux dont Abraham est issu : « Il naquit à Héber deux fils : …le nom de son frère était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée. » (Gen.10 :25) Péleg naquit l’année où eut lieu le partage de la terre, et c’est la raison pour laquelle Héber lui donna ce nom. Péleg signifie en hébreu « division ». C’est en divisant l’humanité par la confusion du langage, que Dieu provoqua sa dispersion sur toute la terre, ce qui eut pour résultat de partager la terre entre les divers peuples ainsi créés.

En Gen. 11 :1-9 nous lisons : «Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. Allons ! Faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Jéhovah Dieu descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et Jéhovah Dieu dit : Voici, ils fondent tous un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant, rien ne les empêchera d’accomplir tout ce qu’ils ont dessein de faire ! Allons ! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. Ils cessèrent de bâtir la ville, et Jéhovah Dieu les dispersa loin de là sur la face de toute la terre. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que Jéhovah Dieu confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que Jéhovah Dieu les dispersa sur la face de toute la terre. »
A cette époque tous les hommes formaient un seul peuple dans la plaine de Schinear et c’est la confusion du langage qui les dispersa. C’est bien alors que la terre fut partagée, l’année où naquit Péleg ! Consultons la table de la page 4 ! Nous lisons que Péleg fut engendré en l’an 1756 de la création d’Adam, soit 100 ans après le déluge, et cela est impossible.

D’autres données confirment l’époque des événements de Babel. C’est au temps de Nimrode qu’eut lieu la confusion du langage, car c’est lui le constructeur de Babel et de sa tour. Nous lisons : « Cusch engendra aussi Nimrode, le premier à être puissant sur la terre. Ce fut un vaillant chasseur qui s’opposa à Jéhovah Dieu. C’est pourquoi l’on dit : Comme Nimrode, le vaillant chasseur, qui s’opposa à Jéhovah Dieu. Le commencement de son empire fut Calné, Erec Accad et Babel, au pays de Schinear. De ce pays-là il partit (après la confusion du langage) pour Assur et bâtit Ninive, ainsi que les places de la ville, et Calach, puis Resen, entre Ninive, la grande ville et Calach. » (Gen.10 :8-11) Dans les versions actuelles, Babel est citée en premier lieu à cause de ce qui s’y est passé, mais en fait, des quatre villes du pays de Schinear, elle fut construite la dernière, puisque sa construction n’était pas achevée lorsque la confusion du langage eut lieu.

De telles inversions se rencontre aussi avec les fils de Noé et de Térach. Elles furent faites par les prêtres Juifs qui falsifièrent l’Ecriture au cours des quatre siècles précédant notre ère ; nous le verrons plus loin. Que s’est-il passé dans l’esprit des hommes de ce temps-là pour s’opposer à Dieu, qui voulait que les hommes s’étendent sur toute la terre ? Pourquoi s’enfermer dans des villes entourées de murailles, d’où il est impossible de s’étendre ? C’est évidemment pour se protéger ! Mais de qui ou de quoi ? Alors qu’il n’y avait pas d’autre peuple qu’eux-mêmes sur la terre ?

Pour le comprendre et répondre à beaucoup de questions restées sans réponse satisfaisante, revenons en arrière dans le temps, avant la création de l’homme : les animaux ont un rôle important à jouer dans l’entretien du cycle de la vie végétale et pour la formation même de ce cycle, Dieu créa les animaux avant l’homme. Celui-ci allait recevoir la domination sur les animaux, leur imposer sa loi pour qu’une harmonie parfaite règne entre les espèces, suivant le mode de vie que Dieu créerait comme modèle dans le jardin d’Eden, où tous étaient végétariens ; mode de vie que l’homme devra étendre à toute la terre.

Comme les animaux vivraient tout un temps avant l’homme, que certaines espèces sont très prolifiques, il fallait éviter que l’une ou l’autre n’envahisse la terre, brisant l’équilibre nécessaire à la survie des êtres vivants. Dieu créa certaines espèces momentanément carnivores et donna à chacune d’elles un ou plusieurs ennemis naturels. S’il est vrai que tout carnivore peut vivre parfaitement en se nourrissant exclusivement de plantes et de racines, ainsi que le prouvèrent certains zoo, comme celui d’Anvers pendant la deuxième guerre mondiale ; que l’homme peut éteindre chez eux jusqu’à leur instinct de chasseur, il est absolument faux d’affirmer que les carnivores étaient herbivores à l’origine ! Le système digestif des carnivores n’est pas celui des herbivores et si les premiers peuvent s’adapter à une nourriture exclusivement végétale, les seconds ne peuvent se nourrir exclusivement de viande sans mourir.

Au fur et à mesure que l’homme étendrait à toute la terre les conditions de vie d’Eden, cet équilibre naturel entre les espèces disparaîtrait, comme aussi les espèces gigantesques, à croissance illimitée des origines. Ces dernières ne furent créées que pour lutter contre la végétation fantastique du début, celle-ci ayant servi à la formation de l’atmosphère respirable nécessaire aux êtres vivants.

L’homme s’étant détourné des voies divines, n’ayant pas rempli le mandat divin consigné en Gen. 2 :28-30, à l’époque de Noé, et ce l’est encore actuellement, c’était toujours par les ennemis naturels que l’équilibre était maintenu entre les espèces. De plus, les gigantesques animaux n’avaient pas disparu. Anéantir les hommes impies, sans faire disparaître les fantastiques animaux des origines, s’était rendre impossible la survie des huit personnes que Dieu voulait sauver. C’est la raison du Déluge comme moyen de châtiment, dont les eaux ne provenaient pas de la terre mais de la voûte de vapeurs invisibles qui l’enveloppait, la rendant semblable à une immense serre. Sa chute fut provoquée par l’éclatement de la planète d’Olbers et la grêle de météorites gigantesques qu’il provoqua (voir pages 67-69 du tome 1 de mon Témoignage à la Vérité). L’Arche, comme moyen de salut pour les hommes et les bêtes destinées à survivre au cataclysme, était donc parfaitement indiqué.

Ainsi que le souvenir en a été conservé dans le récit babylonien du déluge, ce sont des « semences d’animaux », des animaux venant de naître, à peine sevrés que Dieu fit venir vers Noé pour qu’ils survivent au cataclysme. De plus, c’était uniquement des espèces de base dont chacune se diversifiera par la suite. Ainsi fut résolu, non seulement le problème de l’espace vital, du stockage de la quantité de nourriture nécessaire pour une année, mais aussi celui de la coexistence pacifique entre l’homme et les animaux sauvages.

Cependant, après leur sortie de l’arche, au bout d’un certain temps, les animaux retrouvèrent leurs instincts primitifs. Comme ils proliférèrent plus rapidement que l’homme, qu’au départ ils vivaient dans le voisinage immédiat des descendants de Noé, les bêtes sauvages devinrent un danger sérieux pour la race humaine. Suivant le témoignage de l’histoire antique des peuples mésopotamiens, le plus grand danger auquel les hommes eurent à faire face était le léopard, cet effrayant tueur. C’est donc la crainte d’être décimés par les bêtes sauvages qui poussa les hommes à se grouper, sous la conduite de Nimrode, dans des villes entourées de murailles.

C’est aussi ce qui mena Nimrode à la royauté. Admiré pour son habilité et sa vaillance à la chasse, et plus particulièrement à celle du léopard, il n’eut aucune peine à se déifier et à décider les hommes à se cantonner dans une ville sous sa domination. Les traditions antiques le représentent toujours affublé de peaux de léopard, et c’est ici l’origine des sectes secrètes des hommes léopards en Afrique et du culte du jaguar dans la Méso-Amérique. Après avoir construit Calné, Erec et Accad, vu le rythme de croissance des hommes et leur longévité à cette époque, la nécessité de construire une quatrième ville s’imposa rapidement. Nimrode comprit alors que plus les hommes s’étendraient sur la terre, plus le danger devenait grand qu’une partie de l’humanité échappe à sa domination. En ce temps-là, les hommes rendaient un culte aux dieux, à ces puissances spirituelles qui suivirent Satan dans sa rébellion. C’est ainsi que Nimrode eut l’idée de faire de la nouvelle ville un centre mondial d’adoration des dieux, où les hommes auraient l’obligation de se rendre régulièrement pour offrir leurs sacrifices. A cette époque, on avait encore le souvenir de la civilisation des géants d’avant le déluge ; de leurs constructions gigantesques, dont certaines avaient le même but et dont des vestiges subsistes en Chine, en Méso-Amérique, dans les Andes du Pérou et de Bolivie, comme aussi en Egypte.

Les hommes se mirent donc à construire la ville de Babel et sa tour temple, dont le sommet devait « toucher au ciel », servir au culte des dieux, et par là être une source de bénédiction pour l’humanité. De cette façon, Nimrode garderait son emprise sur tous les hommes, peu importe le nombre qu’ils atteindraient et aussi loin qu’ils puissent aller. La confusion du langage interrompit cette entreprise, et c’est alors qu’il rassembla tous les hommes parlant sa langue et alla en Assyrie bâtir son nouvel empire.

Pour en revenir à notre sujet, il n’est pas discutable que le partage de la terre eut lieu au temps de Nimrode. Or, c’est un fils tardif de Cusch, puisqu’il est cité après la naissance de ses neveux Séba et Dedan : voir Gen. 10 :6-8. Cusch étant fils de Cham, Nimrode, quoique petit-fils de ce dernier, appartient plutôt à la troisième génération issue de ce fils de Noé. Vu la longévité, plus de deux siècles encore à cette époque, le temps de Nimrode fut donc aussi celui d’Héber. Ce dernier est cité à la troisième génération issue de Sem, du moins dans la table tirée de l’hébreu massorétique ; nous verrons qu’en réalité il est de la quatrième génération, mais cela ne change rien au fait que Nimrode et Héber étaient contemporain l’un de l’autre. ? C’est donc ici un deuxième élément permettant de situer la confusion du langage l’année où Héber engendra Péleg.

Une troisième donnée confirme encore cela, et démontre l’impossibilité qu’un siècle seulement s’était écoulé depuis le déluge. Il est dit de Canaan, fils aîné de Cham : « Canaan engendra Sidon, son premier-né, et Heth ; et les Amoréens, les Phéréziens, les Jébuziens, les Guigaziens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens, et les Hamathiens. Ensuite (à la confusion du langage à Babel) les familles cananéennes se dispersèrent. » (Gen. 10 :15-18 : texte original.

Dans nos Bibles l’ordre des noms n’est pas le même et il manque les Phéréziens). Dix des douze fils cités de Canaan ont eu le temps de donner naissance à leur propre famille ou tribu avant la confusion du langage, qui dispersa les familles cananéennes ! Dans l’Ecriture, les expressions telles que « les Amoréens, les Phéréziens » etc. désignent toujours une tribu ou un peuple issu de celui dont il porte le nom. Or, on ne peut parler de « famille » dans le sens de l’Ecriture, c’est-à-dire de tribu, que lorsqu’il existe déjà tout un groupe de familles composées au minimum de deux ou trois générations.
L’ensemble de ces données concorde donc parfaitement pour situer la confusion du langage au temps d’Héber, l’année où naquit Péleg. Dès lors c’est impossible qu’elle n’ait eu lieu que cent ans après le déluge.

Poursuivons le relevé des anomalies des données actuelles des tables chronologiques.

8) Noé et Sem auraient toujours été vivants, lorsque toute l’humanité alla s’établir dans la plaine de Schinear et fut soumise à la domination de Nimrode ! Ces deux hommes de Dieu, témoins du monde antédiluvien et du terrible châtiment dont il fut frappé à cause de sa corruption, n’auraient pu, de leur vivant, guider et garder les hommes dans les voies divines ? Bien qu’ils soient toujours en vie, il aurait pu naître dans la plaine de Schinear un culte idolâtre et une foule de traditions légendaires à caractère polythéiste sur la création, la vie des hommes antédiluvien, le déluge lui-même et l’origine de toutes les forces de la nature ; culte idolâtre qui est à l’origine de tous les cultes idolâtriques ayant existé par la suite, traditions et légendes qu’on retrouve dans l’histoire antique de tous les peuples ? Bien plus encore, ces deux hommes de Dieu auraient subi, comme les autres, le châtiment de Babel, puisqu’il s’agit de toute l’humanité ! Tout cela est inconcevable.

9) Lorsque Térach engendra Abraham, tous les patriarches le précédant depuis le déluge auraient encore été en vie, y compris Sem et Noé, puisque ce dernier ne serait mort qu’en l’an 2006 et Sem en l’an 2158, alors que Térach aurait engendré Abraham en l’an 1948 ! Schélac et Héber auraient également survécu à Abraham et été contemporains des deux fils d’Isaac ; le premier durant 18 ans, le second durant 79 ans, puisque Schélac ne serait mort qu’en l’an 2126 et Héber en l’an 2187 !

10) Si au temps où Abraham engendra Isaac il existait encore des hommes âgés de plus de quatre siècles, comment comprendre les doutes de Sarah quand l’ange leur annonça la naissance d’un fils ? Il est écrit : « L’un d’entre eux dit : Je reviendrai vers toi à cette même époque ; et voici, Sarah, ta femme, aura un fils. Sarah écoutait à l’entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sarah étaient vieux, avancés en âge ; et Sarah ne pouvait plus espérer d’avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant : Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs ? Mon Seigneur aussi est vieux. » (Gen.18 :10-12)

De telles paroles ne se justifient que si à cette époque, et depuis un certain temps déjà, les hommes étaient atteints de sénélité avant d’avoir 100 ans. D’ailleurs, s’ils étaient contemporains d’hommes âgés de plusieurs siècles, comment le fait d’engendrer des enfants à l’âge de 100 ans pourrait être le fruit d’un miracle ? Pour permettre à Abraham « qui étais déjà usé de corps », dit Paul en Romains 4 :19, d’avoir encore des enfants, Dieu régénéra complètement son corps, lui redonnant la vigueur de la jeunesse ; il fit de même avec Sarah. C’est aussi ce qui permit à Isaac et Jacob de vivre, eux aussi, plus longtemps que les autres hommes, car ils bénéficièrent de ce miracle.

11) Noé aurait engendré Sem alors qu’il était âgé de 500 ans, et cependant Sem n’aurait eu 100 ans que deux ans après le déluge, qui serait survenu quand Noé était âgé de 600 ans !

12 L’Ecriture n’emploie les nombres 6 et 60 qu’en rapport avec la postérité du diable, qui doit devenir le 7ème dominateur du peuple de Dieu. L’âge ou Isaac engendra ses fils, 60 ans, est donc aussi suspect ! Mais il en est de même de la totalité de sa vie. Isaac aurait encore vécu 120 ans après la naissance de ses fils, 180 ans en tout : 3x60 ou 3x6 ! Il vécu plus longtemps qu’Abraham, et cela sans une intervention spéciale de Dieu ? C’est impossible !

S’il est normal que le miracle, dont Abraham et Sarah furent l’objet, rallongea du même coup la longévité de leurs descendants par rapport aux autres hommes, une chute lente s’amorça aussitôt et se poursuit de génération en génération jusqu’à rattraper la longévité normal de ce temps-là.

D’ailleurs, si nous lisons l’histoire de Jacob au retour de chez Laban : Gen.35 à37, il apparaît clairement qu’Isaac mourût avant que Joseph ne reçoive ses premiers songes à l’âge de 17 ans. Et en suivant l’hébreu massorétique, Isaac serait mort l’année où Joseph, âgé de 30 ans, explique les songes du Pharaon.

Tout ce que je viens de soulever dans ces douze paragraphes montre avec évidence que le texte hébreu, sur lequel sont faites toutes les versions actuelle de la Bible, ne contient pas les véritables données chronologiques révélées à Moïse sur la montagne du Sinaï. Elles ont été altérées et nous le verrons, il ne s’agit pas de fautes de copies mais d’altérations volontaire, réalisées dans un but précis.

Grâce à Dieu, qui les fit également parvenir jusqu’à nous, il existe d’autres sources de manuscrits et la confrontation de leurs données avec celle de l’hébreu nous aidera à retrouver les véritables. Il s’agit du Pentateuque Samaritain, rédigé au 4ème siècle av. n. ère et la version grecque des Septante. Cette dernière, commencée au cours du 3ème siècle fut achevée vers 150 avant Jésus-Christ.

Nous avons également les données de Flavius Joseph, écrites au premier siècle de notre ère, que nous ne pouvons négliger, car il se réfère à des manuscrits de la Septante antérieur d’au moins quatre siècles aux plus anciens manuscrits de cette version qui nous sont parvenus. De plus, Flavius Joseph montre qu’il connaissait les données chronologiques originales, qui ne sont pas celles des Septante reprises dans ses Antiquités Judaïque. Nous y reviendrons.

Pour bien comprendre l’importance des divergences entre ces diverses sources de manuscrits, je vais mettre toutes les données chronologiques du Samaritain sur une table, ainsi que je l’ai fait pour l’hébreu. Je ferai de même avec les données de la Septante, mais après y avoir apporté certaines corrections, car cette version a subi plusieurs remaniements et il existe des divergences entre les divers manuscrits que nous possédons de la traduction grecque.
Données chronologiques du Pentateuque Samaritain :

An 0 : Création d’Adam.
130 : Adam, à 130 ans eng. Seth + 800, meurt à 930 ans l’an 930.
235 : Seth à 105 ans eng. Enosch + 807, meurt à 912 ans l’an 1042.
325 : Enosch à 90 ans eng. Kénan + 815, meurt à 905 ans l’an 1140.
395 : Kénan à 70 ans eng. Mahalaléel +840, meurt à 910 ans l’an 1235.
460 : Mahalaléel à 65 ans eng. Jéred +830, meurt à 895 ans l’an 1290.
522 : Jéred à 62 ans eng. Hénoch + 785, meurt à 847 ans l’an 1307.
587 : Hénoch à 65 ans eng. Métuschélah + 300, meurt à 365 ans l’an 887.
654 : Métuschélah à 67 ans eng. Lémec + 653, meurt à720 ans l’an 1307.
707 : Lémec à 53 ans eng. Noé + 600, meurt à 653 ans l’an 1307.
1207 : Noé à 500 ans eng. Sem, Cham et Japhet.
1307 : Noé à 600 ans le Déluge + 350, meurt à 950 ans l’an 1657.
1309 : Sem à 100 ans eng. Arpacschad + 500 meurt à 600 ans l’an 1809.
1444 : Arpacschad à 135 ans eng. Schélac + 303, meut à 438 ans l’an 1747.
1574 : Schélac à 130 ans eng. Héber + 303, meurt à 433 ans l’an 1877.
1708 : Héber à 134 ans eng. Péleg + 270, meurt à 404 ans l’an 1978.
1838 : Péleg à 130 ans eng. Réhu + 109, meurt à 239 ans l’an 1947.
1970 : Réhu à 132 ans eng. Sérug + 107, meurt à 239 ans l’an 2077.
2100 : Sérug à 130 ans eng. Nachor + 100, meurt à 230 ans l’an 2200.
2179 : Nachor à 79 ans eng. Térach + 69, meurt à 148 ans l’an 2248
2249 : Térach à 70 ans eng. Abraham,
Nachor,
Haran + 75, meurt à 145 ans l’an 2324.
2349 : Abraham à 100 ans eng. Isaac + 75, meurt à 175 ans l’an 2424.
2409 : Isaac à 60 ans eng. Jacob + 120, meurt à 180 ans l’an 2529.
2539 : Jacob à 130 ans en Egypte + 17, meurt à 147 ans l’an 2556.

Cette table contient de nettes différences par rapport aux données de l’hébreu, mais sur plus d’un point elle est plus acceptable.

Considérons les patriarches d’avant le déluge : les données sont identiques à l’hébreu pour sept patriarches : les cinq premiers, plus Hénoch et Noé. Mais pour les trois autres : Jéred et Métuschélah, père et fils d’Hénoch, et Lémec, père de Noé, il n’en va pas de même : Jéred et Métuschélah n’on plus une longévité anormalement élevée par rapport à ceux qui précèdent. Ici, leur longévité suit la courbe descendante constatée dès le début, exception faite de Kénan, qui aurait vécu cinq années de plus que son prédécesseur, mais nous verrons que dans les données originales il n’en est pas ainsi. Pour Lémec, il aurait vécu 653 ans au lieu du nombre invraisemblable de 777 ans vu l’usage du nombre 7 dans l’Ecriture.

Toujours concernant ces trois personnages, l’âge ou ils auraient engendré leur fils ne dénote plus par rapport à leurs prédécesseurs. Cependant, ces trois patriarches seraient morts par le déluge et ce n’est pas vraisemblable. Hénoch et Noé sont les deux premiers hommes de Dieu cités dans la descendance de Seth et il n’est pas crédible que Dieu ait étendu au père et au fils d’Hénoch, ainsi qu’au père de Noé, le terrible châtiment dont il frappa l’humanité. Certes, nous le verrons plus loin, pour des raisons allégoriques et prophétiques, Dieu ne voulait épargner que Noé, ses trois fils et leurs femmes, et par conséquent, il abrégea la vie de ces trois hommes, qui moururent effectivement tous trois la même année, mais ce fut quatre ans avant le cataclysme.
Sans avoir pris connaissance des données de la Septante, nous ne pouvons comprendre la différence entre l’Hébreu et le Samaritain concernant Lémec. Mais nous pouvons nous convaincre qu’il n’a pas subi le châtiment du déluge. Il est écrit à son sujet : « Lémec, âgé de … engendra un fils. Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que Jéhovah Dieu a maudite. » (Gen. 5 :29). Cela signifie que Noé est né de Dieu, selon Jean 1 : 12,13, et que Lémec en fut divinement averti par le prophète de l’époque, c’est-à-dire par Hénoch. Cela implique que Lémec crut aux paroles du prophète et donc qu’il était un homme approuvé de Dieu. Il est impensable que par la suite il se soit détourné des voies divines et mérita de périr par le cataclysme.

Les données contradictoires dans la longévité de Jéred et Métuschélah sont facile à comprendre. Le Samaritain est la plus ancienne source de manuscrits, néanmoins il n’a pas été fait d’après l’original hébreu : je le démontrerai plus loin. De plus, le Samaritain, sous des influences juives, a lui-même été remanié concernant plusieurs personnages, dont Hénoch. C’est ce qui va nous permettre d’éclaircir le problème.

Voici en colonnes parallèles, les données du Samaritain et de l’hébreu concernant Jéred, Hénoch et Métuschélah :

....................Sam. Héb. Sam. Héb. Sam. Héb.
Jéred................62 162 + 785 800 = 847 962 Différence + 115 dans l’Hébreu
Hénoch...............65. 65 + 300. 300 = 365 365
Métuschélah..........67 187 + 653 782 = 720 969 Différence + 249 dans l’hébreu.

Laissons pour l’instant les divergences dans l’âge à la naissance de leur fils. Nous les comprendrons avec la Septante. Occupons-nous du nombre d’années qu’ils vécurent : additionnons les années supplémentaires de l’hébreu : 115 à Jéred + 249 à Métuschélah, soit 364 ans. C’est là le nombre d’années enlevées à Hénoch et partagées entre son père et son fils, quand sous l’influence des cultes solaires païens, on a voulu donner, au « 7ème » depuis Adam, autant d’années que l’année solaire a de jours ! Lorsque le Samaritain fut rédigé, les Ecritures hébraïques ne contenaient pas encore ce changement particulier dans les données d’Hénoch. Les Samaritains les introduisirent plus tard dans leur Pentateuque, mais sans partager les années enlevées à Hénoch entre son père et son fils, comme l’avaient fait les Juifs, car ils auraient fait survivre Jéred et Métuschélah au déluge. Nous verrons que c’est également pour éviter ce piège que les massorètes ne corrigèrent pas la Septante pour ces deux patriarches. Les données originales du Samaritain pour Hénoch étaient donc 365 + 364 ans, soit 729 ans.

Toujours au sujet d’Hénoch, une autre anomalie apparaît dans le Samaritain : Hénoch serait mort 43 ans avant Adam, ce qui est absurde ! Adam étant responsable de ce que la mort s’est étendue à tous les hommes, c’est évidemment lui qui fut le premier à subir la sentence divine annoncée en Eden : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras ! » ce qui signifie : « tu seras mortel ! ». D’ailleurs c’est dès ce jour-là qu’il commença à mourir, car la dégénérescence de l’homme parfait des origines s’amorça aussitôt, vu qu’il n’avait plus accès à l’arbre de vie.

Venons-en aux patriarches d’après le déluge. Leurs données chronologiques dans le Samaritain sont beaucoup moins contestables que dans l’hébreu, car le temps écoulé du Déluge à la confusion du langage est de plus de quatre siècles et du déluge à Abraham, 942 ans se serait écoulés au lieu de 292 dans l’hébreu.

Suivant le Samaritain, le Déluge serait survenu en 1307, Péleg serait né en 1708 et Abraham en 2249. Cela cadre déjà beaucoup mieux avec les découvertes archéologiques faite à Ur en Chaldée, et avec ce que l’on sait de l’histoire d’Egypte et des peuples mésopotamiens de l’antiquité.

En considérant les divergences entre l’hébreu et le Pentateuque Samaritain, il apparaît ici clairement que ces divergences sont dues à des remaniements intentionnels. Considérons les données d’Arpacschad à Térach, à l’exception d’Héber et de Térach, qui ont l’un et l’autre 60 ans de plus dans l’hébreu : le nombre d’années vécues par les autres est identique ! Les massorètes ont tout simplement transféré un siècle du nombre d’année vécue avant qu’ils aient engendré leur fils, au nombre d’années vécues après. A Nachor, ils ne transférèrent qu’un demi-siècle, car il n’avait que 79 ans quand il engendra Térach. Pour rendre ceci évident, voir ci-dessous, en colonnes parallèles, les données du Samaritain et de l’Hébreu :

.........................Sam.... Héb. .... Sam..... Héb..... Sam.... Héb.....
Arpacschad...............135 35 + 303 403 = 438 438
Schélac..................130 30 + 303 403 = 433 433
Héber....................134 34 + 270 430 = 404. 464 (+ 60)
Péleg....................130 3O + 209 209 = 239 239
Réhu.....................132 32 + 107 207 = 239 239
Sérug....................130 30 + 100 200 = 230 230
Nachor....................79 29 + 69 119 = 148 148
Térach....................70. 70 + 75 135 = 145 205 : (+60)

Il est clair que les 60 ans supplémentaires donnés à Héber, qui donna naissance aux Hébreux et les 60 supplémentaires à Térach, qui engendra Abraham, résultes aussi d’une falsification volontaire des prêtres Juifs.

L’Ecriture sacrée nous montre, au sujet de Térach, que ce sont les données du Pentateuque Samaritain qui sont exact, qu’il y a donc surcharge dans l’hébreu. En effet, dans le livre des Actes des apôtres, Etienne précise que c’est à la mort de son père qu’Abraham quitta Charan, pour poursuivre son voyage jusqu’en terre de Canaan. Il écrit : «Hommes frères et pères, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie (à Ur en Chaldée) avant qu’il s’établit à Charan, et lui dit : Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai. Il sortit alors du pays des Chaldéens, et s’établit à Charan. De là, après la mort de son père, Dieu le fit passer dans ce pays que vous habitez maintenant » (Actes 7 :2-4). Or, en Genèse 11 :26, nous lisons que Térach avait 70 ans lorsqu’il engendra Abraham, et en Genèse 12 :4, qu’Abraham avait 75 ans quand il quitta Charan. Térach vécut donc encore 75 ans après la naissance d’Abraham et au total 145 ans, le nombre d’années données par le Samaritain.

Avant de poursuivre notre sujet, il n’est pas inutile de préciser une fois pour toutes, que c’est bien à Ur en Chaldée, à l’âge de 70 ans, qu’Abraham reçu la Promesse, et non pas à Charan, comme certains l’enseignent. Deux textes confirment les paroles d’Etienne rapportées par Luc, quand il dit que c’est avant qu’il s’établisse à Charan, en Mésopotamie, qu’Abraham reçu la révélation du vrai Dieu, alors que jusque-là il adorait les faux dieux comme tous les Chaldéens : Josué 24 :2.

En Genèse 17 :7 nous lisons : « Je suis Jéhovah qui t’ai fait sortir d’Ur en Chaldée, pour te donner en possession ce pays. » Et en Néhémie 9 :7 : « C’est toi, Jéhovah Dieu, qui as choisi Abram, qui l’as fait sortir d’Ur en Chaldée et qui lui as donné le nom d’Abraham. Tu trouvas son cœur fidèle devant toi, tu fis alliance avec lui, et tu promis de donner à sa postérité le pays des Cananéens : des Hétiens etc. » C’est donc bien à Ur qu’Abraham reçut la Promesse et c’est celle-ci qui le fît quitter le pays de ses pères.

Par conséquent, si nous lisons : « Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan ils vinrent jusqu’à Charan et ils y habitèrent. » (Gen.11 :31), c’est parce qu’après avoir reçu la révélation du vrai Dieu, Abram a converti son père et son neveu Lot. C’est ainsi qu’ils quittèrent ensemble le pays de leur naissance pour la vie de nomade (la vie d’étranger et voyageur sur la terre), qui devait les conduire en terre de Canaan. Mais Térach était arrivé à la fin de sa vie, il avait trop présumé de ses forces. A son âge, passer de la vie de citadin à celle beaucoup plus rude de nomade n’était plus possible. Ils s’établirent donc à Charan, ayant parcouru la plus grande partie de leur long voyage.

Après la mort de son père, emmenant Saraï, sa femme, et Lot avec lui, Abraham reprit la route de Canaan. Pourquoi est-il écrit que c’est Térach qui prit Abram, Saraï et Lot et qu’ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée pour aller au pays de Canaan ? Mais parce qu’étant le patriarche, et convaincu que c’était le véritable Dieu qui s’était révélé à son fils, il était normal pour les mœurs de l’époque que ce fut sous sa conduite que s’organise le départ d’Ur. Le fait que ce fut Abraham qui reçu la révélation de Dieu n’ôtait pas Térach de sa position de chef de famille !

Une petite précision encore pour éclairer complètement ce passage historique de l’Ecriture. Elle concerne Nachor, le frère d’Abraham. Celui-ci ne fut pas du départ d’Ur, et cependant, plus tard, nous le voyons établi à Charan ? L’explication est simple : quand Térach sentit venir la fin de sa vie, sachant qu’Abraham allait tout quitter pour répondre à l’appel de Dieu et poursuivre son voyage vers le pays de Canaan, il envoya un messager à Ur, vers Nachor, afin que celui-ci vienne à Charan prendre possession de son héritage, et Nachor décida de s’y établir.

Pour résumer cette analyse des données chronologiques du Pentateuque Samaritain, s’il ne contient pas toutes les données originales, nous pouvons affirmer qu’il en est plus proche que le texte hébreu massorétique. Un autre fait le confirme : le Samaritain est le seul à citer encore l’âge total des patriarches de Sem à Térach, selon la formule de la première table généalogique : « Tous les jours qu’Adam vécut furent de … puis il mourut ». Il est probable qu’au cours des remaniements postérieurs à la rédaction du Samaritain, les docteurs Juifs avaient omis de corriger l’âge total. Plus tard, l’ayant constaté, comme ces formules contredisaient en partie les nombres d’années cités comme ayant été vécues avant et après la naissance du fils, ils les supprimèrent purement et simplement.

Données chronologiques de la version grecque des Septante.

La table qui suit est celle du manuscrit Alexandrinus, car le Vaticanus contient une falsification tardive concernant l’âge qu’aurait eu Métuschélah à la naissance de Lémec, ayant pour conséquence de faire survivre ce patriarche de quatorze ans au déluge. Il ne s’agit pas d’une faute de copie, car les 20 années enlevées à l’âge qu’il aurait eu à la naissance de Lémec ont été ajoutées au nombre d’années qu’il aurait vécu après. Cela a pour conséquence de ne rien changer à la durée totale de sa vie, mais par contre d’avancer de 20 années la venue du déluge :

Manuscrit.......... Alex.... Vat.... Alex... . Vat.... Alex.... Vat....
Métuschélah.........187.... 167 + 782 ... 802 ..= .. 969 ... 969.

Cette falsification semble due à la naissance d’une légende tentant d’expliquer la présence après le déluge des Anakims, ces hommes de très haute taille du pays de Canaan, exterminés en grande partie par Josué et Caleb lors de la conquête du pays. Elle était inutile, car la taille des Anakims n’était pas comparable à celle des géants d’avant le déluge, dont aucun ne survécu. La découverte d’empreintes pétrifiées, d’ossements, de constructions gigantesques etc. et datant d’avant le déluge, indique qu’ils avaient plus de quatre mètres et atteignaient jusqu’à cinq mètres de haut. De plus, ce ne sont pas de simples hommes qui donnèrent naissance à ces géants : ceux-ci naquirent de l’union contre nature entre anges matérialisés et filles des hommes. Ces unions ne donnèrent naissance à aucune femme, seul des hommes sont nés et c’est là l’origine de l’homosexualité, qui fut bien vite imités par d’autres hommes. Pour ce qui est des Anakims et de la taille de Goliath, de nos jours encore, il naît de temps en temps des hommes qui dépassent largement deux mètres de haut : l’un des trois hommes de haute taille, dans le filme Quo Vadis, celui qui brise le cou du taureau dans l’arène pour en protéger l’héroïne, mesurait deux mètres trente-trois, si mes souvenirs sont bons ; et très récemment, dans les actualités télévisées, on nous a montré un homme vivant de nos jours qui mesurait plus de deux mètres cinquante.

Quoi qu’il en soit, cette falsification est très tardive, vraisemblablement postérieure au premier siècle de notre ère, car le manuscrit ayant servi à Flavius Joseph ne la contenait pas encore ; d’autre part, certains manuscrits datant du quatrième siècle, comme l’Alexandrinus ne la contient pas non plus, preuve que lorsqu’elle fut faite, il existait déjà plusieurs copies échappant au contrôle des prêtres Juifs.

Avant de reprendre les données de la Septante sur une table, il faut faire une autre correction :

Les manuscrits de la Septante donnent 188 ans d’âge à Lémec quand il engendra Noé et 565ans au nombre d’années qu’il aurait vécu après. Cela donne à Lémec une longévité de 753 ans. Or, nous avons vu que l’hébreu lui donne 182 ans lorsqu’il engendre Noé et 595 ans aux années vécues après, soit 777 au total. Il semble qu’à l’origine la version grecque contenait les mêmes chiffres que l’hébreu pour Lémec, car Flavius Joseph lui donne également 182 ans quand il engendra Noé. Nous verrons que les données chronologiques de la Septante ont subi plusieurs remaniements. En opérant cette modification, on retardait le déluge de 6 ans et on ôtait 24 ans à la durée totale de la vie de Lémec, mais cela avait pour conséquence d’éviter de faire vivre Lémec 777 ans et de faire mourir Métuschélah par le déluge. Cela ne cadrait plus avec l’enseignement juif de l’époque, où le culte des ancêtres était devenu important sous des influences païennes. Mais cette modification avait encore une autre raison : elle faisait venir le déluge en l’an 2262 depuis Adam, nombre dont la somme des chiffres donne 12 : 2+2+6+2=12 ! Et à cette époque, les Juifs donnaient une grande importance à cela. Remarquons que ces changements concernant Lémec sont eux-mêmes dominés par le nombre 12 : +6 à l’âge où il donne naissance à Noé, -24, ou double de 12, au total des années qu’il aurait vécu.

Comme les docteurs Juifs prenaient aussi grand soin de ne pas retrancher d’années au nombre total des années vécues par les patriarches, nous comprendrons pourquoi plus loin, les 24 années enlevées à Lémec furent ajoutées à Schélac. Mais en faisant cela, on faisait mourir Schélac à 457 ans, et cela ne cadrait pas non plus avec leur enseignement que le nombre d’années vécues par celui-ci se termine par 7. Ils lui ajoutèrent donc encore 3 ans qu’ils ôtèrent à Arpacschad. De cette façon ils ne changeaient pas la somme des chiffres du nombre d’années vécues par Schélac : originellement la septante lui donnait 433 ans de vie et en lui ajoutant les 24 ans enlevés à Lémec plus les 3 ans enlevés à Arpacschad, ils lui donnaient 460 ans de vie : 4+6+0=10, tout comme 4+3+3=10. Il était important pour les docteurs Juifs, élucubrant sans fin sur les nombres dans l’interprétation de l’Ecriture, de respecter ce nombre 10, car Schélac clôturait la période Sémitique, son successeur, Héber, ayant ouvert une nouvelle période, celle des Hébreux.

C’est de là que vient la différence entre le Samaritain et la Septante concernant Lémec, Arpacschad et Schélac. En ce qui concerne ces deux derniers, le Samaritain leur donne à tous les deux encore 303 ans de vie après la naissance de leur fils, alors que selon les manuscrits de la Septante que nous possédons, le premier aurait encore vécu 300 ans et le second 330 ; différence : -3 ans au premier, +27 au second.

Pour bien comprendre tout cela, voici en colonnes parallèles les données primitives de la Septante et celles parvenues jusqu’à nous :

...................Sept. I... Sept. II .... Sept I ... Sept. II.... Sept. I... Sept. II...
Lémec...............182...... 188.... + 595... 565... = .. 777 .... 753 (-24 )
Arpacschad .........135..... 135 .... + 303.... 300... = .. 438 .... 435 (-3)
Schélac ............130..... 130.... + 303 ..... 330... = .. 433 .... 460 (+27)

Il y a encore une autre raison à ces changements particuliers à la Septante, nous la découvrirons en élucidant une dernière chose à propos de cette version. Il s’agit du patriarche qu’elle est seule à citer : Kaïnam, fils d’Arpacschad et père de Schélac.

Quoique ce patriarche ne figure, ni dans le Samaritain, ni dans l’hébreu, ni dans Flavius Joseph, il figurait dans les données originales de l’Ecriture, car Luc le cite dans la généalogie de Jésus, au ch. 3 vs. 36 de son Evangile. On ne peut mettre en doute la rigoureuse exactitude, mainte fois prouvées, des écrits de Luc, ni envisagée une erreur de copie, ou une interpolation, car tous les manuscrits de son Evangile contiennent Kaïnam, fils d’Arpacschad et père de Schélac.

Certains prétendent que Luc n’avait à sa disposition que la version grecque des Septante et qu’il mentionna Kaïnam parce qu’il l’a trouvé dans cette version. Mais c’est nier l’inspiration divine de l’Ecriture. De plus, nous avons vu plus haut, au sujet de Térach, que Luc confirme une donnée du Samaritain ne se trouvant ni dans l’hébreu, ni dans la Septante ! On peut encore souligner que Luc vécut en même temps que Flavius Joseph et que celui-ci s’est basé sur une version de la Septante ne contenant pas ce patriarche. Nous verrons plus loin que Kaïnam a été enlevé et remis plus d’une fois dans cette version. Au temps de Luc et de Flavius Joseph, ou Kaïnam ne se trouvait plus dans la Septante, ou il existait des exemplaires le contenant et d’autres pas. Par conséquent, Luc a dû faire un choix délibéré, et guidé par l’esprit saint, il ne pouvait pas se tromper.

Luc, qui adressa son Evangile à un païen devenu chrétien, écrit :  « Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été les témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, il m’a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. » Il n’est donc pas étonnant que dans ses écrits, il rétablit la vérité sur certaines données de la chronologies ayant été falsifiés par les docteurs Juifs. Et c’est précisément sur des données fondamentales de la chronologie du Livre de Dieu, celles sur lesquelles achoppent les exégètes de tout bord, qui tentèrent d’établir la chronologie de l’Ecriture depuis deux mille ans.

Mais c’est l’Ecriture elle-même qui nous donne la certitude absolue que Kaïnam se trouvait dans les données originales. En effet, chaque table généalogique cache une révélation prophétique en relation avec la première parole prophétique du Livre de Dieu : Dieu, s’adressant à son adversaire lui dit : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; tu lui blessera le talon, mais elle  t’écrasera la tête. » Gen. 3 :15.

La signification de cette prophétie est la suivante : La « femme » figure le peuple que Dieu se constituera avec les hommes qui sont réellement à son image : capable d’amour vraie, ceux qui aiment leur prochain comme eux-mêmes ; sa « postérité », ce sont ceux que Dieu se choisira, du sein de son peuple, pour constituer avec Christ le règne céleste qui gouvernera l’humanité et remplacera le règne de Satan ; le « serpent » figure l’adversaire de Dieu, Satan, le calomniateur de Dieu. Sa « postérité », ce sont les hommes qui lui sont semblables, les « fils du diable » dira Jésus. Le « talon » de la postérité de la femme, ce qui touche la terre, c’est le corps humain, la vie terrestre de ceux qui régneront avec Christ depuis le ciel sur les hommes.

Satan réussira à faire tuer par ses fils la plupart des hommes destinés au règne céleste, Satan blessera donc au « talon » la postérité de la femme. Cependant il ne peut empêcher Dieu de les ressusciter « au dernier jour » de ce monde. Et au temps choisi par Dieu, « la postérité de la femme » écrasera la tête du « serpent »,. Cette prophétie commença à se réaliser dès l’origine de ce monde, avec le meurtre d’Abel par Caïn, qui était du « diable », selon les paroles de l’apôtre Jean, et sa réalisation se poursuivra jusqu’au « dernier jour ».

Selon cette prophétie, trois sortes d’hommes allaient naître dans la descendance d’Adam et Eve, durant les générations humaines accorder à l’adversaire de Dieu pour les dominer : ceux semblables à Caïn, les hommes qui se laissent entièrement dominé par l’orgueil et l’égoïsme charnels ; ceux semblables à Abel, qui aiment leur prochain comme eux-mêmes et iront jusqu’au sacrifice de leur vie s’il le faux, pour sauver l’humanité ; ceux semblables à Seth, par lesquels se poursuivra l’histoire de l’humanité sur terre. Ces derniers désignent les hommes qui «ne savent pas reconnaître leur droite de leur gauche », selon les paroles de Dieu à Jonas, à propos des habitants de Ninive. Ils ne suivent pas Satan de gaieté de cœur dans le système de choses qu’il imposa à l’humanité ; ils ne trouvent pas leur joie de vivre en faisant le mal autour d’eux. Et ils seraient que trop heureux de se libérer du monde dont Satan est devenu le « prince », si Dieu se révélerait à eux avec puissance et leur faisait connaître sa volonté. Ils marcheraient alors dans les voies d’amour du Créateur. C’est d’eux que Dieu fera son « peuple ».

C’est ce que révèle cette première prophétie du Livre de Dieu. Par la suite, avec les récits historiques, les listes généalogiques, les données chronologiques et les écrits des prophètes, l’Ecriture sacrée ne fera que la répéter en la précisant et en la développant toujours, jusqu’aux visions de l’Apocalypse, où « Révélation de Jésus-Christ », nous montrant comment elle sera finalement réalisée.
Voici comment cette prophétie est développée dans les deux premières tables généalogiques : La première renferme dix générations, d’Adam à Noé, auxquels sont joints les trois fils de Noé. L’Ecriture utilise toujours le nombre 10 pour désigner, au sens allégorique des récits, la domination de Satan : c’est parce que les cornes de la bête citée en Daniel et en Apocalypse désignent tous les peuples et nations subissant la domination du diable, qu’elles sont au nombre de dix ! C’est parce que les dix vierges de la parole désignent le peuple de Dieu quand, sous la domination de Satan,  il est devenu infidèle qu’elles sont dix ! C’est parce que les tributs, qui abandonnèrent le trône de David pour former le royaume d’Israël, figurent le peuple de Dieu infidèle, subissant la domination du diable, qu’elles sont dix. C’est parce que les hommes de toutes les nations, « qui saisiront un Juif par le pan de son vêtement et qui diront : nous iront avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous », en Zacharie 8 :23, sont les mêmes que la grande foule citée en Apocalypse 7, qu’ils auront subi la domination de Satan avant de l’abandonner pour marcher avec Dieu, qu’ils sont au nombre de dix ! Ainsi, les dix générations de la première liste figurent toutes les générations humaines qui subiront la domination de Satan. Durant ces dix générations, les trois sortes d’hommes cités plus haut sont nées sur terre.

Au sujet de ces derniers, nous lisons en Genèse 9 :18-27 : « Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Japhet, Sem et Cham. Cham fut père de Canaan. Ce sont là les trois fils de Noé, et c’est leur postérité qui peupla toute la terre. Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne. Il but du vin, s’enivra et se découvrit au milieu de sa tente. Cham était père de Canaan, quand il vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses frères. Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père : comme leur visage était détourné, ils ne virent pas la nudité de leur père. Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. Et il dit : Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! Il dit encore : Béni soit Jéhovah, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! »

Influencé par la corruption qui régna avant le déluge, Cham était tenté par l’homosexualité, sans quoi il aurait tout simplement couvert son père et n’eut pas éprouvé le besoin de raconter cela à ses frères. Surprenant accidentellement la nudité de son père, il n’y avait pas là un bien grand mal. En ne couvrant pas son père et en allant rapporter l’incident à ses frères, à la manière dont il le fit aussi, il manifesta les mauvais désirs qui le tenaillaient. C’est ce qui suscita les paroles prophétiques de Noé.
Pourquoi maudit-il Canaan plutôt que Cham ? Parce que Cham ne céda jamais à son mauvais désir ; il ne méritait donc pas la malédiction divine et qu’à sa mort il perde à jamais la vie. Par contre Dieu sut, car c’est lui qui inspira ces paroles à Noé, que Canaan et sa descendance sombreraient totalement dans ce vice contre nature, comme dans toutes les autres dépravations charnelles. Et Dieu saisit l’occasion pour révéler le sort final qu’il réservait aux trois sortes d’hommes naissant sur terre :

1) La postérité du diable, figurée ici par Canaan est maudite, condamnée à être à jamais bannie de la vie, non sans avoir auparavant justifié ceux figurés par Sem et Japhet.

2) L’élite de l’humanité, figurée ici par Sem, « dont Jéhovah est le Dieu », possédera la terre, car Dieu en fera un règne qui remplacera celui de Satan.

3) La multitude d’hommes de toutes les nations, n’ayant pas assé de foi pour renoncer à tout en ce monde et participer à l’œuvre de salut de Dieu, en allant jusqu’au sacrifice de leur vie s’il le faut, mais qui ne se laissent point corrompre au point de mériter la malédiction divine, ici figurée par Japhet, sera bénie en habitant « les tentes de Sem » et donc les possessions du royaume, c’est-à-dire la terre. Qu’il s’agit d’une prophétie qui concerne tous ceux figurés par Cham, Sem et Japhet, est démontré par l’expression : « Que Canaan soit leur esclave », comme s’il s’agissait de plusieurs Sem et de plusieurs Japhet.

Si nous considérons maintenant la deuxième liste généalogique, celle allant de Sem à Térach, en y comprenant le Kaïnam cité par Luc et par les manuscrits de la Septante, nous constatons qu’elle contient exactement le même nombre de générations, auxquels sont ajouté les trois fils de Térach : Nachor, Abram et Haran ! Ces derniers figurent aussi les trois sortent d’hommes qui naissent sur terre :

1) Haran mourut en présence de Térach, son père, au pays de sa naissance, à Ur en Chaldée. Dans le langage allégorique de l’Ecriture, la Chaldée figure toujours le monde que compose ici-bas la postérité de Satan, en souvenir de ce qui s’est passé dans la pleine de Schinear en Mésopotamie. Haran figure donc les hommes qui périront avec ce monde.

2) Abram, ignorant la vérité sur Dieu et ses desseins, adorait les idoles de ses pères et vécut comme tous les hommes vivant sous la domination du diable (Josué 24 :14). Mais quand il reçu la révélation du vrai Dieu, il abandonna la vaine façon de vivre dans laquelle il avait vécu jusqu’alors, pour accomplir la volonté de Dieu. Il renonça à lui-même, laissant derrière lui sa vie de citadin riche, de grand seigneur.

Et il manifesta une telle foi en la Promesse divine et la puissance de Dieu, que plus encore que d’aller jusqu’à sacrifier sa vie, il accepta de sacrifier son propre fils, qu’il aimait plus que tout : «Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » (Hébreux 11 :8-19)

Ainsi, tout comme Sem l’est dans la première liste généalogique, dans la seconde, c’est Abraham qui figure ceux qui hériteront du règne céleste.

3) Nachor, qui eut douze fils, figure la troisième catégorie d’hommes, ceux que Dieu veut épargner à la fin de ce monde, pour qu’ils remplissent la terre d’une race de justes. Le royaume de Dieu les conduira aux sources de la vie éternelle. C’est pourquoi il eut douze fils.
L’Ecriture use du nombre 12 pour désigner une totalité absolue concernant les choses de la terre, comme les douze mois de l’année terrestre. C’est parce que les tribus d’Israël figurent toutes les tribus, peuples et nations de la terre qu’elles furent au nombre de 12 : Apocalypse 5 :9,10  et 7 :1-8 ! La suite du récit complète l’allégorie prophétique, en nous montrant plus tard comment la postérité de Nachor fut bénie « en habitant dans les tentes de Sem » : Isaac et Jacob, fils et petit-fils d’Abraham et héritier de la même Promesse, prirent des femmes issues de Nachor.
La seconde liste généalogique contient donc exactement la même révélation que la première sur l’avenir de l’humanité :

A la fin des générations humaines qui subiront la domination de Satan, Dieu anéantira la postérité du « serpent », tandis que la multitude qui sera sauvée multipliera sur terre et sera bénie par la postérité de « la femme », qui constituera avec Jésus le royaume céleste voulu par Dieu pour conduire l’humanité dans la vie éternelle.

Pour en revenir à notre problème, si Kaïnam est supprimé de la liste généalogique, sa signification prophétique disparaît, puisqu’elle ne contiendrait plus que neuf générations au lieu de dix. Luc est donc une fois de plus parfaitement exact en le faisant figurer dans la généalogie de Jésus et la version grecque des Septante a raison sur ce point.

Cependant Flavius Joseph, qui utilise un manuscrit de la Septante pour écrire son Histoire Ancienne des Juifs, ne le mentionne pas, car il ne figurait pas à l’origine dans cette version. Il y fut introduit plus tard, puis enlevé et réintroduit à nouveau. Et chaque fois qu’on l’enleva de cette version, on partagea les années qu’il aurait vécues entre d’autres patriarches. C’est ce qui nous permet d’apporter une nouvelle correction aux données de la Septante, qui attribue 460 années de vie à Kaïnam.

Considérons en colonnes parallèles les différentes données que nous trouvons pour Péleg, Réhu, Sérug et Nachor :

................Age à la nais. du fils... Années vécues après... Total des années
.................Sam. Sept. Héb.... Sam. Sept. Héb. ... Sam. Sept. Héb.
Péleg.............130 130 30 ... 109 209 209... 239 339 239
Réhu .............132 132 32 ... 107 207 207... 239 339 239
Sérug.............130. 130 30... 100 200. 200 ... 230 330 230
Nachor.............79 179 29... 69 129 119 ... 148 308 148

La Septante donne 100 ans de plus que l’Hébreu et le Samaritain à Péleg, 100 à Réhu, 100 à Sérug et 160 à Nachor ! Leur total est de 460 ans, le nombre d’années qu’aurait vécu Kaïnam. Il est manifeste que lorsqu’on enleva Kaïnam la première fois de la Septante, on partagea ses années vécues entre ces quatre patriarches.

Nous avons vu avec les changements effectués pour Lémec, Arpacschad et Schéllac, qu’on avait donné à ce dernier 460 ans de vie, soit les années attribuées à Kaïnam. Cela indique que les changements opérés pour ces trois patriarches furent fait en même temps qu’on enlevait Kaïnam de la chronologie, et qu’une des raisons pour lesquelles on attribua 460 ans à Schélac, fut que le personnage enlevé aurait vécu ce nombre d’année. Il s’agit d’un moyen mnémotechnique pour se souvenir du nombre d’années vécues par celui qu’on enlevait de la généalogie.

Ces changements dans la version grecque ne sont pas les seuls à voir été effectués. Le dictionnaire biblique de Vigouroux signale : « Ses manuscrits présentent des variantes, qui ont produit des résultats différents. Eusèbe compte depuis le déluge jusqu’à Tharé (Térach) 945 ans ; le Syncelle 1070 ; Jules Africain, 993 ; Clément d’Alexandrie, jusqu’à la vocation d’Abraham, 1250 » (Tome 2, colonne 723 et 724). Ce sont ces divergences qui sont à l’origine des 60 ans supplémentaires attribués par les massorètes à Heber. Certains manuscrits ne partageaient pas les 460 ans de Kaïnam comme expliqué plus haut, mais de la façon suivante : +60 à Héber, +100 à Péleg, +100 à Rehu, + 100 à Sérug, +100 à Nachor.

Cette variante s’explique aisément. En attribuant 160 ans de plus à Nachor, il y avait une chute de longévité trop importante entre Nachor et Térach, sans qu’elle soit justifié par une intervention de Dieu : on passait de 308 à 205 ans ! Une chute de longévité était absolument nécessaire avant Abraham, sans quoi le miracle dont Abraham et Sarah furent l’objet ne se justifiait plus. Mais un événement devait indiquer une intervention divine.

Nous le verrons dans les données originales, une chute de longévité est survenue, mais après la septième génération depuis Sem, donc après Sérug, et non pas après Nachor. Ils enlevèrent donc 60 des 160 ans supplémentaires attribués à Nachor et les ajoutèrent à Héber. Ainsi, ils accusaient la chute de longévité avec la naissance des Hébreux et la confusion du langage. .

Fait à des époques différentes, ces divers remaniements des données chronologiques ont fait qu’il circula bientôt un grand nombre de copies de la Septante dont les données chronologiques étaient divergentes.

Quand les maîtres de la massore entreprirent de rétablir les changements que les soixante-dix auteurs de la version grecque avaient opérés, ils se trouvèrent face à un sérieux problème : ils se trouvaient devant plusieurs manuscrits de la Septante dont les données chronologiques étaient contradictoires. Pour rétablir en hébreu l’Ecriture telle qu’elle existait avant la version grecque, ce qui était leur but, il leur étaient indispensable de rétablir d’abord celle-ci dans sa forme primitive et, malgré la divergence des manuscrits en leur possession, ils réussirent avec une seule erreur, qui en fait n’en était pas une, car elle était intentionnel : ils laissèrent les 60 ans supplémentaires à Héber.

Avant de poursuivre notre recherche, il est utile de dresser deux tables : l’une reprenant les données de la Septante du manuscrit Alexandrinus, l’autre en y incluant les corrections reprises plus haut. Les données de la seconde sont celles acceptées par les massorètes. Exception faite de celles d’Héber, ce sont effectivement les données chronologiques originales de la Septante. Ces tables permettront de mieux comprendre l’incidence de ces manipulations sur les dates des grands événements historiques du Livre de Dieu.

Données chronologiques de la Septante, selon le manuscrit Alexandrinus.

An 0 : Création d’Adam
23O : Adam âgé de 230 ans eng. Seth + 700, meurt à 930 ans l’an 930.
435 : Seth âgé de 205 ans eng. Enosch + 7707, meurt à 912 ans, l’an 1142.
625 : Enosch âgé de 190 ans eng. Kénan + 715, meurt à 905 ans, l’an 1340.
795 : Kénan âgé de 170 ans eng. Mahalaléel + 740, meurt à 910, l’an 1535.
960 : Mahalaléel âgé de 165 ans eng. Jéred + 730, meurt à 895 ans, l’an 1690.
1122 : Jéred âgé de 162 ans eng. Hénoch + 800, meurt à 962 ans, l’an 1922.
1287 : Hénoch âgé de 165 ans eng. Métuschélah + 200, meurt à 365 ans, l’an 1487.
1474 : Métuschélah âgé de 187 ans eng. Lémec + 782, meurt à 969 ans, l’an 2256.
1662 : Lémec âgé de 188 ans eng. Noé + 565, meurt à 753 ans, l’an 2227.
2162 : Noé âgé de 500 ans eng. Sem, Cham et Japhet.
2262 : Noé âgé de 600 ans le Déluge + 350, meurt à 950ans, l’an 2612.
2264 : Sem âgé de 100 ans engendre Arpacschad + 500, meurt à 600 ans, l’an 2764.
2399 : Arpacschad âgé de 135 ans eng. Kaïnam + 300, meurt à 435 ans, l’an 2699.
2529 : Kaïnam âgé de 130 ans eng. Schélac + 330, meurt à 460 ans, l’an 2859.
2659 : Schélac âgé de 130 ans eng. Héber + 330, meurt â 460 ans, l’an 2989.
2793 : Héber âgé de 134 ans eng. Péleg + 270, meurt â 404 ans, l’an 3063.
2923 : Péleg âgé de 130 ans eng. Réhu + 209, meurt à 339, l’an 3132.
3055 : Réhu âgé de 132 ans eng. Sérug +207, meurt à 339, l’an 3262.
3185 : Sérug âgé de 130 ans eng. Nachor + 200, meurt à 330, l’an 3385.
3364 : Nachor âgé de 179 ans eng. Térach + 129, meurt âgé de 308, l’an 3493
3434 : Térach âgé de 70 ans eng. Abraham
Nachor
Haran + 135, meurt à 205 ans, l’an 3569.
3504 : Abraham âgé de 70 reçoit la Promesse.
3534 : Abraham âgé de 100 ans eng. Isaac + 75, meurt à 175 ans, l’an 3609.
3594 : Isaac âgé de 60 ans eng. Jacob + 120, meurt à 180 ans, l’an 3714.
3724 : Jacob âgé de 130 ans arrive en Egypte + 17 ans, meurt à 147 ans, l’an3731.

Les données soulignées sont celles qui furent l’objet des manipulations expliquées plus haut

La cabbale juive témoigne combien les docteurs Juifs finirent par attacher une grande importance à la somme des chiffres d’un nombre. Ce fut vraisemblablement parce qu’ils avaient gardé le souvenir de son importance dans le texte original du Livre de Dieu. Or, on peut noter ici que la somme des chiffres de l’année du Déluge est 12 : 2+2+6+2=12 ! De même aussi l’année de la Promesse fait à Abraham : 3+5+0+4=12 ! Par ailleurs, l’année où Térach engendra Abraham donne 14, 2x7 : 3+4+3+4=14 ! Et Abraham est le 14ème depuis Hénoch, le premier homme de Dieu dans la lignée de Seth !!!
Il n’est pas douteux que le souci d’arriver à ces nombres hautement symbolique pour eux, les guida dans leurs manipulations des données chronologiques. Plus loin nous comprendrons, grâce à la cabbale, la tradition ésotérique juive, que c’est pour n’avoir que vingt-deux patriarches des douze tribus d’Israël, qu’ils ont enlevé Kaïnam de la généalogie de leurs ancêtres. Et s’ils choisirent celui-là plutôt qu’un autre, c’est parce que ce troisième descendant de Noé portait en hébreu le même nom que le troisième descendant d’Adam : Kaïnam orthographie différemment le nom hébreu Kénan.

Données de la Septante avec les corrections expliquées plus haut :

An 0 : Création d’Adam.
230 : Adam âgé de 230 ans eng. Seth + 700, meurt à 930 ans, l’an 930.
435 : Seth âgé de 205 ans eng. Enosch + 707, meurt à 912 ans, l’an 1142.
625 : Enosch âgé de 190 ans eng. Kénan + 715, meurt à 905 ans, l’an 1340
795 : Kénan âgé de 170 ans eng. Mahalaléel + 740, meurt à 910 ans, l’an 1535.
960 : Mahalaléel âgé de 165 ans eng. Jéred + 730, meurt à 895 ans, l’an 1690.
1122 : Jéred âgé de 162 ans eng. Hénoch + 800, meurt à 962 ans, l’an 1922.
1287 : Hénoch âgé de 165 ans eng. Métuschélah, + 200, meurt à 365 ans, l’an 1487.
1474 : Métuschélah âge de 187 ans eng. Lémec + 782, meurt à 969 ans, l’an 2256.
1656 : Lémec âgé de 182 ans engendre Noé + 595,, meurt à 777 ans, l’an 2251.
2156 : Noé âgé de 500 ans engendre Sem, Cham et Japhet.
2256 : Noé âgé de 600 ans Déluge, + 350, meurt à 950 ans, l’an 2606.
2258 : Sem âgé de 100 ans engendre Arpacschad + 500, meurt à 600 ans, l’an 2758
2393 : Arpacs. Âgé de 135 ans engendre Schélac + 303, meurt à 438 ans, l’an 2696.
2523 : Schélac âgé de 130 ans eng. Héber + 303, meurt à 433, l’an 2826.
2657 : Héber âgé de 134 ans eng. Péleg + 270, meurt à 404 ans, l’an 2927.
2787 : Péleg âgé de 130 ans eng. Réhu + 109 ans, meurt à 239 ans, l’an 2896.
2919 : Réhu âgé de 132 ans eng. Sérug + 107 ans, meurt à 239 ans, l’an 3026.
3049 : Sérug âgé de 130 ans eng. Nachor + 100, meurt à 230 ans, l’an 3149.
3128 : Nachor âge de 79 ans eng. Térach + 69, meurt à 148 ans, l’an 3197.
3198 : Térach âgé de 70 ans eng. Abraham,
Nachor,
Haran, + 135, meurt à 205 ans, l’an 3333
3268 : Abraham âgé de 70 ans reçoit la Promesse !
3298 : Abraham âgé de 100 ans eng. Isaac, + 75, meurt à 175 ans, l’an 3373.
3358 : Isaac âgé de 60 ans eng Jacob + 120, meurt à 180 ans, l’an 3478.
3488 : Jacob âgé de 130 ans descend en Egypte + 17, meurt à 147 ans, l’an3505.

Ce sont les données originales des Septante, celles qui furent acceptées par les maîtres de la massore à l’exception de celles d’Héber, où ils gardèrent aussi les 60 ans.

Mettons ces données côte à côte avec celles du Samaritain et de l’Hébreu, et nous comprendrons l’erreur commise par les massorètes, lorsque, voulant corriger la Septante, ils réduisirent à 292 ans le temps écoulé du Déluge à Abraham :

..............Age à la nais. Fils ; Ans vécus après ; Total ans vécus.
................Sam. Héb. Sept. Sam. Héb. Sept. Sam. Héb. Sept.
Ad..............130 130 230 800 800 700 930 930 930
Se..............105 105 205 807 807 707 912 912 912
En...............90. 90 190 815. 815 715 905 915 915 (=14)
Ké...............70 70 170 840. 840 740 910 910 910
Jé...............62 62 162 785 800. 800 847 962. 962
Hé...............65 65 165 300. 300 200 365. 365. 365 (=14)
Mé...............67 187 187 653 782. 782 720 969. 969
Lé...............53 182. 182 600 595. 595 653 777. 777 (=21)
No..............500. 500. 500
N.D.............600. 600. 600. 350. 350. 350 950. 950. 950 (=14)
Se..............100. 100. 100 500. 500. 500 600. 600. 600
Ar..............135 35 135 303 4O3 303 438 438. 438
Sc..............130 30 130 303 403 303 433. 433. 433
Hé..............134 34 134 270 430 330 404 464 404 (=14)
Pé..............130 30 130 109 209 109 239. 239. 239 (=14)
Ré..............132 32 132 107 207 107 239. 239. 239 (=14)
Sé..............130 30 130 100 200 100 230. 230. 230
Na...............79 29 79 69 119 69 148. 148. 148
Té...............70. 70. 70 75 135. 135 145 205 2O5 (=7)
Ab..............100. 100. 100 75. 75. 75 175. 175. 175
Is...............60. 60. 60 120. 120. 120 180. 180. 180
Ja..............130. 130 130 17. 17. 17 147. 147. 147
_________________
11.570 ; 12.073 ; 12.O13.

Il saute aux yeux que les auteurs de la version grecque des Septante ajoutèrent un siècle à l’âge qu’avaient les sept premiers patriarches d’avant le déluge, siècle qu’ils ôtèrent au nombre d’années qu’ils vécurent après. Cela ne changeait rien à leur longévité totale, mais cela rallongeai d’autant le temps écoulé d’Adam au déluge. Pourquoi le firent-ils ? Parce que la version grecque de l’Ecriture allait rendre celle-ci accessible aux intellectuels païens et que les données chronologiques, après les diverses manipulations dont elles avaient été l’objet, étaient devenues peu crédible, plusieurs anomalies ne résistant pas à un examen approfondit les rendaient inacceptables.

Nous le verrons plus loin, quand j’aborderai les toutes premières falsifications : un simple calcule montrait, par exemple, que Métuschélah aurait survécu 120 ans au déluge, qu’Hénoch serait mort 43 ans avant Adam etc. Certes, ils ne pouvaient rétablir les données originales sans dévoiler les extraordinaires révélations qu’ils avaient voulu tenir secrète, ni supprimer toutes les anomalies apportés par les divers remaniements antérieurs, mais ils amoindrirent celles-ci et en supprimèrent quelques unes, par ce transfère d’un siècle du nombre d’années vécues après la naissance du fils au nombre vécus avant. Ceci pour les sept premiers patriarches. A Métuschélah ils furent obligés de transférer 120 ans pour ne pas le faire survivre au déluge, tandis qu’ils laissèrent inchangés les données de Lémec qui avait déjà acquis, par une manipulation précédente, 182 ans à la naissance de Noé.

Plus tard, quand la Septante perdit son crédit auprès des Juifs, ils l’abandonnèrent et imposèrent à toutes les synagogues l’emploi de l’Ecriture dans sa langue originale. Mais pendant plusieurs générations la Septante avait remplacé l’Hébreu, et il n’existait vraisemblablement que quelques manuscrits en langue hébraïque. Il devint nécessaire d’en faire de nombreuses copies destinées aux Synagogues qui s’étaient multipliées dans la Diaspora.

C’est alors que les maîtres de la massore voulurent rétablir les données chronologiques telles qu’elles étaient avant les changements opérés par les auteurs de la Septante, mais non pas les données originales pour la raison citée plus haut. Il est d’ailleurs vraisemblable qu’à cette époque ils ne les connaissaient plus. Ils redonnèrent donc 130 ans à Adam à la naissance de Seth, 105 ans à celui-ci etc. Ils ne pouvaient rétablir les données de Jéred et Métuschélah sans retomber dans les anomalies que les Septante avaient voulu corriger : Hénoch mourant avant Adam et Métuschélah survivant de 120 ans au déluge. Voici ce que cela aurait donné :

An 522 : Jéred âgé de 62 ans eng. Hénoch + 900, meurt à 962 ans l’an 1422.
587 : Hénoch âgé de 65 ans eng Métuschélah + 300, meurt à 365 ans l’an 887
654 : Métusch. âgé de 67 ans eng. Lémec + 902 ans, meurt à 969 ans l’an 1556.
836 : Lémec âgé de 182 ans eng. Noé + 595, meurt à 777 ans l’an 1431.
1336 : Noé âgé de 500 ans eng. Sem, Cham et Japhet.
1436 : Noé âgé de 600 ans, le Déluge.

Corriger Jéred, c’était retomber dans l’anomalie du Samaritain, qui fait mourir Hénoch avant Adam, car celui-ci aurait vécu 930 ans ; corriger Métuschélah c’était le faire survivre de 120 ans au déluge ! Ils ne touchèrent pas aux données de Lémec, car transférer un siècle du nombre d’années qu’il avait quand il engendra Noé aux années vécues après, cela aurait fait survivre, non seulement Métuschélah au déluge, mais aussi Jéred et Lémec lui-même. Car dans ce cas le déluge serait survenu en 1336, alors que Jéred serait mort en 1422, Métuschélah en 1556 et Lémec en 1431.

Avec les patriarches nés après le déluge, ils commirent l’erreur de croire que les Septante avaient également modifié leurs données. C’est ainsi que les massorètes leur enlevèrent aussi un siècle à la naissance de leur fils et l’ajoutèrent aux années vécues après. A Nachor, qui n’avaient que 79 ans quand il engendra Térach, ne pouvant déplacer un siècle, ils ne déplacèrent que 50 années. C’est donc suite à cette erreur des massorètes que l’Hébreu, et par suite nos Bibles, n’ont que 292 ans entre le déluge et Abraham.

Nous allons maintenant comprendre pourquoi, parmi les données contradictoires des divers manuscrits de la Septante, les docteurs Juifs retinrent pour Térach les 60 ans qu’on avait ajoutés à Térach de même qu’à Héber, dont j’ai parlé plus haut, et la raison de la suppression de Kaïnam fils d’Arpacschad de la liste généalogique d’après le déluge.

A la page 26, dans la table reprenant les données du Samaritain, de l’Hébreu et de la Septante, j’ai indiqué, pour les colonnes citant le total des années vécues, tous les nombres dont la somme des chiffres donne un multiple de 7 dans l’Hébreu. Or, si nous exceptons Réhu, auquel je reviendrai plus loin, dans l’Hébreu cette particularité se présente pour sept personnages, et ces sept sont les seules dont l’Ecriture dit quelque chose de particulier. Je parle bien entendu des patriarches précédant Abraham.

Les données d’Abraham, d’Isaac et de Jacob sont citées plus loin dans l’Ecriture, elles ne font pas partie des deux premières listes généalogiques. La Septante n’a pas les 60 ans en surnombre pour Héber, mais en ajoutant Rehu dans la version grecque, celle-ci a également cette particularité pour sept patriarches. Toutefois, il semble que les septante ne cherchèrent pas sept multiples de sept, mais 7 ou des multiples de sept. Par conséquent, dans l’hébreu les données de Réhu ne devaient pas présenter cette particularité que le nombre intérieur de ses années donne 14 car l’Ecriture ne dit rien de particulier à son sujet. Elle y fut introduite plus tard, probablement par erreur, car Flavius Joseph lui donne 130 ans à la naissance de Sérug et 237 années à la durée de sa vie. Par contre, il donne 132 à Sérug quand il engendre Nachor et 232 à la durée de sa vie.

Ce sont des multiples de 7 que les massorètes prenaient en considération, soit 14 et 21, or le nombre intérieur des années de Sérug donne 7 : 2+3+2=7 et les années de Térach donne aussi 7 : 2+0+5=7 et 2x7=14. Il y a donc eu une manipulation spéciale entre les données de Réhu et celle de Sérug pour avoir 7 multiples de 7. Les massorètes accouplèrent vraisemblablement en esprits le 7 du nombre de Sérug à celui de Térach. Quoi qu’il en soit, nous allons voir que c’est bien pour sept patriarches que les docteurs Juif cherchèrent à avoir sept multiples de sept : ils associèrent donc le 7 du nombre intérieur des années vécues par Sérug au 7 des années de Térach, car ils ne pouvaient arriver au nombre intérieur des années de Térach à 14. Voici les sept patriarches concernés :

Le premier est Enosch, fils de Seth, qui aurait vécu 905 ans : 9+0+5=14. Il est écrit à son sujet, du moins dans nos Bibles, car dans l’original la seconde phrase est citée à la naissance d’Hénoch : « Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de Jéhovah. » Gen. 4 :26. Enosch et Hénoch orthographie différemment un même nom hébreu et c’est pour cela qu’ils le choisirent parmi les sept et lui attribuèrent cette phrase citée à la naissance d’Hénoch, le septième depuis Adam. Pour une raison que nous comprendrons plus loin, les docteurs Juifs avaient absolument besoin d’un septième patriarche plus particulièrement souligné dans le récit.

Le second est Hénoch, fils de Jéred, qui aurait vécu 365 ans : 3+6+5=14 ! Il est dit de lui :   «Hénoch marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » Gen. 5 :24.
Le troisième est Lémec, père de Noé, qui aurait vécut 777 ans : 7+7+7=21 ! Il est écrit de lui : « Lémec âgé de…engendra un fils. Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que Jéhovah Dieu a maudite. » Gen 5 :29.

Le quatrième est Noé, qui aurait vécu 950 ans : 9+5+0=14 ! Il est écrit « Noé était un homme juste et intègre, en son temps : Noé marchait avec Jéhovah Dieu. » Gen. 6 :9.

Les cinquième et sixième sont Héber et Péleg, qui auraient vécu l’un 464 ans : 4+6+4=14, l’autre 239 ans : 2+3+9=14 ! A leur sujet nous lisons : Il naquit à Héber (fondateur de la famille des hébreux) deux fils : le nom de l’un était Péleg, parce que de son temps la terre fut partagée (né l’année de la confusion du langage) etc. » Gen. 10 :25.

Le septième est Térach, père d’Abraham, qui aurait vécu 205 ans : 205=7 (+7 de Sérug) : Suite à la Promesse de Dieu à Abraham, il voulut suivre ce dernier, ainsi qu’il est écrit : « Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, son fils, et Saraï, sa belle-fille, femme d’Abraham, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. ils vinrent à Charan, et ils y habitèrent. » Gen. 11 :31.

L’Ecriture souligne aussi l’existence de Sem, fils de Noé, qui aurait vécut 600 ans, l’âge de Noé au déluge, mais ils ne pouvaient toucher à ces nombres, j’en parlerai plus loin.

Avant de poursuivre notre recherche des données chronologiques originales du Livre sacré, car nous ne sommes pas encore au bout des manipulations dont elles furent l’objet, voici pourquoi Kaïnam fut enlevé des ancêtres des douze tribus d’Israël, et la raison pour laquelle les docteurs Juifs voulaient accuser l’importance de sept patriarches, non seulement dans le texte mais aussi dans les nombres : Ils ont voulut établir un parallèle entre la liste de leurs pères et l’alphabet hébreu !

Voici ce que nous lisons dans le livre de Papus : « La Cabbale : tradition secrète de l’occident » : « Les vingt-deux lettes et leur signification : le point de départ de toute la Cabbale c’est l’alphabet hébraïque. L’alphabet des hébreux est composé de vingt-deux lettres ; les lettres ne sont pas cependant placées au hasard les unes à la suite des autres. Chacune d’elles correspond à un nombre d’après son rang, à un hiéroglyphe d’après sa forme, à un symbole d’après ses rapports avec les autres lettres. Toutes les lettres dérivent d’une d’entre elles, le « iod », ainsi que nous l’avons déjà dit. Le iod les a générées de la façon suivante (voy. Sepher Jesirah) :


1° Trois mères : L’A (Aleph)
L’M (le Mem)
Le Sh (Le Schin)

2° Sept doubles (doubles parce qu’elles expriment deux sons, l’un positif fort, l’autre négatif doux) :

Le B (Beth)
Le G (Gamel)
Le D (Daleth)
Le Ch (Caph)
Le Ph (Phe )
Le R (Resch)
Le T (Thau)

3° Enfin douze simples formées par les autres lettres.

Pour rendre cela plus clair, donnons l’alphabet hébreu en indiquant la qualité de chaque lettre ainsi que son rang : (suit alors un tableau, page 75 du livre de Papus).

Chaque lettre hébraïque représente donc trois choses :

1° Une lettre, c’est-à-dire un hiéroglyphe ;
2° Un nombre, celui de l’ordre qu’occupe la lettre ;
3° Une idée.

Combiner des lettres hébraïques c’est donc combiner des nombres et des idées ; de là la création du Tarot (Toutes les manipulations de l’Ecriture, tous les déplacements de textes opérés par les docteurs Juifs, ont été faits en fonction de cela : c’est moi qui ajoute !)

Chaque lettre étant « une puissance » est liée plus ou moins étroitement avec les forces créatrices de l’Univers. Ces forces évoluent dans trois mondes, un physique, un astral et un psychique, chaque lettre est le point de départ et le point d’arrivée d’une foule de correspondances. Combiner des mots hébraïques c’est par suite agir sur l’Univers lui-même, de là les mots hébreux dans les cérémonies magiques. »

On voit, par ces paroles de Papus, jusqu’où les démentielles élucubrations cabalistes ont été ! Pour en revenir à notre sujet, après avoir ôté Kaïnam de la seconde liste généalogique et obtenu sept patriarches dont l’Ecriture disait quelque chose de particulier, ceci en déplaçant d’Hénoch à Enosch la phrase citée plus haut, on voit immédiatement l’analogie qu’ils établirent avec l’alphabet hébreu :

Aux trois « mères » correspondent les trois pères du peuple Juif : Abraham, Isaac et Jacob !

Aux sept doubles correspondent les sept patriarches : Enosch, Hénoch, Lémec, Noé, Héber, Péleg et Térach !

Aux douze simples les douze tribus d’Israël.
3 + 7 + 12 = 22, le nombre de lettres de l’alphabet hébreu !

Arrivé à ce point de cette recherche, pour rétablir la chronologie originale du Livre de Dieu maintenant que nous connaissons les manipulations propres à la Septante, avant d’aborder les autres problèmes restant à résoudre, essayons de comprendre pourquoi les prêtres Juifs se sont acharnés à transformer les données chronologiques du Livre sacré, et non seulement celles-ci mais toute l’Ecriture.

Après la mort d’Esdras, le quatrième rédacteur de l’ancienne alliance, (les trois premiers étant Moïse, Josué et Samuel), et la mort des derniers prophètes, Dieu ayant abandonné son peuple pour la seconde périodes de châtiment, celle de soixante-deux semaines d’années annoncée par Gabriel à Daniel, la classe sacerdotale juive voulut profiter du rôle important qu’elle tenait dans la vie de la nation pour exercer une domination toujours plus grande sur le peuple. Mais pour arriver à leur fin, les prêtres Juifs avaient à surmonter un obstacle infranchissable : La parole de Dieu transmise par les prophètes. Celle-ci délimitait rigoureusement leurs fonctions et les devoirs de tous.

Dieu avait mis à part la tribu de Lévi pour qu’elle exerce le sacerdoce, mais ce n’était pas pour qu’elle gouverne et domine politiquement son peuple. L’Ecriture était formelle, la classe sacerdotale était destinée à servir le peuple, en accomplissant à sa place le rituel sacré au temple, toutes les tâches que comportaient les offrandes, les sacrifices d’animaux etc. De plus, elle leur donnait la charge d’enseigner la parole de Dieu telle qu’elle se trouvait consignée dans l’Ecriture, sans en rien retrancher ni ajouter. Pour réaliser leurs ambitions, les prêtres devaient trouver le moyen de mettre l’Ecriture hors d’atteinte du commun peuple, réserver sa compréhension aux seuls prêtres initiés.

C’est ainsi que dès le derniers quart du cinquième siècle avant notre ère, alors que les communautés juives dispersées dans l’empire Médo Perse réclamaient des copies de l’Ecriture, ils entreprirent d’en faire un véritable puzzle dont eux seuls possédaient la clé permettant de lire le texte tel qu’il fut rédigé à l’origine. Ils ôtèrent de leur contexte de nombreux passages, les introduisirent ailleurs, les remplacèrent parfois par d’autres, pris dans une autre partie de l’Ecriture, changèrent l’ordre des noms, etc. C’est ainsi qu’ils firent, à partir d’un seul récit continu et parfaitement cohérent, deux récits de la Création, deux récits du déluge et que, tant dans les écrits historiques que dans les écrits prophétiques et autres, certains discours et récits sont entrecoupés de passages n’ayant aucun lien avec ce qui précède et ce qui suit. C’est aussi la raison de l’existence de certaines répétitions, des deux récits historiques des rois, de la suppression des deux premiers commandements du décalogue, dont ils tronçonnèrent deux des huit suivant pour en voir dix etc. C’est alors que du seul livre de Moïse ils en firent six : la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome et le livre de Job, dont l’histoire se situe avant celle d’Abraham.

Tout ce travail fut fait d’après un système préétabli, tenant compte de la première et de la dernière lettre des textes déplacés, du nombre de mots et de lettres, du nombre que chacun et chacune représentait. C’était tout un système numérique pouvant sans trop de difficultés se transmettre oralement de génération en génération de prêtres initié.

De là est née cette minutie extrême exigée des scribes chargés de faire des copies de l’Ecriture. Ils devaient non seulement compter chaque mot des textes transcrits, mais jusqu’à chaque lettre les composant, chaque copie étant en outre soumise à un contrôle sévère, car étant donné le système employé, il suffisait d’une lettre ou d’un mot oublié pour rendre impossible de rétablir le texte original.

Ayant accompli tout ce travail, les prêtres Juifs firent croire au peuple qu’à côté de la révélation écrite, Dieu donna également toute une révélation qui se serait transmise oralement de génération en génération et uniquement destinée aux prêtres initiés, afin qu’ils puissent comprendre « certains mystères plus secrets parmi les choses cachées de la loi ».

Ils purent ainsi substituer à la parole de Dieu une foule de traditions humaines leur permettant d’exploiter et de dominer le peuple à leur guise. Le peuple fut véritablement pris dans un carcan de préceptes humains le maintenant sous la domination de la classe sacerdotale (voir Esaïe 29 :13 ; Matthieu 15 : 1-20 ; Marc 7 :1-23).

Désormais, la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’humanité était devenue inaccessible aux hommes, et par ce fait leur salut rendu impossible. C’est ce qui nécessita la naissance de notre Seigneur Jésus dans la chair et son témoignage, qui fut authentifié par sa mort et sa résurrection (lire Jean 18 :37 et Luc 24 :1-35).

Ce fut donc pour aisément substituer leurs propres paroles aux paroles divines, que les conducteurs religieux Juifs obscurcirent le texte sacré de la manière expliquée plus haut. Malgré les précautions prises, suite aux vicissitudes du peuple Juif et sa dispersion au premier siècle de notre ère, la clé du système permettant, toujours oralement, le rétablissement du texte originel fut perdu. Cependant son souvenir subsista et donna plus tard naissance aux élucubrations de la Cabbale, qui est, selon les paroles de Munk, un « mélange de spéculations profondes et de croyances superstitieuses, de haute sagesse et d’extravagance. » C’est de là que sont nées toute la tradition spirituelle et la science occulte mises à profit par les savants Juifs.

J’ai rétabli toute l’Ecriture tels qu’elle fut rédigée à l’origine. A titre d’exemple, je reproduirai le début de la Genèse après la chronologie, à la fin de ce texte.

Pour ce qui est de la chronologie, les données de l’Ecriture permettant de l’établir ne furent pas épargnées et subirent au cours des quatre siècles avant Jésus-Christ, plusieurs remaniements, ainsi que nous l’avons pu constater. Au départ, quand ils touchèrent la toute première fois aux données chronologiques, c’était pour cacher une révélation si importante, que la laisser à la compréhension de tous eut rendu toute domination politique du peuple par les prêtres impossible ; nous le comprendrons plus loin. Avant cela, nous devons encore apporter une correction importante.
Durant la captivité babylonienne, le peuple Juifs eut naturellement connaissance des âges fabuleux attribués par les Chaldéens aux patriarche d’avant le déluge, également au nombre de dix, comme aussi les Mèdes et les Perse puis les Grecs. Nous verrons qu’ils sont moins fabuleux qu’ils ne paraissent, car il s’agit de jours et non pas d’années. Néanmoins, les prêtres Juifs décidèrent d’augmenter de plusieurs siècles la longévité des premiers hommes mentionnés dans l’Ecriture. Ils rendraient ainsi leur propre histoire des origines plus crédible aux païens. Mais surtout, et c’était cela le plus important à leurs yeux, le peuple resterait dans l’ignorance du temps écoulé depuis Adam. Cette dernière raison était la plus importante, à cause des prophéties annonçant la venue du Messie Sauveur : il fallait à tout prix empêcher le commun peuple de connaître le jour de sa venue. Car les données authentiques de la chronologie, jointes aux prophéties de Daniel, permettaient de connaître jusqu’au jour où il naîtrait.

Toutefois, ils ne pouvaient augmenter la longévité des premiers hommes inconsidérément, sans faire perdre tout crédit à l’Ecriture et ce n’était pas leur but. Les données originelles révélaient plusieurs choses les rendant parfaitement crédibles et qu’il était nécessaire de respecter : le déluge apporta des changements climatiques et autres d’une telle importance, que dès le premier homme qui naquit après le cataclysme, la longévité fut réduite d’environ 50%. Ensuite, une nouvelle chute de longévité survint au bout de sept générations, puis sept générations plus tard, ce qui montrait que c’est par la volonté de Dieu que cela s’était produit, pour en arriver enfin à la longévité  citée dans le Psaume 90 verset 10 : 70 ou 80 ans.

Actuellement et tout au long de l’histoire biblique, nous voyons quelques exceptions, mais c’est bien là la durée maximum normale. Si quelques uns atteignent encore la centaine, voir la dépassent, dès l’âge de soixante-dix ans la plupart sont réduit à une vie végétative et ne jouent plus aucun rôle dans la vie publique et le déroulement de l’histoire humaine. C’est ainsi que l’Ecriture compte quarante ans par générations adultes, puisqu’un homme ne pouvait, ni fonder sa propre maison, ni jouer un rôle dans la vie de la nation avant d’avoir atteint sa trentième année, et que quarante ans plus tard, il cédait la place à un homme de la génération suivante.

Donc, pour en revenir à notre sujet, les données chronologiques originales révélaient la volonté de Dieu de limiter les générations adulte à 40 ans et la durée de la vie active de l’homme à soixante-dix ans. Nous en verrons plus loin la raison, car il est évident qu’en cela Dieu poursuivait un but précis. Et ce mystère éclairci, nous comprendrons bien des choses restées obscures : Pourquoi Dieu ne se révéla à Abraham que lorsqu’il eut atteint sa soixante-dixième année ; pourquoi ce fut deux fois 40 jours que Moïse passa sur la montagne du Sinaï ; pourquoi les trois premiers rois qui régnèrent sur les douze tributs d’Israël avant leur scission en deux royaumes régnèrent chacun quarante ans ; pourquoi le prophète Elie marcha quarante jours dans le désert pour arriver à la montagne de Dieu dans le Sinaï ; pourquoi l’épreuve de Jésus dans le désert fut de 40 jours etc. !

Les falsificateurs de l’Ecriture devaient par conséquent tenir compte de ces chutes de longévité voulues par Dieu. De plus, ils ne pouvaient augmenter les longévités des patriarches sur un plus long moment de l’histoire, car le récit de la vie d’Abraham était trop bien connu pour qu’ils osent y apporter des changements. Or, il révélait qu’à son époque, une femme ne pouvait plus espérer enfanter au-delà de 75 ans et qu’un homme était atteint de sénilité avant d’avoir cent ans.

Ne pouvant agir librement, les prêtres procédèrent comme suit : ils ajoutèrent quatre siècles à la durée de vie de chacun des dix premiers patriarches et deux siècles à chacun des cinq suivants : au neuf premiers, ils ajourèrent ces quatre siècles supplémentaires au nombres d’années vécues après avoir engendré leurs fils : au dixième, à Noé donc, ils ne pouvaient en faire autant, car ils auraient fait survivre tous ses prédécesseurs, y compris Adam, au déluge. Ils tournèrent la difficulté, en ajoutant les quatre siècles supplémentaires, non pas après, mais avant qu’il n’engendre ses fils !

Iles ne pouvaient en rester là, car la chute de longévité survenue après le déluge eut été subitement trop grande. Mais d’autre part ils ne pouvaient pas non plus continuer à ce rythme, car il ne restait plus que dix générations pour arriver à Abraham où la longévité était tombée en dessous de 150 ans. Abraham et Isaac vécurent plus longtemps, mais c’était la conséquence du miracle dont Abraham fut l’objet. Ils ajoutèrent donc deux siècles seulement à partir de Sem, et uniquement aux cinq premiers de la deuxième liste généalogique. Soit à Sem, Arpacschad, Kaïnam, Schélac et Héber, les cinq patriarches ayant vécu entre le déluge et la confusion du langage à Babel.

De cette manière, les chutes de longévité coïncidaient l’une avec le déluge, l’autre avec la confusion du langage, et leur falsification ne pouvait être soupçonnée, les chutes de longévité étant rattachées aux deux châtiments divins ! Les données originales contenaient trois chutes soudaines dans la longévité humaine : l’une provoquée par le bouleversement planétaire qui causa le déluge, c’est vrai, mais les deux autres survenant de sept en sept générations à partir d’Arpacschad. Toutefois la troisième n’est pas apparente, les données permettant de la découvrir étant dispersées dans l’Ecriture.

Comme ces nouvelles données chronologiques n’étaient essentiellement destinées qu’à tenir le peuple dans l’ignorance des véritables, qu’ils voulaient que ces dernières puissent se transmettre oralement sans difficulté, ils choisirent comme surcharges des nombres faciles à mémoriser et n’étant pas susceptibles d’être altérés involontairement au cours des siècles : 10x400 avant le déluge, 5x200 après, soit 5000 ans. Le temps écoulé d’Adam à Abraham n’étant en outre augmenté que de 400 ans, puisque seul Noé se vit attribuer ces 400 ans supplémentaires avant la naissance de son fils. Pour des prêtres initié, rien de plus facile à retenir, étant donné le symbolisme particulier qu’ils attachèrent à chaque nombre et à leur multiple.

Il y avait une raison plus importante encore pour s’arrêter à ces nombres. Nous avons vu, avec l’enlèvement d’un patriarche des listes généalogiques, la relation qu’ils établirent entre l’histoire des origines de l’humanité et les douze tribus de la nation d’Israël, et l’importance que prend le nombre douze dans leurs manipulations des données chronologiques. Nous verrons plus loin qu’ils voulurent aussi établir une relation entre le nombre des années vécues par l’ensemble des patriarches et les douze tribus de leur peuple, d’où leur souci constant de préserver ce nombre. Mais avant d’y venir, il nous faut encore corriger certaines choses.

Les docteurs Juifs ont fait un autre changement facile à corriger. Il concerne les fils de Noé et ceux de Térach. Nous lisons dans nos Bibles : « Noé, âgé de 500 ans, engendra Sem, Cham et Japhet » et « Térach, âgé de 70 ans, engendra Abram, Nachor et Haran ». Nous ne pouvons pas conclure de ces textes que l’un et l’autre engendrèrent des triplés. Car en nous référant, toujours dans le texte actuel de nos Bibles, à Genèse 11 :10, nous lisons que Sem a atteint sa centième année deux ans après le déluge, soit la deuxième année après l’année du déluge. Mais si Noé avait 500 ans quand il engendra Sem et 600 au déluge, deux ans après celui-ci il aurait eu 102 ans. De plus, dans les textes actuels, il est dit en Genèse 9 :20-25, que Cham était le fils cadet, et en Genèse 10 :21, que Japhet était l’aîné ! Il y a eu inversion dans l’ordre des noms et la formule utilisée n’indique pas que Noé aurait engendré des triplés, mais qu’il engendra le premier à 500 ans, le second à 501 et le troisième à 502. Il en est de même avec Térach. Celui-ci aurait engendré le premier à 70 ans, le second à 71 et le troisième à 72 ans. J’emploie le conditionnel, non qu’il y a un doute sur la signification de la formule employée, mais sur l’âge qu’ils avaient quand ils commencèrent à donner naissance à leurs fils.

En Genèse 10 :21, certains traducteurs, influencé par le fait que Sem est cité le premier, traduisent : « Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils d’Héber, et frère aîné de Japhet », au lieu de« frère de Japhet l’aîné ». Mais le texte hébreu montre indiscutablement que Japhet était l’aîné, car Japhet est cité en premier lieu lorsqu’il est donné la descendance des fils de Noé. La descendance de Sem est bien citée après celle de Cham, mais c’est là le résultat d’un changement réalisé par les prêtres Juifs : Les versets 21 à 31 du ch. 10 de la Genèse doivent se lire entre les versets 5 et 6 du même chapitre, et le vs. 32 après le vs.20. C’est ce qui fait comprendre cette phrase : « Il naquit aussi des fils à Sem, père de tous les fils d’Héber, et frère de Japhet l’aîné ! » Venant après avoir cité les descendants de Japhet et Cham, cette phrase est ambiguë et signifierait que Dieu ne considérait pas Cham comme étant le frère des deux autres. Or, ce n’est pas Cham qui a été maudit, mais sa descendance. En remettant les versets 21 à 31 entre les vs.5 et 6, cette phrase cesse d’être une condamnation pour Cham et signifie que Sem est né de la même mère que Japhet. Cette expression est aussi employée plus loin dans le récit, avec Joseph et Benjamin, pour indiquer qu’ils étaient tous les deux enfants de Rachel, alors que leurs frères étaient nés d’autres femmes. Il est donc probable que la femme de Noé mourut en donnant naissance à Sem, et que Noé prit une autre femme qui donna naissance à Cham. C’est ce qui explique la phrase en question, car en Genèse 9 :25, il est dit textuellement à propos de Cham « Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. » Cette précision était nécessaire pour établir la chronologie, car selon que Sem était l’aîné, le second ou le cadet, vu la formule employée, il y a un ou deux ans de décalage. Or, même une si petite différence a une importance capitale pour comprendre les révélations cachées dans les données chronologique.

En ce qui concerne les fils de Térach, Abraham avait 75 ans quand il quitta Charran après la mort de son père. Nous avons vu que Térach est mort à 145 ans. C’est donc bien à 70 ans que Térach engendra Abraham. Cependant ici aussi il y a eu inversion, car le texte original disait : « Térach, âgé de 69 ans (et non pas 70 ans) engendra Haran, Abraham et Nachor. »

Dans toutes les allégories réalisée avec l’histoire biblique, si les deux classes d’hommes figurée par Caïn et Seth occupent indifféremment la première ou la troisième place, par contre celle d’Abel, qui doit hériter le règne, vient toujours en seconde position. En voici la raison : un grand nombre des figures prophétiques réalisées avec l’histoire contée dans le Livre de Dieu, annoncent que le peuple, que Dieu s’est choisi pour porter son nom et être témoin de son existence et de ses desseins bienveillant envers l’humanité, se détournerait finalement de ses voies et serait rejeté ; que Dieu se constituerait un autre peuple, avec lequel il réalisera le salut de la multitude de toute nation, tribu peuple et langue citée en Apocalypse ch.7. Son premier peuple, l’aîné, perdra l’héritage du royaume et c’est le second qui deviendra l’héritier de la Promesse de Dieu à Abraham.

Sans entrer dans les détails de ces allégories prophétiques se complétant l’une l’autre, voici des exemples : des trois fils d’Adam cités, Caïn, le premier-né, est rejeté et c’est Abel, le second, qui est choisi, tandis que Seth, le troisième, est une figure de la multitude par laquelle se poursuivra l’histoire de l’humanité. Des trois fils de Noé, nous venons de le voir, c’est Sem, le second, que Dieu choisi. Ce fait se reproduit avec les fils d’Abraham : Ismaël est chassé et Isaac, le second, hérite de la Promesse. Mais ici, l’histoire nous montre que c’est Ismaël qui figure la multitude, tandis que les cinq fils qu’Abraham eut de Kétura figure la classe de Caïn. Des fils d’Isaac, Esaü vend son droit d’aînesse et Jacob devient l’héritier du règne. Mais aussi avec les douze fils de Jacob ! Les « dix » premiers, vendent Joseph comme esclave en Egypte et celui-ci devient une figure des héritiers du règne et Benjamin, le douzième, de la multitude qui sera sauvée. Plus tard, « dix » des douze tribus abandonneront le trône de David, Juda figurera les héritiers du règne et Benjamin, la seule tribu restant fidèle au trône de David, figurera la multitude qui sera conduite aux source de la vie éternelle. Que le peuple ayant le droit d’aînesse n’héritera pas du royaume, c’est encore annoncé avec les fils de Joseph, Manassé et Ephraïm, car ce n’est pas le premier qui reçoit la bénédiction le désignant comme l’héritier de la Promesse, mais le second.

Cette prophétie, qui se répète tout au long de l’histoire, se réalisa une première fois au temps de Jésus-Christ et de ses premiers disciples, quand la nation d’Israël fut rejetée des promesses divines, selon les paroles de Jésus aux Juifs : « C’est pourquoi je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. » Et en définitif, cette prophétie devait se réaliser une dernière fois dans les temps de la fin, avec le peuple que Dieu s’est suscité après la longue période de ténèbres spirituelles qui suivit la mort de l’apôtre Jean : Le peuple des Etudiants de la Bible perdra l’héritage du règne à cause de son infidélité et c’est le peuple des sept « assemblées d’Asie » de l’Apocalypse qui héritera de la Promesse de Dieu à Abraham.

Ainsi, suivant l’ensemble des récits allégoriques réalisés avec l’histoire biblique, Abraham doit nécessairement être le second fils de Térach, comme Abel fut le second fils d’Adam et Sem le second fils de Noé.

Avant de dresser une table reprenant toutes les corrections que nous avons déjà pu réaliser jusqu’ici, il faut faire encore une autre correction. Nous pourrons ensuite reprendre le tout sur une table, pour en arriver aux toutes premières corrections.

Revenons un instant aux données chronologiques de nos Bible, et donc aux données massorétique : En additionnant toutes les années vécues par les dix premiers patriarches, nous obtenons 8571 ans. Ce nombre, qui est divisible par 7, peut s’obtenir en multipliant 25 (7) par 7x7x7 ! Or, la somme des chiffres du nombre 8575 est 25 : 8+5+7+5=25 et celle de 25 est 7 : 2+5=7. Cela ne peut être le fait du hasard, surtout quand on constate qu’en additionnant les années vécues par les dix suivants, de Sem à Abraham, nous obtenons 3171 ans, nombre divisible par 7 : 3171 : 7=453, nombre dont la somme des chiffres donne 12, tout comme 3171 : 3+1+7+1=12 et 4+5+3=12 !!! L’importance du nombre douze pour les Juifs, dont les tributs étaient douze, n’est pas contestable, ni l’emploi de ce nombre dans les manipulations des données chronologiques. Et il est certains qu’elles furent manipulées afin d’obtenir, pour les patriarches d’avant le déluge, le nombre 8575 et pour les suivants le nombre 3171. Cependant ceci est propre aux massorètes. Additionnons les années vécues par l’ensemble des ancêtres des douze tribus d’Israël, comme plus haut à la page 26. Je rappelle qu’ils sont 10 avant le déluge et 12 après, puisqu’ils n’ont pas repris Kaïnam. Cette addition nous donne 12.073 ans !

Vu les constatations sur l’usage du nombre 12 dans les manipulations, ce nombre est tout à fait anormal ! Car il est évident qu’ici aussi, les docteurs Juifs voulurent établir une relation entre la longévité de leurs ancêtres et les douze tribus de leur peuple.

Par ailleurs, ayant ôté Kaïnam de la seconde liste généalogique, il est certain qu’ils ne considéraient pas les « dix » patriarches d’après le déluge, mais les « douze » ancêtres des douze tribus d’Israël !!! Il y a donc 73 ans de trop dans les données massorétiques. Or, nous l’avons vu, l’Hébreu à 60 années supplémentaires pour Héber, années provenant d’un des partages antérieurs des années de Kaïnam, qui fut enlevé et réintroduit dans la Septante. Enlevons ces soixante années, il reste 12O13 ans, soit treize ans de surcharge. D’où viennent-ils ? Voici, d’une part ils s’agit d’un an supplémentaire ajouté à Sem, pour donné 600 ans au premier de la seconde liste, comme on avait donné 600 ans d’âge à Noé au déluge, créant ainsi un lien entre le dernier des dix d’avant le déluge et le premier des douze d’après, lien marqué par le nombre 12 : 600+600^=1200, soit 1+2+0+0=12 ! D’autre part, les douze années restantes sont celles ajoutée à Isaac, pour lui donner 60 années quand il engendre Jacob et 120 (12) ans après la naissance de ce dernier. Plus tard, ne sachant probablement plus que les douze années ajoutées à Isaac provenaient du partage des années de Kaïnam, mais sachant qu’Isaac avait douze années de trop, ils raccourcirent les années de plusieurs personnages jusqu’à arriver à ces douze années. Nous verrons cela plus loin.

Considérons maintenant les années vécues par Abraham : 175 ans. C’est un multiple de 7 : 25x7=175. Et nous l’avons vu, ils ont donné 8575 années de longévité à l’ensemble des patriarches d’avant le déluge et 8575 cela fait 7x7x7x25 ! Les années vécues par Jacob sont au nombre de 147 et ce nombre, pas plus que celui d’Abraham n’est contestable. Cela fait deux hommes de Dieu dont le nombre d’années qu’ils ont vécu est un multiple de 7 : 21x7=147 ! Or, enlevons les douze ans ajoutée à Isaac, il lui reste 168 ans, nombre qui est également un multiple de 7 : 24x7=168 ! C’est par la volonté de Dieu que ces trois hommes ont vécu un nombre d’années divisible par sept. Nous en seront d’autant plus convaincus, quand nous aurons additionné les années vécues par les trois pères de la nation d’Israël : 175+168+147=490, soit 7x70 ! C’est une des choses que les docteurs Juifs voulurent tenir secrètes, nous le comprendrons mieux avec les données originales des deux listes généalogiques.

Voyons maintenant ce que cela donne pour les douze patriarches d’après le déluge :

3171-1-60+168+147=3425, nombre dont la somme des chiffres donne 14 (2x7). 3425+8575=12000 ans !!! C’est donc une certitude, les premières manipulations des données chronologiques donnèrent 12000 ans de longévité à l’ensemble des ancêtres des douze tribus d’Israël. Et quand nous aurons résolu entièrement le problème de l’enlèvement de Kaïnam, nous verrons ce nombre entièrement confirmé par le Samaritain.

Tout ceci nous amène à la conclusion suivante : dans les données originales, les années vécues par les patriarches étaient au nombre de 7000 ! En effet, rappelons-nous, les Juifs ont ajouté 400 ans aux dix premiers et 200 aux cinq suivants, soit 5000 ans au total, qui sont à déduire des 12000 ans. Si donc ils augmentèrent de cette manière le vécu des ancêtres de leur nation, c’est bien pour établir par les nombres une relation entre ceux-ci et les douze tribus d’Israël, comme ils le firent aussi avec l’alphabet hébreu. De plus, en marquant essentiellement leurs changements des données chronologiques par le nombre 12, ils créaient un moyen mnémotechnique facile pour se rappeler toujours les données originales.

Revenons à Kaïnam, car il nous faut encore découvrir où sont passé les années qu’il aurait vécues, y compris la surcharge de 200 ans, vu qu’il fut enlevé après qu’on avait augmenté la longévité des quinze premiers patriarches dont il fait partie.

Nous avons vu que les auteurs de la Septante s’étaient arrangés pour obtenir 460 années de vie à Schélac et quand on réintroduisit Kaïnam dans cette version, on lui attribua également 460 années de vie.

La raison de cela réside dans le fait suivant : les auteurs de la version grecque connaissaient encore les données originales, ils n’ignoraient pas qu’on avait augmenté de cinq mille ans le vécu des patriarches. Ils savaient également que Kaïnam et Schélac avaient vécu un même nombre d’années. Toutefois, non pas 260 ans auxquels on avait ajouté 200 ans, mais 230+200 et c’est pour s’en souvenir qu’ils attribuèrent 460 ans à Schélac, soit 2x230 !!! Une preuve absolue de cela nous est apportée par le Samaritain. En effet, revenons plus haut, à la page 26 où j’ai fait le total du vécu des patriarches dans le Samaritain : 11570 ! Pour atteindre les 12000 ans, il manque 430 ans et non pas 460.

Ceux qui réintroduisirent Kaïnam plus tard, ignoraient comment leurs prédécesseurs avaient partagées ses années de vie, mais savaient toujours qu’il avait vécu le même nombre d’années que Schélac. C’est ainsi qu’ils lui attribuèrent également 460 ans. C’est donc 430 ans qui ont été partagés entre d’autres patriarches et il nous faut trouver comment ils ont fait.

Nous savons par le Samaritain, qui renseigne 653 pour Lémec et 145 pour Térach, que dans l’hébreu ils ont respectivement l’un 124 ans de surcharge et l’autre 60. Cela nous fait déjà 184 ans. Nous venons de le voir, Schélac avait 230+200, soit 430 au lieu de 433, et cela nous amène à 187 ans. Il reste à trouver 243 ans pour arriver aux 430 de Kaïnam.

Sans aucun doute, une partie a été attribuée à Noé et à Sem. Ils ont l’un et l’autre une longévité trop élevée, l’un par rapport aux patriarches d’avant le déluge, l’autre par apport à ceux qui vécurent après le cataclysme. De plus, ce sont des hommes de Dieu, tout comme Abraham, Isaac et Jacob. Or ceux-ci ont tous les trois vécut un nombre d’années divisible par 7. C’est-à-dire qu’en divisant le temps écoulé en semaine d’années, comme Dieu l’imposa aux fils d’Israël, ils sont morts « une septième année » !

Or, Hénoch, le 7ème depuis Adam était aussi un homme de Dieu et si l’on ôte les 400 ans ajoutées à la longueur de sa vie, il a vécu 329 ans, nombre divisible par 7 : 329 : 7=47 ! Voici quatre hommes de Dieu dont les années vécues sont divisibles par 7 et ici ce n’est pas par une falsification, car c’est précisément une des choses que les docteurs Juifs voulaient tenir caché. Par conséquent, Noé, Sem et Héber, les trois autres hommes de Dieu des deux listes généalogiques, ont aussi vécu un nombre d’années divisible par 7 et ce n’est pas le cas dans les données qui nous sont parvenu.

Dans la liste des ancêtres de la nation d’Israël depuis Adam, il y a donc « sept hommes de Dieu » et tous sont morts « une septième année » ! Rappelons-le, ce sont Hénoch, Noé, Sem, Héber, Abraham, Isaac et Jacob.

Etant donné l’usage particulier du nombre 7 dans l’Ecriture, expliquée plus haut page 4, il est manifeste que c’est par la volonté de Dieu, que ces hommes ont vécu un nombre d’années divisible par 7 et qu’il sont donc mort une septième année. Nous verrons que l’année où ils furent engendrés est également une septième année, en divisant le temps depuis Adam en semaines d’années.

Souvenons-nous, quand Dieu imposa la célébration de son « Jour », Yomel en hébreu et non pas yôbêl, que Jérôme traduisit par « jubilé », qui est le nom arabe du bélier, Dieu leur dit : « Tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d’années feront quarante-neuf ans, et la cinquantième année (première d’un nouveau cycle de quarante-neuf ans) sera pour vous le Yomel (le Jour de Dieu) ! »

De plus il divisa aussi le temps en semaines de sept jours, le septième lui étant consacré. Tous ceci nous amène à comprendre que depuis la création de l’homme, Dieu divisa le temps en période de sept ans et que, pour marquer son intervention dans l’histoire de l’humanité, il est chaque foi intervenu une septième année. De même, chaque fois qu’il s’est choisi un homme pour qu’il participe à son œuvre de salut envers l’humanité, il le fit naître une septième année où le choisissait « dès le sein de sa mère » une septième année.

Dans le cas des ancêtres de la nations d’Israël cités dans les listes généalogique, il est donc certain que les sept hommes de Dieu qu’elles contiennent ont été engendrés une septième année et que le déluge, comme la confusion de langage à Babel et plus tard la destruction de Sodome et Gomorrhe sont survenus une septième année. C’est ce qui m’a permis de rétablir sans erreur possible les données chronologiques originales et, nous le verrons, même les données actuelles renferment les preuves que je ne me suis pas trompé.

Sans entrer dans les détails de la longue recherche qui m’a permis de reconstituer la véritable chronologie du Livre de Dieu, car ce serait vraiment trop long, je vais les mettre sur une table comme pour le Samaritain, la Septante et l’Hébreu. Cela nous permettra de comprendre où sont passés les 243 ans de Kaïnam restant à découvrir.

Avant de réaliser cette table, nous devons savoir à quel moment précis Adam et Eve furent chassé d’Eden, car nous devons comprendre les données particulières de Kénan, le quatrième depuis Adam. Il est en effet le seul dont les trois nombres d’années cités sont divisible par sept et ce n’est pas sans raison que les docteurs Juifs lui attribuèrent ces nombres.

D’autre part Kénan aurait vécu plus longtemps que son père et cela ne cadre pas avec le souci manifeste d’indiquer par les données de longévité la dégénérescence progressive de la race humaine, qui s’amorça sitôt l’homme chassé du jardin d’Eden. Il est réellement indispensable, non seulement de déterminer quand eu lieu la transgression de l’homme en Eden, mais également l’année où eu lieu la création de la femme, car celle-ci marque la fin du sixième « jour » et le début du « 7ème », qui est celui de la participation de l’homme à la création divine, ce dernier ayant été chargé d’étendre les conditions de vie parfaite du jardin d’Eden à toute la terre et de la remplir d’une race de justes.
Je rappelle que les « jours » cités dans les deux premiers chapitres de la Genèse sont des « jours » de sept mille ans chacun. Il s’agit d’une « semaine » dont la durée sera de 49000 ans et qu’elle n’est pas terminée. Dans l’Ecriture sacrée, Dieu utilise aussi « la semaines d’années », comme dans la prophétie des soixante-dix « semaines », en Daniel, et aussi de « la semaine de jours ». De plus, ces 49000 ans ont commencés avec l’aménagement de la terre pour y rendre possible la vie de l’homme, et non pas avec la création de l’univers dont la terre fait partie !!! La création de celui-ci étant évoqué dans un passé indéterminé. Ceci dit, venons-en à notre problème :

Quand Dieu créa l’homme, qu’il fut physiquement semblable à tout nouveau-né sortant du sein maternel ou à un homme adulte, un fait est certain : son cerveau était aussi vierge que celui de tous ses descendants à leur naissance. Pour pouvoir se servir de son merveilleux cerveau supérieur ou cortex, seule chose le différenciant nettement de toutes les espèces animales et devenir un être pensant s’exprimant par la parole et capable d’aimer, semblable en cela à son Créateur et aux êtres spirituels créé avant lui, Adam dut être éduqué et instruit comme n’importe quel homme après lui.

Dieu dota l’homme d’organes lui permettant de faire des associations de pensées et de les exprimer, d’exprimer aussi ses sentiments, de communiquer avec ses semblables autrement qu’en poussant quelques cris inintelligibles provoquant des réactions instinctives, ainsi que le font les animaux. Mais pour pouvoir s’en servir, son cerveau dut tout d’abord enregistrer des paroles intelligentes, et apprendre leur signification d’un autre être pensant, doué de la faculté de parole, vivant à ses côtés !!! L’homme a beau posséder un cerveau capable de faire des associations de pensées, ce qui lui donna la conscience d’être, et des organes lui permettant la parole, il sera incapable de s’en servir à ces fins s’il n’est pas élevé, dès les premières années de sa vie, par un être doué de ces facultés.

Les enfants élevés par des animaux, comme les célèbres enfants loups et l’enfant gazelle capturé en 1946, qui avait approximativement 14 ans, ont démontré cela d’une manière incontestable. Plus encore, ils ont démontré que l’homme, s’il n’est pas élevé par ses semblables dans les premières années de sa vie, sera incapable après cela de dépasser le stade animal ; comme les animaux, sa vie sera définitivement réglée par des réflexes conditionnés et il n’aura d’humain que l’apparence physique. Un de ces enfants loups n’avait pas sept ans lorsqu’il fut capturé, cependant il était déjà trop tard.

Ce fait, en dehors de toutes autres considération, réduit à néant toutes les théories évolutionnistes voulant expliquer l’apparition de l’homme en excluant une création directe par l’Esprit supérieur et sans limite, extérieur à la matière, que l’on nomme Dieu, qui s’est révélé dans l’Ecriture qu’il inspira à ses prophètes.

L’Ecriture nous apprend que Dieu fit venir vers l’homme toutes les espèces d’animaux, pour qu’il leur donne à chacune un nom, et qu’il découvre par lui-même qu’il était seul de son espèce, qu’il n’avait pas « d’aide » qui lui fut semblable (Genèse 2 :19). Donner un nom dans l’Ecriture à un être, c’est l’appeler de sa caractéristique le distinguant le plus des autres. De ce fait, Adam dût étudier chaque animal, l’observer vivre ! Il fallait qu’il découvre le rôle que chacun remplissait dans l’entretient du cycle de la vie sur terre et pas seulement ses caractéristiques extérieurs. Car il allait dominer sur toutes les espèces et les assujettir. Il était donc nécessaire qu’il les connaisse parfaitement.

Cela montre clairement qu’Adam n’est pas né avec la science infuse, qu’il dû comme nous apprendre à utiliser ses facultés de penser. Ce qui implique que Dieu chargea un être spirituel, créé avant l’homme, d’éduquer et d’instruire le premier homme en son nom. Et pour ce faire, il dû prendre figure humaine, sans quoi, jamais l’homme n’aurait pu spirituellement devenir à l’image de son Créateur. Car ce n’est évidemment pas physiquement que Dieu créa l’homme à son « image ».

Quand Dieu fit venir les animaux vers Adam, celui –ci était le seul être humain, son instruction étant terminée, l’ange de Jéhovah Dieu avait regagné son domaine, le monde des esprits célestes. C’était alors un homme mûr, capable de se diriger seul, ayant une connaissance et une compréhension parfaites des forces de la nature du monde dans lequel il vivait et de l’univers matériel. Il était prêt pour que Dieu lui donne la joie de participer à son œuvre créatrice.

C’est alors que Dieu créa la femme, pour que l’homme ait « une aide semblable à lui », et qu’il lui donna mission d’achever son œuvre terrestre, en engendrant des enfants et en étendant à toute la terre les conditions parfaites de vie du jardin qu’il lui donna comme modèle. Le « sixième jour » s’étant achevé, Dieu allait attendre « une semaine de millénaires », sept mille ans, que l’homme ait accompli sa divine mission, puis il poursuivrait son œuvre créatrice (Genèse 2 : 1 ; Apocalypse 21 : 5) C’est ainsi que Dieu se reposa le « septième jour » de ce qu’il avait créé pour l’homme.

Il s’est donc écoulé des années entre la création de l’homme et celle de la femme, mais combien ?

Même à cette question la parole de Dieu nous permet de répondre, car à plusieurs reprises l’Ecriture nous montre qu’un homme n’est prêt pour servir le dessein de Dieu que lorsqu’il a atteint sa trentième année :

1° Parmi les tribus d’Israël, Jéhovah Dieu avait choisi la tribu de Lévi pour exercer le sacerdoce, mais aucun d’eux ne pouvait entrer en fonction avant d’avoir atteint sa trentième année (Nombre 4 : 1-3; 4 : 21-23 et 4 :30) Tous les versets qui contredisent ce fait ont été l’objet des manipulations des docteurs Juifs.

2° Après avoir rejeté le roi Saül, Dieu envoya Samuel oindre David pour lui succéder sur le trône d’Israël : il était dans sa 17ème année. Cependant, avant que Dieu fasse périr Saül et régner David sur son peuple, Dieu attendit que David ait atteint sa trentième année.

3° Ezéchiel était dans sa 26ème année lorsqu’il fut emmené captif à Babylone avec Jojakin ; cependant Dieu ne l’a choisi comme prophète qu’à sa trentième année (Ezéchiel 1 : 2, 3, 1, 4 ! lire dans cet ordre, c’est l’original).

4° Paul nous dit que Jésus était « le second Adam », en Romains 5 :14, et en effet, comme Adam, notre Seigneur ne fut pas engendré par un homme, mais par la puissance de l’esprit de Dieu. Comme Adam, Jésus avait une connaissance parfaite de la vérité sur Dieu et son dessein envers l’humanité. Comme le premier homme aussi, il a accompli un acte dont les conséquences allaient s’étendre à toute l’humanité. Par sa transgression, Adam apporta la mort à toute sa descendance, mais Jésus-Christ, le second Adam, par son obéissance jusqu’à la mort, donna aux hommes le moyen de regagner la vie éternelle perdue (Romains 5 :12-21 ; 1 Corinthiens 15 : 45).

Or notre Seigneur Jésus, « le premier-né de Marie », commença son ministère alors qu’il était toujours dans sa trentième année, vers la fin de celle-ci, car il attendit que Jacques, l’aîné de ses frères (Matthieu 13 :55,56), ait atteint sa 30ème année pour qu’il puisse le remplacer comme chef de famille, Joseph, le père nourricier de Jésus et père de Jacques étant décédé depuis plusieurs années (Luc 3 :23).

Ces témoignages de l’Ecriture montrent indiscutablement que pour Dieu, l’homme n’est propre à recevoir une position de responsabilité dans l’accomplissement de son œuvre, que lorsqu’il a atteint sa trentième année. Alors seulement il a suffisamment de maturité et de sagesse pour parler et agir en son nom. Adam était donc toujours dans sa 28ème année quand Dieu créa Eve, et c’est avec l’an 29 de sa création, année où la femme naquit à la vie, que s’acheva « le sixième jour ». Le sabbat de Dieu débuta en l’an 30. Toutefois, n’oublions pas qu’avant le Déluge, l’année commençait au 7ème mois de l’an née imposée à Moïse, et que les années d’un événement se compte toujours à partir du premier nisan qui suit l’évènement. Et pour notre calendrier, c’est l’an 31 qui compte comme première année du Sabbat de Dieu et de la vie d’Eve. C’est parce qu’Adam naquit le 1er nisan de l’an 4092 av.n.è., que celle-ci compte comme première année de sa vie.

Combien d’années se sont-elles écoulées jusqu’à ce qu’ils soient chassés d’Eden ? Ce que j’ai expliqué concernant Adam est évidemment valable pour Eve : à sa naissance, son cerveau était tout aussi vierge que celui d’un nouveau-né. La première tâche d’Adam fut donc d’élever, d’éduquer et d’instruire Eve, comme lui-même l’avait été par l’ange de Jéhovah Dieu. Avant qu’elle puisse être l’aide idéale nécessaire à Adam pour achever l’œuvre de Dieu, de nombreuses années devaient s’écouler. Il avait fallu trente ans à Adam et nous verrons que pour Eve, Dieu fixa un temps plus long encore.

Le premier couple humain devait donner naissance à des enfants jusqu’à ce que l’humanité soit suffisamment nombreuse pour assujettir la terre hors du jardin d’Eden, mais auparavant, il fallait qu’Eve soit apte à élever et à instruire ses futures enfants dans les voies divines. A nous, qui trop souvent nous laissons emporter par nos passions charnelles, il peut sembler incroyable qu’un homme et une femme puissent vivre nus, côte à côte et durant des années, sans se laisser emporter par la passion amoureuse, mais l’actuel état de faiblesse des hommes en ce domaine n’est pas un état normal pour des êtres fait à l’image de Dieu. Avant de s’être livré à l’Adversaire, Adam était parfaitement maître de son corps et ses désirs sexuels ne devaient s’éveiller, venu le temps où il pourrait librement les satisfaire pour engendrer des enfants, que lorsqu’ils deviendraient l’objet de ses pensées.

Mais depuis lors, subissant l’action néfaste des êtres spirituels mauvais qui ont le pouvoir d’agir sur leur cerveau inférieur, siège de leur vie sensorielle, les hommes sont devenus esclaves de leur chair et c’est pour satisfaire à ses désirs, que tant de mal s’est commis et se commet encore sous le soleil (Galates 5 :16-24 ; Romains 7 : 14 à 8 :13 ; Ephésiens 6 : 10-18).

Avant donc de se soumettre à l’Adversaire de Dieu, l’homme n’avait aucune raison d’avoir honte d’être nu, car il ne pratiquerait les rapports sexuels que dans le cadre du dessein divin, au moment choisi par Dieu. Pourquoi, après avoir mangé de l’arbre interdit, ont-ils eut subitement honte d’être nus ? Adam ne pouvait pas commencer à engendrer des enfants avant qu’il ait achevé d’instruire sa femme et Dieu lui en avait fixé le terme.

Quand la transgression eut lieu, le terme fixé par Dieu n’était encore atteint. Satan voulut profiter de l’avantage acquis en leur faisant manger de l’arbre interdit et il éveilla en eux le désir d’avoir des relations sexuelles avant le temps imposé par Dieu ; car il pourrait plus aisément les dominer à cause du plaisir physique qu’elles procurent. Mais leur première transgression ne leur ayant pas apporté ce qu’ils en avaient espéré, la crainte d’aggraver leur châtiment les fit résister à la tentation.

Cependant, leurs sens éveillés, ne pouvant les satisfaire, la vue de leur nudité devenait intolérable ; cette déchéance leur fit honte et pour ne pas céder à la tentation ils se couvrirent. Ce n’est donc pas des relations sexuelles qu’ils eurent honte ! Dieu leur ayant donné l’ordre de procréer, ils n’avaient pas à en avoir honte ! Mais bien d’être tenté de les pratiquer avant le temps arrêté par Dieu. C’est donc de leur déchéance morale qu’ils eurent honte.

Satan employa un subterfuge montrant qu’Eve ignorait encore qu’Adam et elle étaient les seuls êtres vivant doué de la parole, puisqu’il fit parler un serpent, comme plus tard l’ange de Jéhovah fit parler l’âne de Balaam. Cette astuce démontre qu’Adam ne lui avait pas encore fait découvrir qu’ils étaient les seuls êtres doués de la faculté de penser et de s’exprimer par la parole. L’ange de Jéhovah acheva d’instruire Adam, en lui faisant observer et étudier toutes les espèces animales, pour qu’il se sache seul être vivant sur terre à avoir été fait à son image, et qu’il éprouve le désir d’avoir une compagne à sa ressemblance.

Il est certain qu’Adam devait lui-même terminer par là l’instruction d’Eve, pour qu’elle devienne consciente de la nécessité de procréer, eux seul ne suffisant pas pour dominer le règne anima et assujettir la terre. Satan est donc intervenu avant la fin de l’instruction d’Eve, sans quoi, jamais il n’aurait pu la tromper en mettant ses paroles dans la bouche d’un serpent.

La réponse que lui fit Eve montre également que son instruction n’était pas terminée. Car elle désigna l’arbre interdit en disant : « l’arbre qui est au milieu du jardin » ! Or, au milieu du jardin il y avait aussi l’arbre de vie. Elle ignorait donc l’existence de celui-ci, car sans cela, elle aurait donné à l’arbre interdit l’appellation que Dieu lui avait donné et l’aurait désigné en disant « l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». Il est évident qu’Adam dût lui interdire de manger de l’arbre interdit bien avant qu’Eve soit en mesure de comprendre la raison de cette interdiction, et il est tout aussi certain qu’elle les ignorait toujours quand elle se laissa séduire.

Tout cela montre que le temps où Adam et Eve allaient pouvoir enfanter n’était pas encore venu. Cependant il était proche, car sitôt chassé d’Eden « Adam pénétra Eve, sa femme ; elle conçu, et enfanta Caïn, et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de Jéhovah. » Ce temps était donc proche. Combien d’années séparent la naissance d’Eve de la transgression ?

La femme étant destinée à être une aide pour l’homme jusqu’à l’achèvement complet de l’œuvre terrestre de Dieu, c’est sur Adam qu’allait reposer toute la responsabilité de mener à bien la mission divine. D’autre part, certaines des tâches particulières qui incomberaient à la femme, nourrir et élever des enfants, s’occuper des soins domestiques, n’allaient pas lui demander beaucoup de réflexion. Complémentaires l’un de l’autre, Dieu créa la femme avec une nature plus sensible et instinctive. Devant d’autre part se laisser guider par l’homme, la femme fera naturellement moins souvent usage de sa faculté de raisonner.

C’est pourquoi il allait lui falloir plus de temps pour atteindre la pleine maturité spirituelle et la parfaite compréhension du monde dans lequel elle vivait. Ces choses lui était nécessaire, car durant les premières années de la vie de ses enfants, à elle incombera la tâche de les élever, de les éduquer et de les instruire dans les voies divines. C’est ainsi que le terme fixé par Dieu fut de quarante années et que la transgression eut lieu en l’an 70 d’Adam.

L’Ecriture confirme cette conclusion, car ce fut la raison pour laquelle Dieu ne se révéla à Abraham que lorsqu’il eut atteint sa 70ème année, et qu’il réduisit la longévité des générations adultes humaines à quarante ans. Par conséquent, chaque fois que dans les récits du Livre de Dieu ce nombre 40 est utilisé, c’est parce que l’événement qui a eut lieu cache, au sens allégorique du récit, une prophétie qui concerne la dernière génération adulte des temps arrêté par Dieu ; ceci pour mettre fin à la domination de Satan et des autres puissances spirituelles mauvaises sur l’humanité. Certains de ces récits concernent le peuple de Dieu de la dernière génération, d’autres les serviteurs de Dieu de cette dernière génération.

C’est ainsi que les 40 années de désert après la sortie d’Egypte des fils d’Israël, l’Egypte figurant ce monde, est une prophétie pour le peuple de Dieu de la dernière génération, avant qu’il n’entre en « terre promise » : le pays où coulera « le lait et le miel » : les paroles divines . Les 40 jours de marche d’ Elie dans le désert, avant de se trouver en la présence de Dieu à la sainte montagne, dans le Sinaï, concernent les derniers serviteurs de Dieu, ceux de la dernière génération, celle qui ne passera pas avant que « tout ne soit accompli », selon les paroles de Jésus car ils accomplissent le ministère dans « le désert des peuples » ; sans appartenance à aucune organisation ou église du monde. Les deux fois 40 jours, passé par Moïse sur la montagne pour recevoir les instructions divines, comme aussi les 40 jours d’épreuve de Jésus dans le désert de Juda et les 40 jours qu’il passa à instruire ses disciples après sa résurrection, annonçaient que c’est durant la dernière génération et toute leur vie d’adulte, que les derniers serviteurs de Dieu seront éprouvés par le diable, tout en étant instruit des mystères du Livre de Dieu .

Avec la conversion d’Abraham, qui a vécu jusqu’à sa soixante-dixième année sous l’entière domination des puissances spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes (Ephésiens 6 :12), qui jusque là adorait les faux dieux, ignorant l’existence du seul vrai Dieu qui créa le monde, Dieu justifia sa création de l’humanité.

En effet, en détournant Adam des voies divines quand il eut atteint sa soixante-dixième année, alors que jusque là il avait vécu sans faire aucun mal, Satan démontra qu’un homme foncièrement égoïste ne s’abstiendrait du mal, que pour autant qu’il ne le connaisse pas, qu’il ne soupçonne pas le plaisir, momentané mais immédiat qu’il peut en retirer.

Même si un châtiment est lié à une action mauvaise, il ne s’en abstiendra que pour autant qu’il est persuadé que le châtiment est inévitable. S’il a le plus petit espoir d’échapper au châtiment, il passera outre aux lois divines, car pour lui il importe peu que ses actes sèment le malheur autour de lui. Seul compte à ses yeux son propre bien-être, son propre plaisir. C’est ce que démontra Satan, en faisant miroiter aux yeux d’Eve la possibilité de connaître une autre condition de vie, prétendue meilleure.

Avant Abraham, plusieurs hommes marchèrent avec Dieu : Abel, Hénoch, Noé, Sem, Héber et Job, mais ils connaissaient Dieu et ses lois. Ces hommes justifièrent déjà Dieu en préférant les voies d’amour du Créateur aux voies égoïstes de Satan.

Mais avec le récit de l’histoire de Job, l’Ecriture montre que l’Adversaire prétendait que Dieu ne trouverait aucun homme digne, suivant son dessein, de former un règne pour l’humanité pour remplacer sa propre domination, tous étant foncièrement égoïstes. Si ces hommes marchèrent avec Dieu, c’était uniquement parce qu’ils avaient bénéficié de la protection divine et connu des conditions de vie meilleures que les autres hommes.

C’est là ce qu’affirmait le diable. Job lui infligea déjà un démenti, car même lorsqu’il fut livré à Satan, il garda son intégrité envers Dieu. Mais c’est avec Abraham que Dieu démontra qu’il avait raison de faire confiance aux hommes qu’il se choisissait et que leur amour du prochain était capable de vaincre leur égoïsme charnel. Adam avait vécu jusqu’à sa soixante-dixième année dans l’ignorance du mal et du plaisir qu’il pouvait en retirer, avant de se soumettre à Satan pour le suivre dans toutes les voies de l’égoïsme charnel. Dieu laissa donc Abraham vivre jusqu’à sa soixante-dixième année dans l’ignorance de son existence et des voies d’amour pour lesquelles il avait créé l’homme.

Or, Abraham jouissait pleinement de la vie dans le système de choses basée sur l’égoïsme charnel des hommes, établi sur terre par Satan. Mais quand Dieu se fit connaître à lui et lui fit part de son dessein de sauver l’humanité, il quitta tout pour travailler avec Dieu au salut du monde sur la foi d’une simple promesse !

C’est bien pour cela qu’Abraham fut appelé « le père de tous les croyants », quoiqu’il ne fût pas le premier homme à marcher avec Dieu. Aucun avant lui n’avait vécu dans l’ignorance du seul vrai Dieu et de ses desseins bienveillants envers les hommes.

L’Ecriture révèle donc clairement que la création d’Eve eut lieu en l’an 28 d’Adam, qu’elle naquit à la vie en l’an 29, année où se termina « le sixième jour » et où débuta au septième mois le Sabbat de Dieu ; que la transgression d’Adam et Eve eût lieu en l’an 70.

Nous pouvons maintenant en venir aux données chronologiques originales de l’Ecriture sacrée. Nous verrons que celles-ci, plus que tout autre chose, témoignent, d’une façon incontestable de l’inspiration divine des écrits contenus dans la Bible.

Bien plus, ces données chronologiques rendent témoignage, incontestablement aussi, de l’intervention constante de Dieu dans le déroulement de l’histoire des hommes. Particulièrement des Hébreux et de la nation d’Israël, puis du peuple de Dieu chrétien, à partir des naissances de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ jusqu’à la mort de l’apôtre Jean, qui écrivit l’Apocalypse, le dernier chapitre du Livre de Dieu.

Les données chronologiques originales du Livre de Dieu sont la plus extraordinaire succession de miracles qui se puisse concevoir. Ils révèlent que Dieu, dès l’origine de ce monde travail au salut des hommes. Non seulement du peuple Hébreux, mais pour sauver tout homme qui aime son prochain comme lui-même, quelle que soit sa tribu, son peuple, sa langue et sa nation, et quelle que soit l’époque qu’il a vécue, qu’il ait eu la connaissance du vrai Dieu ou non.

Car les hommes du passé qui aimèrent leur prochain comme eux-mêmes reviendront à la vie, quand Christ, le royaume de Dieu, aura amené toute chose à sa perfection sur la terre. Ils seront jugés plus sur leurs actes d’amour envers les autres hommes, que sur le mal qu’ils ont pu commettre durant leur vie sous la domination de l’adversaire de Dieu. C’est là le témoignage du Livre de Dieu car : « L’amour couvre toutes les fautes » (Proverbes 10 :12) ; « L’amour couvre une multitude de péchés » (1 Pierre 4 :8). Quel homme au cœur sincère et droit, mais incrédule, quel « Thomas » pourrait douter de ce que je viens de dire, après avoir examiné la table de la page suivante et pris connaissance des pages qui suivront ?
Données chronologiques originales de la création de l’homme à l’arrivée de Jacob en Egypte :

An 0-4093 : Création d’Adam dans un lieu secret au sein de la terre. (4093=16=7 !)
1-4092 : Première année de la vie d’Adam.
28-4065 ; Création d’Eve.
29-4064 : Naissance d’Eve et début du Sabbat de Dieu au 7ème mois.
30-4063 : Première des 7000 années du Sabbat de Dieu.
70-4023 : Adam et Eve transgressent l’ordre de Dieu et sont chassé d’Eden.
Naissance de ce monde sous la domination de Satan.
130-3963 : Adam a 130 ans e. Seth, + 395, meurt à 525 ans l’an 525-3568 a.n.è.
240-3853 : Seth à 110 ans e. Enosch, + 402, meurt à 512 ans l’an 642-3451 a.n.è.
330-3763 : Enosch à 90 ans e. Kénan, +415, meurt à 505 ans l’an 745-3348 a.n.è.
395 -3698 : Kénan à 65 ans e.Maha. +435, meurt à 500 ans l’an 830-3263 a.n.è.
463-3630 : Mahalaléel à 68 ans e. Jéred, +430, meurt à 498 ans l’an 893-3200 a.n.è.
525-3568 : Jéred à 62 ans e. Hénoch, +382, meurt à 444 ans l’an 907-3186 a.n.è.
595-3498 : Hénoch à 70 ans e. Métus. +259, meurt à 329 ans l’an 854-3239 a.n.è.
654-3439 : Métus. à 59 ans e. Lémec, +253, meurt à 312 ans l’an 907-3186 a.n.è.
714-3379 : Lémec à 60 ans e. Noé, +193, meurt à 253 ans l’an 907-3186 a.n.è.
811-3282 : Noé à 97 ans e. Japhet.
812 -3281 : Noé à 98 ans e. Sem.
813-3280 : Noé à 99 ans e. Cham
910-3183 : Noé à 196 ans, le Déluge, +210, meurt à 406 ans l’an 1120-2973 a.n.è.
912-3181 : Sem à 100 ans e. Arpacs. +229, meurt à 329 ans l’an 1141-2952 a.n.è.
1042-3051 : Arpa. à 130 ans e. Kaïnam, +103, meurt à 233 ans l’an 1145-2948 a.n.è.
1172-2921 : Kaïnam à 130 ans e. Schélac, +100, meurt à 230 ans l’an 1272-2821 a.n.è.
1302-2791 : Schélac à 130 ans e. Héber, +100, meurt à 230 ans l’an 1402-2691 a.n.è.
1421-2672 : Héber à 119 ans e. Péleg, +84, meurt à 203 ans l’an 1505-2588 a.n.è. Au7ème mois Confusion du langage à Babel et naissance de Péleg.
1551-2542 : Péleg à 130 ans e. Réhu, +109, meurt à 239 ans l’an 1660-2433 a.n.è. 1681-2412 : Réhu à 130 ans e. Sérug, +107, meurt à 237 ans l’an 1788-2305 a.n.è.
1811-2282 : Sérug à 130 ans e. Nachor, +102, meurt à 232 ans l’an 1913-2180 a.n.è.
1890-2203 : Nachor à 79 ans e. Térach, +69, meurt à 148 ans l’an 1959-2134 a.n.è.
1959-2134 : Térach à 69 ans e. Haran.
1960-2133 : Térach à 70 ans e. Abraham. (1960=16=7 !)
1961-2132 : Térach à 71 ans e. Nachor.
2030-2063 : Abraham à 70 ans reçoit la Promesse, 430 ans avant que Moïse reçoit la loi au Mont Horeb dans le Sinaï : Galates 3 :17.
2058-2035 : Abraham à 98 ans e. Isaac, +77, meurt à 175 ans l’an 2135-1958 a.n.è. 2121-1972 : Isaac à 63 ans e Jacob, +105, meurt à 168 ans l’an 2226-1867 a.n.è.
2251-1842 : Jac. à l’âge de 130 ans descend en Eg. +17ans, meurt à 147 ans l’an 2268,
1825 avant notre ère.

Totale des années vécues par les patriarches : 525+512+505+500+498+444+329+312+253+406+329+233+230+230+203+239+237+232+ 148+145+175+168+147=7000 ans.
Nous allons pouvoir résoudre maintenant le reste des problèmes, que posent les diverses manipulations des données chronologiques, et acquérir la certitude que ces dernières sont exactes.          .

1° : Première constatation, chaque fois qu’il y a intervention divine, l’année où elle eut lieu est un nombre divisible par sept, ce qui signifie qu’elle eut lieu une septième année.

2° Les sept hommes de Dieu ont été engendré et sont morts une septième année, ce qui signifie qu’ils sont nés de Dieu, selon les paroles de Jean 1 : 12,13 au sujet des disciples de Jésus-Christ.

3° Adam est devenu mortel par décret divin et sa mort est survenue en l’an 525, en la 7ème année du 75ème septénaire de sa vie. En plus des quatre siècles de surcharge, on lui a ajouté cinq années pour lui donner 930 ans de longévité. Pourquoi ? Additionnons le vécu des vingt patriarches précédant Abraham, d’Adam à Térach, et nous obtenons 6510 ans, soit 930 septénaires ! C’est pour s’en souvenir qu’ils attribuèrent 930 ans à Adam. (Je rappelle que les septénaires sont des semaines d’années). Et chacun de ces nombres donne 12 !

4° : Hénoch, le septième depuis Adam, est le premier homme né de Dieu dans la lignée de Seth, dont l’Ecriture conte l’histoire. Il fut engendré en l’an 525, l’année même où Dieu fit mourir Adam, en la septième année du 75ème septénaire.

5° Le récit nous dit que c’est Dieu qui a enlevé Hénoch de sa vie terrestre, pour révélé que c’est sa postérité spirituelle, ceux qui sont semblable à lui, qu’il rachètera de la terre pour constituer un règne céleste qui guidera l’humanité. Il mourut en l’an 854, la septième année du 122ème septénaire. Il avait vécu 329 ans, soit 47 septénaires.

6° : Dieu lui fit engendrer son fils quand il fut dans sa 70ème année, le dixième septénaire de sa vie, pour confirmer que c’est sa postérité spirituelle qui héritera du règne céleste. Ce fut en l’an 595, la 7ème année du 85ème septénaire.

7° : Noé, le dixième depuis Adam, deuxième homme de Dieu, fut engendré en l’an 714, la septième année du 102ème septénaire.

8° : Le déluge est survenu en la 196ème année de Noé, la septième année du 28ème septénaire de sa vie, en l’an 910 depuis Adam, la 7ème année du 130ème septénaire ! C’était la 7ème année du 120ème septénaire depuis que l’homme fut chassé d’Eden et livré à la domination de l’Adversaire de Dieu. Or, ce fut 120 ans avant le déluge que Dieu fit annoncé celui-ci à Noé !

9° Noé mourut en l’an 1120, la septième année du 160ème septénaire, alors qu’il était âgé de 406 ans, soit de 58 septénaires.

10° : Nous pouvons comprendre maintenant pourquoi les docteurs Juifs attribuèrent à Kénan, le quatrième depuis Adam : 70 ans quand il engendra son fils, 840 années vécue après et au totale des années qu’il vécu 910 !!! C’est un procédé mnémotechnique pour se souvenir que la transgression en Eden avait eu lieu en l’an 70 et que le déluge avait eu lieu 840 ans après la transgression et qu’il est survenu en l’an 910 ! C’est la raison pour laquelle il est le seul, dans les versions qui nous sont parvenues, dont les trois nombres sont divisibles par sept !!! Voici maintenant une preuve historique profane, apportée par l’archéologie en Mésopotamie, confirmant que le déluge est survenu en l’an 910 :

Il s’agit d’une antique tablette babylonienne citant la liste de huit rois ayant vécus avant le déluge, faisant partie de la collection Weld-Blundell sous le n° 444. Dans son livre : « La civilisation d’Assur et de Babylonie », nouvelle édition refondue suite à l’augmentation des connaissances apportées par l’archéologie en Mésopotamie, qui fut édité chez Payot en 1951, G. Conteneau, le savant historien bien connu écrit page 56 : « Depuis longtemps les historiens se sont efforcés d’expliquer cette période antédiluvienne, déjà citée par Bérose ; la tablette de la collection Weld-Blundell assigne 241.200 ans aux huit rois qui l’ont remplie. Pour obtenir des résultats acceptables on s’est évertué à interpréter la pensée des vieux rédacteurs : il ne s’agissait pas d’années ordinaires, mais de semaines voir de jours ! »

Cette tablette additionne l’âge de chacun à la naissance du fils, pour déterminer le nombre de jours écoulés depuis l’origine jusqu’au déluges. Ce nombre est extraordinaire, car il confirme de manière incontestable la date du déluge à laquelle je suis parvenu, compte tenu que les années étaient alors de 360 jours : l’an 910 depuis Adam, 3183 avant notre ère !!! En effet, en considérant qu’il s’agit de jours et non pas d’années, comme le suggère G.Conteneau, et en divisant le nombre 241.000 par 360, nous obtenons 670 années, exactement le nombre d’années auquel je suis parvenu moi-même pour ces huit patriarches. Mais ceux-ci n’étaient pas huit mais dix ! Il faut y ajouter 130 pour Adam et 110 pour Seth, soit 240. Or, 240+670=910. C’est donc ici une confirmation absolue et indéniable de l’exactitude de la chronologie de l’Ecriture que j’ai rétablie pour cette période.

11° : On a donc ajouté, en plus des quatre siècles, 10 ans à Kénan : 5 avant qu’il n’engendre son fils et 5 après.

12° : En plus des quatre siècle, on ajouta 12x12=144 ans à Noé : 2 avant d’engendrer ses fils, 2 avant le Déluge pour qu’il ait 600 ans au déluge, et 2x70=140 après le cataclysme.

13° : Noé engendra Sem à 98 ans, la septième année du 14ème septénaire de sa vie ; Dieu indiqua par là que des trois fils de Noé, c’est Sem qu’il s’est choisi comme serviteur.

14° : L’âge de Noé à sa mort, 406 ans, montre que les hommes d’avant le déluge, à l’exception d’Hénoch, que Dieu enleva, vivaient encore plus de quatre siècles. Or, nous constatons une chute de longévité trop importante entre Mahalaléel et Jéred, par rapport à la chute lente dans la longévité constatée depuis Seth. Hénoch fut enlevé de la vie de manière surnaturelle, comme plus tard Elie, pour des raisons allégorique, et nous ne devons pas en tenir compte, Mais après lui Métuschélah, fils d’Enoch et Lémec, père de Noé, ne sont plus en rapport avec la longévité normal de l’époque. Jéred, Métuschélah et Lémec sont morts tous les trois la même année, quatre ans avant le déluge, comme je l’ai signalé en analysant les données du Samaritain. Dieu a voulu leur éviter le châtiment du déluge et les a fait mourir quatre ans plus tôt. C’est là l’origine de la date du déluge dans le Samaritain. Les Samaritains avaient constaté qu’ils étaient morts tous les trois la même année et ils en conclurent qu’ils avaient périt par le déluge.

15° : Il est facile maintenant de comprendre pourquoi les données actuelles attribuent 182 ans à Lémec quand il engendra Noé. Nous avons vu que comparativement aux données du Samaritain, Lémec a 124 ans de trop dans nos Bibles et qu’elles proviennent du partage des années de Kaïnam et qu’elles lui furent ajoutées pour lui donner 777 de vie. Lémec étant mort peu de temps avant le déluge, si on lui avait ajouté ces 124 ans après qu’il ait engendré Noé, cela l’aurait fait survivre 120 ans au déluge, comme cela eut lieu plus tard avec Jéred et Métuschélah quand on leur attribua les années enlevées à Hénoch. Ils les ajoutèrent donc à l’âge qu’il avait lorsqu’il engendra Noé : 58+124=182 ans.

Compte tenu de ce que j’ai révélé dans les pages qui précèdent, ce n’est pas discutable, le déluge est bien survenu en l’an 910 de puis Adam, en la septième année du 120ème septénaire depuis que l’homme fut chassé d’Eden.

16° : Sem, le troisième homme de Dieu, est né de Dieu puisqu’il fut engendré en l’an 812, la septième année du 116ème septénaire. Il mourut l’an 1141, la septième année du 163ème septénaire, âgé de 329 ans, comme Hénoch ! Des 430 années de Kaïnam, on lui a attribué 70 ans ; c’est ainsi qu’avec l’année supplémentaire qu’on lui ajouta plus tard, Sem fini par avoir 600 ans de vécu : 329+200+1+70=600 ans.

17° : Héber, quatrième homme de Dieu, fut engendré en l’an 1302, la septième année du 186ème septénaire. Il engendra Péleg, donnant naissance ainsi aux Hébreux, en l’an 1421, en la septième année du 203ème septénaire, car c’est la descendance d’Héber qui fut choisie par Dieu pour donner la révélation de ses desseins envers l’humanité. Héber meurt en l’an 1505, la septième année du 215ème septénaire, à l’âge de 203 ans ou 29 septénaires.

18° La confusion du langage à Babel eut lieu l’année où Héber engendra Péleg, et donc en l’an 1421, 511 ans ou 73 septénaires après le déluge.

19° : Abraham, le vingt et unième depuis Adam, le 14ème depuis Hénoch, cinquième homme né de Dieu dans les listes généalogiques, mais septième de l’histoire de l’humanité en comptant Abel et Job, a été engendré en l’an 1960, la septième année du 280ème septénaire. Et 280, c’est 4x70 ! Ou 40x7 ! Et 1960 c’est 49x40 ans !!! Sa première année de vie est une Pentecôte !!!

20° : Il y a donc 14 générations d’Hénoch à Abraham ! Or, dans son Evangile, Matthieu révèle au ch.1 vs.17, qu’il y a aussi 14 générations depuis Abraham jusqu’à David, 14 générations de David à la déportation à Babylone et 14 générations de la déportation à Babylone jusqu’au Christ, soit 28 générations de David jusqu’au Christ et 42 (6x7) d’Abraham jusqu’au Christ !!! Et 42, 6x7, désigne dans l’Ecriture l’inimitié entre la postérité du « serpent » et la postérité de la « femme » annoncée en Genèse 3 :15 ; la guerre donc, entre l’empire du diable et les hommes nés de Dieu qui régneront avec Christ !!!

21° : Voici maintenant une constatation tout à fait extraordinaire : malgré toutes les manipulations dont les données chronologiques ont été l’objet, le temps écoulé d’Adam à Abraham n’a été raccourci que de 12 années !!! En effet, Abraham a été engendré en 1960 depuis Adam, et selon les données chronologiques de nos Bibles, et donc de l’Hébreu massorétique, il aurait été engendré en 1948. Ce qui démontre que les docteurs Juifs avait le soucis constant de se souvenir des données chronologiques originales, d’où l’importance qu’ils attachèrent au nombre 12 dans leurs manipulations.

22° : En voici une autre tout à fait extraordinaire : Abraham,  « le père de tous les croyants », fut engendré en la septième année du 77ème septénaire après la confusion du langage à Babel et la naissance des Hébreux ! Or Abraham (7) est une figure des serviteurs de Dieu, qui arrachent à la domination du diable le reste des élus (70) !

23° : Abraham reçu la Promesse, en vertu de laquelle toutes les nations seront bénie par lui et sa postérité spirituelle à l’âge de 70 ans, la septième année du dixième septénaire de sa vie, en l’an 2030, la 7ème année du 290ème septénaire depuis Adam, 1960 ans après que l’homme fut chassé d’Eden, soit aussi 49 générations de 40 ans après la transgression en Eden !

24° : Abraham engendra Isaac l’année où eu lieu la destruction de Sodome et Gomorrhe,, en l’an 2058, en la septième année du 294ème septénaire depuis Adam, la septième année du 14ème septénaire de la naissance d’Abraham, 2035 av. n. ère, date confirmée par l’étude scientifique du sel et du souffre qui s’est incrusté dans les montagnes envoisinant Sodome et Gomorrhe, étude qui permit de dater l’événement.

25° : C’est en cette même année 2058 où Abraham engendra Isaac ,et où eu lieu la destruction de Sodome et Gomorrhe, qu’eut lieu l’alliance de la circoncision. Celle-ci étant une allégorie annonçant que seul ceux qui vaincront leur égoïsme charnel hériteront du règne céleste. Isaac étant le représentant de toute la postérité d’Abraham héritière du royaume, le fait que la destruction de Sodome et Gomorrhe eut lieu la même année, annonce que le règne de Christ sera constitué quand il sera mis fin à ce monde, dont la corruption est semblable à celle de ces villes de l’antiquités que Dieu détruisit. Par conséquent, seuls ceux qui vaincront leur égoïsme charnel en feront partie.

26° : Jacob fut engendré en l’an 2121, en la septième année du 303ème septénaire. C’était le 7ème homme de Dieu repris dans les listes généalogiques, et c’est lui que Dieu a choisi pour porter le nom de d’Israël, soit « prince de Dieu » et donner naissance aux douze tribus d’Israël. Cela aussi est allégorique : comme Isaac, Jacob figure le royaume de Dieu, « le prince de Dieu » qui régnera sur les « douze tribus », soit sur tous les habitants de la terre.

27° : Jacob arriva en Egypte en l’an 2251, en la quatrième année du 322ème septénaire, étant dans sa 130ème année. Il mourut en l’an 2268, la septième année du 324ème septénaire, âgé de 147 ans, la 7ème année du 21ème septénaire de sa vie.

28° : Le total des années vécues par les 23 ancêtres des douze tribus d’Israël fut de 7000 !!!

29° : Revenons au problème des 430 années qu’aurait vécu Kaïnam, qui furent partagées entre plusieurs autres patriarches. Nous venons de le constater, on attribua 5 ans de plus à Adam, 10 à Kénan, 124 à Lémec, 144 à Noé, 70 à Sem et nous savons que Schélac a 3 ans de trop et Térach 60. Cela nous fait au total : 5+10+124+144+70+3+60=416 ans. Il nous reste à découvrir 14 ans pour atteindre 430.

Considérons les données de Métuschélah, dans le Samaritain, 720 années de vie. En enlevant les 400 de surcharge, il reste 320 ans. Suivant les données originales, il n’a pas pu vivre ce nombre d’années, car il aurait survécu au déluge. Il a été engendré en 595 +320 le fait mourir en 915 et le déluge est survenu en 910. En plus des 400 ans, il a donc encore 8 années de trop. Métuschélah, comme fils d’Hénoch, avait acquis une grande importance aux yeux des docteurs Juifs, qui voulurent faire de lui le représentant spirituel d’Hénoch, soit des douze tribus d’Israël. C’est la raison de ce nombre 720, car ce nombre est un multiple de 12 : 60x12=720 ! Plus tard, avec le partage des années enlevées à Hénoch, il perdit ce nombre caractéristique, qui ne se trouve plus que dans le Samaritain. Ces 8 années lui ont été ajoutées à l’âge où il engendra Jéred.

Il reste six années de Kaïnam à trouver. Arpacschad aurait vécu 438 ans et Héber 404 ans. Sans les 200 ans de surcharge, cela fait 238 ans pour Arpacschad et 204 pour Héber. Comparons avec les données originales, et nous constatons qu’Arpacschad n’a pas vécu 238 ans, mais 233, soit cinq ans de moins, et Héber 203 et non pas 204, soit un an de moins. (Les cinq ans à Arpacschad ont été ajoutés à l’âge où il engendra son fils). Or il est certain qu’Arpacschad n’a pas pu vivre 238 ans, car ce nombre est divisible par sept : ce patriarche ne fait pas partie des sept hommes nés de Dieu. En plus des 200 ans, on lui en a encore ajouté 5 ans pour arriver à 438, car ce nombre est obtenu de la façon suivante : 36x12+6 ou 73x6 ! Arpacschad, comme fils de Sem, prenait la même importance que Métuschélah comme fils d’Hénoch.

Quand à Héber, à cette époque, les docteurs Juifs ne le considéraient sans doute pas comme un homme de Dieu, car il avait subi le châtiment de Babel, raison pour laquelle, primitivement, il ne lui donnèrent pas un nombre dont la somme des chiffres donnait 7 ou un de ses multiples. Ils choisirent alors Réhu, fils de Péleg, parce que c’est de ce fils que descendait Abraham. Ils enlevèrent donc deux ans à Sérug qu’ils ajoutèrent à Rehu, qui de ce fait acquit 239 ans de longévité, tout comme Péleg 2+3+9=14, ainsi que nous l’avons vu plus haut. Pour en revenir à Héber, à cette époque, il était dérangeant pour eux qu’il ait vécu 403 ans, dont le nombre intérieur est 7. C’est ainsi qu’ils lui attribuèrent l’année restante de Kaïnam.

Les 430 années de Kaïnam furent donc partagées entre dix autres patriarches et vu l’importance du nombre dix dans la tradition ésotérique juive, ce ne peut être attribué au hasard : 5 à Adam, 10 à Kénan, 8 à Métuschélah, 124 à Lémec, 144 à Noé, 7O à Sem, 5 à Arpacschad, 3 à Schélac, 1 à Héber et 60 à Térach : 5+10+8+124+144+70+5+3+1+60=430.

29 : En comparant les données originales avec celles corrigées partiellement des pages précédentes, nous remarquons que sans autre manipulation, la surcharge de 400 ans à Enosch lui avait fait atteindre un nombre d’années dont la somme des chiffres donne 14 : 9+0+5=14 ; et nous constatons que Péleg a réellement vécu 239 ans : 2+3+9=14. C’est vraisemblablement ce qui donna aux prêtres Juifs l’idée de donner cette particularité à sept patriarches, pour réaliser cette analogie qu’ils voulaient atteindre avec l’alphabet hébreu.

30 : Une dernière chose : Comparons les données de Mahalaléel et de Jéred avec les données originales. En leur enlevant les 400 ans de surcharges, il reste néanmoins que Mahalaléel à trois ans trop peu, mais par contre Jéred à trois ans de trop. Pourquoi ? Si on avait laissé à Mahalaléel ses 498 années de vie, avec l’ajoute de 400 ans, il aurait eu 898 ans de longévité. Or, la somme des chiffres de ce nombre donne 25 ! Ils ne pouvaient lui laisser ce nombre sans déforcer la signification qu’ils avaient attachée au vécu des dix premiers patriarches : 8575, nombre intérieur 25, mis en relation avec les 7x25=175 années vécue par Abraham. Ils lui enlevèrent donc 3 ans qu’ils ajoutèrent à Jéred.

Tous les problèmes, posés par les diverses manipulations des données chronologiques, étant résolu en ce qui concerne les deux premières listes généalogiques, nous pouvons poursuivre la chronologie, avec la certitude que les données reprises pages 41 et 42 sont celles révélées à Moïse sur la montagne du Sinaï.

De la Promesse à Abraham à la Loi transmise par Moïse au mont Sinaï.

Nous avons vu page 2, en rétablissant le texte original d’Exode 12 :40 qui fut modifié par les auteurs de la Septante, que les quatre cents ans cités ne concernent pas le séjour en Egypte des descendants d’Abraham, mais leur condition d’étrangers et voyageurs sur la terre, c’est-à-dire de nomades, jusqu’au jour où Dieu les fera sortir d’Egypte et fera alliance avec eux sur la base des dix commandements au mont Sinaï. Et c’est ce que confirma l’apôtre Paul, en disant en Galate 3 :17, que la Loi fut donnée 430 ans après la Promesse. Les trente ans ajoutés au quatre cent sont ceux qui sépare la Promesse de la naissance d’Isaac. Car ainsi que je l’ai démontré page 15 et 16, c’est à Ur en Chaldée et non pas à Charan, qu’Abraham reçu la Promesse, alors qu’il était dans sa soixante-dixième année. En Actes 7 :6, où Etienne reprend les paroles de Genèse 15 :13,14, les mots : « pendant quatre cents ans » ne faisaient pas partie du texte original. C’est une glose en marge qui s’est introduite dans le texte. Elle ne se trouve pas dans tous les manuscrits. Wescott et Hord ne reprennent pas ces mots dans leur « Texte Grec Original du Nouveau Testament » (Ed. Macmillan and Co, London 1895).

Selon les données chronologiques originales rétablies dans les pages qui précèdent, Abraham reçu la révélation du vrai Dieu et sa Promesse en l’an 2030 depuis Adam, 2063 avant notre ère. Examinons les données chronologiques depuis cette date, jusqu’à la sortie d’Egypte des fils d’Israël :

2030-2063 a.n.è: Promesse de Dieu à Abraham.

2031-2062 a.n.è: Première des 430 années jusqu’à la Loi.

2035-2058 a.n.è: Térach meurt âgé de 145 ans et Abraham quitte Charan pour se rendre en Canaan avec Saraï, sa femme et son neveu Lot.

2036-2057 a.n.è: Première année en Canaan. Abraham séjourne à Sichem, où Dieu lui renouvelle sa Promesse.

2044-2049 a.n.è: Abraham délivre Lot des mains de Kedorlaomer, roi d’Elam. Après sa victoire, Abraham est béni par Melchisédek, roi de Salem, antique nom de Jérusalem, sacrificateur du Dieu Très-Haut. C’est la 7ème année du 292ème septénaire. Et nous avons vu que les maîtres de la Massore réduisirent à 292 ans le temps écoulé du Déluge à Abraham ! Ceci n’est pas le fait d’un hasard, il s’agit toujours d’avoir des repères pour se souvenir, sans avoir un écrit, des données originales.

2045-2O48 a.n.è: Dixième année d’Abraham en Canaan. Saraï, désespérée de ne pas avoir d’enfant, elle à 78 ans, donne sa servante Agar à Abraham. Abraham, en sa 85ème année, engendre Ismaël.

2046-2047 a.n.è: Première année d’Ismaël qui naît au début de l’année. 86ème année d’Abraham. Gen.16 :16.

2058-2035 a.n.è: Treizième année d’Ismaël (Gen.17 :25), Abraham a 98 ans, et non pas 99 comme dans nos Bibles en Gen.17 :1 et 24 !!! Dieu apparaît de nouveau à Abraham, instaure l’alliance de la circoncision, lui annonce la naissance d’un fils que Saraï lui enfantera et s’appellera désormais Sarah, c'est-à-dire « Princesse »,car l’Ecriture en a fait une figure de l’assemblée des élus qui régneront avec Christ : Galates 4 :21-31. Abraham engendre donc Isaac à 98 ans. Cette même année les trois envoyés de Jéhovah Dieu détruisent Sodome et Gomorrhe. C’est la 7ème année du 294ème septénaire depuis Adam, la 7ème du 14ème septénaire de la vie d’Abraham et la 7ème du 4ème septénaire depuis la Promesse.

2059-1034 a.n.è: Première année d’Isaac qui naît au début de l’année, en la 99ème année d’Abraham et la 92ème de Sarah, qui a été engendré par Térach sept ans après Abraham ! (2059=16=7 !)

Dans nos Bibles, nous lisons en Gen. 17 :17 que Sarah avait 90 ans quand Abraham en avait 100. Or, nous lisons au ch.24 qu’après la mort de Sarah, qui serait survenue quand elle fut âgé de 127 ans (Gen.23 :1), Abraham envoya chercher une femme pour Isaac dans la famille de son frère Nachor, car Isaac ne se consolait pas de la mort de sa mère : Gen.24 :67. Ce fut donc l’année où mourut Sarah qu’Isaac épousa Rebecca, sans quoi il n’aurait plus été accablé par le chagrin. La tente de Sarah était toujours dressée, et c’est dans la tente de sa mère qu’Isaac emmena Rebecca. Cela ne s’explique que si Isaac épousa Rebecca très peu de temps après la mort de Sarah et en tout cas la même année. Cependant dans nos Bibles nous lisons en Gen..25 :20, qu’Isaac aurait eu 40 ans quand il épousa Rebecca ! Si Isaac avait cet âge là quand il épousa Rebecca et Sarah 127 à sa mort, comme ces deux événements eurent lieu la même année, Sarah aurait eu 88 ans à la naissance d’Isaac et non pas 90 ans !!! Toutes ces données chronologiques ont donc été manipulées comme les précédentes. En fait, les données originales révélaient que Sarah est née sept ans après Abraham, qu’elle avait 92 ans à la naissance d’Isaac, qu’elle mourut à 133 ans et qu’Isaac épousa Rebecca à l’âge de 42 ans. La date est donc la suivante :

2100-1993 a.n.è: Sarah meurt âgée de 133 ans et Isaac, âgé de 42 ans épouse Rebecca. C’est la 7ème année du 300ème septénaire.

Avant de poursuivre la chronologie, il est indispensable que je rétablisse la vérité sur le lieu qui fut acheté par Abraham pour enterrer Sarah, car il est d’une importance capitale pour la vérité historique du récit du Livre de Dieu.

La sépulture acheté par Abraham :

Selon Luc, qui rapporte les paroles d’Etienne, en Actes 7 :16, la caverne achetée pour sépulture par Abraham ne se trouve pas à Hébron mais à Sichem. De plus, ce n’est pas des fils de Heth qu’il l’acheta, mais des fils d’Hémor, « le père de Sichem » : Actes 7 :16. J’ai déjà signalé la rigoureuse exactitude de Luc, quand il corrige l’Ecriture hébraïque falsifiée par les docteurs Juifs. Une fois de plus nous allons le constater, car un important document Egyptien confirme d’une manière étonnante l’apôtre Luc. Nous verrons cela plus loin, avec les funérailles de Jacob.

Sans même avoir déjà pris connaissance de ce document, nous pouvons nous en convaincre. Canaan, le fils aîné de Cham, eut douze fils. Quand les familles Cananéennes se dispersèrent à la confusion du langage, les Sidoniens allèrent s’établirent en Syrie. Les Héthiens, soit les descendants du deuxième fils de Canaan, les célèbres Hittites, allèrent s’établir dans le nord, dans les montagnes d’Arménie et jusqu’en Anatolie. Ils fondèrent par la suite un empire au sud de la mer Noir, dont les limites, au Sud, était la chaîne de montagnes du Taurus. Ce sont les familles issues des dix autres fils de Canaan qui allèrent s’établir entre le torrent d’Egypte et l’Euphrate : Gen. 10 :15-19. Ce vs.19 a été falsifié. Le texte original, conservé par le Samaritain est le suivant : « Et les limites (frontières) des Cananéens s’étendirent du torrent d’Egypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate et jusqu’à la mer postérieur (ou occidentale : la Méditerranée) ». Voir le dictionnaire biblique de Vigouroux Tome II, col.58.

Dans la liste de Gen.10 :16-18, il faut ajouter les Phéréziens, enlevé par les scribes Juifs pour atteindre douze Canaan compris.

Au temps d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, les Hétiens ou Hittites n’avaient pas encore commencé leur grande migration vers la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine et l’Egypte. Ce n’est que vers 1750 av .n. ère qu’ils atteignirent le Delta du Nil, où ils s’établirent solidement avant d’envahirent la majeure partie de l’Egypte, nous y reviendront plus loin. C’est vers la même époque qu’ils dominèrent en Syrie et en Palestine, où certains s’établirent définitivement. C’est ce qui explique qu’après la sortie d’Egypte des fils d’Israël, l’Ecriture mentionne les Hétiens parmi les peuples Cananéens occupant la terre promise à la postérité d’Abraham. Mais la mention d’Hétiens en Canaan avant la sortie d’Egypte est une falsification.

Cette falsification est facile à démontrer. En effet, au ch. 23 de la Genèse, nous lisons qu’Abraham a acheté la caverne de Macpéla aux fils de Heth, et que cette caverne se trouve en face de Mamré, sur le territoire d’Hébron. Or, dans cette région, au temps d’Abraham, c’étaient des Amoréens qui s’y étaient établis. Mamré, l’Amoréen, avait fait alliance avec Abraham, de même que ses frères Eschol et Aner : Gen. 14 : 13 et 24. Si le lieu de la sépulture se trouvait à Mamré, sur le territoire d’Hébron, ce n’est pas aux fils de Heth qu’il pouvait l’acheter, mais aux Amoréens.

Nous l’avons vu plus haut, selon Actes 7 : 16, la sépulture achetée par Abraham était, non pas sur le territoire d’Hébron, mais sur celui de Sichem, et c’est aux fils d’Hamor, le père de Sichem, qu’il l’acheta. Or, chose curieuse, selon nos Bibles, au temps de Jacob, 1867 av.n.ère, 133 ans après l’achat de la sépulture, le prince de la ville de Sichem s’appelait Hamor et son fils Sichem ! De plus, il s’agit d’Héviens et non pas de Héthiens ! Toujours dans nos Bibles, nous lisons en Gen. 34 : 2 : « Sichem, fils d’Hamor, le Héviens, prince du pays, la vit et la prit, il coucha avec elle et la viola. » (Il s’agit de la fille de Jacob). Louis Second, dans la version 1910, omet « le Héviens », à cause des contradictions, mais c’est dans les manuscrits (voir le nouveau dictionnaire biblique, page 327). Les Héviens n’étaient pas établis dans cette région, mais dans le nord du pays : Juges 3 :3 !

Chose plus curieuse encore, Jacob, en apprenant le massacre de tous les hommes de Sichem par ses fils Siméon et Lévi, leur dit : « Vous me troublez, en me rendant odieux aux habitants du pays, aux Cananéens et aux Phéréziens. » Il ne parle ni des Hethiens ni des Héviens ! Dans ce texte, comme dans beaucoup d’autres que je citerai plus loin, « les Cananéens », comme désignant un des peuples de Canaan, est une falsification. Les Cananéens désignent toujours tous les peuples issus de Canaan qui occupaient la terre promise par Dieu à la postérité d’Abraham. De ce fait, les Phérésiens étant un des peuples Cananéens, « les Cananéens » est une surcharge ne se trouvant pas dans le texte original, qui doit être lu comme suit : « Alors Jacob dit à Siméon et Lévi : Vous me troublez, en me rendant odieux aux Phérésiens, les habitants du pays. » Ce sont effectivement les Phéréziens qui étaient établis dans le centre du pays, dans toute la région qui sera donnée plus tard aux deux fils de Joseph, Manassé et Ephraïm : Josué 17 : 15.

On peut encore ajouter que selon les historiens et les archéologue, les ruines de Sichem témoignent que la ville fut fondée aux environ de 2000 avant notre ère, soit au temps d’Abraham. C’est donc au temps d’Abraham qu’à vécu Sichem, fils d’Hamor, le Phéréziens qui fonda la ville.

Les docteurs Juifs craignaient les pilleurs de tombes et voulurent tenir secret le lieu de la sépulture de leurs pères, afin d’éviter toute profanation. C’est pourquoi ils jetèrent la confusion dans les textes.

En Genèse ch.23, il ne s’agit donc pas des fils de Heth, ni d’Ephron, fils de Tsochar, mais des fils d’Hamor et de Sichem, fils d’Hamor. Par contre, en Gen. 34, il ne s’agit pas d’Hamor et de Sichem, mais de Tsochar et d’Ephron, fils de Tsochar. « Macpéla » signifie « double ».

Ce sont les Massorètes qui en firent un nom de lieu. Dans la Septante, nous lisons « la double caverne » ! « Mamré » où « Mambré », où Abraham séjourna est à trois kilomètre d’Hébron. C’est ce qui fit choisir ce lieu pour remplacer « Moré » ou « Morêh », qui se trouve aux abords de Sichem. C’est à Moré qu’il y avait des chênes et non pas à Mambré : Genèse 12 :6. Il faut lire les textes concernés comme suit :

Gen. 13 :18 : « Abram leva ses tentes, et vint habiter la plaine de Mamré (et non pas « parmi les chênes de Mamré »), non loin d’Hébron. Et il bâtit là un autel à Jéhovah. »

Gen. 14 :13 : « Un fuyard vint l’annoncer à Abram, l’Hébreu ; celui-ci habitait la plaine de Mamré, l’Amoréen, frère d’Eschol et frère d’Aner, qui avait fait alliance avec Abram. »

Gen. 18 : 1 : « Jéhovah lui apparut, dans la plaine de Mamré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. »


Pour que tout soit clair, voici le texte original du ch. 23 de la Genèse :

« La vie de Sarah fut de 133 ans ; telles sont les années de la vie de Sarah. Sarah mourut à Kirjah-Arba, qui est Hébron, dans le pays de Canaan ; et Abraham vint pour mener deuil sur Sarah et pour la pleurer. (Abraham n’était donc pas auprès d’elle quand elle mourut : il se trouvait probablement aux chênes de Moré, aux abords de Sichem, lieu où il dressa ses tentes quand il arriva en Canaan, où Jéhovah lui apparut et où il bâtit là un autel à Jéhovah Gen. 12 :6,7.)

Abraham se leva de devant son mort, et parla ainsi aux fils d’Hamor (et non pas de Heth) : Je suis étranger et habitant parmi vous ; donnez-moi la possession d’un sépulcre chez vous, pour enterrer mon mort et l’ôter de devant moi. Les fils d’Hamor répondirent à Abraham, en lui disant : Ecoute-nous, mon seigneur ! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous ; enterre ton mort dans celui de nos sépulcres que tu choisiras ; aucun de nous ne te refusera son sépulcre pour enterrer ton mort.

Abraham se leva, et se prosterna devant le peuple du pays, devant les fils d’Hamor. Et il leur parla ainsi : Si vous permettez que j’enterre mon mort et que je l’ôte de devant mes yeux, écoutez-moi, et priez pour moi Sichem, fils d’Hamor (celui qui a bâtit la ville), de me céder la double caverne qui lui appartient, à l’extrémité de son champ, de me la céder contre sa valeur en argent, afin qu’elle me sert de possession sépulcrale au milieu de vous. Sichem était assis parmi les fils d’Hamor.

Et Sichem, le Phérézien, répondit à Abraham, en présence des fils d’Hamor et de tous ceux qui entraient par la porte de la ville: Non, mon Seigneur, écoute-moi ! Je te donne le champ et je te donne la caverne qui y est. Je te les donne, aux yeux des fils de mon peuple : enterre ton mort.

Abraham se prosterna devant le peuple du pays. Et il parla ainsi à Sichem, en présence du peuple du pays : Ecoute-moi, je te prie ! Je donne le prix du champ : accepte-le de moi ; et j’y enterrerai mon mort.

Et Sichem répondit à Abraham, en lui disant : Mon seigneur, écoute-moi ! Une terre de quatre cents sicles d’argent, qu’est-ce que cela entre moi et toi ? Enterre ton mort.

Abraham comprit Sichem ; et Abraham pesa à Sichem l’argent qu’il avait dit, en présence des fils d’Hamor, quatre cents sicles d’argent ayant cours chez le marchand. La double caverne du champ de Sichem, vis-à-vis des chênes de Moré, le champ et la caverne qui y est, et tous les arbres qui sont dans le champ et dans toutes ses limites alentour, devinrent ainsi la propriété d’Abraham, aux yeux des fils d’Hamor et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville.

Après cela, Abraham enterra Sarah, sa femme, dans la double caverne du champ de Sichem, vis-à-vis des chênes de Moré, qui est Sichem, dans le pays de Canaan. Le champ et la caverne qui y est demeurèrent à Abraham comme possession sépulcrale, acquise des fils d’Hamor. »

Plus loin, je reproduirai le texte du ch. 34 de la Genèse qui concerne Dina, la fille de Jacob.

2121-1972 a.n.è: Isaac, âgé de 63 ans, engendre Esaü et Jacob. Jacob est le septième homme de Dieu de cette lignée, mais le dixième en comptant Abel, Job et Melchisédek. C’est la 7ème année du 303ème septénaire.

2135-1958 a.n.è: Abraham meurt âgé de 175 ans. C’est la 7ème année du 305ème septénaire.

2161-1932 a.n.è: Esaü, âgé de 40 ans épouse des Héviennes, en la 6ème année du 309ème septénaire.

2182-1911 a.n.è: Ismaël meurt âgé de 137 ans. C’est la 5ème année du 312ème septénaire.

2198-1895 a.n.è: Isaac, âgé de 140 ans donne à Jacob la bénédiction le désignant comme l’héritier de la Promesse à Abraham. Jacob, âgé de 77 ans, fuyant la colère d’Esaü, va chez Laban pour prendre femme, suivant les conseils de Rebecca. En route, il reçoit la vision de l’Echelle et Dieu lui renouvelle la Promesse. Jacob donne au lieu de la vision le nom de Bethel, soit Maison de Dieu Arrivé chez Laban, il s’engage à travailler sept années pour Rachel. C’est la 7ème année du 314ème septénaire depuis Adam.

2199-1894 a.n.è: Première année pour Rachel.

2205-1888 a.n.è: 7ème année, trompé par Laban, qui lui a donné Léa, Jacob épouse aussi Rachel sept jour plus tard et s’engage pour sept ans de plus. C’est la 7ème du 315ème septénaire, la dernière année du 45ème cycle de 49 ans.

2206-1887 a.n.è: Cette fois c’est réellement la première année pour Rachel et c’est une Pentecôte, la 50ème année du 45ème cycle de 49 ans. En cette première année pour Rachel, Jacob engendre Ruben à Léa.

2207-1886 a.n.è: Jacob engendre Siméon à Léa.
2208-1885 a.n.è: Jacob engendre Lévi à Léa.
2209-1884 a.n.è: Jacob engendre Juda à Léa.

2212-1881 a.n.è: Jacob engendre Joseph à Rachel C’est la 7ème année du 316ème septénaire. Joseph est le 8ème homme de Dieu depuis Hénoch, mais le 11ème depuis Abel. (2212=7)

2213-1880 a.n.è: Première année de Joseph. Jacob veut retourner en Canaan, mais Laban le retient et il s’engage encore pour six années afin de se constituer des Troupeaux. C’est la première des six années.
2218-1875 a.n.è: 20ème année chez Laban et sixième année pour les troupeaux.
2219-1874 a.n.è: Jacob est dans sa 98ème année, la 7ème année du 14ème septénaire de sa vie. Il quitte Laban pour se rendre en Canaan. Laban le rejoint à la montagne de Galaad et traite alliance avec Jacob. Rencontre avec des anges de Dieu à Mahanaïm ; au torrent du Jabbok, un ange ayant pris figure humaine lutte avec lui jusqu’à l’aurore (c’est une illustration de l’épreuve de Job subie suite aux accusations de Satan) ; vaincu, l’ange lui déboîte la hanche et lui donne le nom d’Israël, soit Prince de Dieu, pour révéler que désormais il est un étranger et voyageur sur la terre, qu’il appartient au future royaume céleste, car il régnera avec Christ. Après cela il se réconcilie avec Esaü. Après sa visite chez son frère à Séir, Jacob visite son père Isaac à Mamré. Puis il alla s’établir à Sichem, devant la ville, dans le champ acheté par Abraham. C’était la 7ème année du 317ème septénaire.

2226-1867 a.n.è: 105ème année de Jacob, 20ème année de Ruben, 19ème année de Simeon, 18ème année de Lévi, 17ème année de Juda, 14ème année de Joseph, 15ème année de Dina, la fille de Jacob séduite par Ephron, fils de Tsochar, prince de Sichem la 168ème année d’Isaac.

Voici le texte original du ch. 34 de la Genèse, dont j’ai parlé plus haut :

« Dina, la fille que Léa avait enfanté à Jacob, sorti pour voir les filles du pays. Elle fut aperçue d’Ephron, fils de Tsochar, prince du pays. Il l’enleva, coucha avec elle et la déshonora. Son cœur s’attacha à Dina, fille de Jacob ; il aima la jeune fille, et sut parler à son cœur. Et Ephron dit à Tsochar, son père : Donne-moi cette jeune fille pour femme.

Jacob apprit qu’il avait déshonoré Dina, sa fille ; et, comme ses fils étaient aux champs avec son troupeau, Jacob garda le silence jusqu’à leur retour. Quand les fils de Jacob revinrent des champs, ils apprirent la chose ; ces hommes furent irrités et se mirent dans une grande colère, parce que Ephron avait commis une infamie en Israël, en couchant avec la fille de Jacob, ce qui n’aurait pas dû se faire.

Tsochar, père d’Ephron, se rendit auprès de Jacob pour lui parler. Tsochar leur adressa ainsi la parole : Le cœur d’Ephron, mon fils, s’est attaché à votre fille ; donnez-la lui pour femme, je vous prie. Alliez-vous avec nous ; vous nous donnerez vos filles, et vous prendrez pour vous les nôtres. Vous habiterez avec nous, et le pays sera à votre disposition ; restez pour y trafiquer et y acquérir des propriétés.

Ephron dit au père et aux frères de Dina : Que je trouve grâce à vos yeux, et je vous donnerai ce que vous me direz. Exiger de moi une forte dot et beaucoup de présents, et je donnerai ce que vous me direz ; mais accordez-moi pour femme la jeune fille.

Les fils de Jacob répondirent et parlèrent avec ruse à Ephron et à Tsochar, son père, parce qu’Ephron avait déshonoré Dina leur sœur. Ils lui dirent : C’est une chose que nous ne pouvons faire, que de donner notre sœur à un homme incirconcis ; car ce serait pour nous un opprobre. Nous ne consentirons à votre désir qu’à la condition que vous deveniez comme nous, et que tout mâle parmi vous soit circoncis. Nous vous donnerons alors nos filles, et nous prendrons pour nous les vôtres ; nous habiterons avec vous, et nous formerons un seul peuple. Mais si vous ne voulez pas nous écouter et vous faire circoncire, nous prendrons notre fille, et nous nous en irons.

Leurs paroles eurent l’assentiment de Tsochar et d’Ephron, fils de Tsochar. Le jeune homme ne tarda pas à faire la chose, car il aimait la fille de Jacob. Il était considéré de tous dans la maison de son père. Tsochar et Ephron, son fils, se rendirent à la porte de la ville, et ils parlèrent ainsi aux gens de leur ville : Ces hommes sont paisibles à notre égard ; qu’ils restent dans le pays, et qu’ils y trafiquent ; le pays est assez vaste pour eux. Nous prendront pour femmes leurs filles, et nous leur donnerons nos filles. Mais ces hommes ne consentiront à habiter avec nous, pour former un seul peuple, qu’à la condition que tout mâle parmi nous soit circoncis, comme ils sont eux-mêmes circoncis. Leurs troupeaux, leurs biens et tout leur bétail, ne seront-ils pas à nous ? Acceptons seulement leur condition, pour qu’ils restent avec nous.

Tous ceux qui étaient à la porte de la ville écoutèrent Tsochar et Ephron, son fils ; et tous les mâles se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville.

Le troisième jour, pendant qu’ils étaient souffrants, les deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frère de Dina, prirent chacun leur épée, tombèrent sur la ville qui se croyait en sécurité, et tuèrent tous les mâles. Ils passèrent aussi au fil de l’épée Tsochar et Ephron, son fils ; ils enlevèrent Dina de la maison d’Ephron et sortirent. Les fils de Jacob se jetèrent sur les morts, et pillèrent la ville, parce qu’on avaient déshonoré leur sœur. Ils prirent leurs troupeaux, leurs bœufs et leurs ânes, ce qui était dans la ville et ce qui était dans les champs ; ils emmenèrent comme butin toutes leur richesses, leurs enfants et leurs femmes, et tout ce qui était dans les maisons.

Alors Jacob dit à Simeon et Lévi : Vous me troublez, en me rendant odieux aux Phéréziens, les habitants du pays. Je n’ai qu’un petit nombre d’hommes et ils se rassembleront contre moi, ils me frapperont et je serai détruit, moi et ma maison. Ils répondirent : Traitera-t-on notre sœur comme une prostituée ? »

Jacob partit pour Bethel, sans être poursuivi par les habitants du pays, ceux-ci étant dans la crainte. Déborah, nourrice de Rebecca mourut à Bethel ; puis, Jacob se dirigea vers Ephrata (Bethléem), où Rachel mourut, à quelque distance d’Ephrata en donnant naissance à Benjamin. En cette même année, Isaac mourut et fut enterrer par Esaü et Jacob : « Les jours d’Isaac furent de 168 ans. Il expira et mourut et fut recueilli auprès de son peuple, âgé et rassasié de jours ; et Esaü et Jacob, ses fils l’enterrèrent dans la double caverne du champ de Sichem, fils d’Hamor, le Phérézien, vis-à-vis des chênes de Moré, champ qu’Abraham avait acquis des fils d’Hamor. » Gen.35 :28. (C’est le texte original) C’est la 7ème année du 318ème Septénaire.

2229-1864 a.n.è: 17ème année de Joseph. Il reçoit ses premières visions, provoquant la jalousie de ses frères, qui décident de le tuer. L’intervention de Ruben le sauve. Il est vendu pour trente pièces d’argent à des marchands Madianites qui le vendent en Egypte à un officier du Pharaon.

2240-1853 a.n.è: Joseph, en sa 28ème année, explique les songes du panetier et de l’échanson du Pharaon Sésostris II, de la XIIème dynastie, qui vient de mourir. Sésostris III, tout jeune lui a succédé sur le trône. C’était la 7ème année du 320ème septénaire.

2242-1851 a.n.è: Joseph, en sa 30ème année, explique les songes du Pharaon Sésostris III annonçant sept années d’abondance et sept années de famine. Et Joseph devient maître de l’Egypte après Pharaon. C’est la première année d’abondance et la première année du 321ème septénaire.

2248-1845 a.n.è: 7ème année d’abondance et 7ème du 321ème septénaire. (2248=16=7)

2249-1844 a.n.è: 1ère année de famine. 1ère du 322ème septénaire. Les récoltes ayant été désastreuses, Jacob envoie ses fils acheter du blé en Egypte, à l’exception de Benjamin.

2250-1843 a.n.è: 2ème année de famine, les frères de Joseph retournent en Egypte avec Benjamin ; Joseph se fait reconnaître à ses frères et les envoie chercher Jacob et toute sa maison.

2251-1842 a.n.è: Jacob est dans sa 130ème année quand il arrive en Egypte, en la 3ème année de famine, 1ère des cinq qu’il y aura encore.

2252-1841 a.n.è: 1ère des 17 années de Jacob en Egypte.

2268-182 5 a.n.è: 17ème année de Jacob en Egypte, il meurt en sa 147ème année, la 7ème année du 324ème septénaire.

Avant de poursuivre la chronologie original du Livre de Dieu, j’ouvre ici une longue parenthèse pour dévoiler une monumentale erreur historique, confirmée par l’histoire profane et révélée par les funérailles de Jacob en Canaan.

Après avoir donné les bénédictions prophétiques sur les fils de Joseph et sur ses douze fils, Jacob leur dit, dans le texte original : « Je vais être recueilli auprès de mon peuple ; enterrez-moi avec mes pères, dans la caverne qui est dans le champ de Sichem, le Phérézien, dans la double caverne du champ vis-à-vis des chênes de Moré, dans le pays de Canaan. C’est le champ qu’Abraham a acheté à Sichem, le Phérézien, comme propriété sépulcrale. Là on a enterré Abraham et Sarah, sa femme ; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j’ai enterré Léa. Le champ et la caverne qui s’y trouvent ont été achetés des fils d’Hamor.

Quand Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple. Tous les jours des années de la vie de Jacob furent de cent quarante-sept ans. Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui, et le baisa. Il ordonna aux médecins à son service d’embaumer son père, et les médecins embaumèrent Israël. Ils y employèrent quarante jours, car c’est le temps que l’on met à embaumer ; et les Egyptiens le pleurèrent durant soixante-dix jours.

Quand les jours de deuil furent passés, Joseph s’adressa aux gens de la maison du Pharaon, et leur dit : Si j’ai trouvé grâce à vos yeux, rapportez ceci, je vous prie, aux oreilles de Pharaon : Mon père m’a fait jurer, en disant : Voici, je vais mourir ! Tu m’enterreras dans le sépulcre de mes pères, qu’Abraham a acheté au pays de Canaan. Je voudrais donc y monter, pour enterrer mon père ; et je reviendrai. Pharaon répondit : Monte et enterre ton père, comme il te l’a fait jurer.

Joseph monta, pour enterrer son père. Avec lui montèrent tous les serviteurs de Pharaon, anciens de sa maison, tous les anciens du pays d’Egypte, toute la maison de Joseph, ses frères, et la maison de son père ; on ne laissa dans le pays de Gosen que les enfants, les brebis et les bœufs. Il y avait encore avec Joseph des chars et des cavaliers, en sorte que le cortège était très nombreux.

Arrivé à l’air d’Athad, qui est au-delà du Jourdain, ils firent entendre de grandes et profondes lamentations ; et Joseph fit en l’honneur de son père un deuil de sept jours. Les habitants du pays, les Cananéens, furent témoins de ce deuil dans l’air d’Athad, et dirent : Voilà un grand deuil parmi les Egyptiens ! C’est pourquoi l’on a donné le nom d’Abel-Mitsraïm à cette aire qui est au-delà du Jourdain.

Ils le transportèrent dans le pays de Canaan, et l’enterrèrent dans la double caverne du champ qu’Abraham avait acheté à Sichem, le Phérézien, comme propriété sépulcrale, et qui est vis-à-vis des chênes de Moré. C’est ainsi que les fils de Jacob exécutèrent les ordres de leur père. Joseph, après avoir enterrer son père, retourna en Egypte, avec ses frères et tous ceux qui étaient montés avec lui pour enterrer son père. » (Texte original de Genèse 49 :29 à 50 :14)

Suivant ce récit, Jacob semble avoir été vénéré comme un dieu par les Egyptiens : à sa mort, ils le pleurèrent durant soixante-dix jours, ce qui se faisait pour les Pharaons seulement. Ce fut, non seulement parce qu’il était le père de Joseph, le maître de l’Egypte après Pharaon, mais aussi à cause de son grand âge. Celui-ci étonna le Pharaon lui-même, quand Joseph lui présenta son père : Gen. 47 :8,9. A cette époque, bien rare étaient sans doute les Egyptiens qui atteignaient 70 ou 80 ans.

Quoi qu’il en soit, il eût été des plus étonnant que ces grandes funérailles, en terre de Canaan, n’aient laissé aucune trace dans les annales de l’Egypte. D’autant plus que, suivant la date, elles ont dû avoir lieu sous le règne d’un des grands Pharaon de la XIIème dynastie : Sésostris III ou son fils Amenemhat III. Or, elles sont mentionnées sous le règne de Sésostris III, dans les listes d’envoûtement, qui mentionnent même la ville où elles eurent lieu : Sekmen. Et l’on sait aujourd’hui avec certitude que Sekmen désigne la ville de Sichem : Voir dans Clio, l’Egypte, par Etienne Drioton et Jacques Vandier ; Presse Universitaire de France, 1962, page 255. Les historiens modernes ont pensé qu’il s’agissait d’une campagne militaire dirigée contre la ville de Sichem. C’est là une absurdité, car durant tout le Moyen Empire Egyptien, les peuples Cananéens et la Syrie vivaient en paix avec l’Egypte. Plusieurs témoignages concordants permettent d’affirmer que le pays de Canaan était sous suzeraineté Egyptienne. Ce fait est confirmé par le récit biblique, car la famine qui eut lieu sous Sésostris III s’étendit à tous les pays avoisinant : Gen.41 :7, et c’est au milieu des Cananéens qui descendaient en Egypte acheter du blé, que les frères de Joseph se rendirent aux pays des Pharaons : Gen.42 :5.

Imaginer que la ville de Sichem avait pu se révolter contre l’Egypte est tout aussi absurde, car à cette époque, ce n’était pas une place forte : quelque temps auparavant, les fils de Jacob avaient tués tous les hommes de Sichem et pillé la ville, puis emmené avec eux toutes les femmes et les enfants comme butin, ainsi que nous l’avons lu plus haut. Si donc elle était de nouveau habitée, ce qui est loin d’être certain, ce ne devait pas être par une bien grande population. D’ailleurs, selon les mœurs de l’époque, Sichem et tout son territoire appartenaient à Jacob, depuis que ses fils, « son épée », l’avaient conquise. C’est ce que dit Jacob dans ses bénédictions sur Joseph et ses fils : « Je te donne, de plus qu’à tes frères, une part que j’ai prise de la main des Phéréziens (et non pas des Amoréens) avec mon épée et avec mon arc) » : Gen.48 :22 C’est ainsi que lors du partage du pays, Sichem et son territoire furent attribué aux fils de Joseph.

Néanmoins, à cause de ce qui s’y était passé quelques dizaines d’années plus tôt, Joseph pouvait légitimement craindre des représailles de la part des habitants du pays, si le cortège funèbre arrivait sans escorte sur le territoire de la ville. Joseph obtint facilement l’accord du Pharaon pour faire accompagner le cortège d’une troupe nombreuse de chars et de cavaliers. N’était-ce pas une occasion unique de montrer toute la grandeur et la puissance de l’Egypte, à ces peuples qui payaient tribut au Pharaon ? Et cela n’allait-il pas assurer la paix pour longtemps, avec tous les peuples orientaux de l’empire ? Ainsi donc, ce document égyptien confirme pleinement la présence en Egypte de la famille de Jacob sous Sésostris III. Cette présence est d’ailleurs confirmée par la découverte de deux scarabées datant de cette époque, l’un portant le nom de Jacob et l’autre d’Ana. Or, Ana était un Héviens contemporain de Jacob. Il dut lui aussi séjourner quelques temps en Egypte durant la famine. En effet, Esaü épousa Ololibama, fille d’Ana, fils de Tsibeon, le Héviens.

Ce document Egyptien confirme donc ce que j’ai démontré concernant le lieu de la sépulture acheté par Abraham : il s’agit de Sichem, et non pas d’Hébron ! Le récit biblique ne laisse d’ailleurs place à aucun doute. En effet, le cortège funèbre s’arrêta dans l’air d’Athad pour un nouveau deuil de sept jours. Ce qui laissait aux peuples Cananéens, particulièrement des alentours de Sichem, toute la latitude nécessaire pour estimer la puissance de l’escorte égyptienne et leur ôter toute velléité de vengeance pour le massacre de leurs frères de Sichem.

L’air d’Athad n’a pas été identifié, mais par deux fois le récit dit qu’elle se trouvait « au-delà du Jourdain ». Dans l’Ecriture, les territoires au-delà du Jourdain désignent ceux qui sont à l’est du Jourdain. Si la capitale et le pays de Gosen se trouvaient dans le Delta, comme on le suppose à tort, c’est du Delta du Nil que le cortège funèbre partit pour le lieu des funérailles. Or, s’il s’agissait de se rendre à Hébron, on ne voit vraiment pas ce que le cortège alla faire « au-delà du Jourdain », en faisant un détour de deux cent kilomètre ! La route à suivre était celle qui longe la Méditerranée jusqu’à El-Arish, prendre ensuite la direction de Beer-Schéva, puis remonter vers le nord jusqu’à Hébron. Celle-ci se trouve à environ 50 kilomètres au nord de Beer-Schéva. Mais de Beer-Schéva se diriger vers la mer Morte, contourner celle-ci pour se trouver dans une aire « au-delà du Jourdain », puis traverser celui-ci et remonter vers l’ouest pour prendre ensuite la direction du Sud jusqu’à Hébron, c’est tout simplement faire un détour de plus ou moins deux cent kilomètres, alors qu’il en restait moins de 50 à parcourir. Manifestement le cortège funèbre n’est pas parti du Delta et le lieu des funérailles n’est pas Hébron.

Les Pharaons de la XIIème dynastie n’avaient pas leur capitale dans le Delta, ni à Thèbes, mais entre Memphis et le Fayoum. A cette époque, il y a plus de trois mille cinq cents ans, le désert d’Arabie ne s’étendait pas même jusqu’à la hauteur du Fayoum, mais beaucoup plus bas. Quand les Egyptiens parlaient du désert oriental, c’est de la péninsule du Sinaï dont ils parlaient et non pas du désert d’Arabie. Entre le Nil et les monts qui bordent la mer Rouge, à peu près à la hauteur de Memphis, depuis la route caravanière qui se dirige vers l’est, s’étendait vers le sud une vaste région que les Egyptiens appelaient quelques fois les terre « déshéret », « rouge » en égyptien. C’était là le district de Gosen, les meilleures terres d’Egypte pour élever des troupeaux.

Il y avait une violente opposition entre les terres noires cultivable des abords du Nil, et cette terre rouge du district de Gosen et c’est là l’origine du nom « R’ms-sw », signifiant : « Rê est celui qui l’a engendré », soit Ramsès, donnée à cette région, « Rê » désignant le dieu solaire. Elle était hors d’atteinte des alluvions apportées par les inondations périodiques du Nil. Ramsès est en effet le nom qu’on donnait à la terre « la meilleur d’Egypte » pour l’élevage des troupeaux du district de Gosen : confronter Gen.47 :4,5et 11.

Pour en revenir aux funérailles de Jacob, la capitale se trouvant à cette époque entre Memphis et le Fayoum, et le district de Gosen vis-à-vis, à l’est du Nil, le cortège funèbre prit la route caravanière proche, qui de Memphis partait presque en ligne droite vers l’est jusqu’à Etjon-Guéber (Eilat). A Etjon-Guéber, le cortège pris une autre route caravanière, celle remontant vers le nord jusqu’à Damas et plus haut encore. Cette route traversait les territoires d’Edom, de Moab et des Amoréens, à l’este de la mer Morte. Arrivé au-dessus d’Hesbon, le cortège descendit vers le Jourdain, non loin du torrent du Jabbok, et c’est là qu’il faut chercher l’air d’Athad. Compte tenu du point de départ, la route caravanière plus ou moins vis-à-vis de Memphis, et la destination, Sichem, c’était le chemin le plus indiqué, les pistes étant tracées.

Après le deuil de sept jours à l’aire d’Athad, le cortège traversa à gué le Jourdain et monta vers Sichem, tout proche. Quand Joseph fut présenté au Pharaon Sésostris III, il était dans sa trentième année : 46 :41. Or, quand Joseph se fit reconnaître à ses frères, neuf ans plus tard, il leur dit : « Dieu m’a établi père de Pharaon » ! Cela suppose que Sésostris III était encore très jeune et par suite, qu’il y avait peu de temps qu’il était monté sur le trône. Comme Joseph mourut à l’âge de 112 ans (et non pas 110), il vécut, non seulement sous le règne de Sésostris III, mais encore durant toute la durée du règne de son fils, Amenemhat III. Et au sujet de ce dernier, Arthur Weigall écrit, dans son « Histoire de l’Egypte Ancienne », Petite Bibliothèque Payot n°111 (1968) pages 79-80 : « A ce propos (les grand travaux dans l’Oasis du Fayoum accomplis par Amenemhat III), mentionnons un point qui intéressera ceux qui étudie la Bible. Si la date qui fait coïncider l’existence d’Abraham avec le commencement de cette dynastie (la XIIème) est bien exacte, la suite des événements apparemment authentiques que nous donnent les récits bibliques doit faire vivre sous le règne d’Amenemhat III le personnage de Joseph, qui est sans aucun doute historique. Joseph pourrait donc avoir pris part à ces travaux, ce qu’indiquerait la tradition qui donne le nom de « Bhar Yousouf », « canal de Joseph », au grand bras d’eau qui alimentait le réservoir du Fayoum. »

Quand Joseph mourut, il y avait 82 ans qu’il avait été élevé au poste de gouverneur de l’Egypte. Comme les règnes de Sésostris III et d’Amenemhat III couvrent également 82 ans et que Sésostris III dût monter sur le trône un ans ou deux avant que Joseph n’explique ses songes, Joseph ne survécut à Amenemhat III qu’un ans ou deux. Les règnes qui clôturent la XIIème dynastie, ceux d’Amenemhat IV et de la reine Sébeknefrouré, ensemble, ne couvrent que quatorze années. Avec ceux-ci débuta une décadence de la puissance pharaonique qui se développa sous la XIIIème dynastie et qui ouvrit la voie à l’invasion des Hyksos (les rois étrangers, et non pas les rois pasteurs), qui n’avaient pas connu Joseph : Exode 1 :8, et qui asservirent les fils d’Israël. Ce ne fut donc pas sous Ramsès II, ni même sous Ramsès Ier, que les descendants de Jacob Israël furent persécutés. Nous le verrons confirmé quand nous en arriverons à Moïse, car la sortie d’Egypte eut lieu en 1633 avant notre ère, quatre cent trente ans après la Promesse, soit plus de trois siècles avant le règne de Ramsès Ier et près de 350 ans avant le règne de Ramsès II.

La croyance généralement admise que c’est sous Ramsès II que les Israélites furent asservis provient du fait que l’Ecriture nous dit en Exode 1 :11 qu’ils bâtirent Pithom et Ramsès « pour servir de magasin à Pharaon ». Comme Ramsès II fut un grand bâtisseur et que Ramsès Ier ne régna pas même deux ans, on en a conclu que ce fut Ramsès II qui a asservis les fils d’Israël. Mais le fait qu’une des deux villes bâties par les Israélites s’appelait Ramsès, ne prouve absolument pas que ce fut sous le règne d’un Ramsès qu’elle fût bâtie. Pithom et Ramsès sont deux noms théophores, c’est-à-dire composés avec des noms de dieux et ce n’est pas parce que des Pharaons choisirent de porter le nom de Ramsès que c’est l’un d’eux qui leur fit bâtir la ville de ce nom cité par l’Ecriture.

Nous l’avons vu, Ramsès est le nom qu’on donnait à la terre d’élevage du district de Gosen, probablement à cause de sa couleur rouge : Gen. 47 :4, 5,11. Les Israélites s’étant établis dans ce district : « la terre engendrée par Rê », le Pharaon Hyksos qui leur fit construire deux villes entrepôts donna tout naturellement le nom de Ramsès à l’une d’entre elle, celle se trouvant probablement dans le district de Gosen lui-même. Ces deux villes n’était pas des villes résidentielles, mais des villes servant de magasins où seule une garnison se trouvait pour garder les entrepôts. Il est manifeste qu’il ne saurait s’agir de « Ramsès », la « Grande de la victoire », qui servit de capitale à Ramsès II. Cette ville, l’ancienne Tanis (Tsoan), embellie et agrandie par Ramsès II, se trouvait dans le delta oriental, une des régions les plus fertiles de l’Egypte et c’est là qu’on situe généralement le district de Gosen. C’est absolument insensé, cette région est constituée des meilleures terres de culture et non d’élevage !

Joseph, avant de présenter son père et ses frères à Pharaon, leur avait dit : «Et quand Pharaon vous appellera et dira : Quelle est votre occupation ? Vous répondrez : Tes serviteurs ont élevé des troupeaux depuis notre jeunesse jusqu’à présent, nous et nos pères. De cette manière, vous habiterez dans le pays de Gosen, car tous les bergers sont en abomination aux yeux des Egyptiens. » 

Dans l’ancien Empire, les Egyptiens avaient bien souvent dû combattre les Bédouins de la péninsule du Sinaï, qui sans cesse tentaient d’envahir l’Egypte. A tel point qu’un des premiers soins des Pharaons de la XIIème dynastie fut de construire une forteresse, qui fut appelée « Le mur du prince », à la frontière orientale du Delta. « Le mur du prince » dut suffire à écarter les Bédouins, car, jusqu’à la fin de cette glorieuse dynastie, il n’est plus question de guerre avec les Bédouins. Mais les Egyptiens avaient gardé une sainte horreur des bergers, car c’est précisément ce qu’étaient les Bédouins.

En demandant la terre de Gosen pour sa famille, Joseph poursuivit habilement un double but : les siens pourraient se multiplier librement en gardant leur identité, sans se mélanger aux Egyptiens, ni se mêler de leur vie politique et religieuse ; et ils posséderaient les meilleurs terres d’élevage sans susciter la jalousie des Egyptiens, que ces terres n’intéressaient pas. C’est ce qui ressort du récit biblique, dont voici la suite, car il faut lire les versets 7 à 10 du ch. 47 entre les versets 1 et 2 :

« Joseph alla avertir Pharaon et lui dit : Mes frères et mon père sont arrivés du pays de Canaan, avec leurs brebis et leurs bœufs, et tout ce qui leur appartient ; et les voici dans le pays de Gosen. (47 :1) Joseph fit venir Jacob, son père, et le présenta à Pharaon. Et Jacob bénit le Pharaon. Et Pharaon dit à Jacob : Quel est le nombre de jours des années de ta vie ?

Jacob répondit au Pharaon : Les jours des années de mon pèlerinage sont de cent trente ans. Les jours des années de ma vie ont été peu nombreux et mauvais, et ils n’ont point atteint les jours des années de mes pères durant leur pèlerinage. Jacob bénit encore Pharaon, et se retira de devant Pharaon. (7-10)

Joseph pris alors cinq de ses frères, et les présenta à Pharaon. Pharaon leur dit : Quelle est votre occupation ? Ils répondirent à Pharaon : Tes serviteurs sont bergers, comme l’étaient nos pères. Ils dirent encore à Pharaon : Nous sommes venus pour séjourner dans le pays, parce qu’il n’y a plus de pâturage pour les brebis de tes serviteurs, car la famine s’appesantit sur le pays de Canaan ; permet donc à tes serviteurs d’habiter au pays de Gosen.
Pharaon dit à Joseph : Ton père et tes frères sont venus auprès de toi. Le pays d’Egypte est devant toi ; établis ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays. Qu’ils habitent dans le pays de Gosen ; et, si tu trouves parmi eux des hommes capables, mets-les à la tête de mes troupeaux. (2-6) Joseph établi son père et ses frères, et leur donna une propriété dans le pays d’Egypte, dans la meilleure partie du pays, dans la contrée de Ramsès, comme Pharaon l’avait ordonné. (47 :11) »

Les Egyptiens étaient essentiellement des cultivateurs, raison de leur concentration aux abords du Nil et dans le Delta qui, grâce aux inondations périodiques du Nil et aux alluvions qu’il y déposait, étaient des terres très riches et propres aux cultures. Mais ces mêmes terres ne convenaient pas particulièrement à l’élevage de troupeaux de gros et de menu bétail, précisément à cause des inondations périodiques du Nil. Il faut donc comprendre, ainsi que je l’ai dit plus haut, que la région de Ramsès était la meilleure pour l’élevage des troupeaux de bétail. Celle-ci ne se trouvait donc pas dans le Delta, ni aux abords du Nil, mais à l’endroit que j’ai indiqué, entre les montagnes qui bordent la mer Rouge et le Nil, mais hors d’atteinte des inondations de celui-ci.

Une des raisons ayant fait croire que les Hébreux furent asservis sous Ramsès II, est le fait que Flavius Joseph, avec le souci de prouver l’ancienneté de son peuple, identifie dans « Contre Apion » les Hyksos aux Hébreux, en citant Manéthon. Ce dernier traduisit erronément « Hyksos » par « Rois pasteurs », qu’on sait aujourd’hui avec certitude signifier « rois étrangers ». Ces derniers n’étaient pas des Hébreux mais des Hittites, soit des Héthiens. C’est sous la domination des six grands Pharaons Hyksos que les Hébreux furent asservis en Egypte.

Dans l’histoire de Sésostris III, une chose confirme que c’est sous son règne que Joseph devint gouverneur ou « grand vizir » de l’Egypte. On sait que l’Egypte était, depuis la plus haute antiquité, divisée en district ou provinces appelées « nomes ». A leur tête étaient établis des nomarques, gros propriétaires terriens qui devinrent quelques fois si puissants, qu’ils affaiblirent le pouvoir central du Pharaon à certaines époques. Quand Amenemhat, fondateur de la XIIème dynastie s’empara du pouvoir, il s’appuya très probablement sur ces grandes familles provinciales, dont le mécontentement était facile à exploiter, car à la fin de l’Ancien Empire, elles avaient presque partout été dépossédées de leur prérogatives et tenues à l’écart du pouvoir. Dès le début de la nouvelle dynastie, on voit réapparaître en Moyenne Egypte, l’ancien titre de « Grand chef du nome » qui, à la fin de la XIème dynastie avait presque entièrement disparu.

Amenemhat Ier s’occupa lui-même de délimiter les frontières des nomes afin de prévenir, autant que possible, toute rivalité entre ses nomarques. Ceux-ci avaient à peu près les mêmes obligations et les mêmes devoirs que leurs prédécesseurs : ils percevaient les impôts dus à la couronne, levaient des milices pour faire des corvées et, en cas de guerre, devaient, avec ces mêmes milices, se mettre au service du roi. Les nomarques avaient naturellement aussi à s’occuper de l’entretien des canaux et de l’exploitation des terres. C’était eux qui fixaient, suivant la plus ou moins grande prospérité des paysans, les redevances dues par chacun. Or, sous le règne de Sésostris III, la charge de nomarque disparut complètement. Elle fut remplacée par des fonctionnaires dépendant exclusivement du gouverneur ou grand vizir, qui n’avait des comptes à rendre qu’au Pharaon. Cela confirme pleinement le récit biblique que voici :

Genèse 47 :13 : « Il n’y avait plus de pain dans tout le pays, car la famine était très grande ; le pays d’Egypte et le pays de Canaan languissaient, à cause de la famine. Joseph recueilli tout l’argent qui se trouvait dans le pays d’Egypte et dans le pays de Canaan, contre le blé qu’on achetait et fit entrer cet argent dans la maison de Pharaon.

Quand l’argent du pays d’Egypte et du pays de Canaan fut épuisé, tous les Egyptiens vinrent à Joseph, en disant : Donne-nous du pain ! Pourquoi mourions-nous en ta présence ? Car l’argent manque. Joseph dit : Donnez vos troupeaux, et je vous donnerai du pain contre vos troupeaux, si l’argent manque. Ils amenèrent leurs troupeaux à Joseph, et Joseph leur donna du pain contre les chevaux, contre les troupeaux de brebis et de bœufs, et contre les ânes. Il leur fournit ainsi du pain cette année-là contre tous leurs troupeaux

Quand cette année fut écoulée, ils vinrent à Joseph l’année suivante, et lui dirent : Nous ne cacherons point à mon seigneur que l’argent est épuisé, et que les troupeaux de bétail ont été amenés à mon seigneur ; il ne reste devant mon seigneur que nos corps et nos terre. Pourquoi mourions-nous sous tes yeux, nous et nos terres ? Achète-nous avec nos terres contre du pain, et nous appartiendrons à mon seigneur, nous et nos terres. Donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que nous ne mourrions pas, et que nos terres ne soient pas désolées.

Joseph acheta toutes les terres de l’Egypte pour Pharaon, car les Egyptiens vendirent chacun leur champ, parce que la famine les pressait. Et le pays devint la propriété de Pharaon. Il fit passer le peuple dans les villes, d’un bout à l’autre des frontières de l’Egypte. Seulement, il n’acheta point les terres des prêtres, parce qu’il y avait une loi de Pharaon en faveur des prêtres, qui vivaient du revenu que leur assurait le Pharaon : c’est pourquoi ils ne vendirent point leurs terres.

Joseph dit au peuple ; Je vous ai achetés aujourd’hui avec vos terres, pour Pharaon : voici pour vous de la semence, et vous pourrez ensemencer le sol. A la récolte, vous donnerez un cinquième à Pharaon et vous aurez les quatre autres parties, pour ensemencer les champs, et pour vous nourrir avec vos enfants et ceux qui sont dans vos maisons. Ils dirent : Tu nous sauves la vie ! Que nous trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et nous serons esclaves de Pharaon. Joseph fit de cela une loi, qui a subsisté jusqu’à ce jour, et d’après laquelle un cinquième du revenu des terres d’Egypte appartient à Pharaon : il n’y a que les terres des prêtres qui ne soient point à Pharaon. » C’est ainsi que Sésostris III devint le plus grand de tous les Pharaons de la XIIème dynastie et le maître absolu de toute l’Egypte, et que les nomarques ou chefs des provinces disparurent sous son règne.

Ce récit, comme celui des funérailles de Jacob, prouvent que les historiens se trompent, quand ils disent que ce sont les Hyksos qui introduisirent en Egypte les chars et les chevaux. Ceux-ci existaient en Egypte sous Sésostris III. Il faut donc chercher leur introduction en Egypte dans les relations commerciales qui s’établirent entre l’Egypte et l’Asie dès avant le Moyen Empire. Il faut peut-être même remonter jusqu’à l’époque Thinite.

En ce qui concerne les dates des règnes de Sésostris III et d’Amenemhat III, les historiens sont partagés, comme d’ailleurs pour l’ensemble de la chronologie Egyptienne. Par exemple, la mort de Sésostris III est fixée par les uns en 1850 av.n.è, par d’autres en 1843, 1842 ou 1841. La plupart reconnaissent cependant l’incertitude des dates qu’ils citent. Il est néanmoins intéressant de constater qu’ils ne sont pas très éloignés de la vérité, du moins en ce qui concerne la glorieuse XIIème dynastie.

En effet, suivant les authentiques données chronologiques de l’Ecriture, Sésostris III vivait encore en 1825 av.n.è, année de la mort de Jacob, puisque c’est sous son règne que les funérailles de Jacob eurent lieu. Il dû mourir six où sept ans après, si l’on tient compte qu’il commença son règne l’année même où il a rétabli l’échanson dans ses fonctions. Dans ce cas, il mourut aux alentours de 1815 avant notre ère. Dans la chronologie égyptienne généralement acceptée, il n’y a plus ou moins qu’une trentaine d’années d’erreur en ce qui concerne le règne de Sésostris III. Ce qui n’est pas excessif, quand ont sait que les historiens de l’Egypte ne savent pas comment il faut compter les années de règne des Pharaon.

Faut-il compter l’année d’accession au trône d’un Pharaon comme première année de celui-ci, où appartient-elle encore au règne précédent ? Où la dernière de celui-ci est-elle aussi comptée comme la première du nouveau Pharaon ? Dans ce cas, au bout de quelques règnes, on peut vite avoir une erreur de dix ans ou plus, suivant le nombre de règnes que comporte la Dynastie ; et plus encore, si l’année du début de la dynastie prise en considération à été fixée en se basant sur la fin de la Dynastie précédente où le même problème se pose.

D’autre part, certains Pharaons partagèrent les dernières années de leur règne avec leur fils héritier. Et on ne sait pas toujours durant combien d’années, ni si les documents citant la durée des règnes ont tenu compte de ces années où un Pharaon a partagé le règne avec son père, où s’il s’agit du nombre d’années qu’il régna seul ? Dans « l’Egypte », par Etienne Drioton et Jacques Vandier (Clio, Presse Universitaire de France), nous lisons page 251 : « Sésostris I, n’ayant plus à se préoccuper de la politique intérieur, put reprendre en Nubie, l’action colonisatrice dont les rois de la VIème dynastie avaient pris l’initiative. Ce fut lui, semble-t-il, qui eût l’idée d’associer son fils aîné au trône : il espérait ainsi éviter le retour des graves événements ayant occasionné la mort de son père, Amenemhat Ier. Ses successeurs, jusqu’à Sésostris II, et même probablement plus tard, imitèrent cette sage politique, et assurèrent ainsi la stabilité de la Dynastie. »

Ainsi donc, pour les historiens de ces époques lointaines, l’incertitude reste grande en ce qui concerne les dates des règnes des Pharaons. Et il faut tenir compte, pour chaque Dynastie, d’une marge d’erreur pouvant, au bout du compte, aller jusqu’à trente-cinq ans et plus même, dans certains cas.


2324-1769 a.n.è: Joseph meurt âgé de 112 ans, et nom pas 110 Les docteurs Juifs lui enlevèrent deux ans ; Amenemhat IV règne depuis peu sur l’Egypte. C’est la septième année du 332ème septénaire.

2345-1748 a.n.è: Lévi, troisième fils de Jacob, meurt, âgé de 137 ans : Exode 6 :16. C’est la septième année du 335ème septénaire. Lévi fut probablement le dernier survivant des frères de Joseph : Exode 1 :6.Quoiqu’il ne fût pas engendré une 7ème année, il mourut une septième car Dieu a choisi sa descendance pour exercer le sacerdoce. Sa mort se situe après celle de la reine Sébeknefrouré, alors que de nombreux Pharaons s’étaient partagés le pays. C’est ce qui permit aux Hyksos de s’installer solidement dans le Delta, avec Avaris pour capitale, avant d’envahir tout le pays.

2373-1720 a.n.è: Amram, fils de Kéath et petit fils de Lévi, engendre Aaron, le frère de Moïse à Jokebed, sa tante, qui était une fille tardive de Lévi : Exode 2 :1 ; 6 :16-18. En Nombres 26 :59 : lire Marie avant Aaron, car c’était l’aînée. C’était la 7ème année du 339ème septénaire.

C’est une preuve irréfutable que les Israélites ne séjournèrent pas 400 ans en Egypte, et que les corrections apportées aux textes d’Exode 12 :40, Genèse 15 :13 et Actes 7 :6, expliquées plus haut sont exacte.

Nous savons qu’à l’époque d’Abraham, les hommes étaient atteints de sénélité avant l’âge de 98 ans et la femme avant l’âge de 78 ans. D’où la nécessité pour Dieu, afin de tenir sa Promesse, de leur redonner la vigueur de la jeunesse et d’annuler ainsi pour eux, du moins en partie, la dégénérescence humaine qui débuta dès que l’homme fut chasser d’Eden. Isaac, Jacob et Lévi, les premiers descendants d’Abraham, bénéficièrent en partie du miracle dont Abraham fut l’objet, quoique la dégénérescence de l’homme reprit aussitôt ses droits : Isaac vécut moins longtemps qu’Abraham, Jacob moins qu’Isaac et Lévi moins que Jacob. Et Moïse, dans le Psaume 90 :10, montre que de son temps, et donc du temps de Jokébed, sa mère, la longévité des Hébreux avait rattrapé celle des autres hommes.

Par conséquent, Lévi n’avait pas 98 ans quand il engendra Jokébed, et celle-ci n’avait pas 78 ans lorsque Amram lui engendra Moïse. Or Lévi était dans sa 44ème année quand il arriva en Egypte avec tous les Israélites, et même en étirant au maximum, il est impossible d’atteindre plus de 210 ans pour le séjour en Egypte. Admettons que Lévi avait 77 ans quand il engendra Jokébed et celle-ci 77 ans quand Amram engendra Moïse. Cela nous donne, pour le séjour en Egypte, 53 ans de Lévi, 77 ans de Jokébed et 80 ans de Moïse, qui avait cet âge à la sortie d’Egypte. Soit : 53+77+80=210 ans !!! Nous verrons qu’en réalité ils séjournèrent 208 ans dans ce pays.

2380-1713 a.n.è: Amram engendre Moïse à Jokébed. C’est le 9ème homme de Dieu de la lignée, mais le 12ème cité par l’Ecriture. Or, il est une figure des derniers serviteurs de Dieu. C’est la 7ème année du 340ème septénaire. Ce fut probablement entre 20 et 25 ans plus tôt que Salitis, le premier des six grands Pharaons Hyksos se fit sacré roi à Memphis.

2381-1712 a.n.è: Moïse naît le 1er Nissan ; 1er de sa vie (2381=14 ; 2x7 !)

Le récit biblique, associé à ce que l’on sait de l’histoire d’Egypte, confirme que ce sont les six Grands Pharaons Hyksos qui opprimèrent les Hébreux, le sixième étant celui qui périt avec son armée dans la mer Rouge, en poursuivant les fils d’Israël à travers celle-ci. En effet, le récit de l’Ecriture dit que c’était « un nouveau roi qui n’avait pas connu Joseph ». Joseph a fait partie de l’histoire de l’Egypte durant 82 ans. Il contribua à faire la grandeur et la richesse des deux plus grands Pharaon de la XIIème dynastie. De part sa fonction, il était certes connu de tous les égyptiens. Même longtemps après sa mort, les Egyptiens devaient parler de lui en racontant l’histoire de l’Egypte à leurs enfants, et de l’âge d’or qu’elle avait connu sous Sésostris III et Amenemhat III. Surtout s’il s’agissait d’enfants royaux, appelés à régner un jour sur l’Egypte. En disant qu’il s’éleva sur l’Egypte un Pharaon qui n’avait pas connu Joseph, le texte sacré montre indiscutablement que ce Pharaon n’appartenait pas à la famille de Sésostris III et d’Amenemhat III, ni à la XIIème dynastie. Il y a donc eut un changement de Dynastie, peu de temps après la mort de Joseph. Et c’est ce qui s’est effectivement passé.

Ce Pharaon dit à son peuple : « Voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux que nous. Allons ! Montrons-nous habiles à son égard, empêchons qu’il ne s’accroisse, et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis, pour nous combattre et sortir ensuite du pays. » Or, il est manifeste qu’en parlant de son peuple, ce Pharaon ne parlait pas des Egyptiens, car comment, en cent ans, les Hébreux eussent-ils pu devenir plus nombreux que les Egyptiens ? Ils étaient 70 à leur arrivée en Egypte, 75, en comptant Jacob, Joseph et les siens !

Mais en considérant que ce Pharaon était le premier des six grands Hyksos, Salitis, et qu’il parlait des Hittites qui envahirent l’Egypte quand il parla de son peuple, tout s’explique, car ils étaient de loin inférieur en nombre aux Egyptiens. Ce n’est pas grâce à leur nombre qu’ils ont conquis l’Egypte, mais parce qu’ils étaient puissamment armés et qu’ils avaient à combattre un adversaire affaibli par de longues années d’anarchie. Suivant ces paroles du Pharaon citées plus haut, il craignait qu’une guerre ne survienne et que les Hébreux ne se joignent à ses ennemis. Or il est certain, du moins pour les trois ou quatre premiers Pharaons Hyksos, qu’ils ne régnèrent pas sur la haute Egypte. Et, si l’on en juge par l’extrême rareté de leurs monuments, il semble qu’aucun d’eux n’ait dominé profondément le sud du pays.

Par conséquent, Salitis avait réellement des raisons de craindre que la monarchie thébaine ne décide un jour de reconquérir toute l’Egypte. Et dans ce cas, vu les bonnes relations existant depuis un siècle entre les Egyptiens et les Hébreux, il avait raison de craindre que ces derniers se joignent à ses ennemis. Le récit biblique s’accorde donc parfaitement avec ce que l’on sait avec certitude de l’histoire antique égyptienne.

En ce qui concerne les dates, la concordance est presque parfaite. Suivant le récit biblique, c’est un certains nombres d’années avant la naissance de Moïse, que Salitis commença à régner sur la majeure partie de l’Egypte. Moïse avait 80 ans quand il sortit d’Egypte à la tête des Hébreux. C’était, suivant l’authentique chronologie de l’Ecriture, la 430ème année depuis la Promesse de Dieu à Abraham, en l’an 1633 avant notre ère.

Suivant le papyrus de Turin, la Dynastie des six grands Hyksos a duré 108 ans. Après eux la puissance des Hyksos déclina rapidement, ce qui permit au royaume de Thèbes de finalement bouter les Hyksos hors d’Egypte. C’est donc bien le dernier des six grands Hyksos qui périt dans la mer Rouge avec son armée, ce qui explique la fin de leur dynastie et le règne des « petits » Hyksos, dont certains régnèrent simultanément sur une partie du pays qui avait été dominé par les six grands.

Compte tenu de la marge d’erreur expliqué plus haut, qui concerne la manière d’additionner les règnes d’une dynastie, les 108 ans cités par le papyrus de Turin pourraient être à réduire de quelques années. Supposons néanmoins qu’ils sont exacts. Le dernier des grands Hyksos étant mort dans la mer Rouge au début du printemps 1633 avant notre ère, 1634 est sa dernière année et la dernière des 108 ans. 1634+107=1741 av.n.ère. Ce serait là la date du début du règne de Salitis.

Joseph est mort en 1769, durant le règne d’ Amenemhat IV. Quand à Lévi, le dernier survivant des fils de Jacob, il mourut en 1748 av.n.ère, durant les règnes de la douzaine de Pharaon qui se partagèrent le pays après la mort de la reine Sébeknefrouré et la fin de la douzième dynastie. C’est donc sept ans après la mort de Lévi que Salitis conquerra la plus grande partie de l’Egypte et commença à opprimer les Hébreux.

S’il faut retrancher quelques années aux 108 ans du papyrus de Turin, le début du règne de Salitis pourrait se situer aux alentours de 1735 et l’installation des Hyksos dans le Delta, avec Avaris pour capitale, une quinzaine d’année plus tôt environ, quand plusieurs Pharaons régnaient sur l’Egypte. Suivant Manéthon, Salitis est aussi le fondateur de Tanis. Or, selon « La stèle de l’an 400 », érigée sous Ramsès II, Tanis fut fondée vers 1730 avant notre ère : voir l’ouvrage déjà cité, « Clio, l’Egypte, par Etienne Drioton et Jacques Vandier, aux Presses Universitaires de France, page 294. » Il y a donc une concordance quasi parfaite entre les dates où les véritables données chronologiques de l’Ecriture situent les événements et celles de l’histoire profane.

La cruauté des Hyksos, dont témoigne l’Ecriture, est elle aussi confirmée par l’histoire profane. Voici le récit de Manéthon, cité par Flavius Joseph dans « Contre Apion » :

« Sous son règne, la colère divine souffla contre nous, je ne sais pourquoi, et à l’improviste, des hommes d’une autre race, inconnue, venue de l’orient, eurent l’audace d’envahir notre pays, et, sans difficulté ni combat, s’en emparèrent de vive force. Ces gens se saisirent des chefs, incendièrent sauvagement les villes, rasèrent les temples des dieux, et traitèrent les indigènes avec la dernière cruauté, égorgeant les uns, emmenant comme esclaves les enfants et les femmes. A la fin, ils firent roi un des leurs : Salitis. Il résidait à Memphis, levant des tributs sur la province supérieure et inférieure, et laissant des garnisons dans les places les plus convenables. »

Cette cruauté ne correspond nullement au caractère des Egyptiens. Voici ce que dit Arthur Weigall, dans son livre « Histoire de l’Egypte Ancienne » (Payot) » : « Nous avons déjà fait remarquer qu’il est tout a fait faut de se représenter les Egyptiens peinant et s’exténuant sous le fouet cruel des surveillants, tandis qu’ils mettaient en position ces masses énormes. Peuple aimable alors comme aujourd’hui, ils accomplissaient leur travail avec bonne volonté et un entrain qui sont presque inconnus en Occident. A l’appui de cette affirmation, citons ici le récit que nous fait le prince (Sésostris III) sur le transport de ces Colosses : « La route par laquelle la statue devait descendre des carrières était très difficile et, comme l’énergie des gens se serait épuisée à tirer cette énorme masse sur cette route, je fis faire une nouvelle voie. Alors les hommes forts dirent : « Nous voilà, nous allons l’emporter », ce dont mon cœur se réjouit ; et les gens de la ville se rassemblèrent joyeusement. C’était beau à voir, plus beau que toute autre chose ! Des hommes étaient là avec des bras puissants et des faibles aussi, et parmi les volontaires, il y avait même un vieillard qui s’appuyait sur un enfant. Grand était leur courage, leurs bras devenaient de plus en plus fort et chacun se dépensait comme mille hommes. Tous criaient et applaudissaient et lorsque nous atteignîmes la ville, les gens nous attendaient en foule en chantant. C’était une belle chose à voir, plus belle que tout autre au monde ! »

C’est là un récit fait par le Pharaon Sésostris III, celui qui éleva Joseph à la plus haute fonction du royaume d’Egypte. Et cela montre l’absurdité d’imaginer que les Egyptiens utilisèrent des esclaves pour ériger leurs monuments. Cela n’était pas dans leurs mœurs.

J’ai expliqué plus haut que le district de Gosen, la terre engendrée par Rê, s’étendait vers le sud, entre le Nil et les montagnes bordant la mer Rouge, plus ou moins à partir de Memphis. A cet endroit, et jusque vis-à-vis du Fayoum à peu près, les terres cultivables se trouvent essentiellement à l’ouest du Nil. A l’est, le terrain s’élève rapidement hors d’atteinte des inondations du Nil. C’est là, entre Memphis et le Fayoum et plus bas encore, que s’étendait la contrée de Ramsès, le district de Gosen. Or, si nous considérons le récit biblique, lorsqu’il raconte comment la mère de Moïse confia celui-ci au Nil, il est manifeste, non seulement que la capitale des Pharaons Hyksos se trouvait au bord du Nil, mais aussi que la contrée habitée par les Hébreux se trouvait vis-à-vis, de l’autre côté du Nil. En effet, la fille de Pharaon se baignait dans le fleuve, tandis que ses compagnes se promenaient le long de celui-ci. C’est donc vis-à-vis, sur l’autre berge, que se tenait la sœur de Moïse, guettant le panier déposé sur l’eau, entre les roseaux. Et, nous l’avons lu dans le texte de Manéthon, Salitis demeurait à Memphis !

Certains ont voulu mettre en doute le récit biblique, disant que les monuments égyptiens ne racontaient pas l’histoire de Joseph, ni des Hébreux en Egypte. Cela leur semblait étonnant, vu la position qu’occupait Joseph. Mais compte tenu du règne des Hyksos, c’est le contraire qui eût été étonnant.

Nous l’avons lu, selon Manéthon, les Hyksos incendièrent les villes et rasèrent les temples des dieux. Or, Sésostris III et Amenemhat III avaient accordé de nombreux privilèges aux prêtres égyptiens ; ils étaient dans les meilleurs termes avec eux, comme en témoigne le fait que Sésostris III, voulant honorer Joseph, lui donna pour femme la fille du grand prêtre d’On. Il n’est donc pas douteux que l’histoire de Joseph ait été gravée dans la pierre des monuments d’Egypte. Si elle ne s’y trouve plus aujourd’hui, c’est uniquement dû aux destructions massives des Hyksos. Certains de ceux-ci allèrent jusqu’à faire effacer les inscriptions des monuments pour se les approprier.

La reine Hatshepsout se vante d’avoir restauré des monuments qui étaient en ruines : « Depuis le temps où les Asiatiques étaient au milieu d’Avaris, dans le Delta, et où les nomades détruisaient tout ce qui avait été fait auparavant. Ils régnaient dans l’ignorance de Rê et personne n’accomplissait les ordres divins jusqu’à ce que vint Sa Majesté. » L’argument est donc sans valeur pour mettre en doute le récit biblique. Nous avons vu que, bien au contraire, le récit de l’Ecriture est en parfaite concordance avec les réalités de l’histoire.

Si les docteurs Juifs n’avaient pas manipulés les textes du Livre de Dieu et les données chronologiques qu’il contient ; et si les exégètes et les historiens n’avaient pas commis l’erreur de situé l’histoire des Hébreux en Egypte sous les règnes de Séti Ier et de Ramsès II, bien des livres des détracteurs du Livre Sacré n’auraient jamais été écrits.

Poursuivons la chronologie originale du Saint Livre de Dieu :

2419-1674 a.n.è: Moïse, dans sa quarantième année, veut délivrer son peuple de l’esclavage Egyptien, mais son peuple ne croit pas en lui. Après avoir tué un Egyptien qui frappait un Hébreu, il fuit en Madian, dans la péninsule du Sinaï, où il devient le gendre de Jethro, sacrificateur de Madian. (2419=16=7 !)

2421-1672 a.n.è: Jethro, le beau-père de Moïse engendre Caleb, qui sera plus tard associé à la Tribu de Juda. Il est une figure des païens qui entreront dans l’alliance pour le règne avec Christ. Dérangé par le fait qu’il n’était pas Israélite les docteurs Juifs ont manipulés la plupart des versets le concernant.

1429-1664 a.n.è: Nun, de la tribu d’Ephraïm, engendre Osé, qui deviendra le serviteur de Moïse qui lui donna le nom de Josué, premier nom hébreu avec une des trois abréviations du nom de Dieu. Celui-ci succéda à Moïse à la tête d’Israël. C’est la 7ème année du 347ème septénaire. (1429=16=7 !)

2457-1636 a.n.è: Au septième mois, Dieu se révèle à Moïse au mont Horeb, dans la péninsule du Sinaï et l’envoie en Egypte pour délivrer son peuple. C’est la 7ème année du 351ème septénaire. Cette date n’est pas mentionnée, mais le récit montre qu’il s’est écoulé un certain temps, entre l’arrivée de Moïse en Egypte et la dernière des dix plaies à l’issue de laquelle le Pharaon laissa aller les Hébreux. Comme Dieu se manifesta le plus souvent au septième mois d’une 7ème année, nul doute que c’est en la 7ème année du septénaire qui précéda celui où eut lieu la sortie d’Egypte, que Dieu se manifesta pour la première fois à Moïse. La sortie d’Egypte eut lieu en la 4ème année du septénaire suivant.

2460-1633 a.n.è: Quatre cent trentième année après celle de la Promesse à Abraham à Ur en Chaldée. Le Ier nisan, Dieu donne ses instructions pour la Pâque, et dans la nuit du 14 au 15 nisan, la dixième plaie s’abat sur l’Egypte.

Le matin du 15 nisan, délivré de l’esclavage des Hyksos égyptiens, tout Israël se met en route pour le désert du Sinaï. En Exode 13 :17,18, nous apprenons que le lieu habité par les Hébreux en Egypte se trouvait tout proche de la route qui menait en Canaan, dominé alors par les Philistins. Il s’agit de la route empruntée par le cortège funèbre lors des funérailles de Jacob, d’où l’on pouvait remonter au travers du Néguev pour passer, soit à l’ouest de la mer Morte, soit à l’est de celle-ci, ce dernier itinéraire étant celui emprunté par le cortège funèbre lors des funérailles de Jacob. En partant de la Moyenne Egypte, c’était effectivement le plus court chemin. Les terres rouge du district de Gosen débutaient au sud de cette route, qui part du Nil vis-à-vis de Memphis, puisque la famille de Joseph s’y arrêta en attendant la décision du Pharaon : Genèse 47 :1. C’est donc par cette même route qu’ils étaient arrivés en Egypte.

En Exode 13 :2O, nous lisons qu’ils partirent de Succoth pour Etham, « à l’extrémité du désert », pour ensuite changer de direction et prendre le chemin de la mer Rouge, vers l’est. Or, cette dernière route est bien connue. L’actuelle route principal pour aller de Moyenne Egypte à la mer Rouge, route qui est probablement une ancienne piste, part du Nil au sud de Béni Suef, vis-à-vis de Timan el Zawâya. Elle va plus ou moins en droite ligne vers l’est jusqu’à Za’Farana, village bâtit sur le site d’un antique port de la mer Rouge, en longeant la Wadi Araba, entre la Gebel El Galâla El Quiblîya au sud, et la Gebel El Galâla El Baharîya au nord. Dans l’antiquité, c’est de là qu’on s’embarquait pour le désert du Sinaï, où les Egyptiens exploitaient des mines et avaient installé des garnisons militaires.

Les principaux sites archéologiques égyptiens se trouvent dans l’ouest du Sinaï, à Bir Nassib, à Sérabit el-Kadim et à Ouadi Maghara. Or, c’est vis-à-vis de Za’Farana que se trouve la piste qui y conduit. Au temps des Pharaon, il existait donc un port d’où l’on s’embarquait pour le Sinaï, et ce port devait se trouver sur le site de l’actuelle Za’Farana, que la mer Rouge, à cette époque lointaine atteignait, mais qui aujourd’hui se trouve à une certaine distance ; le niveau de l’eau à fortement baissé en plus de 3600 ans.

Il existe une autre antique piste caravanière partant du Nil au sud d’El Wasta, à l’actuelle El Burumbul, exactement vis-à-vis du Fayoum. Cette piste rejoint l’actuelle route principale, peu avant que celle-ci ne s’engage entre les Gebels El Galâla, dont le plateau nord s’élève à 994 mètres et le plateau sud à 1464 mètres. Partis de Succoth, au sud de la piste caravanière pour aller en Canaan, Dieu les fit se diriger en droite ligne vers le sud, jusqu’à ce qu’ils aient rejoint la piste partant du Nil à El Burumbul. C’est donc au bord de cette piste ou à peu de distance que se trouvait Etham, entre le Nil et le point de jonction avec la piste qui part du Nil au sud de Béni Suef.

A cette époque, les sables du désert d’Arabie s’arrêtaient au sud non loin de la piste partant d’El Burumbul, puisque cette piste se trouvait en face d’Etham qui, selon l’Ecriture, se trouvait à l’extrémité du désert d’Arabie. Au départ d’Etham, ils changèrent radicalement de direction, se dirigeant en droite ligne vers l’est et la mer Rouge, au milieu entre les deux chaînes de montagnes, car à gauche et à droite de cette route jusqu’aux montagnes, le chemin est impraticable.

Il campèrent devant Pi-Hariroth, entre Migdol et la mer, vis-à-vis de Baal-Tsephon qui se trouvait de l’autre côté de la mer, aux environs de l’actuel El Gharandal. Pi-Hariroth, qui signifie « embouchure des rivières », désigne probablement le port égyptien qui se trouvait entre les embouchures de la Wadi Arabat et des autres oueds se jetant dans la mer près de l’actuelle Za’Farana . Migdol signifie « Tour » en hébreu ; elle désigne une tour ou forteresse se trouvant non loin de la Wadi Araba et de Pi-Hariroth, d’où l’on pouvait observer l’autre rive de la mer Rouge, pour prévenir toute invasion des Bédouins. Elle devait se trouver à une certaine hauteur dans la montagne.

En Nombre 33 :5-7, nous lisons dans nos Bibles : « Les enfants d’Israël partirent de Ramsès, et campèrent à Succoth. Ils partirent de Succoth et campèrent à Etham, qui est à l’extrémité du désert. Ils partirent d’Etham, se détournèrent vers Pi-Hariroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon, et campèrent devant Migdol. Ils partirent de devant Pi-Hariroth, et passèrent au milieu de la mer dans la direction du désert etc. » Ce texte a été falsifié ou est mal traduit. En effet, nous l’avons vu plus haut, Ramsès ne désignait pas à cette époque une ville résidentielle. C’était d’une part le nom donné à la région du district de Gosen, et d’autre part le nom donné à la ville entrepôt construite dans la région de Ramsès par les Hébreux sous l’esclavage des Hyksos.

Les Hébreux, à l’exception de ceux qui étaient esclaves dans une maison égyptienne, étant des bergers nomades, n’habitaient pas dans des villes aux maisons de briques ou de pierres. Ils habitaient sous des tentes. Et quand ils résidaient un certain temps à la même place, comme ce fut le cas en Egypte, ils se fabriquaient des huttes faites de branchages, ainsi que Jacob l’a fait, quand il s’arrêta à Succoth, au nord du Jabbok, en revenant de Mésopotamie. En Egypte, les Hébreux ne vécurent pas différemment. La Succoth égyptienne ne désigne pas une ville construite en matériaux durs, mais le lieu où les Hébreux résidaient habituellement dans la région de Ramsès, où ils avaient construit des huttes pour y habiter et abriter leurs troupeaux de l’ardeur du soleil. C’est là que résidaient le plus grand nombre d’Hébreux à l’époque de la sortie d’Egypte. Et ce lieu, nous l’avons vu, était situé à l’est du Nil, plus ou moins vis-à-vis de Memphis et du Fayoum, au sud de la route caravanière menant en Canaan.

Dans le texte cité plus haut, il est dit qu’ils campèrent devant Migdol, alors qu’en Exode il est dit qu’ils campèrent devant Pi-Hariroth. Mais il n’y a pas de contradiction. Cela montre que la tour (Migdol) se trouvait proche du port (Pi-Hariroth). Campan entre l’une et l’autre se faisant plus ou moins face, ils étaient bien en face de l’une et de l’autre.

Voici comment il faut corriger le texte de Nombres 33 :35 cité plus haut : « Les enfants d’Israël partirent de Succoth, quittèrent la région de Ramsès et campèrent à Etham, se détournèrent vers Pi-Hariroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon, et campèrent devant Migdol. Ils partirent de devant Pi-Hariroth, et passèrent au milieu de la mer, dans la direction du désert etc. »

Lorsque Moïse se rendit la première fois chez le Pharaon, il lui dit : « Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à Jéhovah, afin qu’il ne nous frappe pas de la peste ou de l’épée. » : Exodes 3 :18 et 5 :3. La destination étant le mont Horeb dans le Sinaï, où Dieu se manifesta à Moïse, il est évident que Moïse parle du désert de la péninsule du Sinaï. Par conséquent, le lieu où l’on débarquait dans la péninsule se trouvait à trois jours de marche de la sainte montagne. Et donc beaucoup plus bas du lieu où la tradition fait passer la mer Rouge aux Hébreux !

Or, si l’on traverse la mer Rouge à hauteur de Za’Farana, comme indiqué plus haut, le lieu où l’on débarque dans la péninsule se trouve très exactement à trois journées de marche du monastère St Catherine et de la montagne volcanique vis-à-vis, qui est la véritable montagne de Dieu (et non pas la Gebel Mûsa que l’on fait monter aux touristes). C’est donc ici une confirmation absolue du lieu de passage de la mer Rouge. Et c’est bien par la piste indiquée plus haut qu’ils arrivèrent au bord de la mer.

Pris au piège entre les montagnes, au nord et au sud, et des terrains impraticables qui bordent la route à gauche et à droite, avec la mer leur barrant le passage à l’est, sans une intervention divine, les Hébreux ne pouvaient échapper à l’armée de Pharaon arrivant de l’ouest.

J’ai donc cherché et trouvé les traces du fantastique bouleversement géologique qui ouvrit les deux énormes grevasses, distantes l’une de l’autre de plusieurs dizaines de mètres, dans lesquelles les eaux de la mer Rouge s’engouffrèrent, pendant que les Hébreux passaient au milieu, sur la terre ferme (du granite à cet endroit), qu’un vent d’orient avait asséchée en soufflant toute la nuit ; et aussi de la montée du magma qui referma les crevasses une fois les Hébreux passés. Et je ne doute pas un instant, qu’en explorant avec un sous-marin de poche le fond de la mer Rouge à cet endroit, on trouverait des débris et des armes de l’armée de Pharaon qui périt quand les eaux se refermèrent.

Après la traversée, Moïse ne conduisit pas le peuple par le chemin qui l’aurait conduit en trois jours au mont Horeb, c’est-à-dire par le chemin de Bir Nassib, Sérabit el-Khadim et Maghara, fréquenté par les mineurs égyptiens, car il y avait là d’importantes garnisons égyptiennes. Les traces d’un peuplement égyptien semi permanent, du moins à certaines époques, y ont été découvertes. Ne voulant pas affronter les soldats égyptiens cantonnés dans le Sinaï, les Hébreux firent un détour, remontèrent le long de la mer Rouge vers le nord, dans la direction du désert de Schur, à la recherche d’une autre piste pour pénétrer à l’intérieur du Sinaï. Ainsi donc, les divers itinéraires proposés par la tradition sont erronés, ne tenant compte, ni des faits relatés dans l’Ecriture, ni des réalités historiques.

Dans mon ouvrage sur le Rouleau du livre d’Esdras et de Néhémie, j’ai expliqué pourquoi il faut lire 42.000 hommes de pieds, au lieu de 600000, en Exode 12 :37, qui est une falsification des docteurs Juifs. Ce dernier nombre est une véritable absurdité. Cela suppose, en effet, qu’avec les femmes, les enfants et les vieillards, l’assemblée tout entière était d’un million et demi de personnes au moins. On ne peut atteindre ce nombre en 208 ans à partir de soixante-dix ou soixante-quinze personnes, aussi prolifique que l’on puisse être.

De plus, il n’existe dans le Sinaï aucun lieu de campement permettant d’organiser la vie d’un aussi grand nombre de personnes, auxquelles il faut ajouter les troupeaux de gros et de menu bétail, quel que soit le chemin parcouru. Et cela, même en supposant que le Sinaï était moins aride qu’il ne l’est aujourd’hui, ce qui n’est pas certain : ils marchèrent quelques fois plusieurs jours sans trouver de l’eau. Dans l’ouvrage précité, j’ai démontré qu’ils devaient être au même nombre que ceux qui revinrent de la captivité à Babylone avec Zorobabel, soit 150.000, y compris ceux qui sortir d’Egypte.

Après avoir traversé la mer Rouge, les Hébreux marchèrent trois jours vers le nord, dans la direction du désert de Schur, et campèrent à Mara, où l’eau était amère, puis à Elim, où il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers : Exode 15 :22-27. Le 15ème jour du second mois, soit un mois après leur départ de Succoth en Egypte, ils campèrent près de la mer Rouge, au Golf d’Akaba, entre Elim et Sinaï : Nombre 33 :10. Le premier jour du troisième mois, ils arrivèrent au désert du Sinaï, et le 4ème jour du mois, soit le 50ème jour de leur départ de Succoth, ce fut l’alliance de la loi au mont Horeb.

En Exode 1 :35, nous lisons actuellement dans nos Bibles, qu’après Elim, ils arrivèrent au désert de Sin, où ils reçurent la manne, et ensuite, le ch.17 nous dit qu’ils campèrent à Rephidime, où Dieu ordonna à Moïse de frapper un rocher, d’où sorti de l’eau, lieu appelé Massa et Mériba. Ensuite, qu’ils furent attaqués par les Amalécites. Or, il est manifeste que ces événements n’ont pas pu avoir lieu avant l’alliance de la loi, mais après.

En effet, en Exode 16 :29, Jéhovah rappelle qu’il leur a donné le Sabbat, et celui-ci fait partie des ordonnances de la loi donnée au mont Horeb. De plus, en 16 :33,34, Moïse ordonne à Aaron de prendre un vase, d’y mettre un omer de manne, et de le déposer devant Jéhovah, afin qu’il soit conservé, et que Aaron le déposa devant « le témoignage ». Celui-ci désigne le Tabernacle du désert dans laquelle Moïse déposa l’Arche du Témoignage, tente appelée aussi« Tente d’Assignation », qui fut dressée après l’alliance de la loi, dans le désert en face du mont Horeb, et qui fut dressé pour la première fois le premier jour du premier mois de la deuxième année après leur sortie d’Egypte : Exode 40 :1-4.

De plus, le désert de Sin désigne la partie septentrionale du désert de Paran (Pharan), où se trouve Cadès Barnéa et où mourut Marie, la sœur de Moïse, en la quarantième année du désert : Gen.14 :7 ; Nombres 13 :26 ; 20 :14 ;27 :14 ; Deut.32 :51 et Nomb.33 :36.

Nous verrons que la contestation à propos de l’eau à Massa et Mériba, de même que la bataille contre les Amalécites, n’ont pas eu lieu avant qu’ils arrivent à la montagne du Sinaï, mais un an plus tard. Les Amalécites étaient établis au sud d’Edom et de Canaan, et non pas dans le sud-ouest du Sinaï (dict. Bibl. de Vigouroux, Tome 1, col.429 et 430). La tradition identifiant Rephidime à l’oasis de Fairant est donc totalement erronée.

Après la traversée de la mer Rouge, voulant éviter à son peuple l’affrontement avec les Egyptiens, qui avaient des garnisons le long des pistes menant à la montagne du Sinaï, Dieu ne fit pas prendre aux Hébreux la direction du sud, par le chemin qui les auraient conduit en trois jours à la sainte montagne, chemin passant par Maghara et l’oasis de Fairan. C’est pour la même raison que celle qui motiva Dieu à leur faire prendre le chemin de la mer Rouge, plutôt que la piste toute proche menant en Canaan : « Quand Pharaon laissa aller le peuple, Jéhovah Dieu ne le conduisit pas par le chemin du pays des Philistins, quoique le plus proche ; car Dieu dit : Le peuple pourrait se repentir en voyant la guerre, et retourner en Egypte. » Voulant donc éviter que les Hébreux aient à combattre aussitôt après leur sortie d’Egypte, Dieu leur fit faire un long détour.

Il leur fit remonter vers le nord, prendre la direction du désert de Schur. Celui-ci désigne la vaste plaine désertique, à l’est du canal de Suez, un peu au-dessus de ce qu’on appelle erronément l’Ayun Musa (Fontaine de Moïse). A l’est, le désert de Schur est limité par la vaste chaîne de montagne que le dictionnaire de Vigouroux appelle « Djebel er Rahab ». Toutefois, dans sa partie nord, il s’étend jusqu’à El’Arish et le torrent d’Egypte, jusque non loin de Rafa, l’actuel poste frontière entre Israël et l’Egypte.

Par conséquent, après avoir traversé la mer Rouge, les Hébreux remontèrent effectivement vers le nord, le désert de Schur étant exactement au nord du lieu où ils débarquèrent dans la péninsule. Après avoir traversé la mer, ils remontèrent le long de celle-ci, longeant les montagnes qui la bordent, jusqu’à la Wadi Somar. C’est par cette dernière qu’ils pénétrèrent à l’intérieur de la péninsule et c’est dans la vallée du Somar, au pied de la Djebel Somar, que se trouve Mara, la source d’eau amère. Cette vallée, à environ 46 kilomètres au sud-est d’Ayun Musa, portait encore le nom d’Ouadi-Mereira, « vallée de l’eau amère », au 19ème siècle.

Mais ce n’est pas à Mara que Dieu « donna au peuple des lois et des ordonnances et que Dieu le mit à l’épreuve », comme nous le lisons dans nos Bible en Exode 15 :25 ! Ces paroles ont été déplacées, j’y reviendrai plus loin. Mara ne désigne donc pas la source d’Aïn-Haourah, qui se trouve à environ 20 kilomètres d’Ayun Musa, vers le sud, sur la route traditionnelle de Suez au Sinaï. On n’y trouve d’ailleurs qu’une très petite quantité d’eau, bien insuffisante pour abreuver 150000 personnes et leurs troupeaux, et rien ne nous permet de penser qu’il y en avait beaucoup plus à l’époque de la sortie d’Egypte.

Après Mara, ils continuèrent à remonter vers le nord, jusqu’à ce qu’ils aient rejoint la Darb esh Shawi, et un point situé à l’est de Ras el Gisdi et des ruines de la forteresse de Saladin. La Darb esh Shawi, qui relie le Golf de Suez au Golf d’Eilat, est probablement la plus ancienne piste du Sinaï. Ils suivirent cette piste jusqu’à Eilat, la véritable Elim de l’Ecriture.

A propos d’Elim, voici ce que nous lisons dans le dict. de Vigouroux : « Ce nom dérive de la racine « ûl » ou « îl », « être fort » ; d’où « arbres vigoureux », chêne ou térébinthe. Au pluriel, il indiquerait ici « les grands arbres » du désert, c’est-à-dire les soixante-dix palmiers mentionnés par l’Ecriture : Ex.15 :2 ; Nomb.33 :9. Une autre forme du pluriel est « Elôt » (Elat), qui désigne le port septentrional du Golf Elanitique. »

Elath (hébreu « Elat », signifie la même chose qu’Elim et désigne des arbres, un lieu où il y a un groupe d’arbres vigoureux. Ecrivant à la fin du 19ème siècle, Vigouroux dit que le village était abrité sous des Palmiers, « d’où peut-être le nom d’Elath », écrit-il. Et il ajoute, et cela est extraordinaire :

« Tout le long de la côte, devant les palmiers, en creusant dans le sable, on obtient de l’eau qui, bien qu’à peine séparée de celle de la mer, est cependant d’une douceur complète, lorsqu’on a soin de jeter le premier écoulement encore mêlé à l’eau salée dont le sable était imprégné. Ces sources d’une espèce nouvelle excitent l’étonnement, mais on s’explique leur écoulement en considérant la côte (celle du côté Jordanien). On voit alors qu’une croûte de sable couvre depuis l’embouchure des vallées la masse de rochers qui s’étendent en pente jusqu’au bord de la mer, où ils forment des brisants à marée basse. Les sources des différentes vallées à l’est, ainsi que les pluies, n’ont d’écoulement qu’entre cette superposition de sable et le fond solide ; c’est pourquoi elles descendent vers la mer en traversant les plantations de palmiers ; elles entretiennent la végétation, se montrent au même niveau partout où l’on creuse, soit dans les murs de la forteresse, soit au milieu des palmiers, soit enfin au bord de la mer, où elles sont facile à atteindre. »

Il y a plus de 3600 ans, quand les Hébreux arrivèrent à Elim, la croûte de sable ne devait pas encore recouvrirent les rochers jusqu’à l’embouchure des vallées, car l’Ecriture dit qu’ils campèrent « là près de l’eaux ». A cette époque, à leur sortie des vallées, les eaux devaient encore être en surface sur une certaine distance. A noter que l’ancienne Elat ou Elim n’était pas située à l’emplacement de l’actuel Elat Israélienne, soit au nord-ouest du Golf, mais au nord-est, à l’emplacement d’Akabah, qui est le nom de l’ancien village qui enveloppait la forteresse dont parle le dict. de Vigouroux.

La tradition situant erronément Elim au sud-est de la péninsule, aujourd’hui, à ma connaissance, personne ne fait le rapprochement entre Elim et Elat. Il ne vient donc à l’idée de personne de compter le nombre de sources responsables du phénomène cité plus haut, phénomène illustrant parfaitement le sens allégorique que l’Ecriture attache à la station des Hébreux à Elim. Mais vu l’exactitude en toutes choses du récit du Livre de Dieu, cela découle des pages qui précèdent, nul doute qu’elles sont au nombre de douze.

(Les archéologues, historiens et exégètes de tout bord qui ont cherché trace du séjour en Egypte des Hébreux et de leur marche dans le désert de la péninsule du Sinaï, entre autres, me font penser à cet ivrogne qui, ayant perdu un objet dans un endroit obscure, se met à le chercher sous un réverbère. Et quand un passant lui demande si c’est bien à cet endroit qu’il a perdu ce qu’il cherche, il répond : Non, c’est là un peu plus loin ! Le passant lui demande alors pourquoi il le cherche ici ? Et l’ivrogne lui répond : Parce que là il fait sombre, et que sous le réverbère il fait clair. Cette illustration n’est sans doute pas des meilleurs, mais c’est l’impression que cela m’a donnée quand je me suis penché sur ces problèmes historiques, qui ne sont devenus problèmes que par les manipulations des données chronologiques et du texte sacré. Mais continuons à rétablir la vérité du Saint Livre de Dieu).

Après Elim, ils campèrent au bord de la mer Rouge, sur la côte ouest, à mi-chemin entre Elim et la montagne du Sinaï, ce qui indique sans doute possible l’endroit où la Wadi Wattir se jette dans la mer Rouge, au nord de l’actuelle Nuweiba. Ce fut le 15ème jour du second mois qu’ils dressèrent leur campement à cet endroit. En Exode 16 :1, il faut lire comme suit : « Toute l’assemblée des fils d’Israël partit d’Elim, et ils arrivèrent près de la mer Rouge, entre Elim et Sinaï (et non pas : « au désert de Sin, qui est entre Elim et Sinaï » car ce n’est pas à cet endroit que ce trouve le désert de Sin !), le quinzième jour du second mois après leur sortie d’Egypte. » En Nombre 33 :10, nous lisons en effet : « Ils partirent d’Elim, et campèrent près de la mer Rouge »

Ensuite, le verset suivant doit se lire comme suit : « Ils partirent de la mer Rouge, et campèrent dans le désert de Sinaï (et non pas dans le désert de Sin). Ensuite, ce verset doit être suivit immédiatement des versets 25 et 26 du ch.15 de l’Exode : Ce fut là que Jéhovah Dieu donna au peuple des lois et des ordonnances, et ce fut là qu’il le mit à l’épreuve. Il dit : Si tu écoutes attentivement la voix de Jéhovah, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperais d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Egyptiens ; car je suis Jéhovah, qui te guéris. » Ces paroles ne concernent pas la station à Mara, mais le Sinaï, où Dieu donna effectivement ses commandements, ses lois et ordonnances aux fils d’Israël. Ces paroles faisaient parties du texte des stations dans le désert, que nous trouvons en Nombre ch.33, texte qui fut écrit par Josué après la mort de Moïse.

Pour ce qui est du désert de Sin, il se trouve au nord-est du désert de Paran. Ce dernier, le Badieh el Tih ou « désert de l’égarement », commence au sud avec la Djebel el Tin, dont il constitue le haut plateau. A l’ouest, à partir d’une quinzaine de kilomètre au sud de Suez, et au nord, jusqu’à l’est d’El Arisch, il est limité par le désert de Schur. Au nord-est, à partir de Cadès-Barnéa, entre cette dernière et l’Araba et jusqu’aux montagnes d’Edom, c’est le désert de Sin.

Flavius Joseph dit que Marie, la sœur de Moïse, fut enterrée sur une montagne appelée Sin. Près de Cadès Barnéa ; une montagne portait probablement ce nom et donna son nom au désert environnant. Dans l’antiquité, les Egyptiens, adorateur du dieu lune, y avait construit un sanctuaire dédié à ce dieu (en égyptien Sin désigne effectivement le dieu lune). C’est ce qui explique que cette partie du désert portait ce nom. Cadès-Barnéa était sur la frontière du désert de Paran et du désert de Sin.

C’est la raison pour laquelle l’Ecriture situe Cadès Barnéa dans le désert de Paran aussi bien que dans le désert de Sin : Nomb.13 :3,26 ; Josué 14 :7 ; Nomb.20 :1, 27,14 ; Deut. 32 :51 ; Nomb.33 :36. Dans ces versets, nous lisons actuellement « désert de Tsin », au lieu de « désert de Sin », mais c’est dû au massorètes qui ajoutèrent un « Tsadé » devant « sin » pour le distinguer du désert de Sin mentionné en Exode 16 :1, car suite aux manipulations antérieur du texte, la tradition situe le désert de Sin dans sud-est de la péninsule, alors que les versets cités plus haut le situent à Cadès-Barnéa. Cependant, nous ne trouvons pas cette distinction dans les textes antérieurs à l’œuvre des massorètes et la Vulgate cite partout « désert de Sin ».

Le texte d’Exode 16 :2-34 et 36 (le vs 35 doit se lire entre les vs. 9 et 10 du ch.11 des Nomb.), doit être lu après la station dans le désert de Paran : Nomb.10 :1-33. En effet, la manne n’a pas été donnée avant l’arrivé des Hébreux à la montagne du Sinaï mais après leur départ du Sinaï, en la deuxième année de leur sortie d’Egypte. Il en est de même d’Exode 17 :1-16. Les eaux de Massa et Mériba se trouvaient à Rephidim, sur le territoire de Cadès, dans le désert de Paran, et non pas dans le désert de Sin.

La mention « rocher d’Horeb » est une falsification : Nomb.10 : 1-13 ; 27 : 14 et 13 : 26. La bataille contre les Amalécites à Rephidim n’a donc pas eu lieu avant l’arrivée au Sinaï, mais après, en la deuxième année, juste après la contestation à Massa et Meriba. Rephidim étaient en territoire Amalécite, tout comme Cadès Barnéa (Gen.14 :7), et ce territoire se trouvait au sud de Gaza et des territoires échus à la tribu de Juda. Quarante ans plus tard, quand Edom aura conquis la montagne des Amoréens, à l’ouest de l’Araba, où se trouvait la montagne de Sin dont parle Flavius Joseph, Cadès se trouvait à l’extrémité sud du territoire d’Edom. Et c’est au sud-est de Cadès, sur la route de Cadès à Elat, que se trouvait Rephidim.
Après Exode 16 :1, à lire comme ci-dessus, à la page 68, il faut lire à partir de 19 :1, en corrigeant le vs.2 comme suit : « Etant parti de la mer Rouge (et non pas de Rephidim), ils arrivèrent au désert de Sinaï, et ils campèrent dans le désert ; Israël campa là, vis-à-vis de la montagne. A partir d’Exode 19 :3, il faut lire la reconstitution des paroles de l’Alliance du Sinaï dans mon Tome I du Livre de Dieu, qui est le livre de Moïse, dont j’ai rétabli le texte original.

Après avoir passé deux fois quarante jours sur la montagne, une fois pendant l’idolâtrie du veau d’or par le peuple sorti d’Egypte, une fois après, Moïse instruisit le peuple de toute la loi, fit le dénombrement de tous les hommes, à l’exception des Lévites, et fit construire le Tabernacle et tous ses ustensiles, avec les offrandes du peuple et le prix du rachat, un demi-sicle d’argent par tête, de tous les hommes compris dans le dénombrement.

Nous lisons dans les Bibles actuelles, en Nombre ch. I, que le dénombrement eut lieu le premier jour du second mois de la deuxième année, mais c’est le résultat des manipulations du texte de Moïse. En Exode 30 :11-16 et 38 : 21-31, il est clairement indiqué que le dénombrement des hommes de 30 ans et plus (et non pas de 20 ans), à l’exception des Lévites, devait précéder la construction du Tabernacle.

Les ordres donnés le premier jour du 2ème mois de la seconde année, concernaient les campements (Nomb.ch.2) et le dénombrement des Lévites, le rachat des premiers-nés etc.… Tous les nombres cités dans le dénombrement ont été lourdement surchargés. Je les ai rétabli dans le livre de Moïse, premier tome du Livre de Dieu. Ainsi que tous les versets qui concernent Jethro et Caleb, beau-père et beau frère de Moïse, que les docteurs Juifs ont manipulés et bien d’autres du Livre Sacré. Cela n’entre plus dans le cadre de cet ouvrage. J’en reviens donc à la chronologie.

2461-1632 a.n.è: Le 1er nisan, le Tabernacle (la tente d’assignation) est dressée ; le 14 nisan, les Israélites célèbre la Pâque ; une deuxième célébration à lieu un mois plus tard, pour ceux qui n’avaient pu le faire au premier mois. Le 20 du second mois, après la visite de Jethro et Caleb, qui ramenèrent la femme et les deux fils de Moïse, les fils d’Israël levèrent le camp et se mirent en route pour la « terre promise ».

Ils marchèrent trois jours et arrivèrent au désert de Paran, où eurent lieu les premiers murmurent du peuple contre Moïse et Aaron. C’est alors que Dieu leur donna pour la première fois des cailles à manger et le lendemain, ce fut la manne, « le pain du ciel ». Puis à Rephidim, nouveaux murmures du peuple, où Dieu leur donna de l’eau à boire, les eaux de Massa et Mériba, que Dieu fit sortir du rocher. C’est à cette occasion que Moïse et Aaron furent pris de doute.

Puis ce fut la révolte de Koré, Dathan et Abiram, ensuite l’attaque des Amalécites. Après ces événements, toujours en route pour Cadès Barnéa, nouveau murmures du peuple, plainte de Moïse à Dieu, qui lui dit de choisir soixante-dix anciens pour le seconder, et Dieu envoya pour la seconde fois des cailles, que le peuple mangeras durant trente jours, jusqu’à ce que cela leur sorte par les narines de dégoût.
Continuant leur chemin vers Cadès Barnéa, ils font une dernière halte à Hatséroth, où Marie et Aaron s’élève contre Moïse. Arrivé à Cadès, Moïse envois douze espions explorer le pays de Canaan, dont Josué et Caleb, les seuls qui ne découragent pas le peuple, ce que font les dix autres, et c’est la condamnation à errer dans le désert jusqu’à l’extinction de la génération adulte sortie d’Egypte, soit durant 40 ans.

2499-1594 a.n.è: 40ème année de désert, 120ème année de Moïse, 126ème année d’Aaron, 78ème année de Caleb, 70ème année de Josué et 7ème année du 357ème septénaire.

Le premier mois, le premier, jour du mois, les fils d’Israël arrivèrent dans le désert de Sin et dressèrent le campement à Cadès. Ils étaient arrivé à Cadès par le chemin où ils l’avaient quitté 38 ans plus tôt, celui conduisant à l’Arabat, et non par le désert de Paran. C’est ainsi qu’ils se trouvèrent dans le désert de Sin avant l’arrivé à Cadès. C’est là que mourut Marie et qu’elle fut enterrée, sur la montagne de Sin, qui donna son nom à cette partie du désert.

Après sa mort, Edom et Moab ayant refusé à Moïse le passage sur leur territoire, le peuple reprit le chemin de l’Araba et arriva à la montagne de Hor, sur la frontière sud-est d’Edom, non loin de Pétra. C’est sur cette montagne qu’Aaron meurt, le 1er jour du cinquième mois : Nomb. 20 : 14-29 et 33 ; 38 ; Juges 11 :17.

38 ans plus tôt, en la deuxième année de la sortie d’Egypte et de leur séjour dans le désert, le territoire d’Edom ne s’étendait pas à l’ouest de l’Araba jusqu’à Cadès Barnéa. La montagne de Sin était occupée par des Amoréens et d’autres Cananéens. D’ailleurs, dès l’époque d’Abraham, nous voyons des Amoréens établis dans le sud de ce qui allait devenir le pays d’Israël. Quand les Israélites arrivent pour la première fois à Cadès, les Edomites n’occupaient que la montagne de Séïr, soit la chaîne de montagne s’étendant de la mer morte au Golf d’Akaba, à l’est de la vallée de l’Araba. Ils occupaient cette chaîne de montagne depuis la rive est de la mer Morte jusque la montagne de Hor à peu près, qui domine cette chaîne de montagne vers son milieu. Pétra se trouve à l’est du mont Hor, non loin. Mais les Israélites arrivent au mont Hor du côté de l’Araba, et c’est donc au pied ouest, dans la vallée de l’Araba qu’ils campent.

C’est pourquoi, en quittant Hor, ils doivent descendre vers le sud, par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le territoire d’Edom se trouvant à l’est de l’Araba, le point de passage vers l’est dans la chaîne de montagne se trouvant plus au sud. Pour en revenir aux Amoréens occupant la montagne de Sin, au cours des quarante années de désert, ils furent chassés par les Edomites, qui s’établirent sur la montagne de Sin. C’est ainsi que Moïse pouvait dire que Cadès se trouvait « à l’extrémité du territoire des Edomites ».

En Deut. 2 :29, cette phrase : « C’est ce que m’ont accordé les enfants d’Esaü qui habitent à Séïr, et les Moabites qui demeurent à Ar », est en contradiction avec le récit du livre des Nombres et les paroles de Jephté en Juges 11 :18. C’est précisément parce que ces deux peuples refusèrent le passage sur leur territoire, qu’ils durent les contourner. Il faut donc, soit supprimer cette phrase, qui serait alors une surcharge peu compréhensible, soit plutôt lire  « refusé » au lieu de « accordé ». Les Amoréens à qui Moïse s’adresse sont ennemis des Edomites et des Moabites. Le fait que leurs ennemis avaient refusé aux fils d’Israël le passage sur leur territoire, aurait pu inciter les Amoréens à le leur accorder. C’est ce qui justifie ces paroles de Moïse.

Les trois premiers versets du 21ème ch. des Nombres font partie du livre de Josué : c’est celui-ci qui a vaincu le roi d’Arad : Josué 12 :14. C’est cette falsification qui fit croire à plusieurs que la montagne de Hor se trouvait à l’ouest de l’Araba au sud du Néguev, mais c’est absurde, car les Israélites devaient nécessairement contourner Edom par le sud. Ils n’avaient donc aucune raison de se diriger vers le nord depuis Cadès.

Après la mort d’Aaron les fils d’Israël partirent de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner Edom. En chemin, le peuple se révolta une nouvelle fois à propos de la nourriture, et Dieu envoya des serpents qui firent périr un grand nombre. Ayant contourné le pays d’Edom, ils passèrent le torrent de Zéred, exactement 38 ans après avoir quitté Cadès Barnéa la première fois, quand ils furent condamnés à errer dans le désert jusqu’à l’extinction de la génération adulte qui était sortie d’Egypte : Deut. 2 :14.

Ce fut ensuite la conquête du pays de Sihon, roi d’une partie des Amoréens, et du pays d’Og, roi de Basan, soit des territoires « au-delà du Jourdain », ceux à l’est de celui-ci ; excepté les territoires d’Edom, de Moab et d’Ammon, trois des quatre peuples apparentés aux Israélites. Après ces conquêtes, ils revinrent campé dans les plaines de Moab, vis-à-vis de Jéricho. C’est là que Balak, roi de Moab, envoya chercher Balaam, pour qu’il maudisse le peuple. Mais Jéhovah obligea Balaam à bénir le peuple au lieu de le maudire. Ce fut ensuite l’idolâtrie dans les plaines de Moab, suscitée par Balaam. Après la plaie dont Dieu frappa son peuple à cause de cette idolâtrie, ce fut la vengeance de Jéhovah sur ces Moabites qui avaient éloigné Israël de son Dieu.

Dieu ordonna alors un nouveau dénombrement. Tous les nombres cités dans nos Bibles, comme ceux du premier dénombrement, ont été falsifié. Dans l’original, tous les Israélites adultes, à partir de leur trentième année étaient : 39480+2520 Lévites, soit 42.000 !

Après ce nouveau dénombrement, le premier jour du 11ème mois, Moïse parla au peuple, suivant l’ordre de Jéhovah (paroles écrites par Josué après la mort de Moïse),puis meurt sur la montagne d’Abarim, sur le mont Nébo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. Moïse mourut et Josué lui succéda à la tête des fils d’Israël. Ce fut en l’an 2499-1594 avant notre ère, au 11ème mois de la septième année du septante-septième septénaire de la naissance d’Abraham, 7ème année du 347ème septénaire depuis que l’homme fut chassé d’Eden.


Fin de la première partie.


Deuxième partie :

De la traversée du Jourdain à la mort de Salomon.

2500-1593 a.n.è: Le dix nisan, passage du Jourdain ; circoncision et célébration de la Pâque. Puis la conquête de la terre promise commence par la prise de Jéricho. C’est la première année du 358è septénaire depuis Adam. 51 cycles de 49 ans se sont écoulés depuis Adam et l’an 2500 est une 50ème année, une Pentecôte ! Depuis Abraham, 11 cycles de 49 ans se sont écoulés et depuis la naissance du « père de tous les croyants », l’an 2500 est aussi Pentecôte ! Et c’est la première année des 300 ans qui mènent à Jephté ! Juges 11 :26. (2500=7)

Le récit des conquêtes de la terre promise sous Josué a été trop manipulé pour que je cite ici tous les changements opérés par les docteurs Juifs. Il faut lire l’écrit de Josué dans le deuxième tome du Livre de Dieu. Néanmoins il est nécessaire que je signale trois corrections importantes à faire.

Dans la première partie, j’ai dit que les fils d’Israël qui sortirent d’Egypte n’étaient pas 600000 hommes adultes de 30 ans et au-dessus, mais 42.000, que les docteurs Juifs avaient lourdement surchargé les chiffres du premier dénombrement. Or, l’écrit de Josué le confirmait avant les manipulations dont il a été l’objet.

Dans nos versions de la Bible, en Josué 4 :13, nous lisons : « Environ quarante mille hommes équipés pour la guerre et prêts à combattre, passèrent devant Jéhovah dans les plaines de Jéricho ». Ce verset suit immédiatement le verset 12, qui dit : « Les fils de Ruben, les fils de Gad et la demi tribu de Manassé, passèrent en armes devant les enfants d’Israël, comme Moïse le leur avait dit. » Cela laisse penser que ce sont seulement ceux-ci qui étaient environ quarante mille hommes armés pour la guerre. Mais ce verset 13 ne suivait pas le verset 12 dans l’original ! Il se trouvait entre les versets 4 :19 et 4 :20 ! Comme ceci : « Le peuple sortit du Jourdain le dixième jour du premier mois, et il campa à Guilgal, à l’extrémité orientale de Jéricho. Environ quarante mille hommes, équipés pour la guerre et prêts à combattre, passèrent devant Jéhovah dans les plaines de Jéricho. Josué dressa à Guilgal les douze pierres qu’ils avaient prises du Jourdain. Etc. »

En effet, suivant le dénombrement qui eut lieu avant le passage du Jourdain, nous lisons dans nos Bibles, que les hommes de Ruben en âge de porter les armes étaient 43.730, ceux de Gad 40500 et ceux de Manassé 52.700 ; pour ces derniers, il s’agit de la moitié, soit 26.350. Si ce verset 13 ne parlait que d’eux, il aurait dû renseigner 43.73O+40500+26.350=110580 !!!

En réalité, les hommes en âge de porter les armes, âgés de 30 ans et au-dessus, sans compter les Lévi étaient, ainsi que je l’ai dit dans la première partie, 39480. En y ajoutant les Lévites de 30 ans et au-dessus, 2520, tous les hommes de cet âge étaient 42.000, et c’est ce même nombre qui sortit d’Egypte ! Et par conséquent, sans les Lévites, les hommes équipés pour la guerre étaient bien : « environ quarante mille » !

Après la prise de Jéricho, puis d’Aï, Josué et l’armée d’Israël prirent Béthel toute proche et se dirigèrent vers le nord, pour obéir à l’ordre de Jéhovah transmis par Moïse, de dresser un autel sur le mont Garizim (et non pas sur le mont Ebal), d’inscrire sur des pierres blanchies une copie de la Loi (des dix commandements) et de prononcer les malédictions sur le mont Ebal et les bénédictions sur le mont Garizim : Deut.27 et 28 ; Josué 8 :30-35. En route pour le mont Garizim, ils prirent les principales villes du territoire qui sera donné à la tribu d’Ephraïm se trouvant sur leur chemin ou à proximité : Lebonah, Silo, Tappuach etc.

Dans nos Bibles, nous lisons en Deut. Ch.27 et 28, de même qu’en Josué 8 :30-35, que c’est sur le mont Ebal que Josué construisit l’autel et inscrivit sur les douze pierres une copie de la Loi, mais c’est une falsification des prêtres Juifs. Le mont Ebal, au nord de Sichem, dans la direction où Dieu a placé son adversaire, est celui où devaient être prononcées les malédictions, car ceux qui transgressent les lois divines se rangent du côté de Satan, au nord donc. Par contre, le mont Garizim, au midi de Sichem, dans la direction de la montagne de Dieu, est celui où devaient être prononcées les bénédictions, car ce sont ceux qui se rangent du côté de Jéhovah Dieu et observent ses commandements, qui sont bénis par Dieu.

Il est donc manifeste que c’est sur le mont Garizim que Josué devait construire l’autel et inscrire sur les douze pierres une copie de la Loi, comme le dit le Pentateuque Samaritain. Il subsiste d’ailleurs encore aujourd’hui sur le mont Garizim, au lieu dit « Tena’scher Balâtah », soit « les douze pierres plates », des vestiges de l’autel bâti par Josué.

A propos des blocs énormes et non taillés qu’on y trouve, le dict. bibl. de Vigouroux dit ceci : « Fendus par le temps et séparés en deux et même trois parties, ce qui rend assez difficile d’estimer au juste leur nombre réel et primitif, ils sont agencés de manière à constituer une sorte de plateforme longue de 25pas sur 7 de large. Depuis les fouilles du capitaine anglais Anderson, en 1866, il n’est plus permit de les prendre pour des rochers naturels, avec lesquels ils se confondent facilement ; mais il faut admettre qu’ils ont été placés là par la main de l’homme. On voit, en effet, qu’ils reposent sur trois assises superposées d’autres blocs moins considérables. » Par contre, sur le mont Ebal, toutes les recherches pour trouver des vestiges de l’autel bâti par Josué restèrent vaine.

Un autre fait confirme que c’est sur le mont Garizim que Josué construisit cet autel : c’est aux Lévites que Dieu confia le sacerdoce et ceux-ci devaient se tenir, avec Simeon, Juda, Issacar, Joseph et Benjamin, sur le mont Garizim pour bénir le peuple : Deut. 27 : 12. Le mont Garizim étant devenu le lieu saint des Samaritains, ce qui dérangeait bien évidemment les prêtre Juifs. Ceux-ci, ne comprenant rien aux allégories de l’Ecriture, falsifièrent celle-ci et citèrent le mont Ebal à la place du mont Garizim.
Il faut donc corriger Deut.27 : 12 et Josué 8 : 30. Et après Josué 8 :29, il faut lire Juges 1 : 22-26, avant Josué 8 :30, car c’est sous Josué que Béthel fut prise : 12 :16. Après les prises d’Aï et de Béthel, c’est par le centre et le nord du pays que Josué poursuivit la conquête du pays et non par le sud ! Car il devait déposer la dépouille de Joseph dans la double caverne achetée par Abraham comme sépulture, et les dépouilles des autres fils de Jacob, selon Luc.

En plus des ordres de Moïse au sujet des monts Garizim et Ebal, les ordres de Joseph concernant sa dépouille était une autre raison pour laquelle Josué devait commencer la conquête par le centre du pays. Le texte de l’Ecriture montre d’ailleurs très clairement, malgré les manipulations dont elle fut l’objet, que c’est par la conquête des territoires du midi que les guerres sous Josué ont pris fin.

2506-1587 a.n.è: Caleb, âgé de quatre-vingt-cinq ans, demande à Josué le territoire qui lui a été promis :

Josué 14 : 6 : « Les fils de Juda s’approchèrent de Josué à Guigal ; et Caleb, fils de Jethro, le Madianite, lui dit : Tu sais ce que Jéhovah a déclaré à Moïse, l’homme de Dieu, au sujet de moi et au sujet de toi, à Kadès-Barnéa. J’étais âgé de quarante ans lorsque Moïse, serviteur de Jéhovah, m’envoya de Kadès-Barnéa pour explorer le pays, et je lui fis un rapport avec droiture de cœur. Mes frères qui étaient montés avec moi découragèrent le peuple, mais moi je suivis pleinement la voie de Jéhovah, mon Dieu.

Maintenant voici, Jéhovah m’a fait vivre, comme il l’a dit. Il y a quarante-cinq ans que Jéhovah parlait ainsi à Moïse, lorsqu’Israël marchait dans le désert ; et maintenant voici, je suis âgé aujourd’hui de quatre-vingt-cinq ans. Je suis encore vigoureux comme au jour où Moïse m’envoya ; j’ai autant de force que j’en avais alors, soit pour combattre, soit pour sortir et entrer. Jos. 14 : 2 : Donne-moi donc cette montagne dont Jéhovah a parlé dans ce temps-là ; car tu as appris alors qu’il s’y trouve des Anakim, et qu’il y a des villes grandes et fortifiées. Jéhovah sera peut-être avec moi, et je les chasserai, comme Jéhovah l’a dit.

Josué bénit Caleb, fils de Jethro, et lui donna Hébron comme héritage. 11 :21 : Dans ce même temps, Josué se mit en marche : Juges 1 :8 :

Les fils de Benjamin (et non pas les fils de Juda) attaquèrent Jébus-Salem et la prirent, ils la frappèrent du tranchant de l’épée et mirent le feu à la ville. Ju. 1 :10 : Juda marcha contre les Cananéens qui habitaient à Hébron, appelée autrefois Kirjath-Arba ; Jos.14 :15 : Arba avait été l’homme le plus grand parmi les Anakim. Jos. 15 : 14 : Caleb en chassa les trois fils d’Anak : Ju. 1 :10 : Il battit Scheschaï, Ahiman et Tsalmaë, enfants d’Anak. Jos. 15 : 15 : De là il monta contre les habitants de Debir : Debir Ju. 1 :11 : s’appelait autrefois Kirjath-Sepher. Caleb dit : Je donnerai ma fille Acsa pour femme à celui qui battra Kirjath-Sepher et qui la prendra. Ju. 1 : 13 : Othniel, fils de Kenaz, frère cadet de Caleb, s’en empara ; et Caleb lui donna pour femme sa fille Acsa. Jos. 15 :18 :
Lorsqu’elle fut entrée chez Othniel, elle le sollicita de demander à son père un champ. Caleb lui accorda le champ qu’il demandait pour Acsa. Après cela, elle se rendit chez son père) elle descendit de son âne, et Caleb lui dis : Qu’as-tu ? Elle lui répondit : Fais-moi un présent, car tu m’as donné une terre du midi ; donne-moi aussi des sources d’eaux. Et il lui donna les sources supérieures et inférieures. Nomb.21 :1.

Le roi d’Arad, Cananéen qui habitait le midi, apprit qu’Israël venait par le chemin d’Atharim. Il combattit Israël, et emmena des prisonniers. Alors Israël fit un vœu à Jéhovah, et dit : Si tu livres ce peuple entre mes mains, je dévouerai ses villes par interdit. Jéhovah entendit la voix d’Israël, et livra les Cananéens. On les dévoua par interdit, eux et leurs villes ; et l’on nomma ce lieu Horma. Juges 1 :16 :

Les fils du Madianite, beau-père de Moïse, étaient montés de la ville des Palmiers (Jéricho, le camp de Guilgal était à côté) avec les fils de Juda jusque dans le désert de Juda, au midi d’Arad, et ils allèrent s’établir parmi le peuple (de Juda). Jos. 15 :13 :

On donna à Caleb, fils de Jethro, une part au milieu des fils de Juda, comme Jéhovah l’avait ordonné à Josué : on lui donna Kirjath-Arba, qui est Hébron : Arba était le père d’Anak. Jos. 14 : 14 : C’est ainsi que Caleb, fils de Jethro, le Madianite, à eu jusqu’à ce jour Hébron pour héritage, parce qu’il avait pleinement suivi la voie de Jéhovah, le Dieu d’Israël. Juges 1 : 20 : On donna Hébron à Caleb, comme l’avait dit Moïse ; et il en chassa les trois fils d’Anak. Jos. 11 : 15 :

Comme l’avait commandé Jéhovah à Moïse, son serviteur, ainsi Moïse l’avait commandé à Josué et ainsi fit Josué : il ne négligea rien de tout ce que Jéhovah avait ordonné à Moïse.

C’est ainsi que Josué s’empara de tout ce pays, de la montagne, de tout le midi, de tout le pays de Gosen, de la vallée, de la plaine, de la montagne d’Ephraïm et de ses vallées, depuis la montagne nue qui s’élève à Séïr jusqu’à Baal Gad, dans la vallée du Liban, au pied de la montagne d’Hermon. Il prit tous leurs rois, les frappa et les fit mourir. Jos. 11 : 21.

Il extermina les Anakim de la montagne d’Hébron, de Debir, d’Arad, de toute la montagne de Juda et de toute la montagne d’Ephraïm ; Josué les dévoua par interdit, avec leurs villes. Il ne resta point d’Anakim, dans le pays des enfants d’Israël ; il n’en resta qu’a Gaza, à Gath et à Asdot. Jos. 11 :18.

La guerre que soutint Josué contre tous ces rois fut de longue durée (7 ans depuis le passage du Jourdain + 6 mois avant de traverser le fleuve !). Il n’y eu aucune ville qui fit la paix avec les enfants d’Israël, excepté Gabaon, habitée par un reste des Amoriens (et non pas des Héviens) ; ils les prirent toutes en combattant. Car Jéhovah permit que ces peuples s’obstinassent à faire la guerre contre Israël, afin qu’Israël les dévouât par interdit, sans qu’il y eût pour eux de miséricorde, et qu’ils les détruisit, comme Jéhovah l’avait ordonné à Moïse. Jos. 1123 :

Josué s’empara donc de tout le pays, selon tout ce que Jéhovah avait dit à Moïse. Et Josué le donna en héritage à Israël, à chacun sa portion, d’après leurs tribus. Puis le pays fut en repos et sans guerre. »

Les chapitres qui concernent le partage du pays ont également été falsifiés par les docteurs Juifs : à lire dans le deuxième tome du Livre de Dieu.

2541-1552 a.n.è: Josué meurt, âgé de 112 ans, en la 7ème année du 363ème septénaire depuis Adam et la 42ème année depuis le passage du Jourdain. Nous lisons dans nos Bibles qu’il vécut 110 ans, mais sa vie a été réduite de deux années.

Jusqu’ici, nous avons six ans enlevés à la vie de Sarah, deux ans à la vie de Joseph, trois à la vie d’Aaron et deux à la vie de Josué. Au total, cela fait 6+2+3+2=13. Or, souvenons-nous des problèmes suscités par les années supplémentaires de Kaïnam, dont le partage avait porté le totale de la longévité des patriarches à 12.073 ans, dont 60 provenaient d’une ajoute aux années d’Héber et des 13 années venant en surnombre, dont douze furent une première fois ajoutées à Isaac, et l’année restante à Sem ! Plus tard, ne sachant plus d’où venaient ces 13 années de surcharges aux 12.000 ans, ils réduisirent la durée de vie des quatre cités plus haut. Par la suite, ayant aussi perdu de vue ces manipulations et ayant gardé le souvenir qu’Isaac avait vécu 168 ans et non pas 180, ils réalisèrent qu’on avait ajouté douze années à la vie d’Isaac, ce qu’ils ne voulaient pas modifié, mais il leur manquait une année pour comprendre la surcharge des 13 années. Nous la trouverons verrons plus loin. Après la mort de Josué, les guères de conquêtes reprennent et Dieu désigna la tribu de Juda pour monter les premiers contre les Cananéens.

2552-1541 a.n.è: Tous les anciens ayant survécu à Josué, ceux qui avaient 30 ans lors du dénombrement de la quantième année du désert sont morts et le peuple se détourne des voies divines. Dieu le livre à la domination de Cuschan-Rischeathaïm.

2553-1540 a.n.è: Première des dix années de domination du roi de Mésopotamie.

Dans nos Bibles il aurait dominé durant huit ans, mais comme je l’ai dit plus haut, on lui a ôté deux ans. Les manipulations des données chronologiques ne s’arrêtèrent pas là. Dans la période des Juges, qui débute avec Othniel, le neveu de Caleb, nombreuses sont les données qui doivent être rétablies. Le récit des exploits de Jephté nous apporte une preuve irréfutable de ces manipulations. En Juges 11 :26, Jephté dit au roi des fils d’Ammon : « Voilà trois cents ans qu’Israël habite à Hesbon et dans les villes de son ressort, etc. » Ce territoire, revendiqué par le roi des fils d’Ammon, fut conquis par Moïse dans la seconde moitié de l’année qui précéda celle où Israël passa le Jourdain. C’était en l’an 2499 depuis Adam, l’an 1594 av.n.ère. Suivant la manière de compter dans l’Ecriture, les quelques mois de l’an 2499 ne doivent pas être comptabilisés. La première de ces trois cents années est l’an 2500. Lorsque Jephté prononça ces paroles, au cours de l’an 2800, il s’était écoulé trois cents ans. Or, si nous suivons les données de nos Bibles, il se serait écoulé 366 ans ! Il y a donc une surcharge de 66 ans pour cette période. Nous l’avons vu dans la première partie, dans leur manipulations, les docteurs Juifs ont largement fait usage du nombre 12, de sa moitié 6, et des nombres intérieurs d’un nombre donnant 12 : 66 (12) !!! Ceci prouve, une fois de plus, qu’il ne s’agit pas d’erreurs de copistes, mais d’altérations volontaires. Nous verrons plus loin, quand nous seront arrivé à la fin de la période des Juges, que du passage du Jourdain à Jephté, il s’est effectivement écoulé trois siècles exactement.

2562-1531 a.n.è: Dixième et dernière année du roi de Mésopotamie. Le peuple retourne à Dieu, et Dieu suscite Othniel, le neveu de Caleb, pour délivrer le peuple de cette domination étrangère. Othniel devint ainsi le premier des Juges en Israël, et c’est le départ des 450 ans environ de l’époque des Juges, qui pris fin avec la mort de Samuel, celui-ci ayant été Juge toute sa vie : 1 Samuel 7 :15 ; Actes 13 :20. C’est la septième année du 366ème septénaire.

2563-1530 a.n.è: Première des quarante années du Juge Othniel : Juge 3 :9-11.

2602-1491 a.n.è: Othniel meurt, le peuple se détourne de Jéhovah, qui livre Israël à la domination d’Eglon, roi de Moab, auquel se sont alliés les fils d’Ammon et les Amalécites : Juges 3 :12-14.

2603-1490 a.n.è: Première des neuf années de la domination d’Eglon. Nos Bibles disent 18 années.

2611-1482 a.n.è: Israël retourne à Dieu, qui lui suscite un deuxième libérateur : Ehud, fils de Guéra, de la tribu de Benjamin : Juges 3 :15-30. C’est la 7ème année du 373ème septénaire, la dernière des 16 années d’Eglon.

2612-1481 a.n.è: Première des 40 ans d’Ehud. Nous lisons dans nos Bibles qu’après la victoire d’Ehud sur les Moabites, le pays fut en repos durant 80 ans, mais c’est le résultat d’une manipulation. Après Ehud, l’Ecriture parle de Schamgar, un autre libérateur d’Israël, qui battit six cents Philistins avec un aiguillon à bœufs. Mais elle ne dit pas qu’il a été Juge ! Comme la plupart des Juges suscité par Dieu restèrent en fonction durant quarante ans, ils doublèrent le temps de repos que connut Israël sous la juridiction d’Ehud : Juges 3 :31. Mais ils commirent là une grave erreur : dans son cantique, Débora montra que Schamgar n’a pas exercé la fonction de Juge, car c’est durant la domination de Jabin qu’il a accompli son exploit contre les Philistins : Juges 5 :6-7. Schamgar a bien succédé à Ehud comme défenseur d’Israël en accomplissant son exploit, mais non pas comme Juge, et Israël resta sous la domination étrangère jusqu’à ce que Dieu suscite Débora et Barak.

2651-1442 a.n.è: 40ème année d’Ehud, qui meurt et le peuple d’Israël se détourne de Dieu, qui le livre à la domination de Jabin, roi de Canaan : Juges 4 :1-2. Contrairement à ce qui est écrit dans nos Bible, Jabin domina Israël durant 16 ans et non pas vingt. Rappelons-nous que toutes ces manipulations des données chronologiques ont eu pour but de cacher au peuple que les interventions divines en faveur d’Israël survenaient le plus souvent une septième année, pour qu’il ne puisse déterminer avec exactitude l’année où naîtra le Messie, le libérateur définitif d’Israël.

2652-1441 a.n.è: Première des 16 années de Jabin sur Israël.

2667-1426 a.n.è: Israël se tourne vers Dieu et par l’entremise de Débora, la prophétesse qui jugeait les fils d’Israël pendant la domination de Jabin, Dieu suscite Barak pour délivrer le peuple : Juges 4 :3 à 5 :31. C’est la 7ème année du 381ème septénaire ; la 16ème et dernière de Jabin.

Dans le récit des exploits de Débora et du juge Barak, souvenons-nous qu’il faut corriger le vs 11 du ch.4. A propos de Hatsor, d’où régnait Jabin, elle fut entièrement détruite par le feu sous Josué : Jos. 11 :10-13. Elle se trouvait sur le territoire de Manassé. Comme Manassé ne chassa pas les Cananéens de son territoire ceux-ci la rebâtirent et c’est ainsi que nous voyons ici Jabin régner depuis Hatsor. C’est à cause de cette célèbre victoire de Débora et Barak sur Jabin et la non moins célèbre façon dont Jabin mourut tué par Jaël la Kénienne, descendante de Kénaz, frère cadet de Caleb, que les docteurs Juifs ont erronément cité « Jabin, roi de Hatsor en Jos. 11 :1. En Juges 5 :14, il faut lire : « les habitants de Pirathon », et non d’Amalek.

2668-1425 a.n.è: Première des 40 années du Juge Barak.

2707-1386 a.n.è: Barak meurt, en sa 40ème année de juridiction, et le peuple se détourne de Dieu, qui le livre aux persécutions des Madianites : (2707=16=7 !)

2708-1385 a.n.è: Première des deux années de persécutions madianites. Actuellement nous lisons que ces persécutions durèrent sept ans, mais il y a une surcharge de cinq années.

1709-1384 a.n.è: Israël retourne à Dieu, qui suscite Gédéon pour le délivrer des persécutions madianites qui furent terrible : Juges 6 :7-21. C’est la 7ème année du 387ème septénaire, la dernière des deux années de persécutions madianites.

2710-1383 a.n.è: Première des quarante années de Gédéon comme juge en Israël.

2749-1344 a.n.è: Gédéon meurt en sa 40ème année comme Juge. Le peuple se détourne de Dieu et Abimélec, fils de la concubine de Gédéon, tue les 70 fils de Gédéon et il est proclamé roi à Sichem : 8 :22 à 9 : 6.

2750-1343 a.n.è: Première des deux années de règne d’Abimélec. Nos Bibles disent qu’il régna trois ans, mais les docteurs Juifs lui ajoutèrent un an.

2751-1342 a.n.è: La malédiction de Jotham, fils de Gédéon ayant échappé au massacre de ses frères, s’accomplit : Abimélec est tué et Dieu suscite Thola comme Juge en Israël : Juges 9 :22-57. C’est la 7ème année du 393ème septénaire, la 2ème et dernière d’Abimélec.

2752-1341 a.n.è: Première des 21 années de Thola : les docteurs Juifs lui ajoutèrent deux ans : Juges 10 :1,2. (2752=16=7)

2772-1321 a.n.è: Thola meurt et Dieu suscite Jaïr pour lui succéder : Juges 10 : 3-5. C’est la 7ème année du 396ème septénaire, la 21ème de Thola.

2773-1320 a.n.è: Première des 21 années de Jaïr : on lui a ajouté un an.

2793-1300 a.n.è: Jaïr meurt en sa 21ème année comme Juge, le peuple se détourne de Dieu et Dieu l’abandonne aux mains des Philistins et des fils d’Ammon. C’est la 7ème du 399ème septénaire, la 21ème et dernière de Jaïr.

2794-1299 a.n.è: Première des sept années sou le joug des Philistins et des fils d’Ammon : les docteurs Juifs ont ajouté 11 ans à cette période.

2800-1293 a.n.è: Le peuple retourne à Dieu et Dieu suscite Jephté pour libérer le peuple du joug des fils d’Ammon : 10 : 10 à 11 :11. Jephté était le 7ème juge en Israël. C’est la 7ème année du 400ème septénaire depuis Adam, 7ème et dernière sous le joug des fils d’Ammon. Trois cents ans se sont entièrement écoulés depuis le passage du Jourdain en l’an 2500 !!!

Comme je l’ai expliqué plus haut, si nous suivons les données chronologiques de nos Bibles, qui traduisent le plus souvent les textes révisés par les massorètes au quatrième siècle de notre ère, nous obtenons 366 ans pour cette période, soit 66 ans de surcharge : +2 à Eglon,+40 à Ehud-Schamgar, +4 à Jabin,+5 à la domination Madianite, + 1 à Abimélec, + 2 Thola, +1 à Jaïr, +11 à la domination des fils d’Ammon : 2+40+4+5+1+2+1+11=66 !

La suite de la période des Juges n’a pas été épargnée par les manipulations des données chronologiques. Mais grâce à Dieu qui inspira l’apôtre Paul pour qu’il nous donne la durée exacte de l’époque des Juges : 450 ans environ, exactement 48 ans et quelques mois, Samuel, le dernier des Juges, étant mort au cours de la 449ème année, nous pouvons en rétablir les données chronologiques originales.

2801-1292 a.n.è: Première des sept années de Jephté : Juges 11 : 1 à 12 : 7.

2807-1286 a.n.è: 7ème de Jephté, qui meurt, et Dieu suscite Ibsan de Béethléhem, pour lui succéder : Juges 12 :8-10. C’est la 7ème année du 401ème septénaire.

2808-1285 a.n.è: Première des sept années d’Ibsan comme Juge en Israël.

2814-1279 a.n.è: 7ème d’Ibsan, il meurt et Dieu suscite Elon de Zabulon pour lui succéder : Juges 12 : 11,12. C’est la 7ème année du 402ème septénaire.

2815-1278 a.n.è: Première des sept années d’Elon. Nous lisons dix ans dans nos Bibles, mais les docteurs Juifs lui ont ajouté trois ans. Une provient de l’année enlevée à Jephté, les deux autres proviennent d’Abdon, qui succéda à Elon. (2815=16=7 !)

2821-1272 a.n.è: 7ème d’Elon, il meurt et Abdon lui succède comme Juge en Israël. C’est la septième année du 403ème septénaire.

2822-1271 a.n.è: Première des dix années d’Abdon ; Nous lisons huit ans. Juges 12 : 14. Au verset 15, il faut lire : « La montagne des Phéréziens, et non pas des Amalécites.

2831-1262 a.n.è: 10ème d’Abdon, il meurt, le peuple se détourne de Dieu et il est abandonné pour quarante années à la domination des Philistins : Juges 13 : 1.

2832-1261 a.n.è: Première des quarante années de la domination des Philistins.

2842-1251 a.n.è: Dix ans se sont entièrement écoulés sous la domination des Philistins. L’ange de Jéhovah apparaît à la femme de Manoach, lui annonçant la naissance de Samson, c’est lui qui commencera à délivrer Israël du joug des Philistins. Manoach engendre Samson, qui naquit dans les derniers jours de l’année. C’est la 7ème année du 406ème septénaire ; la dernière du 58ème cycle de 49 ans depuis Adam et du 7ème cycle depuis le passage du Jourdain. (2842=16=7 !)

2843-1250 a.n.è: Première année de Samsom, première année du 407ème cycle de 49 ans, soit la 50ème année du 406ème cycle et donc une Pentecôte !

2872-1221 a.n.è: Quarante années se sont entièrement écoulées sous la domination des Philistins. Samsom, dès le début de sa 30ème année commence son combat contre les Philistins, étant animé par l’Esprit de Dieu : Juge 13 : 25 à 16 :21.

2891-1202 a.n.è: Samsom meurt en détruisant le temple de Dagon, en sa vingtième année comme Juge en Israël : Juges 16 :22-31. Le Tabernacle, avec l’Arche de l’Alliance de Jéhovah, se trouve toujours à Silo, à l’extrémité de la montagne d’Ephraïm, et le sacrificateur Eli est dans la cinquième année de sa fonction. C’est la 7ème année du 413ème septénaire. Après le récit qui concerne Samsom, qui se termine en Juges 16 :31, il faut lire à partir de 1 Samuel 1 : 1.

2898-1195 a.n.è: Anne, femme stérile d’Elkana, implore Dieu à Silo, pour avoir un fils et fait la promesse qu’il sera toute sa vie consacré au service de Dieu. Jéhovah exauce sa prière et Elkana engendre Samuel : 1 Sam. 1 : 1 à 2 : 11.C’est la 7ème année du 414ème septénaire.

2915-1178 a.n.è: 17ème année de Samuel, Dieu se révèle à lui et lui annonce son jugement sur le sacrificateur Eli et ses deux fils : 1 Sam.2 :1 à 3 : 21.

2926-1167 a.n.è: 40ème année d’Eli comme sacrificateur. Il meurt âgé de 98 ans, en apprenant la prise de l’arche par les Philistins et la mort de ses deux fils. L’arche passe 7 mois chez les Philistins, avant d’être transportée à Kirjeath-Jearim, chez Abinadab : 1 Sam. 5 : 1 à 7 : 1. C’est la 7ème du 418ème septénaire.

2927-1166 a.n.è: Première des vingt années de l’arche chez Abinadad à Kirjeath-Jearim : 1 Sam. 7 : 2.

2947-1146 a.n.è: 20 années se sont écoulées depuis que l’arche est à Kirjeath-Jearim, le peuple retourne à Dieu et Samuel délivre toutes les villes d’Israël du joug des Philistins 1 Sam. 7 : 2-17. C’est la 7ème année du 421ème septénaire.

2968-1125 a.n.è: Samuel est dans la 70ème année de sa vie, et il établit ses deux fils juges dans le midi, à Beer-Scheva, mais ils se conduisent mal et violent la justice : 1 Sam. 8 : 1-3. C’est la 7ème année du 424ème septénaire.

2970-1123 a.n.è: Les anciens du peuple rejettent les fils de Samuel et exigent d’avoir un roi. Dieu désigne Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin : 1 Samuel 8 : 4 à 10 :27.

2971-1122 a.n.è: Première des 40 années de règne de Saül : Actes 13 : 21.

2996-1097 a.n.è: Dieu rejette Saül à cause de son infidélité, et il envoie Samuel oindre David, fils d’Isaï, pour succéder à Saül comme roi d’Israël : 1 Sam. 13 : 1 à 16 : 13. C’est la 17ème année de la vie de David et la 7ème année du 428ème septénaire.

Voici quelques corrections à apporter : En 1 Samuel 7 :14 il faut lire « les Cananéens » au lieu de « les Amoréens ». Cette correction est à faire dans de nombreux versets, comme par exemple en Genèse 15 : 16. 1 Samuel 11 : 8 est une surcharge : il faut supprimer ce verset ; la division en deux royaumes est survenue beaucoup plus tard ; de plus 300000 et 30000 sont des absurdités. En 1 Samuel 12 : 11, lire « Abdon », au lieu de « Bedan ». Il faut lire 13 : 1 comme suit : « Saül était âgé de trente ans lorsqu’il devint roi, et il régna à Guigal. » Après cette phrase, lire 14 :47-52, puis la fin de 13 : 1 et la suite comme ceci :

« Il avait déjà régner vingt ans (et non pas deux ans) sur Israël, lorsque Saül choisit trois cents hommes d’Israël (et non pas trois mille) : deux cents étaient avec lui à Micmasch et sur la montagne de Bethel, et cent étaient avec Jonathan à Guibéa de Benjamin. Il renvoya le reste du peuple, chacun à sa tente.

Jonathan battit le poste des Philistins, qui était à Guéba, et les Philistins l’apprirent. Saül fit sonner de la trompette dans tout le pays, en disant : Que les Hébreux écoute ! Tout Israël entendit que l’on disait : Saül a battu le poste des Philistins. Et Israël se rend odieux aux Philistins. Et le peuple fut convoqué auprès de Saül à Guigal. Les Philistins s’assemblèrent pour combattre Israël. Ils avaient cent chars (et non pas mille), six cents cavaliers (et non pas six mille), et un peuple innombrable comme le sable qui est sur le bord de la mer. Ils vinrent camper à Micmasch, à l’orient de Beth-Aven. 13 : 17 : Il sortit du camp des Philistins trois corps (d’armée) pour ravager : l’un prit le chemin d’Ophra, vers le pays de Schual, l’autre pris le chemin de Beth-Horon ; et le troisième prit le chemin de la frontière qui regarde la vallée de Tseboïm, du côté du désert.

Or, on ne trouvait point de forgeron dans le pays d’Israël ; car les Philistins avaient dit : Empêchons les Hébreux de fabriquer des épées ou des lances. Et chaque homme en Israël descendait chez les Philistins pour aiguiser son soc, son hoyau, sa hache et sa bêche, quand le tranchant des bêches, des hoyaux, des tridents et des haches étaient émoussé, et pour redresser les aiguillons. Il arriva donc qu’au jour du combat il ne se trouvait ni épée, ni lance entre les mains de tout le peuple qui s’était joint à Saül et Jonathan ; il ne s’en trouvait qu’auprès de Saül et de Jonathan son fils. 13 : 6 : Les hommes d’Israël se virent à l’extrémité, car ils étaient serrés de près, et ils se cachèrent dans les cavernes, dans les buissons, dans les rochers, dans les tours et dans les citernes. Il y eut aussi des Hébreux qui passèrent le Jourdain, pour aller au pays de Gad et de Galaad. Etc. jusque 14 : 46, puis 15 : 1 etc. » Les événements relatés aux ch. 15 et 16, se passent quatre ans plus tard, en la 26ème année du règne de Saül, alors que David est dans la 17ème année de sa vie.

3003-1090 a.n.è: David, âgé de 24 ans relève le défi de Goliath et le tue. Qu’il s’est écoulé sept années entre l’onction de David, en sa dix-septième année, et le combat contre Goliath, est révélé par le fait que Saül n’a pas reconnu David, alors que cependant il avait vécu un certain temps auprès de lui, quand David faisait fuir le mauvais esprit qui le tourmentait en jouant de la harpe : 1 Sam. 16 :14-23 ; 17 : 15 et 17 : 55-58. David avait donc bien changé physiquement. C’est la 7ème année du 429ème septénaire.

En 1 Sam. 17 : 54, il faut lire : « … pour la porter à Saül » et non pas « …à Jérusalem ». En 22 :18, lire : Il fit mourir en ce jour soixante-dix hommes portant l’éphod de lin » et non pas « quatre-vingt-cinq » ! En 1 Sam. 23 : 13, lire « …environ quatre cents hommes », et non pas « six cents » ; la même correction est à faire en 1 Sam. 27 : 2.

Tout le ch. 25 de 1 Samuel doit être lu entre 20 :43 et 21 :1. C’est après la mort de Samuel que les événements, à partir de 1 Sam. 21 :1 se sont produit. Samuel a été Juge toute sa vie : 1 Sam. 7 :15, et c’est avec sa mort que prennent fin les 450 ans « environ » de l’époque des Juges, qui débuta avec la juridiction d’Othniel en l’an 2555, quand Othniel délivra le peuple de la domination de Cuschan-Rischéataïm.

En fait, c’était la 449ème, depuis qu’en la 7ème année du roi de Mésopotamie, Dieu avait suscité Othniel pour délivrer son peuple. C’est ce qui explique pourquoi Paul dit que l’époque des Juges a duré « quatre cent cinquante ans environ ». Comme les trois cents ans menant à Jephté, ceci prouve incontestablement que les corrections que j’ai apportées aux données chronologiques de nos Bibles sont rigoureusement exactes !!!

En 1 Sam. 30 : 9, lire 400 hommes au lieu de 600 ; en 30 :10, lire « David continua la poursuite avec deux cents hommes (et non pas 400). En 30 :14, lire « Kéniens » et non pas Kéréthiens. Chaque fois que dans nos Bibles nous lisons Kéniziens ou Kéréthiens, il faut lire Kéniens, car il s’agit des fils de Kénaz, le frère cadet de Caleb. 1 Samuel 15 : 6 montre très bien que les Kéniens n’étaient pas des Israélites.

3010-1083 a.n.è: Saül, Jonathan et deux autres fils de Saül meurent, et au septième mois de l’année sacrée, David est sacré roi à Hébron, où il régna six mois et sept ans sur « une partie d’Israël ».

3017-1076 a.n.è: 7ème année de David à Hébron, il devient roi sur « tout Israël ». C’est la 7èmle année du 431ème septénaire. Il prend la forteresse de Jébus, qui est Salem ; c’est alors que le nom de Jébus-Salem, qui signifie « ville de paix fouler aux pieds », fut changé en celui de Jérusalem, qui désigne la ville qui « possédera la paix », ville figurant le peuple de Dieu.

3018-1075 a.n.è: Première des 33 années de David sur tout Israël.

3050-1043 a.n.è: David meurt en sa 70ème année et sa quarantième année de règne ; Salomon monte sur le trône. Hiram, roi de Tyr, ami de David, envoie ses ambassadeurs à Salomon et traite alliance avec lui pour qu’Hiram lui fournisse les matériaux nécessaires à la construction du Temple.

3051-1042 a.n.è: Première des 40 années de Salomon.

3052-1041 a.n.è: Deuxième année du règne de Salomon. Le premier jour du second mois, la construction du Temple commence, en la 593ème année depuis la sortie d’Egypte des fils d’Israël !!! C’est la 7ème année du 436ème septénaire.

Dans nos Bibles, nous lisons que c’est en la quatrième année de son règne, que Salomon entreprit cette construction, mais les docteurs Juifs corrigèrent le texte original à cause du récit concernant Schiméï : 1 Rois 2 :36 à 46. Cette correction n’a pas de sens, car il est évident que les événements contés aux ch. 2 à 4 sont parallèles à ceux des ch. 5 et 6, qui concernent l’accord avec Hiram et la construction du Sanctuaire. C’est évidemment quand Salomon monta sur le trône après la mort de David, qu’Hiram envoya ses ambassadeurs et non pas trois ans plus tard. D’ailleurs, pour l’allégorie prophétique, c’est nécessairement en la seconde année de Salomon, que la construction du Temple devait débuter, comme ce fut en la seconde année de Cyrus, également le premier jour du second mois, que Zorobabel et Josué fils de Jotsadak entreprirent de le reconstruire après la déportation à Babylone.

Nous lisons aussi que c’est en la 480ème année après la sortie d’Egypte que Salomon commença la construction du Temple. Mais ici également il s’agît d’une manipulation des docteurs Juifs. La construction du Temple sous Salomon marqua le début de l’âge d’or pour la nation d’Israël et ils voulurent donner, depuis leur arrivée en Egypte, où il connurent l’esclavage, jusqu’au moment où Salomon commença la construction du Sanctuaire de Jérusalem, le même nombre d’années qui s’étaient réellement écoulé de la naissance de l’homme au déluge : 910 ans ou 130 septénaire. C’est la raison pour laquelle ils modifièrent le texte d’Exode 12 :40, de manière à lui faire dire que le séjour en Egypte fut de 430 ans : 430+480=910 ans !!! L’histoire de l’humanité d’Adam au déluge, c’était la chute de l’humanité, depuis l’âge d’or du jardin d’Eden jusqu’au cataclysme qui a anéanti le monde d’avant le déluge, en 910 ans ! L’histoire d’Israël, depuis l’esclavage en Egypte jusqu’au règne de Salomon et la construction du Temple, c’était la montée d’Israël, depuis la pire des conditions humaines jusqu’à l’âge d’or retrouvé sous le règne de Salomon, également en 910 ans !

L’Ecriture elle-même montre que ce nombre de 480 ans, de la sortie d’Egypte à la construction du Temple, est inexact et de deux manières :

1° Lorsque Jephté se leva pour libérer le peuple du joug des fils d’Ammon, il y avait déjà 300 ans qui s’étaient écoulés depuis l’entré des Juifs en Canaan. Il faut y ajouté les 40 années de désert, la dernière année de la domination des fils d’Ammon, les 7 années de Jephté, les 7 ans d’Ibsan, les 7 ans d’Elon, les 10 ans d’Abdon, les 40 années de la domination des Philistins, les 20 années de Samsom, 35 années de la sacrificature d’Eli, dont les 40 année débutèrent avec les 5 dernière de Samsom. Il faut encore y ajouter les 20 années de l’arche à Kirjeath-Jearim, les 24 ans de Samuel jusqu’au sacre de Saül, les 40 année de Saül, les 40 années de David et la première de Salomon : 300+40+1+7+7+7+10+40+20+35+20+24+40+1=592 ans !!!

2°Paul dit en Acres 13 :20, que l’époque des Juges dura 450 ans environ, et nous avons vu qu’elle débuta avec Othniel en 2555 et dura jusqu’à la mort de Samuel en l’an 3003. Ce fut exactement 448 ans et quelques mois, car suivant la manière de compter dans l’Ecriture, les mois d’Othniel qui font partie de la 7ème année du roi de Mésopotamie ne doivent pas être comptabilisés. En les comptant, cela ferait un peu plus de 449 ans, soit « environ 450 ans. » ! Nous avons donc 448 ans, auxquels il faut ajouter les 7 ans de Cuschan-Rischeathaïm, les 49 ans écoulés depuis le passage du Jourdain, les 40 années du désert, les sept dernières années de Saül, les 40 années de David et la première année de Salomon. Soit 448+7+49+40+7+40+1=592 ans !!!

Voici maintenant une preuve profane, c’est-à-dire non biblique, que les données chronologiques ainsi rétablies sont authentiquement les originales :

Contredisant ce qu’il dit par ailleurs, car il s’appuie généralement sur la version grecque des Septante, quelques fois aussi sur les données que nous trouverons plus tard dans l’Hébreu massorétique, Flavius Joseph , écrivant au premier siècle de notre ère, écrit dans son « Histoire Ancienne des Juifs », Livre VIII,par.11 : « Le roi Salomon commença à bâtir le Temple (…) 592 ans après la sortie d’Egypte, 1020 ans après qu’Abraham fut sorti de Mésopotamie pour venir en Canaan ! » Cela est absolument extraordinaire, car ces nombres contredisent ceux qu’il reprend par ailleurs de la version grecque et de l’hébreu ! Il confirme ici, non seulement qu’il s’est bien écoulé 592 ans entre la sortie d’Egypte et l’année où Salomon commença la construction du Sanctuaire de Jérusalem, mais également le nombre d’années qui s’est écoulé entre le départ d’Abraham d’Ur en Chaldée et l’année où Salomon posa les fondements du Temple. Ce qui implique qu’il savait que les 430 ans cités en Exode 12 :40 ne concernaient pas le séjour en Egypte, mais le temps écoulé depuis la Promesse, temps durant lequel Abraham et ses descendants furent « des étrangers et voyageurs sur terre », soit des nomades sans patrie. A deux années près, le nombre d’années qu’il cite est celui écoulé depuis la Promesse jusqu’à ce que débute la construction du Temple. Ces deux années d’écart proviennent simplement de sa manière de Compter. Abraham reçu la Promesse en 2030 et Flavius Joseph imagine, avec raison, que les préparatifs de son long voyage ont pris plusieurs mois, qu’il ne se mit en route que l’année suivante et il ne compte pas l’année du départ, qui fut consacré au voyage. Entre cette dernière, l’an 2031 et l’an 3052, année où Salomon commença la construction du Temple, il y a effectivement 1020 ans !

Evidemment, Flavius Joseph confond le départ d’Ur en Chaldée avec celui de Charran, qui se trouve également en Mésopotamie, mais cela est normal, vu la confusion produite par les docteurs Juifs en déplaçant certaines parties des textes. Cette confusion est encore courante aujourd’hui.

En tout état de cause, il est clair que Flavius Joseph et les docteurs Juifs de son temps connaissaient encore certaines des données chronologiques originales, qui se transmettaient de générations en générations de prêtres initiés dont lui-même faisaient partie. Et il n’a pas pu résister au désir de les introduire dans son récit, malgré que cela contredisait les données se trouvant dans les versions de l’Ecriture imposées de son temps. Salomon commença donc la construction du Temple de Jérusalem, en l’an 3052 depuis Adam, 1041 avant notre ère, en la 7ème année du 436ème septénaire, au second mois de sa deuxième année de règne, qui était, suivant Flavius Joseph, la 11ème année d’Hiram, roi de Tyr, 240 ans après la fondation de cette ville.

3059-1034 a.n.è: En la 600ème année de la sortie d’Egypte, au 8ème mois, le Temple est achevé. Sa construction a duré sept ans et six mois, comme les guerres de conquête au temps de Josué, comme le règne de David à Hébron sur « une partie d’Israël » !!! C’est la 7ème année du 437ème septénaire depuis Adam. Et le nombre intérieur de 437 est 14 !

3060-1033 a.n.è: Pendant que les artisans décorent le Temple et construisent tous les ustensiles nécessaires au culte rituel, Salomon entreprend la construction de son palais, ce qui prendra treize années.

3073-1020 a.n.è: Toute la décoration intérieure du Temple, ainsi que tous les ustensiles du culte étant achevé, de même que le palais royal, au 7ème mois a lieu la dédicace du Temple de Jérusalem et Dieu se manifeste pour la seconde fois à Salomon. C’est la 7ème année du 439èmee septénaire. (439=16=7 !)

Les mesures données en 1 Rois 6 :1 à 7 :51 et en 2 Chroniques 3 : 1 à 4 :21, ne sont pas toutes exactes, comme par exemple celles de la mer d’airain. Je les ai rétablies dans le second tome du Livre de Dieu. En 1 Rois 9 : 10 et 2 Chroniques 8 : 1, il faut lire « Au bout de 21 ans » et non pas 20 ans. Les docteurs Juifs ont corrigé le texte parce qu’en 1 Rois 6 :38, il est dit que Salomon construisit le Temple dans l’espace de sept ans et en 7 :1, que sa maison prit treize années. Mais ils ont omis de compter les six mois nécessaires à la construction des fondements. En 1 Rois 6 :37, lire « la seconde année », et au vs.38 : « la neuvième année ». Le verset 63 du ch.8 de 1 Rois est une surcharge dont les nombres sont absurdes. L’original ne donnait aucun nombre précis : voir 8 : 5. Il faut aussi supprimer la première moitié du vs.5 du 7ème ch. de 2 Chron. pour la même raison.

3087-1006 a.n.è: 14 ans après que Dieu lui est apparu pour la seconde fois, pour lui dire qu’il exaucera sa prière faite lors de la dédicace du Temple, l’avertissant toutefois des malheurs qui fondront sur sa maison s’il se détournait de sa justice, Dieu annonce à Salomon qu’après sa mort, son royaume sera déchiré et la plus grande partie donnée à un de ses serviteurs, car il s’est détourné de ses voies.

La même année, Dieu envoie le prophète Achija dire à Jéroboam que Dieu lui donnera le règne sur dix des douze tribus d’Israël. C’est la 7ème année du 441ème septénaire, et donc la 7ème année du 63ème cycle de 49 ans.

3088-1005 a.n.è: Début de la malédiction divine sur les héritiers du trône de David et de la décadence du royaume d’Israël, dont la gloire, la richesse et la renommée n’avait été égalée par aucun autre. C’est la 50ème année du 63ème cycle de 49 ans et donc une Pentecôte !!! Tous les événements ayant eu lieu une 50ème année sont allégoriques et concernent les 7 temps du « Jour de Dieu ».

3090-1003 a.n.è: 120 ans après la fondation du royaume d’Israël, Salomon meurt en sa 40ème année de règne, et Roboam monte sur le trône de David à Jérusalem. Le royaume est divisé en deux royaumes : dix tribus fondent le royaume d’Israël avec pour roi Jéroboam, revenu en toute hâte d’Egypte. Seule la tribu de Benjamin, sur le territoire de laquelle se trouve Jérusalem, reste associée à la tribu de Juda pour former le royaume de Juda, avec pour roi Roboam, fils de Salomon.

Fin de la deuxième partie.







Troisième partie :

De la scission du royaume à la 33ème année d’Artaxerxés, roi de Perse, année où Dieu abandonna son peuple jusqu’au miracle qui fit naître Jean-Baptiste. Celui-ci marqua la fin des soixante-deux septénaires de la prophétie de Daniel.

3091-1002 a.n.è: Première année de Roboam sur Juda ; première année de Jéroboam sur Israël. C’est la quatrième année du 442ème septénaire, soit « le milieu de la semaine » d’années.

3094-999 a.n.è: 4ème année de Roboham sur Juda. Après 3 ans de fidélité à Dieu, Roboam se détourne des voies divines et Dieu l’abandonne à la domination de Schischak, le roi d’Egypte. C’est le premier des sept dominateurs du trône de David, 1ère des 7 têtes de la bête de l’Apocalypse. (3094=16=7 !)

4ème année de Jéroboam sur Israël. Jéroboam s’est détourné vers le culte du veau d’or et Dieu envoie un homme de Juda prophétiser contre Jéroboam et l’autel qu’il a dressé à Bethel : 1ère illustration de « l’abomination commise en lieu saint » prophétisé par Daniel et notre Seigneur Jésus. L’homme de Juda ayant désobéi, il est tué par un Lion. C’est la 7ème année du 442ème septénaire.

3105-998 a.n.è: 5ème année de Roboam sur Juda. Après avoir pris les villes fortes du royaume de Juda, Schischak prend Jérusalem, assujettit Roboam à un tribut et emporte les trésors du Temple.

5ème année de Jéroboam sur Israël.

3118-985 a.n.è: Roboam meurt en sa 18ème année de règne sur Juda. Abijam, le premier roi fidèle à Dieu monte su le trône de David. Dieu lui accorde une victoire éclatante sur Jéroboam. C’est la 7ème année du 444ème septénaire.

18ème année de Jéroboam sur Israël.

Actuellement nous lisons dans nos Bibles que Roboam régna 17 ans et Abijam 3 ans, mais c’et une falsification. C’est d’ailleurs en contradiction avec le fait qu’il est aussi écrit qu’Abijam monta sur le trône en la 18ème année de Jéroboam et qu’Asa, successeur d’Abijam, monta sur le trône de Juda en la 20ème année de Jéroboam sur Israël.

Comme presque partout ailleurs, les docteurs Juifs ont falsifié les nombres en 1 Rois 12 :21 et 2 Chroniques 11 :1 ; et aussi 2 Chron.12 :3. Il faut diviser par douze pour avoir les originaux. L’armée de Roboam était composée de 15.000 de Juda et 8000 de Benjamin. L’armée de Schischak comportait 100 chars, 5000 cavaliers et des troupes innombrables comportant des Libyens, des Sukkiens et des Ethiopiens. En 1 Rois 12 :20, il faut lire : « Les tribus de Juda et Benjamin furent les seules qui suivirent la maison de David », et non pas : « La tribu de Juda fut la seul… » En 1 Rois 13 :32, il faut lire : « Dans les villes d’Israël », et non pas :  « Dans les villes de Samarie ». En 1 Rois 14 :21, lire « dix-huit ans » et non pas « dix-sept ans » de même en 2 Chron. 12 :13.

3109-984 a.n.è: Première année d’Abijam sur Juda. 19ème année de Jéroboam sur Israël.

3110-983 a.n.è: Abijam meurt en sa 2ème année de règne, et Asa monte sur le trône de Juda.
20ème année de Jéroboam sur Israël.

En 1 Rois 15 :2 et en 2 Chron. 13 :2, lire « deux ans » au lieu de trois. En 2 Chron. 13 :3,
Lire 4000 et 8000, au lieu de 400.000 et 800000.

3111-982 a.n.è: Première année d’Asa sur Juda. 21ème année de Jéroboam sur Israël.

3112-981 a.n.è: 2ème année d’Asa sur Juda. 22ème année de Jéroboam sur Israël ; il meurt et Nadab monte sur le trône d’Israël.

3113-980 a.n.è: 3ème année d’Asa sur Juda. 1ère année de Nadab sur Israël, il meurt tué par Baescha. Celui-ci monte sur le trône d’Israël et extermine toute la maison de Jéroboam, en accomplissement de la prophétie d’Achija.

En 1 Rois 15 :25, lire à propos de Nadab : « Il régna un an sur Israël », et non pas deux ans. Dans les textes originaux, l’année d’accession au trône n’était pas comptée, car elle appartient au règne précédent. Sauf quand le début d’un règne coïncide avec le début de l’année sacrée, ce qui est rare.

3114-979 a.n.è: 4ème année d’Asa sur Juda. 1ére année de Baescha sur Israël.

3115-978 a.n.è: 5ème année d’Asa sur Juda. Zérach, l’Ethiopien, attaque le royaume de Juda, mais Dieu donne la victoire à Asa. Exhortation du prophète Azaria, fils d’Odet et purification du pays. 2ème année de Baescha sur Israël.

En 1 Rois 15 :11, ajouté au début du verset : « Durant les premières années de son règne » car il finit par se détourner de Dieu. Au vs.14, lire « …pendant les premières années de son règne » et non pas : « …pendant toute sa vie ». En 2 Chronique 14 :7,8, les nombres sont lourdement surchargés, exception faite du nombre de chars. Il faut lire 7000 hommes de Juda, 8000 hommes de Benjamin et 100000 pour l’armée de Zérach. En 2 Chron. 15 :8, lire : « la prophétie du prophète Azaria, fils d’Odet », au lieu de : « la prophétie d’Odet, le prophète ». En 2 Chron. 15 :19, lire « jusqu’à la quinzième année du règne d’Asa », et non pas : « la trente-cinquième année ». Et en 2 Chron. 16 :1, lire « la 16ème année », et non pas : « la trente-sixième année » : Comparez 1 Rois 16 :8.

3116-977 a.n.è: 6ème année d’Asa sur Juda. Première des dix années de paix : 2 Chron. 13 :23. 3ème année de Baescha sur Israël.

3125-968 a.n.è: 15ème année d’Asa sur Juda. 10ème année de paix. 12ème année de Baescha sur Israël.

3126-967 a.n.è: 16ème année d’Asa sur Juda. 13ème année de Baescha sur Israël. Baescha attaque le royaume de Juda, mais Asa fait alliance avec Ben Hadad, roi de Syrie et Baescha est obligé de se retirer. Le prophète Hanani reproche à Asa son alliance avec le roi de Syrie et Asa le fait jeter en prison.

3129-964 a.n.è: 19ème année d’Asa sur Juda. 16ème année de Baescha sur Israël. Dieu envoie Jéhu, fils de Hanani, prophétiser contre Baescha et toute sa maison. C’est la 7ème année du 447ème septénaire.

3137-956 a.n.è: 27ème année d’Asa sur Juda. 24ème année de Baescha sur Israël. Il meurt et Ela monte sur le trône d’Israël. Ela meurt assassiné par Zimri, qui réalise la prophétie de Jéhu en exterminant toute la maison de Baescha. C’est la 50ème année du 64ème cycle de 49 ans : c’est une Pentecôte, un jour de Dieu. Zimri meurt pendant le siège de Tirtsa et Omri commence son règne sur une partie d’Israël ; l’autre partie choisi Tibni.

En 1 Rois 16 :8, lire, à propos d’Ela : « Il régna un an », et non pas deux ans.

3138-955 a.n.è: 28ème année d’Asa sur Juda. 1ère année d’Omri sur une partie d’Israël à Tirtsa, Tibni règne sur l’autre partie.

3141-952 a.n.è: 31ème année d’Asa sur Juda. Après avoir vaincu Tibni, Omri commence à régner sur tout Israël.

3143-950 a.n.è: 33ème année d’Asa sur Juda. 6ème année du règne d’Omri, il achète la montagne de Samarie et bâti la ville de ce nom, dont il fait la capitale du royaume d’Israël. C’est la 7ème année du 449ème septénaire.

3148-945 a.n.è: 38ème d’Asa sur Juda. 11ème année d’Omri sur Israël. Il meurt et Achab monte sur le trône d’Israël à Samarie.

En 1 Rois 16 :23, nous lisons qu’Omri régna 12 ans, mais c’est parce que les docteurs Juifs lui ajoutèrent l’année de son accession au trône, année appartenant au règne précédant.

3149-944 a.n.è: 39ème d’Asa sur Juda. 1ère année d’Achab sur Israël. Asa est frappé d’une grave maladie des pieds qui est sans remède.

3150-943 a.n.è: 40ème année d’Asa sur Juda. 2ème année d’Achab sur Israël. Dès le début de l’année, la maladie d’Asa s’aggrave à un tel point, qu’il doit laisser la direction du royaume à Josaphat. C’est la première des vingt-cinq années de règne de Josaphat sur Juda. Josaphat est le 7ème rois depuis Saül, le 2ème roi de Juda fidèle depuis la scission du royaume, mais le 3ème depuis David. C’est la 7ème année du 450ème septénaire.

3151-942 a.n.è: 2ème année de Josaphat sur Juda. 3ème année d’Achab sur Israël. Asa meurt à la fin de sa 41ème année de règne sur Juda.

3152-941 a.n.è: 3ème année de Josaphat sur Juda. 4ème année d’Achab sur Israël. Josaphat est sacré roi de Juda à la place de son père. Aussitôt il charge cinq des chefs du peuple d’accompagner 12 prêtres, dix Lévites et deux Sacrificateurs, afin qu’ils enseignent la loi de Dieu dans tout le pays, pour ramener le peuple à Jéhovah Dieu. Tous les peuples alentour apportèrent des présents à Josaphat à l’occasion de son sacre, car Josaphat était en paix avec chacun d’eux : 2 Chron. 17 :11. Dans ce verset il fait lire 77 béliers et 77 boucs, et non pas 7700 béliers et 7700 boucs.

3164-929 a.n.è. 15ème année de Josaphat sur Juda. 16ème année d’Achab sur Israël. Ben- Hadab, le roi de Syrie, commence le siège de Samarie, mais Dieu suscite un prophète pour dire à Achab d’engager sans crainte le combat, car il lui donnera la victoire. Achab met les Syriens en fuite, mais le prophète lui dit de se préparer à une nouvelle guère, car au retour de l’année, le roi de Syrie reviendra. « Au retour de l’année », désigne l’année civil, qui commençait au 7ème mois de l’année sacrée. Au 7ème mois, Ben Hadab revient donc, et pour la seconde fois, Dieu accorde la victoire à Achab. Mais celui-ci, non seulement fait grâce au roi de Syrie, mais il traite alliance avec lui et Dieu fait dire à Achab qu’il mourra de la main des Syriens, car il a méprisé sa parole. Toujours dans ce 7ème mois, au retour du champ de bataille, voyant la récolte de Naboth, Achab convoite sa vigne et, instigué par Jézabel, sa femme, le fait lapider sous de fausses accusations.

C’est alors que Dieu suscite Elie, le prophète, pour annoncer à Achab que sa maison subira le même sort que les maisons de Jéroboam et de Baescha : il n’en restera pas même un survivant. Achab manifestant du repentir, Dieu lui fait dire que le malheur sur sa maison ne viendra pas pendant sa vie, mais pendant la vie de son fils. Toutefois, Elie lui dit : « Il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole ». Cela à eu lieu au septième mois de l’année sacrée : Jacques 5 :17. Sachant que Jézabel va inciter Achab à faire périr Elie, Dieu ordonne à son prophète de partir « vers l’orient », et de se cacher près du torrent de Kérith, en face du Jourdain. C’est la septième année du 452ème septénaire !

Les docteurs Juifs ont particulièrement bouleversé l’histoire d’Achab et d’Elie, le prophète. Les ch. 17-19 de 1 Rois doivent être lu après le ch. 21.

3165-928 a.n.è: 16ème année de Josaphat sur Juda. 17ème année d’Achab sur Israël. Première année de sécheresse et première des trois années sans guerre avec la Syrie.

3167-926 a.n.è. 18ème année de Josaphat sur Juda. 19ème année d’Achab sur Israël. 3ème année sans guerre avec la Syrie et 3ème années de sécheresse. C’est la 50ème année du 64ème cycle de 49 ans depuis le sabbat de Dieu et donc une Pentecôte, un jour de Dieu ! Elie retourne vers Achab, confond les faux prophètes se trouvant à la tête du peuple, puis, à la prière d’Elie, Dieu met fin à la sécheresse. Jézabel cherche à faire mourir Elie et il s’enfuit dans le désert où, après avoir été fortifié par un ange, il marche 40 jours et 40 nuits jusqu’à la montagne de Dieu à Horeb. A la plainte d’Elie, Jéhovah lui dit  qu’il s’est réservé de son peuple : « 7000 hommes qui n’ont point fléchi le genoux devant Baal » : Romains ch.11. Puis Dieu ordonne de oindre Hazaël pour roi de Syrie, Jéhu pour roi d’Israël, et Elisée pour lui succéder comme prophète.

3168-925 a.n.è: 19ème année de Josaphat sur Juda, 17ème depuis qu’il fut sacré Roi après la mort d’Asa en la 4ème année d’Achab. 20ème année d’Achab sur Israël. Achab meurt et Achazia monte sur le trône d’Israël.

Josaphat s’était allié par mariage avec Achab, dont il avait épousé la sœur, qui avait pour nom Athalie. Joram, fils préféré de Josaphat, avait lui épousé une fille d’Achab. C’est ainsi qu’avec la fin de la sécheresse, Josaphat rendit visite à Achab, qui lui demanda de reprendre Ramoth en Galaad aux Syriens. Achab était délivré de son alliance avec la Syrie, car Ben Hadad avait été assassiné par Hazaël, qui était monté sur le trône de Syrie. C’est ainsi que l’année suivante, en cette année 3168, 19ème de Josaphat sur Juda, 17ème depuis son sacre, les deux Rois attaquèrent les Syriens, malgré les avertissements de Michée, qui prophétisa qu’Achab ne reviendrait pas vivant. Toujours en cette même année, après la mort d’Achab, Josaphat s’associa avec Achazia, qui était monté sur le trône d’Israël, pour aller chercher de l’or à Tarsis, mais Dieu fit échouer cette entreprise et les navires se brisèrent sur les rochers.

2 Chron.20 :35-37 doit se lire entre 19 :3 et 19 :4 ; en 1 Rois 22 :43, lire « Il marcha dans toute la voie de David, son père », comme au vs.51, et non pas : « …dans toute la voie d’Asa » ! La même correction est à faire en 2 Chron. 20 :32. En 1 Rois 22 :52, il ne s’agit pas de la 17ème des vingt-cinq années de règne de Josaphat, mais de la 17ème année depuis qu’il fut sacré roi après la mort d’Asa.

3169-924 a.n.è: 20ème année de Josaphat sur Juda, 18ème depuis son sacre : 2 Rois 3 :1. 1ère année d’Achazia sur Israël. Il meurt et son frère Joram monte sur le trône d’Israël.

En 1 Rois 22 :52, lire : « un an » et non pas deux ans. Les docteurs Juifs lui ajoutèrent l’année de son accession au trône.

3170-923 a.n.è: 21ème année de Josaphat sur Juda, 19ème depuis son sacre. 1ére année de Joram, fils d’Achab, sur Israël.

3171-922 a.n.è: 22ème année de Josaphat sur Juda, 20ème depuis son sacre. 2ème année de Joram, fils d’Achab sur Israël.

Cette année là, Dieu mit fin à la vie d’Elie, comme il mit fin à celles d’Hénoch, d’Aaron et de Moïse, en donnant à Elisée la vision d’Elie enlevé au ciel par un char de feu au milieu d’un tourbillon. C’était une vision prophétique qui concerne « le combat du grand jour du Dieu tout-puissant » : Apoc. 16 :1. C’est au cours de ce combat divin que tous les hommes de Dieu semblables à Elie et tous les autres élus ressusciteront dans la gloire céleste ; ils seront enlevés au ciel « à la rencontre du Seigneur » : 1 Cor.l5 :50-52 ; 1 Thes. 4 :16-18 ; Apoc. 6 :9-11. Car le char de feu et le tourbillon sont des illustrations de la guerre du Dieu tout-puissant contre les nations de ce monde. Qu’il s’agisse d’une vision prophétique révélant la récompense que Dieu réserve à ses serviteurs, cela fut révélé par Jésus, en Jean 3 :13, lorsqu’il dit  « Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est du ciel. » Par conséquent, Hénoch n’a pas non plus été enlevé au ciel ; Dieu mit fin à sa vie terrestre et depuis lors, comme tous les serviteurs de Dieu du passé, il demeure dans la mémoire divine, dans le livre de vie jusqu’à la résurrection des justes, jusqu’à la dernière année de ce monde : Jean 11 :24.

Après la mort d’Elie, Elisée reçu une double portion de l’esprit de Dieu qui animait Elie et devint prophète à sa place. En cette même année, Dieu donna une éclatante victoire à Josaphat sur les Ammonites et les Moabites, malgré son association avec Joram fils d’Achab. Puis, de retour à Jérusalem, Josaphat organisa une nouvelle tournée dans tous le pays, afin de ramener le peuple à l’observance de la loi divine. C’est la 7ème année du 453ème septénaire !!!

3174-919 a.n.è: 25ème année de Josaphat sur Juda. Il meurt et Joram, son fils, monte sur le trône de Juda. 4ème année de Joram, fils d’Achab sur Israël. Aussitôt roi, Joram, fils de Josaphat, tue six de ses frères, ne laissant vivre qu’Achazia, le plus jeune, car il est fils d’Athalie, la sœur d’Achab, lui-même ayant épousé une fille d’Achab.

3175-918 a.n.è: 1ère année de Joram, fils de Josaphat sur Juda. 5ème de Joram fils d’Achab sur Israël. (3175=16=7 !)

3180-913 a.n.è: 5ème année de Joram, fils de Josaphat sur Juda. 6ème année de Joram, fils d’Achab, sur Israël.

Une lettre d’Elisée, et non pas d’Elie (il faut corriger 2 Chron.21 :12), annonce à Joram, fils de Josaphat, que Dieu va frapper le peuple, ses fils et ses femmes, tout ce qui lui appartient, d’une grande plaie pour le punir de tous ses crimes. Quand à Joram lui-même, il sera frappé d’une maladie d’entrailles douloureuse et sans remède.

La même année, les Philistins et les Arabes attaquent le royaume de Juda, pillent toutes les richesses de la maison du roi, et emmènent ses fils et ses femmes, de sorte qu’il ne lui restera plus d’autre fils que Joachaz-Osias, que Jecolia de Jérusalem lui enfantera après sa mort. Quand à Joram, peu après le massacre, il est frappé d’une grave maladie d’entrailles qui augmente de jour en jour.

3181-912 a.n.è: 7ème année de Joram, fils de Josaphat, sur Juda. Il meurt dans de violentes souffrances et Achazia, fils d’Athalie, son demi-frère, monte sur le trône. 11ème année de Joram, fils d’Achab, sur Israël.

Actuellement, nous lisons en 2 Chron. 21 :5, que Joram, fils de Josaphat, régna 8 ans, mais ici aussi les docteurs Juifs lui ajoutèrent l’année de son accession au trône. Chez de nombreux peuples païens de l’antiquité, l’année d’accession au trône était comptée comme première année de règne, malgré qu’elle fût déjà comptée comme dernière du roi précédent. Il en était de même si un roi partageait les dernières années de son règne avec son fils. C’est une grande source d’erreurs des chronologies profanes. C’est sans doute cette manière de compter la durée des règnes, qui donna l’idée aux falsificateurs des données chronologiques originales, de faire de même de temps à autre pour jeter la confusion dans les données de l’Ecriture.

3182-911 a.n.è. 1ère année d’Achazia, fils de Josaphat et demi-frère de Joram, sur Juda. Il meurt tué par Jéhu, fils de Nimschi ; Athalie, sœur d’Achab, roi d’Israël, monte sur le trône de Juda. 12ème année de Joram, fils d’Achab, sur Israël. Il meurt, tué par Jéhu, fils de Nimschi, qui monte sur le trône d’Israël.

En 2 Rois 8 :25,26, il faut lire : « Achazia, fils de Josaphat », et non pas fils de Joram. De même en 2 Chron. 22 :1, comme c’est écrit en 2 Chron. 22 :9. En effet, sa mère Athalie, que Josaphat pris pour femme, est fille d’Omri et sœur d’Achab, et non pas la fille de celui-ci. Par conséquent, en 2 Chron. 22 :1, il faut lire : « le plus jeune de ses frères ; car la troupe d’Arabes avait tué tous ses fils les plus âgé. » Il lui restait un fils en effet, Joachaz, né après le massacre et probablement aussi après la mort de Joram, qui régnera beaucoup plus tard sous le nom d’Osias. La confusion est venue du fait que non seulement Joram et Achazia épousèrent des filles d’Achab, mais aussi que Josaphat s’allia par mariage avec Achab en épousant sa sœur Athalie : 2 Chron. 18 :1. Elisée avait prophétisé à Joram que Dieu frapperait tout ce qui lui appartenait. Il est donc certain que cette prophétie s’est entièrement accomplie.

Joachaz-Osias est donc né après le massacre opéré par les Arabes, de Jecolia de Jérusalem, que Joram prit pour femme aussitôt après le massacre des siens, car les Arabes lui avaient aussi pris toutes ses femmes. De plus, quand Joram massacra tous ses frères, il épargna Achazia, précisément parce qu’il était fils d’Athalie, la sœur d’Achab, dont lui-même avait épousé une fille. Suite à la prophétie d’Elie sur la maison d’Achab, celle-ci devait entièrement disparaître, ne laisser aucune postérité.

Or, si Achazia était fils de Joram, même notre Seigneur Jésus descendrait de la maison d’Achab, ce qui est impossible. Matthieu, dans son Evangile, nous apporte la preuve de l’exactitude de cette correction. Dans la généalogie qu’il donne de notre Seigneur Jésus-Christ, il écrit : « Asa engendra Josaphat ; Josaphat engendra Joram ; Joram engendra Osias (soit Joachaz) » Aucun des rois issu en partie de la maison d’Achab ne se trouve donc dans l’ascendance de Jésus. C’est ce qui explique que Matthieu, quand il dit : « Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusque David, quatorze générations depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et quatorze générations jusqu’au Christ », il cite des nombres parfaitement exacte, contrairement à ce que pensent certains exégètes.

En cette même année, Achazia alla avec Joram, fils d’Achab, faire la guerre à Hazaël, roi de Syrie, et monta à Ramoth en Galaad. Joram est blessé dans la bataille, et se fait conduire à Jisréel. Comme Achazia va lui rendre visite, Jéhu, fils de Nimschi, qui avait été oint par un des fils des prophètes envoyé par Elie pour devenir roi d’Israël, monte une conspiration contre Joram, fils d’Achab, et Joram est tué par Jéhu, de même que les fils des frères d’Achazia, dont les pères avaient été tués par Joram, fils de Josaphat. Jéhu fait encore massacrer tous les prophètes de Baal, de même que Jézabel, femme d’Achab. Jéhu monte sur le trône d’Israël, après avoir fait un véritable bain de sang. De son côté, Athalie, voyant son fils Achazia mort, massacre toute la famille royale de Juda, excepté Joas, fils d’Achazia, qui vient de naître et qui est sauvé par Joschéba, la fille du roi Joram et sœur d’Achazia.

3183-910 a.n.è: 1ère année d’Athalie sur le trône de Juda. 1ère année de Jéhu sur le trône d’Israël. 1ère année de la vie de Joas, fils d’Achazia.

3189-904 a.n.è: 7ème année d’Athalie sur le trône de Juda. 7ème année de Jéhu sur le trône d’Israël.

Dès le début de l’année, le sacrificateur Jehojada monte une conspiration contre Athalie, qui est tuée. Il fait sacrer roi Joas, fils d’Achazia, âgé de sept ans, sur Juda. Ces événements ont eu lieu au début de l’année, avant la Pâque et c’est donc la première année du règne de Joas.

En 2 Rois 11 :4, lire : « les chefs de centaines des fils de Kénaz et des coureurs etc. » et non pas des Kéréthiens.

3209-884 a.n.è: 21ème année de Joas sur Juda. 27ème année du règne de Juhu sur Israël. Il meurt et Joachaz, son fils, monte sur le trône d’Israël.

En 2 Rois 10 :36, lire 27 ans et non pas 28 : on lui a ajouté l’année de son accession au trône. En 2 Rois 13 :1, lire la 21ème année et non pas la 23ème.

3210-883 a.n.è: 22ème année de Joas sur Juda. 1ère année de Joachaz, fils de Jéhu sur Israël.

3211-882 a.n.è: 23ème année de Joas sur Juda, il fait restaurer le Temple avec les dons de tout le peuple. 2ème année de Joachaz, fils de Jéhu sur Israël.

3225-868 a.n.è: 37ème de Joas sur Juda. 16ème année de Joachaz sur Israël. Il meurt et Joas, son fils, monte sur le trône d’Israël.

En 2 Rois 13 :1 :, nous lisons actuellement que Joachaz, fils de Jéhu régna 17 ans, mais comme les précédents, on lui a ajouté l’année de son accession au trône. Dans le même ch. Au vs.10, nous lisons que Joas devint roi d’Israël la 37ème année de Joas, fils d’Achazia, sur Juda. Cela démontre, non seulement que Joachaz n’a pas pu monter sur le trône la 23ème année de Joas sur Juda, mais la 21ème, mais aussi que Jéhu n’a pas régné 28 ans, mais 27, ainsi que je l’ai mentionné plus haut.

3226-867 a.n.è: 38ème année de Joas sur Juda. 1ère année de Joas, fils de Joachaz sur Israël.

3227-866 a.n.è: 39ème de Joas sur Juda. 2ème année de Joas, fils de Joachaz, sur Israël.

Le sacrificateur Jehojada meurt et Joas, fils d’Achazia, se détourne des voies de Dieu. Il fait assassiner Zacharie, fils de Jehojada, et Dieu livra alors le royaume de Juda aux Syriens. Ceux-ci arrivent jusqu’aux portes de Jérusalem et Joas, souffrant cruellement d’une blessure, livre tous les trésors du Temple à Hazaël, pour qu’il se retire de Jérusalem. Les Syriens s’en retournent avec un immense butin, après avoir tués tous les chefs du peuple. Cette guerre commença quand « l’année fut révolue », soit au 7ème mois, après la récolte des fruits des champs. Peu après le départ des Syriens, les serviteurs de Joas le tuent pour venger la mort du fils de Jejojada, et Amatsia monta sur le trône de Juda. Le roi de Syrie Hazaël meurt aussi, et Ben Hadad II, son fils, monte sur le trône de Syrie. Pendant ce temps, dans le royaume d’Israël, le prophète Elisée meurt, après avoir annoncé à Joas, fils de Joachaz, qu’il vaincra trois fois les Syriens. C’est la 7ème année du 461éme septénaire.

Nous lisons actuellement que Joas, fils d’Achazia régna 40 ans, mais ici on ajouta un an à son règne et ce n’était pas l’année de son accession au trône, car nous l’avons vu, cette dernière était effectivement sa première année de règne. En effet, en 2 Rois 14 :1, nous lisons qu’Amatsia monta sur le trône de Juda, en la 2ème année de Joas, fils de Joachaz, roi d’Israël et celle-ci correspond à la 39ème année de Joas, fils d’Achazia, sur le trône de Juda.

3228-865 a.n.è: 1ère année d’Amatsia sur Juda. 3ème année de Joas, fils de Jojakaz sur Israël.

3241-852 a.n.è: 14ème année d’Amatsia sur Juda. 16ème année de Joas sur Israël.

Cette année-là, voulant attaquer les Edomites, Amatsia engagea à sa solde des hommes d’Israël, mais Dieu suscite un prophète pour lui dire de les renvoyer, car c’est lui-même qui lui donnera la victoire. Au retour du combat, après la défaite des Edomites, Amatsia fait venir leurs dieux et se prosterne devant eux. Jéhovah lui envoie alors un prophète pour lui dire qu’il a résolu de le détruire. Sans se soucier des paroles du prophète, Amatsia attaque le royaume d’Israël, mais il est battu. Joas, le roi d’Israël le fait prisonnier à Beth-Schémesch, l’emmène à Jérusalem, fait une brèche dans la muraille et emporte les trésors du Temple et de la maison royale, ainsi que des otages. Après le départ de Joas et de ses troupes, une conspiration éclata contre Amatsia, et il est obligé de s’enfuir à Lakis, où il restera jusqu’à sa mort, ne régnant que sur cette ville. Le peuple fait régner à sa place Joachaz, fils de Joram, fils de Josaphat, alors âgé de 61 ans. On lui donna le nom d’Ozias, pour le dissocier de la maison d’Achab, dont Amatsia est le dernier roi issu pour moitié de cette maison impie. C’est donc cette année-là, après les avoir laissés occuper le trône de David durant 60 ans, que Dieu éjecta de la lignée issue de David menant au Christ, tous les rois appartenant en partie à la maison d’Achab, le roi d’Israël ayant v écu au temps d’Elie. C’est la 7ème année du 463ème septénaire !!!

Toujours dans cette même année, peu après sa victoire sur Amatsia, Joas, fils de Joachaz, roi d’Israël, mourut. Ce fut dans les derniers jours de l’année sacrée, car son successeur ne monta sur le trône qu’au début de l’année suivante. Les docteurs Juifs écrivirent en 2 Rois 14 :21 et en 2 Chroniques 26 :1, qu’Ozias était fils d’Amatsia. Toutefois, vraisemblablement pour se souvenir qu’il n’en était rien, qu’il s’agissait de Joachaz fils de Joram, en 2 Rois ils lui donnèrent un autre nom : Azaria. Comme d’autre part on ne pouvait pas lui laisser l’âge de 61 ans en le disant fils d’Amatsia, celui-ci n’avait que 39 ans, ils intervertirent les chiffres et lui donnèrent l’âge de 16 ans. C’est donc la 15ème année de règne d’Amatsia, quand il règne seulement à Lakis.

3242-851 a.n.è: 1ère année d’Osias, fils de Joram, qui règne sur Juda à Jérusalem. 1ère année de Jéroboam II, fils de Joas qui, dans les premiers jours de l’année, avant la Pâque, monte sur le trône d’Israël.

Suite aux manipulations des textes, il n’apparaît pas clairement qu’Ozias, alias Azaria, alias Joachaz, fils de Joram,, fils de Josaphat, commença son règne sur Juda à Jérusalem, alors qu’Amatsia, dès sa quinzième année de règne continua à régner à Lakis durant 15 ans. Voici donc la reconstitution du texte original de ce récit, à partir de 2 Rois 14 :12 :

« Juda fut battu par Israël, et chacun s’enfuit dans sa tente. Joas, roi d’Israël, prit à Beth-Schémesch Amatsia, roi de Juda, fils de Joas, fils d’Achasia. Il le ramena à Jérusalem et fit une brèche de quatre cents coudées dans la muraille de Jérusalem, depuis la porte d’Ephraïm jusqu’à la porte de l’Angle. Il prit tout l’or et l’argent et tous les vases d’or qui se trouvait dans la maison de Jéhovah et dans les trésors de la maison du roi ; il prit aussi des otages, et il retourna à Samarie. (Il faut passer les versets 15 et 16, à lire après 13 :15)

14 :17 : Amatsia, fils de Joas, roi de Juda, vécut quinze ans après la mort de Joas, roi d’Israël. 14 :19 : On forma contre lui une conspiration à Jérusalem, et il s’enfuit à Lakis, 14 :21 : et tout le peuple de Juda prit Ozias (et non pas Azaria), âgé de soixante et un ans (et non pas seize ans), et l’établit roi à la place d’Amatsia (et non pas « de son père Amatsia » !). 14 :18 : Le reste des actions d’Amatsia, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? 14 :19 : On le poursuivit à Lakis, où on le fit mourir. On le transporta sur des chevaux, et il fut enterré à Jérusalem avec ses pères, dans la cité de David. 14 :22 : Osias (et non pas Azaria) rebâtit Elath et la fit entrer sous la puissance de Juda, après que le roi fut couché avec ses pères. C’est donc bien 15 ans après sa fuite à Lakis, qu’Amatsia fut assassiné et qu’Osias a rebâtit Elath. En 2 Chron.26 :1, il faut lire  « soixante et un an », et non pas seize ans, et supprimer « son père » ; également au vs. 4. Faire les mêmes corrections en 2 Rois 15 :1-3.

3256-837 a.n.è: 15ème année d’Osias, fils de Joram, sur le trône de Juda à Jérusalem. 15ème année depuis qu’il ne régna plus qu’à Lakis, Amatsia meurt en sa 29ème année de règne. 15ème année de Jéroboam II sur le trône d’Israël à Samarie. (3256=16=7)

En 2 Rois 15 :1, lire : « La 15ème année de Jéroboam, Osias, fils de Joram régna seul sur Juda », et non pas : « La 27ème année de Jéroboam, Osias, fils d’Amatsia, roi de Juda, régna. » Et au vs.2 : « Il avait soixante et un ans lorsqu’il devint roi (et non pas 16 ans), et il régna cinquante et un an à Jérusalem », et non pas 52 ! On lui a ajouté l’année de son accession au trône.

C’est pour réaliser une allégorie prophétique, que Dieu laissa sur le trône de David les rois issus en partie de la maison d’Achab durant 60 ans. C’est ce qui explique qu’il fit vivre et régner si longtemps Osias, fils de Joram, fils de Josaphat.

3262-831 a.n.è: 21ème année d’Ozias sur Juda. 21ème année de Jéroboam II sur Israël. Cette année-là, Amots engendra Esaïe, le prophète, une des grandes figures des serviteurs de Dieu des temps de la fin. C’est la septième année du 466ème septénaire !!! (466=16=7 !)

3279-814 a.n.è: 38ème d’Osias sur Juda. 38ème de Jéroboam II sur Israël. Il meurt et Zacharie monte sur le trône d’Israël.

En E Rois 14 :23, lire 38 ans et non pas 41 ans.

3280-813 a.n.è: 39ème d’Osias sur Juda. Zacharie, le roi d’Israël, meurt après six mois de règne, tué par Schallum. Celui-ci règne un mois avant d’être tué à son tour par Menahem qui monte sur le trône d’Israël.

3281-812 a.n.è. 40ème année d’Osias sur Juda. 1ère année de Menahem sur Israël.

Au cours des dix années de règne de Menahem, Pul, le roi d’Assyrie, étant en campagne, arriva dans le royaume d’Israël. Menahem lui donna de l’argent pour qu’il l’aidât à affermir la royauté entre ses mains. Cela suppose que ce fut au début de son règne. Suite à cela, Pul poursuivit sa route sans conquérir le royaume d’Israël.

3290-803 a.n.è: 49ème année d’Osias sur Juda. 10ème année de Menahem sur Israël. Il meurt et Pékachia monte sur le trône d’Israël au début de l’année : c’est sa première année de règne.

Osias est frappé de la lèpre, car il est entré dans le Temple pour y brûler les parfums, ce qui n’est permis qu’aux sacrificateurs. C’est la 7ème année du 470ème septénaire.

3291-802 a.n.è: 50ème année d’Osias sur Juda. 2ème année de Pékachia sur Israël. Il meurt et Pékach monte sur le trône d’Israël.

3292-801 a.n.è: 51ème d’Osias sur Juda. Il meurt et Jotham monte sur le trône de David. 1ère année de Pékach sur Israël. (3292=16=7 !)

En cette année, Esaïe, , en sa 30ème année reçoit ses premières visions : Es. 6 :1. C’est la 7ème année du 466ème septénaire du Sabbat de Dieu !!! (466=16=7 !)

3293-800 a.n.è: 1ère année de Jotham sur Juda. C’est le 3ème rois fidèle à Dieu depuis la scission en deux royaumes, le 4ème depuis David. 2ème année de Pékach sur Israël.

3308-785 a.n.è: 16ème de Jotham sur Juda. Il meurt et Achaz monte sur le trône de David. 17ème année de Pékach sur Israël.

3309-784 a.n.è. 1ère année d’Achaz sur Juda. 18ème de Pékach sur Israël.

3311-782 a.n.è: 3ème d’Achaz sur Juda. 20ème de Pékach sur Israël.

Jéhovah envoie Esaïe devant Achaz, pour lui annoncer les extraordinaires paroles prophétiques du ch.7 d’Esaïe. C’est la 7ème année du 473ème septénaire depuis Adam.

3318-775 a.n.è: 10ème année d’Achaz sur Juda. 27ème année de Pékach sur Israël.

Tilgath-Pilnéser, le roi d’Assyrie, prend Damas, fait tué Retsin, le roi de Syrie et traite durement Achaz, malgré ses présents. C’est avec ce roi qu’est apparue la deuxième tête de la bête de l’Apocalypse, le 2ème dominateur du trône de David. C’est la 7ème année du 474ème septénaire.

3321-772 a.n.è: 13ème année d’Achaz sur Juda. 30ème année de Pékach sur Israël. Il meurt tué par Osé, fils d’Ela, qui monte sur le trône d’Israël.

En 2 Rois 15 :27, lire 30 ans au lieu de 20. Dans le même ch. Au vs.30, lire la 13ème année d’Achaz, fils de Jotham, et non pas la 20èmle année de Jotham, fils d’Osias. Il semble qu’ici ce sont des erreurs de scribe.

3322-771 a.n.è: 14ème d’Achaz sur Juda. 1ère année d’Osée sur Israël.

3325-768 a.n.è: 17ème d’Achaz sur Juda. Il meurt, en sa 17ème année de règne, et non pas en sa l6ème année. Ezéchias, le 5ème roi fidèle à Dieu depuis David, monte sur le trône de Juda. C’est la 4ème année d’Osée sur Israël.

En 2 Rois 8 :1, lire la « quatrième année » et non pas la troisième. C’est la 7ème année du 475ème septénaire.

3326-767 a.n.è: 1ère année d’Ezéchias sur Juda. 5ème année d’Osée sur Israël.

Le 1er nisan, Ezéchias fait ouvrir les portes du Temple, les répare, rassemble 14 Lévites pour purifier le Temple et le 16, il offre en sacrifice 7 béliers, 7 agneaux et 7 boucs. Et au second mois, ce fut la célébration de la Pâque.

3328-765 a.n.è: 3ème d’Ezéchias sur Juda. 7ème d’Osée sur Israël. (3328=16=7 !)

C’est cette année-là, le 10ème jour du 10ème mois, que Salmanasar, le roi d’Assyrie, commença le siège de Samarie. En 2 Rois 18 :19, lire « La 3ème année du roi Ezéchias, qui était la 7ème année d’Osée » et non pas la quatrième année. En 2 Rois 18 :10, lire : « au bout de 4 ans », au lieu de trois ans. Ce qui signifie, suivant la manière de compter dans l’Ecriture, que le roi d’Assyrie prit Samarie au cours de la 4ème année qui suivit celle où il en commença le siège. C’est donc au cours de la 11éme année d’Osée, que Samarie tomba. Il faut aussi corriger 2 Rois 17 :6 et lire « La 11éme année d’Osée », au lieu de la 9ème année. Et au vs.5, lire « qu’il assiégea pendant 4 ans », au lieu de 3 ans. Pour que la destruction de Jérusalem par les Babyloniens ne soit pas assimilée à la destruction de Samarie par les Assyriens, les docteurs Juifs bouleversèrent les dates de ces deux événements, qui sont allégoriques et prophétiques d’événements qui auront lieu dans les temps de la fin.

3332-761 a.n.è. 7ème année d’Ezéchias sur Juda. 11ème année d’Osée sur Israël.

Samarie tombe aux mains des Assyriens, après un siège de 42 mois, ou trois temps et demi, ou 1260 jours !!! C’est la fin du royaume des dix tribus qui ont abandonné le trône de David, en la 21ème année depuis qu’Esaïe donna la prophétie du ch.7 de son livre. En Esaïe ch.7 :8, il faut donc lire : « encore 21 ans », et non pas 65 ans. Même en allant jusqu’à la déportation du peuple des dix tribus, qui eut lieu sous le règne d’Esar-Haddon, fils de Senchérib, le nombre de 65 ans est trop élevé. C’est la 7ème année du 476ème septénaire, la dernière année du 68ème cycle de 49 ans. L’année suivante, celle où des deux royaumes il ne subsistait que le royaume de Juda et Benjamin, est donc une 50ème année, une Pentecôte.

Le royaume de Juda après la fin du royaume d’Israël.

3339-754 a.n.è: 14ème année d’Ezéchias sur le trône de David à Jérusalem.

Senchérib, le roi d’Assyrie, s’empare de toutes les villes fortes de Juda. Voulant gagner du temps, Ezéchias fait mine de se soumettre au roi d’Assyrie, puis se prépare activement pour défendre Jérusalem. Il envoie des messagers en Egypte pour avoir du secours, mais ses messagers sont interceptés par les Assyriens. Senchérib envoie alors Rabschaké, un de ses généraux, avec une puissante armée, pour tenter d’obtenir la reddition de Jérusalem. Rabschaké prononce alors son célèbre discours blasphématoire, illustrant « les paroles arrogantes » et les « blasphèmes » que doit prononcer contre Dieu l’Antéchrist où Assemblée des Nations, unie dans l’O.N.U. C’est-à-dire la petite corne des prophéties de Daniel et la bête des ch. 13 et 20 de l’Apocalypse. Mais en une seule nuit, l’ange exterminateur de Jéhovah extermine 185.000 (14) hommes de l’armée Assyrienne et, sur la nouvelle que son pays est attaqué par les Ethiopiens, Senchérib retourne en Assyrie, promettant de revenir détruire Jérusalem, mais peu après il est assassiné par ses deux fils. Lire attentivement Esaïe ch.36 et 37 ; 2 Chron.32 :1-23 ; 2 Rois 18 :13 à 19 :37 ; Il s’agit d’une figure prophétique de ce qui aura lieu lors de l’ultime rassemblement des nations contre le peuple de Dieu, rassemblement connu sous le nom de « Bataille d’Armaguedon » : Apoc. 16 :14-16 ; Zach. 14 :1-11. C’est la 7ème année du 477ème septénaire !!!

3340-753 a.n.è: 15ème année du règne d’Ezéchias.

Après la défaite de l’armée Assyrienne et le départ de Senchérib, toutes les nations alentours glorifièrent Ezéchias, envoyèrent des offrandes à Jéhovah et de riches présents au roi de Juda. C’est alors que cette gloire soudaine fit tomber Ezéchias de sa conduite pure qu’il avait eue jusque là. C’est pourquoi Dieu le frappa d’une plaie mortelle, qui rendit Ezéchias à la raison : 2 Chron.32 :22-26. Ezéchias tomba gravement malade et Esaïe lui annonça qu’il va mourir. Mais, à la prière d’Ezéchias, Dieu révéla à Esaïe le moyen de guérir le roi de sa tumeur, et lui fait dire qu’il prolonge la vie d’Ezéchias de 15 années.

Ayant appris la maladie d’Ezéchias et sa guérison miraculeuse, Mérodac Baladan, qui règne alors sur Babylone, envoie des messagers à Ezéchias et celui-ci leur montra toutes les richesses du royaume. C’est à cette occasion qu’Esaïe prophétisa la future déportation des Juifs à Babylone : 2 Rois 20 :1-21 ; 2 Chron.32 :24-33 ; Esaïe 38 :1 à 19 :8.

3355-738 a.n.è: 30ème année d’Ezéchias sur Juda. Il meurt et Manassé monta sur le trône de David à Jérusalem. (3355=16=7)

En 2 Rois 18 :2 et 2 Chron. 29 : 1, lire 30 ans au lieu de 29. Les docteurs Juifs ont situé la maladie d’Ezéchias en la même année que l’invasion Assyrienne, soit en la 14ème année d’Ezéchias. Comme il est écrit qu’à cette occasion Dieu prolongea la vie d’Ezéchias de 15 années, ils en conclurent qu’il avait régné 29 ans et ils corrigèrent les textes. Toutefois, il n’est pas possible que la visite des envoyés de Mérodac Baladan ait eu lieu en la même année que l’invasion de Senchérib, car il fallait quatre mois de voyage, de Jérusalem à Babylone, pour que la nouvelle de la guérison miraculeuse d’Ezéchias parvienne aux oreilles du roi de Babylone, et autant pour que ses envoyés arrivent à Jérusalem. La maladie d’Ezéchias a eu lieu dans les premières semaines de sa 15ème année, plusieurs mois après sa victoire sur les Assyriens. Ce n’est pas pour le féliciter de sa victoire que le roi de Babylone envoya ses ambassadeurs, mais pour le féliciter de sa guérison ! La maladie d’Ezéchias a donc eu lieu en sa 15ème année, la visite des envoyés du roi de Babylone aussi et les 15 ans ajoutés à sa vie débutèrent en sa 16ème année. C’est donc en sa 30ème année de règne qu’il mourut.

3356-737 a.n.è: 1ère année de Manassé sur le trône de David.

3395-698 a.n.è: Halkija, l’un des sacrificateurs d’Anatoth, engendre Jérémie, le prophète. C’est la 7ème année du 485ème septénaire.

3410-683 a.n.è: Manassé meurt en sa 55ème année de règne et Amon monte sur le trône.

C’est à cause des crimes de Manassé, dans lesquels il entraîna tout le peuple, que Dieu ne pardonnera pas à son peuple, le mal étant devenu sans remède : 2 Rois 21 :1-18 ; 2 Chron. 33 :1-20 ; 2 Rois 24 :3,4.

3411-682 a.n.è. 1ère année de règne d’Amon.

3412-681 a.n.è: 2ème année d’Amon, qui meurt et Josias monte sur le trône de David.

3413-680 a.n.è: 1ère année de Josias.

3416-677 a.n.è: 4ème année du règne de Josias.

Dieu fait engendrer Daniel, le prophète. C’est la 7ème année du 488ème septénaire.

3420-673 a.n.è: 8ème année du règne de Josias, qui commence à rechercher Dieu.

3424-669 a.n.è: 12ème année de Josias, il commence à purifier le pays de l’idolâtrie introduite par Manassé. C’est le sixième et dernier roi fidèle à Dieu depuis David. Le septième sera Christ, le royaume prévu par Dieu pour diriger l’humanité dans ses voies.

3425-668 a.n.è: 13ème année de Josias sur le trône de David.

Jérémie est dans sa 30ème année et Dieu le choisi comme prophète. Il doit prophétiser la destruction de Jérusalem et de son Temple, la déportation du peuple à Babylone et prophétiser sur les nations. C’est la 7ème année du 485ème septénaire du Sabbat de Dieu !!!

3430-663 a.n.è: 18ème année du règne de Josias.

Josias entreprend de faire réparer le Temple, on retrouve le Livre de la loi, lecture de celui-ci, nouvelle alliance du peuple avec Dieu et célébration de la Pâque, le 14 du premier mois. En cette même année, Buzi, le sacrificateur, engendre Ezéchiel, le prophète. C’est la 7ème année du 490ème septénaire.

3431-662 a.n.è: 1ère année de la vie d’Ezéchiel, 50ème année du 70ème cycle de 49 ans, c’est une Pentecôte, une année du Jour de Dieu.

3443-650 a.n.è: 31ème année de Josias. Il meurt tué par les archers du Pharaon Néco, en la 14ème année depuis qu’il célébra la Pâque après la lecture de la Loi divine. Le peuple fait régner Joachaz, qui règne 3 mois avant d’être destitué par le Pharaon Néco, qui met Jojakim sur le trône. De David. (3443=14=2x7 !)

3444-649 a.n.è. 1ère année de Jojakim sur le trône de David. Il paie un lourd tribut à l’Egypte, la première tête de la bête de l’Apocalypse réapparue pour peu de temps, qu’il honorera en taxant le peuple durement. 7ème année du 492ème septénaire.

3446-647 a.n.è: C’est la 3ème année de Jojakim. Le prophète Daniel est dans sa 30ème année, et Dieu le choisit comme prophète. C’est la 7ème année du 488ème septénaire du Sabbat de Dieu !!!

Jérusalem tombe aux mains de Nébucadnetsar, fils de Nabopolassar, le roi de Babylone. Jojakim est emmené enchaîner à Babylone, de même que Daniel et ses trois compagnons. Pour le problème historique de cette première prise de Jérusalem par Nébucadnetsar, voir dans le 2ème livre du 4ème tome de mon témoignage, l’introduction de la première partie de mon ouvrage sur les prophéties de Daniel. Arrivé à Babylone, Daniel et ses trois compagnons refusent de manger des mets provenant de la table du roi. En cette troisième année de Jojakim, apprenant la mort de son père, Nébucadnetsar était parti en avant à marche forcée, pour se faire investir de l’autorité royale. Devenu roi, il se remit en campagne aussitôt pour combattre le Pharaon Néco, emmenant avec lui Jojakim, qu’il autorisa à retourner à Jérusalem poursuivre son règne, celui-ci lui ayant fait serment de fidélité. Avec Nébucadnetsar et Babylone, c’est l’apparition de la 3ème tête de la bête de l’Apocalypse, du 3ème dominateur du trône de David.

3447-646 a.n.è: 4ème année de Jojakim sur le trône de David à Jérusalem, 1ère de ses trois années de fidélité au roi de Babylone.

1ère année du règne de Nébucadnetsar sur Babylone. Il est vainqueur du Pharaon Néco à Carkémisch, sur l’Euphrate, et reconquiert tous les royaumes dont Néco s’était emparé après la chute de l’empire Assyrien, qui fut vaincu par une coalition entre les Mèdes et les Babyloniens. Jérémie 46 :2.

C’est la 23ème année de Jérémie comme prophète, et il prophétise la future captivité à Babylone : Jérémie ch. 25 et 26.

3448-645 a.n.è: 5ème année de Jojakim, 2ème année de fidélité au roi de Babylone.

2ème année de Nébucadnetsar comme roi de Babylone, où il est de retour après sa victoire sur le Pharaon Néco. Daniel lui explique le songe de la Statue. A Jérusalem, Baruc lit devant tout le peuple, puis devant le roi Jojakim, le livre des prophéties de Jérémie annonçant la déportation à Babylone, la destruction de Jérusalem et du Temple : Jérémie 36 :9-32.

3450-643 a.n.è. 7ème année de Jojakim. Après trois ans de fidélité à Babylone, Jojakim se révolte, malgré les avertissements de Jérémie, et Nébucadnetsar commence à envoyer des troupes de Chaldéens, de Syriens, de Moabites et d’Ammonites, pour qu’elles entreprennent le siège de Jérusalem. Celui-ci débute le 10ème jour du 10ème mois.

3454-639 a.n.è. 11ème année de Jojakim. 8ème année du règne de Nébucadnetsar, 9ème depuis qu’il prit pour la première fois Jérusalem.

Alors que le siège de la ville est toujours en cours, Jojakim meurt et son cadavre est jeté par-dessus les murailles de Jérusalem, ainsi que l’avait prophétisé Jérémie. Le peuple le remplace par Jojakin, mais après trois mois et dix jours de règne, Jojakin se rend à Nébucadnetsar, venu avec le gros de son armée pour en finir avec le siège de Jérusalem. C’est le 10 du 5ème mois : comme celui de Samarie, le siège de la ville sainte a duré 42 mois, ou 1260 jours, ou trois temps et demi.

3455-638 a.n.è: Nébucadnetsar prends tous les trésors du Temple et de la maison du roi ; il rassemble la majeure partie des habitants de Jérusalem et de tout le pays, ne laissant que les plus pauvres pour cultiver la terre ; et il établit Sédécias comme roi à Jérusalem. C’est ici le point de départ des 70 années de captivité prophétisées par Jérémie, ainsi que le prouve indiscutablement sa lettre aux captifs : Jérémie ch.29, et particulièrement les vs. 2 et 10 de ce ch., qui sont à comparer avec 2 Rois 24 :12-17. En Jérémie 29 :2, Jéconia est, à n’en pas douter, le nom hébreu de Jojakin ! Si les 70 années de captivité devaient seulement commencer 11 ans plus tard, quand Nébucadnetsar détruira Jérusalem et déportera le reste du peuple, ainsi que le prétendent certains, jamais Jérémie n’aurait écrit cette lettre à ceux qui furent déportés après la prise de Jérusalem au temps de Jéconia-Jojakin. C’est au début de l’année suivante que le départ des déportés eut lieu : 2 Chron. 36 :10. La première des 70 années de captivité correspond donc à la première année de Sédécias, ainsi que le compte d’ailleurs le prophète Ezéchiel dans son livre. Toutefois, ces 70 années doivent se compter en années de 360 jours, comme les 70 semaines d’années de la prophétie, en Daniel.

3456-637 a.n.è. 1ère année de Sédécias sur le trône de David à Jérusalem. Première des 70 années de captivité à Babylone.

3459-634 a.n.è: 4ème année de Sédécias. 4ème année de captivité à Babylone.

Jérémie, le prophète, lutte contre le faux prophète Hanania, qui meurt au 7ème mois de la même année, selon la parole de Jérémie : Jér.28 :1-17.

En Jérémie 27 :3, lire Jojakim au lieu de Sédécias. Avant Jér.27 :12, lire cette phrase de 28 :1 : « Au commencement du règne de Sédécias », puis 27 :12 : « J’ai dit entièrement etc. ». Avant 27 :16, lire les quatre premiers mots de 28 :1 : « Dans ma même année », puis 27 :16 : « j’ai dit aux sacrificateurs etc. » Le ch.28 de Jérémie doit commencer comme suit : « Au cinquième mois de la quatrième année de Sédécias, Hanania, fils d’Azzur, le prophète de Gabaon, me dit etc. »

3460-633 a.n.è: 5ème année de Sédécias ; 5ème année de la captivité. Le dixième jour du quatrième mois (et non pas le 5ème jour), Ezéchiel, en sa 30ème année, reçoit ses premières visions. C’est la 7ème année du 490ème septénaire du Sabbat de Dieu !!!


3462-631 a.n.è: 7ème année de Sédécias, 7ème année de la captivité.

Après que les deux années prophétisées par Hanania furent écoulées, Sédécias se révolte contre Babylone en ne payant plus le tribut. Aussitôt, Nébucadnetsar se met en campagne à la tête de ses armées, car Jérusalem n’est pas la seule à s’être révoltée dans cette région de son empire. Le 10ème jour du 10ème mois de cette « 7ème année de Sédécias », et non pas de la 9ème année, le dernier siège de Jérusalem commença. Pour dissocier la destruction de Samarie de celle de Jérusalem, les docteurs Juifs ont avancé de deux ans la prise de Samarie par les Assyriens et retardé de deux ans le début du siège de Jérusalem. En effet, Jérémie révéla que dès la 7ème année de Sédécias, Nébucadnetsar déporta trois mille Juifs : Jér.52 :28. Ceux-ci viennent évidemment des villages et campagnes et des villes non fortifiées, et non pas de Jérusalem et des autres villes fortes du pays. C’est donc en la 7ème année de Sédécias que les Babyloniens ont envahi le pays et que le siège de Jérusalem débuta. Il fau corriger Ez.24 :1 ; Jér.39 :1 et 52 :4 et 2 Rois 25 :1. Car ces versets ont été falsifiés.

3465-628 a.n.è: 10ème année du règne de Sédécias, 10ème année de la captivité. 18ème année de Nébucadnetsar. 7ème année du 495ème septénaire.

A l’exception de Jérusalem et de Ribla, toutes les autres villes fortes du pays sont tombés aux mains des Chaldéens. Nébucadnetsar fait déporter 832 personnes de Jérusalem, qui se sont rendues au roi de Babylone en apprenant la chute des autres villes et suite aux avertissements de Jérémie : Jér. 34 :1 et 52 :29. Au verset 30, lire « la 20ème année de Nébucadnetsar » au lieu de la 23èmle année. C’est en la 11ème année de Sédécias que Jérusalem tomba aux mains des Chaldéens, soit en la 19ème année de Nébucadnetsar, et ce fut l’année suivante, en sa 20ème, que le roi de Babylone déporta le reste du peuple : les plus pauvres qu’il avait laissé dans le pays pour qu’ils cultivent la terre, quand il en déporta la majeur partie après sa deuxième prise de Jérusalem et avoir mit Sédécias sur le trône de David.

3466-627 a.n.è: 11ème année de Sédécias ; 11ème année de la captivité ; 19ème année de Nébucadnetsar.

Le 9ème jour du 4ème mois, la famine est forte dans Jérusalem et vers la fin de la journée les Babyloniens ouvre une brèche dans la muraille. Selon la manière de compter les jours dans l’Ecriture, c’est déjà le 10 du 4ème mois. Ne vouant pas combattre de nuit dans une ville inconnue, les troupes babyloniennes ne pénètrent pas dans la ville, se contentant d’occuper la porte du milieu en attendant le lever du jour. Dans la nuit, Sédécias s’enfuit avec tous les hommes d’armes, mais il est rattrapé dans les plaines de Jéricho où il est vaincu et fait prisonniers. Le 7ème jour du 5ème mois, Nebuzaradan, serviteur et chef des gardes de Nébucadnetsar, entra dans Jérusalem pour la piller et le 10ème jour de ce 5ème mois, il fait détruire la ville et le Temple par le feu. Depuis le début du siège de la ville sainte, le 10 du 10ème mois de la 7ème année de Sédécias, 42 mois, ou trois temps et demi, ou 1260 jours se sont écoulés !!! Et c’est la 1ère année du 496ème septénaire depuis Adam, La 1ère année du 486ème septénaire depuis que l’homme fut chassé d’Eden.

Après la destruction de la ville et du Temple, Nebuzaradan rassembla ce qui restait des habitants de Jérusalem pour les déporter à Babylone : 745 personnes, selon Jérémie 52 :30. Il laissa cependant un petit nombre des plus pauvres pour cultiver la terre et nomma Guedalia gouverneur du pays. Celui-ci fut assassiné par Ismaël avec ses compagnons au 7ème mois et quelques jours plus tard, tout ce qui restait du peuple a fuit en Egypte, emmenant Jérémie avec eux. Depuis la fin du royaume des dix tribus, 133 ans s’étaient écoulés, soit 19 septénaires. Et depuis que Salomon commença à se détourner de Dieu en la 25ème année de son règne, il s’est écoulé 390 ans, ce qui explique la prophétie d’Ezéchiel ch. 4 :5. Et prouve que les données chronologiques ainsi rétablies sont exactes.

3495-600 a.n.è: 40ème année de la captivité à Babylone, et non pas 37ème, les docteurs Juifs ont enlevés ici trois ans et les ont ajouté à Jér. 52 :30. 1ère année du règne d’Evil-Mérodac sur Babylone. (3495=21=3x7 !) Le 24ème jour du 12ème mois, 7 jours avant la fin de l’année sacrée juive, le roi de Babylone fait sortir le roi Jojakin de sa prison et l’élève au-dessus de tous les rois qui étaient avec lui à Babylone. C’est ici une nouvelle allégorie prophétique qui concerne les temps de la fin et Christ, le futur royaume voulu par Dieu pour diriger l’humanité dans ses voies. En Jérémie 52 :1, lire la 40ème année, et non pas la 37ème, et le 24ème jour du 12ème mois, et non pas le 25ème jour. Ce sont des falsifications.

3522-571 a.n.è: C’est le célèbre festin de Belschatsar, la prise de Babylone par les Mèdes et les Perses, sous le commandement de Cyrus. C’est dès le début de l’année sacrée que cet événement a eu lieu.

Cyrus remet la domination de Babylone à son oncle Cyaxare, roi des Mèdes, pour qui il combattait les Babyloniens. Cyaxare devient roi de Babylone sous le nom de Darius le Mède. Il est alors âgé de 62 ans : voir mon ouvrage sur les prophéties de Daniel, livre 2 du 4ème tome de mon témoignage. C’est la 1ère année de Darius le Mède sur le trône de Babylone et Daniel reçoit la prophétie des soixante-dix semaines d’années.

3523-570 a.n.è: 2ème année de Darius le Mède. Il meurt et Cyrus devient roi des Mèdes et des Perses et du puissant empire Babylonien qu’il avait conquis pour son oncle, dont il épousa la fille. 69ème année de la captivité en comptant en années solaires, mais 70ème années prophétique de 360 jours.

3524-569 a.n.è: 1ère année de Cyrus. Cyrus publie son édit autorisant les Juifs à retourner à Jérusalem, pour rebâtir, non seulement le Temple, mais aussi la ville : Esaïe 44 :28 Et au 7ème mois, tout le peuple s’assemble à Jérusalem, pour rétablir le culte suivant les prescriptions de la loi. (3524=14=2x7 !).
3525-568 a.n.è: 2ème année de Cyrus le Grand.

Au second mois, la construction des fondements du Temple commence, mais au 5ème mois les travaux sont interrompus et c’est le point de départ des sept premiers septénaires de la prophétie des soixante-dix septénaires.

Ici il faut que j’ouvre une parenthèse pour expliquer l’erreur que font les exégètes à propos de cette prophétie de Daniel, erreur qui se double d’une erreur magistral des historiens profanes, faussant toute la chronologie qui précède le règne de Darius le grand.

L’ange Gabriel expliqua à Daniel : « Soixante et dix semaines (d’années) ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète et pour oindre le Saint des saints. Sache et comprends : depuis la sortie de la parole pour faire retourner ton peuple et pour rebâtir Jérusalem, jusqu’à un conducteur oint, il y a sept semaines et soixante-deux semaines. Après les soixante-deux semaines, un autre oint sera aussi retranché et celui-ci n’aura point de successeur. Le peuple chef viendra et au cours d’une semaine (la soixante-dixième donc) il renforcera un pacte avec plusieurs (les traîtres à l’alliance sainte de la prophétie du nord contre le midi) ; sous l’aile des abominations, il provoquera la désolation de ton peuple, détruira la ville et le sanctuaire, et au cours de la moitié de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’offrande. Places et enceinte seront (cependant) rebâties dans la détresse de ces temps, car il est décrété que les dévastations (du peuple chef) dureront jusqu’au terme de la guerre, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur ; sa fin arrivera comme par une inondation. » C’est le texte original : les docteurs Juifs l’avaient quelques peu obscurci en mélangeant les paroles, c’est ce qui explique la difficulté des traducteurs pour lui donner un sens ; c’est pourquoi elle diffère d’un traducteur à l’autre. Ainsi rétablie, cette prophétie n’offre plus aucune difficulté de compréhension, compte tenu de ce qu’annonce les autres prophéties de Daniel.

Un « peuple chef », qui est la traduction littérale, selon les notes de Crampon en bas de page de sa Bible, ne désigne pas un roi, mais une assemblée régnante ! Il n’est pas contestable que ce peuple chef est celui annoncé par les dix orteils, mélange de fer et d’argile, de la statue du songe de Nébucadnetsar ; et par la petite corne des visions des quatre animaux et du bélier et du bouc, à savoir l’Assemblée des Nations, qui s’unissent dans l’O.N.U. pour gouverner le monde et qui fut aussi annoncé pour les temps de la fin par la bête à sept têtes et dix cornes de l’Apocalypse ! Les exégètes, qui relient les trois périodes citées par Gabriel à la suite les unes des autres ; et qui situe la soixante-dixième semaine d’années au temps du ministère de Jésus et de ses apôtres, commettent une erreur qui n’est pas compréhensible, car l’ange a cité trois périodes séparées dans le temps, dont la troisième se situe dans les temps de la fin ! Ce n’est évidemment qu’à l’issue de ceux-ci que ces paroles de l’ange seront accomplies : « …pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saint », celui-ci étant une illustration de Christ, le royaume voulu par Dieu pour régner sur l’humanité. Voilà près de deux mille ans que Jésus, le deuxième « oint » cité par l’ange, celui qui n’aura pas de successeur, a été mis à mort et ces choses ne sont toujours pas accomplies !!!

Ainsi que je l’ai expliqué dans mon ouvrage sur les prophéties de Daniel, le royaume des dix tribus avait été anéantis par les Assyriens ; les Babyloniens avaient fait subir le même sort au royaume de Juda ; Jérusalem et son Temple avaient été détruits et le peuple de Daniel achevait d’expier ses iniquités par les soixante-dix années de captivité à Babylone. Ainsi les malédictions prophétiques de Moïse s’étaient accomplies pour la première fois. Mais la leçon n’allait pas suffire ; de retour à Jérusalem, ce peuple « au cou raide » allait continuer à se détourner des voies divines et Dieu allait être obligé de l’abandonner aux mains de ses ennemis non pas une fois, ni deux fois, mais trois fois !!!

Ce n’est qu’à l’issue de la troisième période de châtiment, que le peuple de Daniel cessera ses transgressions et mettra fin à ses péchés ; ce n’est qu’après avoir encore connu soixante-dix semaines d’années de malédictions que les iniquités du peuple de Dieu seront enfin expiées. Alors, mais alors seulement, Dieu pourra établir la justice éternelle et amener à leur accomplissement toutes les visions et prophéties de son Livre (une vision ou une prophétie ne pouvant être définitivement scellée que lorsqu’elle est accomplie !), en établissant le royaume éternel annoncé par les trois visions citées plus haut. Voilà ce que Gabriel était chargé d’annoncer à Daniel en réponse à sa prière.

Il est évident que le premier  « oint » désigne Jean-Baptiste et le second « oint », celui qui sera mis à mort et qui n’aura pas de successeur, désigne notre Seigneur Jésus-Christ. C’est avec le miracle qui fit naître Jean-Baptiste que les 62 semaines d’années de la prophétie prirent fin. C’est ce qui ressort du cantique prophétique de Zacharie à la naissance de Jean-Baptiste, raison pour laquelle il devait s’appeler « Jean », de l’hébreu Yohanan, « Jéhovah a fait grâce » : Luc 1 :57-79.

Connaissant sans erreur possible l’aboutissement des 62 septénaires, consultons l’Ecriture et l’histoire profane, qui doivent nécessairement s’accorder pour déterminer le point de départ des 62 semaines et situer la première période de châtiment, celle de 7 semaines d’années. Nous verrons combien cela était important pour rétablir la chronologie originale du Livre de Dieu et déterminer les dates où sont nés Jean-Baptiste et Jésus-Christ.

Dans toutes les visions ayant trait aux événements de la dernière semaine d’années, comme par exemple les chapitres 11 et 12 de l’Apocalypse, celle-ci comporte deux fois 1260 jours, soit deux fois 42 mois de 30 jours chacun. Cela fait au total 2520 jours. Divisé par sept, cela signifie qu’il s’agit d’années de 360 jours chacun, comme les années d’avant le déluge. Il est donc évident que chacune des années des 70 septénaires doivent être compté de cette manière.

Suivant les données de l’histoire profane, ce serait la dix-septième année de Nabonide que Babylone tomba aux mains des Mèdes et des Perses, la nuit du festin de Belschatsar. Ce dernier était dans la quatorzième année de son règne, puisque les trois premières années du vice roi Nabonide correspond aux trois premières années du règne de Nitocris (Voir Hérodote et mon ouvrage sur les prophéties de Daniel). Ce fut la même année que Cyrus remit à Cyaxare, le roi des Mèdes, la domination de l’empire Babylonien et que celui-ci commença son règne sur Babylone sous le nom de Darius le Mède. Suivant la manière de compter dans l’Ecriture, sa première année de règne se compte à partir du 1er nisan de l’année suivante. Il mourut en sa 2ème année de règne et c’est alors que Cyrus devint roi des Mèdes et des Perses et commença son règne à Babylone. La première année de Cyrus est donc celle qui suivit la mort de Darius le Mède.

En la première année de celui-ci, Gabriel expliqua à Daniel : « Depuis la sortie de la parole pour faire retourner ton peuple et pour rebâtir Jérusalem, jusqu’à un conducteur oint, il y a sept semaines et soixante-deux semaines. » Or, plus de deux siècles avant le règne de Cyrus, Dieu avait fait prophétiser Esaïe en ces termes : « Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du Temple : Qu’il soit fondé ! » Et aussi : « C’est moi qui ai suscité Cyrus dans ma justice, et j’aplanirai toutes ses voies ; il rebâtira ma ville, et libérera mes captifs, sans rançon ni présents, dit Jéhovah des armées. » : Esaïe 44 :28 et 45 :13.

C’est donc Cyrus qui prononça cette parole dont parle Gabriel à Daniel. Le fait que dans l’édit de Cyrus rapportés par Esdras, il n’est pas fait mention de la reconstruction de Jérusalem n’implique pas que Cyrus n’a pas autorisé la reconstruction de Jérusalem. Il est évident qu’en autorisant les Juifs à rebâtir le Temple, il a aussi autorisé la reconstruction de la ville. Il n’a certes pas exigé d’eux qu’ils habitassent une ville en ruine et ne reconstruisent que le Temple. Jéhovah a fait prophétisé que ce serait Cyrus qui ordonnerait le retour des Juifs en Palestine, la reconstruction de la ville et du Temple, et c’est donc lui qui prononça cette parole dont parle Gabriel. Par conséquent, c’est à partir de Cyrus qu’il faut chercher sept semaines d’années de 360 jours durant lesquels Dieu abandonna son peuple, et ensuite le point de départ des 62 semaines d’années qui aboutissent au miracle qui fit naître Jean-Baptiste.

A la fin du 6ème mois de la première année de Cyrus, les fils d’Israël avaient regagner chacun leur ville ; le premier jour du 7ème mois, tous s’assemblèrent à Jérusalem. Ils rétablirent l’autel sur ses fondements et l’offrande des holocaustes et autres sacrifices reprirent selon les prescriptions de la loi. En la seconde année de leur retour, 2ème année de Cyrus, au second mois, commencèrent les travaux de reconstruction du Temple et les fondements furent posés. Cependant : «  … les gens du pays découragèrent le peuple de Juda ; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir, et ils gagnèrent à prix d’argent des conseillers pour faire échouer son entreprise. Il en fut ainsi pendant toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu’au règne de Darius, roi de Perse (Esdras 4 :1-5). Alors s’arrêta l’ouvrage de la maison de Dieu à Jérusalem, et il fut interrompu jusqu’à la seconde année du règne de Darius, roi des Perses. » (Esdras 4 :24). (Les versets 6 à 23 de ce 4ème ch. d’Esdras sont à insérer entre le dernier verset du ch.6 et le 1er verset du ch.7 ; l’arrêt des travaux dont la lettre à Artaxerxés fut l’objet ne concernait pas la reconstruction du Temple, mais bien de la ville et de ses murailles qui n’étaient toujours pas achevés en son temps.) Voir les versets 12 et 23.

La reconstruction du Temple fut donc interrompue de la seconde année de Cyrus à la deuxième année de Darius. C’est durant cette période que Dieu châtia son peuple durant les sept premières semaines d’années de la prophétie.

Cela fut révélé clairement par Aggée le prophète, en ces mots :  « Le vingt-quatrième jour du neuvième mois, la seconde année de Darius, la parole de Jéhovah se révéla par Aggée, le prophète, en ces mots : Ainsi parle Jéhovah des armées : Propose aux sacrificateurs cette question sur la loi : Si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elle sanctifiées ? Les sacrificateurs répondirent : Non ! Et Aggée dit : Si quelqu’un souillé par le contacte d’un cadavre touche toutes ces choses, seront-elles souillées ? Les sacrificateurs répondirent : Elles seront souillées ! Alors Aggée, reprenant la parole dit : Tel est ce peuple, telle est cette nation devant moi, dit Jéhovah, telle sont toutes les œuvres de leurs mains ; ce qu’ils m’offrent là est souillé (Aggée dit cela, car, ayant entretenu des relations avec les ennemis de Dieu, les fils de la captivité n’avaient pas converti ceux-ci, mais au contraire ils s’étaient laissés détourner des voies divines.) Considérez donc attentivement ce qui s’est passé jusqu’à ce jour,avant qu’on eût mis pierre sur pierre au Temple de Jéhovah ! Alors, quand on venait à un tas de vingt mesures, il n’y en avait que dix ; quand on venait à la cuve pour puiser cinquante mesures, il n’y en avait que vingt. Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle, et par la grêle ; j’ai frappé tout le travail de vos mains. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit Jéhovah. Considérez attentivement ce qui s’est passé jusqu’à ce jour, jusqu’au vingt-quatrième jour du neuvième mois (de la seconde année de Darius), depuis le jour où le fondement du Temple a été posé (en la seconde année de Cyrus), considérez-le attentivement ! Y avait-il encore de la semence dans les greniers ? Même la vigne, le figuier, le grenadier et l’olivier, n’ont rien rapporté. Mais dès ce jour, je répandrai ma bénédiction. » Aggée 2 :10-19.

C’est incontestable, Dieu s’est retiré de son peuple durant la période qui sépare le moment où les travaux de reconstruction du Temple se sont interrompus en la deuxième année de Cyrus et le moment où ils commencèrent à mettre pierre sur pierre sur les fondements du Temple le 24ème jour du neuvième mois de la seconde année de Darius. Ce jour-là, le retour de la bénédiction divine mis fin aux sept semaines d’années de 360 jours de malédiction divine, tout comme le miracle qui fit naître Jean-Baptiste mis fin aux 62 semaines de malédiction de la prophétie.

L’année solaire, qui sert de base à notre calendrier, est l’année tropique, qui vaut 365 jours, 5 heures, 48 minutes, 45 secondes. Multipliés par 49, valeur des sept semaines d’années, cela représente 17.896 jours, 20 heures, 48 minutes 45 secondes. Par contre, 360 multiplié par 49, ne font que 17640 jours, soit 256 jours, 20 heures 48 minutes, 45 secondes de moins. Par conséquent, 49 temps bibliques de 360 jours, convertis en années tropiques, font très exactement 48 années, 108 jours, 3 heures, 11 minutes 15 secondes. C’est la valeur du temps qui sépare l’interruption des travaux en la deuxième année de Cyrus, de leur reprise en la deuxième année de Darius. Ce qui signifie que 48 ans sépare le début du règne de Cyrus du début du règne de Darius. C’est ici qu’il faut que je relève une incroyable erreur des historiens profanes aussi bien que des exégètes qui tentèrent d’établir la chronologie des événements historiques.

Si nous consultons les ouvrages historiques modernes, Cyrus aurait conquis Babylone en 539 av.n.ère. Sa première année de règne sur l’empire babylonien serait 538 av.n.ère et il serait mort en 529, après avoir régné neuf ans. Son fils Cambyse serait alors monté sur le trône ; ce dernier est mort en 522, à son retour d’Egypte. Cette dernière date est absolument certaine, confirmée par plusieurs sources fiables. Mais en ce qui concerne Cyrus et le début du règne de Cambyse, les dates sont hypothétiques et sujettes à beaucoup de controverses. Les historiens modernes sont obligés de faire un choix entre plusieurs historiens antiques ayant conté l’histoire de Cyrus et de son successeur. Voici ce que nous rapporte le dictionnaire biblique de Vigouroux à ce sujet :

« Les détails donnés sur ce prince (Cyrus) par Hérodote, Xénophon et Ctésias, entre autres, sont tellement contradictoires, qu’on ne peut s’attacher qu’à ceux qui sont fournis ou confirmés par les documents cunéiformes babyloniens ou perses. (…) Le Canon de Ptolémée et un certain nombre d’inscriptions cunéiformes, des contrats d’intérêt privé datés de chacune des années du règne des princes babyloniens, nous apprennent que Cyrus vécut encore neuf ans après la prise de Babylone ; il mourut en 529, laissant le trône à son fils Cambyse (…). Hérodote le fait mourir vaincu par Tomyris, reine des Massagètes ; Ctésias croit qu’il périt vainqueur des Derbices ; Lucien le fait mourir dans son palais, de vieillesse et de chagrin ; la fin de Cyrus leur est aussi inconnue que ses origines et les détails de son règne. »

Cependant, ces documents cunéiformes babyloniens ou perses, le canon de Ptolémée, disant que Cyrus n’a régné que neuf ans à Babylone après la chute de celle-ci, la chronique dite de Nabonide etc. ne peuvent nous donner de certitude, ils ne sont pas plus crédibles que les historiens grecs. Les plus importants ne sont pas contemporains des événements, souvent postérieurs de plusieurs siècles, et leur honnêteté est très souvent contestable. Les écrits d’Hérodote, de Ctésias et de Xénophon sont bien plus proches des événements : Hérodote est né vers 484 et mourut vers 425 av.n.ère ; Xénophon est né vers 430 et mourut après 355 av.n.ère ; quand à Ctésias, il vécut à la cour du roi de Perse Artaxerxés, qui régna de 465 à 424 av.n.ère. Certains exégètes, dont les enseignants des Témoins de Jéhovah, afin de faire concorder le règne d’Artaxerxés avec leur interprétation personnelle de la prophétie des soixante-dix semaines, avancent de plusieurs années le début du règne d’Artaxerxés, mais c’est au mépris de toute vérité historique, en rejetant le monceau de témoignage concordant prouvant incontestablement l’année 465 av.n.ère. Quant aux contrats d’intérêt privé datés de chacune des années du règne des princes babyloniens, le fait de ne pas en avoir découvert portant une date postérieure à la neuvième année de Cyrus ne prouve absolument rien ! Xénophon et Strabon nous apprennent que Cyrus fit de Suse la capitale de son empire ; c’est ce qui explique comment Daniel fut transporté « en esprit » à « Suse la capital » pour recevoir la vision du bélier et du bouc, annonçant que l’empire Perse sera vaincu par Alexandre le grand. Après avoir régné neuf ans à Babylone, Cyrus fit de Suse la capitale principale de son empire, et laissa le gouvernement de Babylone à un satrape ! C’est pourquoi on ne trouve plus de ces tablettes babyloniennes portant une date postérieur à la neuvième année de Cyrus.

Hérodote lui-même avoue, en ce qui concerne l’histoire de Cyrus, qu’il a dû faire un choix entre plusieurs récits contradictoires : «La suite de mon récit réclame maintenant que je dise qui était ce Cyrus qui renversa l’empire de Crésus et comment les Perses parvinrent à l’hégémonie en Asie. Je suivrai dans mon exposé ce que disent quelques-uns des Perses, ceux qui ne veulent pas magnifier l’histoire de Cyrus, mais dire la vérité, tout en étant capable de faire connaître aussi sur le compte de Cyrus trois autres versions différentes. » (Hérod. Trad. Legrand, les Belles Lettres, pp.55-56). Lorsque Hérodote dit : « …ceux qui ne veulent pas magnifier l’histoire de Cyrus mais dire la vérité », il formule une opinion personnelle, et nous devons retenir que son choix fut guidé par le souci de ne pas magnifier le fondateur de l’empire ennemi de son peuple, et non par la découverte de documents dignes de foi ! Ce n’est pas l’histoire de Cyrus généralement acceptée qu’Hérodote nous a contée, mais ce que disent quelques-uns des Perses seulement.

Pour connaître la vérité, nous n’avons qu’une seule alternative, ne retenir des historiens antiques que ce qui concorde avec ce que nous apprend l’Ecriture sacrée. Son origine divine en fait un critère de vérité. Or, parmi les trois ou quatre historiens grecs cités, la Cyropédie de Xénophon est l’histoire de Cyrus la plus proche de la vérité biblique. Ce n’est qu’en découvrant le Cyrus de Xénophon qu’on comprend pourquoi Jéhovah a choisi Cyrus et fait dire par son prophète Esaïe : « Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie. Et du Temple : Qu’il soit fondé ! » Et aussi :  « C’est moi qui ai suscité Cyrus dans ma justice, et j’aplanirai toutes ses voies ; il rebâtira ma ville, et libérera mes captifs, sans rançon ni présent, dit Jéhovah des armées. » Or, Xénophon nous apprend que c’est pour le compte de son oncle Cyaxare (Darius le Mède), que Cyrus se mit en campagne et a conquis Babylone ; et que, lorsqu’il jugea la situation à Babylone suffisamment bien assise pour qu’il pût s’en éloigner, Cyrus, en route pour la Perse, s’arrêta en Médie et alla voir Cyaxare.

Voici ce qu’écrit alors Xénophon : «Lorsqu’ils se furent embrassés, la première chose que Cyrus dit à Cyaxare, c’est qu’on avait choisi pour lui à Babylone une maison et une résidence officielle, afin qu’il pût, quand il irait là-bas, descendre chez lui ; ensuite il lui offrit un grand nombre de présents splendides. Cyaxare les reçut et lui présenta sa fille qui portait une couronne d’or, des bracelets, un collier et la plus belle robe médique que l’on pût voir. Comme la princesse mettait la couronne sur la tête de Cyrus, Cyaxare dit : C’est ma fille, Cyrus, et je te la donne aussi pour être ta femme. Ton père lui-même avait épousé la fille de mon père, à laquelle tu dois la naissance. C’est l’enfant que tu caressais souvent lorsque, jeune garçon, tu séjournais parmi nous, et, quand on lui demandait avec qui elle se marierait, « avec Cyrus », répondait-elle. Je lui donne pour dot la Médie tout entière, car je n’ai pas d’enfant mâle légitime. Telles furent ses paroles. Cyrus lui répondit : « Je sens, Cyaxare, tout le prix de l’alliance, de la fille, de la dot ; mais je veux avoir le consentement de mon père (le roi de Perse) et de ma mère pour sanctionner notre accord. » Telle fut la réponse de Cyrus qui n’en envoya pas moins à la princesse, tous les présents qu’il crut qui feraient plaisir à elle et à Cyaxare. Après cela, il repris le chemin de la Perse. » (Xénophon, Cyropédie, livre VIII, ch.5)

Ainsi, Cyaxare, qui prit alors le nom de Darius (le roi des Mèdes), comme c’était la coutume en ce temps là quand on accédait à une position plus élevée, et le père de Cyrus, le roi de Perse, étaient toujours en vie lorsque Cyrus a vaincu Babylone ; ce dernier ne régnait donc pas encore ! De plus, il remit le trône de Babylone à son oncle, puisqu’il lui avait préparé, non seulement une maison, mais aussi « une résidence officielle » ! Ceci s’accorde avec ce que nous dit Daniel : « La première année de Darius, fils d’Assuérus (Astyage), de la race des Mèdes, qui fut fait (par Cyrus) roi du royaume des Chaldéens etc.… »

Au sujet de l’histoire Perse, Ctésias déclara sans détours qu’Hérodote avait rapporté des faits inexactes. Photius, qui donna de larges extraits de l’Histoire de Perse par Ctésias, nous dit : « Ctésias, dans presque tous ses livres, non seulement il dit le contraire d’Hérodote, mais encore il l’appelle menteur en beaucoup de choses et inventeur de fables, car il vécut après lui. Il dit qu’il a été lui-même témoin oculaire de la plupart des choses qu’il a écrites ou qu’il a apprises des Perses, même celles dont il n’a pu être témoins, et qu’il n’a entrepris de composer son histoire qu’après s’en être instruit de la sorte. » (Ctésias. Hist. De Perses, ext. donnés par Photius, trad. Larcher).

Même si Ctésias exagère dans son jugement sur Hérodote, ce qu’il dit se révèle souvent exacte et les historiens modernes, séduit par les talents d’écrivain d’Hérodote lui font encore trop souvent confiance. Hérodote est un littéraire, qui cherche avant tout à plaire et s’il y réussit parfaitement, en ce qui concerne la vérité historique, c’est avec prudence et un esprit critique qu’il faut considérer son œuvre. Ce qui ne veut pas dire que tout ce qu’il dit est à rejeter. J’ai démontré, dans l’introduction de la première partie de mon ouvrage sur Daniel, que ce qu’il dit sur Nitocris concorde avec l’Ecriture. Ctésias, pour les détails de la vie de Cyrus, du probablement faire aussi un choix entre les divers récits circulant en Perse de son temps, mais pour ce qui est de la durée des règnes des rois de Perse, il avait à sa disposition les documents officiels de la bibliothèque royale et sur ce point il ne pouvait pas se tromper !!! Or, contant la mort de Cyrus, il écrit : « … ayant achevé ces paroles, il mourut le troisième jour de sa blessure, après un règne de 30 ans. » (Livre VIII) Et sur la durée du règne de Cambyse, fils et successeur de Cyrus, Ctésias écrit : « Etant allé à Babylone, tandis qu’il s’amusait pour passer le temps à doler un morceau de bois avec un couteau, il se blessa le muscle de la cuisse. Il en mourut le onzième jour, après un règne de 18 ans. » (Livre XII).

Ctésias raconte ensuite comment le mage Sphendadates (Gaumata) usurpa le trône, et fut tué par Darius le grand et six autre conjuré Perses, après avoir régné sept mois. Les sept mois de règne de l’usurpateur font encore partie de la dix-huitième année de Cambyse. Par conséquent, de la première année de Cyrus à la première année de Darius, il s’est écoulé très exactement 48 ans !!! Or ce que dit Ctésias sur la longueur du règne de Cyrus est confirmé par Lucien, même s’ils ne sont pas d’accord sur les causes de sa mort. Quand au fait que c’est pour son oncle que Cyrus prit Babylone, c’est confirmé par l’écrit apocryphe connu sous le nom de « 3ème Esdras », qui daterait du deuxième siècle avant notre ère.

Dans l’Ecriture, l’année se compte toujours à partir du 1er nisan et ce mois débute avec la nouvelle lune la plus proche du printemps, qu’elle arrive avant ou après. La date où Darius le grand monta sur le trône de la Perse étant certaine et acceptée par tous les historiens, 522 av.n.ère, sa première année de règne doit se compter à partir du 1er nisan 521 av.n.ère, et sa deuxième année de règne débuta donc le 1er nisan 520 av.n.ère. L’histoire de Darius le grand est trop bien connue, par suite de ses combats célèbres contre les Grecs, pour qu’on puisse mettre en doute la date du début de son règne.

Nous l’avons vu plus haut, 49 temps bibliques de 360 jours, convertis en années tropiques, font très exactement 48 années, 108 jours, 3 heures, 11 minutes, 15 secondes. Et c’est la valeur du temps qui sépare l’interruption des travaux en la deuxième année de Cyrus, de leur reprise le 24èmle jour du 9ème mois de la seconde année de Darius. Ce n’est donc pas en 539 av.n.ère que Cyrus s’est emparé de Babylone, ni en 537 que les Juifs retournèrent en Palestine pour rebâtir Jérusalem et le Temple !!!

En l’an 520 av.n.ère, 2ème année du règne de Darius, le 1er nisan débuta le 8 mars après le coucher du soleil. De ce fait, le 24ème jour du 9ème mois, jour de la reprise des travaux au Temple, débuta le soir du 27 novembre, et la reprise des travaux le matin du 28 novembre 520 av.n.ère. En remontant dans le temps depuis cette date, de la valeur en années tropiques des sept premières « semaines » d’années de 360 jours de la prophétie de Daniel, nous aboutissons après le coucher du soleil du 10 août 568 av.n.ère, soit au 16ème jour du 5ème mois de l’année sacrée juive, car en 568 av.n.è, le 1er nisan débuta le 27 mars après le coucher du soleil. C’était donc la deuxième année de Cyrus et sa première année était 569 av.n.ère, date du retour des Juifs à Jérusalem. La 2ème année de Darius le Mède, celle où il mourut et où Cyrus hérita de l’empire Mèdo-Perse et de Babylone est donc 570 av.n.ère. Et c’est au début de 571, 1ère année de Darius le Mède, que Cyrus a conquis pour son oncle l’empire Babylonien.

Or, si nous revenons plus haut à la page 100, nous constaterons qu’en rétablissant les données chronologiques originales depuis Adam, c’est précisément à ces dates que je suis parvenu, ce qui m’a permis, en remontant le temps depuis 522 av.n.è, de citer les années av.n.ère correspondantes de toutes les dates citées depuis Adam !!! Toutes ces dates sont donc rigoureusement exactes et toute la chronologie de l’histoire profane qui précède le règne de Darius le grand est à revoir, car cette erreur dans les règnes de Cyrus et Cambyse à une incidence importante sur la chronologie des événements de l’histoire Babylonienne, comme de celle de l’Assyrie et de l’Egypte.

Poursuivons la chronologie jusqu’à la 33ème année d’Artaxercés, année où débutèrent les 62 septénaires de la prophétie de Daniel.

3528-565 a.n.è: 5ème année de Cyrus, et non pas la 3ème. Peu avant de mourir, Daniel reçoit la grande vision de la Parousie du Seigneur et la prophétie du nord contre le midi. Quelques jours plus tard, il meurt en la 7ème année du 16ème septénaire de sa vie, âgé de 112 ans, comme Joseph. Les docteurs lui ont enlevé deux ans, raison pour laquelle ils on t indiqué « la 3ème année de Cyrus » au lieu de la cinquième année. C’est la 7ème année du 504ème septénaire depuis Adam.

3572-521 a.n.è: Première année de règne de Darius le grand.

3573-520 a.n.è: 2ème année de Darius, le 1er jour du 6ème mois, les prophètes Aggée et Zacharie commencent à exhorter Zorobabel et Josué, fils de Jotsadak, pour qu’ils encouragent le peuple à reprendre la construction du Temple. Le 24ème jour du 6ème mois les préparatifs à la reconstruction débutent et le 24ème jour du 9ème mois la reconstruction commence. C’est alors le retour de la bénédiction divine, avec la fin des sept premières « semaines » de la prophétie. Au douzième mois, le 24ème jour du mois (et non pas la 4ème année, le 9ème mois, le 4ème jours du mois), Zacharie, fils de Bérékia, reçoit la vision des chevaux.

3580-513 a.n.è: 9ème année de Darius, le 23ème jour du 12ème mois, la reconstruction du Temple est achevée, elle a duré sept ans et six mois, comme sa construction au temps de Salomon. (3580 = 16 = 7 !)

En Esdras 6 :15 : « Le troisième jour du mois d’Adar, dans la sixième année du règne du roi Darius », est une falsification. Flavius Joseph, ainsi que l’écrit appelé « Troisième Esdras », disent le vingt-trois Adar (12ème mois). Flavius Joseph dit par ailleurs, que le Temple fut reconstruit en sept ans et six mois, comme celui de Salomon. Il ne s’agit donc pas de la sixième année, mais de la neuvième. En effet, du 24ème jour du sixième mois, en la 2ème année de Darius, jour où les préparatifs en vue de la reconstruction commencèrent, rassemblement des matériaux etc., au 23ème jour du mois d’Adar, il y a exactement six mois et sept ans.

En Esdras 6 :14, « …et d’Artaxercés, roi de Perse » est une falsification des docteurs Juifs : il n’y a pas eu de roi de ce nom entre Cyrus et Darius.

3607-486 a.n.è: Darius le Grand meurt en Egypte, et Xercès, l’Assuérus du livre d’Esther, monte sur le trône. (3607 = 16 = 7)

3608-485 a.n.è: Première année d’Assuérus-Xercès.

3609-484 a.n.è: Deuxième année d’Assuérus-Xercès.

Il convoque à Suse tous les grands de son empire pour préparer l’invasion de la Grèce : durant six mois il leur montra toute les richesses et la gloire de son royaume, afin de leur montrer qu’il avait les ressources pour réaliser ses projets de conquêtes. Hérodote confirme ce fait rapporté par le livre d’Esther. L’histoire profane nous apprend que ses projets échouèrent. Il fut arrêté par les Grecs aux Thermopyles en 480 et fut vaincu la même année à Salamine, comme à Plate en 479 av.n.è. Ce fut le commencement du déclin de l’empire Mèdo-Perse.

3610-483 a.n.è: 3ème année du règne d’Assuérus-Xercès.

Le 1er jour du 1er mois, Assuérus donne un festin de sept jours, à tous les grands de l’empire et à tout le peuple de Suse. Le 7ème jour du festin, la reine Vasthi refuse de venir à l’ordre du roi et elle est rejetée de la royauté.

3614-479 a.n.è: 7ème année du règne d’Assuérus-Xercès.

Après sa défaite à Platé et à Mycale, Assuérus-Xercès abandonna ses projets de conquête, donna du repos aux provinces, et au tournant de l’année, 7ème mois de l’année sacrée juive, et non pas au 10ème mois, qui est le mois de Tébeth, ce qui est une erreur des docteurs Juifs, on assembla pour la seconde fois les jeunes filles, afin que le roi choisissent parmi elles celle dont il fera la reine à la place de Vasthi. Le tour d’Esther étant arrivé d’être amenée chez le roi, celui-ci en fit la reine de son empire.

3619-474 a.n.è: 12ème année d’Assuérus- Xercès.

Haman, qu’Assuérus avait élevé au-dessus de tous les chefs de l’empire, porte une accusation contre les Juifs et obtient du roi de les exterminer le 14ème jour du 12ème mois de la même année. Mais c’est finalement tous les ennemis des Juifs qui subiront ce sort. C’est la 7ème année du 517ème septénaire.

C’est de cette accusation dont il est question en Esdras 4 :6 et il faut lire : «…en la douzième année de son règne », et non pas au commencement de son règne ! 

3628-465 a.n.è: 1ère année du règne d’Artaxercés sur l’empire Perse.

Les deux récits qui terminent le rouleau du livre d’Esdras se déroulent au temps d’Artaxerxés 1er, surnommé Longue-Main parce que sa main droite était plus longue que la gauche. Sa première année de règne suscita de nombreuses controverses chez les commentateurs bibliques, qui font partir les soixante-dix semaines d’années de la prophétie de Daniel de la vingtième année de son règne, quand il autorisa la reconstruction de Jérusalem, qui n’était toujours pas achevée de son temps, ainsi que de sa muraille. Chacun fixe la date du début du règne d’Artaxercés, non en fonction des réalités historiques, ni des données de l’Ecriture, mais de manière à faire concorder la prophétie de Daniel avec le commencement du ministère de notre Seigneur Jésus-Christ. Comme cette dernière année diffère aussi d’un commentateur à l’autre, on imagine sans peine les divergences que cela donne avec la date du début du règne d’Artaxercés. Mais nous l’avons vu plus haut, la prophétie des soixante-dix septénaires désigne trois périodes séparées dans le temps, selon les paroles de l’ange Gabriel à Daniel, et elle n’a pas son point de départ avec la vingtième année d’Artaxercés : Esaïe 44 :28. Si tous l’avaient compris, la date du début du règne d’Artaxercés n’aurait pas suscité tant de polémiques.

S’il est une date bien établie par les faits et les données de l’histoire, c’est bien celle-là. Selon l’histoire profane, la marge d’erreur possible n’est que d’une seule année : 465 ou 464 av.n.ère, mais selon l’Ecriture, il n’y en a aucune : la première année d’Artaxercés doit être comptée a partir du 1er nisan 465 av.n. ère. Voici ce que nous dit le dictionnaire biblique de Vigouroux : « Xercès fut assassiné par Artaban, la quatrième année de la LXXVIIIe (78ème) olympiade (465 avant J.C.).Diodore de Sicile, XI, 69, et le Canon de Ptolémée. Mais l’usurpateur garda sept mois le pouvoir. Ces sept mois sont comptés tantôt au règne de Xercès, tantôt à celui de son successeur. En réalité, Artaxercès ne put monter sur le trône qu’en 464. C’est cette année-là que Thémistocle, arrivant à Suse, le trouva inaugurant son règne. Thucydide, I, 137 ; Charon de Lampsaque, dans Plutarque, Thémistocle, 27 ; » (Tome I, colonne 1039)

Chez les Grecs comme chez les Perses, l’année commençait à la fin de l’été, après la moisson des fruits, alors que pour nous elle commence le 1er janvier et pour l’Ecriture, le 1er nisan, plus ou moins vers le début du printemps, soit six mois environ après l’année païenne ; nous voyons cela confirmé par le récit de Néhémie. De plus, dans l’Ecriture, ainsi que je l’ai déjà mentionné, la première année d’un roi est toujours comptée à partir du premier nisan qui suit son accession au trône, sauf s’il a lieu au début de l’année sacrée avant la Pâque. Ce n’était le cas ni chez les Perses, ni chez les Grecs.

Par conséquent, lorsque débuta la quatrième année de la 78ème olympiade, soit l’an 465 av.n.ère, pour nous, et plus encore pour l’Ecriture, c’était toujours l’an 466 av.n.ère. Il en est évidemment de même pour la première année de l’olympiade suivante, la 79ème, soit pour l’année 464 av.n.ère : lorsqu’elle débuta pour les Grecs, pour nous, pendant quatre mois environ, et pour l’Ecriture pendant plus de six mois, c’est toujours l’an 465.

Xercès fut assassiné par Artaban au début de la quatrième année de la 78ème olympiade, soit en septembre ou octobre 466 av.n.ère. Or, il ne faut pas tenir compte des sept mois de règne de l’usurpateur Artaban, car celui-ci assassina Xercès à Suse, pendant que le fils de celui-ci, Artaxercès, se trouvait à Babylone, l’une des trois ou quatre autres capitales du vaste empire Mèdo-Perse. De ce fait, pendant qu’Artaban exerçait le pouvoir à Suse, sur une partie seulement de l’empire, Artaxercès avait déjà succédé à son père et régnait dans l’autre depuis Babylone.

C’est donc bien dans les derniers mois de 466 av.n.ère selon notre calendrier qu’il commença son règne, et selon l’Ecriture, sa première année de règne commença le 1er nisan 465.Lorsque Thémistocle arriva à Suse, après les sept mois de l’usurpateur, il y trouva effectivement Artaxercès inaugurant son règne dans cette ville, alors que la première année de la 79ème olympiade venait de commencer, mais selon notre calendrier et celui de l’Ecriture, c’était toujours en 465 av.n.ère. Et en aucune façon, cela ne peut exclure qu’Artaxercès avait déjà commencé son règne six mois auparavant à Babylone, quand lui parvint la nouvelle de la mort de Xercès.

D’ailleurs, l’Ecriture nous montre que dans les premières années de son règne, Artaxercès régna depuis Babylone sur le vaste empire hérité de son père, et non pas depuis Suse, jugé sans doute peu sûr depuis la sédition d’Artaban. Dans la lettre de Rehum et Schimchaï, écrite à Artaxercès, nous lisons : « Que le roi sache que les Juifs partis de chez toi et arrivés parmi nous à Jérusalem… » Or c’est de Babylone qu’ils étaient partis pour retourner à Jérusalem. Cela prouve qu’Artaxercès débuta son règne à Babylone, où nous le trouvons encore sept ans plus tard, avec Esdras.

Selon notre calendrier, c’est donc bien dans les derniers mois de 466 av.n.ère, qu’Artaxercès monta sur le trône de l’empire Perse, et selon l’Ecriture, sa première année de règne débuta le 1er nisan 465 av.n.ère.

Dès cette année-là, les ennemis des Juifs envoient une lettre d’accusation au roi pour qu’il fasse interrompre les travaux de reconstruction de Jérusalem, toujours pas achevées, et de sa muraille, toujours en ruines, et le roi ordonne qu’il en soit ainsi.

3633-460 a.n.è: 6ème année du règne d’Artaxercès.

Dieu change les dispositions du roi de Perse en faveur des Juifs. Il autorise alors Esdras, le scribe, à retourner à Jérusalem avec tous les Juifs désireux de l’accompagner. Le roi lui fait donner de l’argent, des présents et des offrandes pour le Dieu d’Israël. C’était au 12ème mois de l’année sacrée juive et la 6ème année suivant le calendrier Juif, mais selon le calendrier Perse, c’était déjà la 7ème année d’Artaxercès.

3634-459 a.n.è: 7ème année d’Artaxercès. (3634=16=7 !)

Le 1er nisan, Esdras part de Babylone, il s’arrête trois jours près du fleuve Ahava, lieu de rassemblement de tous les Juifs décidés à retourner avec lui à Jérusalem. Constatant qu’il n’y a pas de Lévites pour servir au Temple, il envoie des chefs du peuple vers le chef Iddo, pour qu’il persuade des Lévites et des Néthiniens d’aller avec lui à Jérusalem. Le 12ème jour de nisan, ils partent du fleuve d’Ahava et arrivent à Jérusalem le 1er jour du 5ème mois. Ils se reposent trois jours et le 4ème jour ils remettent les présents pour le Temple et offrent des sacrifices à Dieu. Ensuite, Esdras commence la purification du peuple.

3646-447 a.n.è: 19ème année d’Artaxercès selon le calendrier Juif, mais déjà la 20ème année suivant le calendrier Perse.

Au 9ème mois de l’année sacrée juive, Hanani, frère de Néhémie et quelques autres, arrivent à Suse et expliquent à Néhémie l’état de désolation dans lequel se trouve Jérusalem, non entièrement reconstruite et dont les murailles sont toujours en ruines.

3647 -446 a.n.è: 20ème année d’Artaxercès.

Le 1er nisan, Néhémie, qui est l’échanson du roi, obtient de celui-ci de pouvoir retourner à Jérusalem pour reconstruire la muraille et la ville. Tout comme Esdras quatorze ans plus tôt, Néhémie arrive à Jérusalem le 1er jour du 5ème mois, se repose trois jours, puis commence sa divine mission en inspectant la muraille. Le 24ème jour du sixième mois, tout le peuple commence la reconstruction de la muraille ; celle-ci se réalisera au milieu des pires difficultés en 42 mois, et non pas en 52 jours : Voir mon ouvrage : « Le Rouleau du Livre d’Esdras et de Néhémie ». C’est la 7ème année du 521ème septénaire.

3650-443 a.n.è: 23ème année d’Artaxercès, le 23ème jour du 12ème mois, la muraille est achevée.

3659-434 a.n.è: 32ème année d’Artaxercès, 12ème année de Néhémie comme gouverneur de Juda à Jérusalem.

Vers la fin de l’année, à son retour de Suse, où il avait fait un court voyage, Néhémie constate que le peuple s’est une nouvelle fois détourné des voies divines et que le mal est devenu sans remède. Il tente néanmoins de le redresser, mais il est jeté en prison et finalement exécuté. Et Dieu abandonne son peuple pour les soixante-deux semaines d’années de malédictions. Le retour de la bénédiction divine ne viendra qu’avec le miracle qui fit naître Jean-Baptiste. Depuis la sortie d’Egypte, au mois de nisan de l’an 1633 avant notre ère, douze siècles se sont écoulés !!! Compte tenu de l’usage du nombre douze dans le Livre de Dieu, c’est une preuve de plus, que les données chronologiques originales que j’ai rétablies ici sont rigoureusement exactes.

3660-433 a.n.è: 33ème année d’Artaxercès.

Le 1er nisan, soit le 6 mars après le coucher du soleil, c’est le point de départ des 62 septénaires de la prophétie de Daniel. Nous allons pouvoir maintenant déterminer le jour où le miracle qui fit naître Jean-Baptiste a eu lieu, et connaître le jour de sa naissance et celui de la naissance de Jésus-Christ.

Comme les sept premières « semaines » et la dernière des soixante-dix, qui elle concerne la fin de la dernière génération de ce monde, celle dont Jésus a dit qu’elle ne passera pas que tout ne soit accomplis, ces soixante-deux semaines d’années sont à compter en années de 360 jours, comme celles qui avaient cours avant le bouleversement planétaire qui provoqua le déluge. Soixante-deux semaines de nos années, font 434 années tropiques, soit 158.515 jours, deux heures, 37 minutes, 30 secondes. Convertissons cela en années de 360 jours exactement : 62x7=434 x 360= 156.240 jours. C’est-à-dire 2275 jours, 2 heures, 37 minutes, 30 secondes de moins que 434 de nos années. Ces nombres, convertis en années tropiques font 6 ans, 83 jours, 15 heures, 45 minutes, 30 secondes, à déduire de 434 de nos années. Et la valeur des 62 semaines d’années de 360 jours est de 427 ans, 281 jours, 14 heures, 3 minutes, 15 secondes. Compter à partir du coucher du soleil du 6 mars 433 av.n.ère, nous aboutissons dans la journée du 13 décembre de l’an 6 av.n.ère. C’est ce jour-là que prit fin la deuxième période durant laquelle Dieu abandonna le peuple de Daniel à son sort. L’ange Gabriel apparut à Zacharie dans le Temple le matin du 14 décembre, et, de retour chez lui, il engendra Jean-Baptiste dans la nuit du 15 au 16, où du 16 au 17 décembre de l’an 6 av.n.è.

En l’an 6 av.n.ère, le 1er nisan débuta le 27 mars après le coucher du soleil, et le 13 décembre correspond au 21ème jour du 9ème mois de l’année sacrée juive. Souvenons-nous que c’est le 24ème jour du neuvième mois, en la seconde année de Darius, que Dieu fit dire par Aggée, le prophète, que dès ce jour-là il répandrai à nouveau sa bénédiction sur le peuple d’Israël ! Il n’y a aucun doute, c’est le 14 décembre de l’an 6 av.n.ère que l’ange Gabriel apparut à Zacharie dans le Temple, pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste et celui-ci fut engendré le 16 décembre, 24ème jour du neuvième mois de l’année sacrée, en l’an 6 av.n.ère. 270 jours plus tard naissait Jean-Baptiste, soit le 12 septembre de l’an 5 av.n.è. Cette année-là, le 1er nisan débuta le soir du 15 mars, et Jean-Baptiste naquît donc le 1er jour du 7ème mois de l’année sacrée, en l’an 5 av.n.ère.

La plupart des traductions ne permettent pas de déterminer avec certitude que c’est le soir du jour même où l’ange Gabriel apparut à Zacharie, que celui-ci retourna chez lui, mais la confrontation de plusieurs traductions m’a amené à rendre Luc 1 :21-25 de la manière suivante : « Cependant, le peuple attendait Zacharie, s’étonnant de ce qu’il restait si longtemps dans le Temple. Quand il sortit, il ne put leur parler, et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le Temple ; il leur faisait des signes, et il resta muet. Ses jours de service étant accomplis, il retourna chez lui. Après quoi, Elisabeth, sa femme, devint enceinte. »

Les fêtes imposées à la maison d’Israël étaient des allégories prophétiques du dessein de salut divin en faveur de l’humanité. Or, le 1er jour du 7ème mois, jour où Jean-Baptiste est né, avait une signification particulière : c’était un jour de sabbat publié au son des trompettes et il y avait une sainte convocation de tout le peuple. Ces sonneries de trompettes mettaient le peuple « en souvenir » devant Dieu : Nombres 10 :8-10. Cela prophétisait qu’il viendrait un temps où le 1er jour du 7ème mois s’accomplirait quelques chose qui marquerait le retour de Dieu vers son peuple, afin d’accomplir ses promesses relatives à l’envoi du Messie sauveur.

La naissance de Jean-Baptiste marqua effectivement le début de l’ère messianique pour la descendance charnelle d’Abraham. Elle indiqua que Dieu, après l’avoir abandonné durant plus de quatre siècles, s’était souvenu de son peuple pour réaliser sa promesse : lui envoyer un Sauveur qui lui apporterait le moyen de parvenir au salut. Voilà pourquoi Dieu fit naître le précurseur du Fils de l’homme, le premier « oint » de la prophétie de Daniel, le 1er jour du 7èmle mois. Et c’est la raison pour laquelle il devait s’appeler Jean, c’est-à-dire : « Jéhovah à fait grâce » C’est ce qui ressort du cantique prophétique de Zacharie à la naissance de Jean-Baptiste :

« Zacharie, son père, fut rempli du saint-esprit, et il prophétisa, en ces mots : Béni soit Jéhovah, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens, un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ! C’est ainsi qu’il manifesta sa miséricorde envers nos pères, et se souvient de sa Sainte-Alliance, selon le serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père, de nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en marchand devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; car tu marcheras devant la face de Jéhovah, pour préparer ses voies, afin de donner a son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, en vertu de laquelle le soleil levant (Jésus-Christ) nous a visité d’en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour diriger nos pas dans le chemin de la paix » Luc 1 :67-79.

Les dates qui suivent sont donc parfaitement exactes :

4087-6 a.n.è: Le 13 décembre, fin des 62 « semaines » de la prophétie de Daniel ; le 14 décembre l’ange Gabriel annonce à Zacharie la naissance d’un fils qui devra s’appeler Jean ; et le l6 décembre, Zacharie engendre Jean-Baptiste.

4088-5 a.n.è: Le 1er jour du 3ème mois de l’année sacrée où 15 mais selon notre calendrier, c’est le 1er jour du sixième mois de la grossesse d’Elisabeth, et l’ange Gabriel annonça à Marie la naissance de Jésus-Christ. Et le 1er jour du 7ème mois où 12 septembre, ce fut la naissance de Jean-Baptiste. C’est la 7ème année du 584ème septénaire depuis Adam.

Jésus-Christ n’a pas été engendré trois jours après l’annonce de sa naissance à Marie, comme ce fut le cas avec Jean-Baptiste. Pour connaître ce jour et celui où il naquit, nous devons faire un compte à rebours. Il me faut ouvrir ici une nouvelle parenthèse, pour examiner l’Evangile de Dieu et certaines données de l’histoire profane.

« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte par la vertu de l’esprit saint, avant qu’ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici un ange de Jéhovah lui apparut en songe, et dit à Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre pour toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient de l’esprit saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que Jéhovah avait annoncé par le prophète : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. Joseph s’étant réveillé, fit ce que l’ange de Jéhovah lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. Mais il ne la pénétra point, jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. »

Auguste ordonna trois recensements : L’un en 726 de Rome, 28 av.n.ère, l’autre en 746, 8 av.n.ère, le troisième l’année de sa mort, en 767, 14 de n.ère. Le 1er et le 3ème ne concernaient que les citoyens romains de l’empire. Le second, celui ordonné en l’an 8 av.n.ère, se fit en deux phases : les citoyens romains d’abord, ensuite tous les autres sujets de l’empire, y compris ceux des royaumes alliés. Le « Brevarium impérii », cité par Tacite, contenait l’énumération du nombre des citoyens et des alliés, en arme ; celles des vaisseaux, des royaumes et des provinces, et le chiffre des tributs et des impôts, ce qui implique un recensement général de tous les sujets de l’empire.

L’organisation et l’exécution de ces recensements, dans le vaste empire romain, prirent évidemment plus d’une année, particulièrement celui ordonné en l’an 8 av.n.ère. C’est ainsi qu’en Judée, le recensement des sujets autres que les citoyens romains, débuta en février de l’an 4 av.n.ère, aussitôt après les rigueurs de l’hiver.

Quirinius : L’inscription découverte en 1764, près de Tivoli et conservée au Musée du Latran, et le récit de Flavius Joseph, prouvent que Quirinius a été deux fois gouverneur de Syrie. La première fois, ce fut après la guerre contre les Homonades en Cilicie : il devint gouverneur de Syrie fin janvier ou début de février de l’an 4 av.n.ère, où il remplaça Quintilius Varus. Ce dernier était toujours gouverneur de Syrie dans les premières semaines de l’an 4 av.n.ère, et c’est ce qui explique la découverte d’une monnaie frappée à Antioche en l’an 4 av.n.ère, et portant le nom de Varus. Mais dès février au plus tard, il fut remplacé par Quirinius, qui gouverna alors la Syrie jusqu’aux environ de l’an 1 av.n.ère.

La seconde fois, ce fut en l’an 6 de n. ère, lors de la destitution d’Archélaus, année où la Judée fut réunie à la province de Syrie pour le payement des impôts. C’est la raison pour laquelle Quirinius ordonna un recensement de la Judée cette année-là. Mais il ne faut pas confondre ce recensement local ordonné par Quirinius, avec celui ordonné en 8 av.n.ère par Auguste et qui concernait tous les sujets de l’empire. Mommsen, qui reconstitua le début de l’inscription de Tivoli, s’est donc trompé dans ses calcules, en situant la première légation de Quirinius en Syrie après la mort d’Hérode. C’est l’année même de celle-ci et environ deux mois avant la mort d’Hérode, que débuta la première légation de Quirinius. Poursuivons l’examen de l’Evangile :

« Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem parce qu’il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

Il y avait dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Et voici, un ange de Jéhovah leur apparut, et la gloire de Jéhovah resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : Ne craigniez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est aujourd’hui, dans la ville de David qu’il vous est né un Sauveur, qui est le Christ de Jéhovah. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !

Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethlehem, et voyons ce qui est arrivé, ce que Jéhovah nous a fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur était été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers. Marie gardaient toutes ces choses, et les repassait dans son cœur. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.

Le huitième jour, auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’ange avant qu’il fût conçu dans le sein de sa mère. Jésus étant donc né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer.

Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s’informa d’eux où devait naître le Christ. Ils dirent : A Bethléhem en Judée ; car voici ce qui a été écrit par le prophète : Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n’es certes pas la moindre entre les principales ville de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple.

Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s’enquit soigneusement auprès d’eux depuis combien de temps l’étoile brillait. Puis il les envoya à Bethléhem, en disant : Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfants ; quand vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir, afin que j’aille aussi moi-même l’adorer.

Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu’à ce qu’étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant elle s’arrêta. Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Puis divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. »

Avant de poursuivre le récit de l’Evangile de Dieu, rétablissons la vérité à propos de ces événements sur lesquels les évangiles apocryphes jetèrent la confusion :

Contrairement à la tradition, quand les astrologues vinrent se prosterner devant Jésus, il ne se trouvait plus dans la bergerie ou l’étable de Bethléhem. Nul doute qu’après le témoignage des bergers, un des habitants de la ville leur offrit l’hospitalité. Quoi qu’il en soit, la scène se passe après la circoncision de Jésus et quand les astrologues se prosternent devant le Christ, celui-ci et ses parents se trouvent dans une maison ! De plus, la bergerie ou l’étable où il naquit était vide d’animaux et nettoyée, car il était interdit aux Juifs de dormir dans le même lieu que des animaux.

Les animaux étaient dans les champs, et cela prouve que l’hivers était passé lorsque Jésus vint au monde. A propos de la naissance de Jésus, Daniel Rops, dans son livre, « Jésus en son temps », écrit :

« Quant au jour même de la naissance, que toute la terre, aujourd’hui, fixe au 25 décembre, elle résulte d’une simple tradition. Au IIIème siècle Clément d’Alexandrie tenait pour le 19 avril ; on proposait aussi le 29 mai, le 28 mars ; en Orient, pendant longtemps, on admit le 6 janvier ; c’est seulement vers 350 que notre date traditionnelle fut généralement admise. En dépit d’une observation climatique sérieuse : qu’il fait généralement trop froid en décembre à Bethléhem pour que les bêtes soient dans les champs la nuit. Certains ont pensé que cette date pouvait avoir quelque rapport avec la fête du dieu Mithra, ou du « Soleil invincible », placée en concordance avec le solstice d’hivers, suivant le calendrier romain. On connaît bien des cas où la liturgie chrétienne a utilisé dans ses perspectives, d’anciennes fêtes païennes. Le pape saint Grégoire le Grand ne conseillait-il pas aux missionnaires qu’il envoyait chez les Bretons de « baptiser les usages et les lieux vénérés par les idolâtres » ? Nos feux de la Saint-Jean, notre Toussaint ont des origines analogues. Consacré par la commémoration de la naissance divine, la date du 25 décembre n’évoquera plus le dieu iranien, le taureau immolé, ni même le soleil reprenant force sur les puissances de la nuit, mais cet autre astre dont Malachie avait dit : Sur vous qui craigniez mon nom se lèvera le soleil de la justice » (IV, 2).

Il n’est pas douteux que le choix du 25 décembre ait été dicté par le souci de remplacer une fête païenne par une chrétienne. Mais le choix de la fête païenne du dieu Mithra ou du « Soleil invincible », plutôt qu’une autre, fut dicté par autre chose. Je le révélerai quand nous seront arrivé à déterminé le jour où est né notre Seigneur Jésus.

Autre chose, ces astrologues n’étaient pas des envoyés de Dieu. C’est l’adversaire de Dieu, Satan, qui leur donna la vision de l’étoile et sa signification, dans le but de faire assassiner Jésus par Hérode. S’il n’en était pas ainsi, l’étoile les aurait conduit immédiatement vers Jésus, sans passer par Jérusalem, précisément pour qu’Hérode ne soit pas averti de la naissance du roi des Juifs. Et c’est évidemment l’ange de Jéhovah qui se substitua au démon pour les avertir en songe de ne pas retourner vers Hérode.

De plus, selon la tradition, c’est la planète Venus, l’étoile du matin, l’étoile du Berger, qui aurait conduit les astrologues vers Jésus. Mais c’est absurde, car aucune planète de notre système solaire ne saurait quitté son orbite pour aller se situer au-dessus d’une quelconque maison ! Ou le démon leur a donné une vision, ou il a matérialisé ce qu’on appellerait aujourd’hui un OVNI ou objet non identifié, comme il le fait plus particulièrement depuis la seconde moitié du 19ème siècle, pour faire croire à l’existence d’êtres intelligents extra-terrestres. Mais en aucun cas il ne peut s’agir de la planète Venus.

Quoi qu’il en soit, l’Ecriture condamne sans rémission les astrologues : « Qu’on ne trouve chez toi personne (…) qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à Jéhovah ; et c’est à cause de ces abominations que Jéhovah, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. » Deutéronome 18 :10-12. Il est donc certain que ce n’était pas des envoyés de Dieu. Revenons au récit de l’Evangile :

«Lorsqu’ils furent parti, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuit en Egypte, et restes y jusqu’à ce que je te parle ; car Hérode cherche le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Egypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, afin que s’accomplisse ce que Jéhovah avait annoncé par le prophète : J’ai appelé mon Fils hors d’Egypte. Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans les environs, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages.

(Satan donna aux mages la vision de « l’étoile » dès l’annonce à Zacharie de la naissance de Jean-Baptiste. Selon l’Ecriture, avoir deux ans c’est être dans sa deuxième année. Or, à la naissance de Jésus, il y avait plus d’un an que Gabriel était apparu dans le Temple à Zacharie. C’est la raison pour laquelle, pour être certain que Jésus n’échappe pas au massacre, Hérode fit tuer tous les enfants de deux ans et au- dessous. Et non pas parce que Jésus avait deux ans quand les mages sont arrivé à Jérusalem, comme certains le disent : c’est « le roi des Juifs qui  venait de naître », que les mages cherchaient !)

« Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète : On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations : Rachel pleure ses enfants, et n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus.

Quand Hérode fut mort, voici, un ange de Jéhovah apparut en songe à Joseph, en Egypte, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et va dans le pays d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts. Joseph se leva, prit le petit enfant et sa mère, et alla dans le pays d’Israël. Mais, ayant appris qu’Archélaus régnait sur la Judée à la place d’Hérode, son père, il craignit de s’y rendre ; et, divinement averti en songe, il se retira dans la ville de Nazareth afin que s’accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète : Il sera appelé Nazaréen.

Et quand les jours de leur purification furent accomplis selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter a Jéhovah, suivant ce qui est écrit dans la loi de Jéhovah : Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi de Jéhovah.

Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’esprit saint était sur lui. Il avait été divinement averti par l’esprit saint qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ de Jéhovah. Il vint au temple, poussé par l’Esprit, et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : Maintenant, Jéhovah, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël ton peuple. Son père et sa mère étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de lui. Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même, une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup soient dévoilées.

Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Durant quatre-vingt-quatre ans elle était restée veuve et elle ne quittait pas le Temple : elle servait Dieu nuit et jour dans les jeûnes et dans les prières. Etant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qu’ordonnait la loi de Jéhovah, Joseph et Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. Or l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui. »

Ce récit de l’Evangile de Dieu contient plusieurs points qui vont nous permettre de déterminer sans erreur les dates où Jésus fut engendré dans le ventre de Marie, sa mère et où il naquît.

1° : Jésus est né à Bethléhem en Judée.

2° : Au temps d’Hérode le grand.

3° : Après qu’il fut circoncis, Hérode cherchant à le faire mourir, Joseph et Marie ont fuit en Egypte.

4° Joseph et Marie croyaient, suite à la destinée de Jésus, qu’il fallait que ce dernier grandisse dans la ville de David, dont ils étaient tous les deux des descendants, et ils avaient l’intention de retourner à Bethléhem et de s’y établir. Toutefois, après la mort d’Hérode, au retour d’Egypte, en apprenant qu’Archélaus régnait sur la Judée à la place de son père, ils craignirent de s’y rendre et c’est alors que l’ange leur ordonna de s’établir à Nazareth. Ceci est important : c’est au retour d’Egypte qu’ils s’établirent définitivement à Nazareth avec Jésus.

5° : Quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi, le 41ème jour de la naissance de Jésus, Joseph et Marie présentèrent Jésus à Dieu dans le temple de Jérusalem et offrirent les sacrifices ordonnés par la loi de Moïse.

6° : Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qu’ordonnait la loi, Joseph et Marie retournèrent, non pas à Bethléhem en Judée, mais à Nazareth en Galilée !

Le séjour en Egypte fut donc de courte durée, sept jours seulement, puisque la présentation de Jésus au Temple de Jérusalem a eu lieu, non seulement après la mort d’Hérode, mais également après qu’au retour d’Egypte, Joseph et Marie ont été s’établir à Nazareth. Il est donc évident que Jésus est né très peu de temps avant la mort d’Hérode !!!

Pour permettre à Joseph et Marie de descendre en Egypte, puis se rendre à Nazareth et être le 41ème jour de la naissance de Jésus dans le Temple à Jérusalem, la fuite en Egypte et le massacre des enfants de Bethléhem ont dû avoir lieu deux ou trois jours après la circoncision de Jésus et la visite des mages d’orient. Celle-ci a vraisemblablement eu lieu un ou deux jours après la circoncision de Jésus, qui eu lieu le 8ème jour de sa naissance.

En ce qui concerne la mort d’Hérode, qui mourut frappé par Dieu à cause de ce crime, elle a dû survenir une douzaine de jours après le massacre de Bethléhem. Mais dans ce cas, ils avaient parfaitement le temps de réaliser leur long voyage.

En effet, pour aller de Bethléhem en Egypte, au pas des ânes, par la route d’Hébron toute proche, quatre ou cinq jours suffisaient, n’oublions pas qu’ils étaient en fuite et forçaient la marche. Ensuite, après avoir passé le torrent d’Egypte, frontière entre les deux pays, et fait halte une semaine dans une bourgade voisine, ils ont pu au retour, puisqu’ils ne voulaient pas passer par la Judée, emprunter la route caravanière qui passait par Kadès-Barnéa et Punon, et qui ensuite remontait à l’est de la mer morte, vers Dibon, Ramoth en Galaad, etc. Après avoir dépassé le territoire de la Judée, ils pouvaient quitter cette route, redescendre vers le Jourdain en passant par Pella, traverser le fleuve, se diriger vers Bath Shan, puis vers Naïm et enfin Nazareth.

Par cet itinéraire, depuis le torrent d’Egypte, une dizaine de jours leur suffisait largement pour arriver à Nazareth. Comme celle-ci n’est qu’à trois journées de marche de Jérusalem, ils pouvaient rester dans cette ville une semaine et se trouver néanmoins le 41ème jour de la naissance de Jésus dans le Temple à Jérusalem. Joseph et Marie eurent donc largement le temps, entre le jour de la circoncision de Jésus et celui de sa présentation au Temple, de se rendre en Egypte, puis d’aller s’établir à Nazareth et ensuite aller à Jérusalem. C’est ce qui explique qu’après la présentation au temple, il est écrit qu’ils « retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. »

Jésus étant né peu de jours avant la mort d’Hérode, pour fixer la date de sa naissance et celle de sa présentation au Temple, nous devons connaître la date de la mort d’Hérode, qui se situe entre les deux.

Voici ce que nous lisons dans le dictionnaire biblique de Vigouroux : « Hérode a régné trente-sept ans, si l’on compte les années de son règne depuis la reconnaissance de sa royauté par le sénat romain, et trente-quatre, si on calcule son règne effectif à partir de son entrée à Jérusalem. Or, le sénat déclara Hérode roi de Palestine sous le mandat de Domitius Calvinus et d’asinius Polion, l’an 714 de Rome, 40 av. J.-C. ; Hérode s’empara de Jérusalem sous le consulat de Vipsanius Agrippa et de Caninius Gallus, l’an 717 de Rome ou 37 avant notre ère. La dernière année du règne d’Hérode fut donc l’an 750 de Rome ou l’an 4 avant notre ère. »

Nous lisons aussi ce qui suit, dans le « Nouveau dictionnaire Biblique », (Ed. Emmaüs. Venne sur Lausanne. Cop.1961) : « Hérode décéda 37 ans après avoir été proclamé roi par les Romains, proclamation qui eut lieu en 714 de Rome. La date de sa mort est donc 751, ou 750 (nous ne savons pas si Joseph a, ou n’a pas compté les fractions d’années pour des années entières). La date de 750 nous paraît plausible, car Joseph rapporte que, peu avant son décès, Hérode fit mettre à mort deux rabbins juifs et qu’une éclipse de lune se produisit la nuit de leur exécution.. Les calculs astronomiques prouvent qu’en 750 il y eut une éclipse partielle de lune, la nuit du 12 au 13 mars ; or, en 751, aucune éclipse ne survint. Joseph dit aussi qu’Hérode mourut peu avant la Pâque, laquelle commença le 12 avril 750. » (Après le coucher du soleil ! Cette date est celle du 10 nisan, jour où les Juifs devaient choisirent l’agneau qui sera immolé le 14).

Suivant le cycle métonien, en l’an 4 av.n.ère, la Pâque a débuté à la même date qu’en 1973, soit le soir du 17 avril. Ce même dictionnaire ajoute : « Situer le décès d’Hérode vers le 1er avril de l’année 750 de Rome, autrement dit de l’an 4 avant notre ère, c’est donc assigner à cette date une base solide. »

Cependant Flavius Joseph nous rapporte plusieurs faits prouvant qu’Hérode dut mourir au moins cinq ou six jours avant le 1er avril.

Au sujet d’Archélaus, désigné par Hérode pour lui succéder sur le trône sous réserve qu’Auguste le confirme, nous lisons dans l’Histoire Ancienne des Juifs :

« Ce prince pensa ensuite à faire faire de superbes funérailles au roi son père, et voulu même se trouver à cette cérémonies. Le corps, vêtu à la royale avec une couronne d’or sur la tête et un sceptre à la main, était porté dans une litière d’or enrichie de pierres précieuses de grand prix. Les fils du mort et ses parents suivaient la litière ; et tous les gens de guerre marchaient après eux etc. (…) Après que ce nouveau roi eut, selon la coutume de notre nation, célébré le deuil de son père (durant sept jours selon « La guerre des Juifs contre les Romains »), il fit un festin au peuple et monta au Temple. On criait « Vive le roi » partout où il passait ; et après qu’il se fut assis sur un trône d’or, tout retentit d’acclamation et de vœux pour la prospérité de son règne… Ce prince, qui ne pensait qu’à s’affermir dans sa domination naissante, cru ne leur devoir rien refuser ; et après que les sacrifices furent achevés, il fit un festin à ses amis. »

Ensuite, Flavius Joseph explique que pendant ce festin à ses amis, quelques Juifs commencèrent à s’assembler : «  La crainte qu’ils avaient d’Hérode les avait retenu dans le silence durant sa vie, mais rassurés par sa mort, ils déclamaient alors contre lui, comme si les outrages qu’ils faisaient à sa mémoire eussent pu donner du soulagement dans un autre monde à ceux dont la perte leur était si sensible. Ils pressèrent Archélaus de venger une si grande injustice par la mort de quelques-uns des amis d’Hérode qu’ils disaient avoir eu part à ce conseil, et d’ôter la grande sacrificature à celui à qui elle avait été donnée. »

Puis Flavius Joseph raconte qu’Archélaus, ne voulant pas les réprimer tout de suite, tenta de les apaiser en envoyant le principal officier de ses troupes leur dire qu’ils ne devaient pas se laisser emporter par ce désir de vengeance. Mais les séditieux s’aigrirent de plus en plus : « et il était facile de juger que : « la fête de Pâque, qui était proche, augmentant leur nombre, la sédition pourrait s’augmenter encore. » Les séditieux, qui pleuraient la mort des enfants de Bethléhem, et non pas des deux rabbins révolutionnaires comme le prétend Joseph, j’y reviendrai plus loin : « Ne bougeaient pas du Temple, et n’avaient point honte de mendier pour n’être pas obligés d’en sortir (pour se nourrir). »

Ce qui implique que cette sédition, qui éclata après les funérailles d’Hérode et les sept jours de deuil, mais avant la Pâque qui était proche, dura plus d’un jour !!! Archélaus envoya alors un officier avec des gens de guerre pour les réprimer, avant que le 10 nisan ou 13 avril n’arrive, jour où les Juifs commencent à venir en grand nombre au Temple, car c’est le dix nisan qu’ils devaient choisir l’agneau qui sera mangé la nuit de la Pâque. Ces factieux, les voyant venir, animèrent tellement le peuple par leurs cris et par leurs exhortations à les attaquer, qu’il se jeta sur eux et les tua presque tous. A peine l’officier se put-il sauver tout blessé avec le reste et les factieux continuèrent comme auparavant à célébrer leurs sacrifices, dit Joseph. Alors le roi envoya toute son armée, qui tua trois mille Juifs, et le reste s’enfuit dans les montagnes. Ce prince : « fit publier ensuite que tous eussent à se retirer, et alors la crainte du péril fit abandonner les sacrifices à ceux qui étaient auparavant si audacieux. »

Dans « La guerre des Juifs contre les Romains », Flavius Joseph reprend ce récit et dit au sujet de cette révolte :

« Un peu après midi (du jour où eut lieu le discours d’Archélaüs au Temple) une multitude de gens qui ne désiraient que le trouble s’assemblèrent et, ensuite du deuil général fait pour la mort du roi, en commencèrent un autre qui leur était particulier, en déplorant (le massacre des enfants de Bethléhem). Ils ne dissimulèrent point leur douleur, mais remplirent toute la ville de leurs lamentations et de leurs plaintes. Ils disaient hautement (…) que la justice demandait la vengeance de leur sang, qu’il fallait punir ceux qu’Hérode avait récompensés de ce qu’ils avaient contribué à le répandre ; commencer par déposer celui qu’il avait établi grand sacrificateur (car ce fut lui qui révéla à Hérode que le Messie devait naître dans la ville de Bethléhem, selon la prophétie de Jérémie), et mettre en cette charge un plus homme de bien et plus digne de la posséder. »

Tant dans son « Histoire ancienne des Juifs » que dans « La guerre des Juifs contre les Romains », Flavius Joseph dit que ce fut l’exécution de deux rabbins Juifs, Judas, fils de Sariphé, et Matthias, fils de Margalothe, qui provoqua cette sédition. Mais ce n’est pas crédible.

La douleur et les lamentations manifestées par les auteurs de cette sédition, leurs exigences concernant la destitution du grand sacrificateur récompensé par Hérode, et celle concernant les amis d’Hérode qui avaient participé au crime qu’il reprochaient, leur décision de s’enfermer dans le Temple et d’offrir des sacrifices jusqu’à ce que justice soit faite, et l’ampleur que prit cette révolte, montrent qu’il s’agissait d’un bien plus grand crime que l’exécution de deux révolutionnaires, chose fréquente à l’époque.

Selon Flavius Joseph lui-même, l’exécution de ces deux révolutionnaires avait été demandée par les principaux Juifs et par le peuple, par crainte d’une répression plus grande ! On voit mal comment les séditieux auraient pu demander justice à Archélaüs, au sujet de ces deux révolutionnaires qui, sur la rumeur qu’Hérode était mort, voulurent inciter le peuple à la révolte et poussèrent des jeunes gens à arracher en plein jour l’aigle impérial romain qu’Hérode avait fait mettre sur la principale porte du Temple. C’était un acte de révolte contre la domination romaine ! Comment imaginer qu’Archélaüs, qui ne deviendrait effectivement roi que si Auguste confirmait le testament d’Hérode, aurait pu châtier qui que ce soit ayant été responsable de l’exécution de ces deux rabbins ?

Au sujet de l’exécution de ces deux rabbins, Flavius Joseph écrit : «  Hérode les envoya enchaînés à Jéricho, y fit assembler les principaux des Juifs et s’y fit porter en litière à cause de sa faiblesse. Il leur représenta les travaux qu’il avait endurés pour le bien public ; qu’il avait, pour la gloire de Dieu, rebâtit entièrement le Temple avec une extrême dépense, ce que les rois Asmonéens tous ensemble n’avaient pu faire durant vingt-cinq ans qu’ils avaient régné, et qu’il l’avait orné de riches dons qu’il y avait consacré ; qu’il avait espéré qu’on lui en saurait gré même après sa mort, et qu’on rendrait de l’honneur à sa mémoire, mais que, par un attentat horrible, au lieu de reconnaissance qu’il devait attendre, on n’avait point craint, durant sa vie, de lui faire un si grand outrage que d’aller en plein jour et à la vue de tout le peuple arracher une chose qu’il avait consacré à Dieu, qui avait été en cela encore plus offensé que lui.

Les principaux de l’assemblée, ayant entendu le roi parler de la sorte, et craignant que dans la fureur où il était il ne déchargeât sur eux sa colère, lui dirent qu’ils avaient en rien contribué à ce qui s’était passé, et qu’ils croyaient que cette action méritait d’être châtiée. Ces paroles l’adoucirent ; il ne s’emporta point contre les autres, mais se contenta d’ôter la grande sacrificature à Matthias, qu’il croyait avoir eu part à ce conseil, et la donna à Joazar, son beau-frère. (…) Hérode, après avoir ainsi ôté la charge à ce grand sacrificateur, fit brûler tout vif cet autre Matthias, auteur de la sédition, et tous ceux qui avaient été pris avec lui. Il arriva cette même nuit une éclipse de lune. » (Hist. Anc. Des Juifs, pp.539 et 540).

Dans « La guerre des Juifs contre les Romains », pp.695et 696, Il écrit : « Il traita de sacrilège ceux qui avaient arraché cet aigle, dit que ce qu’ils alléguaient de l’observation de leurs lois n’était que le prétexte de quelque grand dessein qu’ils avaient formé, et qu’ils devaient être châtiés comme leur impiété le méritait. Dans la crainte qu’eut le peuple que ce châtiment ne s’étendit sur plusieurs, il le pria de se contenter de faire punir les auteurs de l’entreprise et ceux qui l’avaient exécutée, sans pousser plus loin la vengeance. Il s’y résolut à peine, fit brûler tout vif Judas et Matthias et ceux qui avaient arraché l’aigle, et trancher la tête des autres. »

Vu les circonstances qui provoquèrent l’exécution de ces deux rabbin et l’attitude des Juifs eux-mêmes, comment cet événement aurait-il pu, plusieurs semaines plus tard, provoquer la révolte ayant eu lieu après la mort d’Hérode ? De plus, un détail de son récit montre que cela n’était pas la cause de la révolte :

Flavius rapporte que celui qui commandait les troupes du roi, avisé de l’action des deux rabbins et des jeunes gens qui arrachèrent l’aigle impériale, accourut avec un grand nombre de soldats et qu’il fit prisonnier sans grande peine Judas et Matthias, ainsi que les jeunes gens qui avaient arraché l’aigle. Il n’y a pas de place pour une participation quelconque de certains amis d’Hérode et du grand sacrificateur, nommé par la suite, dans leur arrestation et leur exécution !!!

Les Juifs qui s’étaient réfugiés dans le Temple après la mort d’Hérode réclamaient vengeance, demandant la mort des amis d’Hérode ayant participé au crime et la destitution du grand sacrificateur nommé par Hérode à la suite de ce crime, et qui avaient été récompensé pour y avoir participé ! Ce crime n’avait donc rien à voir avec l’exécution des deux rabbins. Ce ne fut pas l’exécution de ces deux révolutionnaires qui eut lieu la nuit de l’éclipse de lune, mais bien le massacre des enfants de Bethléhem. Et parmi les sacrificateurs convoqués par Hérode suite à la visite des mages, c’est vraisemblable celui qui fut récompensé par Hérode qui révéla le lieu où devait naître le Christ.

S’il s’agissait de l’exécution des deux rabbins, la mention de l’éclipse de lune ne se justifiait pas, car on exécute les criminels de jour, pour que le peuple le voie et soit dans la crainte de subir le même sort ! S’il s’agissait d’une éclipse du soleil, qui frappe toujours l’imagination des hommes, cela se comprendrait, mais pas une éclipse de lune. Par contre, à l’occasion du massacre des enfants de Bethléhem, mentionné l’éclipse de lune était justifiée, car elle permit à Joseph et Marie de s’enfuir sans être aperçu par les amis d’Hérode, envoyés assassiner les enfants de Bethléhem ; elle expliquait l’échec de leur sinistre besogne.

Bethléhem est à neuf kilomètres de Jérusalem et les assassins envoyés par Hérode étaient déjà en route, quand l’ange en a averti Joseph ; il lui dit : « Hérode cherche le petit enfant pour le faire périr ! » Il ne lui a pas dit : « Hérode va chercher le petit enfant » ! En hébreu et en grec l’expression utilisée indique que l’action était déjà en cours.

Alors pourquoi les textes de Flavius Joseph mentionnent-ils l’exécution des deux rabbins, comme cause de la sédition qui eut lieu après la mort d’Hérode ? Et bien, rien ne nous permet de dire qu’à l’origine elle se trouvait dans les écrits de Flavius Joseph, qui pouvaient très bien mentionné plutôt le massacre des enfants de la ville de David ! Je dis cela précisément parce qu’il mentionne l’éclipse de lune. Et même si ce n’est pas le cas, si les docteurs Juifs n’ont pas « retouché » son texte, cela s’explique :

Comme en témoigne le Talmud, celui de Jérusalem comme celui de Babylone, les docteurs Juifs, dont Flavius Joseph a fait partie, n’ont pas cherché a nié l’existence de Jésus-Christ, comme certains le font de nos jours. Leur souci constant a été de nier qu’il était le Messie annoncé par les prophètes et qu’il ressuscita trois jours après avoir été crucifié, ce qui en soit est une preuve que Jésus-Christ a réellement existé.

Or, Jérémie avait prédit le massacre des enfants de Bethléhem ; reconnaître qu’il avait eu lieu, c’était reconnaître l’exactitude du récit des évangélistes concernant la naissance miraculeuse de Jésus, qui réalisa par la suite nombre d’autres prophéties de l’Ecriture le concernant. Cependant, ils ne pouvaient effacer de la mémoire du peuple la sédition que le massacre des enfants de Bethléhem provoqua après la mort d’Hérode, à cause de la mort de trois mille Juifs qui en fut la conséquence.

Comme l’exécution des deux rabbins avait eu lieu deux ou trois jours après le massacre des enfants de Bethléhem, ils prétendirent que c’est la mort de ces deux révolutionnaires qui provoqua la sédition. Et pour ce qui est du texte de Flavius Joseph, il leur suffisait de supprimer la phrase mentionnant le massacre des enfants de Bethléhem et de la remplacer par la phrase mentionnant les deux rabbins, si toutefois c’est ce qui s’est passé.

Revenons à la date de la mort d’Hérode. Suivant le récit de Joseph, Archélaüs voulut réprimer la révolte avant l’arrivé de la multitude des Juifs se rendant à Jérusalem pour célébrer la Pâque. Ceux-ci arrivaient à Jérusalem plusieurs jours avant la fête, le soir du 9 ou le matin du 10 nisan, car nombreux achetaient sur place l’agneau qu’ils mangeront la nuit de la Pâque et pour offrir des sacrifices. Or, selon la loi, c’est le 10 nisan qu’il fallait choisir l’agneau qui sera mangé la nuit de la Pâque.

Le massacre des trois mille Juifs qui mit fin à la sédition a donc eu lieu deux ou trois jours avant le 10 nisan ou 13 avril. Le récit de cet événement, disant que ce massacre eut lieu le jour des pains sans levain, qui débutait au coucher du soleil du 13 nisan, et que nous trouvons dans « La guerre des Juifs contre les Romains » est donc inexact sur ce point. Il est d’ailleurs en contradiction avec le récit de l’ « Histoire ancienne des Juifs ».

Ce massacre a donc eu lieu le 10 ou 11 avril. Ensuite, la sédition dura plusieurs jours, au minimum deux ou trois, puisque Archélaüs tenta tout d’abord de ne pas employer la force et que les rebelles mendiaient au peuple de quoi manger pour ne pas devoir sortir du Temple !

De plus, la sédition éclata le jour du festin du roi avec ses amis, après les sept jours de deuil pour la mort d’Hérode et ses somptueuses funérailles, dont la préparation, vu son faste, dû prendre aussi quelques jours. Il s’ensuit de tout cela qu’entre la mort d’Hérode et le dix nisan ou 13 avril, 16 ou 17 jours ont pu s’écouler. Hérode serait donc mort aux environs du 25 mars de l’an 4 avant notre ère, un ou deux jours avant ou après cette date.

Toutefois, si la mort d’Hérode et ce qui s’en suivit nous donne avec certitude le mois et l’année où Jésus est né, c’est l’Ecriture elle-même qui nous permet d’en préciser le jour.

En effet, ainsi que l’Ecriture l’indique en de nombreux endroits, l’agneau que les fils d’Israël immolèrent la veille de leur sortie d’Egypte était une figure prophétique du Christ, qui allait sacrifier sa vie pour rendre possible le salut de l’humanité. C’est ce que le ch. 7 de l’Apocalypse démontre, en disant que ceux qui survivront sous le royaume de Dieu seront ceux qui auront « lavés leurs robes dans le sang de l’agneau », c’est-à-dire ceux qui auront purifié leurs œuvres selon le témoignage de Jésus, en s’aimant les uns les autres selon son commandement.

C’est pour cette raison que Jésus fut appelé « l’agneau de Dieu » et qu’il mourut le jour anniversaire de celui où les fils d’Israël immolèrent l’agneau pascal, soit le 14 nisan. Par conséquent, sa présentation au Temple, pour être consacré à Dieu, devait nécessairement avoir lieu le 10 nisan, jour anniversaire de celui où les fils d’Israël ont dû choisir l’agneau qu’ils allaient sacrifier le 14 !!! Or, ce jour était le 41ème jour de sa naissance, car c’est le 41ème jour de la naissance d’un fils, que devait se faire la purification de la mère et la consécration à Dieu de tout enfant mâle, selon la loi transmise par Moïse.

Rappelons-nous que le jour même de la naissance comptait comme premier des quarante jours de purification, si la naissance avait lieu avant le lever du jour, comme ce fut le cas avec Jésus-Christ. Dans le cas où la naissance avait lieu après, c’est le jour suivant qui comptait comme 1er des 40.

En l’an 4 av.n.ère, le 1er nisan débuta, selon le cycle métonien, à la même date qu’en 1973, soit le 3 avril après le coucher du soleil ; le 10 nisan après le coucher du soleil du 12 avril ; et la Pâque après le coucher du soleil du 16 avril, soit le 17. C’est quarante jours avant le 13 avril que Jésus est né, soit dans la nuit du 3 au 4 mars de l’an 4 avant notre ère !

Comme en l’an 5 avant notre ère le 1er nisan débuta au coucher du soleil du 15 mars, Jésus est né le 24ème jour du 12ème mois de l’année sacrée en cours, soit le premier des sept derniers ,jours de l’année sacrée juive. Or, le 25 décembre, date traditionnelle de la naissance de Jésus, généralement admise depuis seulement le milieu du 4ème siècle, est le premier des sept derniers jours de notre année !

Comme le dit Daniel Rops, il n’est pas douteux que le choix du 25 décembre a été dicté par le souci de remplacer une fête païenne par une chrétienne. Mais le souvenir conservé par certain que Jésus était né le premier des 7 derniers jours de l’année sacrée juive, fut certainement à l’origine du choix de cette fête païenne plutôt que d’une autre.

Jésus est donc né dans la nuit du 3 au 4 mars de l’an 4 avant notre ère. A cette période de l’année, la température des nuits est suffisamment douce déjà, pour permettre aux bergers et à leurs troupeaux de passer les veilles de la nuit dans les champs, du moins dans cette contrée de la Palestine. Ce n’est pas le cas en décembre, ni même en octobre. Bethléhem se trouve à 777 mètres au-dessus du niveau de la mer ; les vents y soufflent avec assez de violence et dès octobre, la température des nuits ne permet déjà plus aux bêtes de rester dans les champs.

Il n’y a d’ailleurs alors plus rien à manger, toute l’herbe verte ayant été brûlée par le soleil de l’été. Dans les temps bibliques, en Judée, il n’était pas rare que la, neige surprenne les moissonneurs occupés à récolter les fruits des champs, récolte qui débutait le 15 du septième mois (sept.-oct.) : Prov. 25 :13.

Connaissant la date de la naissance de Jésus, il est aisé de connaître la date où il fut engendré : Reculons de 270 jours à partir du 3 mars de l’an 4 avant notre ère, et nous aboutissons à la nuit du 6 au 7 juin de l’an 5 avant notre ère. Or ce jour correspond au 24ème jour du sixième mois de la nouvelle ère de bénédiction divine ayant débutée avec le miracle qui fit naître Jean-Baptiste. Ceci est important, car il révèle l’étroit rapport prophétique existant entre la reconstruction du Temple de Jérusalem au temps de Zorobabel et les naissances de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ.

Compte tenu de tout ce qui précède, voici la vérité des événements historiques qui eurent lieu à partir du 4 mars de l’an 4 avant notre ère, date de la naissance de Jésus :

Circoncis le matin du 11 mars, dans la soirée du même jour, les mages viennent l’adorer. Les mages étant partis sans retourner vers Hérode, le 12 celui-ci décide de tuer tous les enfants de Bethléhem, appelle en secret les amis qu’il va chargé du massacre et, pour qu’aucun n’échappe, ils décident de la nuit du 12 au 13 mars pour exécuter leur sinistre besogne. Le jour même, à la nuit tombée, les tueurs d’Hérode se mettent en route ; Josèphe, qui dort déjà, est averti en songe par l’ange Gabriel de l’arrivée des assassins ; il se lève, prend la fuite avec Marie et l’enfant dans la nuit assombrie par l’éclipse de lune. Celle-ci ne fut pas totale, mais presque ; il fait suffisamment obscure pour qu’ils ne puissent être aperçu, fuyant au loin sur la route d’Hébron toute proche, par les tueurs arrivant dans le village de Bethléhem.

Ils arrivent en Egypte à la fin de la journée du 16 ou du 17, s’arrête dans une bourgade proche du torrent d’Egypte, qui forme la frontière entre les deux pays. Là ils attendent de nouvelles instructions de l’ange Gabriel. Sept jours plus tard, dans la nuit du 24 au 25 mars, Gabriel annonce à Josèphe la mort d’Hérode et lui dit de retourner dans le pays d’Israël. Le 25 mars ils entament le chemin du retour. Ils savent qu’ils doivent présenter Jésus au Temple de Jérusalem le matin du 10 nisan ou 13 avril et se hâtent, surtout qu’ils devaient renoncer à aller à Bethléhem et aller s’établir à Nazareth, sans passer par la Judée.

Ils arrivent à Nazareth le soir du 3 avril, avec le début de la nouvelle année sacrée. Sept jours plus tard, le 10 avril, ils se joignent aux pèlerins se rendant à Jérusalem pour la célébration de la Pâque. Etant arrivés dans la ville sainte le soir du 12, ou plutôt à Béthanie, au flanc oriental du Mont des Oliviers, à 2,9 km de Jérusalem, où ils passèrent la nuit, le matin du 13 avril ou 10 nisan, ils présentèrent Jésus au Temple et offrirent les sacrifices imposés par la loi.

Pendant ce temps, aussitôt après le massacre de Bethléhem, le matin du 13 mars, la main de Dieu s’abat sur Hérode, qui, déjà malade auparavant, est frappé d’une atroce maladie d’entrailles. Ses souffrances sont intolérables et le bruit court qu’il est mourant, peut-être mort. La nouvelle du massacre de Bethléhem et du châtiment divin qui s’est abattu sur Hérode arrivent en même temps aux oreilles de Judas, fils de Saphirée et de Matthias, fils de Margaloth, deux rabbins vivant dans l’impatiente attente de la venue du Messie qui délivrera Israël du joug romain.

Les nouvelles qui leurs parviennent est pour eux un signe attendu avec impatience : nul doute que le Messie va paraître, qu’il n’attend qu’un geste du peuple pour intervenir et mener Israël à la victoire contre leurs oppresseurs. C’est ce qui explique leur soudaine audace et le courage qu’ils manifestèrent, dont témoigne Flavius Joseph.

Il faut un acte éclatant pour réveiller et soulever le peuple, qui depuis trop longtemps vit dans une crainte perpétuelle, et s’est ainsi qu’ils décident d’arracher en plein jour l’aigle impérial romain de dessus la porte du Temple. Malheureusement, ce n’est pas de la manière attendue par les deux rabbins que le Messie réalisera le salut d’Israël, et Hérode n’est pas mort. Ils sont arrêtés avec les jeunes gens qu’ils avaient réunis sans que le peuple bouge

Nous connaissons la suite : amené devant Hérode, celui-ci est tellement irrité des réponses courageuses qu’ils lui donnent, que la colère, plus puissante que sa maladie, lui donne assez de force pour aller, en l’état où il était, parler au peuple. Le peuple supplie Hérode de se contenter de châtier les deux rabbins et les quarante jeunes gens qui ont participés à leur action. Auparavant, Hérode veut s’assurer que personne d’autres ne se trouvait derrière l’action des deux rabbins. Sur le conseil de ses médecins, il doit se rendre aux eaux chaudes de Callirhoé, au-delà du Jourdain ; pour s’y rendre il doit passer par Jéricho. Il convoqua alors pour le lendemain les principaux des Juifs à Jéricho, y envoie les prisonniers enchaînés, et s’y fit porter en litière à cause de sa faiblesse. Cela se passe le 14 mars.

Le lendemain 15 mars, il fit aux principaux des Juifs le discours repris plus haut. Rassuré par leur réponse, il se contenta de destituer le grand sacrificateur, dont il n’était pas sûr, et fit exécuter les coupables. Le 16 il se rendit aux eaux de Callirhoé, mais le traitement qu’il y subit ne fit qu’aggraver ses souffrances et il s’en retourna à Jéricho, où il mourut le 24 mars, le douzième jour après le massacre de Bethléhem, cinq jours après avoir fait assassiner son fils Antipater. Ses funérailles eurent lieu le 27 mars, furent suivies de sept jours de deuil national, puis du festin pour le peuple et le 4 avril, Archélaüs tint son discours au Temple. Le même jour la fameuse sédition éclata et elle prit fin le 7 avril avec le massacre des trois mille Juifs.

Il y a donc une concordance parfaite entre le récit de l’Evangile, les déplacements de Joseph et Marie avec l’enfant Jésus, et les événements qui précédèrent et suivirent la mort d’Hérode qui nous sont rapportés par Flavius Joseph. Rien, absolument rien ne s’oppose à ce que Joseph et Marie se soient rendus en Egypte, puis à Nazareth, pour se trouver le 10 nisan ou 13 avril, 41ème jour de la naissance de Jésus, dans le Temple de Jérusalem.

Pour en revenir à notre sujet, il est incontestable que les données de l’histoire profane s’accordent avec l’Ecriture, pour situer le miracle qui fit naître Jean-Baptiste dans la nuit du 16 au 17 décembre de l’an 6 avant notre ère, et depuis le 7 mars de l’an 433 av.n.ère, 33ème année d’Artaxercès, jour où Dieu se retira de son peuple pour la seconde fois depuis le retour de la captivité à Babylone, il s’était écoulé soixante-deux semaines d’années de 360 jours !

Depuis la première année de Cyrus et le retour de Babylone, 69 des soixante-dix « semaines » s’étaient accomplies et quand le miracle qui fit naître Jean-Baptiste se produisit, il restait au peuple de Daniel une « semaine » pour « faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints. » Et, comme je l’ai dit plus haut, cette « semaine » sera la dernière de la dernière génération de ce monde.

Fin de la troisième partie


* * *


Quatrième partie : Du miracle qui fit naître Jean-Baptiste à la mort de l’apôtre Jean, qui reçut du Seigneur la Révélation où Apocalypse.

4087-6 a.n.è: Le 21 du neuvième mois de l’année sacrée, ou 13 décembre selon notre calendrier, fin des soixante-deux « semaines » de la prophétie de Daniel. Trois jours plus tard, le 24ème jour du 9ème mois ou 16 décembre, l’ange Gabriel annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste. Ce jour même, son temps de service au Temple étant accompli, Zacharie retourna chez lui, et c’est ainsi que Jean-Baptiste fut engendré dans la nuit du 16 au 17 décembre de l’an 6 av.n.ère.

4088-5 a.n.è: Le 1er jour du 3ème mois où 15 mai, 1er jour du sixième mois de la grossesse d’Elisabeth, Gabriel annonce à Marie qu’elle va enfanter le Messie. Le 24ème jour du 3ème mois, dans la nuit du 6 au 7 juin, alors qu’elle se trouve chez Elisabeth, qui pourra témoigner de sa chasteté, Marie devient enceinte par la puissance de l’Esprit de Dieu. Le 1er jour du 7ème mois, dans la nuit du 11 au 12 septembre, ce fut la naissance de Jean-Baptiste et Marie, qui resta chez Elisabeth jusqu’à ce que son fils fut né, retourna chez elle et épousa Joseph. Le 24ème jour du douzième mois, premier des sept derniers jours de l’année sacrée juive, dans la nuit du 3 au 4 mars de l’an 4 av.n.ère, mais encore en 5 av.n.ère pour le calendrier Juif, ce fut la naissance de Jésus-Christ. C’était la 7ème année du 584ème septénaire depuis Adam.

4089-4 a.n.è: Le 11mars Jésus est circoncis ; dans la soirée du même jour les mages viennent l’adorer, puis retournent en orient sans retourner vers Hérode. Le 12 Hérode prend la décision du massacre de Bethléhem et l’organise secrètement avec ses amis. Et dans la nuit du 12 au 13 mars, ce fut la fuite en Egypte à la faveur de l’éclipse de lune, pendant que les tueurs envoyés par Hérode massacre les enfants de Bethléhem.

Hérode meurt le 24 mars et dans la nuit du 24 au 25 mars, Gabriel en donne la nouvelle à Joseph et lui dit de retourner en Israël. Le matin du 25 mars, ce fut le voyage de retour d’Egypte, non pas vers Bethléhem, mais vers Nazareth. Ils y arrive dans la soirée du 3 avril, reste sept jours sur place, puis se joignent à ceux qui vont à Jérusalem pour célébrer la Pâque. Et le dix nisan ou 13 avril, 41ème jour de la naissance de Jésus (l’an 5 a.n.ère est une année bissextile), Jésus est présenté au Temple, suivant les prescriptions de la loi.

4100-8 de n.ère : 12ème année de Jésus, Joseph, Marie et Jésus sont à Jérusalem pour la célébration de la Pâque ; après la fête, retournant à Nazareth, ils constatent l’absence de Jésus, qui est resté à Jérusalem, discutant durant trois jours avec les docteurs de la loi, qui sont émerveillé de sa connaissance de l’Ecriture.

4117-25 de n.ère : Depuis le 11 septembre, Jean-Baptiste est dans sa 30ème année et le 13 septembre, 1er jour du 7ème mois de l’année sacrée, Dieu envoie Jean-Baptiste prêcher le baptême de repentance. Au jour des Expiations, le 10 du septième mois ou 22 septembre, Jean-Baptiste commença son ministère. C’était la 15ème année depuis que Tibère César fut associé au règne de l’empire Romain. C’était la 50ème année du 84ème cycle de 49 ans et donc une Pentecôte, une année du « Jour de Dieu » !!!

Cette date est confirmée par Luc et par l’histoire profane. Luc dit : « Commencement de l’Evangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, selon ce qui est écrit dans Esaïe, le prophète : Voici, j’envoie devant toi mon messager, qui préparera ton chemin. La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque d’Iturée et du pays de Trachonite, Lysanias tétrarque d’Abilène, du temps des souverains sacrificateurs Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. »

Or, selon l’histoire profane, Tibère fut associé au règne de l’empire en 764 de Rome, soit en l’an 11 de notre ère, et c’est celle-ci qui compte comme première année de son règne, car dès le début de l’an 12, paraissent les première pièces de monnaie à son effigie. C’est donc en l’an 25 de notre ère, le 10 du septième mois de l’année sacré, que Jean-Baptiste commença son ministère. C’est précisément cette année-là, quelques mois auparavant, que Ponce Pilate devint gouverneur de la Judée, en remplacement de Valerius Gratus.

La plupart des historiens situent l’année ou Ponce Pilate devint gouverneur de la Judée en l’an 26 de notre ère, parce qu’ils font l’erreur de croire que Flavius Joseph comptait en années révolues. Mais ce n’est pas de cette manière que l’Ecriture compte la durée des règnes. Quand il est dit d’un roi qu’il régna dix ans et quelques mois, comme Sédécias et Jojakim, il est dit qu’il régna 11 onze. La première année des juges et des rois est toujours comptée à partir du 1er nisan qui suit l’accession au trône, à moins que celle-ci ne coïncide avec le début de l’année sacrée et se situe avant la Pâque. Par conséquent, si la première année de Pilate était comptée à partir du premier nisan de l’an 26, néanmoins en l’an 25 de notre ère, avant que Jean-Baptiste ne commence son ministère, donc avant le 10 du 7ème mois, il gouvernait déjà la Judée. Et en l’an 25 de notre ère, Hérode était tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque d’Iturée et du pays de Trachonite, Lysanias tétrarque d’Abilène et les souverains sacrificateurs étaient Anne et Caïphe. On ne peut pas être plus précis.

4118-26 de n.ère (4118=14=2x7 ! 26=8 !) : Ces deux nombres révèlent qu’à sa seconde venue, à la fin des temps (14), Jésus sauvera l’humanité (8) !!! La date du commencement du ministère de Jean-Baptiste étant définie, le 10 du septième mois de l’année sacrée ou 22 septembre de l’an 25 de notre ère, voyons à quel moment Jésus alla vers lui se faire baptiser. Jésus étant né six mois et trois semaines environ après Jean-Baptiste, ce fut en l’an 26 de notre ère, mais à quelle date ?

Luc nous dit que Jésus avait « environ 30 ans » quand il commença son ministère. Ce n’est pas pour laisser une imprécision sur l’année où il commença son œuvre, qu’il employa le terme « environ » ! Il le fit car il adressa son Evangile à un chrétien non Juif, et que ceux-ci déterminaient l’âge des individus d’une manière différente des Hébreux. Dans la plupart des autres nations comme de nos jours, lorsqu’on dit d’un homme qu’il a trente ans, il est dans sa trente et unième année. Mais dans l’Ecriture, un homme est âgé de 30 ans quand il entame sa trentième année. En disant « environ trente ans », Luc évita toute confusion possible aux chrétiens non Juifs, qui comprendront que Jésus avait plus de 29 ans mais pas 30 ans révolus. Il en est de même en Actes 13 :20, quand Luc dit : « Après cela, durant quatre cent cinquante ans environ, il leur donna des juges, jusqu’au prophète Samuel. » Samuel mourut au cours de la 450ème année de l’époque des juges, qui débuta avec Othniel. Cette période a donc duré plus de 449 ans, mais pas 450 ans révolus.

Jésus étant né dans la nuit du 3 au 4 mars de l’an 4 avant notre ère, sa trentième année s’étend du 4 mars de l’an 26 au 3 mars de l’an 27. Joseph, le mari de Marie, étant décédé, Jésus ne pouvait pas commencer son ministère dès le début de sa trentième année, car étant l’aîné des fils et filles de Marie, à la mort de Joseph, c’était lui qui était devenu le chef de famille. Dans des circonstances normales, selon l’Ecriture, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa trentième année, un homme appartenait à la maison de son père et ne pouvait pas fonder sa propre famille. Jésus devait donc attendre que Jacques, l’aîné de ses frères, puisse le relever de sa charge. Et il y avait un peu plus de dix mois de différence entre la naissance de Jésus et celle de Jacques. C’est un élément dont il faut tenir compte, même si, en cas de force majeure, comme le décès du père, le fils aîné devait assumer la charge de chef de famille un ou plusieurs mois avant d’atteindre sa 30ème. Ce fut probablement le cas de Jésus, et a fortiori de Jacques. De plus, avant de commencer son ministère, Jésus devait subir l’épreuve du désert et celle-ci n’allait commencer qu’après son baptême qui, selon Pierre, n’est pas la purification des souillures charnelles, c’est-à-dire des péchés, mais l’engagement public de servir Dieu avec une bonne conscience devant Lui.

Pour déterminer la date où Jésus commença son ministère en faisant ses premiers disciples ; et celle où il alla vers Jean-Baptiste se faire baptiser avant ses quarante jours de désert, nous devons nous référer aux allégories prophétiques.

Il existe une étroite relation prophétique, entre la reconstruction du Temple après les soixante-dix années de captivité à Babylone des fils d’Israël, l’œuvre accomplie par Jean-Baptiste et Jésus-Christ, et le ministère des serviteurs de Dieu dans les derniers jours.

Considérons les similitudes suivantes : Le premier jour du sixième mois, les prophètes Aggée et Zacharie encourage le peuple à reprendre la construction du temple de Jérusalem. Le premier jour du sixième mois depuis que Jean-Baptiste a été engendré, l’ange Gabriel annonce la naissance de notre Seigneur Jésus,  « la pierre angulaire » du Temple spirituelle de la vision d’Ezéchiel, qui se construit avec « des pierres vivantes », et que nous bâtissons pour la plus grande gloire de Dieu et le salut de l’humanité. Le 24ème jour du 6ème mois, le peuple se mit à l’ouvrage et commença à rassembler les matériaux en vue de la reconstruction du Temple ; Le 24ème jour du sixième mois depuis que Jean-Baptiste fut engendré, notre Seigneur est à son tour engendré dans le sein de Marie par la puissance divine. Le 24ème jour du 6ème mois depuis la naissance de Jean-Baptiste, Jésus-Christ naît, et c’est alors que les quarante jours de purification de Marie commencent !!! Le 24ème jour du neuvième mois, jour où « pierre sur pierre » commence à être mise sur le fondement du Temple de Zorobabel, Dieu fit dire par Aggée et Zacharie, que dès ce jour il commencera à envoyer sa bénédiction. Le 24ème jour du neuvième mois, l’ange Gabriel apparut à Zacharie dans le Temple, pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste.

Compte tenu de ces similitudes, qui ne saurait être dues au hasard, il est évident que c’est le 24ème jour du neuvième mois de l’année sacrée, en l’an 26 de notre ère, que Dieu envoya sa bénédiction sur son Fils unique, et mit ses anges au service du Fils de l’homme, le 40ème jour de son épreuve dans le désert de Juda !

En l’an 26 de notre ère, l’année sacrée débuta le 14 mars après le couché du soleil ; le 24ème jour du 9ème mois correspond au 2/3 décembre. Dès ce jour, notre Seigneur fut prêt pour l’œuvre que son Père lui avait donné à faire, et toute l’armée des anges de Dieu fut à son service pour l’aider dans sa divine mission. Le 2 décembre de l’an 26 de notre ère était donc le 40ème et dernier jour où il fut éprouvé dans le désert par le diable. Examinons le récit de l’Evangile pour voir s’il confirme cette date :

« Jean rendit ce témoignage : J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. Je ne le connaissait pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise de l’esprit saint. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu. Le lendemain, Jean était encore là avec deux disciples ; et, ayant regardé Jésus qui passait, il dit : Voici l’agneau de Dieu. Les deux disciples l’entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus. Jésus se retourna, et voyant qu’ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils répondirent : Rabbi (ce qui signifie Maître), ou demeures-tu ? Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure. André, frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus. Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ, soit Oint). Et ils le conduisirent à Jésus. Jésus l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre). Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit : Suis-moi. Philippe était de Bethsaïda, de la ville d’André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ?

(Nathanaël dit cela, car par sa position géographique, Nazareth faisait office de tour de garde pour le pays d’Israël. De là il était possible de voir arriver de très loin les envahisseurs venant du nord. Le nom de Nazareth vient de l’hébreu « Nisôreth », signifiant littéralement « Tour de Garde ». Il ne saurait venir quelque chose de bon d’une tour de garde, qui n’envoie des messagers que pour annoncer que le pays est envahit. De tout temps les messagers de « Nisôreth » avaient été des messagers de malheur !)

Philippe lui dit : Viens, et vois. Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, lui dit : Voici vraiment un Israélite dans lequel il n’y a pas de fraude. D’où me connais-tu ? Lui dit Nathanaël ? Jésus répondit : Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Nathanaël reprit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. Jésus lui répondit : Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celle-ci. Et il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. Jésus, revêtu de la puissance de l’Esprit, retourna en Galilée. Trois jours après (le départ de Bethanie, au lendemain du retour de Jésus à Nazareth), il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus répondit : « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue. »

(Jésus s’était fait baptiser par Jean, il avait passé quarante jours d’épreuves dans le désert et il était revenu à Nazareth, accompagné de cinq disciples ; cinquante-deux jours s’étaient écoulés depuis son baptême. Pour Marie, nul doute n’était plus possible, le moment était enfin venu où son Fils allait manifester sa gloire et monter sur le trône de David, ainsi que Gabriel le lui avait dit. L’Ecriture décrit le règne messianique comme une éternelle ère de paix, de bonheur et d’abondance pour tous les hommes. Pour Marie, si le vin était venu à manquer, c’était pour donner à son Fils l’occasion de manifester qu’il était le Messie annoncé par les prophètes. Jésus était à présent roi d’Israël, il était le Fils du Très-Haut, tout lui était possible, et il n’allait certes pas laisser ses hôtes manquer de vin un jour de noces. Voilà pourquoi elle lui fit remarquer qu’il n’y avait plus de vin. Mais Marie ne pouvait plus considérer Jésus comme un fils soumis à son autorité maternelle, ce qu’il n’avait pas cessé d’être jusque-là (Luc 2 :51). C’est pourquoi Jésus lui dit : « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? »

Marie ignorait encore que ce n’était pas en ce temps-là que notre Seigneur établirait le règne messianique ; elle ignorait aussi qu’il partagerait son règne avec des hommes rachetés d’entre toutes les nations et qu’il était né dans le monde pour rendre leur salut possible. Jésus allait réaliser les promesses divines relatives à la descendance charnelle d’Abraham. Et avant d’offrir le royaume à des hommes d’entre toutes les nations, Dieu l’avait chargé de l’offrir « aux brebis perdues de la maison d’Israël » ; l’œuvre qu’il allait accomplir en ce temps-là pour le peuple Juif, plus tard il l’accomplirait pour toutes les nations, principalement dans les derniers jours, par l’entremises des disciples que Dieu lui suscitera en ce temps-là. Le moment n’était donc pas venu d’établir le règne messianique et de réaliser ce qu’attendait Marie. C’est pourquoi Jésus lui dit : « Mon heure n’est pas encore venue » !

Cependant, l’heure était venue d’apporter aux hommes le moyen d’être sauvé, par la connaissance de la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’humanité, connaissance figurée par l’eau dans l’Ecriture, afin qu’ils gagnent la vie éternelle, figurée par le vin. C’est ainsi que :

« Il y avait là six vases de pierre, destinée aux purifications des Juifs (Jésus et ses cinq premiers disciples étaient six !), et contenant chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord. Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Et ils en portèrent. Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée en vin, ne sachant d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient bien, il appela l’époux, et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré ; toi tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. (Ces choses sont allégoriques : les vases désignent Jésus et ses cinq disciples présents à la fête ; l’eau c’est la connaissance de Dieu et de son envoyé, et des conditions à remplir pour bénéficier de la grâce divine ; le vin c’est la vie ! C’est par la connaissance de Dieu et de son envoyé, Jésus-Christ, et du témoignage de Jésus et de ses disciples, que les hommes peuvent purifier leurs voies et gagner la vie éternelle. Jésus et ses disciples détenaient cette connaissance et allaient dès ce jour la donner à la descendance charnelle d’Abraham. C’est ce que révéla ce premier miracle de Jésus.) Tel fut à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capharnaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, mais ils n’y restèrent que peu de jours. La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. »

Suivant ce récit, il est clair que les noces de Cana eurent lieu peu de temps avant la Pâque de l’an 27 de notre ère, qui fut la première Pâque du ministère de Jésus. Celle où, selon l’Evangile de Jean, qui rétablis l’ordre chronologique des événements, Jésus s’éleva contre le commerce qui se pratiquait dans le Temple.

Par conséquent, c’est dans les derniers mois de l’année sacrée précédente, que les noces de Cana ont eu lieu, ce qui confirme la date citée plus haut, concernant le baptême de Jésus, et celle où prirent fin ses quarante jours d’épreuve dans le désert : le 2 décembre de l’an 26. Mais l’Evangile nous apporte encore une autre confirmation, qui nous donne la date exacte où il fit ses premiers disciples :

Jean, André et Pierre sont des pêcheurs du Lac de Tibériade, et Bethsaïda, dont ils sont originaires, de même que Philippe (Nathanaël est de Cana), se trouve à l’extrémité nord du Lac de Tibériade, à plusieurs journées de marche du lieu où Jean baptise. Il baptisait à la Bethanie d’au-delà du Jourdain, à six kilomètre au nord-est de Jéricho.

Si donc ils se trouvent près de Jean-Baptiste à cette époque de l’année, c’est évidemment parce qu’ils se sont rendus à Jérusalem à l’occasion d’une fête, et qu’à l’issue de celle-ci, ils ont décidé de retourner en Galilée par la route du Jourdain, afin d’entendre « la voix de celui qui crie dans le désert ».

La Bethanie d’au-delà du Jourdain se trouve à environ trente-trois kilomètres de Jérusalem, soit à une journée de  marche et était la première étape des pèlerins revenant de Jérusalem, qui empruntaient cette route pour se rendre en Galilée. Quelle fête, en dehors des trois imposées par la loi, se célébrait à Jérusalem ? Car le récit biblique nous montre que cette fête ne peut être ni la Pâque, ni la Pentecôte, ni même la fête des Tabernacles, car cette dernière se célébrait au 7ème mois et elle est beaucoup trop éloignée de la première Pâque du ministère de Jésus.

Au temps de notre Seigneur, il y avait une quatrième fête qui menait chaque année de nombreux Juifs à Jérusalem : la fête de la Dédicace, où plus tard, à la fin de son ministère, Jésus faillit être lapidé (Jean 10 :22-42). A propos de cette fête, nous lisons dans le « Nouveau Dictionnaire Biblique », ce qui suit : « Fête annuelle qu’institua Judas Macchabée en 165 av. J.-C. pour célébrer la purification et la restauration du Temple ; (…) La cérémonie, appelée aussi fête des lumières (Ant.12 :77) ressemblait beaucoup à la fête des Tabernacles (2 Mac. 10 :6,7 ; elle durait 8 jours, commençait le 25 Kisleu (correspondait approximativement à décembre) et se célébrait donc en hivers. »

Le dictionnaire biblique de Vigouroux nous dit par ailleurs : « La fête de la Dédicace était une des plus grandes fêtes de l’année. » Cette fête se célébrait donc à partir du 25 Kisleu. Or, c’est le nom donné au 9ème mois de l’année. L’épreuve de Jésus dans le désert, nous l’avons vu, se termina le 24ème jour de ce moi ; il correspondait au 2 décembre de l’an 26. Jésus s’est certainement rendu à Jérusalem assister à la fête de la Dédicace en revenant du désert. Quoi qu’il en soit ses cinq futurs disciples y ont été et c’est ainsi que neuf jours plus tard, au lendemain de la fête, aux environ de la dixième heure, Jean et André ont suivi Jésus.

La fête durait huit jours, du 25 du 9ème mois au 2ème jour du 10ème mois, et les pèlerins empruntant la route du Jourdain pour retourner en Galilée, partis tôt le matin de Jérusalem, arrivaient à la fin de l’après-midi du 3ème jour du 10ème mois à Bethanie. C’est à dessein, pour des raisons prophétiques, que Dieu donna à Jésus ses premiers disciples à la fin de cette journée-là, car c’était le 49ème jour de son baptême ; au coucher du soleil débutait le 50ème jour ! Or, souvenons-nous, c’est le 50ème jour de la sortie d’Egypte des fils d’Israël, que Moïse reçut la loi et que Dieu fit alliance avec la descendance d’Abraham sur la base des dix commandements ! C’est donc à la Pentecôte de son baptême que Jésus commença son ministère. Ce fut aussi le cinquantième jour après sa résurrection, à la Pentecôte, que Jésus répandit l’Esprit saint sur 120 de ses disciples !

L’Ecriture confirme donc parfaitement la date du 24me jour du 9ème mois de l’année sacrée, soit le 3 décembre de l’an 26 de notre ère, comme étant celle où notre Seigneur Jésus se mit à la recherche des brebis perdues de la maison d’Israël. Ce fut 14 mois et 14 jours après que Jean-Baptiste parut, prêchant dans le désert le baptême de repentance !!!

Retenons que c’est à la première Pâque de son ministère, celle qui suivit les noces de Cana, que Jésus s’éleva contre les marchands du Temple. Ainsi que je le dis plus haut, Matthieu et Marc ne suivent pas un ordre chronologique dans leur récit et situent cet événement à la dernière Pâque. Ce n’est pas le cas de Jean, qui compléta les récits des trois autres évangélistes en rétablissant la chronologie des événements.

C’est le dix nisan de l’an 27, jour où la grande foule des Juifs allaient au Temple acheter l’agneau pascal et les autres animaux destinés à leur sacrifices, que Jésus s’éleva contre les vendeurs du Temple. En l’an 27, la Pâque eut lieu le soir du 16 avril, le mois de nisan ayant débuté après le coucher du soleil du 2 avril. C’est donc le matin du 12 avril de l’an 27, que Jésus s’éleva contre le scandaleux trafic qui avait lieu dans le Temple de Jérusalem. Voici comment l’histoire profane confirme cette date, et par suite toutes les autres dates que nous avons trouvé jusqu’ici : C’est également à cette Pâque, que les Juifs dirent à Jésus : « Il a fallu 46 ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèvera ! » Voici ce que nous disent les dictionnaires :

Vigouroux, volume V, col. 2053 : « Du temps de notre Seigneur, le travail de décoration se poursuivait dans le Temple. « On a mis quarante-six ans à bâtir ce Temple », lui disaient les Juifs. Jean 2 : 20. Hérode avait commencé en l’an 19 av. J.-C. ; on était donc alors en l’an 26 ou 27 av. J.-C. Les Juifs trouvaient encore dans le Temple des pierres pour les jeter sur le Sauveur ; Jean 8 : 59 ; 10 : 31. C’était sans doute des déchets de sculptures en cours d’exécution. Le Temple ne fut achevé qu’en 64.

Nouveau dictionnaire biblique, p. 385 : « Hérode commença à construire le Temple entre 20 et 19 av. J.-C., nous en avons la preuve. En présumant que les 46 ans étaient déjà écoulés lorsque les Juifs firent cette remarque, nous arrivons de nouveau à l’an 27 ap. J.-C. »

En fait, la construction proprement dite a débuté en l’an 19 avant notre ère et l’an 27 était la 46ème année depuis le début de la construction. Les Juifs ne comptaient jamais en années révolues dans les temps bibliques. Flavius Joseph nous dit qu’Hérode avait promis aux Juifs de ne pas toucher à l’ancien Temple avant d’avoir rassemblé tous les matériaux nécessaires à la construction du nouvelle édifice, et c’est la 18ème année de son règne qu’Hérode prit la décision de bâtir un nouveau Temple et qu’il commença à rassembler les matériaux, soit en l’an 20 av.n.ère. Etant donné l’importance des travaux à effectuer, le rassemblement des matériaux a certainement pris une année. Voici ce que dit Flavius Joseph :

Après tant de grandes actions et de si superbes édifices faits par Hérode, il conçu, en la dix-huitième année de son règne, un dessein qui surpassait encore de beaucoup les autres, qui fut de bâtir un Temple à Dieu, plus grand et plus élevé que celui qui était alors, parce qu’il croyait, et avec raison, que tout ce qu’il avait fait jusqu’à ce jour, quelque éclatant qu’il peut être, était tellement au-dessous d’une si haute entreprise, que rien ne pouvait tant contribuer à rendre sa mémoire immortelle. (…) …il les rassura en leur promettant de ne point toucher à l’ancien Temple qu’après qu’il aurait préparé tout ce qui était nécessaire pour bâtir le nouveau ; et l’effet suivi la promesse. Il employa mille charrettes pour porter les pierres, assembla tous les matériaux, choisit dix mille excellents ouvriers, et établit sur eux mille sacrificateurs vêtus à ses dépens et intelligents dans les ouvrages de maçonnerie et de charpenteries. Lorsque tout fut ainsi disposé il fit démolir les vieux fondements pour en mettre de nouveaux, et l’on bâtit dessus le Temple de cent coudées de longueurs et cent coudées de hauteur. » (Hist. Anc. Des Juifs, pp. 490,491).

L’an 19 av.n. ère est bien par conséquent la première des 46 année et l’an 27 de n. ère la 46ème. D’après le récit repris plus haut, notre Seigneur venait d’entrer dans sa 31ème année et c’est une évidence de plus qu’il est né en l’an 4 av. n. ère.


Venons-en à la date où Jésus fut crucifié :

La durée du ministère du Christ et l’année de sa mort se déterminent d’après le nombre de fêtes de Pâque mentionnées dans l’Evangile de Jean. Celui-ci parle de trois célébrations de la Pâque : ch. 2 : 1 ; 6 : 4 ; et 13 : 1. La dernière est celle célébrée après le coucher du soleil du jour où il fut crucifié. Certains pensent que la fête mentionnée en Jean 5 : 1 était aussi la Pâque, mais c’est une erreur évidente.

En fondant les quatre Evangile pour former un seul récit respectant l’ordre chronologique des événements, j’ai acquis la preuve qu’il s’agit là de la fête des Tabernacles. En effet, cette fête se situe après l’épisode où nous voyons Jésus s’entretenir avec la Samaritaine et c’est alors qu’il déclara à ses disciples : « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle… ». Il est clair que Jésus faisait ici allusion aux Samaritains qui accouraient vers lui ayant des coiffes blanches sur la tête ; ce qui donnait une image des champs lorsque les arbres fruitiers sont en fleurs !!! Jésus n’avait donc pas à l’esprit la moisson des blés, mais bien « la chaude moisson », celle des fruits et des vendanges, dont parle Esaïe 18 :4,5.

Par conséquent, cette scène se passe au troisième mois, juste après la fête de la Pentecôte et la fête citée en Jean 5 : 1 est la fête des Tabernacles. Entre la Pâque de l’an 27, première Pâque du ministère de Jésus et celle du jour où il fut crucifié, il n’y a qu’une seule Pâque, celle de l’an 28. Notre Seigneur fut donc mis à mort en l’an 29 !

Cette date est confirmée de façon irrécusable par le fait suivant : L’Ecriture indique clairement que le Christ est mort la veille du sabbat hebdomadaire et que ce jour de sabbat était aussi le jour de la Pâque, soit le 15 Nissan. Jésus est donc mort une année où le 14 Nissan était un vendredi, ce qui n’est pas tellement fréquent. Voici les passages de l’Ecriture montrant cela :

« Le soir (du jour où Jésus fut crucifié) étant venu, comme c’était la préparation, c’est-à-dire, la veille du sabbat, arriva Joseph d’Arimathée, conseiller de distinction, qui lui-même attendait aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus. » Marc 15 : 42,43).

« Il le descendit de la croix, l’enveloppa d’un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n’avait encore été mis. C’était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. » (Luc 23 :52-54).

« Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate, et dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours, je ressusciterai etc. » (Mat. 27 :62,63).

« Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, car c’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. » (Jean 19 :31).

«Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. » (Jean 18 :28).

Ce jour de sabbat était un grand jour, dit Jean. Et pourquoi, si ce n’est parce que ce jour était non seulement le sabbat hebdomadaire, mais aussi le 15 nisan, le grand jour de la Pâque et qu’il était doublement sabbatique !!!

Les Juifs ne voulurent pas entrer dans le prétoire pour ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque ! Ils n’avaient donc pas encore célébré le repas pascal et c’est donc bien le 14 nisan et non pas le l5 que Jésus fut crucifié.

Un autre fait rapporté par le récit biblique montre qu’il n’est pas possible que Jésus fut crucifié le jour même de la fête de Pâque. Nous lisons : « Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus ; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne. » (Marc 15 : 21,22). Or, Simon ne pouvait aller travailler aux champs le jour même de la fête de Pâque, car ce jour était lui-même un jour de sabbat.

C’est incontestable, Jésus fut crucifié un vendredi 14 nisan, la veille du sabbat hebdomadaire qui cette année là était également la fête de Pâque. Ainsi que je l’ai dit plus haut, Jésus devait mourir le 14 nisan, car c’était ce jour là que l’agneau pascal devait être immolé et que celui-ci préfigurait son propre sacrifice : « Christ, notre Pâque a été immolé » dit Paul en 1 Corinthiens 5 :7.

Sachant cela, Jésus a lui-même avancé de 24 heures le repas pascal, afin de pouvoir manger une dernière fois la Pâque avec ses disciples : Après s’être mis à table, Jésus leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir mangé cette Pâque avec vous avant de souffrir. »

Je sais, il est aussi écrit : « Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva, et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions. » (Luc 22 : 7,8 ; Marc 14 : 12) Mais voici ce que nous apprend le dictionnaire de Vigouroux, au sujet de ce jour des pains sans levain où l’on immolait la Pâque :

« Ils (les fils d’Israël qui sortirent d’Egypte) furent ainsi obligés, dès le début de leur voyage, et a peu de jours du festin pascal de se nourrir de pain azimes, comme ils auront à le faire désormais chaque année durant l’octave de la Pâque. (Exode 12 :15). Durant toute cette octave, aucune trace de levain ne devait subsister dans les demeures ni dans tout le pays d’Israël. (Ex. 12 :19 ; 13 : 7 ; Deut. 16 :3). Il fallait éloigner toute tentation de violer la loi, en supprimant ce qui servait d’ordinaire à rendre le pain plus agréable. Les docteurs Juifs veillèrent à l’accomplissement rigoureux de cette prescription. L’agneau pascal était immolé le 14 nisan, au soir (en fait entre le soir du 13 et le soir du 14), et alors seulement commençait le temps des azymes. Mais ils voulaient que, des la nuit précédente (après le coucher du soleil du 13), le père de famille inspectât toute sa maison le flambeau à la main, et que tout ce qui était fermenté fût brûlé. » (Volume 4. col.198) De ce fait, « le jour des pains sans levain) désigne, non pas le 14 nisan, mais bien le 13 nisan.

Le supplément au dictionnaire de Vigouroux, tome 4,col.974, précise : « Lorsque le 14 nisan était suivi immédiatement du sabbat (c’est-à-dire quand le 15 nisan coïncidait avec le sabbat hebdomadaire, comme ce fut le cas en l’an 29), l’immolation des agneaux se faisait le 13 afin d’assurer le repos sabbatique. Le repas pascal pouvait se faire alors le 13 ou le 14. C’est ce qui explique les apparentes contradictions entre les Evangiles synoptiques et celui de Jean. »

Il est d’ailleurs impossible que les scribes et les pharisiens préparant l’arrestation de Jésus aient célébré le repas pascal la même nuit. Ceux-ci devaient célébrer la Pâque à la date traditionnelle, après le coucher du soleil du 14 nisan, et c’est pourquoi ils ne voulurent pas entrer dans le prétoire ce jour-là. Il est d’ailleurs écrit que les Juifs avaient pris la décision de ne pas faire arrêter et exécuter Jésus le jour même de la fête pascale et ils avaient une raison impérieuse pour cela : « Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe ; et ils délibérèrent sur les moyens d’arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir. Mais ils dirent : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple. » Mat. 26 : 3-5).

C’est donc une certitude, Jésus fut crucifié le 14 nisan une année où celui-ci tombait un vendredi. En l’an 29, le 14 nisan débuta après le coucher du soleil du 24 mars et c’est donc le 25 mars qu’il fut crucifié. Or, il est facile, à l’aide du calendrier perpétuel Moret, de contrôler qu’en l’an 29, le 25 mars était un vendredi.

Crucifié le 25 mars, notre Seigneur ressuscita le lendemain du sabbat hebdomadaire et de la Pâque : c’était le dimanche 27 mars, soit le 16 nisan. Et durant 40 jours, il apparut à ses apôtres pour les instruire sur toute chose le concernant et leur faire comprendre le Livre de Dieu. Le 40ème jour, le 7 mai ou 8ème jour du 3ème mois de l’année sacrée, Jésus fut enlevé au ciel. Dix jours plus tard, le 17 mais ou 18ème jour du 3ème mois, le jour de la Pentecôte, Jésus répandit l’Esprit saint sur 120 disciples, parmi lesquels se trouvaient ses onze apôtres. Dès ce jour les apôtres et disciples du Seigneur commencèrent leur grande œuvre de prédication. Moins de 70 ans plus tard, l’apôtre Jean, probablement un des derniers survivants des 120 disciples sur lesquels le Seigneur avait répandu l’Esprit saint, reçut la Révélation de Jésus-Christ, par laquelle il acheva le Livre de Dieu. Il mourut peu de jours après, en l’an 94 de notre ère, un siècle s’était écoulé depuis la naissance de Jésus ; c’était en la 70ème année depuis que Jean-Baptiste était paru, prêchant le baptême de repentance. Quand les derniers survivants des120 disciples furent morts, l’apostasie gagna toutes les assemblées chrétiennes. On peut donc considérer que 120 ans après le miracle qui fit naître Jean-Baptiste, vers 114 ou 115, l’apostasie gagna toutes les assemblées chrétiennes ; les ténèbres spirituelles prédites par Jésus sont survenues et Dieu cessa d’avoir sur terre un peuple témoins de son existence et de ses desseins bienveillant en faveur de l’humanité.

Cette merveilleuse lumière, que Dieu avait envoyée dans le monde, qui avait lui dans les ténèbres s’était éteinte. Et pourtant : « Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu » (Jean 1 : 9).

Pour en revenir à la prophétie des soixante-dix « semaines », la longue période de ténèbres spirituelles est survenue sans que la dernière partie de cette prophétie eût reçu son accomplissement ! La soixante-dixième « semaine » restant au peuple de Daniel : « Pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et l e prophète, et pour oindre le Saint des saints », ne s’accomplira qu’avec le dernier septénaire de la dernière génération de ce monde, celle qui ne peut pas passer que tout ne soit accomplis, selon les paroles de Jésus.

Les dernières dates de la chronologie du Livre de Dieu sont donc :

4121-29 de n.ère : Le 14 nisan, soit le vendredi 25 mars, Jésus fut crucifié. Le 16 nisan, soit le dimanche 27 mars, Jésus ressuscita dans la glorieuse nature spirituelle qu’il avait avant de naître sur terre. Avant de rejoindre Dieu, son Père, dans le ciel, durant quarante jours il se montra sous diverses formes humaines à ses disciples pour les instruire et leur faire comprendre tout le Livre de Dieu. Le quarantième jour après sa résurrection, il se sépara de ses apôtres et monta au ciel. Dix jours plus tard, à la Pentecôte, il répandit l’Esprit saint sur 120 de ses disciples, qui aussitôt commencèrent leur témoignage, convertissant au Seigneur des milliers de personnes de toutes les nations : Actes 2 :5.

Le ministère public de notre Seigneur ayant pris fin le 10 nisan, quand il s’adressa pour la dernière fois au peuple de Jérusalem, depuis le début du ministère de Jean-Baptiste, il s’était écoulé trois temps et demi, ou 42 mois, ou 1260 jours, un demi septénaire !

4186-94 de n.ère :L’apôtre Jean reçoit « La Révélation de Jésus-Christ » ou Apocalypse et meurt. C’est la 7ème année du 14ème septénaire depuis la naissance de Jésus, la 7ème année du 598ème septénaire depuis Adam. 70 ans se sont écoulés depuis que Jean-Baptiste commença son ministère.

4206-114 de n.ère : Le dernier survivant des 120 disciples sur qui reposa le saint Esprit de Dieu mourut vers la fin de l’année. Dès l’an 4207 depuis Adam, en la 7ème année du 601ème septénaire, 120ème année depuis le miracle qui fit naître Jean-Baptiste, au bout de 3 générations adultes de 40 ans, en l’an 115 de notre ère, l’Esprit saint se retira du milieu des hommes et le monde fut plongé dans l’obscurantisme religieux. Il faudra attendre les temps arrêtés par Dieu pour changer la face du monde, soit les quatre dernières générations, pour que tout soit accomplis.

Pour que l’œuvre de salut de Dieu envers l’humanité soit entièrement accomplie ; que le royaume des fils de l’homme annoncé par Jésus soit établi et règne sur les survivants de ce monde, les trois générations des temps évangéliques doivent être complétées par quatre générations, celles dont Dieu parla allégoriquement à Abraham, afin que l’œuvre de Dieu se soit accomplie en sept générations.

Jésus avait dit à ses disciples : « Il faut que je fasse, tandis qu’il fait jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé : la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Après Jésus, ce sont ses disciples qui devinrent « la lumière du monde », selon qu’il le leur avait dit. Mais au bout de la troisième génération, l’apostasie de l’église chrétienne primitive plongea le monde dans l’obscurantisme religieux. Désormais, les siècles de ténèbres spirituelles allaient se succéder aux siècles, jusqu’au jour où Dieu fit naître l’homme qui allait redonner des disciples à son Fils, Jésus-Christ, disciples qui deviendront son peuple. Ce sera alors le début des quatre dernières générations de ce monde.

Jésus, dans sa prophétie à caractérisé ces quatre générations par sept signes, dont le premier allait précéder la naissance de cet homme de Dieu, et les six autres, commencés à se réaliser, avec les quatre cavaliers de l’Apocalypse, dès le commencement des quatre dernières générations. C’est ce qui m’a permis de d’achever la chronologie des événements jusqu’à la fin de ce monde et la constitution du royaume céleste des fils de l’homme, royaume qui conduira l’humanité dans la vie éternelle. A ce sujet, lire dans la première partie de l’Evangile de Dieu, la prophétie de Jésus sur la fin de ce monde, page 122 à 139.

1829-30 de n. ère : Naissance simultanée et indépendante les unes des autres, des quatre grandes sectes millénaristes : Les Adventistes, les Mormons, les Irvingistes et les Darbystes. Aucune d’entre elles n’était constitué de véritables disciples de Jésus ; elles épaissirent davantage les ténèbres spirituelles, raison pour laquelle Jésus à dit de ne pas les suivre.

5943-1852 : le 16 (7) février, Dieu fit naître Ch.T. Russell, celui qui donnera naissance à de nouveaux disciples de Jésus. Ils se dénommeront  « Les Etudiants de la Bible ». Selon l’Ecriture, c’était toujours l’an 1851, la 7ème année du 849ème septénaire. (5943=21= 3x7 ! 1852=16=7 !) Dès sa naissance, le premier cavalier de l’Apocalypse, celui au cheval blanc, notre Seigneur Jésus, se mit en campagne contre les trois autres cavaliers, ceux suscités par Satan ; ces derniers vont répandre guerres et famines, maladies et criminalité jusqu’à la fin des générations, signes auxquels s’ajouteront un accroissement des « tremblements de terre, en divers lieux », « d’effrayantes apparitions dans le ciel », et « la persécutions des nouveaux disciples de Jésus ». Par conséquent, ce fut peu après sa naissance que commencèrent les quatre dernières générations adultes de 40 ans ; et les 153 ans de la seconde pèche miraculeuse aboutissent à la 1er des sept dernière années !!! Dans sa prophétie Jésus cita comme premier des signes qui allaient caractériser les 4 dernières générations adultes, longues chacune de 40 ans, totalisant 160 (7) ans, le fléau de la guerre. Et en Apocalypse, ce fléau devait survenir après une période de paix totale. La seule que le monde a connue se réalisa de 1850 à 1853/54. C’est alors que le cavalier au cheval roux, couleur du feu, enleva la paix de la terre avec la guerre de Crimée. Selon la manière dont l’Ecriture compte les années d’un événement, à partir du 1er Nissan qui suit l’événement, les 160 années des quatre dernières générations ont débuté le 1er Nissan 1855 et se termineront avec l’année 2014.

5962-1870 d.n.è: (1870=16=7 !), au 7ème mois, Ch.T. Russell commence à se réunir avec cinq compagnons ; leur but est d’étudier les Ecritures sans plus tenir compte des doctrines des églises ; de savoir aussi si la dernière génération, celle qui ne passera pas selon les paroles de Jésus, est en cours où sur le point de commencer, car les signes annonciateurs de la fin commencent à être incontestablement visibles dans le monde.

5966-1874 d.n.è: Ch. T Russell commence son ministère public, en dénonçant les fausses doctrines des églises de la chrétienté. Toute sa vie il rendit témoignage à la vérité des Ecritures, au milieu de l’opposition farouche des églises se disant chrétiennes. L’histoire de son enfance, de sa conversion à Christ et de son œuvre, à laquelle il sacrifia toute sa vie et sa fortune (300.000 dollars d’avant le 20ème siècle) témoignent qu’à l’exemple de Jean-Baptiste « il fut rempli d’Esprit saint dès le sein de sa mère ». La règle de vie fondamentale qu’il pratiqua et enseigna toute sa vie, fut l’obéissance au deuxième commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », repris par Jésus avec son unique commandement : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ».

5971-1879 d.n.è. (1879=25=7 !) : Ayant définitivement rompu avec l’assemblée à laquelle lui et ses compagnons s’étaient associés jusqu’en 1878, Russell fonda sa propre assemblée ou église, connue sous le nom : « Les Etudiants de la Bible ». Il entreprit alors la publication du périodique : « La Tour de Garde », dont le premier numéro sort le 1er juillet. C’est cette année-là, véritablement, que le nouveau peuple de Dieu, né à la Pentecôte de l’an 29, renaquit de ses cendres. C’était la 7ème année du 853ème septénaire. (853=16=7 !).

6008-1916 : Ch.T. meurt dans de grandes souffrances, dont Satan le frappe dans un train au Texas, alors qu’il effectuait une tournée de conférences. C’étain la 7ème année du 854ème septénaire du sabbat de Dieu. Aussitôt l’iniquité, qui couvait depuis la déception de 1914, éclate au grand jour parmi les dirigeants qui se disputent sa succession. Rutherford, s’étant emparé illégalement de la Watchtower Bible and Trac Society, la société fondée par Ch.T. Russell pour annoncer la venue proche du royaume de Dieu et publier ses écrits, lui succéda à la tête des Etudiants de la Bible.

6011-1919 : A sa sortie de prison, ayant été condamné avec quelques autres dirigeants pour incivisme durant la première guerre mondiale, Rutherford entreprit de réorganiser les Etudiants de la Bible et la société Watchtower. Il s’écarta de l’enseignement de Ch.T. Russell, détourna les Etudiants de la Bible de la vérité en Christ, et fit de la société Watchtower un véritable « veau d’or », une maison de trafic où tout se vend et s’achète, devant lequel les Etudiants de la Bible devaient se prosterner.

6O23-1931 : Les Etudiants de la Bible prennent la résolution de se dénommer Témoins de Jéhovah ; depuis ils portent en vain le nom de Dieu, s’étant détournés des voies divines. (1931=14=2x7 !)

6027-1935 : 120 jours après la date anniversaire de Ch.T. Russell, le 16 juin, Dieu fait naître ses serviteurs pour les temps de la fin dans tous les peuples et nations. C’est la 7ème année du 861ème septénaire, la dernière année du 123ème cycle de 49 ans, et l’année suivante, celle qui compte comme première année de leur vie est une 50ème année, une Pentecôte comme pour Abraham ; depuis « le père de tous les croyants », 581 septénaires se sont écoulés, 83 cycle de 49 ans et compté depuis Abraham, la première année de leur vie est également une Pentecôte. Ils naquirent 277 septénaires après les naissances de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ.

6052-1960 (1960=16=7 !) : Le Seigneur leur fait lire pour la première fois les Evangiles et les autres Ecritures. Ils acquièrent aussitôt foi en la parole de Dieu, se convertissent à Christ et, la même année, ils commencent une étude biblique avec des Témoins de Jéhovah qui, entre temps, venaient sonner à leur porte.

6053-1961 : Convaincu que c’est Dieu qui suscita les Etudiants de la Bible se dénommant Témoins de Jéhovah, aux grandes assemblées d’été ils se font baptiser par eux, s’engageant vis-à-vis de Dieu à consacrer leur vie à le servir dans son dessein de sauver l’humanité. Depuis que Ch.T. Russell commença à s’assembler avec cinq compagnons pour étudier les Ecritures en 1870, c’est la 7ème année du 13ème septénaire.

6056-1964 : À partir du 16 juin, les serviteurs de Dieu sont dans leur trentième année. Par leur étude personnelle de l’Ecriture, ils s’étaient déjà rendus compte que la Watchtower tordait le sens de certains passages de la parole de Dieu, que leurs explications n’étaient pas conformes à l’ensemble des révélations du Livre de Dieu. Sans pour autant déjà comprendre par eux-mêmes le sens de ce qui était écrit, particulièrement en ce qui concerne les prophéties.

Mais, continuant jour après jour à sonder l’Ecriture, soudainement la compréhension leur est venue et ils réalisèrent qu’ils n’avaient plus besoin d’être enseigné par personne. Et dès 1965, ils écrivent aux dirigeants pour les reprendre sur leur nouvelle doctrine de la résurrection. Toutefois, en ce qui me concerne, la même année je me suis fais volontairement exclure pour une faute commise, n’étant pas en mesure d’y mettre fin, sans causer du mal à quelqu’un se trouvant en danger par ma faute. Je ne voulais pas tromper mes frères en la foi.

Cela ne m’empêcha pas de continuer à acquérir la connaissance, en marge des Témoins. Car je ne comprenais pas pourquoi il m’était donné de comprendre l’Ecriture et pourquoi celle-ci condamnait clairement le peuple des Témoins à cause d’une abomination qu’ils commettaient. Quatre ans plus tard, en 1969, il n’y avait plus d’obstacle à ce que je me fasse réintégrer et c’est ce que j’ai fait, étant toujours persuadé que c’était Dieu qui avait suscité ce peuple.

6062-1970 (6062=2x7=14) : Dès le 1er Nissan, j’ai enfin compris ce que Dieu attendait de moi et ce que sera ma destinée, si je marchais fidèlement dans ses voies. Il fallait que j’en rende témoignage en participant au pain et au vin, lors de la commémoration du dernier repas du Seigneur. Mais, doutant de mon élection, j’avais encore besoin de certitude, et je n’y participai pas cette année-là. C’était la 7ème année du 866ème septénaire.

6063-1971 : Provoquant la contradiction dans mon assemblée, je participai au « repas du Seigneur », rendant témoignage de mon élection. C’était la 7ème année du 278ème septénaire, depuis que Jean-Baptiste commença son ministère.

6064-1972 (6064=16=7 !) : Peu après avoir visité le « Béthel » de Brooklyn à New York, et vu de mes yeux « l’abomination établie en lieu saint », pour confirmer mon élection, je participe une deuxième fois « au pain et au vin », lors de la commémoration du dernier repas du Seigneur. Ensuite, quelques semaines plus tard, je commence mon ministère en dénonçant l’enseignement des prétendus « oints » qui dirigent les Témoins de Jéhovah. Je suis exclu des assemblées du peuple et, avec mes frères dispersés dans le monde, nous donnons naissance aux « sept assemblées d’Asie » de l’Apocalypse. Cent vingt ans sont entièrement écoulés depuis que Dieu fit naître Ch.T. Russell, c’est-à-dire trois des quatre dernières générations, et c’est par conséquent peu après que débuta la quatrième et dernière génération de ce monde. Depuis que Jésus commença son ministère, c’est la 7ème année du 278ème septénaire.

6081-1989 : Compté depuis l’an 29, c’est la première année de la cinquantième génération chrétienne ; 40 cycles de 49 ans s’était écoulés et 1989 était la 50ème année du 40ème cycle. Tous ne marchent pas droit dans les voies du Seigneur, et dès le 10 du 7ème mois ou 13 septembre, je dois reprendre personnellement, par lettres et au cours de nos réunions, une fois l’un, une fois l’autre, pour tenter de redresser notre assemblée. Nous vivions en communauté chrétienne depuis 1978 et c’était la 12ème année de notre vie communautaire. Mais suite à l’orgueil et l’égoïsme de certains, mes tentatives de redresser notre assemblée échouèrent. J’ai rassemblé ces lettres et les textes de nos réunions dans le 8ème tome de mon témoignage.

6087-1995 : 7ème année de la 50ème génération chrétienne, en réalisation de la prophétie de Malachie, « le roi de l’alliance » entra dans son « Temple » pour purifier « les fils de Lévi », et plus de la moitié de notre assemblée fut rejetée dans le monde.

6097-2005 d.n.è. (2005=7) : Au 7ème mois de l’année sacrée débutent les années prophétiques de 360 jours.

6098-2006 : Le 31 mars, commence la dernière 50ème année venant après les cycles de 49 ans. Et le 27 septembre, 1er jour du 7ème mois, avec la fête des trompettes annonçant celles de l’Apocalypse, commencent « les temps et les moments », que Dieu a arrêtés pour changer la face du monde.

Pour connaître les événements derniers, lire dans la première partie de l’Evangile de Dieu la prophétie de Jésus sur la fin de ce monde. Et dans la deuxième partie, l’Apocalypse. Egalement mon dernier texte sur les prophéties de Daniel, « 430 semaines pour sauver l’humanité » et « La vision et le prophète ».

Fin des mystères de la chronologie.


14 novembre 2014
Gaston Desmedt

__________________________



Texte original du début du récit de la Genèse.

Comme je l’ai dit plus haut, les docteurs Juifs ne se sont pas contenté de manipuler les données chronologiques, mais également l’ensemble de l’Ecriture sacrée et j’ai dû rétablir tout le saint Livre de Dieu tel que Dieu l’inspira à ses quatre rédacteurs : Moïse, Josué, Samuel et Esdras. Ils en ont fait un véritable puzzle, en allant jusqu’à supprimer les deux premiers commandements du décalogue, les introduisant ailleurs dans l’Ecriture et tronçonnèrent deux des huit autres pour en avoir dix. Et dans le récit de la Genèse, ils supprimèrent le nom de Dieu dans de nombreux versets pour le mettre dans la bouche de plusieurs personnages comme Job et Abraham. Or, après le déluge et avant Moïse, personne ne connaissait encore le nom de Dieu, qui ne fut révélé qu’à Moïse.

Abraham, Job etc. appelait Dieu El Schaddaï, Dieu Tout-Puissant. Ce sont ces manipulations du texte qui firent naître cette absurde théorie selon laquelle ce n’est pas Moïse qui a écrit les textes du Pentateuque, reniant ainsi jusqu’aux paroles de Jésus et de ses apôtres. Selon cette théorie, le Pentateuque serait une compilation de diverses traditions réalisées au cours de plusieurs siècles jusqu’au environs du sixième siècle avant notre ère. Même les moines de Maredsous, dans leur Bible Pastoral et leurs notes ont adopté cette théorie blasphématoire qui conforte les détracteurs du saint Livre de Dieu.

Dans le récit de la Genèse, il faux donc rétablir le nom de Dieu partout où les docteurs Juifs l’ont enlevé. Ainsi, il faux lire « Jéhovah Dieu » dans les versets du ch. 1 de la Genèse, comme dans le ch. 2 à partir de 2 :4. Aussi dans la suite du récit. C’est Moïse, s’adressant au peuple qu’il fit sortir d’Egypte (celui-ci ne connaissaient qu’une multitude de faux dieux ayant chacun un attribut particulier) qui, en lui transmettant les révélations divines reçues sur la montagne, appela Jéhovah l’Elohim, au pluriel avec l’article au singulier, pour signifier à ce peuple idolâtre que Jéhovah, le seul Dieu vivant, possédait à lui seul tous les attributs des dieux d’Egypte. Toutefois, il ne faut pas mettre le nom sacré dans la bouche du serpent : ch. 3 : 1-5. Celui-ci parla de Dieu au singulier, en hébreu l’Eloha. A titre d’exemple, voici le texte original des premiers ch. de la Genèse :

Gen. 2 : 4 : Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés : Gen. 1 : 1 : Au commencement, Jéhovah Dieu créa les cieux et la terre (C’est-à-dire tout l’univers matériel, à une date qui n’est pas déterminée !!!). Or, la terre était in forme et déserte, les ténèbres, couvraient la surface des eaux (car une épaisse couverture de poussières cosmiques enveloppait la terre, empêchant les rayons du soleil de l’atteindre), et l’Esprit de Jéhovah Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Jéhovah Dieu dit : La lumière sera ! Et la lumière fut ! Jéhovah Dieu vit la lumière : ô le bien ! Et Jéhovah Dieu sépara la lumière avec les ténèbres, et il appela la lumière jour et les ténèbres nuit. C’est le soir, c’est le matin, ce fut le premier jour. (Voir le premier texte du tome I de mon témoignage.)

(Chaque jour de la semaine, durant laquelle Dieu aménagea la terre pour rendre possible la vie des êtres qu’il allait créer, sont des « jours » de 7000 ans, c’est ce que révèle l’Ecriture avec le septième jour.)

Jéhovah Dieu dit : Il y aura une étendue au sein des eaux, pour séparer les eaux et les eaux (l’eau à l’état liquide et à l’état de vapeurs) ! Et cela fut ainsi, Jéhovah Dieu fit l’étendue, il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue des eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Gen. 1 :10 : Dieu voit l’étendue : ô le bien ! Gen. 1 :8 : Et Dieu appela l’étendue ciel. C’est le soir, c’est le matin, ce fut le second jour.

Jéhovah Dieu dit : Les eaux se rassembleront sous le ciel vers un endroit unique, et le sec apparaîtra (Il n’y avait donc qu’un seul grand continent à l’origine !) Cela fut ainsi, et Dieu appela le sec Terre, et il appela Mer l’amas des eaux. Gen. 2 : 4 : Lorsque Jéhovah Dieu eut fait un ciel (entre les eaux) et une terre, il n’y avait encore sur la terre aucun arbrisseau des champs, et aucune herbe des champs n’avait encore germé ; Jéhovah Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol.

Gen. 1 :11 : Alors Jéhovah Dieu dit : La terre produira de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres produisant, selon leur espèce du fruit ayant en soi sa semence sur la terre. Cela fut ainsi Gen. 2 : 6, une vapeur s’éleva de la terre et arrosa toute la surface du sol. Gen. 1 :12 : et la terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Jéhovah Dieu voit : ô le bien ! C’est le soir, c’est le matin, ce fut le troisième jour.

Gen. 1 :14 : Jéhovah Dieu dit : Il y aura des luminaires dans l’étendue du ciel (entre les eaux), pour marquer la séparation du jour avec la nuit ; ils seront des signes, pour marquer aussi les mois, les jours et les ans. Ce seront des luminaires dans l’étendue du ciel (créé entre les eaux) pour éclairer la terre (au début du quatrième « jour », la végétation n’avait pas encore suffisamment purifié l’étendue créée entre les eaux, pour que les astres y soient visibles). Cela fut ainsi, Jéhovah Dieu fit apparaître les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi apparaître les étoiles. Jéhovah Dieu les plaça dans l’étendue du ciel pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour marquer la séparation de la lumière avec les ténèbres. Jéhovah Dieu voit : ô le bien ! C’est le soir, c’est le matin, ce fut le quatrième jour.

Gen. 1 :20 : Jéhovah Dieu dit : Les eaux foisonneront d’une foison d’âmes vivantes, l’oiseau volera sur la terre, sur la face de l’étendue du ciel. Cela fut ainsi, Jéhovah Dieu créa les grands animaux aquatiques, et toutes les âmes vivantes qui se meuvent et foisonnent dans les eaux, ainsi que tous les volatiles ailés, selon leur espèce Jéhovah Dieu voit : ô le bien ! Jéhovah Dieu les bénit en disant : soyez féconds et multipliez, remplissez les eaux de la mer, et que les volatiles multiplient sur la terre. C’est le soir, c’est le matin, ce fut le cinquième jour.

Gen. 1 :24 : Jéhovah Dieu dit : La terre fera sortir des âmes vivantes selon leur espèce, le bétail, le reptile et la bête sauvage de la terre, selon leur espèce. Cela fut ainsi. Jéhovah Dieu créa les bête de la terre selon leur espèce, les animaux domestiques selon leur espèce et de même, selon leur espèce, toutes les âmes qui rampent sur le sol. Jéhovah Dieu voit : ô le bien !

Puis Jéhovah Dieu dit : Nous ferons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ! Il dominera le poisson de la mer, l’oiseau du ciel, le bétail, la bête sauvage de la terre et tout reptile qui rampe sur la terre. Et Jéhovah Dieu créa l’homme à son image ; il l’a créé à l’image de Jéhovah Dieu, il l’a créé mâle et femelle (l’homme avait donc en lui tous les constituants de la femme). Gen. 2 :7 : Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière de la terre arable, il souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante.

Gen. 2 :8 : Puis Jéhovah Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, pour y mettre l’homme qu’il avait formé. Jéhovah Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres agréables à la vue et bons à manger, et l’arbre de la vie, au milieu du jardin et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin et de là se divisait en quatre têtes de fleuves. Le premier est Pischon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. L’or de ce pays est bon. Là se trouve également le bdellum et la pierre d’onix. Le nom du second fleuve est Guillon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. Le nom du troisième est Hiddékel ; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième, c’est l’Euphrate.

Jéhovah Dieu prit l’homme et le mit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. Et Jéhovah Dieu donna à l’homme cet ordre : Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourrais certainement.

Gen. 2 :19 : Jéhovah Dieu, qui avait formé de la terre arable tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, les fit venir vers l’homme pour voir comment il les appellerait, afin que toute âme vivante ait pour nom celui dont l’homme l’appellerait. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais pour l’homme il ne trouva point d’aide qui lui fût semblable.

Gen. 2 :18 : Alors Jéhovah Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferait une aide semblable à lui. Gen. 2 :21 : Jéhovah Dieu fit tomber un profond sommeil sur Adam, qui s’endormit, et il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. De la côte qu’il avait prise de l’homme, Jéhovah Dieu forma une femme, et il l’amena à Adam. Et Adam dit : Voici cette fois celle qui est os de les os et chair de ma chair ! On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et qu’ils deviendront une seule chair.

Gen. 1 :28 : Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la, ayez autorité sur le poisson de la mer, sur l’oiseau du ciel et sur toute âme vivante qui se meut sur la terre. Et Dieu dit : Voici que je vous donne toute herbe portant semence à la surface de la terre, et tout arbre qui porte un fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut ayant en soi une respiration de vie, je donne tout herbe verte pour nourriture. Cela fut ainsi, et Dieu voit tout ce qu’il a fait : ô le grand bien ! C’est le soir, c’est le matin, ce fut le sixième jour.

Ainsi furent achevés le ciel (l’étendue créée entre les eaux au 2ème jour) et la terre et toute leur armée (d’âmes vivantes). Dieu acheva au septième jour l’œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créé en la faisant.

La transgression :

Gen. 2 :25 : L’homme et sa femme étaient tous deux nus et ils n’en avaient point honte. Mais le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Jéhovah Dieu avait faits. Le serpent dit à la femme : le Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quand au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Jéhovah a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mourriez.

Le serpent dit à la femme : Non, vous ne mourrez point ! Mais le Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme les dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger, agréable à la vue et désirable pour acquérir l’intelligence. Elle en prit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari pour qu’il en mangeât avec elle, et il en mangea.

Les yeux à tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus ; ayant assemblé des feuilles de figuiers ils s’en firent des ceintures. Alors ils entendirent le bruit de Jéhovah Dieu passant dans le jardin à la brise du jour, et Adam et sa femme se cachèrent de la face de Jéhovah Dieu parmi les arbres du jardin. Mais Jéhovah Dieu appela Adam et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : Je t’ai entendu dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.

Et Jéhovah Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? L’homme dit : la femme que tu as mise auprès de moi, c’est elle qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé. Jéhovah Dieu dit à la femme : Qu’as-tu fait là ? La femme répondit : Le serpent m’a trompé, et j’en ai mangé.

Jéhovah Dieu dit au serpent (c’est à son adversaire qu’il s’adresse) : Parce que tu as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux des champs ; tu iras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie (les hommes indignes de la vie, ceux qui tomberont sous le coup de la sentence divine : qui retourneront à la poussière de la terre). Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : tu lui meurtriras le talon, mais elle te meurtrira à la tête.

Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs (de domination) se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. Il dit à l’homme : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais ordonné de ne pas manger, la terre est maudites à cause de toi. C’est par un travail pénible que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. Elle te produira des épines et des ronces, et tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, parce que c’est d’elle que tu as été tirée : tu es poussière et tu retourneras à la poussière. Jéhovah Dieu fit à Adam et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit.

Gen. 3 :22 : Et Jéhovah Dieu dit : Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous, pour ce qui est de la connaissance du bien et du mal. Maintenant, il ne faut plus qu’il avance sa main, qu’il prenne encore de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive éternellement. Et Jéhovah Dieu le fit sortir du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre dont il avait été pris ; et l’ayant chassé, il mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins et la flamme de l’épée tournoyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.

Histoire de la descendance d’Adam :

Gen. 5 :1 : Voici le livre de la postérité d’Adam.

Lorsque Jéhovah Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. Il créa l’homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d’homme lorsqu’ils furent créés.

Gen. 4 : 1 : Adam pénétra Eve, sa femme, elle conçut, et enfanta Caïn, et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de Jéhovah. Gen. : 3 :20 : Et Adam donna à sa femme le nom d’Eve, car elle a été la mère de tous les vivants. Gen. 4 : 2 : Elle enfanta encore son frère Abel.

Abel fut pasteur de petit bétail et Caïn labourait le sol. Or, il arriva qu’à la fin des jours de l’année Caïn fit à Jéhovah Dieu une offrande des fruits de la terre ; Abel de son côté en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. Jéhovah Dieu porta un regard favorable sur Abel et sur son offrante, mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrante. Caïn en éprouva une grande colère et son visage fut abattu. Alors Jéhovah Dieu dit à Caïn : Pourquoi éprouves-tu de la colère et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu fais le bien, ne seras-tu pas élevé ? Et si tu ne fais pas le bien, le péché ne se tient-il pas à la porte ? Son désir se porte vers toi, mais toi, domine sur lui. Cependant, Caïn dit à Abel, son frère : Allons aux champs. Et comme ils étaient dans ; les champs, Caïn se leva contre son frère et le tua.

Gen. 4 : 9 : Alors Jéhovah Dieu dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère, moi ? Jéhovah Dieu lui dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie du sol jusqu’à moi ! Maintenant, donc, maudit sois-tu par le sol qui a ouvert sa bouche pour prendre de ta main le sang de ton frère ! Quand tu cultiveras le sol, celui-ci ne continuera plus de te donner sa force. Tu serras errant et fugitif sur la terre.

Caïn dit à Jéhovah Dieu : Mon châtiment est trop grand pour être supporté. Voici ! Tu me bannis aujourd’hui du sol fertile, je devrai me cacher loin de ta face et je serai errant et fugitif sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera ! Jéhovah Dieu lui dit alors : Quiconque tuerait Caïn, sept fois subirait la vengeance. Et Jéhovah mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le rencontrerait ne le tuât point. Alors Caïn se retira de devant Jéhovah Dieu et il habita en terre d’Errance, à l’orient d’Eden.

Caïn pénétra sa femme, elle conçu et enfanta Hénoc. Comme il bâtissait alors une ville, il appela la ville du nom de son fils Hénoc. Hénoch engendra Irad, Irad engendra Méhujaël, Méhujaël engendra Métuschaël et Métuschaël engendra Lémec. Lémec prit deux femmes. Le nom de la première était Ada, le nom de la seconde Tsilla. Ada enfanta Jabal : il est le père de ceux qui habitent sous la tente et ont des troupeaux. Le nom de son frère était Jubal : il est le père de ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. Tsila de son côté, enfanta Tubal-Caïn, père de tout ce qui martèle l’airain et le fer. Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, entendez ma voix, femmes de Lémec, écoutez mon dit ; J’ai tué un homme pour ma blessure, un enfant, pour ma plaie. Caïn sept fois sera vengé, et Lémec soixante-dix et sept fois.

C’est ainsi que Lémec, le sixième depuis Caïn, bravant Dieu, témoigna de la corruption atteinte par la descendance du meurtrier d’Abel. Ces paroles montre aussi que malgré le signe que Dieu avait mis sur Caïn, celui-ci mourut de la main d’un homme. Cette première table généalogique de l’Ecriture comprend donc six générations et douze noms, dont quatre sont cités pour la sixième. L’Ecriture arrête donc la lignée de Caïn à la septième depuis Adam. Or, dans la lignée de Seth, ce fut à la septième génération qu’est né le premier homme de Dieu, Hénoc, et que celui-ci fut « enlevé de la terre par Dieu » ! Ces choses sont allégoriques : cette septième génération figure la dernière de ce monde, celle qui est corrompue, aussi bien par la musique et le show-biz que par les industries humaines et le commerce qu’il engendre, mais qui verra aussi naître le royaume prévu par Dieu pour gouverner l’humanité, c’est-à-dire Christ et ceux qui partageront son règne.

Gen. 4 :25 : Adam pénétra encore sa femme, elle enfanta un fils et l’appela Seth, car dit-elle, Jéhovah m’a donné une autre semence à la place d’Abel, que Caïn a tué. Etc. La suite dans les quatre tomes du Livre de Dieu et les deux tomes de l’Evangile de Dieu.



Gaston Desmedt.



Sommaire des autres textes disponibles: http://textup.fr/114431VW


x
Éditer le texte

Merci d'entrer le mot de passe que vous avez indiqué à la création du texte.

x
Télécharger le texte

Merci de choisir le format du fichier à télécharger.