Auteur : Gaston Desmedt
Posté le 22 novembre 2014  | Édité le 4 juin 2015
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LES SEPT PILIERS DE LA SAGESSE


Introduction


Les Sept Piliers de la Sagesse, qui clôturent le Livre de Dieu auquel notre Seigneur Jésus est venu rendre témoignage, contiennent, dans leur forme originale, le livre des Proverbes de nos Bibles et celui de l’Ecclésiaste.

C’est notre Seigneur Jésus-Christ, la Parole de Dieu, qui se présente sous les traits de la Sagesse. C’est lui la première œuvre de Dieu, le premier-né de toute la création : Colossiens 1 :15 et Apocalypse 3 :14. Les Sept Piliers de la Sagesse sont les dernières instructions données aux serviteurs de Dieu, chargés de transmettre la connaissance de la vérité aux élus et à tous ceux que Dieu appelle à la vie. Mépriser une seule de ces paroles n’est pas sage, car c’est ainsi que l’on donne des armes à Satan, dans la guerre qu’il mène contre les hommes « nés de Dieu », selon les paroles de l’apôtre Jean, et contre tous ceux qui se convertissent à leur témoignage.


* * *


Premier pilier

La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept piliers. Elle a égorgé ses victimes, mêlé son vin, et dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes faire l’appel, elle a crié sur les hauteurs de la ville : Que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens : Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j’ai mêlé ; quittez la stupidité et vous vivrez, marchez dans la voie de l’intelligence !

La Sagesse ne crie-t-elle pas ? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix ? Aux points les plus élevés sur la route, à la croisée des chemins, elle se dresse, à côté des portes, à la sortie de la ville, à l’entrée des portiques, elle fait entendre ses cris : Hommes, c’est à vous que je crie, ma voix s’adresse aux fils des hommes. Stupides, apprenez le discernement, insensés, apprenez l’intelligence. Ecoutez, car j’ai de grandes choses à dire, et mes lèvres s’ouvrent pour enseigner ce qui est droit. Car ma bouche proclame la vérité, et mes lèvres ont en horreur le mensonge.

Toutes les paroles de ma bouche sont justes, elles n’ont rien de faux ni de détourné ; toutes sont claires pour celui qui est intelligent, et droites pour ceux qui sont parvenus à la connaissance. Préférez mes instructions à l’argent, et la connaissance à l’or le plus précieux ; car la sagesse vaut mieux que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion. Le conseil et le succès m’appartiennent ; je suis l’intelligence, la force est avec moi. Par moi les rois règnent, et les princes ordonnent ce qui est juste ; par moi gouvernent les chefs, les grands, tous les juges de la terre (ceux qui régneront avec Christ ; Satan gouverne ceux de ce monde !)

J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me cherchent me trouvent. Avec moi sont la richesse et la gloire, les biens durables et la justice. Mon fruit est meilleur que l’or, que l’or le plus pur, et mon produit est préférable à l’argent. Je marche dans le chemin de la justice, au milieu des sentiers de la droiture, pour donner des biens à ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors.

Jéhovah m’a créée la première de ses œuvres, avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes, point de sources chargées d’eaux. Avant que les montagnes fussent affermies, avant que les collines existassent, je fût enfantée. Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni les premiers atomes de la poussière du monde.

Lorsqu’il disposa les cieux j’étais là ; lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme, lorsqu’il fixa les nuées en haut, et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, lorsqu’il donna une limite à la mer, pour que les eaux n’en franchissent pas les bords ; lorsqu’il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence sur le globe de la terre et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme.

Et maintenant, mes fils, écoutez-moi : heureux ceux qui observent mes voies ! Ecoutez l’instruction d’un père, et soyez attentifs pour connaître la sagesse ! Ecoutez l’instruction, pour devenir sages, ne la rejetez pas ! Ne rejetez pas mon enseignement, car je vous donne de bons conseils.

Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour à mes portes, et qui en garde les poteaux ! Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de Jéhovah. Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.

La crainte de Jéhovah est le commencement de la sagesse, et la crainte de Jéhovah, c’est la haine du mal. Mais les insensés méprisent la sagesse et l’instruction, car la voie du mal, c’est l’arrogance et l’orgueil.

La sagesse crie dans les rues, elle élève sa voie dans les places, elle crie à l’entrée des lieux bruyants, aux portes de la ville, elle fait entendre ces paroles : Jusques à quand les moqueurs se plairont-ils à la moquerie, et les insensés haïront-ils la connaissance ? Tournez-vous pour écouter mes réprimandes ! Voici, je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles.

Mais puisque j’appelle et que vous résistez, puisque j’étends ma main et que personne n’y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils, et que vous n’aimez pas mes réprimandes, moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur vous saisira, quand la terreur vous saisira comme une tempête, et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse fondront sur vous. Alors ils m’appelleront, et je ne répondrai pas, ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas.

Parce qu’ils ont haï la connaissance, et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de Jéhovah (la haine du mal), parce qu’ils n’ont pas aimé mes conseils, et qu’ils ont dédaigné toutes mes réprimandes, ils se nourriront du fruit de leur voie, et ils se rassasieront de leurs propres conseils, car la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd. Mais celui qui m’écoute reposera avec assurance, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal. Car toute parole de Dieu est éprouvée, il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. Mais n’ajoute rien à ses paroles, de peur que tu ne sois trouvé menteur.


* * *

Deuxième pilier 

Parole du roi consacré à Dieu (« Lemuel » dans nos Bibles, qui a cette signification, est une falsification), parole de celui qui rassemble, du fils de celui qui répand la sagesse (les noms de nos Bibles sont une falsification, voir la Vulgate !), et sentences par lesquelles sa mère (la sagesse) l’instruisit. Déclaration de cet homme qui a Dieu avec lui et qui, étant fortifié par la présence de Dieu résidant en lui, lui disait : « Je te demande deux choses ; ne me les refuse pas avant que je meure : Eloigne de moi la fausseté et la parole mensongère ; ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire. De peur que dans l’abondance, je ne te renie et ne dise : Qui est Jéhovah ? Ou que, dans la pauvreté, je ne m’attaque au nom de mon Dieu ? »

J’étais un fils pour mon père, un fils tendre et unique auprès de ma mère. Certes, je suis plus stupide que personne, je n’ai pas l’intelligence d’un homme, car je n’ai pas appris la sagesse, et je ne connais pas la science des saints. Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? Elle m’instruisait alors, et elle me disait : Que te dirais-je, mon fils, que te dirais-je, fils de mes entrailles ? Que te dirais-je, mon fils, objet de mes vœux ? C’est par la sagesse (Jésus) que Jéhovah a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les cieux ; c’est par sa connaissance que les abîmes se sont ouverts, et que les nuages distillent la rosée. Avant toute chose, acquière donc la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes, acquiers l’intelligence ; n’oublie pas les paroles de ma bouche, et ne t’en détourne pas. N’abandonne pas la sagesse, et elle te gardera ; aime-la et elle te protégera.

Car heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède l’intelligence ! Le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or, elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie ; dans sa gauche la richesse et la gloire. Ses voies sont agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux.

Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes, si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton coeur à l’intelligence ; oui, si tu appelles la sagesse et si tu élèves ta voix vers l’intelligence ; si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah, et tu trouveras la connaissance de Dieu. Car Jéhovah donne la sagesse ; de sa bouche sortent la connaissance et l’intelligence. Il tient en réserve le salut pour les hommes droits, un bouclier pour ceux qui marchent dans l’intégrité, en protégeant les sentiers de la justice et en gardant la voie de ses fidèles.

Alors tu comprendras la justice, l’équité, la droiture, toutes les routes qui mènent au bien. Car la sagesse viendra dans ton cœur, et la connaissance fera les délices de ton âme ; la réflexion veillera sur toi, l’intelligence te gardera, pour te délivrer de la voie du mal, de l’homme qui tient des discours pervers, de ceux qui abandonnent les sentiers de la droiture, afin de marcher dans des chemins ténébreux, qui trouvent de la jouissance à faire du mal, qui mettent leur plaisir dans la perversité, qui suivent des chemins détournés, et qui prennent des routes tortueuses ; pour te délivrer de la femme étrangère, de l’étrangère qui emploie des paroles doucereuses, qui abandonne l’ami de sa jeunesse, et qui oublie l’alliance de son Dieu ; car sa maison penche vers la mort, et sa route mène chez les morts. Aucun de ceux qui vont vers elle ne revient, et ne retrouve les sentiers de la vie. Tu marcheras ainsi dans la voie des gens de bien, et tu garderas les sentiers des justes.

Mon fils, n’oublie pas mes enseignements, et que ton cœur garde mes préceptes ; car ils prolongeront les jours et les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix.

Que la bonté et la fidélité ne t’abandonnent pas ; lie-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur. Tu acquerras ainsi de la grâce et une raison saine, aux yeux de Dieu et des hommes. Ne refuse pas un bienfait à celui qui y a droit, quand tu as le pouvoir de l’accorder. Ne dis pas à ton prochain, va et reviens, demain je te donnerai ! Quand tu as de quoi donner. Honore Jéhovah avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu ; alors tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût.

Ouvre ta bouche pour le muet, plaide la cause de tous les abandonnés. Ouvre ta bouche, juge avec justice, et défends la cause du malheureux et de l’indigent. Délivre ceux qu’on traîne à la mort, ceux qu’on va égorger, sauve-les ! (La multitude que Dieu veut sauver de ce monde) Car les hommes droits habiteront la terre, les hommes intègres y resteront ; mais les méchants seront retranchés de la terre, les infidèles en seront arrachés.

Mon fils, sois attentif à mes paroles, prête l’oreille à mes discours. Qu’ils ne s’éloignent pas de tes yeux ; garde-les dans le fond de ton cœur ; car c’est la vie pour ceux qui les trouvent, c’est la santé pour tout leur corps.

Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. Ecarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours. Que tes yeux regardent en face, et que tes paupières se dirigent devant toi. Considère le chemin par où tu passes, et que toutes tes voies soient bien réglées ; n’incline ni à droite ni à gauche, et détourne ton pied du mal. Recommande à Jéhovah tes œuvres, et tes projets réussiront.

Mon fils, sois attentif à ma sagesse, prête l’oreille à mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion, et que tes lèvres gardent la connaissance. Ne livre pas ta vigueur aux femmes, et tes voies à celles qui perdent les rois. Car les lèvres de l’étrangère distillent le miel, et son palais est plus doux que l’huile, mais à la fin elle est amère comme l’absinthe, aiguë comme un glaive à deux tranchants. Pour ne pas considérer le chemin de la vie, elle est errante dans ses voies. Mais ses pieds descendent vers la mort, ses pas atteignent le séjour des morts.

Et maintenant mon fils, écoute-moi, et ne t’écarte pas des paroles de ma bouche : éloigne-toi du chemin qui conduit chez elle et ne t’approche pas de la porte de sa maison, de peur que tu ne livres ta vigueur à d’autres, et tes années à un homme cruel ; de peur que des étrangers ne se rassasient de tes biens, et du produit de ton travail dans la maison d’autrui ; de peur que tu ne gémisses, près de ta fin, quand ta chair et ton corps se consumeront, et que tu dises : Comment ai-je pu haïr la correction, et comment mon cœur a-t-il dédaigné la réprimande ? Comment ai-je pu ne pas écouter la voix de mes enseignants, ne pas prêter l’oreille à ceux qui m’instruisaient ? Peu s’en est fallu que je n’aie éprouvé tous les malheurs au milieu du peuple et de l’assemblée.

Mon fils, garde les préceptes de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère. Lie-les constamment sur ton cœur, attache-les à ton cou. Ils te dirigeront dans ta marche, ils te garderont sur ta couche ; ils te parleront à ton réveil. Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie : ils te préserveront de la femme corrompue, de la langue doucereuse de l’étrangère. Ne la convoite pas dans ton cœur pour sa beauté, et ne te laisse pas séduire par ses paupières. Car pour la femme prostituée on se réduit à un morceau de pain, et la femme mariée tend un piège à la vie précieuse.

Quelqu’un mettra-t-il du feu dans son sein, sans que ses vêtements s’enflamment ? Quelqu’un marchera-t-il sur des charbons ardents, sans que ses pieds soient brûlés ? Il en est de même pour celui qui va vers la femme de son prochain : quiconque la touche ne restera pas impuni. On ne tient pas pour innocent le voleur qui dérobe pour satisfaire son appétit, quand il a faim ; si on le trouve, il fera une restitution au septuple, il donnera tous ce qu’il a dans sa maison. Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se perdre agit de la sorte, il n’aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s’effacera pas. Car la jalousie met un homme en fureur, et il est sans pitié au jour de la vengeance ; il n’a égard à aucune rançon, et il est inflexible, quand même tu multiplierais les dons.

Mon fils, retiens mes paroles, et garde avec toi mes préceptes. Observe mes préceptes et tu vivras ; garde mes enseignements comme la prunelle de tes yeux. Lie-les sur tes doigts, écris-les sur les tables de ton cœur. Dis à la sagesse : Tu es ma sœur ! Et appelle l’intelligence ton amie, pour qu’elle te préserve de la femme étrangère, de l’étrangère qui emploie des paroles doucereuses.

J’étais à la fenêtre de ma maison, et je regardais à travers mon treillis. J’aperçus parmi les stupides, je remarquai parmi les jeunes gens un garçon dépourvu de sens. Il passait dans la rue, près de l’angle où se tenait une de ces étrangères, et il se dirigeait lentement du côté de sa demeure : c’était au crépuscule, pendant la soirée, au milieu de la nuit et de l’obscurité. Et voici, il fut abordé par une femme, ayant la mise d’une prostituée et la ruse dans son cœur. Elle était bruyante et rétive, ses pieds ne restaient pas dans sa maison ; tantôt dans la rue, tantôt sur les places, et près de tous les angles, elle était aux aguets. Elle le saisit et l’embrassa, et d’un air effronté lui dit : Je devais un sacrifice d’action de grâces, aujourd’hui j’ai accompli mes vœux. C’est pourquoi je suis sortie au-devant de toi, pour te chercher, et je t’ai trouvé. J’ai orné mon lit de couvertures, de tapis de fils d’Egypte ; j’ai parfumé ma couche de myrrhe, d’aloès et de cinnamome. Viens, enivrons-nous d’amour jusqu’au matin, livrons-nous joyeusement à la volupté. Car mon mari n’est pas à la maison, il est parti pour un voyage lointain : il a pris avec lui le sac de l’argent, il ne reviendra à la maison qu’à la nouvelle lune. Elle le séduisit à force de paroles, elle l’entraîna par ses lèvres doucereuses. Il se mit tout à coup à la suivre, comme le bœuf qui va à la boucherie, comme un fou qu’on lie pour le châtier, jusqu’à ce qu’une flèche lui perce le foie (c’est dans le foie que se développent les germes des maladies vénériennes), comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, sans savoir que c’est au prix de sa vie. Et maintenant mon fils, écoute-moi et soif attentif aux paroles de ma bouche. Que ton cœur ne se détourne pas vers les voies d’une telle femme, ne t’égare pas dans ses sentiers. Car elle a fait beaucoup de victimes, et ils sont nombreux tous ceux qu’elle a tués. Sa maison, c’est le chemin du séjour des morts, il descend vers les demeures de la mort.

Bois les eaux de ta citerne, les eaux de ton puits. Tes sources doivent-elle se répandre au-dehors ? Tes ruisseaux doivent-ils couler sur les places publiques ? Qu’ils soient pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi. Que ta source soit bénie, et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce. Sois en tout temps enivré de ses charmes, sans cesse épris de son amour. Et pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une étrangère, et embrasserais-tu le sein d’une inconnue ? Car les voies de l’homme sont devant les yeux de Jéhovah, qui observe tous ses sentiers.

Qui peut trouver une femme vertueuse ? Elle a bien plus de valeur que les perles. Le cœur de son mari a confiance en elle, et les produits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie. Elle se procure de la laine et du lin, et travaille d’une main joyeuse. Elle est comme un navire marchand, elle amène son pain de loin. Elle se lève lorsqu’il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et les tâches à ses servantes. Elle pense à un champ, et elle l’acquière, du fruit de son travail elle plante une vigne. Elle ceint de force ses reins, et elle affermit ses bras. Elle sent que ce qu’elle gagne est bon ; sa lampe ne s’éteint pas pendant la nuit. Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau.

Elle tend la main à l’indigent. Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car sa maison est vêtue de cramoisi. Elle se fait des couvertures, et les vend, et elle livre des ceintures aux marchands Elle est revêtue de force et de gloire, et elle se rit de l’avenir. Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de la paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse ; son mari se lève, et lui donne des louanges ; Plusieurs filles ont une conduite vertueuse, mais toi, tu les surpasses toutes.

(Combien d’hommes ont-ils épousé une telle femme ? Et combien d’hommes qui ont eu une telle femme méritaient de l’avoir ? Et combien de parents ont-ils instruit leurs enfants de ces choses, dès leur plus tendre enfance, pour que leur fille soit semblable et que leur fils mérite une telle femme ?)

La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; la femme qui craint Jéhovah est celle qui sera louée. Récompensez-la du fruit de son travail, et qu’aux portes ses œuvres la louent. Car une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui fait honte est comme la carie dans ses os.

Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies. Car la prostituée est une fosse profonde, et l’étrangère un puits étroit. Telle est la voie de la femme adultère : elle mange, et s’essuie la bouche, puis elle dit : je n’ai pas fait de mal. Elle dresse des embûches comme un brigand, et elle augmente parmi les hommes le nombre des perfides.

Mon fils, écoute et sois sage ; dirige ton cœur dans la voie droite. Ne sois pas parmi les buveurs de vin, parmi ceux qui font excès des viandes : car l’ivrogne et celui qui se livre à des excès s’appauvrissent, et l’assoupissement fait porter des haillons. Pour qui les ah ? Pour qui les hélas ? Pour qui les disputes ? Pour qui les plaintes ? Pour qui les blessures sans raison ? Pour qui les yeux rouges ? Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin mêlé.

Ne regarde pas le vin qui parait d’un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, et ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, comme, un homme couché à la pointe de la barre, … On m’a frappé, … je n’ai pas mal ! … On m’a battu, je ne sens rien ! … Quand me réveillerai-je ? … J’en veux encore. 

Ce n’est pas aux rois, ce n’est pas aux rois consacrés à Dieu de boire du vin, ni aux princes de rechercher des liqueurs fortes, de peur qu’en buvant ils oublient la loi, et n’oublie les droits de tous les malheureux. Donnez des liqueurs fortes à celui qui périt (le méchant), et du vin à celui qui a l’amertume dans l’âme ; qu’il boive et oublie sa pauvreté, et qu’il ne se souvienne plus de ses peines.

Mon fils, écoute l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; car c’est une couronne de grâce pour ta tête, et une parure pour ton cou. Prête l’oreille, et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma connaissance. Car il est bon que tu les gardes au-dedans de toi, et qu’elles soient toutes présentes sur tes lèvres.

Pour que ta confiance repose sur Jéhovah, je veux t’instruire aujourd’hui, oui, toi. N’ai-je pas pour toi mis par écrit des conseils et des réflexions, pour t’enseigner des choses sures, des paroles vraies, pour que tu répondes par des paroles vraies à ceux vers qui tu es envoyé?

Ne dépouille pas le pauvre, parce qu’il est pauvre, et n’opprime pas le malheureux à la porte ; car Jéhovah défendra leur cause, et il ôtera la vie à ceux qui les auront dépouillés. Ne déplace pas la borne ancienne, que tes pères ont posée, et n’entre pas dans le champ des orphelins ; car leur vengeur est puissant : il défendra leur cause contre toi.

Ne conteste pas sans motif avec quelqu’un, quand il ne t’a pas fait de mal. Ne te hâte pas d’entrer en contestation, de peur qu’à la fin tu ne saches que faire, lorsque ton prochain t’aura outragé.

Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d’un autre, de peur qu’en l’apprenant il ne te couvre de honte, et que ta renommée ne s’efface pas.

Mon fils, ouvre ton cœur à l’instruction, et tes oreilles aux paroles de la connaissance.

Ne porte pas envie aux hommes méchants, et ne désire pas d’être avec eux ; car leur cœur médite la ruine, et leurs lèvres parlent d’iniquité.

Ne fréquente pas l’homme colère, ne vas pas avec l’homme violent, de peur que tu t’habitues à ses sentiers, et qu’ils ne deviennent un piège pour ton âme.

Ne porte pas envie à l’homme violent, et ne choisis aucune de ses voies. Car Jéhovah a en horreur les hommes pervers, mais il est un ami pour les hommes droits ; il se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles.

Si tu vois un homme qui se croit sage, et qui est irréfléchis dans ses paroles, il y a plus à espérer d’un fou que de lui.

Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. Car une réprimande fait plus d’impression sur l’homme intelligent que cent coups sur l’insensé. Quand tu pilerais l’insensé dans un mortier, au milieu des grains avec le pilon, sa folie ne se séparerait pas de lui.

Ne parle pas aux oreilles de l’insensé, car il méprise la sagesse de tes discours ; et ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même.

Eloigne-toi de l’insensé ; ce n’est pas sur ses lèvres que tu trouveras la connaissance. Rencontre une ourse privée de ses petits, plutôt qu’un insensé durant sa folie.

Comme des scories d’argent appliquées sur un vase de terre, ainsi sont des lèvres brûlantes et un cœur mauvais. Par ses lèvres celui qui hait se déguise, et il met au-dedans de lui la tromperie. Lorsqu’il prend une voix douce, ne le crois pas, car il y a sept abominations dans son cœur. S’il cache sa haine sous la dissimulation, sa méchanceté se révélera néanmoins dans l’assemblée.

Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase par le fondeur. Ôte le méchant devant le roi, et son trône s’affermira par la justice. Ne t’élève pas devant le roi, et ne prends pas la place des grands ; car il vaut mieux qu’on te dise : Monte ici ! Que si l’on t’abaisse devant le prince que tes yeux voient.
Si tu es à table avec un grand, fais attention à ce qui est devant toi ; met un couteau à ta gorge, si tu as trop d’avidité. Ne convoite pas ses friandises : c’est un aliment trompeur.

Ne mange pas le pain de celui dont le regard est malveillant, et ne convoite pas ses friandises ; car il est tel que sont les pensées de son âme. Mange et bois, te dira-t-il, mais son cœur n’est pas avec toi. Tu vomiras le morceau que tu as mangé, et tu auras perdu tes propos agréables.

Si ton orgueil te pousses à des actes de folie, et si tu as de mauvaises pensées, mets ta main sur la bouche : car la pression du lait produit la crème, la pression du nez produit du sang, et la pression de la colère produit des querelles.

Si tu dis : Ah ! Nous ne savions pas ! … Celui qui pèse les cœurs ne le voit-il pas ? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas ? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses œuvres ?

Mon fils, ne méprise pas les corrections de Jéhovah, et ne t’effraie pas de ses châtiments. Car Jéhovah châtie celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit.

Ne calomnie pas un serviteur auprès de son maître, de peur qu’il ne te maudisse et que tu te rendes coupable, car je hais la bouche perverse.

Ne témoigne pas à la légère contre ton prochain, voudrais-tu tromper par les lèvres ? Il baise les lèvres, celui qui répand des paroles justes.

Ne tends pas méchamment des embûches à la demeure du juste, et ne dévaste pas le lieu où il repose ; car sept fois le juste tombe et se relève, mais les méchants sont précipités dans le malheur.

Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, et que ton cœur ne soit pas dans l’allégresse quand il chancelle, de peur que Jéhovah ne le voit, que cela lui déplaise, et qu’il ne détourne de lui sa colère.

Ne t’irrite pas à cause de ceux qui font le mal, ne dis pas : Je lui ferai comme il a fait, car il n’y a pas d’avenir pour celui qui fait le mal, la lampe du méchant s’éteint.
Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et Jéhovah te récompensera.

Mon fils, si tu as cautionné ton prochain, si tu es enlacé par les paroles de ta bouche, si tu es pris par les paroles de ta bouche, fais donc ceci, mon fils, dégage-toi, puisque tu es tombé au pouvoir de ton prochain ; va, prosterne-toi, et fais des instances auprès de lui. Ne donne ni sommeil à tes yeux, ni assoupissement à tes paupières ; dégage-toi comme la gazelle de la main du chasseur, comme l’oiseau de la main de l’oiseleur. Car celui qui cautionne autrui pour des dettes s’en trouve mal, mais celui qui craint de s’engager est en sécurité. Ne sois donc pas parmi ceux qui prennent des engagements, parmi ceux qui cautionnent pour des dettes ; si tu n’as pas de quoi payer, pourquoi voudrais-tu qu’on enlevât ton lit de dessous-toi ?

Soigne tes affaires au dehors, met ton champ en état, puis tu bâtiras ta maison. Les agneaux sont pour se vêtir, et les boucs pour payer le champ ; le lait des chèvres suffit à ta nourriture, à celle de ta maison, et à l’entretien de tes servantes.

Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux ; car la richesse ne dure pas toujours, ni une couronne éternellement. Ne te vante pas du lendemain, car tu ne sais pas ce qu’un jour peut enfanter.

Qu’un autre te loue, et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres.

Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain, de peur qu’il ne soit rassasié de toi et qu’il te haïsse.

N’abandonne pas ton ami et l’ami de ton père, et n’entre pas dans la maison de ton frère au jour de ta détresse. Car si tu faiblis au jour de ta détresse, ta force n’est que détresse.

Mon fils, cesse d’écouter l’instruction, si c’est pour t’éloigner des paroles de la connaissance. C’est par moi (la Sagesse=Jésus), que tes jours se multiplieront, et que les années de ta vie augmenteront. Si tu es sage, tu es sage pour toi ; si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine. Ecoute donc les conseils, et reçois instruction, pour que tu sois sage dans la suite de ta vie.

N’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre ; ouvre les yeux, tu seras rassasié de pain. Car la paresse fait tomber dans l’assoupissement, et l’âme nonchalante éprouve la faim. Je suis passé près du champ d’un paresseux, et près de la vigne d’un homme dépourvu de sens. Et voici, les épines y croissaient partout, les ronces en couvraient la face, et le mur de pierres était écroulé. J’ai regardé attentivement, et j’ai tiré instruction de ce que j’ai vu : un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir ! … Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes.
Si tu vois un homme prompt à accomplir son œuvre, ce n’est pas devant des gens de rien qu’il paraîtra, il paraîtra devant des rois.
Instruit l’enfant dans la voie qu’il doit suivre, et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. Car la folie est attaché au cœur de l’enfant ; la verge de la correction l’éloignera de lui (verge n’est pas à prendre ici au sens littérale ; le châtiment des verges étant réservé aux adultes et seulement aux hommes. Il n’y a pas d’exemple de femme, d’enfant ou d’adolescent ayant subi le châtiment des verges dans toute l’Ecriture.)

N’épargne pas la correction à l’enfant (l’adulte de moins de 30 ans !), si tu le frappes de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts. Châtie ton fils, et il te donnera du repos, et il procurera des délices à ton âme. Car la verge de la correction donne la sagesse, mais l’enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. Châtie ton fils aussi longtemps qu’il y a de l’espérance (aussi longtemps qu’il est sous l’autorité paternelle ; jusqu’à ce qu’il ait atteint sa trentième année !), Car si tu le libères (d’un châtiment mérité), tu devras y revenir. Mais ne désire pas de le faire mourir (et donc ne pas le faire sous le coup de la colère : c’est avec mesure et proportionnellement à la faute commise, qu’il faut châtier son fils devenu adulte), celui que la colère emporte doit en subir la peine.

(Etant donné les châtiments corporels établis dans les établissements scolaires et collèges du passé ; et le nombre effarant d’enfants martyres aujourd’hui, qui sont battus par leurs parents de cruelle façon, souvent dès leur plus jeune âge, il est indispensable de préciser le sens et la portée de ces paroles de l’Ecriture.

Chez les Hébreux, la verge était un bâton léger, assez long et flexible. Elle servait à administrer un châtiment corporel pour certaines transgressions de la loi ne méritant pas la peine de mort. Par exemple, lorsqu’un homme couche avec une esclave fiancée à un autre homme, esclave qui n’a pas été rachetée ou affranchie. Autre exemple : « Lorsque des hommes, ayant entre eux une querelle, se présenteront en justice pour être jugés, on absoudra l’innocent, et l’on condamnera le coupable. Si le coupable mérite d’être battu, le juge le fera étendre par terre (ce qui diminue la force des coups), et frapper en sa présence d’un nombre de coups proportionnés à la gravité de sa faute. Il ne lui sera pas donné plus de quarante coups de peur que, si l’on continuait à le frapper en allant beaucoup au-delà, ton frère ne fut avili à tes yeux (en porte des séquelles, ce qui implique qu’ils ne pouvaient être administrés à peau nue, mais au-dessus des vêtements ; ce qui ne laisse que peu ou pas de cicatrices). »

A Philippe, Paul et Silas eurent à subir les verges, bien que citoyens romains, ce qui causa une grande frayeur aux magistrats de la ville quand ils l’apprirent. La loi Porcia défendait en effet de battre de verges un citoyen romain. L’apôtre Paul subit pourtant trois fois ce châtiment. L’Ecriture utilise aussi la verge au sens figuré ; pour désigner des reproches par exemple 1 Cor. 4 :21. Mais ce n’est pas le sens des versets cités plus haut. Le châtiment des verges était destiné à punir des hommes adultes, et il n’est pas imaginable que, dans les textes cités plus haut, Dieu préconise un tel châtiment pour de jeunes enfants, ou des femmes. La tradition des musulmans, puisée dans ces paroles, en a tordu le sens.

Je l’ai expliqué à plusieurs reprises dans mes écrits, l’Hébreu appartenait à la maison de son père jusqu’à ce qu’il ait atteint sa trentième année. C’est seulement alors qu’il quittait la maison de son père pour fonder sa propre maison, ou pour se consacrer au service de Dieu. Pour l’Ecriture, l’homme est un enfant aussi longtemps qu’il est sous l’autorité de ses parents. Lorsque les frères de Joseph descendirent en Egypte, il est dit du plus jeune, de Benjamin, que c’était un enfant. Or, Benjamin était marié et avait lui-même de nombreux enfants. Plus tard, quand David se présenta devant le roi Saül pour combattre Goliath, il est dit que c’était un enfant. Or, il avait vingt-quatre ans !

Dans les textes qui nous occupent, il est évident que l’Ecriture parle d’enfants adultes, ou à la rigueur de grands adolescents, ayant été instruits, dès leur plus tendre enfance, de la voie qu’ils doivent suivre pour être bénis de Dieu, et accéder au salut prévu par Dieu pour les hommes droits. Si l’enfant s’en détourne pour suivre des voies mauvaises, et commet des actes susceptibles de lui faire perdre le salut, ou qui tombent sous le coup de la loi, loi ordonnant la peine de mort pour certains crimes, alors oui, l’Ecriture conseille au père de châtier son fils, au besoin avec des verges, en respectant les ordonnances relatives à ce châtiment, car peut-être son fils reviendra à son bon sens. Et ainsi : « Il aura sauvé son âme de la mort ». L’Ecriture ne préconise donc pas d’user d’un tel châtiment, ou de tout autre châtiment corporel sur de jeunes enfants. Rien ne peu justifier une telle cruauté.

De nos jours, dès l’âge de dix-huit ans, les enfants ne sont plus sous l’autorité des parents, et ils n’ont plus guère la possibilité d’user de ce châtiment, pour remettre leur fils sur le chemin de la vie.)

Mon fils, crains Jéhovah et le roi ; ne te mêle pas avec les hommes remuants ; car soudain leur ruine surgira, et qui connaît les châtiments des uns et des autres ?

Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, ne te laisse pas gagner. S’ils disent viens avec nous, dressons des embûches, versons le sang, tendons des pièges à celui qui repose en vain sur son innocence, engloutissons-les tout vif, comme le séjour des morts, et tout entier, comme ceux qui descendent dans la fosse ; nous trouverons toutes sortes de biens précieux, nous remplirons de butin nos maisons ; tu auras ta part avec nous, il n’y aura qu’une bourse pour nous tous ! Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, détourne ton pied de leur sentier ; car leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de répandre le sang. En vain jette-t-on le filet devant tous ceux qui ont des ailes (les justes qui s’élèveront vers le ciel) ; mais eux, c’est contre leur propre sang qu’ils dressent des embûches, c’est à leur âme qu’ils tendent des pièges. Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain, car la cupidité cause la perte de ceux qui s’y livrent. Ne te tourmente donc pas pour t’enrichir, n’y applique pas ton intelligence. Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître ? Car la richesse a des ailes, elle prend le vol vers les cieux.

Mon fils, écoute et reçois mes paroles, je te conduis dans les sentiers de la droiture. Si tu y marches, ton pas ne sera point gêné, et si tu cours, tu ne chancelleras pas. Retiens l’instruction, ne t’en dessaisis pas ; garde-la, car elle est ta vie. N’entre pas dans le sentier des méchants, et ne marche pas dans la voie des hommes mauvais. Evite-la, n’y passe point ; détourne-t’en, et passe outre. Car ils ne dormiraient pas, s’ils n’avaient pas fait le mal, le sommeil leur serait ravi s’ils n’avaient fait tomber personne. Car c’est le pain de la méchanceté qu’ils mangent, c’est le vin de la violence qu’ils boivent.

La voie des méchants est comme les ténèbres, ils n’aperçoivent pas ce qui les fera tomber. Mais le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour.

Mon fils, que ces enseignements ne s’éloignent pas de tes yeux, garde la sagesse et la réflexion : elles seront la vie de ton âme, et l’ornement de ton cou. Alors tu marcheras avec assurances dans ton chemin, et ton pied ne heurtera pas. Si tu te couches, tu seras sans crainte ; et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux. Ne redoute ni une terreur soudaine, ni une attaque de la part des méchants ; car Jéhovah sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche.

Confie-toi en Jéhovah de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. Ne sois pas sage à tes propres yeux, crains Jéhovah, et détourne-toi du mal : ce sera la santé pour tes muscles, et un rafraîchissement pour tes os.
Mon fils, sois sage, et réjouis mon cœur, et je pourrai répondre à celui qui m’outrage. Acquiers la vérité et ne la vends pas, acquiers la sagesse, l’instruction et l’intelligence. Si ton cœur est sage, mon fils, mon cœur à moi sera dans la joie, mes entrailles seront émues d’allégresse, quand tes lèvres diront ce qui est droit.

Que ton cœur n’envie pas les pécheurs, mais qu’il ait toujours la crainte de Jéhovah ; car il y a un avenir, et ton espérance ne sera pas anéantie. Ecoute ton père, lui qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère quand elle est devenue vieille. Que ton père et ta mère se réjouissent, que celle qui t’a enfanté soit dans l’allégresse ! Car le père du juste est dans l’allégresse, celui qui donne naissance à un sage est dans la joie.
Mange du miel (la parole de Dieu), mon fils, car il est bon, un rayon de miel sera doux à ton palais. Sache qu’ainsi sera la sagesse pour ton âme, si tu la trouves, qu’il y aura un lendemain et que ton attente ne sera pas déçue. Mais si tu trouves du miel (littéral), n’en mange que ce qui te suffit, de peur que tu n’en sois rassasié et que tu ne le vomisses, car il n’est pas bon de manger beaucoup de miel.


Troisième pilier 

Maximes de Salomon (au temps de sa justice), fils de David, roi d’Israël, recueillies par les gens d’Ezéchias, roi du Judas, pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre les discours de l’intelligence, pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d’équité et de droiture ; pour donner aux simples du discernement, au jeune homme de la connaissance, et de la réflexion.

Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, et l’intelligent obtiendra des directives en comprenant les maximes et les allégories, les paroles des sages et leurs énigmes. Car les sages hériteront la gloire, mais les insensés auront la honte en partage.

Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de Jéhovah, la science des saints c’est l’intelligence. Car la crainte de Jéhovah enseigne la sagesse et l’humilité précède la gloire.

Celui qui craint Jéhovah possède un appui ferme, et ses enfants ont un refuge auprès de lui ; car la crainte de Jéhovah est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort.

Mieux vaut peu avec la crainte de Jéhovah, qu’un grand trésor avec le trouble, car mieux vaut peu avec la justice, que de grands revenus avec l’injustice.

Par la bonté et la fidélité on expie l’iniquité et par la crainte de Jéhovah on se détourne du mal.

Celui qui marche dans la droiture craint Jéhovah, mais celui qui prend des voies tortueuses le méprise.

La crainte de Jéhovah même à la vie, et l’on passe la nuit (que le monde connaît), rassasié, sans être visité par le malheur. Car la crainte de Jéhovah augmente les jours, mais les années des méchants seront abrégées.
Quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie, mais la sagesse est avec les humbles, car l’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. Mieux vaut être humble avec les humbles, que de partager le butin avec les orgueilleux ; car la malédiction de Jéhovah est dans la maison du méchant, mais il bénit la demeure des justes, il se moque des moqueurs, mais il fait grâce aux humbles.

L’orgueilleux excite les querelles, car c’est seulement par orgueil qu’on excite les querelles, mais la sagesse est avec ceux qui écoutent les conseils.
L’orgueilleux, le hautain s’appelle un moqueur, il agit avec la fureur de l’arrogance ; chasse le moqueur, et la querelle prendra fin, les disputes et les outrages cesseront.

(Dans l’Ecriture, le moqueur ne désigne pas le blagueur, le railleur, ou celui qui se moque du tiers comme du quart, selon ces expressions bien connues. Car on peut se moquer de son ami et le railler gentiment, sans méchanceté. On peut aussi se moquer « du tiers comme du quart » des conséquences, que pourraient avoir pour soi une action malveillante de son ennemi. Dans l’Ecriture, le moqueur désigne celui qui méprise, qui dédaigne de prendre en considération les conseils, qu’on lui donne pour son bien.)

Un fils sage écoute l’instruction de son père, mais le moqueur n’écoute pas la réprimande ; car le moqueur n’aime pas qu’on le reprenne, il ne va pas vers les sages. Celui qui reprend le moqueur s’attire le dédain, et celui qui corrige le méchant reçoit un outrage.

L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire, car le fruit de l’humilité, de la crainte de Jéhovah, c’est la richesse, la gloire et la vie.

Le moqueur cherche la sagesse et ne la trouve pas, mais pour l’homme intelligent la connaissance est chose facile : donne instruction au sage, et il deviendra plus sage ; instruit le juste, et il augmentera son savoir.

Celui qui aime la correction aime la connaissance, mais celui qui hait la correction est stupide ; celui qui écoute la réprimande acquiert l’intelligence, mais celui qui rejette la correction méprise son âme; car celui qui se souvient de la correction prend le chemin de la vie, mais celui qui oublie la réprimande s’égare (et prend le chemin de la mort).

Le manque de connaissance n’est bon pour personne, car celui qui précipite ses pas tombe dans le péché.

L’insensé dédaigne l’instruction de son père, mais celui qui a égard à la réprimande agit avec prudence ; celui qui acquiert du sens aime son âme, car celui qui garde l’intelligence trouve le bonheur.

Combien acquérir la sagesse vaut mieux que l’or ! Combien acquérir l’intelligence est préférable à l’argent ! Car la sagesse est une source de vie pour celui qui la possède, mais le châtiment des insensés, c’est leur folie.

C’est par la sagesse qu’une maison s’élève, et par l’intelligence qu’elle s’affermit ; c’est par la connaissance que les chambres se remplissent de tous les biens précieux et agréables. Car un homme sage est plein de force, et celui qui a de la connaissance affermit sa vigueur. Mais la sagesse est trop élevée pour l’insensé ; il n’ouvrira pas la bouche à la porte.

A quoi sert l’argent dans la main de l’insensé ? A acheter la sagesse ? … Mais il n’a pas de sens ! La folie des insensés, c’est la tromperie.

La sagesse de l’homme prudent, c’est l’intelligence de sa voie, car l’oreille attentive aux réprimandes qui mènent à la vie, fait son séjour au milieu des sages.

Frappe le moqueur, et le sot deviendra sage, reprend l’homme intelligent, et il comprendra la connaissance.

Celui qui méprise son prochain est dépourvu de sens, mais l’homme qui a de l’intelligence se tait, car l’homme qui a de la sagesse est lent à la colère, et il met sa gloire à oublier les offenses.

Les sages tiennent la connaissance en réserve ; mais la bouche de l’insensé est une ruine soudaine, car dans un cœur intelligent repose la sagesse, mais au milieu des insensés elle se montre à découvert.

La pauvreté et la honte sont le partage de celui qui rejette la correction, mais celui qui a égard à la correction est honoré, car celui qui se confie en Jéhovah est rassasié.

Un homme qui mérite d’être repris, et qui raidit le cou, sera brisé subitement et sans remède, car celui qui a confiance dans son propre cœur est un insensé, mais celui qui marche dans la sagesse sera sauvé.

Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination.

Une correction sévère menace celui qui abandonne le sentier, et celui qui haïra la réprimande mourra ; car celui qui garde ce qui est commandé garde son âme, mais celui qui ne veille pas sur sa voie sera retranché.

Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux, mais celui qui pèse les esprits, c’est Jéhovah ; car telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort.

Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses, quiconque en fait excès n’est pas sage.

Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît, et il s’irrite contre tout ce qui est sage ; s’il travaille, il travaille pour lui, car sa bouche l’y excite. Mais chercher la gloire d’un autre est un honneur.

La folie est une femme bruyante, stupide et ne sachant rien. Elle s’assied à l’entrée de sa maison, sur un siège, dans les hauteurs de la ville, pour crier aux passants, qui vont droit leur chemin : Que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à celui qui est dépourvu de sens : Les eaux dérobées sont douces, et le pain du mystère est agréable ! Et il ne sait pas que là sont les morts, et que ses invités sont dans la vallée du séjour des morts.

Un anneau d’or au nez d’un pourceau, c’est une femme belle et dépourvue de sens.

La bouche des étrangères est une fosse profonde, celui contre qui Jéhovah est irrité y tombera.

La femme sage bâtit sa maison, et la femme insensée la renverse de ses propres mains. Celui qui la retient retient le vent, et sa main saisit de l’huile.

Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit, que de partager la demeure d’une femme querelleuse ; mieux vaut habiter dans une terre déserte, qu’avec une femme querelleuse et irritable, car une gouttière continue dans un jour de pluie, et une femme querelleuse sont choses semblables.

Ceux qui ont de la force obtienne la richesse, mais une femme qui a de la grâce obtient la gloire.

Celui qui trouve une femme vertueuse trouve le bonheur, c’est une grâce qu’il obtient de Jéhovah ; car on peut hériter de ses pères une maison et des richesses, mais une femme intelligente est un don de Jéhovah.

Un fils sage fait la joie d’un père, et un fils insensé le chagrin de sa mère ; un fils insensé est une calamité pour son père, il fait le chagrin de son père et l’amertume de sa mère. Celui qui observe la loi est un fils intelligent, mais celui qui fréquente les débauchés fait honte à son père.

Celui qui amasse pendant l’été est un fils prudent, mais celui qui dort pendant la moisson est un fils qui fait honte.

Celui qui vole son père et sa mère, et qui dit : Ce n’est pas péché, est un fils qui fait honte et fait rougir. Un serviteur sensé l’emportera sur le fils qui fait honte, et il aura part à l’héritage au milieu de ses frères.

Celui qui ruine son père, et qui met en fuite sa mère, est le compagnon du destructeur. Mais si quelqu’un maudit son père et sa mère, sa lampe s’éteindra au milieu des ténèbres.

Celui qui ménage sa verge hait son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger ; car l’œil qui se moque d’un père et qui dédaigne l’obéissance envers sa mère, les corbeaux du torrent le perceront, et le petit de l’aigle le mangera.

Ce que le vinaigre est aux dents et la fumée aux yeux, tel est le paresseux pour celui qui l’envoie. Le paresseux dit : Il y a un lion sur le chemin, il y a un lion dehors, je serai tué dans les rues ! La porte tourne sur ses gonds, et le paresseux sur son lit. Le paresseux plonge la main dans le plat, et il trouve pénible de la ramener à la bouche.

L’âme du paresseux a des désirs qu’il ne peut satisfaire, mais l’âme des hommes diligents sera comblée, car celui qui agit d’une main lâche s’appauvrit, mais la main des diligents enrichit.

A cause du froid, le paresseux ne laboure pas ; à la moisson il voudrait récolter, mais il n’y a rien. Le paresseux ne rôtit pas son gibier ; mais le précieux trésor d’un homme c’est l’activité ; car la main diligente dominera, mais la main lâche sera tributaire, l’insensé sera esclave de l’homme sage.

Le chemin des paresseux est comme une haie d’épine, mais le sentier des hommes droits est aplani, car Jéhovah ne laisse pas le juste souffrir de la faim, mais il repousse l’avidité des méchants.

Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui répondent avec bon sens ; mais celui qui poursuit des choses vaines est dépourvu de sens, car c’est celui qui cultive son champ qui sera rassasié de pain.

Va vers la fourmi, paresseux, considère ses voies, et devient sage. Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maître ; elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. Paresseux, jusques à quand seras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ?

Le riche et le pauvre se rencontre, c’est Jéhovah qui les a faits l’un et l’autre. Le pauvre et l’oppresseur se rencontre, c’est Jéhovah qui éclaire les yeux de l’un et de l’autre. L’homme riche se croit sage ; mais le pauvre le sonde, car c’est la bénédiction de Jéhovah qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin. Tel, qui donne libéralement, devient plus riche ; et tel, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir, car l’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé.

Le pauvre parle en suppliant, mais le riche lui répond avec dureté, car le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est esclave de celui qui prête.

La fortune est pour le riche une ville fortifiée, car la richesse d’un homme sert de rançon pour sa vie, mais la ruine des misérables, c’est leur pauvreté.
Les amis du riche sont nombreux, car la richesse procure un grand nombre d’amis, mais le pauvre est séparé de son ami, car le pauvre est odieux même à son ami. Tous les frères du pauvre le haïssent ; combien plus ses amis s’éloignent-ils de lui. Il leur adresse des paroles suppliantes, mais ils disparaissent.

Celui qui a beaucoup d’amis les a pour son malheur, mais il est tel ami plus attaché qu’un frère ; car l’ami véritable aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère.

Le juste montre à son ami la bonne voie, mais la voie des méchants les égare ; mieux vaut une réprimande ouverte qu’une amitié cachée, car les blessures d’un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d’un ennemi sont trompeurs. L’huile et les parfums (l’amour et la fraternité) réjouissent le cœur, et les conseils affectueux d’un ami sont doux.

Tel fait le riche et n’a rien du tout, car la folie des insensés c’est toujours de la folie ; tel fait le pauvre et a de grands biens, car le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante. Mais tel périt par défaut de justice : le pauvre qui n’écoute pas la réprimande.

Celui qui cultive son champ est rassasié de pain, mais celui qui poursuit des choses vaines est rassasié de pauvreté ; car un pauvre qui opprime les misérables est une pluie violente qui fait manquer de pain. Opprimer le pauvre pour augmenter son bien, c’est donner au riche pour n’arriver qu’à la disette.

La richesse mal acquise diminue, mais celui qui amasse peu à peu l’augmente, car un héritage promptement acquis dès l’origine, ne sera pas béni quand viendra la fin. Car des trésors acquis par une parole mensongère, sont une vanité fugitive et l’avant coureur de la mort.

Un homme fidèle est comblé de bénédictions, mais celui qui a hâte de s’enrichir ne reste pas impuni. Car un homme envieux à hâte de s’enrichir, mais il ne sait pas que la disette viendra sur lui.

L’homme de bien a pour héritiers les enfants de ses enfants, mais les richesses du pécheur sont réservées pour le juste. Car la richesse est une couronne pour les sages (puisqu’ils la partagent avec les plus démunis !)

Opprimer le pauvre, c’est outrager celui qui l’a fait, mais avoir pitié de l’indigent c’est l’honorer ; car celui qui se moque du pauvre outrage aussi celui qui l’a fait. Celui qui se réjouit d’un malheur ne restera pas impuni, car celui qui méprise son prochain commet un péché ; mais heureux celui qui a pitié des misérables.

Comme un lion rugissant et un ours affamé, ainsi est le méchant qui domine sur un peuple pauvre ; mais un roi qui juge fidèlement les pauvres, aura son trône affermi pour toujours (ceux qui régneront avec Christ).

Le juste connaît la cause des pauvres, mais le méchant ne comprend pas la connaissance ; car celui qui a pitié du pauvre prête à Jéhovah, qui lui rendra selon son œuvre.

Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n’aura pas de réponse ; mais celui qui donne au pauvre n’éprouvera pas la disette ; c’est celui qui ferme les yeux qui est chargé de malédictions.

L’homme dont le regard est bienveillant sera béni, parce qu’il donne de son pain au pauvre ; car ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté. Celui qui poursuit la justice et la bonté trouve la vie, la justice et la gloire.
Mieux vaut le pauvre qui marche dans son intégrité, que l’homme qui a des lèvres perverses et qui est un insensé ; car mieux vaut être pauvre qu’un menteur.

La réputation est préférable à de grande richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et l’or ; car un homme est jugé d’après sa réputation.

Celui qui se confie dans ses richesses tombera, mais les justes verdiront comme le feuillage.

Celui qui aime la joie reste dans l’indigence ; celui qui aime la vie et l’huile (l’amour) ne s’enrichit pas ; car au jour de la colère, la richesse ne sert de rien, mais la justice délivre de la mort.


Quatrième pilier 

Il existe une race qui maudit son père, et qui ne bénit point sa mère. Il est une race qui se croit pure, et qui n’est pas lavée de sa souillure. Il est une race dont les yeux sont hautains, et les paupières élevées. Il est une race dont les dents sont des glaives et les mâchoires des couteaux, pour dévorer les malheureux sur la terre, les malheureux parmi les hommes.

L’homme pervers, l’homme inique, marche la fausseté dans la bouche ; il cligne des yeux, parle du pied, fait des signes avec les doigts. Il existe des querelles, la perversité est dans son cœur, il médite le mal en tout temps. Aussi sa ruine arrivera-t-elle subitement ; il sera brisé tout d’un coup, et sans remède.

Car il y a six choses que hait Jéhovah, et même sept qu’il a en horreur : les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères.

Tout cœur hautain est en abomination à Jéhovah ; certes, il ne restera pas impuni. Car des regards hautains, un cœur qui s’enfle, cette lampe des méchants, ce n’est que péché.

Jéhovah renverse la maison des orgueilleux, mais il affermira les bornes de la veuve ; renversés, les méchants ne sont plus et la maison reste debout ; car la maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira.

La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; quiconque l’aime en mangera les fruits ; car c’est du fruit de sa bouche que l’homme rassasie son corps, c’est du produit de ses lèvres qu’il se rassasie, mais chacun recevra selon son œuvre, car par le fruit de la bouche on jouit du bien, par le fruit de la bouche (la transmission de la Vérité divine) on est rassasié de biens, mais ce que désire les perfides, c’est la violence.

Le vent du nord enfante la pluie, et la langue mystérieuse un visage irrité ; car les paroles de la bouche d’un homme sont des eaux profondes, les desseins dans le cœur de l’homme sont des eaux profondes, mais l’homme intelligent sait y puiser, car la source de la sagesse est un torrent qui jaillit.

Par la lenteur à la colère on fléchit un prince, car une parole douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère. La langue douce est un arbre de vie, mais la langue perverse brise l’âme, car la langue douce peut aussi briser des os.

Celui qui retient ses lèvres est un homme prudent ; celui qui veille sur sa bouche et sur sa langue préserve son âme des angoisses ; les lèvres du sage le gardent, car celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, et celui qui est insensé des lèvres court à sa perte. Mais celui qui retient ses paroles a de la connaissance, celui qui a un esprit calme est un homme intelligent.

La bouche des méchants répand des méchancetés, mais le cœur du juste médite pour répondre, car celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion. L’insensé même passe pour être sage quand il se tait, combien plus l’homme intelligent doit fermer ses lèvres.

Celui qui dissimule la haine a des lèvres menteuses, et celui qui répand la calomnie est un insensé. Il y a dans le péché des lèvres un piège pernicieux, car celui qui répand la calomnie dévoile des secrets ; mais celui qui a l’esprit fidèle les garde.

Ne te mêle pas avec celui qui ouvre ses lèvres, car les paroles du rapporteur sont comme des friandises, elles descendent jusqu’au fond des entrailles. C’est le méchant qui est attentif à la lèvre inique, c’est le menteur qui prête l’oreille à la langue pernicieuse.

Le pain du mensonge est doux à l’homme, et plus tard sa bouche est pleine de gravier ; car le juste hait les paroles mensongères, et le méchant se rend odieux et se couvre de honte.

La lèvre véridique est affermie pour toujours, mais la langue fausse ne subsiste qu’un instant ; car la lèvre fausse est en horreur à Jéhovah, mais ceux qui agissent avec vérité lui sont agréables.

La langue du juste est un argent de choix, mais le cœur des méchants est peu de chose ; car il y a de l’or et beaucoup de perles, mais les lèvres qui manifestent la connaissance sont un objet précieux.

On éprouve de la joie à donner une réponse de sa bouche, et combien est agréable une réponse dite à propos ; car l’inquiétude dans le cœur de l’homme l’abat, mais une bonne parole le réjouit. Comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent, ainsi est une parole dite à propos.

Les pensées mauvaises sont en horreur à Jéhovah, mais les paroles agréables sont pures à ses yeux ; car les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaires pour le corps.

Comme des pommes d’or et une parure d’or fin, ainsi pour l’oreille docile est le sage qui réprimande ; car celui qui reprend les autres trouve ensuite plus de faveur que celui dont la langue est flatteuse.

Celui qui est sage de cœur manifeste la sagesse par sa bouche, et l’accroissement de son savoir paraît sur ses lèvres ; car un cœur intelligent cherche la connaissance, mais la bouche des insensés se plaît à la folie. Celui qui méprise la parole (du sage, la parole de Dieu) se perd, mais celui qui craint le précepte est récompensé.

La langue des sages rend la connaissance aimable, et la bouche de l’insensé répand la folie ; car les lèvres du juste connaissent la grâce, et la bouche des méchants la perversité.

Les lèvres de l’insensé se mêlent aux querelles, et sa bouche provoque les coups ; mais la bouche de l'insensé cause sa ruine, ses lèvres sont un piège pour son âme.

Comme celui qui saisit un chien par les oreilles, ainsi est un passant qui s’irrite pour une querelle où il n’a que faire.

Les paroles des méchants sont des embûches pour verser le sang, car la langue fausse hait ceux qu’elle écrase ; la bouche flatteuse prépare la ruine, mais la bouche des hommes droits est une délivrance, et la langue perverse est retranchée.

Commencer une querelle, c’est ouvrir une digue ; avant que la dispute s’anime, retire-toi, car c’est une gloire pour l’homme de s’abstenir des querelles, mais tout insensé se livre à l’emportement.

Un homme violent excite des querelles, mais celui qui est lent à la colère apaise les disputes ; celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes ; car un homme colère, qui excite les disputes, un furieux, commet beaucoup de péchés.

Tel qui parle légèrement blesse comme un glaive, mais la langue des sages apporte la guérison, car la bouche du juste produit la sagesse.

Celui qui dit la vérité proclame la justice, et le faux témoin la tromperie ; car un témoin fidèle ne ment pas, et un faux témoin dit des mensonges, mais le faux témoin ne restera pas impuni ; celui qui dit des mensonges n’échappera pas, il périra.

Voici encore ce qui vient des sages : Il n’est pas bon, dans les jugements, d’avoir égard aux personnes ; il n’est pas bon d’avoir égard à la personne du méchant, pour faire tort au juste dans le jugement, car le méchant accepte en secret des présents, pour pervertir les voies de la justice.

Celui qui dit au méchant : Tu es juste ! Les peuples le maudissent, les nations le maudissent. Mais ceux qui le châtient s’en trouvent bien, et le bonheur vient sur eux comme une bénédiction.

Les paroles distinguées ne conviennent pas à un insensé ; combien moins à un noble les paroles mensongères. Car des oracles sont sur les lèvres du roi ; sa bouche ne doit pas être infidèle quand il juge. Car celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination à Jéhovah.

Des frères sont plus intraitables qu’une ville forte, et leurs querelles sont comme les verrous d’un palais ; c’est la haine qui excite leurs querelles, mais l’amour couvre toutes les fautes.

Celui qui couvre une faute cherche l’amour, mais celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis.

Le charbon produit un brasier, et le bois du feu ; ainsi un homme querelleur échauffe une dispute. Mais faute de bois le feu s’éteint ; et quand il n’y a pas de rapporteur, la querelle s’apaise. Celui qui aime les querelles aime le péché, mais mieux vaut un morceau de pain sec, avec la paix, qu’une maison pleine de viandes, avec des querelles. Car mieux vaut de l’herbe pour nourriture, là où règne l’amour, qu’un bœuf engraissé, si la haine est là. La ville (assemblée) s’élève par la bénédiction des hommes droits (les hommes de Dieu), elle est renversée par la bouche des méchants (les « morts » en son sein, les hypocrites qui répandent des calomnies sur l’homme de Dieu et son assemblée) ; mais le juste se tirera de la détresse, car le juste sera délivré de la détresse, et le méchant prendra sa place. Et les lèvres du juste dirigeront beaucoup d’hommes, mais les insensés mourront par faute de raison.


Cinquième pilier 

Voici encore des maximes de Salomon, recueillies par les gens d’Ezéchias, roi de Juda : Les yeux de Jéhovah sont en tout lieu, observant les méchants et les bons. Car le séjour des morts et l’abîme sont devant Jéhovah, combien plus le cœur des fils de l’homme !
Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est Jéhovah qui dirige ses pas ; car Jéhovah a tout fait dans un but, même le méchant pour le jour du malheur (afin d’éprouver les justes, accusés nuit et jour devant Dieu par Satan, ainsi que le révèle le livre de Job et l’Apocalypse).

Les projets que forme le cœur dépendent de l’homme, mais la réponse que donne la bouche vient de Jéhovah. Car il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de Dieu qui s’accomplit.

Le sort fait cesser les contestations, et décide entre les puissants ; on jette le sort dans le pan de la robe, mais toute décision vient de Jéhovah. C’est Jéhovah qui dirige les pas de l’homme, mais l’homme, peut-il comprendre sa voie ? Toutes les voies de l’homme sont droites à ses yeux, mais celui qui pèse les cœurs, c’est Jéhovah.

Les yeux de Jéhovah gardent celui qui a de la connaissance, mais il confond les paroles des perfides. Car la voie du méchant est en horreur à Jéhovah, mais il aime celui qui poursuit la justice. Et quand Jéhovah approuve les voies d’un homme, il dispose favorablement à son égard même ses ennemis.

Jéhovah s’éloigne des méchants, mais il écoute la prière des justes ; car le sacrifice des méchants est en horreur à Jéhovah, mais la prière des hommes droits lui est agréable. Le sacrifice des méchants est quelque chose d’abominable, combien plus quand ils l’offrent avec des pensées criminelles !

La pratique de la justice et de l’équité, voilà ce que Jéhovah préfère aux sacrifices. Celui qui réfléchit sur ces choses trouve le bonheur, car celui qui se confie en Jéhovah est heureux. Le nom de Jéhovah est une tour forte ; le juste s’y réfugie, et se trouve en sécurité.

La balance fausse est en horreur à Jéhovah, mais le poids juste lui est agréable, car la balance fausse n’est pas une bonne chose, et Jéhovah a en horreur deux sortes de poids. Deux sortes de poids, deux sortes d’épha, sont l’un et l’autre en abomination à Jéhovah ; le poids et la balance justes sont à Jéhovah ; tous les poids du sac sont son ouvrage.

La voie de l’insensé est droite à ses yeux, mais c’est celui qui écoute les conseils qui est sage ; celui qui est sage de cœur reçoit les préceptes ; un cœur intelligent acquiert la connaissance, car l’oreille des sages cherche la connaissance.

La justice garde celui dont la voie est intègre, mais la méchanceté cause la ruine du pécheur, car la vie est dans le sentier de la justice, la mort n’est pas dans le chemin qu’elle trace.

La racine des justes ne sera pas ébranlée, car l’homme de bien obtient la faveur de Jéhovah ; l’homme ne s’affermit pas par la méchanceté, car Jéhovah condamne celui qui est plein de malice.

Le juste ne chancellera jamais, car la voie de Jéhovah est un rempart pour l’intégrité, mais elle est une ruine pour ceux qui font le mal, car les méchants seront retranchés de la terre.

Voici, le juste reçoit sur la terre une rétribution, combien plus le méchant et le pécheur ; car celui qui recherche le bien s’attire la faveur de Jéhovah, mais celui qui poursuit le mal en est atteint.

Ce que désirent les justes leur est accordé, et ce que redoutent les méchants, c’est ce qui leur arrive, car les méchants sont pris par leur malice ; le méchant est pris par ses propres iniquités, il est saisi par les liens de son péché ; il chancellera par l’excès de sa folie, il mourra faute d’instruction.

Il y a des bénédictions sur la tête du juste, mais la violence couvre la bouche du méchant. Et la mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom du méchant tombe en pourriture, parce que l’œuvre du juste est pour la vie, et le gain du méchant est pour le péché.

Celui qui marche dans l’intégrité marche avec assurance, car la justice de l’homme aplanit sa voie ; mais le méchant tombe par sa méchanceté. Car celui qui prend des voies tortueuses sera découvert, et à la mort du méchant son espoir périt, l’attente des hommes iniques est anéantie.

L’homme bon fait du bien à son âme, car la justice des hommes droits les délivre ; mais l’homme cruel trouble sa propre chair, car la verge est pour le dos de celui qui est dépourvu de sens.

Il y a une grande abondance dans la maison du juste, mais il y a du trouble dans les profits des méchants ; celui qui est avide de gain trouble sa maison, car les trésors de la méchanceté ne profitent pas ; celui qui trouble sa maison héritera du vent, mais la justice délivre de la mort.

La tromperie est dans le cœur de ceux qui méditent le mal, mais la joie est pour ceux qui conseillent la paix ; car aucun malheur n’arrive au juste, mais les méchants sont accablés de maux.

La bouche du juste est une source de vie, mais la bouche du méchant recèle l’iniquité, car sur les lèvres de l’homme intelligent se trouve la sagesse, mais par sa bouche l’impie perd son prochain.
Celui qui cligne les yeux (l’hypocrite) est une cause de chagrin, mais les justes en son délivrés par la connaissance, car tout homme prudent agit avec connaissance, mais l’insensé fait étalage de sa folie.

Celui qui veille sur sa bouche garde son âme, mais celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte.

L’insensé laisse voir à l’instant sa colère, mais celui qui cache un outrage est un homme prudent ; car l’homme prudent cache sa connaissance, mais le cœur des insensés proclame sa folie.

Une raison saine a pour fruit la grâce, mais la voie des perfides est rude, car le juste prend soin de son bétail, mais les entrailles des méchants sont cruelles.

Un envoyé méchant tombe dans le malheur, mais un messager fidèle apporte la guérison ; car l’enseignement du sage est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort.

Celui qui fréquente les sages devient plus sage, mais celui qui se plaît avec les insensés s’en trouve mal. Car le malheur poursuit ceux qui pèchent, mais le bonheur récompense les justes.

S’éloigner du mal fait horreur aux insensés, mais la sagesse est avec ceux qui écoutent les conseils, car un homme est estimé en raison de son intelligence, mais celui qui a le cœur pervers est l’objet du mépris.

Le méchant convoite ce que prennent les méchants, mais la racine du juste donne du fruit ; et le fruit du juste est un arbre de vie, car le sage rassemble des âmes.

Commettre le crime paraît un jeu à l’insensé, car les insensés se font un jeu du péché, mais la sagesse appartient à l’homme intelligent ; car le méchant ne restera pas impuni, mais la postérité des justes sera sauvée.
Le désir des justes, c’est seulement le bien, et quand les justes sont heureux, la ville (l’assemblée) est dans la joie, car les pensées des justes ne sont qu’équité.

L’attente des méchants, c’est la fureur, et quand les méchants périssent, on pousse des cris d’allégresse, car les desseins des méchants ne sont que fraude.

L’attente des justes n’est que joie, mais l’espérance des méchants périra ; car l’intégrité des hommes droits les dirige, mais les détours des perfides causent leur ruine.
Le méchant fait un gain trompeur, c’est celui qui sème la justice qui a un salaire véritable, car c’est la justice qui conduit à la vie, mais celui qui poursuit le mal trouve la mort. Comme passe le tourbillon, ainsi disparaîtra le méchant, mais le juste a des fondements éternels ; car ceux qui ont le cœur pervers sont en abomination à Jéhovah, mais ceux dont la voie est intègre lui sont agréables.


Sixième pilier 

La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses, la gloire des rois (de ceux qui régneront avec Christ), c’est de sonder les choses.

Quand il n’y a pas de révélation, le peuple est sans frein, heureux s’il observe la loi ! Car beaucoup se disent pieux, mais un homme fidèle, qui le trouvera ?

C’est un piège pour l’homme de prendre à la légère un engagement sacré, et de ne réfléchir qu’après avoir fait un vœu.

Qui dira : j’ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché ?

Celui qui cache ses transgressions ne prospère pas, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde !

Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte de Jéhovah (la haine du mal) ! Car la crainte de Jéhovah est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort ; mais celui qui endurci son cœur tombe dans le malheur.

Comme une fontaine troublée et une source corrompue, ainsi est le juste qui tombe (qui se laisse corrompre) devant le méchant.

Ceux qui abandonnent la loi louent le méchant, mais ceux qui observent la loi s’irritent contre lui.

La folie de l’homme pervertit sa voie, et c’est contre Jéhovah qu’il s’irrite ; car avant sa ruine, le cœur de l’homme s’élève !

Quand le peuple est nombreux, c’est la gloire d’un roi (d’un prince de Dieu) ; quand le peuple manque, c’est la ruine de ce prince.

Car avec le méchant viennent aussi le mépris et la haine, et avec la honte vient aussi l’opprobre.

Quand les méchants s’élèvent et dominent, le peuple gémit et chacun se cache. Quand les méchants se multiplient, le péché s’accroît ; mais les justes contempleront leur chute. Le juste regardera la maison du méchant, et il verra que Jéhovah précipite le méchant dans le malheur.
Quand les méchants périssent, les justes se multiplient, et quand les justes triomphes, c’est une grande gloire ; car lorsque les justes se multiplient, le peuple est dans la joie.

La fureur du roi (Jésus) est un messager de mort, car la colère du roi est comme le rugissement d’un lion, et un homme sage (le serviteur de Dieu) doit l’apaiser ; car la sérénité du visage du roi donne la vie, et sa faveur est comme une pluie de printemps, elle est comme la rosée sur l’herbe.

La faveur du roi est pour le serviteur prudent, et sa colère pour ceux qui font honte ! Celui qui l’irrite pèche contre lui-même, car l’homme qui s’écarte du chemin de la sagesse sera couché dans l’assemblée des morts.

Celui qui soigne un figuier (un serviteur de Dieu) en mangera le fruit (son témoignage), car celui qui garde son enseignement sera honoré.

Celui dont le cœur s’égare se rassasie de ses voies, et l’homme de bien de ce qui est en lui (l’amour et la connaissance de Dieu).

Celui qui est rassasié foule aux pieds le rayon de miel, mais celui qui a faim trouve doux tout ce qui est amer.

Le sage monte dans la ville des héros (Jérusalem), et il abat la force qui lui donnait de l’assurance (en dénonçant les faux prophètes en qui le peuple mettait sa confiance).

Comme une massue, une épée et une flèche aiguë, ainsi est un homme qui porte un faux témoignage contre son prochain, mais ne dis pas : Je rendrai le mal ! Espère en Jéhovah, et il te délivrera.

Un témoin pervers se moque de la justice, car la bouche des méchants dévore l’iniquité ; le méchant ne cherche que révolte, mais un ange cruel sera envoyé contre lui. Et le méchant sera renversé par sa méchanceté, mais le juste trouvera un refuge même en sa mort.

Il n’est pas bon d’avoir égard aux personnes, et que pour un morceau de pain un homme se livre au péché (en donnant un faux témoignage) ; car le premier qui parle dans sa cause paraît juste, mais vient sa partie adverse, et on l’examine.

Le trompeur dit des mensonges, et le témoin menteur périra, mais l’homme qui écoute le témoin véridique parlera toujours pour délivrer les âmes de la mort.

Le coupable suit des voies détournées, mais l’innocent agit avec droiture ; car c’est une joie pour le juste de pratiquer la justice, mais la ruine est pour ceux qui font le mal.

L’âme du méchant désire le mal, même son ami ne trouve pas grâce à ses yeux ; la violence des méchants les emporte, parce qu’ils refusent de faire ce qui est juste, mais le méchant servira de rançon pour le juste, et le perfide pour les hommes droits.

Le juste a de l’assurance comme un jeune lion, mais le méchant prendra la fuite sans qu’on le poursuive.

Un homme chargé du sang d’un autre fuit jusqu’à la fosse : qu’on ne l’arrête pas !

Il n’est pas bon de punir le juste, ni de frapper les nobles à cause de leur droiture !

De celui qui rend le mal pour le bien, le mal ne quittera pas la maison !

La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples ! Quand celui qui domine a égard aux paroles mensongères, tous ses serviteurs sont des méchants.

La crainte des hommes tend un piège, mais celui qui se confie en Jéhovah est protégé ; car beaucoup de gens cherchent la faveur de celui qui domine, mais c’est Jéhovah qui fait droit à chacun, car le creuset est pour l’argent, et le fourneau pour l’or, mais celui qui éprouve les cœurs, c’est Jéhovah.

Il n’y a ni sagesse, ni intelligence, ni conseil, en face de Jéhovah ; car le cheval est équipé pour le jour de la bataille, mais la délivrance appartient à Jéhovah. Et comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet.

L’homme prudent voit le mal et se cache, mais les simples (ceux qui n’ont pas la connaissance de Dieu) avancent et sont punis, car l’homme simple croit tout ce qu’on lui dit, mais l’homme prudent est attentif à ses pas. Les simples ont en partage la folie, mais les hommes prudents se font de la connaissance une couronne.

L’oreille qui entend, et l’œil qui voit, c’est Jéhovah qui les a fait l’un et l’autre, car l’Esprit (de Dieu) dans l’homme, est une lampe de Jéhovah, il pénètre jusqu’au fond des entrailles.

Le juste marche dans son intégrité, heureux ses enfants après lui.
Pour le sage, le sentier de la vie mène en haut, car il se détourne du séjour des morts qui est en bas.

Le méchant prend un air effronté, mais l’homme droit affermit sa voie (par la connaissance).

Si l’on bénit son prochain à haute voix et de grand matin, cela est considéré comme une malédiction ; car un homme qui flatte son prochain tend un filet sous ses pas.

Il y a un piège dans le péché de l’homme méchant ; mais le juste triomphe et se réjouit ; car celui qui marche dans l’intégrité trouve le salut, mais celui qui suit deux voix tortueuses tombe dans l’une d’elles.

Des épines et des pièges sont sur la voie de l’homme pervers, celui qui garde son âme s’en éloigne.

L’homme inique est en abomination aux justes, et celui dont la voie est droite est une abomination aux méchants. Mais les mauvais s’inclineront devant les bons et les méchants à la porte des justes.

Dans la bouche des insensés est une verge pour son orgueil, car l’insensé est arrogant et plein de sécurité, mais le sage a de la retenue et se détourne du mal.

Le fouet est pour le cheval, le mors pour l’âne, et la verge pour le dos des insensés ; car l’insensé met en dehors toute sa passion, mais le sage la contient.

Les châtiments sont prêts pour les moqueurs et les coups pour le dos des insensés ; car les plaies d’une blessure sont un remède pour le méchant, de même que les coups qui pénètrent jusqu’au fond des entrailles. Car ainsi qu’un chien qui retourne à ce qu’il a vomi, ainsi est un insensé qui revient à sa folie.

Les lèvres des sages répandent la connaissance, mais le cœur des insensés n’est pas droit ; la sagesse est en face de l’homme intelligent, mais les yeux de l’insensé sont au bout de la terre (il n’écoute ni regarde le sage qui parle en face de lui) ; car ce n’est pas à l’intelligence que l’insensé prend plaisir, c’est à la manifestation de ses pensées. De précieux trésors (de la connaissance) et de l’huile (de l’amour) sont dans la demeure du sage, mais l’insensé les méprise.

Il ne sied pas à un insensé de vivre dans les délices, combien moins à un esclave de dominer sur des princes. Il se coupe les pieds, il boit l’injustice, celui qui confie une mission à un insensé ; car ainsi qu’une dent cassée et un pied qui chancelle, ainsi est la confiance en un perfide au jour de la détresse.
Comme les jambes d’un boiteux sont faibles, comme la neige en été et un pied qui chancelle, ainsi est une sentence dans la bouche des insensés ! Car ainsi qu’une épine qui se dresse dans la main d’un homme ivre, ainsi est une sentence dans la bouche des insensés.

Comme un archer qui blesse tout le monde, ainsi est celui qui prend à gage les insensés et les premiers venus, car c’est serrer une pierre dans une fronde, que d’accorder des honneurs à un insensé.

Un roi affermit le pays par la justice, et celui qui est ennemi de la cupidité prolonge ses jours, mais celui qui reçoit des présents le ruine ; car un prince sans intelligence multiplie les actes d’oppression.

La bonté et la fidélité gardent le roi, il soutient son trône par la bonté, et celui qui aime la pureté du cœur, et qui a la grâce sur les lèvres, a le roi pour ami.

Les cieux dans leur hauteur, la terre dans sa profondeur, et le cœur des rois sont impénétrables car le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de Jéhovah ; il l’incline partout où il veut.

Le roi assis sur le trône de la justice dissipe tout mal par son regard ; car le roi sage dissipe les méchants, et fait passer sur eux la roue.

Quand un pays est en révolte, les chefs sont nombreux ; mais avec un homme qui a de l’intelligence et de la connaissance, le règne se prolonge, car les hommes livrés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, mais ceux qui cherchent Jéhovah comprennent tout.

Ceux qui méditent le mal ne s’égarent-ils pas ? L’homme violent séduit son prochain, et le fait marcher dans une voie qui n’est pas bonne. Mais celui qui égare les hommes dans la mauvaise voie tombe dans la fosse qu’il a creusée ! Car celui qui creuse une fosse y tombe, et la pierre revient sur celui qui la roule ! Celui qui sème l’iniquité moissonne l’iniquité, et la verge de sa fureur disparaît.

Celui qui ferme les yeux pour se livrer à des pensées perverses, celui qui se mord les lèvres, a déjà consommé le mal ; car celui qui médite de faire le mal s’appelle un homme plein de malice : la pensée de la folie n’est que péché.

Comme un furieux qui lance des flammes, des flèches et la mort, ainsi est un homme qui trompe son prochain, et qui dit : N’était-ce pas pour plaisanter ?

Le moqueur est une abomination parmi les hommes, car le moqueur souffle le feu dans la ville, mais les sages calment la colère. Car le chemin des hommes droits, c’est d’éviter le mal ; celui qui veille sur son âme veille sur sa voie.

L’homme pervers prépare le malheur, et il a sur les lèvres comme un feu ardent ; car l’homme pervers excite des querelles, le rapporteur divise les amis. Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme excite des querelles, mais l’homme qui n’est pas maître de lui-même, est comme une ville forcée et sans muraille.

Celui qui est sage des lèvres est appelé intelligent, et la douceur des lèvres manifeste son savoir ; celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa folie ; car celui qui est prompt à la colère fait des sottises, et l’homme plein de malice s’attire la haine. Les hommes de sang haïssent l’homme intègre, mais les hommes droits protègent sa vie.

Un cœur faux ne trouve pas le bonheur, celui dont la langue est perverse tombe dans le malheur ; mais les hommes intègres héritent le bonheur, car ceux qui méditent le bien agissent avec bonté et fidélité.

Le séjour des morts et l’abîme sont insatiables, de même les yeux de l’homme sont insatiables ; mais celui qui partage avec un voleur est ennemi de son âme, il entend la malédiction, et il ne déclare rien.

Mieux vaut le pauvre qui marche dans son intégrité, que celui qui a des voies tortueuses et qui est riche, car celui qui augmente ses biens par l’intérêt et l’usure les amasse pour celui qui a pitié des pauvres.

Comme l’oiseau qui est loin de son nid, ainsi est l’homme qui erre loin de son lieu ; car mieux vaut un voisin proche, qu’un frère éloigné.

La fureur est cruelle et la colère impétueuse, mais qui résistera devant la jalousie ?

Ce n’est pas avec des paroles qu’on châtie un esclave ; quand même il comprend, il n’obéit pas ; le serviteur qu’on traite mollement dès l’enfance, finit par se croire un fils.

Comme dans l’eau le visage répond au visage, ainsi le visage de l’homme répond au cœur de l’homme.

L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite.

Un fils sage fait la joie de son père, et un homme insensé méprise sa mère ; celui qui donne naissance à un insensé aura du chagrin, le père d’un fou ne peut pas se réjouir.
La folie est une joie pour celui qui est dépourvu de sens, mais un homme intelligent va le droit chemin ; car un homme qui aime la sagesse réjouit son père, mais celui qui fréquente les prostituées dissipe son bien.

Un don fait en secret apaise la colère, et un présent fait en cachette calme une fureur violente ; mais comme des nuages et du vent sans pluies, ainsi est un homme se glorifiant à tort de ses libéralités.

La force est la gloire des jeunes gens, et les cheveux blancs sont l’ornement des vieillards, car les cheveux blancs sont une couronne d’honneur, c’est dans le chemin de la justice qu’on la trouve.

Les enfants des enfants sont la couronne des vieillards, et les pères sont la gloire de leurs enfants.

Les présents sont une pierre précieuse aux yeux de qui en reçoit ; de quelque côté qu’ils se tournent, ils ont du succès, mais celui qui est avide de gain trouble sa maison ; c’est celui qui hait les présents qui vivra.

Les rois (consacrés à Dieu) ont en horreur de faire du mal, car c’est par la justice que le trône s’affermit ; les lèvres justes gagnent la faveur des rois, car ils aiment celui qui parle avec droiture.

Celui qui retient le blé est maudit du peuple, mais la bénédiction est sur la tête de celui qui vend.

Mieux vaut être de condition humble et n’avoir qu’un serviteur, que de faire le glorieux et de manquer de pain.

Tout travail procure l’abondance, mais les paroles en l’air ne mènent qu’à la disette ; car s’il n’y a pas de bœufs, la crèche est vide ; c’est à la vigueur des bœufs qu’on doit l’abondance des revenus.

Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit ; les désirs du paresseux le tuent, parce que ses mains refusent de travailler ; tout le jour il a des désirs, mais le juste donne sans parcimonie.

Le juste mangera et satisfera son appétit, mais le ventre des méchants éprouvera la disette ; car les projets de l’homme diligent ne mènent qu’à l’abondance, mais celui qui agit avec précipitation n’arrive qu’à la disette.

Ôter son vêtement dans un jour froid, répandre du vinaigre sur du nitre, c’est dire des chansons à un cœur attristé ; car tous les jours du malheureux sont mauvais, mais le cœur content est un festin perpétuel.

Un cœur joyeux rend le visage serein ; mais quand le cœur est triste, l’esprit est abattu. Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os ; car l’esprit de l’homme le soutient dans la maladie, mais l’esprit abattu, qui le relèvera ?

Un espoir différé rend le cœur malade, mais un désir accompli est un arbre de vie, car ce qui plaît à la vue réjouit le cœur, et une bonne nouvelle fortifie les membres. Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine. Et comme la fraîcheur de la neige au temps de la moisson, ainsi est un messager fidèle pour celui qui l’envoie ; il restaure l’âme de son maître. Mais le cœur connaît ses propres chagrins, et un étranger ne saurait partager sa joie ; car au milieu même du rire le cœur peut-être affligé, et la joie peut finir dans la détresse.

La sangsue a deux filles : Donne ! Donne !

Trois choses sont insatiables, quatre ne disent jamais : Assez ! Le séjour des morts, la femme stérile, la terre qui n’est pas rassasié d’eau, et le feu qui ne dit jamais : Assez !

Il y a trois choses qui sont au-dessus de ma portée, même quatre que je ne puis comprendre : la trace de l’aigle dans les cieux, la trace du serpent sur le rocher, la trace du navire au milieu de la mer, et la trace de l’homme chez la jeune femme.

Trois choses font trembler la terre, et il en est quatre qu’elle ne peut supporter : un esclave qui vient à régner, un insensé qui est rassasié de pain, une femme dédaignée qui se marie, et une servante qui hérite de sa maîtresse.

Il y a sur la terre quatre animaux petits, et cependant des plus sages : Les fourmis, peuple sans force, préparent en été leur nourriture ; les damans, peuple sans puissance, placent leur demeure dans les rochers, les sauterelles n’ont pas de roi, et elles sortent toutes par divisions ; le lézard saisit par les mains, et se trouve dans les palais des rois. Il y en a trois qui ont une belle allure, et quatre qui ont une belle démarche : le lion, le héros des animaux, ne recule devant qui que ce soit, le cheval tout équipé et le bouc ; et le roi, à qui personne ne résiste.


* * *

LE SEPTIEME PILIER


Parole de Quohélet (« le rassembleur » : Jésus, personnifié par Salomon, « le pacifique », au temps de sa fidélité à Dieu), du fils de David, le roi de Jérusalem.

Vanité des vanités ! Dit Quohélet, vanité des vanités ! Tout est vanité (en ce monde). Quel avantage revient à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche et il soupire après le lieu de sa demeure, d’où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord, puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie, ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.

Toutes choses sont en travail au-delà de ce qu’on peut dire, l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre. Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! Cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. On ne se souvient pas de ce qui est ancien, et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.

Moi, Quohélet, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. J’ai appliqué mon cœur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux : c’est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l’homme. J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil, et voici, tout est vanité et poursuite du vent. Ce qui est courbé ne peut se redresser, et ce qui manque ne peut être compté.

J’ai dit en mon cœur : Voici, j’ai grandi et surpassé en sagesse tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de connaissance. J’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse, et à connaître la sottise et la folie ; j’ai compris que cela aussi c’est la poursuite du vent. Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa connaissance augmente sa douleur.

J’ai dit en mon cœur : Allons ! Je t’éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c’est encore là une vanité. J’ai dit du rire : Insensé ! Et de la joie : A quoi sert-elle ? Je résolus en mon cœur de livrer ma chair au vin, tandis que mon cœur me conduirait avec sagesse, et de m’attacher à la folie jusqu’à ce que je voie ce qu’il est bon pour les fils de l’homme de faire sous les cieux pendant le nombre des jours de leur vie. J’exécutai de grands ouvrages : je me bâtis des maisons, je me plantai des vignes ; je me fis des jardins et des vergers, et j’y plantai des arbres à fruit de toute espèce ; je me créai des étangs, pour arroser la forêt où croissaient les arbres ; j’achetai des serviteurs et des servantes, et j’eus leurs enfants nés dans la maison ; je possédai des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem. Je m’amassai de l’argent et de l’or, et les richesses des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des fils de l’homme, des femmes en grand nombre.

Je devins grand, plus grand que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem. Et même ma sagesse demeura avec moi. Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés ; je n’ai refusé à mon cœur aucune joie ; car mon cœur prenait plaisir à tout mon travail, et c’est la part qui m’en est revenue. Puis j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les exécuter, et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil.

Alors j’ai tourné mes regards vers la sagesse, et vers la sottise et la folie. Car, que fera l’homme qui succédera au roi ? Ce qu’on a déjà fait. Et j’ai vu que la sagesse a de l’avantage sur les ténèbres ; le sage a ses yeux à la tête, et l’insensé marche dans les ténèbres. Mais j’ai reconnu aussi qu’ils ont l’un et l’autre un même sort. Et j’ai dit en mon cœur : J’aurai le même sort que l’insensé, pourquoi donc ai-je été plus sage ? Et j’ai dit en mon cœur que c’est encore là une vanité. Car la mémoire du sage n’est pas plus éternelle que celle de l’insensé, puisque déjà les jours qui suivent, tout est oublié (par les hommes). Et quoi ! Le sage meurt aussi bien que l’insensé ! Et j’ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m’a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent.

J’ai haï tout le travail que j’ai fait sous le soleil, et dont je dois laisser la jouissance à l’homme qui me succédera. Et qui sait s’il sera sage ou insensé ? Cependant il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. C’est encore là une vanité. Et j’en suis venu à livrer mon cœur au désespoir, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil. Car tel homme a travaillé avec sagesse et connaissance et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui ne s’en est pas occupé. Que revient-il en effet, à l’homme de tout son travail et de la préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil ? Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n’est que chagrin ; même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore là une vanité.

Il n’y a de bonheur pour l’homme qu’à manger et à boire, et à faire jouir son âme du bien être, au milieu de son travail ; mais j’ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu. Qui, en effet, peut manger et jouir, si ce n’est moi ? Car il donne à l’homme qui lui est agréable la sagesse, la connaissance et la joie ; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d’amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent.
Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s’éloigner des embrassements ; un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ; un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ; un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre et un temps pour la paix.

Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de sa peine ? J’ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l’homme. Il a fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. J’ai reconnu qu’il n’y a de bonheur pour eux qu’à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie ; mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c’est là un don de Dieu.

J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne. Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé.

J’ai encore vu sous le soleil qu’au lieu pour juger il y a de la méchanceté, et au lieu établi pour la justice il y a de la méchanceté. J’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a un temps pour toute chose et pour toute œuvre.

J’ai dit en mon cœur, au sujet des fils de l’homme, que Dieu les éprouverait, et qu’eux-mêmes verraient qu’ils ne sont que des bêtes ! Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête sont pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle, car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme que de se réjouir de ses œuvres ; c’est là sa part. Car qui le fera jouir de ce qui sera après lui ?

J’ai considéré ensuite toute les oppressions qui se commettent sous le soleil ; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console ! Ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console ! Et j’ai trouvé les morts (ceux qui le sont pour Dieu) qui sont déjà morts plus heureux que les vivants (qui le sont pour Dieu) qui sont encore vivants, et plus heureux que les uns et les autres, celui qui n’a pas encore existé et qui n’a pas vu toutes les mauvaises actions qui se font sous le soleil.

J’ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n’est que jalousie de l’homme à l’égard de son prochain. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent. J’ai aussi vu que l’insensé se croise les mains, et mange sa propre chair ; mais qu’il vaut mieux une main plaine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent.

J’ai considéré une autre vanité sous le soleil : Tel homme est seul et sans personne qui lui tienne de près, il n’a ni fils ni frère, et pourtant son travail n’a pas de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesse. Pour qui donc est-ce que je travaille, et que je prive mon âme de jouissance ? C’est encore là une vanité et une chose mauvaise.

Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail ! Car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud ; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ? Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.

Mieux vaut un enfant pauvre et sage qu’un roi vieux et insensé qui ne sait plus écouter les avis ; car il peut sortir de prison pour régner, et même être né pauvre dans son royaume.

J’ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil entourer l’enfant qui devait succéder au roi et régner à sa place. Il n’y avait pas de fin à tout ce peuple, à tous ceux à la tête desquels il était. Et cependant, ceux qui viendront après ne se réjouiront pas à son sujet. Car c’est encore là une vanité et la poursuite du vent.

Prends garde à ton pied quand tu entres dans la Maison de Dieu (le véritable peuple de Dieu), et approche-toi pour écouter, plutôt que pour offrir le sacrifice des insensés ; car ils ne savent pas qu’ils font mal. Ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas d’exprimer une parole devant Dieu ; car Dieu est au ciel et toi sur la terre ; que tes paroles soient donc peu nombreuses. Car si les songes naissent de la multitude des préoccupations, la voix de l’insensé se fait entendre dans la multitude des paroles.

Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les insensés ; accomplis le vœu que tu as fait. Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu, que d’en avoir fait un et de ne pas l’accomplir. Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l’envoyé (de Dieu) que c’est par inadvertance. Pourquoi Dieu s’irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l’ouvrage de tes mains ? Car, s’il y a des vanités dans la multitude des songes, il y en a aussi dans beaucoup de paroles, c’est pourquoi, crains Dieu.

Si tu vois dans une province le pauvre opprimé et la violation du droit et de la justice, ne t’en étonne pas ; car un homme élevé est placé sous la surveillance d’un autre plus élevé, et au-dessus d’eux il en est de plus élevé encore (dans le système pyramidale institué sur terre par le diable). Mais un avantage pour le pays à tous égards, c’est un roi honoré du pays (Christ, qui régnera depuis les cieux sur les hommes, afin d’abolir à jamais sur terre la domination de l’homme par l’homme, source de toutes les injustices !).

Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas. C’est encore là une vanité. Quand le bien abonde, ceux qui le mangent abondent ; et quel avantage en revient-il à son possesseur, sinon qu’il le voit de ses yeux ? Le sommeil du travailleur est doux, qu’il ait peu ou beaucoup à manger ; mais le rassasiement du riche ne le laisse pas dormir.

Il est un mal grave que j’ai vu sous le soleil : des richesses conservées pour son malheur, par celui qui les possède. Ces richesses se perdent par quelque événement fâcheux ; il a engendré un fils, et il ne reste rien entre ses mains. Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s’en retourne nu ainsi qu’il était ; et quel avantage lui revient-il d’avoir travaillé pour du vent ? De plus, toute sa vie il mange dans les ténèbres, et il a beaucoup de chagrin, de maux et d’irritation.

Mais ce que j’ai aussi vu : c’est pour l’homme une bonne et belle chose de manger et de boire, et de jouir du bien-être au milieu de tout le travail qu’il fait sous le soleil, pendant le nombre des jours de sa vie que Dieu lui a donné ; car c’est là sa part. Mais, si Dieu a donné à un homme des richesses et des biens, s’il l’a rendu maître d’en manger, d’en prendre sa part, et de se réjouir au milieu de son travail, c’est là un don de Dieu. Car il ne se souviendra pas beaucoup des jours de sa vie, parce que Dieu répand la joie dans son cœur.

Il est un mal que j’ai vu sous le soleil, et qui est fréquent parmi les hommes. Il y a tel homme à qui Dieu a donné des richesses, des biens et de la gloire, et qui ne manque pour son âme rien de ce qu’il désire, mais que Dieu ne laisse pas maître d’en jouir, car c’est un étranger qui en jouira. C’est là une vanité et un mal grave.

Quand un homme aurait cent fils, vivrait un grand nombre d’années, et que les jours de ses années se multiplieraient, si son âme ne s’est pas rassasiée de bonheur, et si de plus il n’a pas de sépulture (ce qui signifie qu’il n’aura pas part à la résurrection des justes), je dis qu’un avorton est plus heureux que lui. Car il est venu en vain, il s’en va dans les ténèbres, et son nom reste couvert de ténèbres ; il n’a pas vu, il n’a pas connu le soleil ; il a plus de repos que cet homme. Et quand celui-ci vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas dans un même lieu ?

Tout le travail de l’homme est pour sa bouche, et cependant ses désirs ne sont jamais satisfaits. Ce que les yeux voient est préférable à l’agitation des désirs : c’est encore là une vanité et la poursuite du vent. Car, quel avantage le sage a-t-il sur l’insensé ? Quel avantage a le malheureux qui sait se conduire en présence des vivants ? Ce qui existe a déjà été appelé par son nom, et l’on sait que celui qui est homme ne peut contester avec un plus fort que lui.

S’il y a beaucoup de choses, il y a beaucoup de vanités : quel avantage en revient-il à l’homme ? Car qui sait ce qui est bon pour l’homme dans la vie, pendant le nombre des jours de sa vie de vanité, qu’il passe comme une ombre ? Et qui peut dire à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil ?

Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum, et le jour de la mort que le jour de la naissance. Mieux vaut aller dans une maison de deuil que d’aller dans une maison de festin ; car c’est là la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur. Mieux vaut le chagrin que le rire, car avec un visage triste le cœur peut être content. Le cœur des sages est dans la maison de deuil, et le cœur des insensés dans la maison de joie. .

Mieux vaut entendre la réprimande du sage que d’entendre le chant des insensés. Car ainsi que le bruit des épines sous la chaudière, ainsi est le rire des insensés. C’est encore là une vanité. L’oppression rend insensé le sage, et les présents corrompent le cœur.

Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement ; mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain. Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans la main des insensés. Ne dis pas : D’où vient que les jours passés étaient meilleurs que ceux-ci ? Car ce n’est pas par sagesse que tu demandes cela.

La sagesse vaut autant qu’un héritage, et même plus pour ceux qui voient le soleil (la parole de Dieu). Car à l’ombre de la sagesse on est abrité comme à l’ombre de l’argent ; mais un avantage de la connaissance (de Dieu), c’est que la sagesse fait vivre ceux qui la possèdent.

Regarde l’œuvre de Dieu : qui pourra redresser ce qu’il a courbé ? Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis : Dieu a fait l’un comme l’autre, pour que l’homme ne découvre en rien ce qui sera après lui. Il y a tel juste qui périt dans sa justice, et il y a tel méchant qui prolonge son existence dans sa méchanceté. J’ai vu tout cela pendant les jours de ma vanité.

Ne sois pas juste à l’excès, et ne te montre pas trop sage : pourquoi te détruirais-tu ? Ne sois pas méchant à l’excès, et ne sois pas insensé : pourquoi mourrais-tu avant ton temps ? Il est bon que tu retiennes ceci, et que tu ne négliges pas cela ; car celui qui craint Dieu échappe à toutes ces choses. La sagesse rend le sage plus fort que dix chefs qui sont dans une ville.

Non, il n’y a pas sur terre d’homme qui fasse le bien et qui ne pèche jamais ! Ne fais donc pas attention à toutes les paroles qu’on dit, de peur que tu n’entendes ton serviteur te maudire ; car ton cœur a senti bien des fois que tu as toi-même maudit les autres.

J’ai éprouvé tout cela par la sagesse. J’ai dit : Je serai sage. Et la sagesse est restée loin de moi. Ce qui est loin, ce qui est profond, qui peut l’atteindre ? Je me suis appliqué dans mon cœur à connaître, à sonder, et à chercher la sagesse et la raison des choses, et à connaître la folie de la méchanceté et la stupidité de la sottise. Et j’ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le cœur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens ; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle. Voici ce que j’ai trouvé, dit Quohélet, en examinant les choses une à une pour en saisir la raison ; voici ce que mon âme cherche encore, et que je n’ai pas trouvé : J’ai trouvé un homme entre mille ; mais je n’ai pas trouvé une femme entre elles toutes. Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours.

Qui est comme le sage, et qui connaît l’explication des choses ? La sagesse d’un homme fait briller son visage, et la sévérité de sa face est changée.

Je te le dis : Observe les ordres du roi (Jésus), et cela à cause du serment fait à Dieu. Ne te hâte pas de t’éloigner de lui, et ne résiste pas dans une chose mauvaise ; car il peut faire tout ce qui lui plaît, parce que la parole du roi est puissante ; et qui lui dira : Que fais-tu ?

Celui qui observe le commandement ne connaît pas de choses mauvaises, et le cœur du sage connaît le temps et le jugement. Car il y a pour toute chose un temps et un jugement, quand le malheur accable l’homme. Mais il ne sait pas ce qui arrivera et qui lui dira comment cela arrivera ?

L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n’a aucune puissance sur le jour de sa mort ; il n’y a pas de délivrance dans ce combat, et la méchanceté ne saurait sauver les méchants.

J’ai vu tout cela, et j’ai appliqué mon cœur à tout ce qui se fait sous le soleil. Il y a un temps où l’homme domine l’homme pour le rendre malheureux. Alors j’ai vu des méchants recevoir la sépulture et entrer dans leur repos, et ceux qui avaient agi avec droiture s’en aller loin du lieu saint et être oubliés dans la ville. C’est encore là une vanité.

Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal. Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal et qu’il y persévère longtemps, je sais aussi que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils ont la crainte devant lui. Mais le bonheur n’est pas pour le méchant, et il ne prolongera pas ses jours, pas plus que l’ombre, parce qu’il n’a pas la crainte devant Dieu.

Il est une vanité qui a lieu sur la terre : c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive selon l’œuvre des méchants, et des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des justes. Je dis que c’est encore là une vanité.

J’ai donc loué la joie, parce qu’il n’y a de bonheur pour l’homme sous le soleil qu’à manger et à boire et à se réjouir ; c’est là ce qui doit l’accompagner au milieu de son travail, pendant les jours de sa vie que Dieu lui donne sous le soleil.

Lorsque j’ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et à considérer les choses qui se passent sur la terre, car les yeux de l’homme ne goûtent le sommeil ni jour ni nuit, j’ai vu toute l’œuvre de Dieu, j’ai vu que l’homme ne peut pas trouver ce qui se fait sous le soleil ; il a beau se fatiguer à chercher, il ne trouve pas ; et même si le sage veut connaître, il ne peut pas trouver.

Oui, j’ai appliqué mon cœur à tout cela, j’ai fait de tout cela l’objet de mon examen, et j’ai vu que les justes et les sages, et leurs travaux, sont dans les mains de Dieu, et l’amour aussi bien que la haine ; les hommes ne savent rien, tout est devant eux.

Tout arrive également à tous  (en ce monde depuis 6000 ans !); même sort pour le juste et pour le méchant, pour celui qui est bon et pour celui qui est impur, pour celui qui sacrifie et pour celui qui ne sacrifie pas, il en est du bon comme du pécheur, de celui qui jure comme de celui qui craint de jurer. Ceci est un mal parmi tout ce qui se fait sous le soleil, c’est qu’il y a pour tous un même sort ; aussi le cœur des fils de l’homme est plein de méchanceté, et la folie est dans leur cœur pendant leur vie ; après quoi, ils vont chez les morts. Car qui est excepté ?

Pour tous ceux qui vivent il y a de l’espérance ; et même un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée (celle de ceux qui ne reviendront pas à la vie). Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri ; et ils n’auront plus jamais part à tout ce qui se fait sous le soleil.

J’ai encore vu sous le soleil que la course n’est pas aux agiles ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la sagesse aux intelligents, ni la faveur aux savants ; car tout dépend pour eux du temps et des circonstances. L’homme ne connaît pas non plus son heure, pareil aux poissons qui sont pris au filet fatal, et aux oiseaux qui sont pris au piège ; comme eux, les fils de l’homme sont enlacés au temps du malheur, quand il tombe sur eux tout à coup. L’homme ne sait pas ce qui arrivera, et qui lui dira ce qui sera après lui ?

On fait des repas pour se divertir, le vin rend la vie joyeuse, et l’argent répond à tout. La lumière est douce, et il est agréable de voir le soleil. Si donc un homme vit beaucoup d’années, qu’il se réjouisse pendant toutes ces années, et qu’il pense aux jours de ténèbres qui seront nombreux ; tout ce qui arrivera est vanité.
Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement. Va, mange avec joie ton pain, et bois gaiement ton vin, car dès longtemps Dieu prends plaisir à ce que tu fais. Bannis de ton cœur le chagrin, et éloigne le mal de ton corps, car la jeunesse et l’aurore sont vanité. Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l’huile ne manque pas sur ta tête. Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras ; donnes-en une part à sept (à ceux qui appartiennent à Christ) et même à huit (à la multitude qui laveront leurs robes dans le sang de l’agneau) car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité, que Dieu t’a donnés sous le soleil, pendant tous les jours de ta vanité ; car c’est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil.

Tout ce que tu trouves à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas (la poussière de la terre !). Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s’approchent où tu diras : Je n’y prends pas plaisir ; avant que s’obscurcissent (la vue) le soleil, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie, temps où les gardiens de la maison (les mains) tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui moulent (les dents) s’arrêtent parce qu’elles sont diminuées, où ceux qui regardent par les fenêtres (les yeux) sont obscurcis, où les deux battants de la porte (les lèvres) se ferment sur la rue, quand s’abaisse le bruit de la meule (les dents), où l’on se lève au chant de l’oiseau, où s’affaiblissent toutes les filles du chant (les cordes vocales), où l’on redoute ce qui est élevé, où l’on a des terreurs en chemin, où l’amandier fleurit (les cheveux blancs) , où la sauterelle (le pas) devient pesante, et où la câpre n’a plus d’effet (sur l’activité sexuelle), car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle, et les pleureurs parcourent les rues ; avant que le cordon d’argent se détache (la circulation sanguine), que le vase d’or (le cœur) se brise, que le sceau se rompe sur la source, et que la roue se casse sur la citerne ; avant que la poussière retourne à la terre comme elle y était, et que le souffle (de vie) retourne à Dieu qui l’a donné.

J’ai aussi vu sous le soleil ce trait d’une sagesse qui m’a parue grande ? Il y avait une petite ville, avec peu d’hommes en son sein ; un roi puissant marcha contre elle, l’investit, et éleva contre elle des retranchements. Il y avait un homme pauvre et sage, qui sauva la ville par sa sagesse. Et personne ne s’est souvenu de cet homme pauvre.

Et j’ai dit : La sagesse vaut mieux que la force. Cependant la sagesse du pauvre est méprisée, et ses paroles ne sont pas écoutées.

Les paroles des sages tranquillement écoutées valent mieux que les cris de celui qui domine parmi les insensés ; la sagesse vaut mieux que les instruments de guerre ; mais un seul pécheur détruit beaucoup de biens.

Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur ; un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire ; mais celui qui renverse une muraille sera mordu par un serpent ! Et si le serpent mord faute d’enchantement, il n’y a pas d’avantage pour l’enchanteur.

Celui qui remue une pierre en sera blessé, et celui qui fend du bois en éprouvera le danger. S’il a émoussé le fer, et s’il n’en a pas aiguisé le tranchant, il devra redoubler de force ; mais la sagesse a l’avantage du succès.

Le cœur du sage est à droite (du côté de Dieu), et le cœur de l’insensé à sa gauche (du côté de Satan).

Quand l’insensé marche dans un chemin, le sens lui manque, et il dit de chacun : Voilà un fou !

Si l’esprit de celui qui domine s’élève contre toi, ne quitte pas ta place ; car le calme prévient de grands péchés. Ne maudis pas le roi, même dans ta pensée, et ne maudis pas le riche dans ta chambre où tu couches ; car l’oiseau du ciel (un esprit mauvais) emporterait ta voix, l’animal ailé publierait tes paroles. Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce ; mais les lèvres de l’insensé causent sa perte.

L’insensé multiplie les paroles, mais le commencement des paroles de sa bouche est folie, et la fin de son discours est une méchante folie.

Quand les mains sont paresseuses, la charpente s’affaisse ; et quand les mains sont lâches, la maison a des gouttières. Le travail de l’insensé le fatigue, parce qu’il ne sait pas aller à la ville. Celui qui observe le vent ne sèmera pas, et celui qui regarde les nuages ne moissonnera pas. Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l’un et l’autre sont également bons.

Quand les nuages sont pleins de pluie, ils la répandent sur la terre ; et si un arbre (un homme) tombe au midi (dans le peuple de Dieu), ou au nord (dans le monde), il reste à la place où il est tombé (où qu’il soit, l’insensé n’échappera pas au jugement).

Comme tu ne sais pas quel est le chemin du vent, ni comment se forment les os dans le ventre de la femme enceinte, tu ne connais pas non plus l’œuvre de Dieu qui fait tout.

Il est un mal que j’ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant de celui qui gouverne : la folie occupe des postes très élevés, et des nobles sont assis dans l’abaissement. J’ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur terre comme des esclaves (nobles et princes : les justes, les sages qui régneront avec Christ).

Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant (l’Antéchrist), et dont les princes mangent dès le matin ! Heureux toi, pays dont le roi est de race illustre (Jésus-Christ), et dont les princes (ceux qui partageront son règne) mangent au temps convenable (Mat. 24 :45-51 ; Luc 12 :40-49), pour soutenir leurs forces, et non pour se livrer à la boisson.

Outre que Quohélet fut un sage, il a encore enseigné la science au peuple, et il a examiné, sondé, et mis en ordre un grand nombre de maximes. Quohélet s’est efforcé de trouver des paroles agréables ; et ce qu’il a écrit avec droiture, ce sont des paroles de vérité.

Les paroles des sages sont comme des aiguillons ; et, rassemblés en un recueil, elles sont comme des clous plantés, données par un seul maître (Jésus-Christ).

Du reste, mon fils, tire instruction de ces choses ; on n’en finirait pas, si l’on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps. Ecoutons la fin du discours : craint Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.


Les Mystères du Livre de Dieu – Tome VIII (Extraits)
Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.com

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