Auteur : Gaston Desmedt
Posté le 30 novembre 2014  | Édité le 4 juin 2015
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Le sermon sur la montagne

Après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Alors il ouvrit sa bouche pour les enseigner, et il dit : Heureux les pauvres en esprit (par opposition aux riches en esprit : aux intellectuels et grands penseurs de ce monde, aux philosophes pour qui les vérités de l’Ecriture sont trop simples, justes bonnes pour les petites gens : Ecc. 7 :29 ; 1 Cor. 1 :19-29.), car le royaume des cieux est à eux. Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre ! Heureux les affligés, car ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !

Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, leur dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous ! Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie ! Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, qu’on vous outragera, qu’on vous persécutera, qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme ! Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel. Elle sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes, c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes qui ont été avant vous.

Mais, malheur à vous riches, car vous avez votre consolation ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes ! Malheur à vous, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes.

Sur ces entrefaites, les gens s’étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples : Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Et tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues ; ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements ; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils dévorent la maison des veuves et font pour l’apparence de longues prières ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre Père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Et ne vous faites pas appeler directeur ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Et quand tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, pour que ton aumône se fasse dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tous cela et se moquaient de lui. Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître juste devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu.

Malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l’apparence de longues prières ; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement.

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrerez pas vous-même, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent y entrer.

Malheur à vous conducteurs aveugles ! Qui dites : Si quelqu’un jure par le Temple, ce n’est rien ; mais, si quelqu’un jure par l’or du Temple, il est engagé. Insensé et aveugle ! Lequel est le plus grand, l’or, ou le Temple qui sanctifie l’or ? Si quelqu’un, dites-vous encore, jure par l’autel, ce n’est rien : mais si quelqu’un jure par l’offrande qui est sur l’autel, il est engagé. Aveugles ! Lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ? Celui qui jure par l’autel jure par l’autel et par tout ce qui est dessus ; celui qui jure par le Temple jure par le Temple et par celui qui l’habite et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. Conducteurs aveugles ! Qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau !

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth, du cumin, de la rue et de toute les herbes, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi : la justice, la miséricorde, la fidélité et l’amour de Dieu ; c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses.

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu’au-dedans ils sont pleins de rapines et d’intempérance. Pharisiens aveugles ! Nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net.

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, et qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. Malheur à vous ! Parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas et sur lesquels on marche sans le savoir. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, que vos pères ont tués et que vous dites : Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joint à eux pour répandre le sang des prophètes. Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez ; car eux, ils ont tués les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tués les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères, serpents, race de vipères ! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront les uns et persécuteront les autres. Voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, pour que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, et qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le Temple et l’autel. Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération.

Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit : Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chair de Moïse. Faites donc et observez tous ce qu’ils vous disent (quand ils transmettent les paroles de Moïse) ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt.

Un des docteurs de la loi prit la parole et dit : Maître, en parlant de la sorte, c’est aussi nous que tu outrages. Et Jésus répondit : Malheur à vous aussi, docteur de la loi ! Parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous n’y touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts. Malheur à vous, docteurs de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous n’y êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient.

Alors, s’adressant de nouveau à la foule et à ses disciples, Jésus dit : Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Je vous le dis en vérité, tant que le ciel (où sévissent les puissances spirituelles mauvaises qui dominent ce monde) et la terre (où l’injustice et le mal dépassent toute mesure) ne passeront pas, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota, pas un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Car il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vient à tomber. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le moindre dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.

(« Le moindre » ou « le plus petit » ne signifie pas qu’il entrera néanmoins dans le royaume : il faut comprendre qu’il est le moindre des hommes ; ce qui signifie qu’il est indigne du royaume ! C’est ce que précise Jésus, en disant) :

Oui, oui, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Vous avez entendu (par les scribes, les pharisiens et les docteurs de la loi), qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras pas ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Racca ! (Terme de mépris signifiant « vide », « vain », comparable à l’insulte « imbécile ») mérite d’être puni par le sanhédrin (tribunal des Juifs) ; et que celui qui lui dira insensé (celui qui se laisse inspirer par les puissances spirituelles maléfiques) ! Mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, accorde-toi promptement avec lui ; tâche, pendant que tu es en chemin, de te dégager de lui, de peur qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que celui-ci ne te mette en prison. Oui, oui, je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant et jusqu’à la dernière pite.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Ne jugez donc pas, pour que vous ne soyez pas jugés ; car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui as une poutre dans ton œil et qui ne la vois pas ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. Ne jugez donc pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, absolvez et vous serez absous.

Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin.

Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un veut plaider contre toi et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre ta tunique. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais en deux avec lui. Donne à celui qui te demande, à quiconque te demande.

Ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée et qui déborde, car on se servira, pour vous rendre, de la même mesure dont vous vous serez servis.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemis. Mais moi, je vous dis à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faite du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, pour que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Quelle récompense méritez-vous ? Les publicains n’agissent-il pas de même ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.

Si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.

Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer et vous serez fils du Très haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux, parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes.

(C’est ici que l’on voit toute la supériorité de Jésus sur Confucius, qu’on a voulu lui comparer et qui disait : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ! » Car, dit Jacques, le frère charnel du Christ : Celui qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, commet un péché. » )

Mais ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, se retournent et ne vous déchirent.

(Si donc nous devons pratiquer le bien envers tous, bon ou mauvais, si nous devons accorder notre aide même à nos ennemis, nous devons être prudent avec les trésors de la connaissance qui nous ont été confiés : la connaissance de la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’humanité n’est pas pour tous !).

Quelqu’un dit à Jésus, du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus lui répondit : O homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ? Puis il leur dit : Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fut-il dans l’abondance. Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? Car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis. Mais Dieu lui dit : Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. Jésus dit ensuite à ses disciples : C’est pourquoi je vous dit : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtu. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? Oui, la vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. Regardez les oiseaux du ciel, considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu, votre Père céleste, les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux ! Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs ; ils ne travaillent ni ne filent : cependant je vous dis que Salomon, même dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jeté au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi ? Vous donc (mes disciples) , ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez ; ne vous inquiétez pas et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt premièrement le règne et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même.

Jésus leur dit encore : Si l’un de vous a un ami et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi et je n’ai rien à lui offrir, et si, de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’importune pas, la porte est fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin. Et moi je vous dis : Demandez et l’on vous donnera : cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve et l’on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ? Ou s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent, et jusqu’à l’Esprit saint, à ceux qui le lui demandent.

Jésus leur adressa encore une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier et ne pas se lasser : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n’avait égard pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, pour qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. Le Seigneur ajouta : Entendez ce que le juge inique dit : Et Dieu, ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis il leur fera promptement justice. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?

En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il leur dit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également.

(Il ne faut donc pas voir la main de Dieu dans la mort de ceux qui meurent par la cruauté des hommes ou par accident ou de tout autre façon ! Ce qui d’ailleurs ne met nullement en cause le salut éternel des justes, s’il s’en trouvait parmi eux. Car chacun sera jugé selon le bien ou le mal qu’il aura fait pendant sa vie : c’est pour cela qu’il y aura un « jugement dernier ».)

Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes et ne faisant aucun cas des autres : Deux hommes montèrent au Temple pour prier : l’un était pharisien et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine et je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain se tenant à distance, n’osait pas même lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, soit apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ! Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme (qui écoute la Parole de Dieu), il va dans les lieux arides pour chercher du repos (dans un homme qui n’a pas la connaissance de Dieu) n’en trouvant pas (car occupé par d’autres esprits impurs), il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée (des richesses de la Parole de Dieu). Alors il s’en va et il prend sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent (car l’homme n’a pas gardé la Parole de Dieu pour la mettre en pratique) et la condition de cette homme est pire que la première.

(Les puissances spirituelles mauvaises (Ephésiens 6 :12), influencent l’esprit de l’homme, pour qu’il cherche uniquement à satisfaire son égoïsme, sans se soucier des conséquences mauvaises que cela peut avoir pour son prochain. Elles le tiennent ainsi éloigné des voies d’amour de Dieu, qui veut que l’homme aime son prochain comme lui-même, et donc qu’il lui fasse du bien et prenne garde à ne jamais lui faire de mal. Mais quand un homme écoute la parole de Dieu, et se purifie de ses mauvaises œuvres, l’esprit impur doit lâcher prise et s’en aller. Cependant il essaye toujours de revenir, mais il ne peut reprendre possession de l’esprit de l’homme, tant que celui-ci est purifié et remplit des richesses spirituelles de la Parole de Dieu. Mais si cet homme ne garde pas la Parole divine et cesse de la mettre en pratique, l’esprit impur revient avec d’autres, plus méchants que lui. L’égoïsme et la méchanceté de cet homme ne connaîtront alors plus de frein et sa condition sera pire.)

Il en sera de même pour cette génération méchante. Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis ? Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.

(Ainsi donc, l’église, l’assemblée dans laquelle a lieu des miracles, n’est pas nécessairement la véritable église ou assemblée de Christ ! N’oublions pas que Satan aussi est capable de produire des guérisons miraculeuses vu qu’il peut aussi les provoquer (voir l’histoire de Job !)

C’est pourquoi je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique : Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, à creusé, creusé bien avant et à posé le fondement sur le roc. Oui, il sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, une inondation est venue et le torrent s’est jeté contre cette maison, sans pouvoir l’ébranlée, parce qu’elle était bien bâtie ; les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est pas tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable, sur la terre sans fondements. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison ; le torrent s’est jeté contre elle ; aussitôt elle est tombée et la ruine de cette maison a été grande. Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l’écoutait, la foule fut frappée de sa doctrine, car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit, et il entra dans Capharnaüm.

(C’est aussitôt après avoir choisi, ses « envoyés », ses apôtres, que Jésus prononça ces paroles sur la montagne, et c’est pour que dans les derniers jours, les serviteurs de Dieu figurés par les douze apôtres en tirent leçon, en annonçant la venue proche du royaume de Dieu et enseignent à tous ces choses.)

Le 8 octobre 2014
Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.com


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