Auteur : Gaston Desmedt
Posté le 5 décembre 2014  | Édité le 4 juin 2015
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Habacuc, le prophète

Oracle révélé à Habacuc, le prophète. Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Jetez les yeux parmi les nations, regardez, et soyez saisis d’étonnement, et d’épouvante ! Car je vais faire en vos jours une œuvre que vous ne croiriez pas si on la racontait. (C’est à ceux qu’il fit naître pour le servir dans les temps de la fin, que Dieu donne cet oracle. Habacuc les figure tous).

Voici, je vais susciter les Chaldéens (figure des troupes du roi du nord de la prophétie de Daniel : les autorités des nations quand elles s’attaquent au peuple de Dieu à la fin des temps). Peuple furibond et impétueux, qui traverse de vastes étendues de pays, pour s’emparer de demeures qui ne sont pas à lui. Il est terrible et formidable ; de lui seul viennent son droit et sa grandeur. Ses chevaux sont plus rapides que les léopards, plus agiles que les loups du soir, et ses cavaliers s’avancent avec orgueil ; ses cavaliers arrivent de loin, ils volent comme l’aigle qui fond sur sa proie. Tout ce peuple vient pour se livrer au pillage ; ses regards avides se portent en avant, et il assemble des prisonniers comme du sable. Il se moque des rois, et les princes font l’objet de ses railleries ; il se rit de toutes les forteresses (religions), il amoncelle de la terre, et il les prend. Alors son ardeur redouble, il poursuit sa marche, et il se rend coupable. Sa force à lui, voilà son Dieu !

(En ces temps-ci, c’est évidemment en les soumettant à l’impôt des sociétés commerciales, que les autorités s’accapareront des richesses des religions ; et ce sont les tribunaux qui servent de champs de bataille quand elles contestent. Dans le passé, les rois conquérants imposaient le payement d’un tribut, aux pays dont ils avaient pris possession. Ils ne détruisaient les villes des pays conquis, que s’ils se révoltaient en ne payant plus le tribut qu’ils avaient imposé. Le dernier roi de Juda cessa de payer le tribut, et c’est alors que les Chaldéens pillèrent et détruisirent Jérusalem et son Temple.)

J’ai entendu, et mes entrailles se sont émues ; à cette voix mes lèvres frémissent, mes os se consument, et mes genoux chancellent ; en silence je dois attendre le jour de la détresse, le jour où l’oppresseur marchera contre le peuple (les serviteurs de Dieu ne le comprirent pas tout de suite : Luc 16 : 1-13). Alors le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront plus de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœufs dans les étables (ce qui sera dévoilé par les autorités, « l’abomination commise en lieu saint », fera fuir un grand nombre et empêchera beaucoup de conversions).

Jusques à quand, Jéhovah, t’implorerai-je sans que tu m’entendes ? J’ai crié vers toi à la violence, et tu ne secours pas ! Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité et contemples-tu nos souffrances ? La dévastation et la violence sont devant moi ; il y a des querelles, et la discorde s’élève. Aussi la loi n’a pas de vie, et la justice ne voit plus le jour ; car le méchant triomphe du juste, et l’on rend des jugements iniques (dans les assemblées du peuple). Ô Jéhovah, tu as établi ce peuple (les Chaldéens) pour exercer tes jugements ; ô mon rocher, tu l’as suscité pour infliger tes châtiments. Car tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité.

Mais pourquoi regarderais-tu les perfides et te tairais-tu, quand le méchant dévore celui qui est plus juste que lui ? Il les fait tous monter avec l’hameçon, il les attire dans son filet, il les assemble dans ses rets : aussi est-il dans la joie et dans l’allégresse. C’est pourquoi il sacrifie à son filet, il offre de l’encens à ses rets ; car par eux sa portion est grasse, et sa nourriture succulente. Videra-t-il pour cela son filet, et toujours égorgera-t-il sans pitié les nations ? Traiteras-tu l’homme comme les poissons de la mer, comme le reptile qui n’a pas de maître ? N’es-tu pas de toute éternité ? J’étais à mon poste, et je me tenais sur la tour ; je veillais, pour voir ce que Jéhovah me dirait, et ce que je répliquerais après ma plainte. Jéhovah m’adressa la parole, et il dit : Ecris la prophétie, grave-la sur des tables, pour qu’on la lise couramment. Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas ; si elle tarde, attends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement. Voici, son âme s’est enflée, elle n’est pas droite en lui, mais le juste vivra par la foi. Nous ne mourrons donc pas, Jéhovah, mon Dieu, mon Saint.

A quoi sert une image taillée, pour qu’un ouvrier la taille ? A quoi sert une image en fonte et qui enseigne le mensonge, pour que l’ouvrier qui l’a faite place en lui sa confiance, tandis qu’il fabrique des idoles muettes ? Ne deviendra-t-il pas pour tous un sujet de sarcasme, de railleries et de paraboles ? On dira : Malheur à celui qui dit au bois : Lève-toi ! A une pierre muette : Réveille-toi ! Donnera-t-elle instruction ? Voici, elle est garnie d’or et d’argent, mais il n’y a pas en elle un souffle qui l’anime.

Malheur à celui qui fait boire son prochain, à toi qui verse ton outre et qui l’enivre, afin de voir sa nudité ! Tu seras rassasié de honte plus que de boire ; bois aussi toi-même, et découvre-toi ! La coupe de Jéhovah se tournera vers toi, et l’ignominie souillera ta gloire. Malheur à celui qui accumule ce qui n’est pas à lui ! Malheur à celui qui augmente le fardeau de ses dettes ! Tes créanciers ne se lèveront-ils pas soudain ? Tes oppresseurs ne se réveilleront-ils pas ? Et tu deviendras leur proie. Malheur à celui qui amasse pour sa maison des gains iniques, afin de placer son nid dans un lieu élevé, pour se garantir de la main du malheur ! Car la pierre crie du milieu de la muraille et le bois de la charpente lui répond ; Malheur à celui qui bâtit une ville avec le sang, qui fonde une ville sur l’iniquité ! Pareil à celui qui est ivre et arrogant, l’orgueilleux (l’Antéchrist) ne demeure pas tranquille ; il élargit sa bouche comme le séjour des morts, il est insatiable comme la mort ; il attire à lui toutes les nations, il assemble auprès de lui tous les peuples. C’est l’opprobre de ta maison que tu as résolu, en détruisant des peuples nombreux, et c’est contre toi-même que tu as péché. Parce que tu as pillé beaucoup de nations, tout le reste des peuples te pillera. Les violences contre le Liban (le peuple de Dieu) retomberont sur toi, et les ravages des bêtes sauvages (des terroristes) t’effraieront, parce que tu as répandu le sang des hommes, et commis des violences dans le pays, contre la ville et ses habitants.

Jéhovah, j’ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte. Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Jéhovah ! Dans le cours des années manifeste-là ! Mais dans ta colère souviens-toi de tes compassions ! Jéhovah est dans son saint Temple (l’ensemble de ses serviteurs), que toute la terre fasse silence devant lui !


Cantique d’Habacuc, le prophète :


Dieu vient de Théman,
Le Saint vient de Paran !
Sa majesté couvre les cieux,
Et sa gloire remplit la terre.
C’est comme l’éclat de la lumière ;
Des rayons partent de sa main ;
Là réside sa force.
         Devant lui marche la peste,
Et la peste est sur ses traces.
Il s’arrête, et de l’œil il mesure la terre ;
Il regarde, et il fait trembler les nations ;
Les montagnes (nations) séculaires se brisent,
Les collines s’abaissent ;
Les sentiers d’autrefois s’ouvrent devant lui. (Ceux d’Hénoch, de Noé, de Sem, d’Héber, d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.)

Je vois dans la détresse les tentes de l’Ethiopie,
Et les tentes du pays de Madian sont dans l’épouvante.
Jéhovah est-il irrité contre les fleuves ? (Les peuples)
Est-ce contre les fleuves que s’enflamme ta colère ;
Contre la mer que se répand ta fureur ? (Contre la multitude des peuples)
Pour que tu sois monté sur tes chevaux,
Sur ton char de victoire ?
Ton arc est mis à nu,
Les malédictions sont les traits de ta parole.
Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves.
A ton aspect, les montagnes tremblent ;
Des torrents d’eau se précipitent ;
L’abîme fait entendre sa voix (tempête en mer),

Il lève ses mains en haut ;
Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur demeure (à la chute des météorites),
A la lumière de tes flèches qui partent,
A l’éclat de ta lance qui brille.
Tu parcours la terre dans ta fureur,
Tu écrases les nations dans ta colère.

Tu sors pour délivrer ton peuple,
Pour délivrer ton oint ;
Tu brises le faîte de la maison du méchant,
Tu détruis de fond en comble.
Tu perces de tes traits la tête de ses chefs (l’ONU),
Qui se précipitent comme la tempête pour me disperser,
Poussant des cris de joie,
Comme s’ils dévoraient déjà les malheureux dans leur repaire.

Avec tes chevaux tu foules la mer,
La boue des grandes eaux.
J’ai entendu… Et mes entrailles sont émues.
A cette voix, mes lèvres frémissent,
Mes os se consument,
Et mes genoux chancellent !
Toutefois je veux me réjouir en Jéhovah,
Je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut.
Le Seigneur, Jéhovah est ma force ;
Il rend mes pieds semblables à ceux des biches,
Et sur les hauteurs il me fait marcher.

(Les versets 2 :13 et 2 :14, tirés de Jérémie et d’Esaïe, ne sont pas d’Habacuc.)

Le 5 décembre 2014
Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.com

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