– Oui pourquoi pas ! « Comme ça je pourrais faire rager Thomas ! Haha ! Mon plan est génial ! »
Le visage de l'adolescente s'illumina.
– Parfait ! Ne perdons pas plus de temps, entrez, je vous prie.
Sofian s'exécuta. La loge de Lyo était à l'image de sa propriétaire, sobre, classe, et bleue. Cependant, le brun ne put admirer la décoration plus longtemps, puisque la succube bleue l'invita à s’asseoir à sa table et étrangement, une tasse de thé encore fumante y trônait déjà. Lyo ramena rapidement une deuxième.
– A vrai dire, expliqua la demoiselle, vous tombez à pic. Je m'apprêtais à boire seule, triste n'est-ce pas ?
Sofian était quelque peu intimidé, pas vraiment habitué à cette ambiance sereine et intimiste. Alors, le jeune brun préféra fixer sa boisson.
– Je vous en prie, l'invita gentiment Lyo, buvez, ne vous gênez pas.
– Mmh...
Légèrement incrédule, Sofian prit sa tasse et en bu une gorger.
– … ! s'étonna le brun. C'est... un peu unique...
– Haha ! s'amusa Lyo. Ce thé est une spécialité de Johto. Le goût est assez singulier, je le reconnais, mais c'est mon préféré. La nostalgie sûrement.
– Je..je vois...
Sofian voulu en rajouter plus mais étrangement, il avait de plus en plus de mal à prononcer le moindre mot. Et cette fois, ce n'était pas par timidité, mais plus comme si son corps ne voulait plus lui obéir.
– Mais plus que tout..., sourit énigmatiquement Lyo.
– …. ?
– …. ce que j'aime dans ce thé... c'est qu'on l'on peut y dissimuler n'importe quoi...
Soudainement, Sofian s’évanouit, devant une Lyo triomphante.
***
Sofian se réveilla dix minutes plus tard. La première chose qui le frappa fut cette sensation cinglante, froide, glaciale... et pour cause : le pauvre brun était allongé sur le dos d'un énorme Seracrawl. Et même pire, malgré tous ses efforts Sofian n'arrivait pas à bouger. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte qu'il était complètement attaché à la table gelée par de puissantes cordes.
– …..... « Mais que diable se passe t-il ? »
– Fufufu ! Pathétique !
Un puissant écho de talon-haut résonna. Sofian éveilla soudainement ses sens et se rendit compte avec horreur qu'il se trouvait dans une sorte de cave lugubre... et qu'il ne portait qu'un simple caleçon.
– …. HEIN ?! hurla presque Sofian.
– SILENCE ! vociféra une certaine succube bleue.
Tout d'un coup, claquement sifflant se fit entendre. Apeuré, le regard de Sofian se fixa irrémédiablement sur le fouet que tenait impitoyablement la succube.
– … Lyo ? souffla fébrilement le brun.
– Ne me fais pas répéter... SILENCE !!
– … !
– Pfeuuh ! cracha Lyo. Tu croyais vraiment que j'allais croire en ton histoire ?! Un homme qui n'a jamais entendu parler des Devilove ? Tu me prends pour une demeurée, misérable larve ?!
La succube bleu ponctua son insulte d'un vif coup de fouet qui fit hurler le brun.
– Je vais te dire là vérité moi, siffla Lyo. Tu n'es qu'un pauvre stalker qui s'est introduit en douce dans nos locaux, tel une crapule de bas étage bonne qu'à bouffer son propre vomie.
– Qu... ! Non ! protesta Sofian.
– SERAIS-TU SOURD ?! JE T'AI DEMANDÉ DE TE TAIRE !!
Impitoyable, Lyo roua son prisonnier d'une multitude de coups, tous plus virulents les uns des autres.
– AAARGH !! agonisa le pauvre martyr.
– Hohoho ! éclata Lyo d'un rire macabre. Oui ! C'est ça, tortille toi, souffre, crie, hurle ! Montre-moi ta pathétique apparence !
– Grr..., tenta de résister Sofian. N...non...je...je ne faiblirai pas..
– Tssst !
Le visage tenté d'une expression de haine surnaturelle, Lyo concentra toute ses forces dans une ultime frappe ravageuse.
– PERSONNE NE ME DIT NON ! vociféra la succube bleue. PERSONNE ! ET SÛREMENT PAS UNE LARVE DÉGOÛTANTE !
Touché en plein crâne, Sofian s’évanouit une fois de plus.
– Fufufu..., ne crois pas ton calvaire terminé, vil cloporte. J'userais de mon influence pour te faire disparaître du monde... et tu deviendras ma chose, un animal sans désire autre que de vivre au rythme de mon fouet...fufufufu !!
BAD END.