Auteur : Amrah
Posté le 10 mai 2015
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Chapitre 5

Je grommelais des malédictions durant les premières journées du trajet. Le soleil tapait fort, et même si nul n'osait se plaindre nous étions tous épuisés. Au grand dépit d'Ewell - et de Vyx même s'il ne l'avouera jamais - nous n'avions croisé aucun potentiel ennemi qui puisse relâcher nos nerfs. L'herbe s'étendait à perte de vue, légèrement jaunie. Enfin, quelqu'un craqua.

"Dites, on devrait peut-être s'arrêter, non ? demanda Kayaleeo
- Déjà fatiguée ? s'étonna Rose"

Ses joues prirent une teinte tomate, tant la réflexion la gêna. Elle était la plus jeune, c'était normal qu'elle soit la première à fatiguer, et par de courts regards nous nous accordâmes tous pour camper ici.

"Nous dormirons à la belle étoile. Vyx, serais-tu capable de nous invoquer un feu de camp avec tes pouvoirs ?"

Il grogna tout bas quelques secondes comme quoi il n'était pas venu pour allumer un feu, et que c'était vraiment une honte d'engager un sauvageon pour ça, mais il s'exécuta tout de même sous nos regards surpris. Les Chamanes bien formés étaient rares, il y avait parfois même des charlatans, mais lui semblait bien réel.

"Ce sera tout ou il vous faut aussi des chocolats et des guimauves ?! s'exclama Vyx
- Ben, pendant qu'on y est écoute... répondit Ewell"

Le chaman retourna dans son coin en la fusillant du regard, tandis que je regardais désespérément l'archère souriante. La dresseuse de moineaux prit le premier tour de garde. Elle fût efficace, puisque tous entendirent son cri aigu quand des rats surgirent de la nuit, crocs aiguisés et armes rudimentaires en main.

Saisissant une de ses flèches, Ewell l'enfonça dans la poitrine d'un opposant un peu trop proche à son goût, tandis que Rose, telle une ombre, laissait derrière elle des traînées de sang. Vyx, lui, semblait rester simple spectateur, jusqu'à ce qu'un des opposants frôle la tête de Kaya avec sa lance. Là, la terre s'ouvrit suffisamment sous ses pieds pour qu'il s'y engouffre sans qu'on ne le revoit jamais. Ma rapière légère me servit surtout pour me défendre, et tous retinrent de ne jamais au grand jamais se faire un ennemi d'un membre de notre troupe.










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