La troisième parole (suite)

Troisième parole (suite)


Troisième parole

La sixième année, le sixième mois, le dixième jour du mois (14 mois après la vision de la Parousie de Jésus ; cette date désigne donc la dernière année de ce monde, et les paroles prophétiques qui suivent concernent la chrétienté. Elle fait partie de Babylone la grande, car toutes les religions qui en sont issues se prosternent devant le veau d’or, devant le pouvoir de l’argent. Par extension elle concerne toutes les religions, car toutes seront anéanties avec leurs biens (Osée 5 : 8), quand Christ mettra fin à ce monde.), comme j’étais assis dans ma maison et que des anciens de Juda (du « reste » des élus) étaient assis devant moi, quelques-uns des anciens d’Israël (les hypocrites annoncés par Daniel) vinrent auprès de moi pour consulter Jéhovah et s’assirent en face de moi. La main de Jéhovah tomba sur moi, et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, ces hommes-là portent leurs excréments (lit : leur crotte) dans leur cœur, ils mettent devant eux l’obstacle qui les fait tomber dans le péché ! Me laisserai-je consulter par eux ? 

(« Leurs excréments » : Comme Jésus l’a dit : « C’est de l’intérieur, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, la débauche, le mauvais œil, les faux témoignages, les calomnies, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent de l’intérieur, et c’est cela qui souille l’homme. Mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille pas l’homme ». Ces paroles font comprendre cette expression : « leurs excréments », utilisée dans ce texte. En fait, elle désigne toutes les mauvaises choses pratiquées par les hommes pour satisfaire leur égoïsme ; celui-ci les poussant à accéder au pouvoir et à la richesse pour s’élever au-dessus des autres hommes. Et c’est cela le vrai sens de l’idolâtrie ! Si les peuples païens offraient des sacrifices, jusqu’à brûler leurs premiers-nés en offrande à leur idole, c’était pour obtenir les faveurs et la protection du dieu qu’elle représentait, c’est-à-dire de l’esprit mauvais qu’ils adoraient.)

Fils de l’homme, parle aux anciens d’Israël et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur Jéhovah : Est-ce pour me consulter que vous êtes venus ? Je suis vivant ! Je ne me laisserai pas consulter par vous, dit le Seigneur, Jéhovah.

Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Ainsi parle le Seigneur Jéhovah : À tout homme de la maison d’Israël qui porte ses excréments dans son cœur, qui met devant lui l’obstacle qui le fait tomber dans le péché et qui vient ensuite vers le prophète, c’est moi, Jéhovah, qui répondrai ! Quand il viendra, je lui répondrai en fonction du nombre de ses sales idoles. Je tournerai ma face contre cet homme ! Je ferai de lui un exemple, un sujet de parabole et je l’exterminerai du milieu de son peuple, pour saisir la maison d’Israël par le cœur, eux qui se sont tous éloignés de moi, à cause de leurs sales idoles. Vous saurez alors que je suis Jéhovah.

Et si un prophète se laisse séduire (par ces anciens d’Israël) en prononçant une parole que je n’aurai pas dite, c’est moi, Jéhovah, qui aurait séduit ce prophète ! J’étendrai ma main contre lui et le détruirai du milieu de son peuple. Car la peine du prophète sera comme celle de celui qui consulte. Ils porteront ainsi la peine de leur iniquité pour que la maison d’Israël ne s’égare plus loin de moi et qu’elle ne se souille plus par toutes ses transgressions. Car c’est seulement alors qu’ils seront mon peuple, et que je serai leur Dieu, dit le Seigneur, Jéhovah.

C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Ne vous souillez-vous pas à la manière de vos pères, et ne vous prostituez-vous pas en imitant leurs abominations ? En présentant vos offrandes, en faisant passer vos enfants par le feu (du jugement de Dieu, car ils les entraînent dans leurs transgressions !), vous vous souillez encore aujourd’hui par toutes vos sales idoles. Et moi, je me laisserais consulter par vous, maison d’Israël ? Je suis vivant ! dit le Seigneur, Jéhovah, je ne me laisserai pas consulter par vous. C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Revenez, détournez-vous de vos excréments, détournez vos faces de toutes vos abominations !

Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, propose une parabole à la maison de rébellion, et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Place la chaudière, place-la, puis verses-y de l’eau. Prends ce qu’il y a de mieux dans le petit bétail et mets les morceaux dans la chaudière, remplis-la avec les meilleurs os, et entasse du bois sous la chaudière. Mets du bois en abondance, allume le feu, cuis bien la chair. Fais bouillir à gros bouillons, que les os qui sont dedans cuisent aussi.

Puis tires-en les morceaux les uns après les autres, sans recourir au sort. Assaisonne la viande et que les os soient brûlés. Ensuite, place la chaudière vide sur les braises afin qu’elle soit chauffée, que l’airain rougisse, que l’impureté qui est dedans fonde et que la rouille soit consumée. Les efforts sont inutiles, la rouille dont elle est pleine ne se détache pas, elle ne s’en ira que par le feu. Car le sang qu’elle a versé est au milieu d’elle, c’est sur la surface du rocher qu’elle l’a mis (il est toujours visible), elle ne l’a pas répandu sur la terre en le recouvrant de poussière. Le crime est dans sa souillure ! C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Jéhovah : Malheur à la ville sanguinaire ! Malheur à la ville sanguinaire, chaudière pleine de rouille et dont la rouille ne se détache pas. Moi aussi je veux faire un grand bûcher !

Parce que j’ai voulu te purifier et que tu n’es pas devenue pure, tu ne seras plus purifiée de ta souillure, jusqu’à ce que j’aie assouvi sur toi ma fureur. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Afin de montrer ma fureur, afin de me venger, je répandrai son sang sur le roc nu, pour qu’il ne soit pas couvert ! Moi, Jéhovah, j’ai parlé ! Cela surviendra, je l’opérerai sans me relâcher, sans avoir ni pitié ni repentir. On te jugera selon ta conduite et selon tes actions, dit le Seigneur, Jéhovah.

Ton cœur sera-t-il ferme, tes mains auront-elles de la force dans les jours où j’agirai contre toi ? Voici qu’ils me raillent en reniflant du nez ! Car ils disent : Ce n’est pas prochainement que l’on bâtira des maisons ! La ville est une chaudière et nous sommes la viande. Dis : Ainsi parle Jéhovah : C’est de cette manière que vous parlerez, maison d’Israël, (quand la ville sera assiégée) ! Mais la ville ne sera pas pour vous une chaudière, et vous ne serez pas la viande au milieu d’elle, car c’est sur les frontières d’Israël que je vous jugerai. (à la porte du royaume, juste avant d’y entrer, car Israël signifie prince de Dieu et désigne ici le royaume de Dieu).

C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Jéhovah : Vous avez multiplié les meurtres dans cette ville, vous avez rempli ses rues de cadavres ! Vos victimes que vous avez mises en son sein sont la viande et elle est la chaudière, mais vous, on vous en fera sortir. Je vous en ferai sortir, car je vous livrerai entre les mains d’étrangers, et c’est alors que j’exercerai contre vous mes jugements. Vous avez peur de l’épée, et je ferai venir sur vous l’épée, dit le Seigneur, Jéhovah. Vous tomberez par l’épée sur les frontières d’Israël ! Et vous saurez que je suis Jéhovah, vous qui n’avez pas suivi mes ordonnances, ni pratiqué mes lois, mais avez pratiqué les lois des nations qui vous entourent.

Toi donc, fils de l’homme, prends une brique, place-la devant toi, et tu graveras dessus une ville, Jérusalem. Puis tu mettras le siège devant elle, tu édifieras contre elle un retranchement, tu amoncelleras contre elle un remblai, tu placeras contre elle des camps et tu disposeras contre elle des béliers tout autour. Quand à toi, prends pour toi-même une poêle de fer, tu la placeras comme un mur de fer entre toi et la ville. Couche-toi ensuite sur le côté gauche (la direction de Satan) et mets-y l’iniquité de la maison d’Israël ; tu porteras leur iniquité autant de jours que tu seras couché sur ce côté. Je te compterai un nombre de jours égal à celui des années de leur iniquité : tu porteras donc l’iniquité de la maison d’Israël durant trois cent quatre vingt dix jours. 

(Trois cent quatre vingt dix jours (12) : le nombre d’années exact qui s’écoula depuis la 25ème année de Salomon, année où il se détourna de Dieu, jusqu’à ce que le 10 du 5ème mois de la 11ème année de Sédécias, les Babyloniens détruisirent Jérusalem et le Temple. Le siège final de la ville sainte débuta exactement seize mois après que le prophète en simula le siège : c’était le 10 du 10ème mois de la 7ème année de Sédécias. 42 mois plus tard, le 10 du 4ème mois de la onzième année de Sédécias, la ville tomba aux mains des Babyloniens. Et trois mois et demi plus tard environ, le 15 du 7ème mois, la prophétie était entièrement accomplie, le pays totalement désolé, privé de ses habitants. Ce fut donc 390 ans après que l’iniquité s’était installée sur le trône de David.

Prends du froment, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l’épeautre, mets-les dans un vase, et fais-en du pain pour autant de jours que tu seras couché sur le côté ; tu en mangeras pendant trois cent quatre vingt dix jours. La nourriture que tu mangeras sera du poids de vingt sicles par jour, tu en mangeras de temps à autre. L’eau que tu boiras aura la mesure d’un sixième de hin ; tu en boiras de temps à autre (sévère régime de famine ! Il figure le pâle reflet de la parole de Dieu, dont se nourrissent les diverses religions de la chrétienté, depuis qu’elles sont devenues « une synagogue de Satan ». Cette prophétie, qui se réalisa avec le peuple d’Israël au temps de Babylone la grande, doit se réaliser en la 7ème année de la 70ème « semaine » d’années prolongée de 75 jours, en Daniel. C’est-à-dire au temps de la fin de ce monde et concerne la chrétienté dont le peuple d’Israël était une figure. Et par extension elle concerne toute religion, ainsi que la prophétie de Zacharie sur les trois pasteurs le démontre : Zacharie 11 : 8.).

Tu mangeras ton pain en forme de galette d’orge. Tu le feras cuire sous leurs yeux sur un tas d’excréments humains (servant de combustible). Et Jéhovah dit : C’est ainsi que les enfants d’Israël mangeront leur pain souillé, parmi les nations vers lesquelles je les chasserai.

Je dis ! Seigneur Jéhovah, voici, mon âme n’a pas été souillée ; depuis ma jeunesse jusqu’à présent, je n’ai pas mangé d’une bête morte ou déchirée, et aucune chair impure n’est entrée dans ma bouche. Il me répondit : Voici, je te donne des excréments de bœufs au lieu d’excréments humains, et tu feras ton pain dessus (pratique païenne pour se chauffer et cuire les aliments partout où il y a pénurie de bois ; encore aujourd’hui dans certaines régions du monde).

Toi donc, tourne ta face vers Jérusalem (le peuple, celui destiné à survivre sur terre), elle sera en état de siège et tu l’assiégeras : c’est un signe pour la maison d’Israël (l’assemblée des élus pour le règne avec Christ). Tu tourneras ta face et ton bras vers Jérusalem assiégée, et tu prophétiseras contre elle. Et voici, je mettrai des cordes sur toi, pour que tu ne puisses pas te tourner d’un côté sur l’autre, jusqu’à ce que tu aies accompli les jours de ton siège. Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi une seconde fois, mais sur ton côté droit, et tu porteras aussi l’iniquité de la maison de Juda (celle du règne) pendant quarante jours

(390, nombre intérieur 12 désignant une totalité ! C’est depuis sa naissance, après la mort de l’apôtre Jean et des anciens qui lui survécurent, 114 de notre ère, que la chrétienté s’est détournée de la vérité en Christ et que depuis elle commet l’iniquité, tout le mal cité plus haut. Depuis lors elle est devenue une synagogue de Satan. C’est pour cela que le prophète doit se coucher sur son côté gauche, dans la direction de Satan, pour prophétiser contre elle ! 390 + 40 = 430 (7) ! Sur le côté droit, dans la direction du midi, où Dieu s’est situé. C’est contre ceux qui étaient destinés à régner avec Christ, mais qui, « le maître tardant à venir », se détournent des voies divines, que le prophète doit prophétiser : ce sont les « méchants serviteurs » dont Jésus parla en Matthieu 24 : 48-51. 430 est obtenu en ajoutant 40 à 390, et quarante ans désignent une génération adulte. Il s’agit donc des « méchants serviteurs de la dernière génération, celle se terminant au nombre 430, dont j’ai déjà parlé.)

Il me dit encore : Fils de l’homme, tu mangeras ton pain avec tremblement, tu boiras ton eau avec inquiétude et angoisse. Car voici que je brise le bâton du pain à Jérusalem : ils mangeront du pain au poids et avec angoisse, et ils boiront de l’eau à la mesure et avec épouvante. Ils manqueront d’eau, en sorte qu’ils dépériront les uns les autres et se consumeront à cause de leur injustice (ainsi que le dit le prophète Amos ; « Ils auront faim et soif d’entendre la parole de Jéhovah).

Fils de l’homme, dis donc au peuple du pays : Ainsi parle le Seigneur Jéhovah, sur les habitants de Jérusalem dans la terre d’Israël : Ils mangeront leur pain dans l’angoisse, et ils boiront leur eau avec épouvante, parce que le pays sera dépouillé de tout ce qu’il contient, à cause de la violence de ceux qui l’habitent. Les villes habitées (les assemblées) seront en ruine et le pays désert ! Et vous saurez que je suis Jéhovah. Et toi, fils de l’homme, lorsque les jours du siège seront accomplis, prend une épée tranchante ; tu t’en serviras comme d’un rasoir, et tu te raseras la tête et la barbe. Prends ensuite une balance à peser et fais plusieurs parts. Tu en feras brûler un tiers au feu, au milieu de la ville ; prends-en un tiers, et frappe-le avec l’épée tout autour de la ville ; enfin, disperses-en un tiers au vent, et je tirerai l’épée derrière eux. Mais de ces derniers, tu en prendras une petite quantité (les sept mille hommes de Romains 11), que tu serreras dans ton vêtement. Tu en prendras aussi quelques-uns (les hypocrites qui se joindront à eux), que tu jetteras au feu, car de là sortira un feu contre toute la maison d’Israël, (ce sont ces hypocrites, les « traîtres à l’alliance sainte » de la prophétie de Daniel, qui livreront le peuple infidèle aux autorités de même que certains des serviteurs de Dieu).

Car ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : C’est cette Jérusalem que j’avais placée au milieu des nations et des pays alentours. Elle a violé mes lois et n’a pas suivi mes ordonnances. Elle a même été plus rebelle à mes lois que les nations et à mes ordonnances plus que les pays qui l’entourent. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Parce que vous n’avez pas suivi mes ordonnances et pratiqué mes lois, parce que vous avez agi selon les lois des nations qui vous entourent, parce que vous avez été plus rebelles encore que les nations qui sont autour de vous, à cause de cela oui, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Voici que je viens contre toi, moi aussi ! Et c’est sous les yeux même des nations que j’exécuterai mes jugements au milieu de toi.

Oui, je suis vivant ! dit le Seigneur Jéhovah, parce que tu as souillé mon sanctuaire par toutes tes sales idoles et toutes tes abominations, moi aussi je retrancherai sans que mon œil s’apitoie ! Moi aussi je serai sans miséricorde ! A cause de toutes tes abominations, je te ferai ce que je n’ai jamais fait, ce que je ne ferai jamais plus. C’est pourquoi des pères mangeront leurs enfants au milieu de toi, et les enfants mangeront leurs pères, quand je lancerai sur eux les flèches pernicieuses de la famine, qui servent à l’extermination et que j’enverrai pour vous détruire. Car j’ajouterai la famine à vos maux, je briserai pour vous le bâton du pain.

J’enverrai contre vous la famine et les bêtes féroces, qui te priveront d’enfants, tandis que la peste sanglante passera sur toi et que je ferai venir l’épée contre toi. C’est moi, Jéhovah qui parle ! J’exercerai mes jugements contre toi, et je disperserai à tout vent ce qui restera de toi. Je ferai de toi un désert et un sujet de honte parmi les nations qui t’entourent et aux yeux de tous les passants. Tu seras pour les nations d’alentours un objet de honte et de sarcasmes, un exemple et un motif de consternation, quand j’exécuterai contre toi mes jugements avec colère et fureur, dans le feu des imprécations. C’est moi, Jéhovah, qui parle !

Un tiers de tes habitants mourra de la peste et sera consumé par la famine au milieu de toi. Un tiers tombera par l’épée autour de toi. J’en disperserai un tiers à tous les vents et je tirerai l’épée derrière eux. J’assouvirai ainsi ma colère, j’apaiserai sur eux ma fureur, et je serai satisfait. Ils sauront alors, lorsque j’aurai répandu sur eux ma fureur, que c’est moi, Jéhovah, qui ai parlé dans ma colère. Mais je laisserai un reste, des réchappés du glaive parmi les nations, quand vous serez dispersés en divers pays. Et vos survivants se souviendront de moi parmi les nations chez lesquelles ils auront été déportés, eux dont j’aurai brisé le cœur adultère qui s’était écarté de moi, et les yeux qui se prostituaient derrière leurs excréments. Ils se prendront eux-mêmes en dégoût, pour le mal qu’ils ont fait en commettant leurs abominations, et ils sauront que je suis Jéhovah et que ce n’est pas en vain que je les ai menacés de leur envoyer tous ces maux. 

Explication : Quatorze mois après la vision de la Parousie de Jésus : Cela annonce que la prophétie se sera entièrement réalisée, partout dans le monde, au bout de la dernière année des temps arrêtés par Dieu. Cela est confirmé par le fait que cette prophétie fut donnée 16 (7) mois avant le début du siège de la ville sainte par les Babyloniens.

Pour en revenir à cette expression : « leurs excréments », qui désignent les objets de leur idolâtrie, (c’est pour cela que je traduis le plus souvent par « sales idoles »), il est manifeste que, spirituellement parlant, c’est cela l’idolâtrie : le culte des mauvaises choses qui sortent de l’homme, que l’homme a imaginées pour satisfaire son égoïsme et qui lui sont un obstacle à la pratique de la justice, qui consiste à aimer son prochain comme soi-même. L’impie les met devant lui, à la place qui revient à Dieu ! C’est cela qu’il sert, qu’il adore, au lieu de servir Dieu dans son dessein d’amour, au lieu donc d’aimer son prochain comme lui-même, car ce n’est qu’ainsi qu’on peut adorer, servir Dieu, selon les paroles de Jésus et de Jean.

Depuis longtemps l’homme est passé maître dans l’art de parer ses buts, ses « idoles », d’idéaux élevés, mettant hypocritement au second plan la gloire, le pouvoir, la richesse ou la jouissance personnelle qu’il en retire, tout comme autrefois on parait de vêtements magnifiques les idoles de bois et de pierre. Cela n’en reste pas moins des « excréments », s’ils sont un obstacle à la pratique de l’amour du prochain (du temps de Paul il y avait des chrétiens riches, pour qui travaillaient des chrétiens pauvres, à qui leur maître faisait du bien !).

Mais les anciens d’Israël venus ce jour-là consulter le prophète, n’étaient pas venus dans le but de connaître la volonté divine, ils avaient dessein de combattre le prophète. Ils étaient animés du désir de défendre les privilèges qu’ils avaient attachés à leur charge. A l’exemple des hommes des nations, ils portaient leurs « idoles », « leurs excréments » dans leur cœur.

Le peuple que Dieu s’était choisi comme témoin de son existence et de son dessein de sauver l’humanité, devait donner l’exemple d’une vie dont le but essentiel était de réaliser le salut des hommes. Chacun devait s’efforcer de vaincre son égoïsme, pour pratiquer la justice consistant à aimer son prochain comme soi-même. C’était là se distinguer du reste des hommes, rendus esclaves de l’égoïsme charnel, dans le système de choses créé sur terre par « le prince de ce monde ». C’est l’égoïsme individuel, librement satisfait, qui conduit à tous les crimes, à toutes les abominations qui se font sous le soleil. Ce dont se réjouissent les « dieux », les esprits méchants dans les lieux célestes.

Dans les temps passés, les hommes représentaient ces derniers par toutes sortes d’images, peintes ou taillées dans le bois et la pierre. Ils leur rendaient rituellement un culte, qui imposait précisément la libre pratique des abominations, par lesquelles ils satisfaisaient leurs instincts criminels. Leur conscience était ainsi rassurée : c’était pour satisfaire les « dieux » et éviter d’encourir leur colère, qu’ils pratiquaient leurs abominations. En se prosternant devant leurs idoles, « qu’ils se fabriquaient selon les désirs de leur cœur », dit l’Écriture, ils mettaient « devant eux l’obstacle » les empêchant de pratiquer la justice et les faisant commettre le mal. « Celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, commet un péché », dit Jacques, le frère du Seigneur.

« Le sang qu’elle a versé est au milieu d’elle ; c’est sur la surface du rocher qu’elle l’a mis, elle ne l’a pas répandu sur la terre en le recouvrant de poussières » : Avec l’interdit du sang, Dieu ordonna, lorsqu’on tue un animal, d’en répandre le sang sur la terre et de le recouvrir de poussière. C’était pour révéler qu’il ne restait rien de cet être ayant vécu sur terre, qu’il était retourné aux éléments dont il avait été constitué.

Le sang contient toutes les caractéristiques de la personnalité d’un individu, c’est-à-dire son âme. Il se transforme dès la naissance au fur et à mesure que sa personnalité s’affirme. A la mort du corps, il ne reste rien de cette âme, de cette personnalité qui s’est créée, qui a vécu un bref instant sur terre ; si ce n’est, en ce qui concerne les âmes humaines, le souvenir que Dieu en conserve. A sa mort, l’âme est donc retournée au néant. Bien vite oubliée par les vivants, elle se trouve dans le « séjour des morts », c’est-à-dire « la poussière de la terre » jusqu’au jugement dernier. Alors, Dieu redonnera vie à celles qu’il aura jugé dignes de la vie pour laquelle il créa l’humanité. Seules celles élues pour régner avec Christ reviendront à la vie « au dernier jour », mais elles ressusciteront dans la nature spirituelle de Dieu et des anges. Spirituellement parlant, « les âmes » qui sont mortes se reposent donc dans la mort, ainsi que le dit l’Écriture.

Mais, spirituellement parlant, le sang des victimes assassinées dans Jérusalem (la chrétienté) crie vengeance. Ces âmes ne se reposeront, ne trouveront l’oubli dans la mort, que lorsqu’elles auront été vengées. Seule la repentance de ceux qui ont versé leur sang, pouvait leur faire trouver le repos. Mais ils n’ont pas voulu se repentir. C’est pour cela que leur sang se trouve sur la surface du rocher, toujours visible au milieu de Jérusalem. Et il en est de même de nos jours, avec les dirigeants des assemblées ou églises, dont l’iniquité à fait perdre la foi à un grand nombre, et qui ont exclu injustement ceux qui ont voulu les reprendre.

« Voici qu’ils me raillent en reniflant du nez » : nous dirions « en pleurnichant ». C’est la traduction littérale des LXX et du Syriaque. Dans le contexte où les scribes l’avaient placée, cette phrase n’avait aucun sens (voir Ézéchiel 8 :17-18). C’est la raison pour laquelle les Massorètes l’ont rendue par «Voici qu’ils portent le rameau à leur nez ». Ils faisaient allusion à un acte superstitieux particulier aux Perses. Ceux-ci, en célébrant leur culte, tenaient à la main un faisceau de branches d’un arbre sacré, et l’approchaient de leur bouche pour éloigner les mauvais présages. Mais au temps d’Ézéchiel, les Juifs n’avaient pas encore eu de contact avec les Perses, et cette coutume semble avoir été ignorée des Babyloniens.

« Couche-toi sur le côté gauche et mets-y l’iniquité d’Israël » : Les Juifs se dirigeant en regardant vers l’est ; le côté gauche désigne le nord, où Dieu place son adversaire. En se détournant des voies divines, le peuple de Dieu à suivi celles de Satan, il est devenu : «une synagogue de Satan » et se situe donc au nord !

« Couche-toi une seconde fois, mais sur le côté droit, et tu porteras l’iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours ; je t’impose un jour pour chaque année » : Sur le côté droit, du côté du midi, dans la direction de la montagne de Dieu. Cela concerne les élus pour le règne avec Christ. C’est à la maison de Juda, que Dieu confia le sceptre de la royauté, et à la tête des assemblées, certains sont appelés au règne avec Christ, et même dans le peuple. Or, Dieu s’est réservé « un reste » du peuple qui est devenu « une synagogue de Satan » : les élus qui se sont endurcis avec le peuple infidèle, avec « la maison d’Israël ». Ils se convertiront au témoignage des serviteurs de Dieu, au cours de la dernière année de ce monde. C’est de leur iniquité qu’il s’agit.)

Avec le roi Jojakin, qui fut emmené captif à Babylone, en la première année de Sédécias, Dieu réalisa une allégorie de cette révélation qui concerne l’assemblée de Christ. Il faut savoir que Jéconias-Jojakin fait partie de la lignée davidique dont est né Jésus. Il pouvait donc servir de figure du « reste » des élus, captif de « Babylone la grande » : le monde du commerce. Or, nous lisons dans le texte original de Jérémie 52 :31-33 : « La quarantième année de la captivité de Jojakin, roi de Juda, le vingt-quatrième jour du douzième mois, Evil-Mérodac, roi de Babylone, dans la première année de son règne, releva la tête de Jojakin, roi de Juda, et le fit sortir de prison. Il lui parla avec bonté, et il mit son trône au-dessus du trône des rois qui étaient avec lui à Babylone. »

La quarantième année de la dernière génération ! Le vingt-quatrième jour, 1er des sept derniers jours du mois ! 24 est le nombre utilisé pour parler de ceux constituant l’organisation céleste. Le 12ème mois, mois de clôture! Le roi de Juda, captif de Babylone, libéré : Le reste des élus libéré de sa captivité à « Babylone la grande », et élevé au-dessus de tous les rois de la terre, formant avec Jésus-Christ le royaume céleste de Dieu. L’allégorie est lumineuse et confirme la prophétie qui précède. Nous avons ici la confirmation que le règne céleste sera constitué 7 jours avant la clôture de ce monde : Le 10 juin 2015 (2014).

25 mai 2015 (2014)
Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.com

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