La quatrième parole

LA QUATRIEME PAROLE


La septième année, le dixième mois, le dixième jour du mois (et non pas le 5ème jour, il s’agit d’une falsification comme avec les 4ème, 5ème et 6ème mois), la parole de Jéhovah me fut adressée, en ces mots : Fils de l’homme, trace deux chemins pour servir de passage à l’épée du roi de Babylone : tous les deux doivent sortir du même pays. A la tête de chaque chemin, dirigée vers une ville, tu placeras une main ; l’une pour que l’épée arrive à Rabbath, ville des enfants d’Amon (figurant ce monde), et l’autre pour qu’elle arrive en Juda (vers ceux qui étaient appelés au règne avec Christ) et à Jérusalem, (vers le peuple, ceux appelés à survivre sur terre à ce monde), ville fortifiée. Car le roi de Babylone se tient au carrefour, à l’entrée des deux chemins, pour tirer des présages. Il secoue les flèches, interroge les théraphims et examine le foie. Le sort, dans sa main droite, désigne Jérusalem, où l’on devra dresser des béliers, commander le carnage et pousser des cris de guerre.

Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, mets par écrit la date de ce jour, de ce jour-ci ! (L’unique fois où dans l’Écriture cela est dit à propos d’une date !)Car le roi de Babylone s’approche de Jérusalem en ce jour même. On dressera des béliers contre les portes, on élèvera des terrasses, on formera des retranchements. Ils ne voient là que de vaines prédictions, eux à qui des serments on été faits, mais lui se souvient de leur faute, en sorte qu’ils seront pris. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Parce que vous rappelez votre faute, en mettant à nu vos transgressions, en manifestant vos péchés dans toutes vos actions, oui, parce que vous en rappelez le souvenir, vous serez saisis par sa main.

(« La septième année, le dixième mois, le dixième jour du mois » : C’est là date du début des quarante-deux mois du siège de Jérusalem, au temps de Sédécias, qui s’était révolté contre Babylone, au bout des deux ans prophétisés par le faux prophète Hanania. (Dans les temps prophétiques, il faut prendre le nombre 42 (6), comme désignant 6 jours. C’est six jours avant le 15/16 juin 2015, soit le 10 juin, que le royaume sera constitué dans ciel et que Christ commencera à mettre fin à ce monde. La 7ème année désigne l’année sabbatique, celle du grand jour de la colère divine sur le monde ; elle a débuté le 5 septembre 2014 et se terminera le 13 septembre 2015. Son dixième mois débute le 1er juin, et c’est donc le 10 juin que le règne de Christ commencera dans le ciel, sitôt Satan enchaîné dans l’abîme ; le nombre 10 désigne la domination de Satan sur l’humanité, et c’est le 10 du 10ème mois que cette domination diabolique prendra fin. C’est ainsi que Christ, le royaume des fils de l’homme, se mettra à l’œuvre pour anéantir ce monde dès le 10 juin).

Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, le bois de la vigne, qu’a-t-il de plus que tout autre bois, le sarment qui est parmi les arbres de la forêt ? Prend-on de ce bois pour fabriquer un ouvrage ? En tire-t-on une cheville pour y suspendre un objet quelconque ? Voici, on le met au feu pour le consumer ; le feu en consume les deux bouts, et le milieu brûle : sera-t-il bon à quelque chose ? Pourra-t-on en faire quelque ouvrage ? Voici, lorsqu’il était entier, on n’en faisait aucun ouvrage ; combien moins, lorsque le feu l’a consumé et qu’il est brûlé. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Comme le bois de la vigne parmi les arbres de la forêt, ce bois que je livre au feu pour le consumer, ainsi je livre les habitants de Jérusalem ! Je dirige ma face contre eux ; ils sont sortis du feu, mais le feu les dévorera ! Oui, je dirige ma face contre eux, et je ferai du pays un désert, parce qu’ils m’ont été infidèles, dit le Seigneur, Jéhovah. Et alors vous saurez que je suis Jéhovah « Celui qui est et qui fait être » ! Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, voici que je t’enlève par une mort soudaine ce qui fait les délices de tes yeux. Tu ne te lamenteras pas, tu ne pleureras pas, et tes larmes ne couleront pas. Soupire en silence, ne prends pas le deuil des morts, attache ton turban, mets tes chaussures aux pieds, ne te couvre pas la barbe, et ne mange pas le pain des autres.

J’avais parlé au peuple le matin, et ma femme (figure du peuple de Jérusalem) mourut le soir. Le matin, je fis ce qui m’avait été ordonné. Le peuple me dit : Ne nous expliqueras-tu pas ce que tu fais ? 

(Ézéchiel n’agissait pas comme le voulait la coutume, lorsque quelqu’un mourrait dans une maison. Le prophète s’était vu interdire le rituel funéraire ! Celui-ci imposait aux Juifs de défaire leur turban et leurs chaussures en signe de désolation ; ils mettaient également un voile devant le nez et la bouche qui leur couvrait aussi la barbe. C’était pour se protéger des microbes infectieux qui sortent du mort. Celui-ci, étant impur, pouvait propager des maladies. La présence d’un mort dans une maison rendait également impure toute nourriture se trouvant dans la maison. Et la coutume voulait que ce fût les voisins, parents ou amis, qui donnaient à manger à la famille du défunt. Comme on le voit, la médecine moderne n’a rien inventé avec le masque médical ; et, bien avant Pasteur et d’autres au 19ème siècle, l’existence des microbes, responsables de la propagation des maladies, semble avoir été connue depuis la plus haute antiquité par les descendants d’Abraham.)

Je leur répondis : La parole de Jéhovah m’a été adressée en ces mots : Dis à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Voici que je vais profaner mon sanctuaire, et l’orgueil de votre force, les délices de vos yeux, l’objet de votre amour, vos fils et vos filles que vous avez laissés à Jérusalem, tomberont par l’épée. Vous ferez alors comme j’ai fait : vous ne vous couvrirez pas la barbe, vous ne mangerez pas le pain des autres, vous aurez vos turbans sur la tête et vos chaussures aux pieds ; mais vous serez frappés de langueur pour vos péchés et vous gémirez entre vous. Car Ézéchiel est pour vous un signe : vous ferez entièrement comme il a fait. Et quand ces choses arriveront, vous saurez que je suis Jéhovah (celui qui fait être !).

Et toi, Fils de l’homme, le jour où je leur enlèverai ce qui fait leur force, leur joie et leur gloire, les délices de leurs yeux et l’objet de leur amour, leurs fils et leurs filles, ce jour-là un fuyard viendra pour l’annoncer à tes oreilles. En ce jour-là, ta bouche s’ouvrira avec le fuyard, tu parleras, tu ne seras plus muet ; tu seras pour eux un signe, et ils sauront que je suis Jéhovah. Dieu va donc provoquer un événement, ou laisser s’en produire un, qui va provoquer l’abandon de leur église ou assemblée d’un grand nombre de croyants. Et partout dans le monde, l’un d’eux ira visiter le serviteur de Dieu, ou se mettra en contact avec lui.

Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, propose une énigme à la maison d’Israël ! Dis : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Un grand aigle, aux longues ailes, aux ailes déployées, couvert de plumes de toutes couleurs (Nébucadnetsar, le roi de Babylone), vint sur le Liban, et enleva la cime d’un cèdre (du peuple de Dieu). Il arracha le plus élevé de ses rameaux (Jojakin), l’emporta dans un pays de commerce, et le déposa dans une ville de marchands (Babylone !).

Et il prit un rejeton du pays, et le plaça dans un sol fertile (Sédécias) ; il le mit près d’une eau abondante (la parole de Dieu transmise par les prophètes), et le planta comme un saule. Ce rejeton poussa, donna des jets, et produisit des branches. Il devint un cep de vigne étendu (en ce temps-là on faisait grimper les vignes sur des arbres), mais de peu d’élévation ; ses rameaux étaient tournés vers l’aigle, et ses racines étaient sous lui (comme au temps de l’empereur Constantin et durant les siècles qui suivirent.). Mais il était planté dans un bon terrain (le pays où « coulent le lait et le miel »), près d’une eau abondante (la parole de Dieu ; ils détenaient les écrits hébraïques et chrétiens inspirés de Dieu)), de manière à produire des branches, à porter du fruit, et à devenir une vigne magnifique.

Il y avait un autre aigle, grand, aux longues ailes et au plumage épais (Pharaon, roi d’Égypte, pays figurant le monde idolâtre sous la domination de Satan). Et voici, du parterre où elle était plantée, cette vigne étendit avec avidité ses racines de son côté et dirigea ses rameaux vers lui, afin qu’il l’arrosât (Sédécias, se révolta contre le roi de Babylone et ne lui payant plus le tribut, fit appel à l’Égypte pour le secourir).

Dis : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Prospérera-t-elle ? Le premier aigle n’enlèvera-t-il pas son fruit, n’arrachera-t-il pas ses racines, pour qu’elle se dessèche, pour que toutes ses feuilles qu’elle a poussées se dessèchent ? Oui, et il ne faudra ni beaucoup de force ni un peuple nombreux pour la séparer de ses racines ! Voici qu’elle est plantée, mais prospérera-t-elle ? Si le vent d’orient la frappe (la colère de Dieu), ne séchera-t-elle pas ? Oui sur le parterre même où elle a poussé, elle séchera ! Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Dis à la maison de rébellion : Ne savez-vous pas ce que cela signifie ? Dis : Voici, le roi de Babylone est allé à Jérusalem, il en a pris le roi et les chefs, et les a emmenés avec lui à Babylone. Il a choisi un membre de la race royale, a traité alliance avec lui, et lui a fait prêter serment, et il a emmené les grands du pays, pour que le royaume fût tenu dans l’abaissement, sans pouvoir s’élever, et qu’il gardât son alliance en y demeurant fidèle. Mais il s’est révolté contre lui, en envoyant des messagers en Égypte, pour qu’elle lui donnât des chevaux et un grand nombre d’hommes.

Celui qui a fait ces choses réussira-t-il, échappera-t-il ? Il a rompu l’alliance, et il échapperait ! Je suis vivant ! Dis le Seigneur, Jéhovah, c’est dans le pays du roi qui l’a fait régner, envers qui il a violé son serment et dont il a rompu l’alliance, c’est près de lui, au milieu de Babylone qu’il mourra. Pharaon n’ira pas avec une grande armée et un peuple nombreux le secourir pendant la guerre, lorsqu’on élèvera des terrasses et qu’on aura fait des retranchements pour exterminer une multitude d’âmes. Il a méprisé le serment, il a rompu l’alliance et cependant il avait donné sa main ! Il a fait tout cela, non, il n’échappera pas !

C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Je suis vivant ! C’est le serment fait en mon nom qu’il a méprisé, c’est mon alliance qu’il a rompue. Je ferai retomber cela sur sa tête. J’étendrai mon rets sur lui, et il sera pris dans mon filet ; je l’emmènerai à Babylone, et là je plaiderai avec lui sur sa perfidie à mon égard. Tous les fuyards de toutes ses troupes tomberont par l’épée, et ceux qui resteront seront dispersés à tous vents. Et vous saurez que moi, Jéhovah, j’ai parlé. 

(Cette parabole des aigles se réalisa avec toutes les religions de la chrétienté, car toutes ont revendiqué le statut d’association religieuse sans but lucratif pour être exempté d’impôts ; c’est la raison pour laquelle la parole de Dieu désigne les religions par « les forteresses». Il en était déjà ainsi du temps où Joseph était en Égypte : Genèse 37 : 32. L’histoire des témoins de Jéhovah, depuis Rutherford, successeur de Ch.T. Russell à la tête des Étudiants de la Bible, illustre en quelque sorte l’histoire de toutes les religions de la chrétienté. Voici comment se réalisa avec eux la parabole des aigles : Quand Ch.T. Russell comprit que le moment était venu de reprendre l’annonce de la proche venue du royaume de Dieu, de faire connaître les révélations de l’Écriture, lui et ses compagnons décidèrent d’imprimer des publications. C’était indispensable pour réaliser cette œuvre immense, vu les faux enseignements répandus dans la chrétienté, et le peu de temps qui restait. C’était en 1874-75 et ils pensaient qu’en septembre de cette année-là, la dernière génération, celle qui ne peut pas passer que tout ne soit accompli, venait de débuter. Tous les signes annoncés par Jésus pour les temps de la fin étaient présents dans le monde. Oui, déjà alors ils se trouvèrent réunis, dès la première des quatre générations dont Dieu parla à Abraham, en leur temps, et ils ne pouvaient en douter.

Ces publications consistaient surtout en tracts et brochures, distribués gratuitement à des dizaines de milliers d’exemplaires. Leur impression était assurée par des imprimeries commerciales aux frais de Ch.T. Russell et de ses compagnons. Ceux-ci étaient cinq au début, six avec Russell, comme Jésus et ses disciples aux noces de Cana, comme les six vases de terre dont l’eau fut changée en vin, un symbole de la vie des hommes sur terre.

Pour étendre l’œuvre, au bout de quelques années, il devint nécessaire de demander une contribution modique pour participer aux frais, mais seulement à ceux qui en avaient les moyens et désiraient recevoir régulièrement leurs publications. Leur fortune, entièrement investie dans cette œuvre ne pouvant y suffire. De plus, il leur apparut nécessaire d’accepter les dons qu’on leur offrait.
Ceux-ci n’étaient jamais sollicités, mais il arrivait fréquemment que ceux qui se convertissaient, et avaient des biens, offrent des dons pour accroître toujours plus l’annonce de l’Évangile dans le monde. Toutefois, en ce monde où le commerce est roi (comme en Chaldée, comme à Babylone), les autorités imposent des taxes sur tout commerce.

Il leur était impossible de réaliser leur but en ce monde soumis au pouvoir de l’argent, sans créer une société légale, ayant un statut bien défini et des administrateurs responsables devant les autorités de toute l’activité de la société. Il fallait avoir une « personnalité juridique » contrôlable et payer l’impôt sur les revenus de la société. Il fallait donc se soumettre « au roi de Babylone », traiter alliance avec lui et lui payer « le tribut » ! C’est ainsi qu’en 1884, ils donnèrent naissance à la Zion’s Watch Tower Bible and Tract Society, qui prit plus tard le nom de Watch Tower Bible and Tract Society. Dès lors le peuple de Jéhovah fut soumis au « roi de Babylone » et lui payait le tribut.

Plus tard, quand la première génération se fut éteinte, que l’abomination était « établie en lieu saint », les dirigeants se révoltèrent contre « le roi de Babylone », refusant de continuer à payer le tribut. Ils rompirent l’alliance conclue au nom de Jéhovah, à l’exemple de Sédécias, en revendiquant le statut d’association sans but lucratif accordé aux religions de la chrétienté. La société voulut bénéficier de ce privilège, « le roi de Jérusalem tendit avec avidité ses racines du côté de l’Égypte, pour que celle-ci l’arrosât » !

Il n’y a guère, dans certains pays où on lui contesta ce statut d’association sans but lucratif, la Watchtower alla jusqu’à s’associer à d’autres organisations religieuses dans le même cas, pour défendre ce privilège devant les tribunaux. Aux États-Unis, dès 1955, ayant finalement obtenu gain de cause, furent enregistrés les amendements légalisant le titre intégral de leur société, qui comporte cette mention : « A non profit corporation » C’est ce qui lui a permis, en 1992, de se faire membre des ONG de l’O.N.U., qui exige ce statut de ceux qui veulent être comptés parmi ses O.N.G., et d’être ainsi défendue par l’organisation internationale partout où on lui conteste le statut d’association sans but lucratif ; cela s’est passé en France il n’y pas si longtemps.)

Et la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, tu habites au milieu d’une maison de rébellion. Eux qui ont des yeux pour voir, ils n’ont pas vu, des oreilles pour entendre, et ils n’ont pas entendu. C’est une maison de rébellion. Toi donc, Fils de l’homme, prépare-toi un bagage de déportation et pars en exil de jour, sous leurs yeux. Du lieu où tu es (la colline de l’épi, près du fleuve Kébar) pars en leur présence pour un autre lieu ; peut-être verront-ils qu’ils sont une maison de rébellion. 

(Tout au long de la dernière génération, les serviteurs de Dieu ont annoncé la prophétie qui précède sur la Watchtower et l’organisation mondiale des Témoins de Jéhovah. Mais la prophétie tardant à s’accomplir, dès le 2 octobre 2006, les sept assemblées se rebellèrent contre eux et ne prêtèrent plus attention à leurs paroles. C’est ainsi qu’ils partirent « pour un autre lieu ». Toutefois, quand cette allégorie que doit réaliser le prophète s’accomplira sur les Témoins de Jéhovah, certains retrouveront foi aux paroles des messagers de Dieu).

Tu emmèneras ton bagage comme un bagage de déportation, de jour sous leurs yeux, et toi tu sortiras le soir, sous leurs yeux, comme pour un départ en déportation. Sous leurs yeux, tu perceras la muraille et tu sortiras par là avec ton bagage. Sous leurs yeux tu sortiras dans l’obscurité, tu chargeras ton bagage sur ton épaule, tu voileras ta face et tu ne regarderas pas la terre ; car je veux que tu sois un signe pour la maison d’Israël.

Je fis comme j’en avais reçu l’ordre, j’emmenai de jour mon bagage comme un bagage de déportation et le soir, je perçai la muraille avec la main. Je sortis dans l’obscurité, portant ma charge sur l’épaule sous leurs yeux. Le matin, la parole de Jéhovah me fut adressée, en ces mots : Fils de l’homme, la maison d’Israël, cette maison de rébellion, ne t’a-t-elle pas dit : Que fais-tu ? Dis-leur : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Cet oracle concerne le prince qui est à Jérusalem, et toute la maison d’Israël qui s’y trouve. Dis : Je suis pour vous un signe. Ce que j’ai fait, c’est ce qui leur sera fait : ils iront en exil, en captivité. Le prince qui est au milieu d’eux mettra son bagage sur l’épaule pendant l’obscurité et partira. On percera la muraille pour le faire sortir, et il se couvrira le visage, pour que ses yeux ne regardent pas la terre. »

(Le soir où les Babyloniens ouvrirent une brèche dans la muraille de Jérusalem, comme la nuit allait tomber, ils se contentèrent d’occuper la porte du milieu, sans pénétrer plus avant dans la ville, ne voulant pas courir le risque de combattre la nuit dans une ville inconnue. Profitant de l’obscurité, le roi et tous les gens de guerre s’enfuirent et sortirent de la ville pendant la nuit, par le chemin de la porte entre les deux murs, près du jardin du roi. Ils sortirent donc de la ville à l’angle de la vallée de Hinnom et de la vallée du Cédron, à l’endroit le plus escarpé. C’est ce qui explique ces paroles du prophète : « Il se couvrira le visage, pour que ses yeux ne regardent pas la terre » ; c’était parce qu’il fut prit de vertige. Ils s’enfuirent par la route de Jéricho.)

J’étendrai sur lui mon rets et il sera pris dans mon filet. Je l’emmènerai à Babylone, au pays des Chaldéens, mais il ne le verra pas et c’est là qu’il mourra. Quant à ceux qui sont autour de lui, sa garde et toutes ses troupes, je les disperserai à tous vents et je tirerai l’épée derrière eux. Et ils sauront que je suis Jéhovah, quand je les disperserai parmi les nations, quand je les disperserai en divers pays. Mais je laisserai d’eux quelques hommes qui échapperont à l’épée, à la famine et à la peste, pour qu’ils racontent toutes leurs abominations parmi les nations où ils iront, et elles sauront que je suis Jéhovah.

(A l’aube du lendemain de la fuite de Sédécias et de son armée, l’ayant constatée, les Babyloniens se lancèrent à leur poursuite, et c’est dans les plaines de Jéricho qu’eut lieu l’ultime bataille. Sédécias et les grands du royaume furent faits prisonniers, tandis que sa garde et ses troupes s’enfuirent dans toutes les directions, poursuivies par les soldats du roi de Babylone. Sédécias fut emmené devant le roi Nébucadnetsar, qui ordonna qu’on égorge les fils du roi en sa présence, ainsi que tous les chefs de Juda, et qu’ensuite on lui crève les yeux. Cela eut lieu le 1er jour du 5ème mois.

Nébucadnetsar fit ensuite emmener Sédécias lié avec des chaînes à Babylone, où il le retint prisonnier jusqu’à sa mort. Selon tous les prophètes, ces événements sont allégoriques et se réaliseront avec les dirigeants de l’actuel peuple des Témoins de Jéhovah. Et ces paroles de la septième année le confirment, puisque cette prophétie est donnée à Ézéchiel dans le cadre de la grande vision de la parousie de Jésus-Christ pour le jugement des habitants de la terre, jugement qui débute par les deux « Maisons » de Dieu : les communautés des serviteurs de Dieu et les Étudiants de la Bible, qui portent en vain le nom de Dieu.)

Toi donc Fils de l’homme, prononce une complainte sur le prince d’Israël et dis : Ta mère qu’était-ce ? Une lionne. Accroupie entre les lions, au milieu des lionceaux, elle élevait ses petits. Elle fit monter un de ses petits, qui, devenu un jeune lion, apprit à déchirer sa proie. Et il dévora des hommes. Les nations entendirent parler de lui, il fut pris dans leurs fosses et on l’amena avec des anneaux dans le pays d’Égypte. 

(Dans cette complainte, la mère, c’est-à-dire Jérusalem, figure le peuple des Étudiants de la Bible du temps de Ch.T. Russell, représenté par une lionne, car l’œuvre essentielle des Étudiants de la Bible, à cette époque, fut de dénoncer les fausses doctrines de la chrétienté et leur infidélité vis-à-vis de l’enseignement de Jésus. Le jeune lion désigne Joachaz, fils de Josias. Josias, le roi fidèle à Dieu figure Ch. T. Russell. Il fut tué par les archers du Pharaon Néco. L’Écriture prenant Pharaon, l’oppresseur des Hébreux, comme figure de Satan, les archers du Pharaon désignent les démons qui firent mourir Russell dans de grandes souffrances dans un train au Texas. Joachaz, qui succéda à Josias sur le trône de David figure Rutherford, qui succéda à Russell à la tête des Étudiants de la Bible. Le Pharaon le destitua après un règne de trois mois et l’emmena en Égypte. L’Égypte est une figure de ce monde dont Satan est le prince. Or, après s’être emparé illégalement de la société Watchtower pour succéder à Ch.T. Russell à la tête des Étudiants de la Bible, au bout de trois ans, à sa sortie de prison, Rutherford fit des Étudiants de la Bible « une synagogue de Satan », selon l’Apocalypse. Spirituellement parlant, Rutherford fut emmené par Satan en Égypte, ayant rejoint les impies de ce monde, les adorateurs du veau d’or égyptien.)

Quand la lionne vit qu’elle attendait en vain, que son espérance était détruite, elle prit un autre de ses petits, et en fit un jeune lion. Se promenant au milieu des lions, il devint un jeune lion qui avait appris à déchirer sa proie et il dévora des hommes. Il dévasta leurs palais et ravagea leurs villes ; le pays et tous ceux qu’il contenait furent épouvantés au bruit de ses rugissements. Alors les nations des provinces alentours étendirent leur filet, et il fut pris dans leur fosse. On le plaça dans une cage, avec des anneaux, et on l’emmena auprès du roi de Babylone, qui le mit dans une forteresse, pour qu’on n’entende plus sa voix sur les montagnes d’Israël. 

(Le Pharaon mit Jojakim sur le trône de David ; celui-ci fit payer par le peuple le lourd tribut imposé par l’Égypte ; puis il tomba sous le joug du roi de Babylone. Il figure Knorr, qui succéda à Rutherford. C’est lui qui imposa aux assemblées des Témoins de Jéhovah un véritable système dictatorial, les rendant esclaves d’une gigantesque entreprise commerciale, ce que devinrent la Watchtower et l’organisation mondiale des Témoins de Jéhovah sous sa direction. Après s’être soumis au roi de Babylone, Jojakim se révolta, ne paya plus le tribut à Babylone, et celui-ci commença par envoyer des troupes venant des pays alentours contre Jérusalem. Jojakim mourut avant la prise de Jérusalem, mais son fils Jojakin lui succéda. Au bout de trois mois il se rendit au roi de Babylone, qui le retint prisonnier. Dans l’Écriture, le pays d’Égypte et celui de Babylone figurent ce monde, mais elle cite l’Égypte pour souligner l’amour de l’argent, le culte du veau d’or des fausses religions chrétiennes et autres, qui anime la plupart des hommes, tandis qu’elle cite Babylone pour désigner le moyen de s’en procurer toujours davantage : le commerce, et donc le monde du commerce dont les Témoins de Jéhovah sont esclaves).

Ta mère était comme toi, semblable à une vigne, plantée près des eaux (les révélations divines). A cause de l’abondance des eaux, elle était féconde et chargée de branches. Elle avait de vigoureux rameaux, qui devinrent des sceptres de souverains (des élus pour le règne avec Christ), dont la taille dominait les branches touffues. Elle attirait les regards par sa hauteur et la multitude de ses rameaux (c’était du temps de Ch.T. Russell et de la première génération des Étudiants de la Bible). Mais elle a été arrachée avec fureur et jetée par terre ; le vent d’orient a desséché son fruit ; ses rameaux vigoureux ont été rompus et desséchés, et le feu les a dévorés. Et maintenant elle est plantée dans un pays désert, dans une terre sèche et aride (ce monde). Oui, le feu est sorti de ses branches, il a dévoré son fruit, et elle n’a plus de rameau vigoureux pour un sceptre de souverain. C’est là une complainte, et elle servira de complainte (quand son châtiment aura été accompli).

Et toi, profane, méchant prince d’Israël (Sédécias, les dirigeants des Témoins de Jéhovah) dont le jour est venu, maintenant que l’iniquité est à son comble, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : La tiare sera ôtée, la couronne enlevée ! J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine ! Oui, les choses vont changer : ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé, mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai (Christ).

Car ainsi parle le Seigneur, Jéhovah. C’est moi-même qui enlèverai de la cime d’un grand cèdre ; j’arracherai du sommet de ses branches un tendre rameau (les serviteurs de Dieu et le reste des fils de l’homme), et je le planterai, je le placerai sur une montagne haute et élevée (Christ, la Sion céleste). Je le planterai sur une haute montagne d’Israël ; il produira des branches et portera des fruits (la multitude qui survivra), il deviendra un cèdre magnifique. Les oiseaux de toute espèce reposeront sous lui, tout ce qui a des ailes reposeront à l’ombre de ses rameaux (les anges de Dieu). Et tous les arbres des champs (les nations) sauront que moi, Jéhovah, j’ai abaissé l’arbre qui s’élevait et élevé l’arbre qui était abaissé, que j’ai desséché l’arbre vert et fait verdir l’arbre sec. Moi, Jéhovah, j’ai parlé et j’agirai.


27 mai 2015 (2014)
Gaston Desmedt

desmedt.gaston@gmail.com

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