Septième parole
La onzième année, le premier mois, le premier jour du mois (quatre mois et dix jours (130 j.) avant la destruction de la ville et du Temple), la parole de Jéhovah me fut adressée en ces mots : Fils de l’homme, prophétise contre les prophètes d’Israël qui prophétisent (les dirigeants des assemblées chrétiennes) ! Dis à ceux qui prophétisent selon leur cœur : Écoutez la parole du Seigneur, Jéhovah !
Car ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Malheur aux prophètes insensés, qui suivent leur propre esprit (et non pas le livre de Dieu) et qui ne voient rien ! Vous n’êtes pas montés devant les brèches, vous n’avez pas entouré d’un mur la maison d’Israël, pour demeurer ferme dans le combat, au jour de Jéhovah. Tels des renards au milieu des ruines (de leur église ou organisation religieuse), tels sont tes prophètes, ô Israël ! Leurs visions sont vaines, et leurs oracles menteurs ; ils disent : Jéhovah a dit ! Et Jéhovah ne les a pas envoyés. Et ils font espérer que leur parole s’accomplira ? Mais les visions que vous avez ne sont-elles pas vaines, et les oracles que vous prononcez ne sont-ils pas menteurs ? Vous dites : Jéhovah a dit ! Et je n’ai pas parlé. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Parce que vos visions sont des mensonges, parce que vous dites des choses vaines, voici, j’en veux à vous ! Dit le Seigneur, Jéhovah. Ma main est contre les prophètes qui ont des visions vaines et des prédications trompeuses ! Ils ne sont pas inscrits dans le livre de la maison d’Israël (celle des élus pour le règne) et ils ne feront pas partie de mon peuple (la multitude qui survivra). Ils n’entreront pas dans le pays d’Israël (la terre sous le royaume de Christ) ! Et vous saurez que je suis, le Seigneur, Jéhovah.
Parce qu’ils égarent mon peuple, en annonçant la paix (avec Dieu), alors qu’il n’y a pas de paix, et tandis que mon peuple bâtit une muraille, eux l’enduisent de plâtre, dis à ceux qui l’enduisent de plâtre : Le vent fait éclater la tempête, une pluie violente survient ! Je suscite des pierres de grêle ! Voici que la muraille s’écroule ! Ne vous dira-t-on pas : Où est le plâtre dont vous l’aviez recouverte ?
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Dans ma fureur je ferai éclater la tempête, il surviendra dans ma colère une pluie violente. Et des pierres de grêle tomberont pour la destruction. J’abattrai la muraille que vous avez couverte de plâtre, je la nivellerai au sol et sa fondation sera découverte ! Elle tombera, et vous périrez sous ses ruines. Alors vous saurez que je suis Jéhovah ! J’assouvirai ainsi ma fureur contre la muraille, et contre ceux qui l’enduisaient de plâtre. Et je vous dirai : Plus de muraille ! Et : C’en est fait de ceux qui la replâtraient, des prophètes d’Israël qui prophétisaient sur Jérusalem, et qui ont sur elle des visions de paix, quand il n’y a pas de paix ! Dit le Seigneur, Jéhovah.
Toi donc, Fils de l’homme, dirige ta face vers les filles (les assemblées) de ton peuple (le peuple de Dieu), qui prophétisent selon leur cœur, et prophétise contre elle ! Dis : Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Malheur à celles qui fabriquent des coussins pour toutes les aisselles, et qui font des oreillers pour les têtes des gens de toute taille, afin de prendre au piège les âmes. Pensez-vous prendre au piège les âmes de mon peuple, et conserver vos propres âmes ?
Vous me profanez auprès de mon peuple, pour des poignées d’orge et pour des morceaux de pain, en faisant mourir des âmes qui ne doivent pas mourir, et en faisant vivre des âmes qui ne doivent pas vivre, trompant ainsi mon peuple, qui écoute le mensonge. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Jéhovah : Me voici contre vos coussins par lesquels vous prenez les âmes au piège ; je les déchirerai de dessous vos bras et je renverrai les âmes que vous capturez ! Je déchirerai vos oreillers et j’arracherai mon peuple de vos mains et vous saurez que je suis Jéhovah !
Parce que vous affligez le cœur du juste par des mensonges, quand moi-même je ne l’ai pas affligé, et que vous affermissez le méchant, en sorte qu’il ne se détourne pas de sa voie mauvaise pour gagner la vie, à cause de cela, vous n’aurez plus de visions vaines, et vous ne prononcerez plus d’oracle. J’arracherai de vos mains mon peuple, et vous saurez que je suis Jéhovah !
(Cette septième parole, comme la sixième, s’adresse aux dirigeants des assemblées chrétiennes. Dans ces assemblées qui subsisteront, ceux qui sont à leur tête « prophétiseront selon leur cœur ». Ils diront que les « oints » qui se trouvaient à leur tête avaient prévu qu’avant la fin, ils seraient persécutés et diront que c’est une preuve que la fin du monde est imminente ; et il avanceront cela comme une évidence que leur enseignement est exact.« Comme des renards au milieu des ruines », ils se retrancheront derrière les enseignements des « pères » de leur église ou organisation religieuse, pour continuer à tromper leurs assemblées. Ils « couvriront de plâtre » la muraille que bâtit le peuple par leur œuvre, en annonçant l’Évangile éternel. Une muraille sert à protéger une ville d’ennemis éventuels. Or, il est écrit que la voie de Jéhovah est un rempart pour celui qui est intègre. Si les dirigeants avaient gardé leur intégrité, ils ne se seraient pas mis à adorer le veau d’or, ils ne bénéficieraient pas indûment de la législation sur les associations sans but lucratif et n’auraient pas à craindre les autorités. La voie de Jéhovah serait un « rempart », une « muraille » contre « les troupes du roi du nord ».
Par leur transgression, les faux prophètes qui sont à la tête du peuple ont fissuré la voie de Jéhovah dans laquelle ils marchaient, ils ont crevassé la muraille, celle-ci est en ruine. Le peuple l’ignore, car ses dirigeants cachent leurs transgressions et font passer leur parole pour celle de Jéhovah. C’est ainsi qu’ils enduisent de plâtre la muraille. Mais Dieu livre son peuple aux nations, aux troupes du « roi du nord » et celles-ci vont dresser, rendre visible « l’abomination » pour laquelle Dieu livre son peuple à la désolation. Quand cela aura lieu, il deviendra évident pour la plupart que le peuple de Jéhovah ne marchait plus dans les voies divines et que l’action des autorités contre eux est le châtiment infligé par Dieu. )
Toi donc, Fils de l’homme, dirige ta face vers les filles de ton peuple, qui prophétisent selon leur cœur, et prophétise contre elle !
(« Les filles de ton peuple » désignent les assemblées chrétiennes, particulièrement celles des Témoins de Jéhovah. Dieu les compare à des prostituées qui, en ce temps-là, se prostituaient pour quelques poignées d’orge ou quelques morceaux de pain. Elles se fabriquaient des coussins et des oreillers pour ceux qui entraient chez elles, grands et petits, gros ou maigres, jeunes ou vieux, afin de les installer confortablement et leur donner l’illusion de l’amour. C’est ainsi qu’elles les séduisaient pour quelque nourriture.
L’allégorie est lumineuse, car il en est bien ainsi dans les assemblées des Témoins de Jéhovah et d’autres. Elles accueillent chaleureusement les nouveaux venus, « les intéressés » comme ils disent, qui entrent chez elles. Ils sont accueillis avec empressement, on s’occupe d’eux avec gentillesse et prévenance, leur donnant l’illusion que l’amour est la règle de vie du peuple de Jéhovah. Mais ce n’est qu’une illusion, comme l’amour dispensé par les prostituées de la parabole. Ce qui les intéresse avant tout, c’est de leur vendre quelques publications, pour une somme modique, à peine le prix de quelques poignées d’orges ou d’un peu de pain. Bien sûr, si l’un d’eux est séduit et revient, on essaye d’en obtenir davantage, comme le ferait n’importe quelle prostituée. On tache de l’intéresser à une étude biblique, ce qui permet de vendre un certain nombre de publications en plus, le but final étant d’arriver à en faire, non seulement un client assidu de leurs publications, mais un nouveau vendeur ou, depuis un certain temps, un nouvel acheteur des publications de la Watchtower, le « veau d’or » qu’elles servent avec ferveur. Car, depuis 1990, ayant en vue de devenir membre des O.N.G. de l’O.N.U., pour faire obstacle aux autorités fiscales lui contestant son statut d’association sans but lucratif, la Watchtower supprima le prix des publications inscrit sur chacune d’elle. Et imposa aux Témoins de les acheter, comme par le passé à la Watchtower, mais de les distribuer gratuitement de porte en porte. Cela devenait « des dons ou offrandes volontaires » de chaque Témoin. C’est ainsi qu’aux grandes assemblées, publications, boissons, nourriture, etc... Tout est gratuit ! Mais à chaque comptoir une boite avec ce genre d’inscription : « offrandes publications », « offrandes cafétéria », « offrandes pour l’assemblée » ! Et régulièrement, le président de l’assemblée ne manque pas de rappeler la nécessité de ces « offrandes ». Présentées comme des offrandes à Dieu, ces offrandes volontaires suscitent, bien entendu, la générosité du croyant sincère, qui donne ainsi bien plus que lorsqu’il devait payer un prix imposé et depuis, les caisses de la Watchtower se remplissent encore bien plus que par le passé, mais cette fois, plus aucun contrôle fiscal n’est possible.
Et cependant, dans la chrétienté, tout, absolument tout se vend et s’achète ! Si ce ne sont pas des publications, ce sont les offices religieux pour baptême, funérailles, mariage, messes pour les morts, objets de culte etc. Dans toutes, les « marchands du Temple » sont à l’œuvre. Ô bien sûr, pour justifier leur prétention d’être chrétiennes, certaines églises ou assemblées organisent et participent à des œuvres de charité, mais au nombre de miséreux, ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer, face à tout l’argent qu’elles récoltent ! Aucune ne pratique la religion qui est pure et sans tâche devant Dieu, définie par Jacques, le frère du Seigneur : Jacques 1 : 27.
Tout cela se fait à l’aide des fausses doctrines et prophéties mensongères enseignées par les prétendus « oints », pasteurs, responsables des églises ou assemblées. Et bien entendu, dès que le but est atteint, que « l’intéressé » s’est moralement engagé en prenant le baptême, on l’abandonne à lui-même. C’en est fini des prévenances, fini des gentillesses. C’est qu’on ne peut comptabiliser les heures qu’on passerait à s’occuper de lui, ni mettre sur son rapport les publications qu’il achète (en ce qui concerne les T.J.). Quant à l’amour chrétien, à part les quelques justes qui s’y trouvent, qui souffrent et gémissent à cause de l’iniquité qui s’y commet et qui pratiquent secrètement l’amour prêché par Jésus, en se cachant pour le faire, on n’en trouve pas trace. Chacun vit égoïstement pour lui-même, sans se soucier de savoir si l’un ou l’autre de ses frères et sœurs n’a pas de quoi manger ou se vêtir. Celui qui a des biens ou vit dans l’abondance ne partage pas avec celui qui est démuni de tout. On ne prend pas soin des malades et des vieillards. Le temps manque, c’est qu’il faut distribuer des publications, qu’il faut s’instruire pour être capable d’en distribuer toujours davantage, et donc assister à toutes les réunions. Le « veau d’or » est exigeant, il exige un amour exclusif, tout pour lui ! Jéhovah s’occupera bien des pauvres et des malheureux. C’est ainsi que l’égoïste se sent à l’aise chez elles. Il peut s’épanouir bien plus encore, pour certains, que dans le monde. Car en effet, il lui suffit de placer beaucoup de publications et d’être régulier aux réunions, pour avoir la considération des aînés et recevoir une place prépondérante dans l’assemblée, du moins, chez les Témoins de Jéhovah.
C’est ainsi qu’elles font vivre celui qui ne doit pas vivre. Mais le juste, bien souvent, quand il a perdu ses illusions, il finit, soit par se révolter, et alors il est exclu du peuple de Jéhovah, condamné à mourir avec ce monde ; soit il se décourage, s’en va, et le résultat est le même. C’est ainsi que les assemblées du peuple de Jéhovah font mourir ceux qui ne doivent pas mourir. D’autre restent, en soupirant et en gémissant, espérant voir se réaliser les événements prophétisés dans l’Écriture, événements qui mettront fin à toute cette iniquité.
La onzième année, le premier mois, le premier jour du mois, désigne le début de la dernière année du roi Sédécias, le dernier à s’asseoir sur le trône de David à Jérusalem. Elle figure la dernière année prophétique de ce monde.
3 juin 2015 (14)
Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.com
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