LE ROYAUME DE DIEU
C’est quoi ? Il fut annoncé par Jésus-Christ comme bonne nouvelle pour l’humanité. C’est étrange, vu l’idée qu’on s’en est fait dans la chrétienté au cours des siècles, car le but à atteindre serait de ne plus être des hommes, mais des esprits se fondant dans la divinité céleste par une sorte d’amour mystique. Curieusement, cela rejoint le « nirvana » des bouddhistes qui après une série d’incarnations, ayant atteint la perfection, s’annihileraient en Dieu et donc n’existeraient virtuellement plus comme créatures puisqu’ils seraient eux-mêmes Dieu. Ce concept philosophique, sous son habillage chrétien ou bouddhique, confine à l’absurde car si la finalité, le suprême bonheur, est d’en arriver à ne plus exister comme individu, quelle en est l’utilité ? Pourquoi ce bref moment d’existence de milliards de personnes face à l’éternité ? Car ne l’oublions jamais, il n’y a pas deux personnalités absolument identiques qui soient nées sur terre, toutes sont différentes de toutes les autres ; les unes sont bonnes, les autres maléfiques, mais toutes sont uniques. C’est cela que l’Écriture désigne par le mot « âme », la personnalité unique de chaque être humain ou animal vivant sur terre. Et il en est ainsi dans le monde des esprits célestes
Un royaume est un État établi sur un certain territoire, dont les habitants son soumis à un chef suprême : roi ou prince (synonyme dans l’Écriture) qui, en principe, les gouverne et exerce la justice par l’entremise de ses ministres. Le royaume prévu par Dieu n’est pas exactement la même chose ; le mot grec traduit par royaume peut tout aussi bien se traduire par « règne ». Étant destiné à être au service des hommes, à réaliser le bonheur de l’humanité en la guidant dans toutes les voies du bien sur le chemin la vie éternelle et non pas à la dominer, il sera constitué d’une assemblée de fils de l’homme, rachetée de la terre pour vivre dans le monde spirituel des anges fidèles à Dieu (esprits fidèles à Dieu). A sa tête se trouvera notre Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu. Il s’agit d’une assemblée de rois soumis à Jésus-Christ, « le roi des rois et Seigneur des seigneurs » : Apocalypse 19 :16. C’est la raison pour laquelle, au sens allégorique de l’Écriture, cette assemblée de fils de l’homme est dite « l’épouse de l’agneau », c’est-à-dire de Jésus-Christ ». Épouse… donc la Reine du Roi qui sacrifia sa vie pour sauver son peuple : l’humanité purifiée de la race de Caïn.
Faire partie de ce règne dont la demeure sera céleste, n’est pas entrer dans une vie mystique en relation spirituelle particulière avec Dieu, comme on le dit ! Concrètement, c’est réellement exercer un règne au service de l’humanité. Jésus le révéla dans la parabole des talents et des mines : Matthieu 25 : 14-30 ; Luc 19: 11-28. Lors de la transfiguration, quand quelques disciples reçurent une vision du royaume de Dieu, ils virent Moïse et Élie s’entretenant avec Jésus du voyage qu’il allait faire à Jérusalem. Ils s’occupaient de ce qui allait avoir lieu sur terre et non pas de choses appartenant au monde céleste ou allant se produire dans celui-ci !
Lorsque l’apôtre Paul dit en 1 Corinthiens 6 : 3 que nous « jugerons les anges », (« messagers » du monde spirituel), il ne parle pas des anges fidèles à Dieu, qui n’ont pas à être « jugés » puisqu’ils sont fidèles, mais des esprits maléfiques qui suivirent Satan dans sa rébellion contre Dieu !
Gardons bien cela à l’esprit : le royaume ou règne de Dieu sera constitué dans le ciel pour conduire l’humanité, celle qui survivra à ce monde, sur le chemin de la vie éternelle : Apocalypse 7 : 17. C’est le but, la finalité de ce royaume voulu par Dieu. Il y a donc de quoi se poser des questions, sur les enseignements religieux et les pratiques religieuses de la chrétienté ; aussi sur les conditions du salut éternel enseignées depuis deux mille ans, sur les visions et miracles revendiqués par les églises : quel rapport cela a-t-il avec le royaume de Dieu ?
Dieu, « Celui qui fait être », c’est-à-dire « Jéhovah ». (Et non pas « Celui qui est », signification blasphématoire de « Jéhovah ». N’est-ce, pas rabaisser Dieu au niveau des créatures ? Satan existe aussi, tous les êtres spirituels, comme tous les hommes et les animaux existent ! Dans le texte original, Dieu dit à Moïse : « Tu leur diras : « Celui qui fait être , Jéhovah m’envoie vers vous (par opposition aux dieux d’Égypte qui n’ont pas le pouvoir de faire quoi que ce soit), Dieu donc, ayant la vie en lui-même : Jean 5 : 26 et étant animé de l’amour désintéressé le plus pur qui soit, « agapè » en grec, voulu donner la joie de vivre à des êtres à son image, heureux de vivre par la pratique de l’amour entre eux. C’est ainsi qu’il créa les deux mondes, le spirituel et le matériel, le second étant la raison d’être du premier : Hébreux : 1 : 14. Ayant donné à tous le libre arbitre, condition indispensable à la pratique de l’amour, les ayant instruits des voies du bien, tous étaient libres de leurs actes. Pas besoin de chef parmi les hommes pour achever l’œuvre de la création durant le Sabbat de Dieu ; la parole divine transmise par le Fils unique de Dieu suffisait. Dieu n’exigea aucun culte rituel, n’imposa à l’homme pour la durée de son Sabbat, que quatre choses : obéir à l’interdit de la l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; dominer sur le règne animal ; étendre les conditions parfaites de vie du jardin d’Éden à toute la planète et remplir celle-ci de ses descendants.
L’orgueil et l’égoïsme (de celui que Dieu avait établi comme guide et protecteur du premier couple d’humains : Ézéchiel 28 : 1-16) remirent tout en questions. Après les 6000 ans de l’épreuve de la connaissance du bien et du mal qui s’achèvent ces jours-ci, épreuve nécessaire à l’élimination des personnalités néfastes qui naquirent à chaque génération, c’est sous la gouvernance du royaume décrit plus haut que s’achèvera la création. Et alors, toute chose ici bas ayant été amenée à sa perfection (1 Corinthiens 15 : 24-28), les deux mondes seront conduits dans une vie nouvelle sur la route de l’éternité (Apocalypse 21 : 4-5). La vérité divine nous conduit donc bien loin du mysticisme prôné par les religions, bien loin du « nirvana » bouddhique etc. et de tout culte rituel. (Pour en être convaincu, lisez les versets mentionnés.)
Le 7 août 2015
Gaston Desmedt
desmedt.gaston@gmail.com
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