Auteur : Gaston Desmedt
Posté le 20 août 2015
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Les cultes rituels, offrandes et sacrifices

Les cultes rituels, offrandes et sacrifices


Avec les fils d’Israël, Dieu s’en servit pour révéler allégoriquement ses desseins mais à l’origine, ce n’était pas par une ordonnance divine qu’ils furent pratiqués. Dieu est un pur esprit, ayant la vie en lui-même, et n’a besoin de rien ni de personne. Les jeux de sa pensée suffisent à sa joie d’être. Ayant la vie en lui-même, tout lui était possible et c’est par sa volonté que tout ce qui est, existe. Tout lui appartient : Psaumes 50 : 8-15 ; Esaïe 1 :11-15. Jésus répondit à celui qui l’appelait « bon maître » : « Pourquoi m’appelles-tu bon maître ? Il n’y a de bon que Dieu seul ! » Jésus dit cela parce que Dieu seul ne fait rien ni ne demande rien pour lui-même en retour de ses bienfaits. Toutes ses exigences sont pour le bonheur de ses créatures, non pour lui. Ces choses sont nées de deux sentiments d’hommes, l’un suscité par l’égoïsme de Caïn, l’autre par l’amour d’Abel pour l’humanité. Ils furent adoptés par ceux rendant un culte aux esprits, aux dieux donc, et qui devinrent idolâtres, représentant l’esprit ou dieu qu’ils adoraient par des images de bois, de pierre ou de fonte, auxquels ils attribuèrent les prétendus pouvoirs de leurs dieux. A l’origine ce furent particulièrement les descendants de Canaan. Ces cultes ne viennent donc pas de Dieu, même s’il s’en servit en partie pour révéler ses desseins avec les fils d’Israël.

Adam et Ève ont instruit leurs enfants des raisons de leur labeur pour survivre, du danger de vivre au milieu des bêtes sauvages ; des dangers attachés à leur monde matériel, n’étant plus protégé par les anges de Dieu. Mais aussi des raisons de leur vieillissement et de la mort qui s’en suivra. Et ne pouvant donner à leurs enfants l’exemple d’une vie parfaite, tous péchèrent aussi d’une manière ou d’une autre : pécher c’est faire du mal à son prochain ou ne pas lui faire le bien en notre pouvoir de le faire. C’est ainsi, selon Paul, que la mort s’étendit à tous les hommes : « Il n’y a sur terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pêche jamais  » : Ecclésiaste 7 : 20

Caïn était cultivateur et un jour de sa 28ème année, après une mauvaise récolte, il lui vint la pensée d’offrir à Dieu les prémices de ses plus beaux fruits afin qu’il bénisse l’œuvre de ses mains et ne fasse plus de récolte aussi décevante. Dans ce même temps, Abel était dans sa 21ème année et gardien de petits bétails. En voyant naître, grandir et mourir les agneaux de son troupeau, il fut sensibilisé par la mort ; il ne pouvait s’empêcher de penser que tel serait le sort de ses frères et sœurs qu’il aimait, même s’ils allaient vivre plus longtemps que les animaux.

(Lorsque Caïn tua son frère Abel, Adam et Ève avaient donné naissance à beaucoup d’autres fils et filles ainsi qu’il est écrit en Genèse 5 : 4. Car c’est de l’un de ses autres frères que Caïn craignait la vengeance ; Il n’y avait pas d’autres humains qu'eux sur terre).

Il y avait longtemps que Dieu ne se manifestait plus par son ange et Abel voulait lui demander son pardon pour l’humanité. Dieu habite une lumière céleste inaccessible. C’est alors que lui vint l’idée d’offrir à Dieu les premiers-nés de ses agneaux et pendant que la fumée des holocaustes montait de l’immoloir vers Dieu, Abel demanda à Dieu d’accepter le sang des premiers-nés de ses agneaux à la place du sang des hommes. L’offrande de Caïn fut suscitée par son égoïsme, celle d’Abel par son amour pour ses frères et sœurs et Dieu agréa l’offrande d’Abel, le premier des justes et rejeta l’offrande de Caïn, le premier « fils » terrestre du diable . Toute la symbolique de l’Écriture attachée à notre Seigneur Jésus-Christ, « l’agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde », repose sur ce sacrifice d’Abel car le Fils unique de Dieu s’offrit lui-même pour prendre la place des agneaux d’Abel afin de sauver l’humanité. Car c’est pour exaucer la prière d’Abel, le premier des justes, que Dieu va sauver le monde des hommes « par le pardon des péchés. ».

Après le déluge, quand les derniers témoins du cataclysme furent morts, Satan réussit à répandre la croyance que les dieux créateurs avaient fait venir le déluge parce que les hommes ne leur rendaient pas le culte qu’ils exigeaient : offrandes régulières et sacrifices, dans le cadre de cérémonies d’un culte rituel à leur rendre. Mais les dieux voulaient du sang humain et non du sang animal. Il fallait que les hommes leur sacrifient leurs premiers-nés. C’est ce que pratiquaient les peuples issus de Canaan, quand Dieu fit sortir d’Égypte les fils d’Israël.
N’est-il pas significatif que l’alliance du Sinaï, conclue par Dieu avec les fils d’Israël, fusse basée uniquement sur la loi des dix commandements, commandements se résumant en un seul : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », à l’exclusion du culte rituel imposé par la suite ? Celui-ci servant de pédagogue pour nous conduire à Christ, dit l’Écriture.

Quand les premières assemblées de chrétiens se constituèrent à la Pentecôte de l’an 29, ce ne fut pas pour se mettre à pratiquer un culte rituel, vu que Jésus avait dit à la Samaritaine qu’il fallait adorer Dieu en esprit et selon la vérité des Écritures. Le monde Juif vivait le temps de sa fin, beaucoup étaient dans la détresse et durant ces temps de grandes tribulations, les chrétiens se réunissaient pour le repas principal et se partageaient les autres choses nécessaires à la vie : Actes 2 : 42-47 et 4 : 32-37. Raison pour laquelle ces repas communautaires furent appelés agapes, du grec agapès désignant l’amour désintéressé de Dieu. Or, l’apôtre Paul, quand il exhorte les chrétiens à ne pas abandonner leur assemblée, ce n’est pas pour pratiquer un rituel rappelant le sacrifice de Jésus mais pour pratiquer entre eux l’amour du prochain. Il écrit en Hébreux 10 : 24 : «Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à l’amour et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour (où Christ régnera). ». Dans ses reproches aux Corinthiens (1 Corinthiens 11 : 20), lorsque Paul parle du « repas du Seigneur », c’est de ces agapes chrétiennes dont il parle, de ces repas en commun pris chaque jour dans les temps de détresse ; Chacun y apportait ce qu’il pouvait comme nourriture et boisson, les uns beaucoup, les autres moins et celui qui n’avait rien n’y apportait rien, mais tous étaient rassasiés et dans la joie. C’est le vs.21 qui le démontre. Paul poursuit en disant :  « Car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas (ce qu’il avait apporté) ; et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre. N’avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? ». Et s’il rappelle le partage par Jésus du pain et du vin, figurant son corps de chair et de sang qu’il allait sacrifier, c’est pour leur rappeler que Jésus leur demanda allégoriquement ce soir-là, de le suivre jusqu’à la mort, de « boire la coupe qu’il a bu lui-même » ! Non pas d’en faire un rituel dogmatique.

Alors vous chrétiens de toutes confessions, allez-vous enfin vous libérer des préceptes de traditions humaines dont vous êtes esclaves depuis le Concile de Nicée ? Allez-vous enfin vous mettre à adorer Dieu en esprit et selon la vérité des Écritures sacrées ? Jacques, l’aîné des frères de Jésus-Christ, écrit : « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt comment il est. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-la sera heureux dans son activité. Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride (en tenant de faux raisonnements), mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu, notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves (les indigents de ce temps-là) dans leurs afflictions et à se préserver des souillures du monde. » : Jacques 1 : 22-27.

Ne comprenez-vous pas encore pourquoi des hommes de Dieu devaient accomplir l’œuvre d’Elie avant le jour de la colère ? Ne comprenez-vous pas que c’est parce que les hommes se sont détournés de la vérité en Christ ? Ne vous faites pas d’illusions, on ne se moque pas de Dieu, et le « Jour de la Colère » pointe à l’horizon.

Le 20 août 2015
Gaston Desmedt.

desmedt.gaston@gmail.com

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