Auteur : Contremaitre
Posté le 1 juin 2016
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Vaenar, chapitre 2

- Sonnez l'alarme ! Cria l'un des gardes, qui fut terrassé dans les secondes qui suivèrent.
Les souris encapuchonnées commencèrent à déferler dans la masse, et venaient à bout de leurs assaillants avec une facilité déconcertante. Elles étaient toutes armées d'épées, dont elles se servaient aussi toutes d'une manière redoutable. Nash tourna la tête en direction du souriceau masqué, et vit qu'il souriait à pleines dents tout en laissant ressortir deux canines prononcées.
- Bien. Commença-t-il. Maintenant, Nash, à nous de jouer.
Sur quoi, il s'élança en direction de ce qui semblait être les entrepôts de la garnison, tout en poussant quiconque se dressait en travers de sa route. Nash hésita un moment, puis finit par le suivre. Les deux souriceaux passèrent sous une arche qui abritait bon nombre de marchandises, en passant par des armes, des munitions jusqu'à de la nourriture.
- Prends tout ce que tu peux. Ordonna le souriceau masqué.
- Qu-quoi ?! Mais c'est du vol !
- Et ?
- Nous risquons d'être de nouveau pris et cette fois-ci exécutés pour de bon !
- Et ?
- Eh bien moi je n'ai pas envie de mourir !
- Et ?
Le souriceau masqué éclata de rire, puis balança des vivres dans les bras de Nash, ainsi qu'une épée.
- Tiens, tu en auras besoin. Conseilla-t-il, moqueur, mais néanmoins de bonne volonté.
Les deux compères firent sortir les marchandises, pendant que d'autres souris alliées venues en renfort s'en emparaient pour les emmener en dehors de la garnison. Une fois l'entrepôt totalement vide, ils sortirent de celui-ci.
- Ils s'enfuient avec nos biens ! Hurla l'un des membres de la garnison.
- Techniquement, reprit le souriceau masqué en parlant assez fort, nous ne les volons pas, nous les avons trouvés !
Il rit de nouveau.
- Maintenant, Nash, on s'arrache.
- Par où ?
Le souriceau masqué désigna le haut de la muraille.
- Par là.
A ces mots, il s'élança en direction d'un cordage qui retenait une lourde charge par poulie, et fit signe à Nash de s'y accrocher. Il s'exécuta, et le souriceau masqué trancha la corde. Les deux fugitifs furent instantanément tirés vers les airs, et une fois que la vitesse fut suffisante, ils lâchèrent la corde et furent propulsés au delà de la muraille. Puis, Nash comprit leur erreur.
- On va s'écraser ! Hurla-t-il, en regardant le sol.
Le souriceau masqué sourit, et agrippa Nash par la patte. Puis, dans un temps éclair, il le dévia de sa course, afin que tous deux atterrissent dans un énorme tas de foin en contrebas. Nash sortit la tête de l'herbe sèche et regarda son camarade, qui l'attendait patiemment, déjà sur pattes.
- Bon alors, tu te bouges ? Lança-t-il. On a un navire à prendre.
- Un navire ?! Comment ça un navire ?!
- Je t'expliquerai en route. Répondit-il en tirant Nash par le col. Pour l'instant, cours.
Il désigna toute une troupe de gardes qui arrivait dans leur direction.
Nash analysa la situation, et jugea qu'il serait sage de suivre son acolyte. Ils entamèrent donc une longue course sur le rivage, en direction du vaste port. Nash courrait à s'en déchirer les poumons, tant son camarade était vif et rapide. En un rien de temps, ils furent arrivés au port, et là, un navire les attendait bel et bien, harnaché sur un grand ponton. Le navire était assez frêle, mais semblait tenir une forme parfaite pour les longues courses en mer. La coque était faite de bois verni, et sur la proue on pouvait apercevoir une sculpture représentant un grand wyrm, gueule ouverte et ailes tendues taillée sur la proue. Le souriceau masqué monta à bord, et tendit la main à Nash. Il l'agrippa, et fut hissé à son tour. Quand il redressa la tête, il put remarquer les mêmes souris encapuchonnés qui étaient présentes à la garnison.
Que fait-on, capitaine ? Demanda l'une d'entres elles au souriceau masqué.
- Déployez les voiles, nous partons en direction du Sommet Brisé.
- Vous avez entendu le capitaine ? Direction le Sommet Brisé ! Hurla le souriceau encapuchonné.
- Capitaine...? Dit Nash, tout bas.
Le souriceau masqué tourna la tête dans sa direction pendant que le bateau se détachait du port, tout en affichant de grandes voiles noires au même motif que la cape de son capitaine, et tendit la main vers lui pour l'aider à se relever.
- Bienvenue à bord, l'ami ! Lâcha-t-il, sur un ton d'aventurier.


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