Auteur : Menifael
Posté le 12 novembre 2016  | Édité le 27 mai 2017
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La Gardienne Ecarlate par Naaliyah

La Gardienne Écarlate, de l'Obsidienne.



Ah, la Garde Obsidienne ! Réputée pour ses guerriers braves, dévoués, un poil trop téméraires et très portés sur l’hydromel. Certains ont su se faire remarquer par leur force et leur habileté au combat, d’autres par leur ingéniosité et leur capacité à établir des stratégies sans failles. Cependant, ces braves gens, tout comme Valkyon, notre séduisant chef de garde, ainsi que tous les chefs qui l’ont été avant lui, rêvent un jour de ressembler à la légendaire Gardienne Écarlate.

La Gardienne Écarlate, légende chez les Obsidiens, fait rêver tous les membres de notre garde, y compris les plus puissants d’entre nous. Son image nous pousse à nous battre chaque jour, à triompher ou à perdre en gardant toujours la tête haute.
Elle est le modèle de chacun, elle est l’incarnation du courage, de la bravoure et de la bonté, elle illustre l’idéal Obsidien.

La Gardienne Écarlate était une femme magnifique, sa peau était mate, son corps musclé était marqué par de nombreuses cicatrices qu’elle avait récolté au fil de sa vie remplie de combats. Les traits de son visage étaient fins et hors des champs de bataille elle affichait toujours un grand sourire bienveillant. On raconte que face à un ennemi, ses yeux marrons devenaient aussi noirs que l’Ombre et que quiconque croisait son regard, restait pétrifié de peur.

Et le plus beau mais également le plus terrifiant chez elle étaient ses cheveux. C’est d’ailleurs de là que lui vient son nom : la Gardienne Écarlate avait de longs cheveux rouge sang. Certains prétendent qu’à chaque fois qu’elle tuait un ennemi, le rouge de ses cheveux s’intensifiait un peu plus, comme s’ils avaient absorbé le sang de la victime, mais ce ne sont que des suppositions.

Amazone de sa mère et Berserker de son père, la Gardienne Écarlate possédait une agilité et une rapidité hors du commun. Elle était redoutable et sans pitié lors de ses combats, elle tuait froidement mais savait également faire preuve de bienveillance et accorder une seconde chance lorsque la situation s’y prêtait.
Avec ses confrères et ses consœurs de la Garde Obsidienne, elle était généreuse et maternelle mais face à un ennemi, elle changeait radicalement et la femme à la chaleur maternelle laissait place à une guerrière redoutable.
Très attachée à sa garde (et cliente assidue de la Taverne de l’Épée Noyée), la Gardienne Écarlate, tout aussi portée sur l’hydromel que ses amis, ne supportait pas de voir quelqu’un de sa Garde blessé ou en danger. La perte d’un membre l’affectait tout particulièrement mais elle ne montrait ses sentiments qu’en de rares occasions. De plus, si une quelconque personne venait à violenter un Fragment ou osait insulter la Garde, elle entrait dans une colère noire et un désir de vengeance l’envahissait, désir qu’elle assouvissait toujours.

Elle était constamment vêtue de la même tenue : une épaisse ceinture ornée de plumes de faisan, de grosses bottes d’acier recouvertes de pics, un fragment d’ambre brute soudée à des chaînes de métal constituant un collier sommaire, un haut en cuir souple dévoilant son ventre et une jupe courte déchirée par endroit. On l’avait rarement vu habillée autrement. De même pour ses armes, ses deux haches à double tranchant qui ne quittaient jamais son dos.

Malheureusement, tout être humain finit par rendre l’âme et c’est ainsi qu’un jour, au retour d’une mission particulièrement difficile, alors qu’elle entrait dans la Taverne, elle s’effondra au sol, le teint un peu plus pâle que d’habitude.
Le chef de la Garde Obsidienne de cette époque accourut auprès d’elle et découvrit une blessure causée par une lame empoisonnée sur son bras.
Le sourire aux lèvres, la Gardienne Écarlate regarda ses amis au-dessus d’elle qui affichaient tous une mine triste et murmura ses derniers mots :

« Nous sommes des fragments,
Nous sommes force, puissance et courage,
Ensemble nous formons l’Obsidienne.
Tomber est permis, se relever est notre défi.
N’oubliez jamais mes amis, que l’union fait la force,
Entraidez-vous, aimez-vous, soyez unis, et buvez en notre honneur !
Un fragment s’envole pour laisser la place à un nouveau fragment. »

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