Posté le 21 juin 2017
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"Scénario d'uncoolgirl"

Une jeune fille aux cheveux châtain longs se réveille et s’étire dans un lit coloré. Elle s’assoit dans son lit et bâille, se frotte les yeux avant de les ouvrir. La caméra offre une vue de sa chambre : elle est petite mais baignée dans la lumière du soleil qui vient de la fenêtre entrouverte. La chambre est décorée : des tableaux sont accrochés au mur, des livres occupent les bibliothèques et la table de nuit. Les couleurs sont chaudes et la pièce a l’air accueillante.

La jeune fille se lève et se dirige vers la fenêtre, d’où elle regarde le paysage. C’est un petit village de campagne, avec beaucoup de champs et peu de maisons, et un beau ciel bleu. La jeune fille sourit, profitant du soleil pendant un moment, avant d’aller choisir des vêtements dans son armoire et d’aller se préparer dans la salle de bain adjacente. La caméra s’arrête sur le paysage alors qu’on entend la fille se préparer.


Elle sort de la salle de bain portant un débardeur blanc et une paire de jeans, puis descend les escaliers pour retrouver son père dans la cuisine. Celui-ci est en train de préparer le petit-déjeuner, pendant que sa femme lui lit les dernières nouvelles du village dans le journal. A aucun moment on ne voit leurs yeux, seulement le bas du visage.

« Ah, Laure ! Tu as bien dormi, ma puce ? » demande la mère en souriant. « Le petit-déjeuner est bientôt prêt, si tu veux. »

Laure sourit d’un air gêné, en prenant un fruit dans la panière sur la table. « Désolée, maman, je dois y aller – j’ai dit à Mathilde que je la retrouvais vers 9h. Je n’avais pas prévu de me réveiller aussi tard… »
La mère sourit néanmoins et hausse les épaules. « D’accord, ne t’inquiète pas. Amuse-toi bien, et essaie de rentrer pour ce midi ! »
Laure hoche la tête et fait un signe de main en guise d’au revoir à ses parents avant de quitter la maison.


Elle marche dans la campagne en mangeant le fruit qu’elle a pris plus tôt, s’éloignant de la partie résidentielle du village pour atteindre un endroit un peu plus reculé. De loin, elle voit son amie Mathilde sous un cerisier en fleurs et lui fait coucou. Elle se dépêche pour la rejoindre. Mathilde est une fille souriante aux cheveux noirs courts, assise sous le cerisier avec un livre posé sur ses genoux. Elle est entourée de chats, qui viennent vers Laure alors que celle-ci s’assoit en s’adossant contre le cerisier. Les deux amies restent là en silence, Laure les yeux fermés et Mathilde lisant son livre. Au bout d’un moment, Laure ouvre un œil et se redresse un peu.
« Tu lis quoi ?, » demande-t-elle. Mathilde hausse les épaules et lève la tête de son livre.

« Oh, rien de spécial. C’est juste un livre de science-fiction, tu sais, toutes ces histoires un peu clichées. Là, c’est un monde où certaines personnes sont si malheureuses que ça en devient une maladie. » Elle lève les yeux au ciel. « Ils se font soigner en se faisant injecter artificiellement des rêves. Vu et revu, tu trouves pas ? »

Laure rit doucement et hoche la tête, en se réadossant contre l’arbre. « Bonjour l'origialité, » répond-elle.

La caméra s’arrête sur l’image des deux amies sous le cerisier, entourées de chats. Progressivement, Mathilde disparaît (donnant l’image du concours 😉) puis les chats, puis l’arbre, laissant seulement Laure dans le noir. Elle aussi finit par disparaître.



Puis, on se retrouve dans une pièce qui semble être un croisement entre une chambre d’hôpital et une chambre d’internat ; la couleur blanche domine. La pièce est simple et presque dénuée d’effets personnels : elle ne contient que les meubles nécessaires – un lit, une armoire, une porte semblant mener à une salle de bain – à l’exception de quelques boîtes de médicaments sur la table de nuit. La seule fenêtre de la chambre est recouverte de rideaux opaques entrouverts, donnant à la pièce une teinte sombre et terne.

Dans le lit, Laure est endormie. Elle est complètement immobile, et dort sur le dos, les mains croisées au-dessus de la couverture. Après un moment, quelqu’un toque à la porte et un(e) infirmier(e) rentre dans la pièce, suivie d’une personne portant une blouse blanche.

Celle-ci ouvre les rideaux, révélant à l’extérieur un paysage urbain. Des tours d’immeubles se dressent avec en toile de fond un ciel gris, assombri par des nuages de pollution. Une maigre lumière s’infiltre dans la pièce, mais celle-ci est toujours aussi terne. Le scientifique s’approche du lit et prend une des mains de Laure dans la sienne en souriant aimablement.

« Alors, Mlle Roy, comment était le rêve cette nuit ? »

Laure se réveille, toujours immobile.
La dernière image est un plan rapproché sur ses yeux, fixant la caméra.

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