Posté le 30 juillet 2012
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La tête dans les oreillers, le jeune blond dormait à poings fermés. Les volets n'étant pas fermés, laissait la lumière du jour passer au travers de la fenêtre et s'abattre sur les paupières de Benjamin. Enfin, son bras bougea. Il se redressa, ouvrit les yeux et regarda le réveil : 12h30.
Il se laissa retomber et bailla à ne plus en finir. Il se mit sur le dos, et s'étira. Son portable sonna. Le blondinet grogna et pris son I-phone dans la main. Il décrocha, la voix ensommeillée :

« Allô ? »
« Benjamin ? Tu dors ? »
« Oui, c'est pour ça que je réponds. T'es con … »

Un rire résonna de l'autre côté du combiné.

« Ouai pardon … bien dormi ? »
« Qu'est ce que tu veux ? »
« Tu sors ? »
« J'viens de me lever … »
« Bah … j'arrive alors. »
« Ok. À toute'. »

Déjà, le jeune avait raccroché. Benjamin se leva, et se dirigea à sa fenêtre. Il l'ouvris et respira l'air qui était déjà chaud. Le soleil était au plus haut point. Dans le jardin à l'herbe fraîchement tondue, on entendait déjà les cris de ses frères et sœurs dans la piscine. Il les salua d'un : « Salut les mômes ! » sonore, avant de refermer la fenêtre et de prendre ses vêtements. Un simple t-shirt blanc et un jean slim noir.
Benjamin descendis les escaliers en se frottant les yeux. Déjà sa mère s'affairait dans la cuisine.

« Bonjour maman. »
« Tiens bonjour Ben' ! Tu as bien dormis. »
« Ouai, merci. »

Il déposa un baiser sur la joue de la jeune femme et prit une pomme qu'il croqua. Le jus lui coula sur le menton et les doigts. Son père passa derrière lui et lui donna une légère tape sur la tête. : « Salut Marmotte. »
Le blond jeta son trognon de pomme à la poubelle et alla dans le jardin. Sa petite sœur de quatre ans, trempée et en maillot de bain lui sauta dessus.
Oui, Benjamin, 16 ans était l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Lui, son petit frère de 14 ans Kevin, sa petite sœur de 13 ans Alice, et ses deux sœurs jumelles de 4 ans, Rosie et Gwendoline.

« Qu'est-ce que tu veux mini-pousse ? »
« Bisou ! »

En soupirant, il lui fit un bisou sur le haut des cheveux. Puis il re-rentra et s'approcha de sa mère. Il lui prit l'épaule et lui sourit.

« Maman, y'a Stéphane qui va venir. »
« Quand ça ? »
« Pour manger. »
« Benjamin, tu me casse les pieds … c'est ok, mais que si t'amènes tes sœurs au parc cet après-midi. »

Résigné, et sans trop avoir le choix, Benjamin accepta et se posa dans le canapé, devant One Piece. Enfin, la sonnerie retentit, et Ben' se leva, pour ouvrir à son Meilleur Ami. Il lui donna un coup sur l'épaule.

« Salut mec ! »
« Salut. »

Stéphane entra comme si il était chez lui, ce qui eût pour effet de faire sourire Benjamin. Stéphane était plus grand que Benjamin, mais pas de grand-chose. Un ou deux centimètres, pas plus. Il était blond platine méché blanc, et avait les yeux verdâtre. Le teint de Stéphane était mâte.
Il se dirigea vers la cuisine pour aller saluer les parents de son ami.
Ainsi fût fait, il regarda Benjamin, le sourire aux lèvres.

« J'ai mon maillot de bain ! »
« Euh … ouais. Et ? »
« Bah on va se baigner c't'aprèm' ! »
« Pourquoi j'ai l'impression que tu viens ici que par intérêt ? »

Benjamin soupira et eût un sourire sadique, ravi de couper l'élan de joie de son ami :

« Toute façon c'est mort, cet aprèm', on amène Gwen et Rosie au parc. »

Devant l'air décomposé de Stéphane il se mit à rire.
Ils passèrent ensuite à table. Carine, la mère de famille était une dame plutôt grande, styliste et mannequin. Nicolas, le père était avocat.
Tout deux avaient trouvés le bonheur et étaient heureux dans cette famille. N'oublions pas la chienne du plus grand, Gribouille. Une adorable petite border-colley aux yeux bleu.

Vers 15 heures, après la sieste des jumelles et comme promis, Benjamin, Stéphane et les petites filles étaient en route vers le parc. En bon grand-frère attentif, alors qu'il parlait avec Stéphane, il surveillait les petites touffes blondes/châtains devant lui. Ces dernières s'amusaient à chat, dans la grande allée centrale. Soudain, Benjamin regarda Stéphane et sourit :

« Tu te rappelles quand on jouais à Chat et que tu tombait toujours ? Après tu pleurais comme une petite fille ! »
« Ouais … ta gueule. »

Gwendoline s'approcha de Stéphane et lui tira la langue.

« T'as dis un groooos-moooot ! »
« Gnia gnia gnia … ! »

Amusé, Benjamin montra le toboggan aux filles. Elles y coururent et lui et Stéphane s'assirent sur un banc. Soudain, le plus vieux soupira en regardant son portable.

« Qu'elle connasse … »
« Hein ? »
« Julie. Elle m'a quitté. »
« Ah merde. Pourquoi ? »
« Je cite « Pour trouver l'Amour, le vrai ». Cette fille sait pas ce qu'elle perds. »
« Si. Une tête de con ! »

Il lui donna un coup de poing amical sur l'épaule. Benjamin était toujours taquin, et c'est ce que préférais Stéphane chez lui.
Le soir même, Stéphane était resté. Ils jouaient tout deux à la console, à Resident Evil. Alice entra dans la chambre sans toquer, et fût accueillit par un « Putain barre-toi Alice ! ».
La jeune adolescente était en larmes, suite à une dispute qui venait d'avoir lieu en bas, entre Carine et Nicolas. Benjamin stoppa la console et regarda Alice.

« Qu'est-ce qui y'a Alice ? »
« Papa a frappé maman … »

Ben' se leva et confia sa sœur à son ami, avant de descendre en trombe. En effet, bien avant d'arriver dans la cuisine, on entendait des pleurs de femme et des hurlements d'homme.
Benjamin ouvrit la porte de la cuisine violemment et vît son frère se battre avec son père. Sa mère était assise dans un coin de la cuisine, en saignant du nez.
Ni une ni deux, Benjamin prit son père par derrière pour tenter de défendre son petit frère.

Après une bataille de quinze minutes, et un coquard, il avait réussi à faire partir son père pour la nuit. Il avait appelé l'hôpital pour sa mère.
Quand celle-ci fût emmenée pour « choc ». Lui se retrouvait seul avec 4 gosses à gérer. Heureusement que Stéphane était là. Il soigna les blessures de Kevin et l'envoya se coucher. Alice, tremblante demanda à dormir avec son grand-frère.
Finalement, pour plus de sécurité et pour se rassurer, tout le monde se retrouva dans la chambre de Benjamin.

Le lendemain, lundi, Benjamin et Stéphane étaient dans l'obligation de sécher les cours pour amener tout ce petit monde à l'école. Sept heures, tout le monde déjeunait sans faire de bruit, encore un peu choqué par ce qui c'était passé hier. Cependant, les jumelles, se demandaient où étaient leurs parents.

« Maman ? Papa ? Z'êtes où … ? »
« Ils sont au travail tôt aujourd'hui. »

Stéphane se proposa d'amener Kevin et Alice au collège et Benjamin dû amener les jumelles à la maternelle.
Qu'elle ne fût pas sa surprise, lorsqu'il vit que sa professeur de grande section était la « maîtresse » de Rosie. Un pâle sourire se posa sur ses lèvres.

« Bonjour. Tiens ! Mais c'est le petit Benjy ! Qu'est ce que tu as grandis ! Tu t'occupes de tes sœurs aujourd'hui ? »
« Bonjour. Oui, parfois ça m'arrive vous savez. »
« Et ce coquard ? Tu t'es battu ? Vilain garçon ! »

Benjamin ne releva pas la phrase et déposa sa petite sœur. Il précisa néanmoins :

« Ce soir, c'est moi qui viens la chercher. Pas papa. Ni maman. Alors si vous les voyez, ne leurs donnez pas, je vous en supplie. »
« Je suis dans l'obligation de leurs donner leurs enfants … Quelque chose ne va pas, Benjamin ? »
« Non, non tout va bien. Merci madame. Bonne journée. »

Après avoir déposé Gwendoline, il retrouva Stéphane chez lui. Benjamin se jeta dans les bras de son ami. Ce dernier, surpris … le câlina, sans un mot. Benjamin avait besoin de réconfort. Il frotta la tête du blondinet et lui dit, calmement :

« Maman propose de vous héberger. Jusqu'au retour de votre mère. Ça te va ? »

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