Posté le 31 juillet 2012
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Benjamin leva la tête et la secoua négativement. Il fallait qu'il se débrouille tout seul ! Sinon … jamais il ne serait un adulte responsable … !
Stéphane sourit grandement et lui annonça d'une voix triomphante que c'était trop tard et que Benjy n'avait pas le choix.
Devant la moue d'enfant de son ami, le plus vieux ne pût s'empêcher de rire. Il se leva et le prit par la main. Sa mère lui avait proposé d'emmener le blondinet voir sa mère à l'hôpital.

Sur le parking du grand bâtiment blanc, Benjamin n'avançait pas. Il regardait en tremblant la bâtisse, se remémorant la fois où il avait été jusqu'ici en courant car Stéphane avait eût une crise d'asthme violente et avait été transporté ici d'urgence.
Il secoua la tête et chassa cette pensée.
La mère de Stéphane le prit par l'épaule et sourit en lui chuchotant :

« Allez, elle t'attends mon grand ! »
« Ouai, je sais … »

Et il s'était mis en route, sans regarder la femme et son fils. Il était entré et avait demandé à la réceptionniste la chambre de Madame Davis. On lui avait répondu sèchement par un « 403 ! », et il s'y était rendu.
Il était entré sans toquer, et il regarda la jeune femme allongée sur son lit.

« Maman … ? »
« Bonjour, Benjamin. »

Benjamin s'approcha et posa ses fesses sur le siège près du lit de sa mère. Il lui prit la main et avait un faible sourire aux lèvres. Sa mère se redressa, et s'empressa de le rassurer, avec son habituel ton enjoué :

« Ne t'en fais pas, je vais bien ! J'ai juste quelques bleus sur les jambes et un hématome dans le dos. Mon nez est un peu fêlé, mais ils l'immobilise et d'ici deux trois jours je n'aurais plus rien. Je sors demain si tout va bien. »
« C'est cool. Je t'aime maman. »

Elle lui ébouriffa les cheveux et lui offrit un baiser sur le front.

« Comment vont tes frères et sœurs ? »
« Kevin va bien. Alice est un peu choquée, mais ne dit rien, comme d'habitude. Et les jumelles ne savent rien, donc ça va. Tu as des nouvelles de papa ? »
« Pauvre Alice … j'ai hâte de la serrer dans mes bras. Non aucune nouvelles. Et toi ? Il était là ce matin ? »
« Non. »

Benjamin cacha à sa mère le fait qu'il avait dit à la maîtresse de Rosie qu'il ne fallait pas que son père vienne les chercher.
Après une courte après-midi, il fallait déjà aller chercher les monstres à l'école. Marine, la mère de Stéphane, s'était proposée d'aller chercher les plus grands. Ainsi, Stéphane et Benjamin pouvait aller chercher les plus jeunes sans problèmes.
Ils se retrouveraient tous chez Marine et Cédric le soir.

La petite école de village était très calme. Entourée d'une forêt verdoyante … Chauvry était vraiment un petit coin tranquille. En arrivant à l'école, les garçons découvrirent Nicolas et les jumelles en train de s'amuser, tout les trois. Benjamin fronça les sourcils et s'approcha de son père.
L'homme sourit et se redressa. Il tenait ses filles dans les bras, un sourire aux lèvres. Benjamin s'arrêta à quelques mètres et salua son père d'un signe de tête. Il avisa ensuite ses petites sœurs, souriant.

« Allez les filles, on rentre ! »
« Quoi ? Mais non, je leurs ai promis d'aller au parc avec elles. »

Stéphane s'approcha de Nicolas, et soupirant, haussa les épaules.

« S'il vous plaît, vous nous les donnez ou on va porter plainte pour coups et blessures. Votre femme est à l'hôpital, et vous m'avez abîmé Benjamin ! »

Benjamin rougis à la phrase de son ami. « Vous m'avez abîmé Benjamin » ? … ça faisait très … gay. Étonnant pour un homme aussi viril et séducteur que Stéphane.
Nicolas regarda ses filles et soupira. Après tout, il avait joué au con, alors autant ne pas faire plus de conneries. Il leur sourit, en leur disant qu'il allait revenir avec des cadeaux pour elles. Puis il regarda Benjamin, et baissa la tête. Il s'en alla, sans un mot.
Nicolas Davis savait qu'il venait de perdre sa femme, et l'amour de trois de ses enfants. Le cœur blessé, et les larmes au coin des yeux, il se tourna pour voir le dos de son fils, ses filles et Stéphane. L'homme ne pût s'empêcher de penser que son fils et Stéphane formerait un joli couple. Puis il secoua la tête, surpris qu'un père puisse avoir cette pensée.

Dans la soirée, tous étaient comme prévu chez Marine et Cédric, les parents de Stéphane. Permettant ainsi au plus grand d'oublier les soucis.
Alice était sur la terrasse, les genoux ramenés contre sa poitrine, les yeux fixant une étoile. Benjamin s'approcha d'elle, et s'assit à ses côtés. Il la pris contre lui, caressant doucement l'épaule de sa petite sœur fragile. Il posa sa tête sur la tignasse châtain clair de sa sœur et lui demanda :

« ça va, Alice ? »
« Oui, merci Benjamin. »
« Je te crois pas. Si t'allais bien, tu mouillerais pas mon T-shirt avec tes larmes princesse … tu as peur pour maman ? »
« Un peu. »
« Tu as peur de papa ? »
« Beaucoup … »

Kevin vînt prendre le relais et Benjamin se rendit dans la cuisine. Stéphane lui sauta presque dessus et le traîna dans sa chambre, à l'étage.
Surpris, le blondinet fût tout ballotté jusqu'à la chambre de son Meilleur Ami. Stéphane le jeta sur le lit, et se mit au dessus de lui, en lui embrassant le cou.
Benjamin cligna des yeux avant de réagir, et de repousser de toutes ses forces le plus vieux.

« Putain Steph' ! Qu'est-ce que tu fous ?! »
« J'ai eu envie de faire ça toute la journée. »
« Qu … ?! »

Benjamin se fit couper par les lèvres de Stéphane. Le blondinet se redressa, et se colla au mur jouxtant le lit, restant cependant assis sur ce dernier. Collé au mur et dans l'impossibilité de bouger, Benjamin gardait ses yeux grands ouverts, tenant la manche de la veste rouge de son ami. Il tentait de le faire reculer, mais le blond aux yeux verts restait accroché aux lèvres du plus jeune, comme si sa vie en dépendait.
Enfin, il recula de lui même, laissant Benjamin tout rouge et tremblotant. Ce dernier offrit une claque au plus grand. Avec un « Mais t'es con … ? » de protestation.
La voix de Marine résonna depuis en bas avec son légendaire : « À table ! ».

« On arrive Maman ! »

Stéphane regarda Benjamin, et le serra contre lui. Quelques mots d'excuse franchirent ses lèvres, pendant que Benjy était … dans un autre monde ? Choqué ? Enthousiaste ? Personne n'aurait pût le dire, pas même lui même.
Il se leva, et descendis les escaliers tel un robot, suivit par le plus vieux. Les jumelles les accueillirent en leur sautant dessus. Benjamin redescendis sur Terre et sourit à ses petites sœurs. Il prit place à table et resta cependant silencieux durant toute l'heure du dîner, pensant à la nuit qu'il allait passer.

Alors que tout le monde était couché, Benjamin était sur le petit matelas, à côté du lit de Stéphane. Il se leva, et s'approcha à tâtons du lit de son ami. Ce dernier dormais déjà paisiblement. Ayant un peu froid, Ben' se blotti contre Stéphane et resta sage. Jusqu'à ce que ce dernier élève une voix ensommeillée dans la chambre.

« Viens te mettre de l'autre côté, t'aura moins froid. »

Le petit blond s'exécuta et se retrouva coincé entre le mur et les bras de son ami. Il rougis, lorsque Stéphane le prit contre lui, tel une peluche.
Il bougea un peu et posa ses lèvres dans le cou de Benjy. Ce dernier parcouru d'un frisson tenta de le repousser. Mais lorsque Stéphane glissa sa langue dans le cou du jeune garçon il ne pu rien faire. L'endroit le plus sensible de Benjamin était attaqué par une langue. Une langue qui malgré l'aspect visqueux était plutôt agréable.
Benjamin se contenta de chuchoter :

« St...Steph' … pas de le cou … »
« Pardon. »

Et pour prouver qu'il était désolé, il embrassa son ami. Au début, seules les lèvres se touchaient. Puis doucement, Stéphane passa sa langue sur les lèvres de Benjamin, pensant que celui-ci allait le repousser.
Mais c'est le cœur battant et les joues cramoisies que le blondinet entre-ouvris les lèvres et alla chercher la langue de son dominant.
Pour un premier baiser, il s'en souviendrait ! Offert par son meilleur ami, et le pire : C'est qu'il ne voulait plus le lâcher.

Les deux adolescents passèrent le reste de la nuit à s'embrasser, comme deux amants transis. Le lendemain, les voyant tout deux endormis, Marine n'osa pas les réveiller, et préféra amener les autres dans leurs écoles, et de prévenir le Lycée des garçons de la situation actuelle.
Vers 12h00, Benjamin ouvrit les yeux, et bailla. Il sursauta en voyant Stéphane en boxer, debout et a son ordinateur. Il lui demanda, tout doucement.

« C'est qu'elle heure … ? »
« Midi et demi. Salut Princesse ! »

Benjamin rougis et se cacha sous les draps honteux. Stéphane se leva, et le découvris. Il lui chuchota un « Trouvé ! », avant de l'embrasser.
Le plus jeune ferma les yeux et passa ses bras autour du cou de Steph'. Il recula néanmoins en lui mordant l'oreille. Il lui glissa : « Je ne suis pas une princesse. », avant de le ré-embrasser.

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