Journal d'Alex: partie 13

Cher journal, je ne me comprends plus moi-même
Depuis ce matin je pleure
Je pleure parce que je suis malheureuse
Malheureuse et heureuse en même temps
Malheureuse pour mon père et heureuse de son cadeau
Il m'a écrit une lettre accompagnée du collier de maman
Je me rappelle que c'était son collier porte bonheur
POrte bonheur parce qu'il lui donnait de la chance lors de ses représentations sur scène
Je me rappelle moi petite lui demandant ce qu'il signifait pour lui
-Maman pourquoi tu aimes ce collier
-Parce qu'il me donne de la chance, chérie
-Il est magique
-Oui en quelque sorte
-Je peux le porter maman?
-Oui bien sur ma chérie *rires*
A cette époque, mon père ne buvait pas. Il a commencé à mes 8 ans.
Mais cher journal, je te recopie cette lettre mot pour mot
Peut être après tout il serait plus judicieux de lui pardonner:

Querida,
je suis très heureux pour toi que tu te sois trouvé une nouvelle vie
Et je sais que tu as beaucoup souffert à cause de moi.
Je suis désolé, si désolé de ne pas pouvoir venir
Mais au fond de moi je sais que tu ne souhaites pas ma présence
Tu sais le jour de tes 6 ans ta mère m'a dit
-Dans dix ans tu lui offriras ce collier. J'y tiens beaucoup mais je veux qu'il offre ce qu'il m'a offert à Alexandra
Je n'ai pas pu te le remettre à tes 16 ans
tu n'es pas venu me voir et cela m'a beaucoup fait mal
Mais il n'est jamais trop tard pour te le donner
Si tu lis cette lettre saches qu'actuellement je me meurs de désespoir dans mon lit
Je veux fonder une autre vie
Sans alcool et sans violence avec toi dans tous les cas
Je me tue à me dire que tout ira bien et que tu me pardonneras mais je sais que tu n'es pas comme ça
Mais en ce matin de 03 août, Alex je peux te jurer que moi, Edouardo Claudio Benitez ton père, je suis fière de toi.
J'ai été un lâche et je me repends
Mais s'il te plait, Querida, pour moi ou pour ta mère, traite ce collier comme s'il dépendait de ta vie et je sais que tu le feras car tu aimais ta mère comme je l'aimais.

Ton papa qui t'aime.

FIN DE LA LETTRE


Cher journal, j'ai pu distinguer une goutte d'eau séchée
Peut être étais-ce juste une larme
Je ne sais pas mais il a raison
Je porterai ce collier jour et nuit pour qu'il me rappelle encore plus ma mère
Cher journal, ce matin mon père est venu me voir
Pour une fois je lui dis d'entrer
-Tu as lu ma lettre m'avait-il demandé
-Oui... merci
Je me suis effondrée en pleurs dans ces bras
-Pleure pas querida, pleure pas
-Tu sais je me suis toujours demandée ce qu'était devenu ce collier
-Tu le sais maintenant joyeux anniversaire ... en retard
-Ce n'est pas grave lui avais-je répondu en séchant mes larmes

Cher journal, il est 14h 54 et je ne veux toujours pas me lever
j'ai arrangé la situation avec mon père
on peut se parler maintenant sans une réponse non-voulue
un petit pas pour moi un grand pas pour notre relation
Mais je persiste toujours à croire que je ne suis pas faite pour être chanceuse