Cher journal, je suis toujours épuisée pour te dire ce qui c’est passé avec Adriana
Quand je me suis assise à ses côtés elle m’a dit d’une voix faible
-Ecoutes Alex… (tousse) je suis consciente que tu me détestes tellement que si tu pouvais me tuer tu le ferais
-Pas à ce point
-mais tu me détestes tu ne peux pas le nier, n’est-ce pas
Je ne dis rien je ne veux pas la vexer
-Tu sais quand j’étais petite j’avais une meilleure amie Elena. On était inséparable comme deux doigts de la main. On jouait toujours ensemble on s’asseyait ensemble on mangeait ensemble on faisait tout ensemble je te dis comme deux doigts de la main.
Ca a continué comme ça jusqu’à mes 13 ans. Puis j’ai rencontré mon premier petit copain Tommy. Le rêve de toutes les filles. Je ne savais pas pourquoi il s’intéressait à moi à vrai dire. Il était blond aux yeux bleus avec de petites pommettes tu vois le tableau idéal du parfait petit ami. Je n’étais pas spécialement jolie ni blonde comme maintenant encore moins mince je me considérais en surpoids malgré les affirmations du médecin que j’étais juste normale pour mon âge. Puis quand il s’était rapproché de moi je me suis senti aimé et jolie. On est resté ensemble 2 ans. Avant qu’on ne rompe j’ai découvert qu’il me trompait. Rien de dramatique jusque là mais quand j’ai su que c’était avec Elena j’étais dévastée. Ma propre meilleure amie m’avait fait ça sa jumelle de cœur je ne pouvais pas le supportait.
Je ne lui parlais plus j’étais juste dégoûté quand j’étais à côté d’elle. Puis un soir alors que j’étais dans ma chambre ma mère est venue presque en courant me dire qu’elle avait eu un accident de voiture avec son père. Son père en était sorti vivant mais elle non, parce que j’avais refusé de venir la voir. Les médecins ont dit qu’elle allait bien puis quand elle avait su pour moi elle avait fait une sorte de dépression qui l’avait emporté.
Puis c’est mon père qui est mort .Je me suis toujours voulu. Personne n’est au courant à part ma famille. Tu es maintenant dans le bain. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai dit tout ça. Le jour où on m’a dit que j’avais une leucémie, j’ai tout de suite pensé à toi à la rage que t’avais dans les yeux quand j’ai insulté ta mère puis je me suis dit : voilà Adriana tu as semé le vent tu récolte la tempête.
Alex, je suis tellement désolée de ce j’ai pu te dire ou te faire. Je suis sur le point de mourir et je me rends compte des atrocités que j’ai pu commettre dans le passé je me dégoute moi-même et je ne voudrais que ça te demander le pardon pour te ce j’ai pu faire.
Puis elle a commencé à pleurer, elle ne pouvait plus s’arrêter je l’ai prise dans mes bras. Je ne sais pas si c’était de la pitié ou juste de la compassion mais je me suis senti tellement soulagé et triste à la fois pour Adriana. Elle avait vécu tellement de choses difficiles et elle m’avait ouvert son cœur et alors qu’elle n’arrêtait pas de pleurer, assise à côté d’elle je me suis surprise à lui raconter ma vie depuis que j’étais petite le chant de ma mère chaque nuit quand j’allais au lit, la quasi-inconscience de mon père quand il buvait, puis la mort de ma mère, le soutien de valentin et ensuite je lui ai dit ce que je ressentais quand elle avait insulté ma mère.
Tout, absolument tout puis à la fin de mon récit elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit
-je suis désolée pour toi Alex
-je suis aussi désolée pour toi Adriana
Puis on est resté là à se regarder et à pleurer pour l’autre comme des madeleines. L’infirmier m’a ensuite dit qu’elle devait se reposer et je l’ai laissé
Puis avec un sourire elle m’a dit
-Bonne nuit Alex
-Bonne nuit Adriana dors bien
Cher journal , la vie peut nous réserver bien des surprises parfois
Adriana m’a montré son visage et ça me touche vraiment. Puis au fil des minutes passés avec elle je me suis rendu compte qu’Adriana avait ce qu’une autre personne de ma connaissance avait : de l’espoir