Posté le 5 août 2013
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Je m'appelle Mariana loann.
Aujourd'hui, je suis heureuse car que ma sœur bien aimée vient d'accoucher d'une petite fille.
Je ne peux pas croire que je suis une tante maintenant et même une marraine, mais... cet événement me rappelle ce triste jour auquel je ne préfère pas penser.
Arrivée à l’hôpital, je me dirige vers la chambre de ma sœur. Je frappe, puis entre. Toute la famille est réunie dans cette petite chambre. Je les salue et m'approche du lit.
-Comment vas-tu ?
-Je suis un peu fatiguée car je n'ai pas très bien dormi, mais ça va.
-Tant mieux alors, et comment va ma petite nièce ?
-Elle va bien, tu veux la porter ?
-Euh... Non, ça ira.
Son mari intervint alors dans la conversation.
-Mais non, ne t'inquiètes pas, et puis c'est ta nièce, tu vas la porter un jour, c'est sûr.
Je savais que ce qu'il disait était vrai, mais j'avais peur de lui faire du mal après ce qu'il s'était passé... ce jour-là. Je décidai donc de changer de sujet.
-Et lui avez-vous trouvé un prénom ?
-Et bien... nous ne sommes pas sûrs, mais nous pensions l'appeler Cécile à la mémoire de ta fille...
A ces mots, je restais immobile, je ne savais plus quoi répondre.
-Bien sûr, si tu n'es pas d'accord nous respecterons ton avis et nous choisirons un autre prénom.
-Non non, ne vous inquiétez pas, je... je... il n'y a aucun problème.
-Tu es sûre que...
-Oui !
Je sortis de la chambre les larmes aux yeux, je ne voulais pas que les autres soit inquiets à cause de moi. Je ne voulais pas gâcher leur bonheur avec mes problèmes.
Je pensais à Cécile, ma Cécile.
Tout a commencé il y a 10 ans, j'avais à l'époque 17 ans et j’étais une lycéenne normale, du moins jusqu'au jour où je suis tombée enceinte.
A ce moment-là je n'y connaissais rien à la maternité, j’étais une adolescente comme les autres, je n'avais jamais envisagé de devenir maman aussi tôt, et pourtant c’est arrivé.
J'étais à mon 4ème mois de grossesse quand le père de mon futur enfant a décidé de me quitter, cela m'a perturbée, selon lui j'aurais du avorter car aucun de nous deux n’était prêt pour une telle responsabilité.
je pleurais tous les jours, j'étais désespérée, mais heureusement j'avais le soutien de ma famille. Sans eux je ne sais ce que j'aurais bien pu faire...
Le grand jour était enfin arrivé, j'étais à mon dernier mois de grossesse, j'allais accoucher. Tous ces cris et cette douleur que je ressentais n’étaient pas pour rien, il fallait que j'assume mes actes.
Après des heures de patience, ma fille était là, dans mes bras. Je l'ai nommée Cécile, je ne sais pas pourquoi mais ce prénom me plaisait beaucoup, d'ailleurs quand j'étais petite je jouais très souvent à la poupée et j'adorais l’appeler Cécile, mais n'oublions pas que ma Cécile était une vraie enfant, mon enfant. Mon enfant que je n'ai su protéger, je me sens toujours coupable pour ce qui lui est arrivé ce jour-là. C'était un jour comme les autres, ma fille avait presque un an et moi j'avais 18 ans, ce qui voulait dire que j'avais mon permis de conduire. C’était à presque Noël, j'avais déménagé dans un appartement un peu loin de l'autre maison, donc il fallait que je conduise jusqu'à là-bas pour y passer cet événement avec ma famille. Mais cette fois ci, ce n’était pas une fête heureuse, ce fut une tragédie.
Je conduisais normalement, j'étais heureuse de passer Noël avec ma fille, c'est vrai que j’étais pressée, je faisais vite je ne voulais pas rater le dîner que préparait ma mère chaque année pour noël car j'adore me réunir avec toute ma famille pour parler de l'année passée autour d'un bon repas.
Il pleuvait beaucoup et le vent était très violent, je ne voyais pas bien la route, en plus de ça j’accélérais. Mon téléphone sonna, je répondis, c'était mon père qui me demandait où j'étais, je lui dis que j'arrivais le plus vite possible. Je me retournais pour voir Cécile, elle s'était endormie. A ce moment-là, je ne me doutais pas que cette image serait la dernière que j'aurais d'elle.
La voiture glissa soudainement mais après... je ne me rappelle plus de rien.
J'ouvris les yeux, j’étais à l’hôpital, ma famille était là, ils me demandaient tous si j'allais bien. Je répondis oui. Ils me dirent que j'avais eu un accident.
-Cécile ! Où est Cécile ?!
Tout le monde était silencieux, personne n'osait ouvrir la bouche. J'eu peur. J’insistai mais personne ne répondait, je décida d'aller la chercher par moi-même.
Ma mère m’attrapa par le bras.
-Tu ferais mieux de te reposer, on reparlera de ça plus tard.
-Mais non ! Je veux savoir où se trouve ma fille !
A ce moment-là, le docteur ouvrit la porte.
-Mademoiselle Mariana Loann ?
-Oui...
-J'ai le plaisir de vous dire que vous allez très bien, normalement d'ici deux semaines vous retrouverez votre état d'avant.
-Très bien, mais ma fille, comment va-t-elle ?
Le docteur fixa mes parents d'un air étonné.
-Vous ne lui avez toujours pas dit ?
Ma mère commença à pleurer et dit qu'elle ne pouvait pas, qu'elle n'en avait pas eu le courage.
-Mademoiselle Loann... je suis au regret de vous informer que votre fille n'a pas survécu à l'accident.
A ces mots, je sentis comme si le monde s'écroulait autour de moi, je venais de savoir que ma fille que j'aimais tant venait de mourir, et ce à cause de... moi !
Depuis, je ne peux plus porter un enfant ou conduire une voiture, même toute seule; car à chaque fois que j'essaye de le faire je repense à ce qui s'est passé ce jour-là et j’imagine Cécile à côté de moi, juste avant de mourir. J'ai suivi plusieurs traitements, mais je n'ai jamais pu surmonter cette peur, je me sentais toujours coupable de sa mort. Si j'avais été prête plus tôt, si j'avais fait plus attention, cette tragédie ne serait jamais arrivée et Cécile serait toujours en vie.
J’espère qu’elle reposes en paix .
Malheureusement maintenant je souffres d'un traumatisme psychologique mais je crois que c'est le prix à payer pour ce que j'ai fait.

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