Posté le 9 août 2013
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Traumatisme, douleur intérieure.




Je le revois me suivant dans cette ruelle sombre après notre dispute. Il était soûl, ça lui arrivait de plus en plus fréquemment ces temps si. Mais ce n'était pas la cause de mon départ, je ne voulais pas rester avec quelqu'un qui ne voyait jamais les choses en grand et qui se contentait de boire pour changer la réalité. Je voulais partir et recommencer ma vie à zéro loin du poids des personnes qui me faisait reculer à chaque pas. J'avais besoin d'être libre, de ne pas couler à chaque fois que je tentais le grand bain, celui qui , pour une fois, me rendrait heureuse.
Je me souviens que j'avais peur, pas peur de se qu'il me ferait si il me rattrapait, non, j'avais peur de ce que je trouverais au bout de se bassin. Mais j'avais tord, maintenant je le sais, j'aurais du courir chercher de l'aide car je savais de quoi il était capable. Au lieu de quoi je me suis arrêter et je lui ai fait face. Erreur de débutante. Je voulais lui parler, lui faire comprendre que si il m'aimait même un petit peu, il me laisserait tranquille et espérerait le meilleur pour moi. Mais se serait mal le connaître encore une fois, le Kevin que je connais n'aurait jamais laisser partir une fille qui l'aurait humiliée. D'ailleurs, je ne me souviens plus en quoi j'avais heurté son amour propre, sûrement les coups trop nombreux que j'ai reçus à la tête.
Même quand il m'avait gifler pour la première fois de la soirée, je n'était pas sûre de le mériter pour une fois. Je me souviens que même quand les coups s’enchaînait, je ne soufrait toujours pas physiquement, non la douleur que je ressentais était bien trop forte pour m'arracher des hurlements, des pleurs ou quoi que se soit qui aurait pus l’arrêter.
Maintenant que j'y repense je ne me souviens même pas lui avoir demander d'arrêter, je croyait peut-être que cela l'énerverait plus encore.
J'aurais tellement aimé me dire que je méritait ses coups et ses hurlements pour pouvoir lui pardonner comme je le faisait si souvent, mais je n'en avait plus la force. Je n'arrivait plus à mentir à ma famille en prétextant que les bleu et les fractures à répétition venaient d'un nouveaux passe temps pour les sports de combats. Je ne supportait plus de mentir à mes amis et de devoir porter des jeans et des manches longues pour cacher mes blessures.
Quand je me suis retrouvé à l’hôpital avec un bras casser, des bleu un peu partout et un traumatisme crânien, j'étais sûre de ce que je déclarerait à la police. Oui, mon compagnon depuis trois ans me battait régulièrement. Je n'avais rien dit jusqu'à aujourd'hui car je mettais mis dans la tête que je le méritait, mais cette fois il m'avait frapper car j'avais penser, pour une fois, à mes propres besoins.
Il ne me ferait plus de mal, ça, j'en était convaincu. Mais ce qu'il m'avait arrachée, ce qu'il m'avait volé cette nuit, jamais je ne pourrais le récupérer. Ce sentiments de sécurité s'était envolé à tout jamais. C'est comme si une enfant perdait son ballon, il se serait envolé progressivement mais au bout du compte il aurait disparut. Sauf que cette enfant pourra remplacer ce qu'elle à perdu, alors que moi, jamais plus je ne serait comme avant. Je dois vivre avec ça, en sachant que personne ne pourra m'aider même si l'envie y est.
Il paraît que cela fait partie du processus, le refus d'être aider. Il y aura aussi le déni et toute sorte d'étape que mon psychologue m'a appris à contrôler. Mais il sait que je ne guérirais pas, comme toutes les personnes qui essaient de m'aider. La vérité est qu'ils se mentent à eux même pour ne pas voir ce que je suis devenue. La chose que tout le monde veux sauver et aider c'est moi, je suis devenue ce déchet qui ne vaut plus rien mais que l'on continue de polir pour lui faire retrouver sa brillance disparue depuis longtemps.
J’essaie de changer et d'être celle qu'il espère tant que je devienne mais la seule chose que j'arrive à faire c'est repenser à cette nuit et à essayer d'en changer la fin. De penser à se qui se serait passer si je m'était enfuis quand Kevin m'avait suivis dans cette ruelle, à se qui se serait passer si jamais je n'aurais eu cette folle idée de devenir quelqu'un d'autre. Tout est de ma faute, ce qui m'est arrivée, les murs où ils ont enfermée Kevin et ces personnes qui se mentent chaque jours pour m'aider.
Je ne peux m'empêcher de penser que si je n'aurais jamais exister rien de tout cela ne serait arrivée.
Voilà à quoi je dois penser..
Je dois me convaincre que tout le monde se portera mieux si je ne fais plus partie de ce monde.
Je ne suis qu'un personne sur sept milliards et demi.
Je ne compte pas, personne ne se soucie réellement de mon sort.
Si vous croyez une seconde que vous voulez m'aider réfléchissez et demander vous se que moi je veux.
Être libre, voilà se dont j'ai besoin, et je ne le serais jamais si j’essaie de vous rendre heureux en finissant avec un beau happy end. Je sais que je déçois tout le monde en écrivant cette lettre d'adieux, mais la vie n'est pas aussi facile que je l'avais imaginé. Tout ses rêves de tomber amoureuse du parfait prince charmant, d'avoir un fabuleux mariage avec des colombes qui remplissent le ciel, de pouvoir un jour contempler mes enfants en me disant que toute ma vie n'avait été qu'un merveilleux tissus de bonheur sont tombés à l'eau en même temps que ma vie.
J'aimerais vous dire que je pars heureuse et sereine mais cela serait encore un mensonge concocter de ma part pour vous rendre la vie meilleur. Mais la vérité c'est que j'en ai marre de ses mensonges, marre de ses semblant de réalité qui nous rendent tous heureux. J'ai besoin de me dire que je ne partirais pas sur une fausse note, même si celle-ci serait meilleur pour vous.
Alors voilà, c'est la fin d'une longue lettre qui résume comment ma vie à basculer du jour au lendemain. Une lettre qui je l'espère vous aidera à mieux comprendre mon geste. Une lettre qui expliquera pourquoi. Pourquoi une jeune femme au rêves si enfantin à décider de tout plaquer. Pourquoi moi, à qui vous souriez dans la rue en croyant que tout va pour le mieux, j'ai décidé de me suicider.
Ne soyez pas triste et n'ayez pas pitié parce que en faisant ce geste, se à quoi j’échappe, vous ne pouvez même pas l'imaginez.
J'échappe au souvenir, au souvenir de cette moi perdu à tout jamais.

FIN ...

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