Folle de joie à l'idée de partir en mer ces vacances là, je pressais tout le monde dans la voiture. Je fus émerveillée par les images qui défilaient devant moi, le sable doré par le soleil s'étendait à perte de vue, tandis que la mer scintillait comme si j'avais versé ma boite à paillettes dédans...Puis papa se gara devant une grande maison blanche. Elle était magnifique à l'intérieur comme à l'extérieur. Après avoir parcouru toute la maison, je trouvai une pièce blanche totalement vide pourvu d'un balcon qui donnait directement sur la falaise...Le lendemain, papa dit qu'on allait faire un tour en bateau vu que le temps était splendide. Le bateau tangait dangeureusement, j'avais beau dire que ce serai mieux de rentrer, ils ne voulaient rien entendre, alors, je me contentais de me coucher au fond du bateau sans rien dire. Le ciel et le moteur du bateau ne repondait plus, des vagues énormes poussaient le navire vers la falaise...
Pourquoi tu pleures ?
Cette question me semblait venir du vent qui soufflait lentement sur ma joue tel une caresse... Mais non, il était bien là...ou plutôt elle...cette magnifique jeune fille aux cheveux d'ébène assise sur le grand arbre noir, cette fée qui venait toujours me voir depuis toute petite.... Je ne put quitter du regard cet apparition.
Pourquoi tu pleures ?
-C'est papa...
-Qu'es ce qu'il t'a encore fait ?
Mon corps tout entier tremblait tandis qu'elle me regardait. Elle était si belle avec ses longues jambes qui n'en finissait pas, tandis que moi, j'étais pathétique, dans ma vielle robe bleu et mes cheveux poisseux. Elle s'approcha de moi, et me caressa la joue...
-Qu'es ce qu'il t'as encore fait ??
-Il est parti...
-Et où est maman ?
-Maman est morte...
-Tout va bien tu sais...
-Non, non...repète ai-je inlassablement en secouant la tête et en hoquetant...
-Tu sais tout va s'arranger
Elle se tourna, et prit de sa poche une dague qu'elle déposa entre mes mains tremblantes...Puis, elle disparu me laissant face à un mur blanc.
Pourquoi tu pleures ?
Je me retournai vivement en entendant cette voix familière. Mon frère était là, et il me regardai tel un nouveau né, les yeux ouverts illuminé par la curiosité... qui s'assombrirent soudainement lorsqu'il vit se que je comptais faire...
-Moi je ne te laisserai jamais tomber, je te le promets grande soeur...
Et là, il se mit à disparaitre petit à petit. Affolée, je me suis ruée sur lui pour tenter de garder la seul famille qu'il me restait. Mais je me heurta violemment sur le balcon, tandis que son image se dissipa aussi vite que les vagues s'écrasait sur la falaise où la mer engloutissait tout ce qui me restait de famille....