Rêve
Quitter la terre ferme. Retrouver la douceur de l'eau, puis s'envoler rejoindre les oiseaux. Un rêve que j'ai mainte fois fait. Quand j'y repensais, un étrange sentiment de nostalgie et d'impatience s'emparait de moi.
Une fois, j'ai osé en parler à mon meilleur ami. "Ce n'est qu'un rêve." M'a-t-il répondu.
Mais au fond de moi, je savais que ce n'était pas le cas. J'ignorais ce qui me faisait dire ça, mais je savais qu'un jour, un jour oui, je retrouverais ces sensations.
Je les trouverais et je les graverais en moi.
Mais les rêves ne reste que des rêves, et je savais que même si les rêves peuvent devenir réalité, je pourrais difficilement m'envoler comme un oiseau. Les Hommes ne sont pas fait pour voler...
Puis un autre rêve m'apporta la solution. Une solution qui me faisait peur... Qui me terrorisait en fait. Fallait-il réellement que je fasse ça pour connaitre ces sensations qui me hantaient ?
Un oui s'ancra dans ma tête. Je n'avais pas le choix. Je devais le faire.
Par la suite, je n'ai plus jamais été la même. Je me suis engagée dans la mafia. J'ai jouer avec le feu, mais jamais je ne me suis brûlée les ailes. Je ne le pourrais qu'à voler trop près du soleil, et le temps n'était pas encore arrivé.
Puis je trahis la mafia, car c'était le seul moyen que j'avais de connaitre ces sentiments. Ce rêve qui me hantait depuis ma naissance. Des années d'attente.
Une course poursuite. J'aurais du être terrorisée, mais je voyais mon but au bout du chemin. Mon but ultime.
J'avais conscience que devant moi c'était la fin du monde. Une falaise, une chute de centaine mètre. Derrière moi, j'entendais mes anciens coéquipiers, mon meilleur ami crier. M'hurler de m'arrêter.
J'avais deviné qu'il avait compris. Je savais que mon meilleur ami avait deviné quel était mon but.
Juste avant de sauter, je le regardais une dernière fois. Dans mon regard, je fis passer tout mon amour, tout ce que je ressentais pour lui, et je compris qu'une fois de plus, il avait compris mon message.
Puis je sautais.
J'heurtais la surface de l'eau avec violence, mais je ne ressentais déjà plus rien. Je savais que ma fin était proche. Mais je savais aussi que c'était ce que je cherchais. Le moyen de connaitre l'envol depuis la mer.
Alors que mon corps sombrais au fond de la mer, je sentis mon âme se détacher. Je remontais vers la surface.
Je retrouvais l'air libre. Sortant de l'eau, je trouvais ce sentiment de plénitude que je recherchais. J'étais heureuse.
Puis je m'évanouis totalement dans les airs.