Posté le 27 août 2013
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Je n'ai jamais eu de chance. De ma naissance jusqu'à aujourd'hui, et sûrement les années à venir. Je suis seule, entourée d'obscurité. La solitude.. j'aimerais dire que j'aime ça, mais ce serait mentir. Je déteste être seule, et devoir avancer par moi-même. Marre d'être indépendante ! Je veux des amis, une famille, des personnes qui comptent à mes yeux, des personnes qui seraient toujours là pour moi.
Ces personnes, je ne les ai plus. A cause de moi, à cause de mes caprices. Si je n'étais pas arrivée en retard à la maison, ma mère ne serait pas venue me chercher, et elle ne se serait pas faite renverser par un bus. Si je ne m'étais pas tenu debout sur la rambarde qui est à l'extérieur du balcon, mon père ne serait pas venu me chercher et il ne serait pas tombé par dessus.
Je les ai tués ! A cause de mes conneries ! Tout le monde m'a tourné le dos quand j'avais le plus besoin d'eux. Je voulais en parler, me sentir plus légère, ne pas porter ce lourd fardeau sur mes épaules. Je me suis toujours dis : "Pense aux personnes à qui il arrive pire que toi". Mais qu'est-ce qui est pire que tuer ses parents et ne plus avoir personne à qui parler ? J'ai bien le droit d'être égoïste et de me soucier de moi dans un moment pareil, non ?
Si seulement je n'étais pas arrivé en retard ! Si seulement je ne m'étais pas mise en dehors du balcon ! Si seulement j'avais des personnes à qui en parler.. si seulement on pouvait faire CTRL + Z dans la vraie vie. Réparer mes bêtises, j'en ai tellement envie. J'ai sûrement eu ce que je méritais. Je n'aurais pas dû être une petite peste pourri gâtée. Je n'aurais pas dû écraser tous ces insectes. Je n'aurais pas dû me moquer des vieilles dames qui passaient dans la rue. Je n'aurais pas dû tirer les cheveux des filles dont j'étais jalouse étant petite. Je n'aurais pas dû forcer ma prof d'anglais à démissionner.. je n'aurais sans doute pas dû vivre.. tout simplement !
Je devrais peut être mettre fin à ma vie tout de suite là maintenant ! Rejoindre mes parents et m'excuser devant eux. Me faire pardonner de mes bêtises, de mes enfantillages..
J'entre dans le salon, je prend toute les feuilles que je trouve, et je les met en tas sur le sol. Je prend le briquet en tremblant, et je met le feu à ces papiers. L'intérieur commence à prendre feu, puis plus les secondes passent, plus la maison prend feu. Et moi avec. J'ai mal, je suis en train de brûler. Toute cette souffrance sera le reflet de ce que j'ai fait endurer aux autres. Ce sera bien fait pour moi !
-Maman.. papa.. j'arrive !
Au moins je comprend ce qu'à dû ressentir Jeanne d'Arc. Se faire brûler vif, c'est très douloureux. Mais ça ne sera jamais plus douloureux qu'être solitaire.

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