La jeune fille repensa alors à ses parents. Si elle revenait en retard, ça allait chauffer ! Elle salua Jeanne en lui expliquant la situation et partit. Elle se rendit compte qu’elle était perdue au beau milieu d’une forêt qu’elle connaissait à peine. Elle regarda autour d’elle et soupira. Comment pourrait-elle rentrer ? C’est alors qu’un cri strident retentit. C’était le même que tout à l’heure ! Laure se figea, elle regarda derrière elle. Il n’y avait rien mais devant elle se trouvait bel et bien, un monstre hideux, infâme et sans sentiment. La fillette recula d’un pas. C’est alors que de son bracelet jailli une lumière bleuâtre. Laure sursauta, en voyant le faisceau arriver devant son pâle visage. Elle regarda le bracelet et compris d’où venait la source de cette lumière . Soudain, une brise glacée vint, elle entoura Laure et se transforma en tourbillon. Lorsqu’il se dissipa, la jeune fille était vêtue d’une armure en argent. Contrairement à ce que l’on penserait, l’armure était extrêmement légère, on bougeait facilement dedans. La jeune fille tenait dans sa main un sabre, le même que lui avait montré Luck. Sa lame était faite d’airain et sa poignée en diamant. Quant au monstre, il la fixait, un sourire sadique sur son visage monstrueux. Laure sauta, brandit son sabre, et attaqua le démon. Et la lame de son arme transperça le corps de la bête. La fillette sentit que ce qu’elle venait de faire était inné en elle, elle savait faire cet acte depuis toujours. Mais le temps de la pensée s’acheva bien vite, car le monstre riposta en frappant Laure de son poing gluant. La jeune fille, tomba à terre. Elle se roula sur elle-même pour compenser la douleur et se releva. Elle scruta le démon tout en évitant ses dangereuses attaques. Puis elle comprit. Elle sauta, fit un bond aussi haut que fulgurant et transperça le démon une deuxième fois au côté droit. Après cette dernière tentative, la fillette retomba sur le sol. Et regarda le démon s'effondrer, son corps inanimé, sans vie. Elle regarda le cadavre de la bête, et serra les poings, elle avait tué, commis un acte horrible. Certes, c’était pour le bien du monde, mais elle ne pouvait s’empêchait de se lamenter. Elle se laisser s’agenouiller et pleura, elle était devenu une sorte de criminel, elle devait tuer, c’était sa mission. Et dans la nuit, des pleurs, se joignirent au chant de la forêt…