Posté le 24 juin 2014
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« Alice. Alice.. ! »

Ses yeux s'ouvrirent soudainement alors que l'air emplissait ses poumons, son souffle se faisant saccadé comme par un effort surhumains. Se redressant, ses cheveux rouges tombant sur son visage en sueur, elle observa la lueur ambré du ciel du monde qu'elle s'était forgé. Sa longue robe noir de soie se confondait dans les ténèbres rendant son corps de poupée pâle et frêle corrompu dans la noirceur de ses pensées. Elle tourna ses yeux gris vers un coin de la pièce où se mélangeaient les morceaux brisés du miroir de son passé. Elle l'aperçut alors : ce corbeau aux ailes de dentelles, ses plumes aussi douce que le satin, ses yeux rouges braqués sur elle, ses pupilles fendues semblant s'ouvrir comme un trou béant prêt à l'engloutir. Elle sourit en se redressant complètement à bout de force, ses chaînes cliquetant sur le sol froid et humide des bas fond où elle était emprisonnée.

« Chargez le défibrillateur ! On va la perde ! »

Ses ailes se déployèrent autour d'elle telle une auréole de terreur tandis que la faucheuse, tapis dans son coin, souriant de sa mort prochaine fondit sur la jeune fille, ses longs serpent noirs s'enroulant autour de son corps, l'engloutissant complètement dans la noirceur de l'inconnue. Regardant une dernière fois le ciel ambré et sa douce lueur, faisant sa dernière prière, elle ferma ses yeux tandis que le corbeau enroulait ses ailes autour d'elle, ses chaînes l’entraînant dans les plus profondes abysses du destin tandis que les machines émettaient un long son strident.

« Heure de la mort, 18h23. »

Dans ce monde silencieux et seul, une personne regardait de prêt la scène, souriant de son coté tandis que le corps de jeune femme disparaissait dans les abîmes qu'il avait créer. La pièce de l'échiquier se brisa sur la roue du destin et la couronne tomba au sol dans un dernier bruit. Le manipulateur ne pût cacher son sourire tandis que les fils de sa marionnettes se craquèrent pour la laisser tomber dans le vide tandis que le rideau se refermait sur la sombre scène.

« Bonne nuit Princesse »

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