Auteur : Jelubay
Posté le 27 juillet 2014
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Chapitre 1

Victor se mit en route, tentant de se persuader que tout irait bien. Il traversa quelques rues et arriva sur le bord d’une route s’engouffrant dans la forêt sombre. Une nouvelle fois, il prit une grande inspiration et se dirigea vers l’endroit menaçant.
La route devint un chemin sinueux, les arbres aux branches dépourvues de feuilles lui faisaient penser aux films d’épouvante qu’il avait déjà vus. Ces mêmes films ou le héros s’en sortait vivant et en bonne santé. Il se concentrait, et se répétait « oui, ce sera comme dans le film, il y aura plus de peur que de mal ». Il refusait de l’avouer, mais dors et déjà, la peur s’immisçait en lui. Le chemin devenait de plus en plus sauvage au fur et à mesure qu’il avançait, et de nombreuses branches barraient la route au jeune garçon, comme pour l’empêcher d’avancer et d’entrer dans ce château qui cachait un terrible secret.
« Tout ira bien, se répétait-il, il y aura plus de peur que de mal, alors ne montre pas que tu es un peu effrayé, et continue. »
Comme s’il avait eu un regain de courage, il accéléra le pas avec un peu plus d’assurance, un sourire aux lèvres.
Il s’arrêta devant d’imposantes grilles de fer. Elles devaient mesurer au moins trois mètres de haut, si ce n’est quatre. Intimidé, il entra quand même dans la propriété et découvrit un large jardin, à peine éclairé par le soleil. Il passa près d’un panneau sans le lire et le chemin laissa place à une route de terre assez large, sûrement empruntée par des chevaux à l’époque où le propriétaire était encore en vie.
Malgré son courage, il se retourna, se demandant s’il devait vraiment passer une nuit dans ce château. Il tentait de se convaincre que s’il y avait un problème, il pourrait de toute façon sortir, et se rassurait en se disant que de toute façon, la grille était bien trop lourde pour qu’un homme, même très fort, pût la refermer...en revanche, s’ils étaient plusieurs...dans ce cas ils pourraient refermer le portail. Á ce moment, il suffirait de l’escalader.
Rasséréné, il continua de suivre la route de terre et arriva à un croisement de chemin. Il s’écarta un peu et fixa l’horizon qui s’étendait devant lui à travers les quelques branchages d’arbres. L’un des chemins semblait mener au château, l’autre, il ne savait pas où il allait.
Le jeune garçon décida donc d’emprunter le premier. Il arriva devant la maison. Le chemin formait une boucle au centre de laquelle se trouvait une fontaine qui, bien sûr, ne fonctionnait plus. Elle devait être vieille.
Il décida d’attendre ses amies devant le château, un peu stressé à l’idée d’y entrer seul. Et dire que c’est lui qui avait insisté pour que tous dormissent (imparfait du subjonctif, et ouais, ça existe) dans des chambres séparées...il regrettait déjà sa proposition. Les arbres morts ne lui disaient rien qui vaille et la nuit était tombée il y a déjà quelques minutes. En lui, le stresse montait, d’autant plus que les jeunes s’étaient donné rendez-vous à dix-huit heures trente. Il était déjà quarante et Victor s’impatientait.
« Peut-être sont-elles déjà entré dans le château. »
Sa voix sembla résonner...étrange, pourquoi un son aurait-il un quelconque écho dans un jardin, près d’un bâtiment entouré d’arbres ? Il eut la chaire de poule et se décida enfin à entrer dans l’imposante demeure.
Le jeune garçon monta les escaliers, lentement, redoutant par-dessus tout le moment d’entrer dans le château. Il y avait trois marches de pierre encadrées par deux rampes de pierre elles aussi. C’était une architecture magnifique, mais Victor était préoccupé, il regrettait de s’être laissé emporté là-dedans. Quelque chose...une voix en lui, lui criait de courir loin d’ici, il avait l’impression que la nuit qu’il allait passer...il ne l’oublierait jamais.
Il se posta devant la porte, sous un large porche de pierre. La porte était une grande porte de bois, elle semblait très lourde et il se demanda s’il pouvait la pousser ou s’il devrait passer par une autre entrée. Il entendit tout à coup quelques gouttes tomber sur le porche. Il pleuvait. Super, maintenant, il était sûr de ne pas dormir de la nuit. Ses amies étant plus facilement impressionnables, il se demanda si elles viendraient. Et Léna, elle semblait terrifiée à la simple idée de passer une nuit ici.
Il poussa la large porte qui s’ouvrit sans trop de difficulté, mais à peine entré, il sentit une main glaciale se poser sur son épaule. Il resta figé un instant avant de se retourner, horrifié à l’idée de découvrir un fantôme ou pire : rien, le vide, le néant, l'angoisse de savoir qu'il y avait quelque chose sans savoir ce que c'était.
Il sursauta et s’écria :

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