Posté le 22 décembre 2014
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À la recherche de la littérature



Cette liste n'est pas, et ne se veut pas exhaustive. Elle est simplement une porte d'entrée, un guide pour quiconque, se sentant perdu parmi les myriades de titres disponibles sur le marché, pourrait y trouver une utilité pour découvrir tel ou tel genre. Elle n'est en aucun cas un classement d'œuvres.


Note : les astérisques (*) correspondent à la difficulté des œuvres proposées :
* : accessible à tout lecteur.
** : sans difficulté majeure pour un lecteur relativement expérimenté.
*** : oeuvre complexe, à réserver aux lecteurs chevronnés.
**** : les livres les plus difficiles à lire.
Les essais, les témoignages et la littérature jeunesse, ne pouvant être jugés avec les mêmes critères, ne sont pas ainsi notés.




I. Grands textes

-Homère, L'Iliade et l'Odyssée ** : deux épopées fondatrices et représentatives du genre. L'Iliade conte le dénouement de la célèbre guerre de Troie et l'Odyssée le retour du héros Ulysse dans sa patrie après la victoire. La mythologie gréco-romaine est une source d'inspiration majeure de la littérature occidentale.
-X, La Bible** : est-il besoin de présenter la Bible ? La tradition judéo-chrétienne est la deuxième grande racine de notre culture.
-Dante, La Divine Comédie*** : long poème narratif considéré comme le premier texte en italien. Dante voyage en Enfer, au Purgatoire et au Paradis à la recherche la foi. Un récit fabuleux et un témoignage exceptionnel de la culture médiévale.
-François Rabelais, Gargantua, Pantagruel** : les aventures et voyages du géant Gargantua et Pantagruel son fils, de leur enfance à leurs plus grands exploits. Romans satiriques où tout vise à faire rire le lecteur, en lui élargissant les idées dans le même temps.
-Shakespeare, Macbeth, Hamlet, Othello* : trois œuvres représentatives de la période tragique de Shakespeare. Un texte fort pour un déchaînement terrible de passions. Le dramaturge a, dans l'ensemble de son oeuvre, fortement influencé le genre théâtral.
-Cervantès, Don Quichotte** : considéré par certains comme le premier roman moderne, le récit suit les aventures d'un personnage éponyme atteint de folie, avec beaucoup d'ironie.
-Goethe, Les Souffrances du jeune Werther * ou autres : difficile de choisir une seule oeuvre de Goethe. Ce texte est facile d'accès et est un véritable manifeste romantique. La destinée de Werther, le fou d'amour est emblématique du genre.
-Voltaire, Candide ou l'Optimisme* : un des contes philosophiques les plus célèbres. Voltaire dénonce par l'ironie bien des choses à travers l'aventure du jeune Candide, à commencer par la philosophie "optimiste" de Leibniz.
-Rousseau, Les Confessions *** : le récit de la vie de Rousseau par lui-même. Probablement la première véritable autobiographie.
-Stendhal, Le Rouge et le Noir** : l'ascension du jeune Julien Sorel dans la France post-napoléonienne. Tableau d'une époque et fine analyse psychologique du héros.
-Victor Hugo, Les Misérables** : la destinée d'un homme du peuple, Jean Valjean, dans la France de la Restauration dont Hugo souligne les torts, et, dans le même temps, une aventure épique et romantique.
-Tolstoï, La Guerre et la Paix** : grand roman historique sur la Russie à l'époque napoléonienne. Tolstoï y défend également une théorie déterministe de l'Histoire.
-Dostoïevski, Les Frères Karamazov ** : l'histoire de la famille Karamazov. L'oeuvre la plus aboutie de Dostoïevski où il aborde nombre des thèmes qui l'ont occupé sa vie durant : Dieu et la liberté humaine, l'âme et les comportements.
-Proust, A la Recherche du temps perdu**** : cycle de roman considéré par certains comme la plus grande oeuvre de tous les temps. L'action cède ici le pas à la réflexion sur notamment le temps et la littérature. Le style proustien est par ailleurs remarquable de par ses phrases longues et extrêmement travaillées.
-Kafka, le Procès, la Métamorphose** : difficile de décrire l'univers kafkaïen, tant nombreuses sont les interprétations possibles. Le Procès traite d'un homme passant en justice pour une raison inconnue de tous, et la Métamorphose de la transformation en insecte de Gregor Samsa.
-Céline, Voyage au bout de la nuit*** : la vie adulte de Ferdinand Bardamu, personnage sous certains angles assimilables à l'auteur, qui plonge toujours plus profondément dans la misère humaine qu'il entend montrer de la façon la plus crue possible. Ici encore, le style est remarquable : Céline n'hésite pas à recourir à l'argot, ce qui renforce l'atmosphère de saleté du texte.
-Camus, L'étranger* : l'auteur expose sa théorie de l'absurde à travers l'histoire de Meursault, homme conscient que son existence est sans objet.
-Sartre, La nausée*** : Antoine Roquentin, historien mélancolique, recherche la source de son vague-à-l'âme, la Nausée qui l'étreint. Sa quête le mène à la découverte de l'existence et à la constatation que rien ne la justifie.
-Gabriel Garcia Márquez, Cent ans de solitude** : la destinée sur plusieurs générations de la famille Buendia de Macondo, village qui semble hors du temps et de l'espace. Un roman à la fois épique et ésotérique qui marque la vitalité de la littérature sud-américaine.


II. Romans/nouvelles

1) Roman réaliste

-Balzac, Le Père Goriot (et le reste de la Comédie humaine)** : Rastignac, jeune étudiant venu de province, découvre les dessous de la vie parisienne. Un grand roman réaliste.
-Stendhal, La Chartreuse de Parme** : les aventures de Fabrice Del Dongo, jeune aristocrate, contées avec l'ironie caractéristique de Stendhal. Voir aussi Lucien Leuwen.
-Flaubert, Madame Bovary** : Emma Bovary est déçue par la monotonie de sa vie, elle qui rêvait d'aventures trépidantes. Plus qu'un simple roman réaliste, Madame Bovary est aussi une expression poignante du "mal du siècle", la mélancolie, l'ennui romantique.
-Maupassant, Bel-Ami* : l'ascension sociale de Georges Duroy, arriviste peu scrupuleux, dans le Paris du XIXe siècle. L'auteur ironise sur ce personnage et les mœurs de son époque.

2) Roman naturaliste

-Zola, Les Rougon-Macquart, dont notamment Nana, L'Assommoir, Germinal** : le cycle retrace "l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire". Zola ambitionne d'étudier l'influence sur l'homme de son milieu et de son hérédité. Il dresse également un portrait incroyablement riche et précis de son époque.
-Thomas Hardy, Tess d'Urberville ** : l'un des principaux romans du grand auteur naturaliste anglais. Le destin tragique d'une femme dans une Angleterre aux mœurs archaïques.

3) Romantisme

-Chateaubriand, Atala et René** : Un jeune Français, René, est recueilli par une tribu indienne. Le chef raconte au jeune homme son amour ancien pour la belle Atala. Puis René, à son tour raconte sa séparation avec sa sœur.
-Nerval, les Filles du feu** : sept nouvelles pour sept figures de femmes, sept histoires d'amours perdus, de chances de bonheurs manquées. Un beau recueil romantique suivi des Chimères (voir section Poésie).
-Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent ** : l'histoire de la famille Earnshaw après que le père a recueilli un jeune gitan, Heathcliff, qui tombera amoureux de sa sœur adoptive Catherine. Une tragédie très sombre et violente, qui en a choqué plus d'un à sa sortie. Le dernier grand récit romantique selon certains.

4) Roman gothique et fantastique

-Horace Walpole, Le Château d'Otrante ** : Un casque géant tombe du ciel et tue Conrad, fiancé d'Isabella, le jour de son mariage. Pour raisons politiques, Manfred, père de Conrad, divorce de sa femme pour épouser la jeune fille. Mais ce projet se heurte à de nombreux obstacles pour le moins surnaturels. Le premier roman gothique.
-Bram Stoker, Dracula* : inutile je pense de présenter Dracula. Stoker n'a pas inventé le mythe du vampire élégant et raffiné (encore moins la créature elle-même) mais il lui donne ici son itération la plus célèbre, créant un des personnages les plus repris de la culture populaire.
-Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray* : l'hédoniste Dorian Gray reçoit un portrait de lui qui vieillira à sa place. Et qui montre son réel visage, derrière le masque de la beauté et des sourires.
-Maupassant, le Horla* : deux versions, assez différentes mais également intéressantes, de cette nouvelle magistrale, très courte mais d'une indéniable efficacité. Un homme se voit tourmenté par un être invisible qu'il nomme le Horla.
-Lovecraft, Le mythe de Cthulhu :
-Stephen King, Carrie :

5) Roman d'apprentissage

-Marivaux, Le Paysan parvenu* : Jacob raconte ses jeunes années, où, jeune paysan naïf, il tente de se faire une place dans la capitale. Son esprit et son audace, mêlés à une certaine ignorance des bonnes manières, lui valent de nombreuses péripéties.
-Goethe, Les années d'apprentissage de Wilhelm Meister *** : s'il y a déjà eu des précurseurs (dont Marivaux), Goethe invente ici littéralement le genre du roman d'apprentissage, comme l'indique le titre. Wilhelm s'initie à la vie dans tous les domaines et en ressort grandit.
-Dickens, David Copperfield** : jeune orphelin, David connaît la misère et le manque. De ces épreuves qu'il surmonte avec persévérance, il retire cependant des enseignements qui le mènent au bonheur.
-Jack London, Martin Eden : ce roman partiellement autobiographique raconte l'ascension sociale de Martin Eden, jeune marin qui s'introduit dans les cercles supérieurs de la société.

6) Roman populaire

-Eugène Sue, Les Mystères de Paris** : Sue se mêle et raconte le bas peuple parisien à travers une série de tableaux saisissants. Une plongée dans un onde méconnu pour une oeuvre unique dans l'histoire de la littérature.
-Alexandre Dumas, Les Trois mousquetaires * : célébrissime roman de cape et d'épée à l'aventure omniprésente, où d'Artagnan et ses comparses virevoltent de péripéties en péripéties.

7) Roman et/ou conte philosophique

-Voltaire, L'Ingénu* : un Indien arrive en France, dont il observe la société avec un œil faussement naïf qui pointe naturellement les petites étrangetés de ce monde nouveau pour lui. Une invitation pour le lecteur à réfléchir sur lui-même.
-Diderot, Jacques le Fataliste*** : Jacques tente de distraire, par le récit de ses amours, son maître, avec qui il voyage ; mais ce dernier ne cesse de le couper, ainsi que le narrateur, avec des récits et des intrigues secondaires. Diderot soulève un grand nombre de questions au cours du roman, mais surtout il met en évidence d'une façon souvent cocasse l'artificialité de l'acte d'énonciation. Magistral.

8) Roman historique

-Walter Scott, Ivanhoé *** : Scott a quasiment inventé le genre du roman historique. Il s'intéresse surtout, et notamment ici, au Moyen-Age et à la chevalerie. Wilfrid d'Ivanhoé, chevalier de Richard Cœur de Lion, rentre de croisade et fait face à une conspiration.
-Hugo, Notre-Dame de Paris ** : reconstitution romantique du Paris médiéval, avec en figure centrale l'imposante cathédrale éponyme. Le bossu Quasimodo s'éprend de la belle gitane Esméralda qui n'a d'yeux que pour le beau capitaine Phébus.
-Flaubert, Salammbô** : après la première guerre punique, les Mercenaires de Carthage menés par Mathô se révoltent contre la cité qui refuse de les payer. Flaubert livre une vision d'un Orient fantasmé, que symbolise le personnage presque mystique de Salammbô l'enchanteresse.

9) Roman psychologique

-Madame de Lafayette, la Princesse de Clèves* : Madame de Clèves tombe éperdument amoureuse du duc de Nemours mais se refuse à lui, par fidélité envers son mari. Roman psychologique marqué par le jansénisme, chronique historique, la princesse de Clèves a marqué la vie littéraire de son époque.
-Dostoïevski, Crime et Châtiment*** : l'un des plus fins auteurs de romans psychologiques, voilà qui est Dostoïevski. Ce livre le prouve bien, par l'analyse magistrale de l'évolution mentale de Raskolnikov après qu'il a tué une vieille femme.
-Stefan Zweig, Le Joueur d'échecs* : le narrateur rencontre sur un paquebot un arrogant champion d'échecs, à qui nul ne peut tenir tête hormis, semble-t-il, un mystérieux inconnu aux étranges manières. Comme souvent dans l'oeuvre de Zweig, la folie occupe une place importante.

10) Roman d'anticipation / science-fiction

-Jules Verne, Voyage au centre de la Terre : un voyage dans les profondeurs terrestres où se côtoient habilement vulgarisation scientifique et aventure trépidante, les marques de fabrique de Jules Verne.
-Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne : l'histoire mythique de Victor Frankenstein et de sa si tourmentée créature. Un roman de science fiction culte, très gothique dans son ambiance.
-Simmons, Hypérion : space opéra relativement récent qui semble déjà un classique pour beaucoup grâce à l'originalité de sa narration, la force évocatrice de son histoire, la variété des thèmes abordés et la psychologie très fouillée de ses nombreux personnages.
-Herbert, Dune : le livre de science-fiction le plus connu et le plus lu au monde. Dans le genre livre-univers, personne n'avait jamais été aussi loin, et c'est peut-être encore le cas aujourd'hui.
-Asimov, Le cycle de Fondation : un ouvrage fondateur de tout un genre, une intrigue géopolitique passionnante couvrant des milliers d'années qui pose beaucoup de question sur notre société et son évolution.
-Pierre Boulle, La planète des singes : une histoire que tout le monde connait mettant l'homme dans une position d'animal, et un épilogue mythique qui en a laissé plus d'un sur le carreau.
-Arthur C. Clarke, 2001 l’Odyssée de l'espace : il y a le film culte de Stanley Kubrick, que peu ont compris, et il y a le livre écrit en parallèle qui vaut aussi le détour, écrit par un auteur fondamental dans l'histoire de la science fiction.
-René Barjavel, La Nuit des Temps : un grand récit d'amour et de souffrance ainsi qu'une critique de la société de l'époque, avec en toile de fond une découverte mystérieuse dans les profondeurs de l’Atlantique. Un grand livre d'un des plus grand auteur français de science-fiction.
-George Orwell, 1984 : à quoi pourrait bien ressembler le régime totalitaire parfait ? Un livre oppressant, terrifiant, très politisé et une mise en garde toujours très actuelle sur certaines dérives de notre société. La Dystopie ultime, une lecture éprouvante et obligatoire.
-Aldous Huxley, Le meilleur des mondes : une dystopie se passant dans un monde totalement contrôlé, où le déroulement de la vie des hommes est écrit avant même leurs naissances, où le bonheur est total pour tous, mais artificiel. Juste une histoire imaginaire, vraiment ?
-Ray Bradbury, Fahrenheit 451 : troisième écrit que l'on range dans la trilogie essentiel de la Dystopie. Ici on contrôle les masses par l'appauvrissement culturel en brûlant les livres, notamment. On y retrouve le style aigre-doux de Bradbury et contrairement à ses deux "complices" une petite note d'espoir pour l'humanité.
-Philip K. Dick, Ubik : oyage dans le temps, anticipation, trouble des réalités, intrigue qui change tout le temps, critique sociétale, ce livre est le plus représentatif de l’univers de Dick, et le meilleur.
-H.G. Wells, La Machine à explorer le temps : un homme raconte à des auditeurs incrédules qu'il a voyagé dans un avenir lointain. Une époque en apparence paradisiaque, mais qui cache un lourd secret. Un des chefs-d’œuvres de celui qui fut parfois surnommé à ses dépens le Jules Verne Anglais.
-Joe Haldeman, La guerre éternelle, La paix éternelle : livre anti-guerre écrit par un vétéran du Vietnam, un livre réaliste et brutal, traitant autant de la stupidité de la guerre que des difficultés de l'après-guerre pour ses vétérans. Terriblement humain.
-Robert Silverberg, Les monades urbaines : recueil de nouvelles, moments de vie dans un futur où l’explosion démographique a obligé l'humanité à vivre dans de gigantesques tours/villes, et où les lois et codes sociaux ont dû évoluer avec cette proximité forcée. Une oeuvre aussi poétique qu'oppressante.
-William Gibson, Neuromancien : un livre qui a initié tout un genre, le cyberpunk, et qui fut une vraie révolution à sa sortie dans le monde de la science-fiction. Un livre fondateur, mais assez difficile d'accès.

11) Fantasy

-J.R.R Tolkien, Le Seigneur des Anneaux** : Frodon le Hobbit part en quête pour détruire l'Anneau Unique. Mais le Seigneur des Ténèbres, Sauron, envoie ses Cavaliers Noirs récupérer le bijou. S'il s'en empare, rien ne pourra plus le stopper... Pour en apprendre plus sur l'univers foisonnant de Tolkien, voir Bilbon le Hobbit, conte servant de préquelle au Seigneur des Anneaux, au cours duquel Bilbon trouve l'Anneau, voire l'oeuvre complète de l'auteur où il développe son légendaire.
-George R.R. Martin, Le Trône de fer* : rois, reines et beaux seigneurs luttent pour le pouvoir sans se soucier de la menace qui se lève au Nord. Qui s’assoira sur le Trône de Fer ?
-Robin Hobb, L'assassin royal* : Fitz devient un assassin au service du roi et se retrouve pris dans les intrigues de cour.
-Alain Damasio, La Horde du contrevent*** : l'épopée des 23 membres de la 34ème horde du contrevent pour atteindre l'origine du vent d'une terre où il sévit sans cesse. Véritable ovni littéraire dans sa forme ambitieuse et novatrice comme dans son fond qui mélange aventure et philosophie.
-Jean-Philippe Jaworski, Gagner la Guerre** : un efficace roman de cape et d'épée mêlé de fantasy, mettant en scène un assassin pris dans les rouages impitoyables de la machine politique. Voir aussi Janua Vera pour des récits plus variés, mais dans la même langue finement ciselée qu'est celle de l'auteur.

12) Beat Generation

-William S. Burroughs, Le Festin nu** : la drogue vue de l'intérieur. Une plongée dans les hallucinations et la folie du junkie en plein shoot. Un livre étrange, parfois pénible, mais indéniablement marquant.
-Jack Kerouac & William S. Burroughs, Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines: Mike Ryko et Will Dennison forment un groupe d'amis qui deviendront les Beatniks. Un membre de ce groupe va en tuer un autre, un homosexuel un peu trop insistant. Basé sur des faits réels, c'est une très bonne introduction à la Beat Generation.
-Jack Kerouac, Sur la route: si l'absence de ponctuation peut dépayser, ce roman aussi. Kerouac et son meilleur ami (et amant) Cassady vont parcourir les USA de New York à San Francisco, à la fois sans but et remplis de rêves.

13) "L'ère du soupçon" : Nouveau roman/Oulipo

-Georges Perec, La disparition** : enquête sur une disparition. La victime n'est autre que la grande absente de ce premier roman oulipien de Perec, la lettre "e". Un exercice de style plus profond qu'il n'y paraît.
-Michel Butor, La Modification : il s'agit ici de suivre, à la deuxième personne, le chemin de pensées d'un homme dans un train. Refusant l'intrigue, ce livre peut être considéré comme représentatif du Nouveau Roman.
- Marguerite Duras, Moderato Cantabile* : l'une des oeuvres les plus assimilables au Nouveau Roman qu'ait produites Marguerite Duras. Anne Desbaresde, bourgeoise à la vie ennuyeuse, assiste un jour à un crime passionnel et va tenter, accompagnée d'un dénommé Chauvin, de le comprendre.
-Alain Robbe-Grillet, La Jalousie** : c'est un topos littéraire que traite ici Robbe-Grillet. Le génie, dans ce roman, c'est qu'il se raconte du point de vue interne : le jaloux est le personnage, et la jalousie est vue de l'intérieur. Au lecteur de se débrouiller avec la vision biaisée des événements qui lui est donnée.

14) Roman épistolaire

-Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses** : le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, libertins sans scrupules, manipulent la société pour parvenir à leurs fins : Valmont souhaite séduire la prude présidente de Tourvel tandis que Merteuil veut, par vengeance, dépraver le jeune Cécile de Volanges.
-Montesquieu, Lettres persanes*** : deux Persans, le jeune Rica et le seigneur Usbek, arrivent à Paris dont ils livrent leurs impressions par courrier à leurs amis restés en Orient. Théories politiques, juridiques, philosophiques côtoient ici la satire sociale permise par le soi-disant regard étranger et les intrigues de sérail.

15) Roman policier

-Conan Doyle, Sherlock Holmes : la série de romans mettant en scène le plus célèbre détective du monde, toujours occupé à résoudre des énigmes toujours plus complexes.
-Maurice Leblanc, Arsène Lupin : l'envers du miroir, avec ces aventures du gentleman cambrioleur. L'anti-Holmes : tout aussi diaboliquement habile, mais au service du crime.
-Gaston Leroux, Le Mystère de la chambre jaune : un meurtre en chambre close, en apparence impossible, que le jeune Rouletabille doit élucider. Un classique du genre, doté d'une touche de fantastique.
-Agatha Christie, Le Crime de l'Orient Express : une des plus célèbres aventure d'Hercule Poirot, confronté à un meurtre à bord d'un train, où tous les passagers du wagon sont de potentiels coupables...
-Umberto Eco, Le Nom de la rose : à une époque où la chrétienté se déchire, une abbaye est le théâtre d'un meurtre mystérieux. Un efficace polar médiéval.

III. Théâtre

-Eschyle, les Perses** : le retour de Xerxès après sa défaite. La première pièce de théâtre conservée, à notre connaissance.
-Shakespeare, Le songe d'une nuit d'été* : Lysandre, pour qui ce sentiment est réciproque, et Démétrius, aimé d'Héléna, sont tous les deux amoureux d'Hermia, dont le père préfère néanmoins Démétrius. Tous ces problèmes seront réglés au cours d'une excursion au royaume du peuple de la nuit dont les souverains, Obéron et Titania, se disputent.
-Molière, Dom Juan* : consécration du mythe littéraire du séducteur dans cette pièce à la fois comique et tragique.
-Racine, Britannicus* : l'une des plus grandes tragédies de Racine, où il met en scène la fin terrible de Britannicus des mains de l'empereur Néron. Voir aussi Andromaque, Bérénice, Phèdre...
-Corneille, le Cid* : Rodrigue, fils de Don Diègue, aime Chimène mais le père de cette dernière, le comte de Gomès, offense le père de Rodrigue. Ce dernier est alors déchiré entre son amour et son devoir filial qui implique de venger son père.
-Marivaux, Le jeu de l'amour et du hasard* : Dorante et Silvia, l'un et l'autre réticents au mariage, doivent être unis. Ils décident alors à leur première rencontre, chacun de leur côté, de se faire passer pour leur valet.
-Goethe, Faust*** : Faust, l'avide, passe un pacte avec le Diable. Goethe reprend un personnage de la tradition populaire allemande et en fait un mythe littéraire. Deux pièces, l'une étant la suite de l'autre, portent ce même titre.
-Beaumarchais, le Mariage de Figaro* : Figaro doit se marier avec Suzanne. Mais leur maître, le Comte Almaviva, entend exercer son droit de cuissage sur la jeune fille. Les amoureux n'ont cependant aucune intention de se laisser faire, et mettront toute leur ruse au service de ce dessein. Une comédie trépidante dotée, comme souvent au XVIIIe siècle, d'un véritable fond de critique sociale.
-Victor Hugo, Hernani** : Hernani, un proscrit, et la belle Doña Sol sont amoureux. Mais le roi d'Espagne, Don Carlos, dont Hernani doit se venger, est aussi un prétendant de la jeune femme. Cette pièce, manifeste du drame romantique promu par Hugo, déclenchera la "bataille d'Hernani" entre les partisans du théâtre classique et ceux qui, comme Hugo, sont favorables à une révolution poétique.
-Alfred de Musset, Lorenzaccio** : Lorenzo de Médicis, héros romantique, se donne la mission de libérer Florence en assassinant le duc Alexandre qui dirige la ville pour le Saint-Empire, et en rétablissant la République.
-Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac* : l'histoire de Cyrano, spadassin doué à l'épée et au verbe haut, mais affligé par sa laideur qui l'empêche d'avouer sa flamme à Roxane. Quant à Christian, lui est beau mais n'a aucun esprit. La jeune fille devra choisir.
-Apollinaire, Les mamelles de Tirésias** : pièce surtout importante en ce qu'elle est un "drame surréaliste" (mot inventé pour l'occasion par Apollinaire), genre dont elle fonde les principes.
-Paul Claudel, le soulier de satin*** : les amours, sur plus de vingt ans, de Don Rodrigue et Dona Prouhèze. La pièce est notamment remarquable par sa durée (onze heures).
-Cocteau, La Machine infernale* : le mythe d’Oedipe repris avec humour.
-Giraudoux, Électre** : "tragédie bourgeoise" selon l'auteur, cette pièce est une réécriture de la pièce antique elle-même tirée du mythe, en montrant l'intemporalité.
-Sartre, Huis clos*** : trois personnages se retrouvent en Enfer et découvrent que la véritable torture n'est pas physique mais dans le regard empli de jugement d'autrui.
-Jean Anouilh, Antigone* : une réflexion sur le pouvoir à travers cette nouvelle version du mythe d'Antigone.
-Ionesco, la Cantatrice chauve, Rhinocéros * : l'absurde le plus définitif. Les pièces de Ionesco sont souvent aussi drôles que grinçantes et sombres, et difficiles à interpréter.
-Beckett Fin de Partie*** : Hamm est le seigneur tyrannique de sa petite maisonnée : Clov, le serviteur sans lequel il ne peut cependant rien, et Ses parents, Nagg et Nell, qu'il garde dans des poubelles. Une pièce absurde, sale, drôle et dérangeante à la fois.
-Jean Genet, Les bonnes*** : deux bonnes, Claire et Solange, projettent d'assassiner leur maîtresse dans cette parodie de tragédie classique.


IV. Poésie

1)Épopées

-X, L'épopée de Gilgamesh** : créée à partir de poèmes sumériens, cette épopée assyrienne relate les aventure du légendaire roi Gilgamesh. Après la mort de son ami Enkidu, il part en quête de l'immortalité.
-Virgile, l'Énéide** : l'équivalent romain des épopées homériques. Virgile conte les origines de Rome en faisant le récit de la vie d'Énée après la chute de Troie. Les six premiers chants relatent ses voyages fantastiques, dans la lignée d'Ulysse, les six derniers, s'inspirant de l'Iliade, les guerres dans le Latium à l'arrivée des Troyens.

2) Poésie médiévale
(ici, l'on a regroupé, pour des raisons pratiques, chanson de geste, lai et roman courtois : ces genres disparates ont été réunis au prétexte de l'unité chronologique (environ XIIe siècle))

-X, la Chanson de Roland* : récit tiré de la matière de France (ce qui en fait une chanson de geste, à la différence du roman courtois inspiré de la matière de Bretagne) sur la fin de Roland à la bataille de Roncevaux, épisode canonique du roman national français. Un parfait exemple de la chanson de geste où l'Histoire se mêle à la légende.
-Marie de France, les Lais de marie de France ** : douze chants célébrant l'amour courtois, idéal chevaleresque.
-Chrétien de Troyes, Lancelot ou le chevalier à la charrette* : le plus célèbre récit du plus célèbre conteur de la matière de Bretagne. Lancelot, parfait chevalier, est emblématique de la légende arthurienne.

3)Premiers poèmes en langue française

-François Villon, le Testament**** : grand texte en moyen français, Villon dans ces poèmes s'interroge sur la mort, la fuite du temps, etc. Souvent complexes, ces textes sont considérés comme faisant partie des plus beaux du Moyen-Âge tardif.
-Clément Marot, L'adolescence clémentine** : un peu postérieur à Villon dont il éditera d'ailleurs les œuvres, Marot préfigure en de nombreux points la Pléiade. Libre d'esprit, ses écrits touchent à de très nombreux thèmes, parfois avec gravité, parfois avec humour, toujours avec intelligence.
-La Pléiade, dont notamment :
-Pierre de Ronsard, les Odes*** : chef de file du mouvement de la Pléiade visant à promouvoir la langue française comme langue littéraire à l'égal du latin, Ronsard rencontre un grand succès avec ses Odes, poèmes lyriques où est souvent célébré l'Amour.
-Joachim du Bellay, Les Regrets*** : écrits pendant son séjour romain, le poète y exprime sa peine d'être éloigné de son pays natal.

4) Poésie baroque

-Pierre de Marbeuf, À Philis* : sonnet baroque imprégné du le thème de nature, et remarquable par la maîtrise stylistique de l'auteur : "Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage....."

5) Poésie classique

-Nicolas Boileau, L'Art Poétique : un traité de poésie en vers où Boileau, fervent défenseur du classicisme, expose sa poétique.
-Jean de La Fontaine, les Fables : qui ne connaît pas les Fables ? Petits récits merveilleux traditionnels dans lesquels La Fontaine fait "parler les animaux pour instruire les hommes". Teintées d'ironie mordante et de satire sociale, ces petites histoires s'achèvent habituellement par une morale à valeur éducative.

6)Romantisme

-Keats, Ode à l'automne** : une description romantique et teintée de symbolisme de l'automne, de son début coloré, fructueux, chaleureux à sa fin glacée marquant le passage à l'hiver.
-Goethe, le Roi des Aulnes** : un voyageur avec son fils chevauche dans la nuit. Le Roi des Aulnes, une créature maléfique, s'en prend alors à l'enfant. Les thèmes romantiques sont très fortement implantés dans le recueil : la forêt sombre et fantastique, le surnaturel, le voyageur solitaire, la nuit, la mort...
-Lord Byron, Le pèlerinage de Childe Harold* : les voyages de Childe Harold, d'abord en Orient, jusqu'en Grèce ottomane, puis en Europe du nord et enfin en Italie. Héros romantique par excellence, largement inspiré par l'auteur lui-même, il est intelligent, cultivé, séducteur, imprévisible et surtout mélancolique..
-Lamartine, Méditations poétiques** : pour certains, le premier romantique français, Lamartine, grand admirateur de Byron, nous livre ici des morceaux centrés sur les sentiments du poète, son ressenti. On y retrouve les grands thèmes romantiques : nature, mélancolie, épanchement des sentiments via le lyrisme.
-Nerval, Les chimères**** : ensemble de douze sonnets rattachés au recueil de nouvelles Les Filles du feu. D'apparence hermétique, ces poèmes écrits dans un état de "rêverie supernaturaliste" sont une occasion d'explorer les profondeurs de l'être, devançant en cela le surréalisme.
-Hugo, les Contemplations*** : recueil très personnel de Hugo, probablement son oeuvre la plus intime, il y évoque le souvenir de sa jeunesse mais aussi celui de sa fille récemment disparue.

7)Symbolisme

-Arthur Rimbaud, Une saison en enfer*** : chant de colère et de révolte contre les valeurs bourgeoises dans lesquelles il se sent enfermé, ce recueil traite également de l'art et de l'amour. Inclassable, c'est l'une des pièces maîtresses de l'univers rimbaldien.
-Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Petits poèmes en prose*** : à la limite entre le romantisme et le symbolisme, associé au Parnasse (mouvement poétique prônant "l'art pour l'art") Baudelaire exprime son spleen, la mélancolie qui frappe l'homme lucide à l'heure du "désenchantement du monde". Influencé par les nouvelles de Poe et par Aloysius Bertrand, il popularise avec le Spleen de Paris le poème en prose.
-Paul Verlaine, Poèmes saturniens*** : oeuvre majeure de Verlaine, volontiers parnassien lui aussi, où il exprime sa mélancolie, maladie qu'il ne nomme cependant pas (pour se différencier de Baudelaire ?) des "Saturniens".

8)Surréalisme

-Apollinaire, Alcools, Calligrammes*** : le père du surréalisme ft aussi le chantre des avants-gardes, toujours à la recherche de l'innovation, et cela se ressent bien à la lecture d'Alcools, recueil dans lequel il s'attaque à toutes les formes de la poésie. On y trouve notamment la très lyrique Chanson du mal-aimé. Calligrammes, écrit pendant la guerre, et en partie au front, est peut-être son œuvre la plus proche du surréalisme. En effet, plutôt que de dénoncer l'horreur des combats auxquels il participe, il tente de les sublimer, de trouver la beauté de la guerre.
-Paul Eluard et Man Ray, Les Mains libres*** : l'association de l'écrit et du dessin, amorcée par les calligrammes d'Apollinaire, trouve ici une de ses plus belles expressions. Quatre mains affranchies de toutes contraintes donnent leur nom à ce recueil.
-Aragon, Le roman inachevé*** : "roman" doit ici s'entendre au sens ancien : une création poétique en vers, écrite en langue romane, et non en latin. Il fait le récit de sa vie (NB : contrairement à d'autres œuvres d'Aragon, l'appartenance de celle-ci au surréalisme est très discutable).

9)Beat Generation

-Allen Ginsberg, Howl : long poème considéré comme l'une des œuvres les plus représentatives de la Beat Generation : Ginsberg y fait un portrait de l'Amérique moderne.


V. Essais

-Platon, La République : essai sur la justice, notamment dans le cadre de la Cité.
-Aristote, Éthique à Nicomaque : essai de philosophie morale sur la recherche du bonheur.
-Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire : sur la liberté de l'homme et sa soumission au pouvoir.
-Montaigne, Essais : Montaigne s'occupe de tous les sujets possibles dans cette oeuvre, il observe la vie de l'homme jusque dans les actes les plus anodins, pour saisr la réalité de sa condition.
-Hobbes, le Léviathan : sur l'idée de contrat social, entre les individus et la société. Voir aussi Locke et Rousseau.
-Descartes, Discours de la méthode : comment bien réfléchir. Un exposé de la méthode cartésienne.
-Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité entre les hommes : essai sur la nature de l'homme et l'effet de la société sur lui. Voir aussi le Contrat social.
-Emmanuel Kant, Critique de la raison pure : essai sur la métaphysique.
-Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et représentation : Sur la volonté, principe de toutes choses selon l'auteur.
-Karl Marx, Le Capital : essai sur la philosophie politique et l'économie, où sont mises en avant les contradictions que Marx décèle dans le système capitaliste. Origine de la pensée marxiste.
-Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme : réflexion sur la façon dont le totalitarisme prend racine, et comment les hommes y adhèrent.


VI. Témoignages
-Primo Levi, Si c'est un homme : témoignage sur les camps.
-Charlotte Delbo, Auschwitz et après : de même.
-Jorge Semprun, Le grand voyage : de même.
-James Agee, Louons maintenant les grands hommes : sur la Grande Dépression.
-Studs Terkel, Hard times : Histoires orales de la Grande Dépression : de même, comme indiqué par le titre.
-Ron Kovic, Né un 4 juillet : sur la guerre du Vietnam.
-Raymond Depardon & Jean-Claude Guillebaud, La colline des Anges: de même.
-André Gide, Voyage au Congo : témoignage sur la colonisation au Congo.
-Alexandre Soljenitsyne, Une journée d'Ivan Denissovitch : sur le Goulag. Voir aussi L'archipel du Goulag.
-Jean Hatzfeld, Dans le nu de la vie : sur le génocide au Rwanda.


VII. Littérature jeunesse

-William Golding, Sa majesté des mouches : des enfants perdus seuls sur une île après un crash vont tenter de se réorganiser pour survivre.
-Roald Dahl, Charlie et la chocolaterie : le pauvre Charlie, qui adore le chocolat; visite la plus grande chocolaterie du monde accompagné de quatre autres enfants forts différents.
-Robert Louis Stevenson, L'île au trésor : le jeune Jim Hawkins rêve d'aventure et s'engage avec un pirate à la recherche d'un trésor caché sur une île mystérieuse.
-Anne Frank, Journal : journal d'une juive se cachant des nazis avec sa famille.
-Saint-Exupéry, Le Petit Prince : le narrateur s'écrase dans le Sahara et rencontre un étrange garçon qui lui racontera peu à peu son histoire dans ce conte.

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