L’EVANGILE DE DIEU Livre I Préface Après des siècles de ténèbres spirituelles, survenues peu après la mort de l’apôtre Jean, la nécessité s’impose de rétablir la vérité. Car depuis la disparition de celui qui écrivit l’Apocalypse, les écrits de Matthieu, Marc, Luc et Jean, de même que ceux des autres apôtres, ont été faussement interprétés, et certains passages traduits d’une manière ambiguë. Chacun les utilise à sa convenance, pour donner un enseignement basé sur des traditions humaines et non sur la parole de Dieu. Les divisions des grandes religions chrétiennes, et la multitude des sectes auxquelles elles donnèrent naissance, sont là pour en témoigner. De plus, en ce qui concerne l’Évangile, il est manifeste que Matthieu, Marc, Luc et Jean n’ont pas été chargés de l’écrire, mais inspirés par l’Esprit de Dieu, chacun a été chargé de rapporter ce qui allait permettre aux hommes que Dieu fit naître de l’écrire. Ceci dans les temps arrêtés par Dieu. Car ces hommes de Dieu, qui ne se connaissent pas et sont dispersés dans tous les peuples, sont chargés de le faire connaître au « temps convenable » : celui des quarante-deux derniers mois de ce monde. En ces temps de la fin, ceux appelés à poursuivre l’œuvre de Jésus-Christ ont besoin de connaître toute la vérité sur Dieu, sur son Fils, et sur les conditions à remplir pour bénéficier de la grâce divine, et survivre à ce monde. Car de cette connaissance dépend pour l’homme de recevoir la vie éternelle, qui lui fût ôtée à l’origine de ce monde qui naquit quand l’homme se détourna de Dieu. Décembre 2012 Gaston Desmedt L’EVANGILE DE DIEU Prologue  Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était un être divin. (Littéralement : « La Parole était dieu », avec une minuscule et sans article. Dans les Écritures grecques, quand on parle de Dieu, «  Dieu » est écrit avec une majuscule et toujours précédé de l’article : « Le Dieu ». Le mot « dieu », employé sans article, a la valeur d’un attribut). Dès le commencement elle était avec Dieu, et toutes choses ont été faites par elle ; rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière brillait dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue. Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean (Dieu a fait grâce). Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, pour que tous aient foi par lui. Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière, car la lumière véritable qui illumine tout homme venait dans le monde. Elle était dans le monde et le monde existait par elle et le monde ne l’a pas connue. Elle est venue chez les siens (les Juifs), et les siens ne l’ont pas reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom (c’est-à-dire qui croient qu’il fut envoyé par Dieu pour sauver le monde, car telle est la signification de son nom), elle a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. La parole s’est faite chair, elle s’est abritée parmi nous et nous avons contemplé sa gloire, gloire que tient de son père un fils unique plein de grâce et de vérité. Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude et grâce pour grâce. Car la loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu, un dieu fils unique qui est du sein du Père l’a fait connaître. (« Un dieu fils unique qui est du sein du Père » : c’est la traduction littérale des plus anciens et des meilleurs manuscrits. Cette phrase a été falsifiée après l’adoption du dogme de la Trinité au IVème siècle, et rendue comme suit : « Le Fils unique, qui est dans le sein du Père ».) Généalogie de Jésus-Christ  Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham : Jésus avait environ trente ans, quand il commença son ministère (il était vers la fin de sa 30ème année), étant comme on le croyait, fils de Joseph, fils d’Héli, fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Melchi, fils de Jamaï, fils de Joseph, fils de Mattathias, fils d’Amos, fils de Nahum, fils d’Esli, fils de Naggaï, fils de Maath, fils de Mattathias, fils de Semeï, fils de Josech, fils de Joda, fils de Joanan, fils de Rhésa, fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri, fils de Melchi, fils d’Addi, fils de Kosam, fils d’Elmadam, fils de Er, fils de Jésus, fils d’Eliezer, fils de Jorim, fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Siméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d’Eliakim, fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattathia, fils de Nathan, fils de David, fils d’Isaï, fils de Jobed, fils de Booz, fils de Salmon, fils de Naasson, fils d’Amminadab, fils d’Admin, fils d’Armi, fils d’Esrom, fils de Phares, fils de Juda, fils de Jacob, fils d’Isaac, fils d’Abraham, fils de Thera, fils de Nachor, fils de Seruch, fils de Ragau, fils de Phalek, fils d’Eber, fils de Sala, fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamech, fils de Mathusala, fils d’Hénoch, fils de Jared, fils de Maléléel, fils de Kaïnam, fils d’Enos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu. (Cette généalogie est celle de Jésus par sa mère. L’Écriture ne citant jamais les femmes dans les généalogies, Luc cita Joseph à la place de Marie, comme c’était la coutume. Nous verrons dans la suite que Joseph fut engendré par un nommé Jacob, et non par Héli. Notons que cette généalogie, que nous trouvons dans l’Évangile de Luc, à elle seule confirme ce que j’ai révélé dans mes écrits sur l’usage des nombres et leurs significations : Jésus est le 42ème (6x7) descendants de David ; le 56ème (8x7) d’Abraham ; le 70ème (10x7) d’Hénoch, premier homme de Dieu dans la lignée de Seth ; et le 77ème d’Adam ! Nous avons donc ici une confirmation indéniable des révélations contenues dans les véritables données chronologiques de l’Écriture sacrée : voir mon ouvrage : « Les mystères de la chronologie Biblique». Dans l’ascendance de Jésus par sa mère, David fut le seul roi d’Israël !) Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob ; Jacob engendra Juda et ses frères ; Juda engendra de Thamar : Pharès et Zara ; Pharès engendra Esrom ; Esrom engendra Aram ; Aram engendra Aminadab ; Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ; Salmon engendra Boaz de Rahab ; Boaz engendra Obed de Ruth ; Obed engendra Isaï ; Isaï engendra David. Le roi David engendra Salomon de la femme d’Urie ; Salomon engendra Roboam ; Roboam engendra Abia ; Abia engendra Asa ; Asa engendra Josaphat ; Josaphat engendra Joram ; Joram engendra Ozias ; Ozias engendra Joatham ; Joatham engendra Achaz ; Achaz engendra Ezéchias ; Ezéchias engendra Manassé ; Manassé engendra Amon ; Amon engendra Josias ; Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone. Après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; Salathiel engendra Zorobabel ; Zorobabel engendra Abiud ; Abiud engendra Eliakim ; Eliakim engendra Azor ; Azor engendra Sadok ; Sadok engendra Achim ; Achim engendra Eliud ; Eliud engendra Eléazar ; Eléazar engendra Matthan ; Matthan engendra Jacob ; Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et quatorze générations de la déportation à Babylone jusqu’au Christ. (C’est ici une nouvelle confirmation des révélations contenues dans les nombres des véritables données chronologiques de l’Écriture (celle-ci utilise le nombre 14, 2X7, pour désigner une période de temps arrêtée par Dieu ! Ou tout autre chose arrêtée par Dieu). Or, quoi qu’en disent les exégètes, ces paroles de Matthieu sont rigoureusement exactes. Voir dans mes ouvrages sur la chronologie, les preuves évidentes qu’Ozias était bien le fils de Joram, et la raison pour laquelle les rois qui régnèrent entre Joram et Ozias ne pouvaient d’aucune façon figurer dans l’ascendance de Joseph, le père nourricier de Jésus-Christ. Dans cette lignée, quatorze descendants de Juda régnèrent à Jérusalem ! Et Abraham était le 14ème descendant d’Hénoch, le premier prophète de Dieu ! Les deux généalogies se rejoignent une première fois pour Zorobabel et une seconde fois pour Jésus-Christ. Or, l’un et l’autre ont accompli une œuvre illustrant l’œuvre des serviteurs nés de Dieu dans les temps de la fin : le premier a rebâti le Temple de Jérusalem qui fut détruit par les Babyloniens, et en ces jours, sous la conduite de Jésus-Christ, les serviteurs de Dieu bâtissent le Temple de la vision d’Ézéchiel, qui fut figuré par celui de Zorobabel.) Introduction  Après que plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été les témoins oculaires dès le commencement et sont devenus ministres de la parole, il m’a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis l’origine, de te les exposer par écrit d’une manière suivie, excellent Théophile (aimé de Dieu), pour que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. L’ange Gabriel (héros de Dieu) annonce la naissance de Jean-Baptiste  Du temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et s’appelait Élisabeth. Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d’une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances de Jéhovah. Ils n’avaient pas d’enfants, parce qu’Élisabeth était stérile, et ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Or, pendant qu’il s’acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe, il fut appelé par le sort, d’après la règle du sacerdoce, à entrer dans le Temple de Jéhovah pour offrir le parfum. (C’était en l’an 6 av.n.è, à l’issue des 62 semaines d’années de la prophétie de Daniel, années qui se comptent en années de 360 jours, comme avant le déluge. Et c’était le 21ème jour (3x7 !) du neuvième mois de l’année sacrée imposée à Moïse en Égypte, jour correspondant cette année-là au 14 (2x7 !) décembre.) Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l’heure du parfum (ce dernier figure les prières des justes montant sans cesse devant Dieu). Alors un ange de Jéhovah apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l’autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s’empara de lui. Mais l’ange lui dit : Ne crains rien Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean (Jéhovah a fait grâce). Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant Jéhovah. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli d’Esprit saint dès le ventre de sa mère. Il ramènera plusieurs des fils d’Israël à Jéhovah, leur Dieu. Car il marchera devant Dieu avec l’Esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer pour Jéhovah un peuple bien disposé. Zacharie dit à l’ange : A quoi reconnaîtrai-je cela ? Car je suis vieux, ma femme aussi est avancée en âge. L’ange répondit : Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler, et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici, tu seras muet, tu ne pourras pas parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps. Cependant, le peuple attendait Zacharie, s’étonnant de ce qu’il restait si longtemps dans le Temple. Quand il sortit, il ne put leur parler, et ils comprirent qu’il avait eu une vision dans le Temple ; il leur faisait des signes, et il restait muet. Ses jours de services étant accomplis, il s’en alla chez lui. Quelques jours après (le 24ème jour du 9ème mois, soit le 16 (7) décembre), Élisabeth se trouva enceinte, et elle se cacha pendant cinq mois, disant : Voilà ce que m’a fait Jéhovah au jour où il m’a regardée, pour enlever ma flétrissure aux yeux des hommes. (« Jéhovah » : La découverte de plusieurs traductions antiques en langue hébraïque du texte des Évangiles, et contenant le tétragramme hébreu du nom divin, prouve qu’originellement il se rencontrait dans le texte. (Voir la traduction de la Bible par Chouraqui, édition en dix volumes, chez Lidis). Ainsi que je l’ai démontré dans mon récent texte sur la chronologie (décembre 2009), les voyelles à introduire entre les consonnes du tétragramme sont indiquées par les trois abréviations du nom de Dieu, qu’on trouve dans les noms hébreux comme Yésua, Yosua et Ya, toutes les trois commencent par la première consonne, puis une des trois voyelles : é, o, a. Et par conséquent, la prononciation du nom de Dieu est bien : Yéhowah, et en français Jéhovah. A noter que sa vraie signification est : Je suis « celui qui fait être » ! Cette signification, qui fut cachée par les docteurs Juifs, fait plus exactement comprendre cette expression, souvent rencontrée dans l’Écriture hébraïque : « Et ils sauront que je suis Jéhovah » ! En d’autres mots : «Ils sauront que je suis celui qui fait être ! » C’est-à-dire Dieu ! Véritable sens du Nom.) Gabriel annonce la naissance de Jésus  Au sixième mois (de la grossesse d’Élisabeth : le 1erjour du sixième mois ; c’était le 1er jour du 3ème mois de l’année sacrée ou 15 mai de l’an 5 av.n.è,), l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; Jéhovah est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que signifiait cette salutation. L’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce devant Dieu. Voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (Jéhovah sauve, synonyme d’Emmanuel : Dieu avec nous !). Il sera grand et on l’appellera Fils du Très-Haut. Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera au long des âges sur la Maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin. Marie dit à l’ange : Comment cela peut-il être, puisque aucun homme ne m’a pénétrée ? L’ange répondit : L’Esprit saint viendra sur toi, la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Marie dit : Je suis la servante de Jéhovah, qu’il me soit fait selon ta parole ! Et l’ange la quitta. Marie chez Élisabeth  En ces jours-là (sitôt qu’elle se sentit enceinte : peu avant la fin de ce mois), Marie se leva et s’en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son ventre, et elle fut remplie d’Esprit saint. Elle s’écria d’une voix forte : D’où me vient que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? Quand la voix de ta salutation m’est arrivée aux oreilles, voilà que l’enfant dans mon ventre a sauté d’allégresse. Heureuse celle qui a eu foi ! Car ce qui lui a été dit de la part de Jéhovah s’accomplira. Et Marie dit : Mon âme célèbre Jéhovah, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur l’humilité de sa servante. Voici, toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout-puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint, et sa miséricorde va de génération en génération à ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras ; il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. Il a rassasié de biens les affamés, et il a renvoyé les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, et il s’est souvenu de sa miséricorde, comme il l’avait dit à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours. (Ce cantique de Marie est prophétique du Temps où le règne de Dieu, Christ, aura mis fin à ce monde. Il révèle le but final pour lequel Dieu faisait naître son Fils dans le monde. C’était le 16 juin de l’an 5 av. n. ère). Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois (jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste, ce qui montre qu’elle arriva chez Élisabeth vers la fin du sixième mois de sa grossesse, ou tout au début du septième mois !), puis elle retourna chez elle. Naissance de Jean-Baptiste  Le temps où Élisabeth devait accoucher étant arrivé, elle enfanta un fils (c’était le 12 septembre de l’an 5 av n.è, jour correspondant au 1er jour du 7ème mois de l’année sacrée). Ses voisins et ses parents apprirent que Jéhovah avait fait éclater envers elle sa miséricorde, et ils se réjouirent avec elle. Le huitième jour ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole, et dit : Non, il sera appelé Jean. Ils lui dirent : Il n’y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom. Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu’on l’appelât. Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l’étonnement. Au même instant sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia, il parlait et bénissait Dieu. (Les soixante-deux semaines d’années de la prophétie de Daniel, avaient pris fin avec le miracle qui fut à l’origine de la naissance de Jean-Baptiste. Sa naissance marquait le retour de la grâce de Jéhovah envers son peuple, c’est pourquoi il devait s’appeler Jean : « Jéhovah a fait grâce »). Cantique de Zacharie  Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit saint et prophétisa en ces mots : Béni soit Jéhovah, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité une corne de salut dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens, un sauveur qui nous délivre de nos ennemis, de la main de tous ceux qui nous haïssent ! C’est ainsi qu’il manifeste sa miséricorde envers nos pères, et se souvient de sa sainte alliance, selon le serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père, de nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en marchand devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; car tu marcheras devant la face de Jéhovah pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon des péchés. Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, il nous visitera d’en haut un Levant (un soleil) qui éclairera ceux qui sont assis dans les ténèbres à l’ombre de la mort (ce monde), et qui conduira nos pieds sur le chemin de la paix (avec Dieu). La crainte s’empara de tous les habitants d’alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s’entretenait de toutes ces choses. Tous ceux qui les entendirent les gardèrent dans leur cœur, et disaient : Que sera donc cet enfant ? Car la main de Jéhovah est avec lui ! Or, l’enfant croissait et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu’au jour où il se présenta devant Israël. Naissance de Jésus-Christ  Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ : Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte par l’Esprit saint, avant qu’ils aient commencé d’habiter ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voilà qu’un ange de Jéhovah lui apparut en songe et lui dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient de l’Esprit saint. Elle enfantera un fils et tu l’appelleras Jésus (Jéhovah sauve), car il sauvera son peuple de ses péchés. Joseph s’étant réveillé fit ce que l’ange de Jéhovah lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui. Mais il ne la pénétra pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté son fils premier-né, auquel il donna le nom de Jésus (elle n’est pas restée vierge, a eu d’autres enfants ! Sans quoi il serait écrit : « …enfanté son fils, auquel il donna… »). Tout cela arriva pour accomplir ce que Jéhovah avait annoncé par le prophète : Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous (ce qui sous-entend : nous sauve !). En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de toute la terre. Ce premier recensement (en Palestine) eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous le monde allait se faire recenser, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, vers la Judée, dans la ville de David, appelé Bethléem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, pour se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. C’est pendant qu’ils étaient là que vint pour elle le moment d’enfanter (c’était le 1er des sept derniers jours du douzième mois, la nuit du 3 au 4 mars de l’an 4 av. n. ère) ; elle enfanta son fils premier-né, l’emmaillota et le coucha dans une crèche (une mangeoire), parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’auberge (l’hiver étant passé, l’étable ou bergerie de Bethléhem était vide et nettoyée : il était interdit aux Juifs de dormir avec des animaux dans le même lieu ! La tradition de la crèche de Noël, avec l’âne et le bœuf, est tirée des Évangiles apocryphes (cachés), qui se multiplièrent au cours du 2ème siècle de notre ère.). (Auguste ordonna trois recensements : L’un en 726 de Rome, 28 av.n.è ; l’autre en 746, 8 av.n.è ; le troisième l’année de sa mort, en 767, 14 de n.è. Le 1er et le 3ème ne concernaient que les citoyens romains. Le second, celui de 8 av.n.è, se fit en deux phases : les citoyens romains d’abord, puis tous les sujets de l’empire, y compris ceux des royaumes alliés. Le « Brevarium totius Imperii », cité par Tacite, contenait l’énumération du nombre des citoyens et alliés, en armes ; celle des vaisseaux, des royaumes et des provinces, et le chiffre des tributs et impôts, ce qui implique un recensement général de tous les sujets de l’empire. L’organisation et l’exécution de ces recensements dans le vaste empire romain, prirent évidemment plus d’une année, particulièrement celui de l’an 8 av.n.è, qui se fit en deux phases et concernait tous les sujets de l’empire. C’est ainsi qu’en Judée, le recensement des sujets autres que les citoyens romains débuta en l’an 4 av.n.è, en février/mars, aussitôt après les rigueurs de l’hiver. Quirinius : L’inscription découverte en 1764 près de Tivoli et conservée au musée du Latran, de même que le récit de Flavius Joseph, prouvent que Quirinius a été deux fois gouverneur de Syrie. La première fois après la guerre contre les Homonades, en Cilicie : il remplaça Quintilius Varus, au plus tard en février de l’an 4 av.n.è. , et gouverna la Syrie jusqu’aux environs de l’an 1 de n. ère. La seconde fois ce fut en l’an 6 de n.ère, lors de la destitution d’Archélaus, année où la Judée fut réunie à la province de Syrie pour le payement de l’impôt. C’est ce qui explique que Quirinius ordonna un recensement de la Judée cette année-là. Mais il ne faut pas confondre ce recensement local avec celui ordonné par Auguste concernant tous les sujets de l’empire. Mommsen, qui reconstitua le début de l’inscription de Tivoli, s’est trompé dans ses calculs, en situant la première légation de Quirinius en Syrie après la mort d’Hérode. C’est l’année même de celle-ci, et environ deux mois avant la mort d’Hérode, que débuta la première légation de Quirinius. En conclusion, le récit de Luc est parfaitement exact : quand naquit notre Seigneur, Jésus-Christ, dans la nuit du 3 au 4 mars de l’an 4 av.n.ère, Quirinius était effectivement « gouverneur de Syrie ». Et le recensement ordonné par Auguste concernait bien « toute la terre », tout l’empire romain.) Naissance de Jésus annoncée aux bergers  Il y avait, dans le pays, des bergers qui passaient les veilles de la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux (l’hiver était donc passé !). Et voici, un ange de Jéhovah leur apparut, et la gloire de Jéhovah resplendit autour d’eux, et ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : Ne craigniez pas, car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est aujourd’hui, dans la ville de David, qu’il vous est né un Sauveur. C’est le Christ de Jéhovah. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. Il y eut soudain avec l’ange une multitude de l’armée céleste qui louait Dieu et disait : Gloire à Dieu dans les hauteurs et paix sur terre parmi les hommes qui lui plaisent. Quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons à Bethléhem, pour voir ce qu’il en est de cette parole que Jéhovah nous a fait connaître. Ils se dépêchèrent d’y aller, trouvèrent Marie et Joseph, et l’enfant couché dans la mangeoire. A cette vue, ils firent connaître ce qu’on leur avait dit de cet enfant, et tous ceux qui les entendirent s’étonnèrent de ce que disaient les bergers. Et Marie gardait toutes ces paroles, y réfléchissant dans son cœur. Les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. Circoncision de Jésus  Le huitième jour auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’ange avant qu’il fût conçu dans le ventre de sa mère. Les astrologues  Quand Jésus fut né à Bethléhem de Judée aux jours du roi Hérode, voilà que des mages du Levant arrivèrent à Jérusalem et dirent : Où est le nouveau-né, le roi des Juifs ? Car nous avons vu son étoile se lever, et nous sommes venus nous prosterner devant lui. A cet nouvelle, le roi Hérode fut troublé et tout Jérusalem avec lui. Il rassembla tous les sacrificateurs et les scribes du peuple, et leur demanda où le Christ devait naître. Ils lui dirent : à Bethléhem de Juda, car il est écrit par le prophète : Et toi, Bethléhem de Juda, tu n’es certes pas la moindre parmi les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple. Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, et se fit préciser par eux le temps où l’étoile était apparue, et il les envoya à Bethléhem, disant : Allez vous renseigner exactement sur l’enfant et, quand vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir, pour que moi aussi j’aille me prosterner devant lui. Après avoir entendu le roi, ils s’en allèrent, et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait, et elle vint se placer au-dessus du lieu où se trouvait le petit enfant (ce n’était donc pas une étoile, car aucune étoile ne pourrait le faire. Mais vraisemblablement une vision démoniaque, ou plutôt un objet non identifié, matérialisé par le diable afin de faire tuer le Christ par Hérode !). (Dieu a interdit aux esprits mauvais de se matérialiser en êtres humains, comme un grand nombre l’a fait avant le déluge, sans quoi ils rejoindraient aussitôt ceux enchaînés dans l’abîme. Mais le fait que les créatures spirituelles ont ce pouvoir, montre qu’elles connaissent tous les secrets de la matière. Et par conséquent, matérialiser dans le ciel des objets mécaniques comme les « ovni », bien moins complexes qu’un corps humain, doit être pour elles un jeu d’enfant ! Les « extraterrestres » ne sont pas ceux que l’on imagine !) A la vue de l’étoile ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, et tombèrent prosternés devant lui. (Jésus et ses parents ne se trouvaient plus dans l’étable ou bergerie de Bethléhem ! Suite aux dires des bergers, un habitant de Bethléhem leur offrit l’hospitalité). Ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Et avertis en songe (par un ange de Dieu) de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. (Ces astrologues n’étaient pas des envoyés de Dieu. Dieu condamne les astrologues :« Qu’on ne trouve chez toi personne…qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à Jéhovah etc. » Deutéronome 18 :10-12). La fuite en Égypte et le massacre des enfants de Bethléem  Après leur départ, voici qu’un ange de Jéhovah apparut à Joseph pendant son sommeil, et lui dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte (au sens allégorique de l’Écriture, l’Égypte figure ce monde. Cela est donc prophétique et concerne les serviteurs de Dieu des temps de la fin). Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode (celui-ci figure les dirigeants des Témoins de Jéhovah), pour que s’accomplît ce que Jéhovah avait annoncé par le prophète : J’ai appelé mon fils hors d’Égypte. (Hérode mourut peu de temps avant la Pâque de l’an 4 av. n. ère, entre la naissance de Jésus et sa présentation au Temple, qui eut lieu le 10 Nisan, quarante jours après celui de sa naissance (conformément aux prescriptions de la loi !). Ils ne restèrent donc que peu de jours en Égypte. Pour les dates exactes de tous ces événements, voir mon texte sur la Chronologie de décembre 2009, à partir de la page 122.) Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et envoya tuer, dans Bethléhem et tout son territoire, tous les garçons de deux ans et au-dessous, selon la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète : On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations ! Rachel pleure ses enfants, et n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus. (Satan donna aux mages la vision de l’étoile annonçant la future naissance du Christ, dès le jour où l’ange Gabriel annonça la naissance de Jean-Baptiste. Pour les astrologues, il y avait plus de quinze mois. Or, dans l’Écriture, avoir deux ans c’est être dans sa deuxième année. Hérode fit donc tuer tous les enfants mâles depuis le nouveau-né jusqu’à tous ceux qui étaient dans leur deuxième année.) Quand Hérode fut mort, voici, un ange de Jéhovah apparut en songe à Joseph, en Égypte, et lui dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et va en terre d’Israël, car ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant sont morts. Et Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère et entra en terre d’Israël. Mais, en entendant qu’Archélaus régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il craignit d’y aller. Averti en songe, il se retira dans le territoire de la Galilée, et vint habiter dans une ville appelée Nazareth (c’était là qu’ils habitaient avant la naissance de Jésus à Bethléem), pour accomplir cette parole des prophètes : Il sera appelé Nazaréen (l’homme de la Tour de Garde !). Jésus présenté dans le Temple de Jérusalem  Et le temps de la purification de Marie étant accompli, selon la loi de Moïse (40 jours pour un enfant mâle), Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter à Jéhovah, suivant ce qui est écrit dans la loi de Jéhovah : « Tout mâle premier-né sera consacré à Jéhovah », et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons (pour la purification de Marie), comme cela est prescrit dans la loi de Jéhovah. Cantique de Siméon  Or, voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, cet homme juste et pieux attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit saint était sur lui. Il avait été averti par l’Esprit saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ de Jéhovah. L’Esprit le fit venir au Temple et, comme les parents amenaient le petit enfant Jésus, pour accomplir à son égard ce qu’ordonnaient la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : Maintenant, Maître, tu peux renvoyer ton serviteur en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple. Son père et sa mère étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de lui. Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. Et toi, une épée te transpercera l’âme, pour que soient dévoilées les pensées de bien des cœurs. (Siméon figure les élus restés dans le peuple infidèle ; ils ne mourront pas avant d’avoir vu se réaliser la prophétie de Malachie 3 :1-4. Ce cantique montre que Jésus n’était pas né pour le seul salut des Juifs, mais pour celui de tous les peuples. Et que sa mort servira à dévoiler les pensées secrètes de beaucoup d’hommes dont l’apparence est trompeuse.) Anne la prophétesse  Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge. Après avoir vécu sept ans avec son mari, durant quatre-vingt-quatre ans elle était restée veuve, et elle ne s’éloignait pas du Temple, où elle servait nuit et jour dans les jeûnes et les prières. Survenant à l’heure même, elle remerciait Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient le rachat de Jérusalem. (« Durant 84 ans », c’est le sens du grec ; il n’est pas dit âgée de 84 ans ! Anne figure l’assemblée des élus pour le règne avec Christ, la véritable postérité d’Abraham. Son mari c’est Dieu, avec qui les élus sont en alliance. Dans les temps de la fin, ces derniers se trouvaient dans le peuple des Étudiants de la Bible auxquels Ch.T. Russell donna naissance ; ils portent en vain le nom de Dieu depuis 1931, ayant choisi de s’appeler Témoins de Jéhovah. Il subsiste un « reste » d’élus dans ce peuple, les 7000 hommes cités par Paul en Romains 11. Jéhovah en parla à Élie, le prophète. D’autres sont dans les « sept assemblées d’Asie », fondées par les serviteurs de Dieu des derniers jours. Les sept ans, vécus par Anne avec son mari, désignent le temps durant lequel les Étudiants de la Bible restèrent fidèles à leur alliance avec Dieu. Les 84 ans de son veuvage, c’est le temps écoulé durant lequel Dieu s’est retiré de son peuple, à cause de ses infidélités. C’est Rutherford, le successeur de Ch.T. Russell à la tête des Étudiants de la Bible, qui le détourna des voies divines ; il s’empara illégalement de la Watchtower Bible and Tract Society. Et peu après sa sortie de prison, à l’occasion de la publication du périodique « l’Age d’or », en 1921, il détourna les Étudiants de la Bible de la vérité en Christ. Il en fit une organisation pyramidale à l’exemple des religions du monde, les rendant esclaves de la Watchtower, dont il fit un « veau d’or », à qui tous devaient se soumettre. Selon la manière de compter dans l’Écriture, c’est à partir du 1er Nisan 1921, que doivent se compter les 84 années du veuvage d’Anne. Elles aboutissent aux six mois et sept temps du « jour de Dieu », et donc de la Parousie de Jésus pour le jugement des habitants de la terre. Dans ce cas particulier, les 84 années sont entièrement écoulées, car Jésus fut présenté au Temple le 10 Nisan, avant la Pâque. Pour notre temps, elles aboutissent en 2006. C’est une année Pentecôte, une cinquantième année, et c’est le 10 du septième mois, selon la loi, au coucher du soleil du 5 octobre 2006, que devaient débuter le jour de Dieu. Les six mois et sept temps de La Parousie de Jésus pour le jugement, commencèrent ce jour-là. Ils débutèrent par les sept assemblées d’Asie. Elles se rebellaient contre les serviteurs de Dieu, rébellion annoncée en Ézéchiel, motivée par le désir de chacun de réaliser ses ambitions personnelles en ce monde. Néanmoins, la Parousie de Jésus marqua le début du retour de la grâce de Dieu envers son peuple, du « rachat de Jérusalem ». Ce jugement ayant pour but de faire grâce à ceux qui pratiquent la droiture et la justice, et est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup. Retour à Nazareth  Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qu’ordonnait la loi de Jéhovah, Joseph et Marie retournèrent à Nazareth, leur ville. Or, l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était avec lui. Jésus dans le Temple à l’âge de douze ans  Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Quand il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête. Quand les jours furent écoulés, comme ils s’en retournaient, l’enfant Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Croyant qu’il était avec la caravane, ils firent une journée de chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances. Ne l’ayant pas trouvé, ils s’en retournèrent à Jérusalem. Ils le trouvèrent au bout de trois jours, dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant, et tous ceux qui l’écoutaient, s’extasiaient sur son intelligence et ses réponses. Ils furent frappés de le voir, sa mère lui dit : Enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? (A douze ans, Jésus avait donc la mémoire de tout son vécu) Mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait dire. Il descendit avec eux et vint à Nazareth ; et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes ces choses dans son cœur, et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce devant Dieu et devant les hommes. (Au sens allégorique, douze ans désignent une dernière année ; trois jours, les trois dernières années : cela annonce que c’est au cours de la dernière année, qu’on trouvera les serviteurs de Dieu discutant avec des conducteurs religieux). * * * Commencement de l’Évangile La prédication de Jean-Baptiste Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, selon ce qui est écrit dans Esaïe le prophète : Voici, j’envoie devant toi mon messager, qui préparera ton chemin. La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque d’Iturée et du pays de Trachonite, Lysanias tétrarque d’Abilène, du temps des souverains sacrificateurs Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. (La 15ème année du règne de Tibère César : Il fut associé au règne de l’empire en 764 de Rome, l’an 11 de n. ère. Et c’est l’an 11 qui compte comme 1ère année de son règne, car dès le début de l’an 12 paraissent les premières pièces de monnaie à son effigie. C’est donc en l’an 25 de n. ère, le 10 du 7ème mois de l’année sacrée ou 30 septembre, que Jean-Baptiste commença son ministère. C’est précisément cette année-là, quelques mois auparavant, que Ponce Pilate devint gouverneur de la Judée en remplacement de Valérius Gratus. Voir mon texte sur la Chronologie de décembre 2009.) En ce temps-là, Jean-Baptiste parut, prêchant dans le désert de Judée et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, baptisant dans le désert et prêchant le baptême de repentance pour la rémission des péchés, selon ce qui est écrit dans le livre des paroles d’Esaïe, le prophète. Car Jean est celui qui avait été annoncé par Esaïe lorsqu’il dit : Préparez le chemin de Jéhovah, aplanissez ses sentiers. Car toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées ; ce qui est tortueux sera redressé, et les chemins raboteux seront aplanis. Et toute chair verra le salut de Dieu. Jean avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de Sauterelles et de miel sauvage. Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui. Et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain. Il prêchait, disant : Repentez-vous, car le règne des cieux est proche. Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il disait à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci (Jean désigne des païens venus à son baptême), Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. La foule l’interrogeait, disant : Que devons-nous faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a pas, et que celui qui a de quoi manger agisse de même (C’est déjà l’obéissance au commandement de Jésus : Aimez-vous les uns les autres ! Et donc du deuxième des dix commandements, qui fut supprimé du décalogue par les Juifs tout comme le premier). Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur dit : N’exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur répondit : Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personnes, et contentez-vous de votre solde (ici aussi c’est l’amour du prochain que prêche Jean-Baptiste, car dira Paul : « celui qui aime son prochain comme lui-même ne fait pas de mal à son prochain ». Il obéit donc au deuxième commandement de la loi !). Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander : Toi, qui es-tu ? Comme le peuple était dans l’attente, et que tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ, il avoua, il ne le nia pas, il avoua : Je ne suis pas le Christ. Ils lui demandèrent : Qui es-tu donc ? Élie ? Il dit : Je ne le suis pas. (Il n’était pas celui annoncé en Malachie, celui qui doit précéder le grand jour de Jéhovah ; mais Jésus dira qu’il était l’Élie qui devait venir pour le peuple Juif, qui vivait le temps de sa fin comme peuple élu de Dieu, car Jean était une figure de l’Élie des temps de la fin). Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. Ils lui dirent alors : Qui es-tu ? Pour que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même ? Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin de Jéhovah, comme a dit Esaïe, le prophète. Jean leur dit alors à tous : Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance. Mais au milieu de vous, il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi. Oui il vient celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers, ni de délier en me baissant la courroie de ses chaussures. Moi, je vous ai baptisés d’eau. Mais lui, il vous baptisera d’Esprit saint et de feu. Il a son van à la main, il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint pas. C’est ainsi que Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple, en lui adressant encore beaucoup d’autres exhortations. Ces choses se passèrent à Béthanie, au-delà du Jourdain, où Jean baptisait. (Comme le prophète Élie, Jean-Baptiste était une figure des serviteurs nés de Dieu le 16 juin 1935. Son baptême dans le Jourdain, qui est une figure de la Parole de Dieu, et donc de l’Écriture sacrée, préfigurait l’œuvre de ces serviteurs qui, dispersés dans le désert de ce monde, « au-delà du Jourdain », allaient donner cette connaissance à un « reste » du peuple de Dieu et à la multitude qui survivra à ce monde. Leur ministère étant en cours, le rituel du baptême l’annonçant n’a plus de raison d’être.) Le baptême de Jésus-Christ  En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée au Jourdain, vers Jean, pour être baptisé par lui, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. C’était le lendemain (du jour où les Juifs de Jérusalem interrogèrent Jean). Jean vit Jésus venir à lui, et dit : Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. C’est celui dont j’ai dit : Après moi vient un homme qui m’a précédé, car il était avant moi. Je ne le connaissais pas, mais c’est pour qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d’eau. Comme tout le peuple se faisait baptiser, Jésus aussi fut baptisé : Jean voulait l’en empêcher, et dit : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! Mais Jésus lui répondit : Laisse donc maintenant. Car il convient que nous remplissions ainsi tout ce qui est juste. Alors Jean ne lui résista plus. (Ainsi que le révèle le récit de Naaman le Syrien, qui alla vers Élisée pour se faire guérir de sa lèpre, l’eau du Jourdain figurait la connaissance de Dieu et de ses desseins envers l’humanité, et des conditions à remplir pour bénéficier de sa grâce. C’est en acquérant cette connaissance, qui se trouve dans l’Écriture inspirée par Dieu, que l’homme devient conscient qu’il n’a pas vécu jusque là en pratiquant « la droiture et la justice », selon les paroles de Jéhovah à Abraham. S’il s’en repent et s’engage, vis-à-vis de Dieu (et non pas d’un homme ou d’une institution religieuse), à désormais vivre selon la Parole que lui enseigne l’envoyé de Dieu, Dieu ne tient plus compte des péchés qu’il a commis sous l’influence des esprits mauvais. C’est ainsi que Pierre révéla que « le baptême n’est pas la purification des souillures de la chair (c’est-à-dire des péchés), mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu ! » Car, « il n’y a sur terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais » : (1 Pierre 3 :21 ; Ecclésiaste 7 :20 ; 1 Jean 1 :8) Jésus, étant le Fils unique de Dieu, avait une connaissance parfaite de son Père céleste et de ses desseins envers l’homme ; il était la Parole, c’est-à-dire le porte parole de Dieu. Jean-Baptiste étant un envoyé de Dieu, en avait aussi connaissance, mais une connaissance partielle et il en était conscient. C’est pour cela qu’il dit à Jésus : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Jésus n’avait pas de péché, comme le dira plus tard Paul aux Hébreux (4 :15). Et depuis toujours, il pratiquait naturellement « les fruits de la repentance » prêchés par Jean. Il n’avait donc pas à se faire baptiser du baptême de la « repentance » ! Mais Jésus était né dans le monde pour rendre témoignage à la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’homme, dans le but de sauver l’humanité, qui courait à sa perte sous la domination de l’adversaire de Dieu. Par l’œuvre qu’il allait accomplir au mépris de sa vie, il était une figure des serviteurs, que Dieu se susciterait pour les derniers jours de ce monde. Tous allaient le prendre comme modèle en toute chose. Or, contrairement à Jésus, aucun ne sera sans péché. Avant de recevoir l’Esprit saint pour l’accomplissement de leur œuvre, tous allaient devoir se plonger dans la parole de Dieu, pour s’engager ensuite à avoir « une bonne conscience envers Dieu » ! Ils allaient donc devoir « prendre le baptême de la repentance » ! C’est pour cela que Jésus alla vers Jean pour se faire baptiser par lui. Sitôt que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Or, comme il sortait de l’eau, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et l’Esprit saint descendit sur lui sous forme corporelle, semblable à une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection. L’épreuve dans le désert  Aussitôt Jésus, rempli d’Esprit saint, revint du Jourdain et fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Poussé par l’Esprit dans le désert, Jésus y passa quarante jours, tenté par Satan le diable, et il était avec les bêtes sauvages. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et après qu’ils furent écoulés, après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eût faim. Le tentateur, le diable, s’étant approché, lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. Jésus lui répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah. Le diable le conduisit aussi à Jérusalem (en vision) : Le transportant dans la ville sainte, il le plaça sur le haut du Temple, et dit : Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour qu’ils te gardent ; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre (le diable se sert aussi de l’Écriture pour tromper !). Jésus lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras pas Jéhovah, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée. L’ayant ainsi élevé, le diable lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi et m’adores, elle sera toute à toi. Jésus lui répondit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras Jéhovah ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors, après l’avoir tenté de toutes ces manières, le diable le laissa et s’éloigna de lui jusqu’à un moment favorable. Et voici, des anges s’approchèrent de Jésus et le servirent. (Cette épreuve de Jésus figure, en substance, toutes les tentations par lesquelles le diable essayera de détourner les serviteurs de Dieu, qui sont aujourd’hui dispersés dans le désert des peuples, là où ils accomplissent leur ministère. 40 jours, ce sont les 40 années d’une génération adulte, qui débute quand l’homme a atteint sa trentième année ; ils figurent toute la vie des hommes de Dieu, dès l’instant où ils ont répondu à l’appel de Dieu. Et dans cette allégorie, ils désignent les 40 années de la dernière génération de ce monde, qui se termineront avec la nouvelle lune du printemps 2015.) Témoignage de Jean-Baptiste  Jean rendit ce témoignage : J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter c’est celui qui baptise d’Esprit saint. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu. Les premiers disciples  Le lendemain, Jean était encore là avec deux de ses disciples ; et, voyant Jésus qui passait, il dit : Voilà l’agneau de Dieu (en référence à l’agneau sacrifié en Égypte, à l’agneau pascal ! C’était déjà l’annonce du sacrifice futur de Jésus.). Les deux disciples l’entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus. Jésus se retourna, et voyant qu’ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi, ce qui signifie Maître (enseignant), où demeures-tu ? Il leur dit : Venez, vous verrez. Alors ils vinrent, et ils virent où il demeurait, et ils demeurèrent près de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (1ère des trois dernières années). André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu Jean et suivi Jésus. Il rencontra son frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie, ce qui se traduit par « Christ » (Oint). Et il le conduisit à Jésus. Jésus le regarda et lui dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas, ce qui se traduit par « Pierre ». Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit : Suis-moi. Or, Philippe était de Bethsaïda (au-delà du Jourdain, territoire figurant le monde païen !), de la ville d’André et de Pierre. Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? Philippe lui répondit : Viens et vois. (C’est du nord que sont venus la plupart des ennemis qui envahirent le pays d’Israël. Par sa situation géographique, la montagne où était l’antique village de Nazareth était un lieu idéal pour y bâtir un poste d’observation, une « Tour de Garde ». De là on peut voir de loin arriver les ennemis ayant franchi la frontière nord, et avertir par un feu la forteresse de Meguiddo. J’ai constaté moi-même que les Israélites y ont aussi installé un poste d’observation, d’où ils peuvent voir, par temps clair, jusqu’au Liban. C’est l’origine du village de Nazareth. Nazareth vient de la racine hébraïque « nâzar », signifiant garder, protéger et désigne « une tour de garde ». Depuis toujours, chaque fois que des nouvelles parvenaient de Nazareth, c’était pour annoncer l’invasion du pays par des armées ennemies : c’est la mission d’une tour de garde ! C’est pourquoi Nathanaël répondit : « Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ». Ainsi, lorsqu’il est écrit de Jésus : « Il se retira dans le territoire de la Galilée et vint habiter dans une ville appelé Nazareth, pour accomplir cette parole des prophètes : Il sera appelé Nazaréen », cela signifie qu’il sera appelé l’homme de la tour de garde. Il s’agit ici de la parole du prophète Michée 4 :8. Or, il se trouve qu’aujourd’hui, les serviteurs de Dieu dispersés dans le monde sont tous des hommes de la « Tour de Garde » ! Tous sont sortis des Témoins de Jéhovah, dont le périodique biblique officiel est précisément la « Tour de Garde »). Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui : Voici vraiment un Israélite dans lequel il n’y a pas de fraude. Nathanaël lui dit : D’où me connais-tu ? Jésus lui répondit ; Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Nathanaël lui répondit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. Jésus lui dit : Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu as foi. Tu verras de plus grandes choses que celle-ci. Et il dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. (Jésus dit cela car les anges de Dieu étaient à son service, qu’ils allaient réaliser tous les miracles qu’il ordonnerait. Ils allaient le faire par la puissance de l’Esprit saint, par l’Esprit de Dieu. C’est ce qui fit dire à Jésus que c’était Dieu qui accomplissait ses œuvres : Jean 14 :10. C’est ce qu’illustrait la vision de l’échelle de Jacob à Béthel (Maison de Dieu). Habité par l’Esprit de Dieu, Jésus était un Temple pour Dieu, comme ses disciples après lui, et donc aussi les hommes nés de Dieu des temps de la fin : 1 Cor. 3 :16. Sans l’aide des anges de Dieu, ils ne pourraient accomplir leur ministère, à cause de l’opposition des puissances spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes : Ephésiens 6 :12. Hébreux 1 :14.) Les noces de Cana, le premier miracle  Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont plus de vin. Jésus lui répondit : Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue (d’établir le règne de Dieu). (Jésus lui dit cela, car maintenant qu’il avait commencé son ministère, il cessait d’être soumis à sa mère, comme tout fils d’Israël qui est dans sa trentième année ; dès lors elle devait se considérer comme une de ses disciples, c’est ce qu’il montrera encore plus tard.) Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu’il vous dira. Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord. Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas ? Et ils en portèrent. Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée en vin, ne sachant pas d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savaient bien, il appela l’époux, et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. (Pourquoi cette réponse de Jésus à sa mère et néanmoins ce miracle ? Ces choses sont allégoriques et c’est le miracle lui-même qui explique sa réponse, comme aussi le « troisième jour » après avoir fait ses premiers disciples, car il s’accomplira aussi en la troisième des trois dernières années de ce monde. Marie, comme tous les Juifs vivants dans l’attente du Messie, pense qu’à sa venue, le Messie délivrera Israël du joug de Rome, et prendra possession du trône de David. Pour elle, c’est alors que s’accomplira toutes les prophéties relatives au règne messianique : Michée 4 :1-5 ; Esaïe 65 :17-25 etc. Or, Marie savait que Jésus était le Messie. Maintenant qu’il était revenu de son baptême, et de son épreuve dans le désert avec ses premiers disciples, nul doute que le moment était venu : Une nouvelle ère de paix, de justice et de prospérité allait commencer pour Israël, et il lui était inconcevable que le Messie laisse ses hôtes manquer de vin un jour de noce. Sachant donc ce que Marie pensait, il lui dit que son heure n’était pas encore venue, car ce n’était pas en ce temps-là qu’il changerait la face du monde. Comme il le dira plus tard à Pilate, il n’était né dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité. Et c’est ce qu’il révéla par ce miracle. Les vases, comme ailleurs dans l’Écriture, représentent des hommes. Il y a six vases : Jésus, Jean et André, Pierre, Philippe et Nathanaël. L’eau figure la connaissance de Dieu et de ses desseins envers l’homme. Le vin figure la vie éternelle sur terre, que les hommes peuvent regagner grâce à leur témoignage. Car Jésus dira plus tard : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul Dieu véritable, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ». Ce miracle, tout en donnant satisfaction à Marie, révélait l’œuvre que Jésus allait accomplir avec ses disciples : rendre témoignage à cette vérité par laquelle les hommes pouvaient bénéficier de la grâce divine pour leurs péchés, et recevoir la vie éternelle, perdue à l’origine de ce monde. Chaque fois qu’un homme reçoit le témoignage de Jésus, qu’il est baptisé dans la parole de Dieu et y croit, mettant en pratique les paroles du Fils de l’homme, l’eau est changée en vin, car cet homme ne mourra jamais !) Tel fut, à Cana en Galilée, le premier miracle que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Après cela, il descendit à Capharnaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, mais ils n’y restèrent que peu de jours. La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. La première Pâque, les vendeurs chassés du Temple  Ils arrivèrent à Jérusalem et Jésus entra dans le Temple (c’était le dix Nisan). Il y trouva les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. Ayant fait un fouet avec des cordes, il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le Temple. Il les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs. Il dispersa aussi la monnaie des changeurs, renversa leurs tables, et les sièges des vendeurs de pigeons, et dit aux vendeurs de pigeons : Ôtez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Et il ne laissait personne transporter un objet quelconque à travers le Temple. Il se mit alors à enseigner, disant : N’est-il pas écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations » ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleur ! (L’actuel peuple de Jéhovah, imitant les religions et sectes de la chrétienté, a aussi fait du Béthel, de la Maison de Dieu, une maison de trafic, une caverne de voleur ! Aussi, à sa Parousie pour le jugement, après le jugement des « sept assemblées », il entrera une nouvelle fois dans le « Temple », renversera les tables et les sièges des vendeurs et chassera les marchands du « Béthel ». ) Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ? Jésus leur répondit : Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai (parole qui concerne les trois dernières années de ce monde, citées déjà plus haut !). Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèveras ! Mais Jésus parlait du Temple de son corps. C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite (Jésus avait en lui l’Esprit de Dieu ; son corps était un Temple pour Dieu !). (« Quarante-six ans pour bâtir ce Temple » : Au témoignage de Flavius Joseph, c’est en la 18ème année de son règne, en 20 avant n. ère, qu’Hérode conçut le dessein de bâtir un Temple à Dieu, plus grand et plus élevé que celui qui était alors. Il mit un an à rassembler les matériaux et à tout préparer, car il avait promis aux Juifs de ne pas toucher à l’ancien Temple avant que tout fût prêt pour la construction. C’est l’an 19 av. n. ère la première des 46 années, la 46ème était l’an 27, et c’est cette année-là que les Juifs dirent à Jésus : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, l’Écriture ne comptant pas en années révolues. C’est donc en l’an 27 que se situe la première Pâque du ministère de Jésus. Il venait d’entrer dans sa 31ème année et c’est une preuve de plus qu’il est né en l’an 4 av. n ère.) Pendant que Jésus était à Jérusalem (figure du peuple qui possédera la paix avec Dieu), à la fête de Pâque (commémorant la sortie d’Égypte du peuple figuré par Jérusalem), plusieurs eurent foi en son nom, voyant les signes qu’il accomplissait. Mais Jésus, pour sa part, ne se fiait pas à eux, car il les connaissait tous. Il n’avait pas besoin de témoignage sur l’homme, car il savait lui-même ce qu’il y a dans l’homme. Nicodème va trouver Jésus  Il y avait, parmi les pharisiens, un homme du nom de Nicodème, un chef des Juifs. Il vint de nuit dire à Jésus ; Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu, car personne ne peut faire les signes que tu fais si Dieu n’est pas avec lui. Jésus répondit : En vérité, en vérité je te le dis, personne, s’il ne naît de nouveau, ne peut voir le règne de Dieu. (Jésus répond aux pensées secrètes de Nicodème, qui voudrait être digne du règne ou royaume de Dieu. Mais il est venu de nuit par crainte des Juifs : il faut qu’il change, qu’il devienne un autre homme pour entrer dans le royaume des cieux.) Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume des cieux. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. (« L’eau », indispensable à la vie sur terre figure la connaissance de la vérité sur Dieu et les conditions de sa grâce, nécessaire pour gagner la vie éternelle. C’est ce que figure l’eau du baptême. Par cette connaissance, l’homme doit se transformer pour conformer sa vie à la volonté de Dieu. Il doit devenir « un homme nouveau », qui, dans tous les actes de la vie, met l’amour du prochain à la première place: Lire 1 Cor. 5 :7,8 ; 2 Cor. 5 :17 ; Galates 6 :15 ; Eph. 4 :17-24 ; Col. 3 :9,10 et le ch. 6 aux Romains. C’est cela « naître d’eau ». Mais cela ne suffit pas pour entrer dans le royaume des cieux : il faut rester cet homme nouveau, même face aux persécutions et à la mort : Apocalypse 2 :10. Et il faut mourir dans la chair, car « la chair et le sang ne peuvent hériter du règne de Dieu » : 1 Cor. 15 :35-58 ; 1 Thes. 4 :13-8 ; Apoc. 6 :9-11. Il faut ensuite avoir part à la « première résurrection » : Apoc. 20 :6, c’est-à-dire ressusciter dans la nature spirituelle par le pouvoir de l’Esprit de Dieu. C’est cela « naître d’Esprit ». Ce n’est qu’alors que l’homme devient semblable au vent, invisible car immatériel, mais ayant pouvoir sur la matière. Les Protestants, avec leur doctrine de la nouvelle naissance sont gravement dans l’erreur !) Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire ? Jésus lui répondit : Tu es docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses ? En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous parle des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? Personne n’est monté au ciel, si ce n’est le Fils de l’homme qui est du ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Non ! Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde (le condamne), mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu (qui apportait aux hommes, de la part de Dieu, le moyen de gagner le salut, selon la signification de son nom : « Jéhovah sauve » !). Et ce jugement c’est que, la lumière (de la vérité) étant venu dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres (les mensonges) à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal déteste la lumière, et ne vient pas à la lumière, pour que ses œuvres ne soient pas dévoilées. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, pour que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. Nouveau témoignage de Jean-Baptiste  Après cela Jésus se rendit avec ses disciples dans la terre de Judée ; là il demeurait avec eux et baptisait. Jean aussi baptisait à Enom, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau, et on y venait se faire baptiser, car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. Une discussion survint alors entre les disciples de Jean et un Juif à propos de la purification. Ils vinrent trouver Jean et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise et tous vont à lui. (Jésus commença par prêcher le baptême de repentance, par laquelle on reçoit le pardon de ses péchés (et non pas celui d’Adam), et donc « la purification », tout comme Jean-Baptiste !) (Il s’agit de la purification des péchés de ceux qui s’engagent à avoir une bonne conscience envers Dieu, après avoir été plongés dans la parole de Dieu par l’envoyé de Dieu : 1 Pierre 3 :21,22. Dieu ne tient plus compte des péchés qu’il a commis dans sa vie.) Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. Vous-même m’êtes témoins que j’ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui appartient l’épouse (l’assemblée de ceux qui régneront avec Jésus), c’est l’époux  (Jésus-Christ); mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Il faut qu’il croisse, et que je diminue. Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, car il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui a reçu son témoignage certifie que Dieu est vrai. Car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure. Le Père aime le Fils et a tout mis entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, la colère de Dieu demeure sur lui. Le Seigneur su que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean. Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c’était ses disciples. Alors il quitta la Judée et se retira en Galilée. La Samaritaine  Comme il fallait qu’il passât par la Samarie, il arriva dans une ville de Samarie nommée Sychar (Sichem), près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. Là se trouvait le puits de Jacob (J’y suis allé il y a plus de 35 ans ; il se trouve dans une église inachevée, construite par les Grecs orthodoxes de Palestine ; le puits est très profond, plus de quarante mètre, si je me souviens bien). (C’est le champ acheté par Abraham à Sichem, fils d’Hamor, où se trouve la double caverne servant de sépulture aux patriarches. La sépulture des patriarches ne se trouve pas à Hébron : voir mon ouvrage sur la chronologie.). Jésus, fatigué du voyage, était assis contre le puits. C’était environ la sixième heure (midi : 1ère des sept dernières heures du jour, figurant les sept derniers mois). Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. La Samaritaine lui dit : Comment toi, qui est Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme, une Samaritaine ? Car les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains (les Samaritains figurent les fausses religions chrétiennes, et par extension toutes les religions de ce monde). Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donnes-moi à boire ! Toi, tu lui en aurais demandé et il t’aurait donné de l’eau vive (la connaissance de Dieu, par laquelle elle pouvait gagner la vie éternelle). Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond, d’où aurais-tu donc l’eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. (C’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, dira l’apôtre Paul !). La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, pour que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. Va lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as raison de dire : Je n’ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne (celle de Samarie où les Samaritains avaient leur Temple) ; et vous dites, vous (les Juifs), que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem (dans le peuple de Dieu). Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne (dans les religions de ce monde), ni à Jérusalem (dans le peuple de Dieu : les Témoins de Jéhovah et toute la chrétienté d’aujourd’hui) que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs (Dieu leur a confié ses oracles, comme il le fit aussi avec les Étudiants de la Bible). Mais l’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et selon la vérité, car le Père cherche de tels adorateurs. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et selon la vérité. (Selon la vérité contenue dans l’Écriture inspirée de Dieu, et non pas selon l’enseignement donné dans une organisation religieuse, église ou secte du monde. Adorer Dieu en esprit, c’est sans soumission à aucun homme, ni à aucune institution humaine, et c’est sans rituel aucun. Mais en toute liberté individuelle, avec ses propres facultés de penser, et sans en rendre compte à qui que ce soit ; s’appuyer uniquement sur la vérité contenue dans l’Écriture inspirée de Dieu.) La femme lui dit : Je sais que le Messie vient, celui qu’on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu’il parlait avec une femme. Personne pourtant ne dit : Que cherches-tu ? Ou : De quoi parles-tu avec elle ? Alors la femme laissa sa cruche et courut à la ville dire aux gens : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? Ils sortirent de la ville et vinrent vers lui. Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange. Mais il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre (et donc de témoigner de la vérité sur Dieu et ses desseins à quiconque, Juifs ou non, croyant d’une des religions de ce monde ou incroyant). Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regarder : les campagnes blanchissent déjà pour la moisson. (Il s’agit de la moisson des fruits et des vendanges, qui avaient lieu au 7ème mois de l’année sacrée : Septembre/Octobre. Or, les Samaritains accouraient coiffés de blanc ! Cela faisait penser aux arbres fruitiers en fleurs. Cela se passe donc au mois de mai, peu après la Pentecôte). Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle (ceux qui se convertissent à ses paroles), pour que le semeur se réjouisse avec le moissonneur. Car en ceci le proverbe est vrai : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Moi, je vous envoie moissonner là où vous n’avez pas travaillé. D’autres ont travaillé (les anciens prophètes), et vous êtes entrés dans leur travail. Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de cette déclaration formelle de la femme : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Aussi quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d’eux. Et il resta là deux jours (pour ce temps-ci : les deux premiers des trois derniers temps, car ce n’est qu’avec le dernier que « le reste » des élus du peuple de Dieu se convertira). Et beaucoup plus eurent foi à cause de sa parole. Ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde (et non pas seulement des Juifs, ou catholiques, ou orthodoxes, ou protestants, ou Témoins de Jéhovah !). Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée ; car il avait déclaré lui-même qu’un prophète n’est pas honoré dans sa propre patrie (la Judée). Lorsqu’il arriva en Galilée (dite des païens), il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête (de Pâque) ; car eux aussi étaient allés à la fête. Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Le second miracle  Il y avait à Capharnaüm un officier du roi, dont le fils était malade. Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyez pas des miracles et des prodiges, vous ne croyez pas. L’officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s’en alla. Et comme déjà il descendait, ses serviteurs, venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle : Ton enfant vit. Il demanda à quelle heure la fièvre l’a quitté ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. Alors le père connut que c’était l’heure où Jésus lui avait dit : Ton fils est vivant. Et il eut foi, lui et toute sa maison. Jésus fit ce deuxième miracle quand il revint de Judée en Galilée. (A retenir que ce deuxième miracle, la première guérison que fit Jésus, fut en faveur d’un enfant païen de Capharnaüm, d’au-delà du Jourdain donc ! Elle figure non seulement la guérison de païens du monde, que Dieu met sur la route de ses serviteurs, mais aussi la guérison de ceux des communautés des serviteurs de Dieu qui ont le cœur sincère et droit ; car eux aussi sont « d’au-delà du Jourdain », venant donc d’entre les païens. A retenir que dans la Bible, le terme « païen » ne désigne pas l’incroyant, mais tout homme qui n’est pas Juif, et plus tard qui n’est pas chrétien.) Jésus à Jérusalem pour la fête des Tabernacles ; le troisième miracle Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s‘appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Là gisaient nombre d’infirmes, des aveugles, des boiteux et des paralytiques, qui attendaient le bouillonnement de l’eau. (C’était un lieu comme il y en a beaucoup dans le monde, où la croyance populaire voulait qu’il s’y opère des guérisons miraculeuses. Je ne reprends pas le verset 4, rapportant cette croyance, car il manque dans plusieurs bons manuscrits anciens ; cette croyance y fut introduite tardivement. Ces choses sont allégoriques : elles concernent les vierges de la parabole qui, le Maître tardant à venir, se sont endormies spirituellement parlant. Les uns sont devenus aveugles, boiteux ou paralysés dans la foi ; ils attendent tous « le bouillonnement de l’eau », les événements qui confirmeront les prophéties de l’Écriture, figurés par l’eau de la piscine, événements qui feront « bouillonner » à leurs yeux les révélations de l’Écriture sur les événements derniers.) Il y avait là un homme qui était infirme depuis trente-huit ans. Jésus l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? L’infirme lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau a bouillonné, et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri : il prit son lit, et marcha. (Ce paralytique figure un des élus pour le règne. Il est paralysé, dans le cadre de l’accomplissement du dessein de Dieu depuis 1976, suite au démenti de la Watchtower sur la date de la fin du monde ; car elle fit croire pendant plusieurs années qu’elle aurait lieu en octobre 1975. Or, avant même que celle-ci ne commence, elle tenta de démentir qu’elle avait donné cette date. Ce fut sans arriver à convaincre la grande majorité des Témoins, qui continuèrent à y croire. La conversion de ceux figurés par ce paralytique aura lieu en la dernière année.) C’était un jour de sabbat (le 7ème jour, dernier de la « semaine », figurant la dernière année de ce monde : année sacrée 2014 ; elle s’achève avec la nouvelle lune du printemps 2015). Alors les Juifs dirent à celui qui avait été guéri : C’est le sabbat, tu n’as pas le droit d’emporter ton lit. Il répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton lit et marche. Ils lui demandèrent : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton lit et marche ? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu. Après quoi, Jésus le trouva dans le Temple, et lui dit : Te voilà guéri. Ne pèche plus, il t’arriverait pire. Cet homme s’en alla dire aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. C’est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus, car il faisait ces choses le jour du sabbat. Mais Jésus leur dit : Mon Père travaille toujours et moi aussi je travaille. C’est pourquoi les Juifs cherchaient d’autant plus à le tuer, car non seulement il violait le sabbat, mais il disait que Dieu était son Père, il se faisait l’égal de Dieu. Alors Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même ; il ne fait que ce qu’il voit faire au Père. Tout ce que le Père fait, le Fils le fait aussi. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, et vous serez étonnés. Le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, et le Fils fait de même vivre qui il veut. Et le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement, pour que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et c’est maintenant, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront. Car le Père a en lui la vie et il a donné au Fils d’avoir de même la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme. (« Il a dû être rendu semblable en toute chose à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » Hébreux 2 :17,18.) (Dans ce texte, Jésus ne parle pas de ceux qui son littéralement morts, mais de ceux qui le sont spirituellement, comme les « enfants » que Dieu avait donné à ses serviteurs. Ces derniers sont figurés par « l’enfant de Capharnaüm », cité plus haut. Les élus du peuple des Étudiants de la Bible, étant figurés par le paralytique de la piscine de Bethesda. Jésus a rendu la vie à ses disciples, qui étaient spirituellement morts de son temps, raison pour laquelle il ajoute : et c’est maintenant », mais quand il dit : « l’heure vient », il parle pour la fin des temps. Paul dit aux païens : « Vous étiez morts par vos offenses et vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois, selon les convoitises de notre chair et de nos pensées, et nous étions par nature, des enfants destinés à la colère, comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimé, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendu à la vie avec Christ ; c’est par grâce que vous êtes sauvés. » C’est donc en pensant au sens allégorique et prophétique de ces deux premières guérisons, qui se réaliseront avec les hommes nés de Dieu dans les temps arrêtés par Dieu, que Jésus a tenu ce discours aux Juifs ! N’oublions pas que selon les paroles de Jésus à Pierre et à ses autres disciples, « ce qu’ils lieront sur terre sera lié dans le ciel, et ce qu’ils délieront sera délié dans le ciel », ce qui signifie que Dieu leur a donné, comme a Jésus, le pouvoir de juger et de donner « la vie éternelle » à qui ils veulent ! Ce que Jésus confirma dans l’Apocalypse, au sujet des deux témoins figurant les serviteurs de Dieu des derniers jours : Apoc. 11 : 4,5 ! Et comme, selon Jean 1 : 12,13, « ils ont reçu le pouvoir de devenir fils de Dieu », on cherchera aussi à les tuer, parce qu’ils se font égal à Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu ! Cependant, ils n’ont pas une telle prétention ! Mais il faut se rappeler que « Christ » désigne le royaume choisi par Dieu pour sauver l’humanité, et que « Christ », ce n’est pas seulement Jésus mais aussi ceux qui partageront son règne ! C’est bien pour cela que Jésus a dit : le royaume ne viendra pas de manière à frapper les regards ; il paraîtra au milieu des hommes, par la présence sur terre de ceux qui ont été marqués au front du sceau de Dieu, selon Apocalypse 7 :3 . Le royaume était aussi au milieu des Juifs par la présence de Jésus au milieu d’eux ! Car il fut oint par Dieu pour recevoir le règne. Cette explication, sur le sens de ces deux premières guérisons et le discours de Jésus aux Juifs qui s’en suivit, suscitera sarcasmes et polémique, mais mon souci n’est pas de m’élever, il est de rendre témoignage à la vérité.) Ne vous étonnez pas, l’heure vient où tous ceux qui sont dans les livres de souvenirs entendront sa voix (celle du Fils de l’homme, et donc de Christ) et en sortiront, ceux qui ont fait le bien, pour une résurrection de vie, ceux qui ont fait le mal, pour une résurrection de jugement (condamnation). (Ici, Jésus parle évidemment de ceux qui sont littéralement morts et qui sont inscrits dans les livres de souvenirs, ou ce qui en tient lieu dans le ciel. C’est pourquoi ici il ne dit pas « et c’est maintenant ». Il parle donc du jugement dernier, décrit en Apocalypse 20 :11-5. Le mot grec que je traduis par «  livres de souvenirs » est « mnéméois », que la plupart traduisent erronément par sépulcres, tombes ou tombes commémoratives. C’est le pluriel de « mnéméon ». Ce terme désigne tout objet servant d’aide-mémoire, servant à garder le souvenir des êtres et des choses. Cela peut être une plaque commémorant des événements historiques, un coffret ou une boite quelconque servant à garder en souvenir, contenant des lettres par exemple, ou des photos. Un agenda servant d’aide-mémoire est aussi un « mnéméon », comme aussi une tombe ou un monument funéraire ou autre. Mais selon l’Écriture, Dieu garde le souvenir de tous les hommes ayant vécu sur terre dans des « livres » : Exode 32 :32 ; Psaumes 69 :29 ; Daniel 12 :1 ; Malachie 3 :16 ; Apoc.20 :12. C’est évidemment de ces  « livres » que Jésus parle ! Pour garder le souvenir de leurs morts, les hommes bâtissent des tombeaux, mais la plupart des hommes n’en ont jamais eu, et la plupart de ceux qui en ont eu n’existent plus aujourd’hui. C’est donc dans un sens allégorique, qu’au jugement dernier, ceux qui sont inscrits dans les livres de souvenir « entendront sa voix et en sortiront ». A la lecture de ces livres et après le jugement, il ne sera plus nécessaire qu’ils y soient encore inscrits, puisque les uns ressuscitent dans la mémoire des juges célestes pour recevoir la vie, et les autres pour le jugement. Or, celui-ci est d’être oublié à jamais, d’être jeté dans l’étang de feu et de souffre figurant la seconde mort, celle dont on ne revient jamais : ce qui a été détruit par le feu ne laisse rien qui puisse en rappeler le souvenir !) Je ne peux rien faire de moi-même. Je juge selon ce que j’entends et mon jugement est juste, car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Si je témoigne de moi mon témoignage n’est pas vrai. Mais un autre est mon témoin et je sais que son témoignage est vrai : vous avez envoyé auprès de Jean et il a attesté la vérité. Mais je ne me prévaux pas du témoignage d’un homme, je ne le mentionne que pour votre salut. Il était la lampe ardente qui brille, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière. Moi j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean. Les œuvres que le Père m’a données d’accomplir, ces œuvres que je fais témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix ni vu son visage, et sa Parole ne demeure pas en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qui m’a envoyé. Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ; ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! Je ne tire pas ma gloire des hommes, mais je vous connais, vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. Qu’un autre vienne en son propre nom, et vous le recevrez. Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ? Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Car si vous aviez foi en Moïse, vous me croiriez aussi parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? Question des disciples de Jean-Baptiste sur le jeûne  Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus et lui dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent. Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent pas ? Jésus leur répondit : Les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger, et pouvez-vous les faire jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Aussi longtemps qu’ils ont avec eux l’époux, ils ne peuvent jeûner. Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors, en ces jours-là, ils jeûneront. (La pratique du jeûne rituel était une tradition imposée par les religieux Juifs, et non pas une ordonnance divine.)  Et ils leur dit aussi cette parabole : Personne ne déchire d’un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ; autrement, il déchire l’habit neuf, et le morceau qu’il en a pris n’assortit pas au vieux. Et personne ne coud une pièce de drap neuf à un vieil habit, autrement la pièce de drap neuf emporterait une partie du vieux, et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves. Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et le vin et les outres sont perdus. Il faut donc mettre le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. Mais personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon. (Jésus, en rendant témoignage à la vérité sur Dieu et les conditions de sa grâce, allait libérer l’homme des traditions humaines. Et en croyant à sa parole, l’homme allait devenir un homme nouveau, à qui la connaissance de la vérité allait donner une nouvelle vie, qui le conduirait à la vie éternelle. En substance, par son témoignage, Jésus allait leur rappeler ces paroles, que Dieu leur adressa par son prophète Esaïe : « Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l’homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à Jéhovah ? Voici le jeune auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libre les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de Jéhovah t’accompagnera ; alors tu appelleras, et Jéhovah répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui à faim, si tu rassasies l’âme indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. Jéhovah sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements antiques ; on t’appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable. Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier Jéhovah en le glorifiant, et si tu l’honores en ne suivant pas tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et a de vain discours, alors tu mettras ton plaisir en Jéhovah, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père ; car la bouche de Jéhovah a parlé. » Or, il n’était pas possible de conserver les traditions imposées par le clergé Juif (ou les institutions religieuses de la chrétienté) et remplir en même temps ces conditions à la grâce divine. Il fallait devenir un autre homme, libéré du fardeau pesant des traditions humaines, revêtir un habit entièrement neuf, et non pas mettre une pièce de drap neuf sur un vieille habit. Il fallait une outre neuve pour recevoir « le vin nouveau », « la vie éternelle ». Après la destruction de Jérusalem et de son Temple par les Babyloniens et jusqu’à la reconstruction de la ville et du Temple, les Juifs célébraient un jeûne le 10 des 10ème, 4ème, 5ème, 7ème mois, car c’est en ces mois-là que successivement le siège de la ville avait débuté, qu’elle était tombée aux mains des Babyloniens, que la ville et le Temple avaient été détruits et que le pays avait été entièrement privé de ses habitants. Plus tard, les docteurs Juifs avaient gardés le jeûne du dix du 7ème mois, car c’était le jour des Expiations : Actes 27 :9. C’est ce jour-là, un jour de sabbat, que Jésus a guéri le paralytique de la piscine de Bethesda, et qu’il fit le discours aux juifs cité plus haut. Et c’est alors que les disciples de Jean-Baptiste vinrent poser leur question sur le jeûne à Jésus. Selon Luc 5 :13, le clergé Juif semble avoir imposé d’autres jours de jeûne. A l’origine, le jeûne était une mortification volontaire de l’homme qui était dans le malheur : il se l’imposait, comme de se raser la tête, revêtir un sac et se couvrir de cendre ou de poussière, pour simuler la mort de celui qui était abandonné de Dieu à cause de ses transgressions. Il s’humiliait ainsi devant Dieu et devant les hommes, pour manifester son repentir et implorer la miséricorde divine, priant Dieu de considérer les malédictions de Moïse accomplies à son égard. C’était quand il devenait conscient qu’il était abandonné de Dieu et dans le malheur à cause de ses péchés. En ritualisant le jeûne, en l’imposant comme condition de salut, les docteurs Juifs lui avait fait perdre son caractère premier, qui exprimait l’humilité d’un repentir sincère et profond, et il n’avait plus aucune valeur aux yeux de Dieu.) Jean-Baptiste est jeté en prison et Jésus commence à annoncer le règne de Dieu. Ayant appris (pendant la fête des Tabernacles à Jérusalem) que Jean avait été livré, Jésus se retira en Galilée. Car Hérode Antipas, le tétrarque, ayant été repris par Jean au sujet d’Hérodias, femme de son frère, et pour toutes les mauvaises actions qu’il avait commises, ajouta encore à toutes les autres, celle d’enfermer Jean dans la prison. (L’emprisonnement de Jean-Baptiste marque la fin de l’œuvre du premier oint annoncé en Daniel, œuvre qui consista à « préparer un peuple bien disposé » à accueillir le deuxième oint, Jésus-Christ, l’envoyé de Dieu, dont l’œuvre principale était de sauver d’abord « les brebis perdues de la maison d’Israël », c’est-à-dire de la maison des « princes de Dieu », selon la signification du nom Israël, donné par l’ange de Jéhovah à Jacob. Cela est aussi allégorique ! Jusqu’à présent, les hommes nés de Dieu n’ont fait que « préparer la voie de Jéhovah », qui est de racheter de la terre des fils de l’homme, et constituer avec eux un règne céleste, qui guidera l’humanité sur le chemin de la vie éternelle.) Après donc que Jean eut été livré, Jésus, revêtu de la puissance d’en haut, retourna en Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu. Toutefois, il quitta Nazareth et vint demeurer à Capharnaüm, située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et de Nephthali, pour que s’accomplit ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : Le peuple de Zabulon et de Nephthali, de la contrée voisine de la mer, du pays au-delà du Jourdain, et de la Galilée des Gentils, ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière ; pour ceux qui sont assis dans le pays à l’ombre de la mort, la lumière s’est levée. Dès ce moment, Jésus commença à prêcher, et à dire : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Et sa renommée se répandit dans tout le pays d’alentour. Il enseignait dans les synagogues (les assemblées), et il était glorifié par tous. (Jésus savait que ce n’était pas en ce temps-là que le règne de Dieu remplacerait celui de Satan sur l’humanité, il savait qu’il n’était pas proche : Actes 1 :6-8. Toutefois Jean-Baptiste et lui-même accomplissaient une œuvre illustrant celle des serviteurs de Dieu des derniers jours. Ceux-ci, après avoir accompli l’œuvre de Jean-Baptiste, préfigurée par celle d’Élie, le prophète, allaient accomplir celle de Jésus-Christ. Ces événements étant allégoriques et prophétiques des temps de la fin, c’est pour le révéler qu’en son temps il annonça proche la venue du royaume de Dieu. C’est également par nécessité allégorique et prophétique, que Jésus quitta Nazareth (la Tour de Garde), pour aller demeurer à Capharnaüm, « au-delà du Jourdain », figure des nations de ce monde. Car tous les serviteurs de Dieu allaient quitter la Tour de Garde, pour se disperser dans le monde. Contrairement au texte de Josué, tel que nous le trouvons dans nos Bibles, texte falsifié par les docteurs Juifs, le territoire de Zabulon et de Nephthali ne se trouvait pas à l’ouest de la mer de Galilée et du Jourdain supérieur, (si ce n’est peut-être en partie), mais à l’est du Jourdain et de la mer de Galilée. Ce territoire se trouvait entre le pays de Basan et la mer de Galilée et s’étendait jusqu’au pied sud de l’Hermon ; il fut conquis par Josué. Par conséquent, la Capharnaüm qu’on fait visiter aujourd’hui aux touristes, n’est pas la Capharnaüm biblique ; c’est uniquement par intérêt touristique qu’on le prétend.) Pierre, André, Jacques et Jean abandonnent tout En marchand le long de la mer de Galilée, comme il passait il vit les deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : Suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent. De là, étant allé un peu plus loin, il vit les deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui eux aussi, étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque ; laissant leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers, ils le suivirent. (Quoi qu’ils savaient qui était Jésus depuis environ dix mois, qu’ils l’accompagnaient dans ses déplacements à Jérusalem pour les célébrations sacrées, les premiers disciples du Christ avaient continué à vivre comme auparavant, travaillant de leurs mains pour assurer leur subsistance. Ce n’est qu’après que l’œuvre de Jean-Baptiste eut prit fin, lorsque « le temps fut accompli », qu’ils abandonnèrent tout pour le suivre dans l’œuvre du Christ. Cela aussi est prophétique, car ces quatre disciples figurent l’ensemble des serviteurs de Dieu, au moment où ils entreprennent le témoignage de Jésus.) La première pêche miraculeuse  Comme Jésus était encore au bord du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu, il vit au bord du lac les deux barques, d’où les pêcheurs étaient descendus pour laver leur filets. Il monta dans l’une des barques, celle qui était à Simon, et il le pria de s’éloigner un peu de terre. Puis il s’assit et de la barque il enseignait la foule. Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais sur ta parole, je jetterai le filet. L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques au point qu’elles enfonçaient. Quand il vit cela. Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus et dit : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un pécheur. L’épouvante l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite. Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains pas ; désormais tu seras pêcheur d’hommes. Et ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent. (C’est pour illustrer cette dernière parole, que Jésus fit cette pêche miraculeuse. Elle illustrait et prophétisait la conversion miraculeuse des milliers de ceux qui ont eu foi grâce au témoignage des apôtres de Jésus, dès la Pentecôte de l’an 29, après la mort et la résurrection de Jésus. Mais elle préfigurait déjà la conversion de la multitude de tous les peuples à la fin des temps, qui s’accomplira grâce au témoignage des hommes nés de Dieu, et que Jésus illustrera par la seconde pêche miraculeuse.) Guérison du démoniaque de la synagogue de Capharnaüm  Ils se rendirent à Capharnaüm, ville de la Galilée. Le jour du sabbat, Jésus entra d’abord enseigner dans la synagogue, et ils furent frappés de son enseignement, car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. Il se trouva dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon impur, et qui s’écria d’une voix forte : Ah ! Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant : Tais-toi et sors de cet homme. Et le démon, l’esprit impur, l’agitant avec violence et poussant un grand cri, le jeta au milieu de l’assemblée, mais il sortit de cet homme sans lui faire aucun mal. Tous furent saisis de stupéfaction, de sorte qu’ils se demandaient les uns les autres : Qu’est-ce ceci ? Quelle est cette parole ? Un enseignement nouveau ! Plein d’autorité ! Il commande avec autorité et puissance, même aux esprits impurs, ils lui obéissent et sortent ? Aussitôt sa renommée se répandit dans toute la contrée de la Galilée. Guérison de la belle-mère de Pierre  En sortant de la synagogue, ils se rendirent avec Jacques et Jean à la maison de Simon Pierre et d’André. La belle-mère de Simon était couchée, ayant une violente fièvre. Aussitôt on parla d’elle à Jésus, le priant en sa faveur. Jésus vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre, et s’étant approché, penché sur elle, il menaça la fièvre en touchant sa main, et à l’instant la fièvre la quitta. Puis il la fit lever en lui prenant la main, et aussitôt elle se leva et les servit. Nombreuses autres guérisons  Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les démoniaques. Tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent, et toute la ville était rassemblée devant sa porte. Il guérit beaucoup de gens, imposant les mains à chacun d’eux. Il chassa aussi beaucoup de démons, qui sortirent de beaucoup de personnes, en criant et en disant : Tu es le Fils de Dieu. Mais il les menaçait et ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils le connaissaient, qu’ils savaient qu’il était le Christ. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, pour que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : « Il a pris nos infirmités, et ils s’est chargé de nos maladies. » (Jusqu’ici, « le temps étant accompli », Jésus réalisa ces nombreuses guérisons « au-delà du Jourdain », le jour même de la première pêche miraculeuse ! Cela annonce que c’est d’abord parmi les païens que les serviteurs de Dieu convertiront à Christ un grand nombre, car ces guérisons figurent la guérison spirituelle de ceux qui auront foi aux paroles des fils de l’homme . Ce n’est qu’ensuite qu’ils en convertiront « en-deçà du Jourdain », dans le reste de la Galilée, parmi ceux qui se sont rebellés contre eux, et parmi le peuple infidèle à Dieu.) Jésus va par toute la Galilée Vers le matin, dès que le jour parut, pendant qu’il faisait encore sombre, il se leva et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria. Simon et ceux qui étaient avec lui, se mirent à sa recherche ; et quand ils l’eurent trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent. Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j’y prêche aussi, car c’est pour cela que je suis sorti. Une foule de gens se mirent à sa recherche, et arrivèrent jusqu’à lui ; ils voulaient le retenir, pour qu’il ne les quitte pas. Mais il leur dit ; Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Et il alla par toute la Galilée, enseigner dans les synagogues, prêchant le royaume de Dieu, chassant les démons, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de diverses douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain. Guérison d’un lépreux  Jésus était dans une des villes et voici, un lépreux, un homme couvert de lèpre, l’ayant vu, vint à lui. S’étant approché, se jetant à genoux, il se prosterna devant Jésus ; tombant sur sa face, il lui fit cette prière d’un ton suppliant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié. Jésus le renvoya sur-le-champ, avec de sévères recommandations, lui ordonnant de n’en parler à personne. Il lui dit : Garde-toi de rien dire à personne ; mais va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification l’offrande que Moïse a prescrite, pour que cela leur serve de témoignage. Mais cet homme s’en étant allé, se mit à publier hautement la chose et à la divulguer, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville. Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Lui donc se retirait dans les lieux déserts et priait, mais l’on venait à lui de toutes parts. (Cet homme figure un exclu du peuple qui a gardé sa foi en Dieu. Sa lèpre est spirituelle. Il s’est probablement opposé aux dirigeants du peuple de Dieu, à cause de leurs iniquités, opposition qui lui a valu d’être exclu. Peut-être s’agit-il du« fuyard » annoncé en Ézéchiel ; celui-ci doit venir dire au serviteur de Dieu que les autorités du monde ont « frappé » le peuple infidèle ! Et si Jésus le met en garde de ne parler à personne de sa guérison, c’est pour lui éviter l’opposition des témoins de son assemblée. Mais il ne s’en souciera pas et tentera de convaincre les autres témoins, en ce qui concerne le serviteur de Dieu.) Retour à Capharnaüm  Quelques jours après, Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer et alla dans sa ville, il revint à Capharnaüm. On apprit qu’il était à la maison, et il s’assembla un si grand nombre de personnes, que l’espace devant la porte ne pouvait plus les contenir. Il leur annonçait la parole, et la puissance de Jéhovah se manifestait par des guérisons. Guérison d’un paralytique  Un jour que Jésus enseignait, des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem. Et voici, des gens vinrent à lui, amenant, couché sur un lit porté par quatre hommes, un homme qui était paralytique ; ils cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards. Comme ils ne pouvaient l’aborder, qu’ils ne savaient pas par où l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, découvrirent le toit de la maison où il était, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché ; ils le descendirent au milieu de l’assemblée, devant Jésus. Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique : Homme, mon fils, prends courage, tes péchés te sont pardonnés. Les scribes et les pharisiens, qui étaient là assis, se mirent à raisonner et à dire en eux-mêmes : Comment cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? Jésus, connaissant leurs pensées, car il connut aussitôt en son esprit ce qu’ils pensaient en eux-mêmes, prit la parole et leur dit : Quelle pensée avez-vous dans vos cœur ? Pourquoi avez-vous de telles mauvaises pensées dans vos cœurs ? Car, lequel est le plus aisé de dire au paralytique : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, prends ton lit, et marche ? Or, pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l’ordonne, dit-il au paralytique : lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. Et à l’instant, se levant en leur présence, il prit le lit sur lequel il était couché ; en présence de tout le monde il s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir. (Cela est écrit au pluriel, car cela ne concerne pas seulement Jésus, mais aussi ses disciples, non seulement ceux du temps de Jésus, mais également ses disciples dans les derniers jours, à qui il a donné le pouvoir de juger et qui, par leur témoignage, guériront ceux qui sont spirituellement paralysés dans l’œuvre de Dieu.) Tous étaient dans l’étonnement, et glorifiaient Dieu ; remplis de crainte ils disaient : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges, jamais nous n’avons vu rien de pareil. Conversion de Matthieu  Après cela Jésus sortit de nouveau du côté de la mer, et toute la foule venait à lui ; tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre et il les enseignait. De là, étant allé plus loin, il vit en passant un homme, un publicain nommé Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau, au lieu des péages et qu’on appelait Matthieu. Il lui dit : Suis-moi. Cet homme, Lévi, laissant tout, se leva et le suivit. Lévi lui donna un grand festin dans sa maison et beaucoup de publicains et d’autres personnes étaient à table avec eux. En effet, alors que Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent s’attabler avec lui et ses disciples, car ils étaient nombreux à l’avoir suivi. Les scribes et les pharisiens virent cela. Le voyant manger avec les gens de mauvaises vie et les publicains, ils murmuraient, disant : Cet homme accueille des gens de mauvaise vie et mange avec eux. Et ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre Maître mange-t-il avec les gens de mauvaise vie et les publicains ? Pourquoi vous-mêmes mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Jésus, les ayant entendus, prit la parole et leur dit cette parabole : Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’entre elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ? Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Et s’il la retrouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu’elle en perde une, n’allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Lorsqu’elle l’a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdue. De même, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. Il dit encore : Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or le fils aîné était dans les champs. Quand il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce que c’était. Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère et ne voulut pas entrer. Son père sortit et le pria d’entrer. Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Mais quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras ! Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. Alors Jésus leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes à la repentance, mais des pécheurs. La femme malade depuis douze ans ; la fille de Jaïrus Tandis qu’il leur adressait ces paroles, voici, il vint un homme, nommé Jaïrus, un des chefs de la synagogue. Ayant aperçu Jésus, il se jeta à ses pieds, se prosterna devant lui et le supplia d’entrer dans sa maison, parce qu’il avait une fille unique d’environ douze ans qui se mourait. Il lui adressa cette instante prière : Ma fille est à l’extrémité ; vient, impose-lui les mains, pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. Jésus se leva, et le suivit avec ses disciples. Pendant qu’il y allait, une grande foule le suivait et le pressait. Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans. Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, et avait dépensé tout ce qu’elle possédait, tout son bien pour eux, sans qu’aucun eût pu la guérir. Et elle n’avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant. Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule, s’approcha par derrière et toucha le bord du vêtement de Jésus. Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher son vêtement, je serai guérie. Et cette femme fut guérie à l’heure même : au même instant, la perte de sang s’arrêta et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Jésus connut aussitôt en lui-même qu’une force était sortie de lui ; et, se retournant au milieu de la foule, il dit : Qui m’a touché ? Qui a touché mes vêtements (mes œuvres) ? Comme tous s’en défendaient, ses disciples, Pierre et ceux qui étaient avec lui, lui dirent : Maître, la foule t’entoure et te presse, tu vois la foule qui te presse, et tu dis ; Qui m’a touché ? Mais Jésus répondit : Quelqu’un m’a touché, car j’ai connu qu’une force était sortie de moi. Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s’était passée en elle, se voyant découverte vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité : elle déclara devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché et comment elle avait été guérie à l’instant même. En la voyant, Jésus lui dit : Prend courage, ma fille, ta foi ta guérie, ta foi t’a sauvée. Va en paix et reste guérie de ton mal. Comme il parlait encore, survinrent de chez le chef de la synagogue des gens qui dirent : Ta fille est morte, n’importune plus le maître, pourquoi l’importunerais-tu davantage ? Mais Jaïrus se prosterna devant Jésus et lui dit : Ma fille est morte il y a un instant ; mais viens, impose-lui les mains et elle vivra. Jésus, ayant entendu cela, sans tenir compte des paroles de ceux qui étaient venus annoncer la mort de la jeune fille, dit au chef de la synagogue : Ne crains pas, crois seulement et elle sera sauvée. Et il ne permit à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques (avec Jésus, ils sont quatre et figurent l’ensemble des serviteurs de Dieu dispersés dans le monde dans les derniers jours !). Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit les joueurs de flûte, la foule bruyante, et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris ; car tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus entra et leur dit : Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous ? Ne pleurez pas, retirez-vous ; car l’enfant, la fillette, n’est pas morte mais elle dort. Et ils se moquèrent de lui, car ils savaient qu’elle était morte. Mais ayant chassé la foule et fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où était l’enfant. Il ne permit à personne d’entrer avec lui, si ce n’est à Pierre, à Jean et à Jacques et au père et à la mère de l’enfant. Jésus prit la main de la fillette et dit d’une voix forte : Enfant, lève-toi ! Talitha koumi ! Ce qui veut dire : Fillette, je te le dis, lève-toi ! Son souffle revint en elle et aussitôt, à l’instant même, elle se leva et se mit à marcher, car elle avait douze ans. Les parents de la fillette s’extasiaient, hors d’eux-mêmes. Mais il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé, insistant beaucoup auprès d’eux pour que personne ne le sache, et il dit de donner à manger à la fillette. (Le sang désigne la vie sur terre. Une période de temps dénombré par douze, une période de temps complète. Et le nombre douze la dernière année de cette période de temps. La femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans, ce sont les « enfants » que Dieu donna comme compagnons à ses serviteurs, ceux qui formaient son assemblée. Ils se meurent spirituellement parlant, depuis qu’ils se sont dispersés à cause des fausses accusations de ceux qui péchaient contre l’Esprit saint. La douzième année, la dernière de ce monde, sera celle de leur guérison, de leur résurrection grâce à leur foi retrouvée dans les paroles des hommes de Dieu. Jaïrus, le chef de la synagogue, figure un dirigeant de l’assemblée qui a abandonné le peuple infidèle, et se désole de la mort spirituelle de ses « enfants », restés dans l’assemblée. Il prie sans cesse le Seigneur d’opérer leur guérison, leur résurrection spirituelle, car « le Seigneur tardant à venir, ils se sont spirituellement endormis ». Et si, après avoir guéri « les vierges sages » de la parabole Jésus leur dit de n’en rien dire à personne, c’est comme précédemment avec la guérison du lépreux, à cause de l’opposition que Satan va leur susciter.) Guérison de deux aveugles  Étant parti de là, Jésus fut suivi par deux aveugles qui criaient : Aie pitié de nous, Fils de David ! Lorsqu’il fut arrivé à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, Jésus leur dit : Croyez-vous que je puisse faire cela ? Oui, Seigneur, lui répondirent-il. Alors il leur toucha les yeux, en disant : Qu’il en soit fait selon votre foi. Et leurs yeux s’ouvrirent. Jésus leur fit cette recommandation sévère : prenez garde que personne le sache. Mais dès qu’ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays. (Comme pour les deux guérisons précédentes, il s’agit de ceux qui sont aveugles spirituellement ; ceux dans les derniers jours qui sont concernés par ces paroles de la prophétie de Joël,:  « Quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé »). Guérison d’un démoniaque muet  Comme il s’en allaient, voici, on amena à Jésus un démoniaque muet. Le démon ayant été chassé, dès qu’il fut sorti, le muet se mit à parler et la foule, étonnée fut dans l’admiration. Elle disait : Jamais pareille chose ne s’est vue en Israël. (Il s’agit de croyants ne transmettant pas, ou plus, le témoignage de Jésus. Ces quatre guérisons qui se suivent, illustrent donc les guérisons spirituelles, qui auront lieu dans les derniers jours grâce au témoignage des serviteurs de Dieu.) Jésus se choisit douze apôtres  En ce temps-là, voyant la foule, Jésus monta sur la montagne, où il se rendit pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, ceux qu’il voulait, et ils vinrent auprès de lui. Il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres et qu’il établit pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons. Voici les noms des douze apôtres qu’il établit : d’Abord Simon appelé Pierre et André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, ce qui signifie fils du tonnerre ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée, appelé Simon le Zélote ; Jude, fils de Jacques, appelé Simon le Cananite, et Judas l’Iscariot, qui devint traître et qui livra Jésus. (ils figurent tous les serviteurs de Dieu des derniers jours) Il descendit avec eux et s’arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuples de toute la Judée, de Jérusalem et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par les esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. (A partir d’ici, le ministère de Jésus illustre celui des serviteurs de Dieu, et du reste des élus, après avoir abandonné la synagogue de Satan. Ils allèrent à la recherche des « brebis perdues de la maison d’Israël », dénonçant l’hypocrisie et les mensonges de leurs conducteurs religieux, car certains d’entre eux vinrent les trouver. Dans ce même temps ils apporteront le salut à la multitude de tous les peuples subissant le joug de la haute finance mondiale, figurée ici par la contrée maritime de Tyr et de Sidon, soit de « Babylone la grande », qui règne sur tous les gouvernements du monde. Ils feront connaître les conditions de la grâce divine à ceux destinés au règne céleste, et à la multitude destinée à survivre à ce monde. Mais alors ils subiront l’opposition des « pharisiens hypocrites ».) Le sermon sur la montagne Après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Alors il ouvrit sa bouche pour les enseigner, et il dit : Heureux les pauvres en esprit (par opposition aux riches en esprit : aux intellectuels et grands penseurs de ce monde, aux philosophes pour qui les vérités de l’Écriture sont trop simples, justes bonnes pour les petites gens : Ecc. 7 :29 ; 1 Cor. 1 :19-29.), car le royaume des cieux est à eux. Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre ! Heureux les affligés, car ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, leur dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous ! Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie ! Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, qu’on vous outragera, qu’on vous persécutera, qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme ! Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel. Elle sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes, c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes qui ont été avant vous. Mais, malheur à vous riches, car vous avez votre consolation ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes ! Malheur à vous, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes. Sur ces entrefaites, les gens s’étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples : Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Et tandis que tout le peuple l’écoutait, il dit à ses disciples dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues ; ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements ; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils dévorent la maison des veuves et font pour l’apparence de longues prières ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre Père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Et ne vous faites pas appeler directeur ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Et quand tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, pour que ton aumône se fasse dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tous cela et se moquaient de lui. Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître juste devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. Malheur à vous, pharisiens ! Parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l’apparence de longues prières ; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrerez pas vous-même, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent y entrer. Malheur à vous conducteurs aveugles ! Qui dites : Si quelqu’un jure par le Temple, ce n’est rien ; mais, si quelqu’un jure par l’or du Temple, il est engagé. Insensé et aveugle ! Lequel est le plus grand, l’or, ou le Temple qui sanctifie l’or ? Si quelqu’un, dites-vous encore, jure par l’autel, ce n’est rien : mais si quelqu’un jure par l’offrande qui est sur l’autel, il est engagé. Aveugles ! Lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ? Celui qui jure par l’autel jure par l’autel et par tout ce qui est dessus ; celui qui jure par le Temple jure par le Temple et par celui qui l’habite et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. Conducteurs aveugles ! Qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth, du cumin, de la rue et de toute les herbes, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi : la justice, la miséricorde, la fidélité et l’amour de Dieu ; c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu’au-dedans ils sont pleins de rapines et d’intempérance. Pharisiens aveugles ! Nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, et qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. Malheur à vous ! Parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas et sur lesquels on marche sans le savoir. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, que vos pères ont tués et que vous dites : Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes. Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez ; car eux, ils ont tués les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos père, serpents, race de vipères ! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront les uns et persécuteront les autres. Voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, pour que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, et qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le Temple et l’autel. Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération. Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit : Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chair de Moïse. Faites donc et observez tous ce qu’ils vous disent (quand ils transmettent les paroles de Moïse) ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Un des docteurs de la loi prit la parole et dit : Maître, en parlant de la sorte, c’est aussi nous que tu outrages. Et Jésus répondit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! Parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous n’y touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts. Malheur à vous, docteurs de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous n’y êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. Alors, s’adressant de nouveau à la foule et à ses disciples, Jésus dit : Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Je vous le dis en vérité, tant que le ciel (où sévissent les puissances spirituelles mauvaises qui dominent ce monde) et la terre (où l’injustice et le mal dépassent toute mesure) ne passeront pas, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota, pas un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Car il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le moindre dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. (« Le moindre » ou « le plus petit » ne signifie pas qu’il entrera néanmoins dans le royaume : il faut comprendre qu’il est le moindre des hommes ; ce qui signifie qu’il est indigne du royaume ! C’est ce que précise Jésus, en disant) : Oui, oui, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Vous avez entendu (par les scribes, les pharisiens et les docteurs de la loi), qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras pas ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Racca ! (Terme de mépris signifiant « vide », « vain », comparable à l’insulte « imbécile ») mérite d’être puni par le sanhédrin (tribunal des Juifs) ; et que celui qui lui dira insensé ! Mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes ton offrande, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, accorde-toi promptement avec lui ; tâche, pendant que tu es en chemin, de te dégager de lui, de peur qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que celui-ci ne te mette en prison. Oui, oui, je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant et jusqu’à la dernière pite. Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Ne jugez donc pas, pour que vous ne soyez pas jugés ; car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui as une poutre dans ton œil et qui ne la vois pas ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. Ne jugez donc pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés, absolvez et vous serez absous. Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin. Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un veut plaider contre toi et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre ta tunique. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais en deux avec lui. Donne à celui qui te demande, à quiconque te demande. Ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée et qui déborde, car on se servira, pour vous rendre, de la même mesure dont vous vous serez servis. Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemis. Mais moi, je vous dis à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, pour que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Quelle récompense méritez-vous ? Les publicains n’agissent-il pas de même ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même. Si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux, parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes. (C’est ici que l’on voit toute la supériorité de Jésus sur Confucius, qu’on a voulu lui comparer et qui disait : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ! » Car, dit Jacques, le frère charnel du Christ : Celui qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, commet un péché. ») Mais ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, se retournent et ne vous déchirent. (Si donc nous devons pratiquer le bien envers tous, bon ou mauvais, si nous devons accorder notre aide même à nos ennemis, nous devons être prudents avec les trésors de la connaissance qui nous ont été confiés : la connaissance de la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’humanité n’est pas pour tous !). Quelqu’un dit à Jésus, du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus lui répondit : Ô homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ? Puis il leur dit : Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fut-il dans l’abondance. Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? Car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois et te réjouis. Mais Dieu lui dit : Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu. Jésus dit ensuite à ses disciples : C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtu. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? Oui, la vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. Regardez les oiseaux du ciel, considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu, votre Père céleste, les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux ! Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs ; ils ne travaillent ni ne filent : cependant je vous dis que Salomon, même dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi ? Vous donc (mes disciples) , ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez ; ne vous inquiétez pas et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt premièrement le règne et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. Jésus leur dit encore : Si l’un de vous a un ami et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi et je n’ai rien à lui offrir, et si, de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’importune pas, la porte est fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, je vous le dis, quand même il ne se lèverait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin. Et moi je vous dis : Demandez et l’on vous donnera : cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve et l’on ouvre à celui qui frappe. Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ? Où s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent, et jusqu’à l’Esprit saint, à ceux qui le lui demandent. Jésus leur adressa encore une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier et ne pas se lasser : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n’avait d'égard pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse. Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne pas Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, pour qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête. Le Seigneur ajouta : Entendez ce que le juge inique dit : Et Dieu, ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis il leur fera promptement justice. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il leur dit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous également. (Il ne faut donc pas voir la main de Dieu dans la mort de ceux qui meurent par la cruauté des hommes ou par accident ou de tout autre façon ! Ce qui d’ailleurs ne met nullement en cause le salut éternel des justes, s’il s’en trouvait parmi eux. Car chacun sera jugé selon le bien ou le mal qu’il aura fait pendant sa vie : c’est pour cela qu’il y aura un « jugement dernier ».) Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes et ne faisant aucun cas des autres : Deux hommes montèrent au Temple pour prier : l’un était pharisien et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine et je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain se tenant à distance, n’osait pas même lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, soit apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui-ci descendit justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent ! Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme (qui écoute la Parole de Dieu), il va dans les lieux arides pour chercher du repos (dans un homme qui n’a pas la connaissance de Dieu) n’en trouvant pas (car occupé par d’autres esprits impurs), il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée (des richesses de la Parole de Dieu). Alors il s’en va et il prend sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent (car l’homme n’a pas gardé la Parole de Dieu pour la mettre en pratique) et la condition de cette homme est pire que la première. (Les puissances spirituelles mauvaises (Ephésiens 6 :12), influencent l’esprit de l’homme, le poussant à satisfaire ses égoïsmes charnels, sans se soucier des conséquences mauvaises pour son prochain. Elles le tiennent éloigné des voies d’amour de Dieu, qui veut que l’homme aime son prochain comme lui-même, et lui fasse du bien, prenant garde à ne jamais lui faire de mal. Mais quand un homme écoute la parole de Dieu, se purifie de ses mauvaises œuvres, l’esprit impur doit lâcher prise et s’en aller. Cependant toujours il essaye de revenir, mais il ne peut reprendre possession de l’esprit de l’homme, tant que celui-ci est purifié et rempli des richesses spirituelles de la Parole de Dieu. Cependant si cet homme ne garde pas la Parole, cesse de la mettre en pratique, l’esprit impur revient avec d’autres, plus méchants que lui. L’égoïsme et la méchanceté de cet homme ne connaîtront alors plus de bornes et sa condition sera pire.) Il en sera de même pour cette génération méchante. Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis ? Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. (Ainsi donc, l’église, l’assemblée dans laquelle a lieu des miracles, n’est pas nécessairement la véritable église ou assemblée de Christ ! N’oublions pas que Satan aussi est capable de produire des guérisons miraculeuses, vu qu’il peut aussi provoquer les maux (voir l’histoire de Job !) C’est pourquoi je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique : Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé bien avant et a posé le fondement sur le roc. Oui, il sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, une inondation est venue et le torrent s’est jeté contre cette maison, sans pouvoir l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie ; les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est pas tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable, sur la terre sans fondements. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison ; le torrent s’est jeté contre elle ; aussitôt elle est tombée et la ruine de cette maison a été grande. Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l’écoutait, la foule fut frappée de sa doctrine, car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit, et il entra dans Capharnaüm. (C’est aussitôt après avoir choisi ses « envoyés », ses apôtres, que Jésus prononça ces paroles sur la montagne. C’est pour, dans les derniers jours, que les serviteurs de Dieu figurés par les douze en tirent leçon, et enseignent à pratiquer ces choses, en annonçant la venue proche du royaume de Dieu.) Guérison du serviteur d’un centenier  Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché et qui se trouvait malade, sur le point de mourir. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur. Comme il entrait dans Capharnaüm, ils arrivèrent auprès de lui et lui adressèrent d’instantes supplications. Ils le priaient, disant Seigneur, son serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie et souffrant beaucoup, il mérite que tu lui accordes cela ; car il aime notre nation et c’est lui qui a bâti notre synagogue. Jésus leur dit : J’irai et je le guérirai. Jésus, étant allé avec eux, n’était guère éloigné de sa maison, quand le centenier envoya des amis pour lui dire : Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d’aller en personne vers toi. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car, moi, qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! Et il va ; à un autre : Viens ! Et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! Et il le fait. Lorsque Jésus entendit ces paroles, il fut dans l’étonnement et admira le centenier. Se tournant vers la foule qui le suivait, il leur dit : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une si grande foi. Or, je vous déclare que plusieurs viendront (d’entre les païens donc !) de l’orient et de l’occident, du nord et du midi ; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu. Ils seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. (La doctrine selon laquelle seuls les disciples de Jésus feront partie du royaume céleste est une fausse doctrine !) Mais les fils du royaume (ceux d’entre les Juifs qui y étaient appelés) seront jetés dans les ténèbres du dehors (il en sera de même du peuple qui porte en vain le nom de Dieu !). C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Puis Jésus dit aux amis du centenier : Allez, qu’il soit fait selon sa foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri : de retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade. Guérison d’un démoniaque aveugle et muet  Jésus et ses disciples se rendirent à la maison et la foule s’assembla de nouveau, en sorte qu’ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. Alors on lui amena un démoniaque aveugle et muet et il le guérit, de sorte que la foule étonné disait : N’est-ce pas là le Fils de David ? Péché contre l’Esprit saint est sans pardon  Mais quelques-uns d’entre les pharisiens et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, ayant entendu cela, dirent : Il est possédé de Béelzébul (le Seigneur des mouches, nom donné à Satan, le prince des démons figurés par les mouches) ; cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, le prince des démons. D’autres, pour l’éprouver, demandaient un signe venant du ciel. Comme Jésus connaissait leurs pensées, il les appela et leur dit sous forme de parabole : Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister ; tout royaume divisé contre lui-même est dévasté et une maison s’écroule sur une autre, car toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Si donc Satan se révolte contre lui-même, si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même et ne peut subsister, mais c’en est fait de lui. Comment alors son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul ? Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par le doigt de Dieu (sa puissance), si c’est par l’Esprit de Dieu (celui-ci n’est donc pas une personne, mais la puissance qui émane de la pensée de Dieu !) le royaume de Dieu est donc venu vers vous. Ou, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ? Lorsqu’un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu’il possède est en sûreté. Mais, si un plus fort que lui survint et le dompte, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait et il distribue ses dépouilles ; personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors seulement il pillera sa maison. (Et par conséquent, c’est par une puissance plus grande que celle de Satan, que Jésus chassait les démons). Celui qui n’est pas avec moi est contre moi et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. C’est pourquoi, je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes et les blasphèmes qu’ils auront proférés (s’ils s’en repentent), mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme (comme l’apôtre Paul avant sa conversion, et par conséquent contre les fils de l’homme, contre les hommes nés de Dieu) il lui sera pardonné ; mais quiconque blasphémera contre l’Esprit saint (par lequel ils accomplissent leur ministère) n’obtiendra jamais de pardon ; il ne lui sera pardonné, ni dans cet âge-ci, ni dans celui qui vient (au jugement dernier), il est coupable d’un péché éternel. Jésus parla ainsi parce qu’ils disaient : Il est possédé d’un esprit impur.  (Ils attibuaient aux esprits méchants la puissance divine !) (C’est par la puissance de l’Esprit saint, par celle de l’Esprit de Dieu, que Jésus accomplissait ses miracles et chassait les démons, qui prennent possession des hommes. En l’accusant de le faire par la puissance de Satan, c’est contre l’Esprit saint, qui seul en a la puissance, qu’ils blasphémaient ! Un autre aspect du péché contre l’Esprit de Dieu est cité en Actes 5 :1-11.) Ou dites que l’arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l’arbre est mauvais et que son fruit est mauvais ; car on connaît l’arbre par le fruit (Il faut juger un homme sur ses œuvres, et non sur les rumeurs et diffamations répandues sur lui !). Races de vipères ! Comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l’êtes ? Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié et par tes paroles tu seras condamné. Les faux prophètes  Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit : Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits, car chaque arbre se connaît à son fruit. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? On ne cueille pas non plus des figues sur des épines et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces. Ce n’est donc pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit, car un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout bon arbre porte donc de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Or, tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Le signe de Jonas  Comme le peuple s’amassait en foule, quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole et dirent : Maître, nous voudrions te voir faire un signe. Il leur répondit : Cette génération est une génération méchante et adultère ; il ne lui sera donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l’homme en sera un pour cette génération ; Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuit dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi (au Midi de l’Égypte, une figure de ce monde : l’Éthiopie !) se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. Les parents de Jésus croient qu’il a perdu la raison  Comme Jésus s’adressait encore à la foule, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver ; mais ils ne purent l’aborder, à cause de la foule. Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, venaient pour se saisir de lui ; car ils disaient : Il est hors de sens. Se tenant dehors, ils cherchèrent à lui parler et l’envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui et quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent ; ils désirent te voir et cherchent à te parler. (Les frères de Jésus (et non pas cousins ! Le mot cousin existe en grec, la langue des Évangiles) ne croyaient pas en lui du vivant de Jésus, ce ne fut qu’après sa résurrection que Jacques et Jude ont cru. C’est pour cela qu’étant sur la croix, Jésus confia sa mère à Jean, le disciple qu’il aimait : Jean était humainement plus proche de Jésus que les autres disciples, c’était son ami ! Dire qu’il s’agissait de ses cousins n’est pas crédible, car si le mot cousin n’existe pas en hébreu, il existe en grec, langue dans laquelle les Évangiles ont été écrits : Colossiens 4 :10. Et Pierre fait une nette distinction entre « Jacques, le frère du Seigneur », et les « frères chrétiens » : Actes 12 : 17. D’ailleurs, la suite des paroles de Jésus montre très bien qu’il s’agissait de ses parents, de sa mère et de ses frères.) Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main et jetant les regards sur ses disciples, qui étaient assis autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. Quiconque fait la volonté de Dieu, de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère ! Le royaume de Dieu révélé par les paraboles (Par « Royaume de Dieu », l’Écriture désigne l’assemblée des fils de l’homme, qui seront rachetés de la terre pour régner avec Jésus-Christ. C’est le règne choisi par Dieu pour remplacer le règne de Satan sur les hommes, lui qui institua sur terre la domination de l’homme par l’homme, source de toutes les injustices se faisant sous le soleil. Le mot traduit par « royaume » peut aussi se traduire par « règne », comme le font les traducteurs de la Bible de la Pléiade.) La parabole du semeur  Ce même jour, Jésus sortit de la maison et s’assit au bord de la mer, où il se mit à enseigner. Une grande foule s’étant rassemblée, des gens étant venus de diverses villes auprès de lui, il monta et s’assit dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre sur le rivage. Il leur enseigna beaucoup de choses. Parlant en paraboles, il leur dit dans son enseignement : Écoutez ! Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de sa semence tomba le long du chemin : elle fut foulée aux pieds et les oiseaux du ciel vinrent et la mangèrent. Une autre partie tomba sur le roc, dans un endroit pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond, mais, quand elle fut levée et que le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, parce qu’elle n’avait pas d’humidité, faute de racine. Une autre partie tomba au milieu des épines : les épines crûrent, montèrent avec elle et l’étouffèrent, et elle ne donna pas de fruit. Une autre partie tomba dans la bonne terre : quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple, qui montait et croissait et rapporta trente, soixante et cent pour un ; un grain rapportant cent, un autre soixante, un autre trente. Après avoir ainsi parlé, Jésus dit à voix forte : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! La parabole de l’ivraie  Il leur proposa une autre parabole, et dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé et s’en alla. Quand l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dirent : Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? Il répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l’arracher ? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. La parabole de la semence  Il dit encore : Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour la semence germe et croit sans qu’il sache comment. (Car chaque serviteur de Dieu est isolé dans le monde ! Quand il prêche la parole de jour, aux antipodes, un autre prêche aussi de jour, mais pour lui il dort car il fait nuit ! Ne l’oublions pas, c’est d’entre tous les peuples de la terre, que Dieu choisi ceux qui constitueront le règne céleste avec son Fils, notre Seigneur Jésus). La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. (C’est ce qui se passe dans le cœur de ceux appelés à régner avec Christ, quand ils reçoivent la parole semée dans leur cœur. Et la moisson viendra quand tous les élus se seront convertis à Christ). La parabole du grain de sénevé  Il dit aussi : A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ; à quoi est-il encore semblable et le comparerai-je ? Ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Il est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ, ou qu’il a jeté dans son jardin. C’est la plus petite de toutes les semences qui sont sur terre (un homme né de Dieu à sa naissance ! Comme Jésus en son temps ; et Ch.T. Russell, après les siècles de ténèbres spirituelles annoncées par Jésus) ; mais lorsqu’elle a été semée, elle pousse, monte, devient plus grande que tous les légumes ; elle fait de grandes branches et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel (les anges de Dieu) peuvent demeurer sous son ombre et viennent habiter dans ses branches. La parabole du levain  Il dit encore : A quoi comparerai-je le royaume de Dieu ? Et il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et caché dans trois mesures de farine, pour faire lever toute la pâte jusqu’à ce que la pâte soit toute levée. (Par ces cinq paraboles, Jésus s’est évertué à faire comprendre à ses disciples et à la multitude, que le royaume des cieux sera constitué par des fils de l’homme, et qu’il faudra du temps pour les arracher à ce monde, pour les faire « sortir d’Égypte » ! Car l’ennemi qui s’y oppose, et tous les esprits méchants qu’il a détournés de Dieu sont puissants. Néanmoins, dès que « le grain de sénevé » aura été semé, le rachat des fils de l’homme qui le constitueront sera inexorable. Et, dès que les temps arrêtés par Dieu seront accomplis, au bout des quatre dernières générations, le royaume sera constitué dans le ciel ; ce sera après que les fils de l’homme auront aussi arraché à la puissance du diable la multitude de tous les peuples qui survivront à ce monde.) Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et c’est par beaucoup de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la parole (de Dieu), selon qu’ils étaient capables de l’entendre (de la comprendre), pour que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète : J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde. Il ne leur parlait pas sans parabole ; mais en particulier il expliquait tout à ses disciples. Alors il renvoya la foule et entra dans la maison. Lorsqu’il fut en particulier, ses disciples, ceux qui l’entouraient avec les douze, s’approchèrent de lui et l’interrogèrent sur les paraboles. Ils lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en parabole ? Jésus répondit : Parce que c’est à vous qu’il a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu. Mais pour les autres, ceux-là qui sont dehors, tout se passe en paraboles, car cela ne leur a pas été donné ; cela leur est dit en paraboles, pour qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent pas, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent pas, de peur qu’ils ne se convertissent et que les péchés ne leur soient pardonnés. Il leur dit encore : Prenez donc garde à ce que vous entendez et à la manière dont vous écoutez, car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis et on y ajoutera pour vous. Car on donnera à celui qui a et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a ou croit avoir. Voici donc pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu’ils regardent sans regarder et entendent sans entendre ni comprendre. En eux s’accomplit cette prophétie d’Esaïe : « Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez pas ; vous regarderez de vos yeux et vous ne verrez pas. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; ils ont endurci leurs oreilles et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. » Mais heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Heureux vos yeux parce qu’ils voient et vos oreilles parce qu’elles entendent ! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes, de justes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l’ont pas entendu. Jésus explique la parabole du semeur  Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait la parabole du semeur. Il répondit : Vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles ? Vous donc, écoutez, voici ce que signifie la parabole du semeur : La semence, c’est la parole de Dieu. Le semeur sème la parole. Les uns sont le long du chemin où la parole est semée. Quand un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Ceux donc qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; puis le diable vient et enlève de leur cœur la parole, de peur qu’ils ne croient et soient sauvés. Les autres, qui sont sur le roc, pareillement reçoivent la semence dans des endroits pierreux. Celui qui a reçu la semence dans des endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racine en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Ceux qui sont sur le roc, ce sont donc ceux qui croient pour un temps et succombent au moment de la tentation. D’autres reçoivent la semence parmi les épines. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses, et l’invasion des autres convoitises étouffent la parole et la rendent infructueuse. Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont donc ceux qui, ayant entendu la parole, s’en vont et la laisse étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent pas de fruit qui viennent à maturité. D’autres reçoivent la semence dans la bonne terre. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole, la reçoit et la comprend ; il porte du fruit (en transmettant la parole à d’autres) et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente ; il donne trente, soixante et cent pour un. Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont donc ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance. Jésus explique la parabole de l’ivraie  Ses disciples lui dirent : Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ. Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme, le champ c’est le monde ; la bonne semence ce sont les fils du royaume ; l’ivraie ce sont les fils du malin ; l’ennemi qui l’a semé c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité ; et ils les jetteront dans la fournaise ardente (ce que sera alors ce monde) où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! La parabole du trésor caché  Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le recache et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ. La parabole de la perle de grand prix  Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix et il est allé vendre tout ce qu’il avait et l’a acheté. La parabole du filet jeté dans la mer  Mais le royaume des cieux est aussi semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon et ils jettent ce qui est mauvais. Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants des justes, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. La parabole du figuier stérile  Il dit aussi cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans ses vignes. Il vint pour y chercher du fruit et il n’en trouva pas. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier et je n’en trouve pas (en cette troisième année). Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit (en cette troisième année), Seigneur, laisse-le encore cette année ; je creuserai tout autour et j’y mettrai du fumier. Peut-être à l’avenir donnera-t-il du fruit, sinon, tu le couperas. Avez-vous compris toutes ces choses ? Oui, répondirent-ils. La parabole du scribe  C’est pourquoi, tout scribe, instruit de ce qui regarde le royaume des cieux (A la fin des temps, les serviteurs de Dieu sont les scribes du royaume !), est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor (son savoir) des choses nouvelles et des choses anciennes. (C’est ainsi qu’en dix paraboles, notre Seigneur Jésus révéla la manière dont s’achèvera, en quatre générations, le dessein de Dieu de constituer un règne céleste avec des fils de l’homme rachetés de la terre.) Jésus apaise la tempête  Quand Jésus eut achevé ces paraboles, il partit de là : ce même jour, peu avant le soir, voyant une grande foule autour de lui, Jésus dit au douze : Passons à l’autre rive, de l’autre côté du lac. Il monta dans la barque et après avoir renvoyé la foule, ils partirent, l’emmenant dans la barque où il se trouvait ; il y avait aussi d’autres barques avec lui, ses disciples l’ayant suivi. Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Un grand tourbillon s’éleva, qui fondit sur le lac et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà d’eau et ils étaient en péril. Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Les disciples s’étant approchés le réveillèrent et dirent : Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! Maître, maître, ne t’inquiètes-tu donc pas de ce que nous périssons ? S’étant réveillé, il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous pas de foi ? Alors il se leva, menaçant le vent et les flots, qui s’apaisèrent : Il dit à la mer Silence ! Tais-toi ! Et le vent cessa et il y eut un grand calme. Puis il dit : Où est votre foi ? Saisis de frayeur et d’étonnement, ils se dirent les uns les autres : Quel est donc celui-ci qui commande même au vent et à l’eau de la mer et à qui ils obéissent ? (Cet événement est une allégorie prophétique concernant les derniers mois de la dernière année de ce monde, quand la grande tribulation, annoncée en Daniel, et plus loin par Jésus dans sa prophétie sur la fin du monde, fondra comme une tempête sur tous les peuples et nations. Chacun craindra alors pour sa vie. Mais Jésus le révéla dans sa prophétie : Dieu abrégera cette grande tribulation, sans quoi nulle chair ne serait sauvée ! Cet événement et ce miracle ont été écrits pour que tous ceux qui auront eu foi dans le témoignage des serviteurs s’en souviennent, quand la « tempête » fondra sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre !) Jésus chasse une multitude de démons Ils arrivèrent à l’autre rive de la mer, et abordèrent dans le pays des Géraséniens et des Gadaréniens, qui est vis-à-vis de la Galilée. (Du temps de Jésus, le niveau de la mer était nettement plus élevé et la rive nord du lac, à l’est du Jourdain, était largement séparée de la rive est du lac, qui est vis-à-vis de Tibériade ; une photo satellite le montre très clairement. Aujourd’hui, j’ai constaté qu’un cours d’eau intermittent se jette dans le lac à cet endroit, mais la largeur de son lit quand il touche au lac, montre que c’était la mer qui le recouvrait. Capharnaüm, comme je l’ai expliqué plus haut, se trouvait sur la rive nord du lac, à l’est du Jourdain, non loin de Bethsaïda ; quand le récit dit : « De l’autre côté, sur l’autre rive », il parle de la rive est, où se trouve le plateau du Golan, vis-à-vis de Tibériade.) Lors donc que Jésus fut à l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniaques de la ville, sortant des sépulcres et possédés d’un esprit impur vinrent au-devant de lui. Ils étaient si furieux que personne n’osait passer par là. Et voici, ils s’écrièrent : Qu’y a-t-il entre nous et toi Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ? Quand Jésus fut descendu à terre, dès l’instant où il fut hors de la barque, l’un d’eux, qui était possédé de plusieurs démons, vint au-devant de lui. Depuis longtemps il ne portait plus de vêtement et avait sa demeure, non dans une maison, mais dans les sépulcres et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. Il était sans cesse, nuit et jours, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant et se meurtrissant avec des pierres. Ayant vu Jésus au loin, il accourut, poussa un cri, se jeta à ses pieds et, se prosternant devant lui, il s’écria d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Très-Haut ? Je t’en supplie, je t’en adjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. Car Jésus commandait à l’esprit impur de sortir de cet homme, dont il s’était emparé depuis longtemps, l’entraînant dans les déserts. Jésus lui demanda : Quel est ton nom ? Il répondit Légion, car nous sommes plusieurs. Plusieurs démons étaient entrés en lui, et ils priaient instamment Jésus de ne pas les envoyer hors de la terre, de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme. (« L’abîme »  désigne le lieu de ténèbres absolues, où sont retenus captifs les anges rebelles qui prirent figure humaine avant le déluge, pour connaître les plaisirs charnels avec les filles des hommes ; ils engendrèrent la race des géants, dont on retrouve le souvenir dans les traditions de nombreux peuples et dont la mythologie grecque a gardé le souvenir le plus vivace. Jude 6 ; 2 Pierre 2 :4 ; Gen. 6 :1, 2,4 ; Apoc. 9 :1-6. Les découvertes archéologiques sont nombreuses, qui démontrent leur existence avant le Déluge. Ce lieu est semblable aux grands fonds marins, que ni la lumière, ni aucun être vivant ne peut atteindre, et où toute activité de la vie est exclue. C’est pour cette raison que l’Écriture désigne « les grandes eaux », les mers, par le même terme. Où se situe-t-il ? « Hors de la terre », dit Marc 5 :10, et pourtant pas dans les cieux spirituels, où demeurent les esprits fidèles à Dieu, et les puissances spirituelles mauvaises avant qu’elles aient été précipitées sur terre. Contrairement à ce qu’imaginent les savants, à l’origine de l’univers matériel il n’y a pas eu de « big bang » et l’univers n’est pas en expansion. Cette hypothétique théorie, qui depuis des dizaines d’années bloque la recherche fondamentale dans la compréhension de l’univers, est née du fait qu’on a constaté que plus les galaxies sont éloignées, plus elles s’éloignent les unes des autres à une vitesse croissante Or, ce phénomène s’explique parfaitement sans devoir imaginer le soi-disant « big bang » et l’expansion de l’univers. L’univers est une immense sphère de matière tournant sur elle-même à une vitesse peut-être proche de celle de la lumière. Cette rotation produit la force centrifuge qui s’oppose à l’attraction gravitationnelle et crée autour de l’axe de rotation un espace, vide de toute matière, où règne des ténèbres absolues. C’est cette rotation de l’univers qui explique la constatation que, plus les galaxies sont éloignées, plus elles s’éloignent les unes des autres à une vitesse croissante. Exemple : Prenons une roue de vélo et mettons sur un de ses rayons des papillotes distantes les unes des autres de quelques centimètres ; tournons la roue de vélo et que constatons-nous ? Plus les papillotes son éloignées de l’axe de rotation, plus leur vitesse est grande, puisqu’elles parcourent une distante d’autant plus grande qu’elles sont éloignées de l’axe de rotation, et cela dans le même temps que la papillote la plus proche de l’axe, qui elle parcourt la plus petite distance. C’est cette rotation de l’univers, qui explique la courbure de l’espace-temps, et nous fait voir des milliards de galaxies là où il y en a probablement beaucoup moins, car en plongeant nos regards dans l’univers nous regardons dans le passé, et là où nous voyons une galaxie n’est que la place qu’elle a occupé une fraction de seconde dans l’espace temps. Quoi qu’il en soit, Einstein avait raison d’introduire dans ses équations le terme apparemment arbitraire, bien que mathématiquement légitime, appelé depuis « constante cosmologique ». Car l’effet conjugué de ces deux forces : attraction gravitationnelle et force centrifuge, rend l’Univers parfaitement stable. Il ne saurait y avoir ni expansion ni contraction de l’Univers, car au-delà de l’Univers il n’y a rien ! C’est le néant ! Et rien ne sait aller dans rien ! Pour revenir à notre sujet, l’espace de néant absolu au centre de l’Univers, où pas la plus petite particule de matière n’existe, est cet « abîme de ténèbres » où sont enchaînées les créatures spirituelles qui sévirent avant le déluge, et c’est là que Satan et ses anges démons seront enchaînés durant le règne millénaire. N’oublions pas que ce sont des esprits, qui existent en dehors de toute matière, et que pour agir sur les comportements de l’homme, ils doivent nécessairement utiliser des micro-ondes, et que celles-ci sont produites par la matière, par les vibrations des molécules ou atomes constituant la matière !) Il y avait là, loin d’eux, dans la montagne, un grand troupeau de pourceaux que l’on faisait paître. Et les démons supplièrent Jésus de leur permettre d’entrer dans ces pourceaux. Ils le prièrent, disant ; Si tu nous chasses, envoie-nous dans ce troupeau de pourceaux, pour que nous entrions en eux. Il le leur permit et dit : Allez ! Et les esprits impurs, les démons, sortirent de cet homme et entrèrent dans les pourceaux. Et voici, tout le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer, (dans le lac) et se noya. Il y en avait environ deux mille et ils périrent, noyés dans les eaux de la mer. (Ces choses sont allégoriques. Déjà dans le sermon sur la montagne, Jésus pris les pourceaux pour figurer les impies, les « fils du diable », ceux semblables à des bêtes « nées pour être prises et détruites », car ils s’abandonnent à leurs instincts égoïstes : Marc 7 :6 ; 2 Pier. 2 :12. C’est aussi ce que figurent les pourceaux dans ce récit. La montagne représente le peuple de Dieu, la mer ce monde. Le peuple de Dieu est devenu infidèle, est retombé sous la puissance des esprits méchants. Mais dans ce peuple il y a un « reste » de justes. Il y avait deux démoniaques, mais un seul est allé se jeter aux pieds de Jésus ! Celui-là, c’est aussi « les vierges sages » d’une parabole que nous verrons plus loin. Les autres, les « vierges folles », en qui se concentreront toutes les puissances spirituelles mauvaises, seront précipités de la « montagne de Dieu » (le peuple de Dieu) dans la « mer » (le monde), où ils périront avec ce dernier. Tout homme est, dans une plus ou moins grande mesure, influencé dans ses comportements par les esprits méchants. Paul le révéla quand il dit : « Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants qui sont dans les lieux célestes. » Eph. 6 :12. Dès qu’un homme naît sur terre, les esprits méchants tentent de le diriger vers une vie essentiellement égoïste, dans le but de le maintenir éloigné de Dieu et de son salut. Et ce n’est pas nécessairement vers le crime et la débauche. Il est des hommes au cœur droit, que le crime et la débauche répugnent, aspirant à se dévouer pour une juste et noble cause. Satan les a multipliés pour leur donner le vain espoir qu’ils peuvent changer la face du monde, ou y contribuer personnellement. En ces temps de troubles et d’injustices, où les famines, et les horreurs causées par des guerres fratricides, et par toutes les catastrophes naturelles sont légions, les organisations humanitaires, fort louables en soit, se multiplient, mais combien ne sont-elles pas exploitées par des hommes véreux avides de richesses ? Et c’est pourquoi Paul écrit : « Satan lui-même se déguise en ange de lumière ! Il n’est donc pas étonnant que ses ministres se déguisent en ministres de justice » : 2 Cor. 11 :14,15. Cependant, ceux qui consacrent leur vie à soulager les souffrances des misérables, par amour de leur prochain, méritent le respect. En temps voulu, le Seigneur leur fera connaître la vérité et ils seront sauvés. Car ce n’est pas en consacrant sa vie à une juste et noble cause, qu’on peut se libérer totalement de l’emprise des esprits impurs, mais en mettant en pratique toutes les paroles de la vie éternelle. Seul Jésus-Christ peut arracher l’homme à la puissance du diable, et c’est pour cela que Dieu l’a envoyé.) Ceux qui les faisaient paître, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les montagnes, racontant ce qui s’était passé et ce qui était arrivé aux démons. Alors les gens allèrent voir ce qui était arrivé, et toute la ville sortit à la rencontre de Jésus. Ils vinrent auprès de Jésus, et ils trouvèrent l’homme de qui étaient sortis les démons. Ils virent le démoniaque, celui qui avait eu la légion, assis aux pieds de Jésus, vêtu et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri, et ce qui était arrivé aux pourceaux. Alors, tous les habitants du pays des Géraséniens se mirent à prier Jésus de s’éloigner d’eux, le suppliant de quitter leur territoire, car ils étaient saisis d’une grande crainte. Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque lui demanda la permission de rester avec lui. Jésus ne le lui permit pas, mais il le renvoya en disant : Va, retourne dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que Jéhovah Dieu t’a fait. Il s’en alla et se mit à publier dans toute la ville et dans la Décapole, tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous furent dans l’étonnement. Après cela, Jésus fit en barque la traversée vers l’autre rive, il s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, vers Tibériade. Les foules, l’ayant su, le suivirent, car beaucoup de gens les virent s’en aller et les reconnurent, et de toutes les villes on accourut à pied et on les devança au lieu où ils se rendaient. Une grande foule suivait Jésus, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait sur les malades et quand il sortit de la barque, elle s’assembla près de lui. Jésus vit cette multitude et il fut ému de compassion pour elle. Il les accueillit et se mit à leur enseigner beaucoup de choses, leur parlant du royaume de Dieu. Il guérit aussi les malades, tous ceux qui avaient besoin d’être guéris. La première multiplication des pains et des poissons  Jésus était au bord de la mer ; il monta sur la montagne et là il s’assit avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Ayant levé les yeux et voyant la foule qui venait à lui, Jésus dit à Philippe : Où achèterons-nous des pains pour que ces gens aient à manger ? Il disait cela pour l’éprouver, car il savait ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : Les pains qu’on aurait pour deux cent deniers ne suffiraient pas pour que chacun en reçût un peu. Comme l’heure était déjà avancée et que le jour commençait à baisser, le soir étant venu, les douze s’approchèrent de lui et dirent : Renvoie la foule, pour qu’elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger, trouver des vivres et s’acheter de quoi manger, car nous sommes ici dans un lieu désert (le monde) et l’heure est déjà avancée (les derniers jours). Jésus répondit : Ils n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger (la nourriture spirituelle). Mais ils dirent : Irons-nous donc acheter pour deux cents deniers de pain pour leur donner à manger ? (C’était tout ce qu’ils possédaient). Et il leur demanda : Combien de pains avez-vous ? Allez et voyez. S’en étant instruits, ils lui dirent : cinq pains et deux poissons (7) : un des disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit : Il y a un jeune garçon qui a cinq pains d’orges et deux poissons ; mais qu’est-ce cela pour tant de gens ? A moins d’aller nous-mêmes acheter à manger pour tout ce peuple. Or, il y avait en ce lieu cinq mille hommes (une partie de l’humanité : les cent vingt mille hommes de Ninive, en Jonas). Mais Jésus leur dit : Apportez-les-moi. Alors il leur commanda de faire étendre tout le monde, rangée par rangée, sur l’herbe verte, car il y avait en ce lieu beaucoup d’herbe : il dit à ses disciples : Faites-les étendre par groupes de cinquante et de cent. Ils firent ainsi, ils les firent tous étendre, et ils s’étendirent par carrés de cent et carrés de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendît grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, pour qu’ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous, leur en donnant autant qu’ils en voulurent. Tous mangèrent et furent rassasiés. Quand tous furent rassasiés, Jésus dit à ses disciples : Ramassez les restes pour que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent ; et l’on emporta les douze paniers pleins de morceaux des cinq pains d’orges, et de ce qui restait des poissons, après que tous eurent mangé. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants (Ceux-ci ne sont jamais comptabilisés dans les recensements). Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. (Tout comme la première pêche miraculeuse, cette première multiplication des pains est une allégorie prophétique. Elle révèle comment, grâce au témoignage des apôtres et premiers disciples de Jésus, un grand nombre se convertiront à Christ et seront sauvés. Car le pain figure « les paroles de la vie éternelle », ainsi que Jésus le révéla dans la suite du récit. C’est ici une illustration de ces paroles d’Esaïe, disant que le plus petit des serviteurs de Dieu, figuré par les cinq pains et deux poissons (7) : deviendra un millier, et le moindre une nation puissante : Esaïe 60 :22. Nous y reviendrons plus loin. Les différents nombres, cités dans les deux multiplications des pains, et dans le récit des nouveaux convertis de la Pentecôte, ont des significations particulières qu’il est nécessaire de réunir dans une explication. La seconde multiplication des pains concerne les temps de la fin comme la seconde pêche miraculeuse, et l’holocauste perpétuel du matin.) Jésus marche sur les eaux  Aussitôt après, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. Comme le soir était venu, ses disciples descendirent au bord de la mer, montèrent dans une barque et ils traversèrent la mer pour se rendre à Capharnaüm. (Contrairement à la tradition, situant la montagne de la première multiplication des pains au nord-est du lac, celle-ci se trouvait au nord-ouest. Jésus dit à ses disciples de passer avant lui de l’autre côté, « vers Bethsaïda », pour se rendre « à Capharnaüm » ! Or, Bethsaïda, dont j’ai vu des ruines en grande partie enfouies dans le sol, se trouve à l’embouchure du Jourdain supérieur, sur la rive est de celui-ci. Un peu plus à l’est, toujours sur la rive nord du lac, se trouvait Capharnaüm, entre la montagne où la tradition situe la première multiplication des pains et le lac. C’est ce qui explique que, du lieu de la multiplication des pains, ils prirent la direction de Bethsaïda pour se rendre à Capharnaüm. La montagne de la multiplication des pains se trouve donc à l’ouest du lac, sur la même rive que Tibériade. Arculf, évêque français de la seconde moitié du 7ème siècle, qui fit un pèlerinage en terre sainte, n’arriva pas jusqu’à Capharnaüm car il ne traversa pas le lac, mais il dit avoir aperçu, depuis une montagne au nord-ouest du lac, le village de Capharnaüm au loin, allant d’ouest en est et resserré entre une colline au nord (précisément celle du sermon sur la montagne) et le lac au sud. Cela ne correspond nullement à Telle-Houm, où par intérêt touristique on situe aujourd’hui Capharnaüm, ni à Minièh, selon une autre hypothèse. Par conséquent, la montagne désignée par la tradition comme celle de la première multiplication des pains, est celle du sermon sur la montagne, et celle où aurait eu lieu celui-ci est celle de la multiplication des pains. Celle-ci n’a probablement pas eu lieu au sommet de la montagne, mais quelque part sur son versant est. A cause de la route et des constructions, il est difficile aujourd’hui d’en situer l’endroit exact, mais j’avoue ne pas l’avoir véritablement cherché. Après avoir quitté le pays des Gadaréniens, qui se trouvait en Décapole, Jésus et ses disciples, se rendant au nord-ouest du lac, traversèrent celui-ci dans la direction de Tibériade, et longèrent la rive ouest jusqu’au lieu de la multiplication des pains, puisque la foule, à terre, les suivait du regard et les précéda au lieu où ils se rendaient. Pour aller du sud-ouest au nord-ouest du lac, c’est toujours de cette manière que les pêcheurs se déplacent aujourd’hui, pour éviter les endroits dangereux du lac, comme j’ai pu le constater moi-même, en accompagnant un pêcheur dans sa pêche nocturne (c’était en 1976). Dans ses malédictions adressées aux villes des environs du lac, Jésus parle d’abord de Chrorazin, ensuite de Bethsaïda et termine par Capharnaüm : Mat.11 :21 ; Luc 10 :13. Il ne faut donc pas chercher Capharnaüm entre les deux premières mais au-delà. Or, il ne fait pas de doute que les ruines de Kérazéh, à trois kilomètres et demi de Tell-Houm et à six kilomètres et demi du Khan-Minéh, à l’ouest du lac, sont celles de Chorazin. Celle-ci se trouvant à l’ouest du lac, Bethsaïda au nord-est, « au-delà du Jourdain », il est évident que Capharnaüm se trouvait un peu plus à l’est sur la même rive.) Après s’être séparé d’eux et avoir renvoyé la foule, Jésus se retira de nouveau sur la montagne, lui seul, pour prier à l’écart. La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots, car il faisait un grand vent et la mer était agitée. Jésus était seul à terre ; il faisait déjà nuit et il ne les avait pas encore rejoints. A la quatrième veille de la nuit environ, Jésus vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer, à cause du vent contraire, et il alla vers eux, marchant sur la mer ; il voulait les dépasser. C’est après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente states, que les disciples virent Jésus marchand sur la mer et s’approchant de la barque. Ils eurent peur, croyant que c’était un fantôme et hurlèrent : C’est un fantôme ! Car ils le voyaient tous et ils étaient troublés. Aussitôt, Jésus leur parla et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! Ils voulaient donc le prendre dans la barque, mais Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Jésus lui dit : Viens ! Pierre sortit de la barque et marcha sur les eaux, allant au-devant de Jésus ; mais voyant la violence du vent, il eut peur et comme il commençait à s’enfoncer, il cria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit sa main, le saisit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et comme ils montaient dans la barque, le vent tomba, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient. Ceux qui étaient dans la barque furent en eux-mêmes stupéfaits et remplis d’étonnement ; car ils n’avaient pas compris le miracle des pains ; ils avaient le cœur plutôt endurci. Ils se prosternèrent devant Jésus et dirent : Tu es vraiment le Fils de Dieu. (Jésus marchant sur les eaux en pleine tempête, annonce que l’œuvre des serviteurs de Dieu s’accomplira malgré la grande tribulation annoncée pour la fin des temps, tribulation qui va frapper tous les peuples. Pierre s’enfonçant dans la mer déchaînée, par manque de foi, annonce qu’il leur faudra une grande foi pour poursuivre leur témoignage malgré la fureur des flots déchaînés, malgré la colère des peuples. La tempête cessant soudain, rappelle la promesse divine d’abréger les jours de la grande détresse.) Le pain de vie  La foule qui était restée de l’autre côté de la mer avait remarqué qu’il ne se trouvait là qu’une seule barque, et que Jésus n’était pas monté dans cette barque avec ses disciples, mais qu’ils étaient partis seuls. Le lendemain, comme d’autres barques étaient arrivées de Tibériade, près du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâces, les gens de la foule, ayant vu que ni Jésus ni ses disciples n’étaient là, montèrent dans ces barques et allèrent à Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé au-delà de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non pour la nourriture périssable, mais pour celle qui subsiste dans la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera. Car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué d’un sceau. (Ces paroles concernent aujourd’hui tous les serviteurs de Dieu, tous les « fils de l’homme » marqués au front du sceau de Dieu, selon Apocalypse 7 :  ce sont eux qui détiennent les paroles de la vie éternelle ! Et c’est la raison pour laquelle, dans le Tabernacle du désert, les pains consacrés étaient au nombre de douze, comme les douze sources du désert abreuvant les soixante-dix palmiers, comme les douze apôtres de Jésus baptisant les soixante-dix disciples, et comme Jésus et ses apôtres, à l’exclusion de Judas qui était du diable!) Ils lui dirent : Que devons-nous faire, pour faire les œuvres de Dieu ? Jésus leur répondit : Voici l’œuvre que Dieu demande, c’est que vous croyez en celui qu’il a envoyé. Il lui dirent ; Quel miracle fais-tu donc, pour que nous le voyions et que nous croyions en toi ? Quelles sont tes œuvres ? Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur donna le pain du ciel à manger. Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis. Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. Car le pain de Dieu, c’est le pain qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain ! Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai dit, vous m’avez vu et vous ne me croyez pas. Cependant, tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ; car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit : Je suis le pain qui est descendu du ciel. Et ils disaient : N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il : Je suis descendu du ciel ? Jésus leur répondit : Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage (étant né dans la chair pour rendre témoignage à la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’humanité, et qu’il allait sacrifier sa vie, verser son sang donc, puis ressusciter, pour que l’on puisse avoir foi en son témoignage, car trois jours après sa mise à mort Dieu le ressuscita !). Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang (spirituellement parlant, en croyant au témoignage pour lequel il sacrifiera sa vie en ce monde), demeure en moi et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui son morts : celui qui mange ce pain (et croit en ces paroles, qui les « mange » spirituellement parlant) vivra éternellement (tordre le sens de ces paroles de Jésus, en les enfermant dans un rituel répétitif à pratiquer, c’est purement et simplement annuler les paroles du Fils de Dieu. Jésus fut envoyé par Dieu pour rendre témoignage à la vérité sur son Père céleste et les conditions à remplir pour bénéficier de sa grâce. Donner ainsi aux hommes le moyen de regagner la vie éternelle, perdue à l’origine du monde. C’était parce que le clergé juif, détenteur des oracles de Dieu, avait annulé sa parole par leurs traditions. Sans ce témoignage du Fils de l’homme, au bout des temps arrêtés par Dieu, Satan, que ce soit sa volonté première ou non, ce dont je doute, aura conduit l’humanité à se détruire elle-même.) Or, dit Jésus : « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » ! Jean 3 :16. (C'est donc bien de la foi dans les paroles de Jésus, dont dépend la vie éternelle). Pour que son témoignage puisse être compris et cru, Jésus allait prendre la place des agneaux sacrifiés par Abel, il allait sacrifier sa vie et ressusciter trois jours après. Sa mort et sa résurrection étaient aussi indispensables à la vie éternelle des hommes que son témoignage, car elles en étaient le garant (Actes 17 : 31) : elles prouveraient que son témoignage était vrai. Son ministère, les circonstances de sa mort, sa mort elle-même et sa résurrection, ayant été annoncés par la parole de Dieu transmise par les anciens prophètes. Après sa résurrection, Jésus montra à ses disciples que tout ce dont ils avaient été les témoins avait été annoncé dans l’Écriture sacrée. Comme la nourriture périssable l’est à la vie des hommes sur terre, la naissance de Jésus dans la chair, son témoignage, sa mort et sa résurrection étaient indispensables aux hommes pour regagner la vie éternelle. C’est ce que révéla Jésus en disant : « Je suis le pain de vie descendu du ciel ». C’est donc spirituellement, en ayant foi au témoignage de l’envoyé de Dieu et en remplissant les conditions de la grâce divine qu’il a révélées, et non pas en pratiquant le rite de l’Eucharistie, qu’il faut « manger la chair et boire le sang du Christ ». Ce rituel pratiqué dans les églises du monde est d’une absurdité totale ! Le partage du pain et du vin, et les paroles de Jésus au cours de son dernier repas avec ses disciples, ont une toute autre signification que nous verrons plus loin.) Plusieurs disciples abandonnent Jésus  Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : Cette parole est dure et qui peut l’écouter ? Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit : Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter où il était auparavant ? (Parmi les anges de Dieu, Jésus était le seul qui était né homme sur terre ; raison de ce titre de « Fils de l’homme » qu’il se donna. L’Écriture donne ce titre aussi à des anciens prophètes, comme Daniel et Ézéchiel, car ainsi que les anges, ils étaient des messagers de Dieu, dont la destinée sera de régner avec Christ dans le ciel. Quand tous seront ressuscités dans la nature spirituelle, tous, avec Jésus, seront dans le ciel les: « Fils de l’homme » ! C’est par ce titre qu’on les désignera dans les cieux.) Mais il en est parmi vous qui ne croient pas. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta : C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a pas été donné par le Père. Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent et ils n’allaient plus avec lui. Jésus dit alors aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. (C’est par la connaissance du témoignage donné par Jésus, et non par la pratique d’un rite, quel qu’il soit, que des hommes gagneront la vie éternelle. C’est ce que Jésus confirmera plus loin, quand il dira à son Père : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ») Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l’un de vous est un démon ! Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon (le pharisien que Jésus avait guéri, chez qui il mangea à Bethanie) ; car c’était lui qui devait le livrer, lui, l’un des douze. En route pour Jérusalem : Nazareth Jésus partit de là (Capharnaüm) et vint dans sa patrie, à Nazareth, où il avait été élevé. Ses disciples le suivaient. Quand le sabbat fut venu il entra, selon sa coutume, dans la synagogue et se mit à enseigner. Se levant pour faire la lecture, on lui remit le livre du prophète Esaïe. Et l’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit : « L’Esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint (choisi) pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce de Jéhovah » (et un jour de vengeance, selon les paroles d’Esaïe). Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture est accomplie (car l’année de grâce de Jéhovah allait débuter pour ceux cités par le prophète ; mais elle figure la dernière année de ce monde). Et tous témoignaient de lui, s’étonnant des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Beaucoup de gens qui l’entendirent, disaient : D’où lui viennent ces choses ? Quelle est cette sagesse (connaissance) qui lui a été donnée et comment de tels miracles se font-ils par ses mains. N’est-ce pas le charpentier, le fils du charpentier Joseph ? N’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas ses frères, et ses sœurs ne sont-elles pas toutes ici, parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute. Alors Jésus leur dit : Sans doute m’appliquerez-vous ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; et me direz-vous : Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capharnaüm. Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie, il n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa maison. Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre ; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve (une païenne), à Sarepta, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié si ce n’est Naaman le Syrien (un païen !). A ces paroles, tous dans la synagogue furent remplis de fureur, ils se levèrent, le chassèrent de la ville et le menèrent à un à-pic de cette montagne où était bâtie leur ville, pour le précipiter en bas. Mais Jésus, passant au milieu d’eux, s’en alla. A cause de leur incrédulité dont il s’étonnait, Jésus ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il imposa les mains à quelques malades et les guérit (ceux-ci figurent « un reste » des T.J.). Résurrection du fils de la veuve  Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : Ne pleure pas ! Il s’approcha et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère et tous, saisis de crainte, glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a paru parmi nous, et : Dieu a visité son peuple. Cette parole sur Jésus se répandit dans tout le pays d’alentour et dans toute la Judée. (Cette résurrection se passe dans la Galilée dite des païens : elle figure le retour à la vie du monde païen, qui était mort devant Dieu ; comme le fils de la veuve de Sarepta, ressuscité par Élie. Cela préfigurait déjà la réalisation de ces paroles de Jésus, adressées aux Juifs : « Le royaume vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits ». Et cela annonce la condamnation du peuple suscité par Dieu dans les temps arrêtés : les quatre dernières générations). Message de Jean-Baptiste à Jésus Ayant entendu parler dans sa prison des œuvres du Christ, car ses disciples le tenaient informé de toutes ces choses, Jean en appela deux et les envoya vers Jésus, pour lui dire : Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en entendre un autre ? A l’heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d’infirmités et d’esprit malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. Puis il leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! (Toutes ces guérisons, ce sont les guérisons spirituelles ayant lieu au cours de « l’année de grâce », quand « la bonne nouvelle », est répandue dans la multitude que Dieu veut sauver. C’était à quelques jours de la Pâque, Jean était déjà depuis près de six mois en prison et il savait que sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Il avait entendu toutes sortes de rumeurs sur Jésus : il ne respectait pas le sabbat, ni la tradition des anciens, se tenait avec des gens de mauvaise vie et des publicains, accomplissait ses miracles par la puissance de Satan etc. C’est ainsi que, sans doute diminué physiquement et moralement, il avait besoin d’être rassuré sur Jésus, celui sur qui il avait vu l’Esprit saint descendre. C’est pourquoi Jésus ne répondit pas, mais, sous les yeux des disciples de Jean, il réalisa ce que l’Écriture disait que le Messie accomplira. C’est donc en considérant l’œuvre accomplie par les hommes nés de Dieu le 16 juin 1935, que l’on peut savoir si Jésus est « venu en chair » : 1 Jean 2 :18,19 ; 1 Jean 4 :1-3, s’il est de retour par la présence de son esprit demeurant dans les serviteurs de Dieu.) Témoignage de Jésus sur Jean-Baptiste  Comme les envoyés de Jean s’en allaient, quand ils furent partis, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits précieux ? Voici, ceux qui portent des habits magnifiques et vivent dans les délices, sont dans les maisons des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi (C’est ce que font les hommes nés de Dieu le 16 juin 1935, dont Jean-Baptiste, comme le prophète Élie, fut une figure !) Et tout le peuple qui l’a entendu et même les publicains ont justifié Dieu (qui veut sauver une multitude de ce monde), en se faisant baptiser du baptême de Jean ; mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu. La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean (car c’est à partir de Jean que commença à se réaliser ce qu’ils annonçaient) ; depuis lors, depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent (jusqu’à ce que se réalise, à la fin des temps, l’œuvre accomplie par Jean-Baptiste), le royaume de Dieu est annoncé et chacun lui fait violence, le royaume des cieux est violé, les violents s’en emparent (toutes les fausses religions et sectes chrétiennes). Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il ne s’est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste (car il était aussi grand que tous les fils de l’homme nés de Dieu, que tous les prophètes qui l’ont précédés). Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux (parmi les anges de Dieu) est plus grand que lui. (Jésus parle ici de l’organisation spirituelle des anges de Dieu, qui sera rejoint plus tard par les fils de hommes. Jésus leur dit cela, parce qu’ils n’avaient pas cru à Jean-Baptiste, dont il n’était pas paru de plus grand parmi les hommes ; et qu’ils ne croyaient pas en lui, qui était venu du ciel et qui était le plus grand dans le royaume des cieux.) A qui comparerai-je les hommes de cette génération et à qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des enfants assis dans les places publiques, et qui s’adressent à d’autres enfants : se parlant les uns aux autres, ils disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous ne vous êtes pas lamentés, vous n’avez pas pleuré. Car Jean-Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon (c’est ce que disent les dirigeants des Témoins, de ceux figurés par Jean-Baptiste). Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant et vous dites : C’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaises vie. Mais la sagesse (la connaissance de la parole de Dieu) a été justifiée par ses œuvres, elle a été justifiée par tous ses enfants (par tous ceux qui ont eu foi, qui ont été guéris spirituellement !) Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi Bethsaïda ! Car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr, et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C’est pourquoi je vous dis : au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non ! Tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts ; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits à Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. C’est pourquoi je vous le dis : au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi. Ensuite (poursuivant sa route vers Jérusalem), Jésus alla de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins et de maladies : Marie de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chuza, intendant d’Hérode, Suzanne et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens. (Jésus et ses disciples étaient montés de la Galilée à Jérusalem, pour la seconde Pâque de son ministère. L’Évangile n’en parle pas, car Jésus ne s’y manifesta pas. Le récit se poursuit aussitôt après le jour du sabbat appelé « second-premier ». C’était le second sabbat après celui de la Pâque et le premier des sept sabbats qu’il fallait compter jusqu’à la Pentecôte.) Les disciples arrachent des épis de blé et les mangent  En ce temps-là il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples, qui avaient faim, chemin faisant, se mirent à arracher des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ? D’autres pharisiens, ayant vu cela, dirent à Jésus : Voici, tes disciples font ce qui n’est pas permis de faire pendant le sabbat. Pourquoi ? Mais Jésus leur répondit : N’avez-vous jamais lu ce que fit David, quand il fut dans la nécessité et qu’il eu faim, lui et ceux qui étaient avec lui ; comment il entra dans la Maison de Dieu, du temps du souverain sacrificateur Abiathar et qu’il prit les pains consacrés, en mangea et en donna même à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ? Etant réservés aux sacrificateurs seuls, il ne lui était pas permis d’en manger, non plus qu’à ceux qui étaient avec lui ! Ou, n’avez-vous pas lu dans la loi que, le jour du sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le Temple, sans se rendre coupable ? Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le Temple. Si vous saviez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices, vous n’auriez pas condamnés des innocents. Car le sabbat a été fait pour l’homme (pour qu’il puisse manifester son amour du prochain et lui faire du bien), et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat. L’homme à la main sèche  Étant parti de là, il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Et voici, il s’y trouvait un homme dont la main droite était sèche. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il le guérirait, s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; c’était pour avoir un sujet d’accusation contre lui. Ils demandèrent à Jésus : Est-il permis de faire une guérison le jour du Sabbat ? Mais il connaissait leurs pensées et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi et tiens-toi debout. Alors Jésus leur dit : Moi je vous demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ? Mais ils gardèrent le silence. Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l’endurcissement de leur cœur, il dit : Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l’en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis ! Il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat. Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Il l’étendit et sa main fut guérie, elle devint saine comme l’autre. Les pharisiens sortirent, remplis de fureur, et aussitôt ils se consultèrent avec les hérodiens, sur ce qu’ils feraient à Jésus, sur les moyens de le faire périr. Mais Jésus l’ayant su, s’éloigna de ce lieu et se retira vers la mer avec ses disciples. Nombreuses guérisons dans le pays de Génésareth  Après avoir traversé la mer, ils vinrent dans le pays de Génésareth (le monde païen) et ils abordèrent. Quand ils furent sortis de la barque, les gens de ce lieu ayant aussitôt reconnu Jésus, envoyèrent des messagers dans tous les lieux environnants. Ils parcoururent toute la contrée et l’ont se mit à apporter les malades, sur des lits, partout où l’on apprenait qu’il était. Car Jésus parcourait toutes les villes et les villages de la région, en enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Une multitude le suivit de la Galilée. De la Judée aussi et de Jérusalem, de l’Idumée, d’au-delà du Jourdain, des alentours de Tyr et de Sidon, une grande multitude, apprenant tout ce qu’il faisait, vint à lui. Il chargea ses disciples de tenir toujours à sa disposition une petite barque, pour ne pas être pressé par la foule. Car il guérissait beaucoup de gens et tous ceux qui avaient des maladies se jetaient sur lui pour le toucher. Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui et s’écriaient : Tu est le Fils de Dieu. Mais il leur recommandait très sévèrement de ne pas le faire connaître. Aux malades qu’il guérissait, il recommandait aussi de ne pas le faire connaître, pour que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui et il enseignera la justice aux nations. Il ne contestera pas, il ne criera pas et personne n’entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera pas le roseau cassé et il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice. En son nom les nations mettront leur espérance. » (Cette œuvre du Seigneur, accomplie « au-delà du Jourdain », dans les territoires figurant le monde des peuples et nations païennes, illustre l’œuvre accomplie par les serviteurs de Dieu, figurés par les douze et les 70 durant la dernière année de ce monde. Et c’est pour arracher à la domination du diable la multitude citée en Apocalypse 7, en proclamant « l’Évangile éternel » annoncé par l’ange de l’Apocalypse. Et si, comme précédemment, le Seigneur recommande à ceux qui seront guéris, de ne pas « le faire connaître », c’est à cause de l’opposition des autorités de ce monde qu’ils vont susciter, et qui fut déjà annoncée par le prophète Daniel, quand il dit du roi du « nord », de l’Antéchrist donc : « Au temps de la fin… des nouvelles de l’orient (venant des disciples du Seigneur) et du septentrion (de ce monde) viendront l’effrayer, et il partira avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes.) Mission des douze et des soixante-dix  En ce temps-là, voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. Puis il appela les douze disciples, en désigna encore soixante-dix autres, les assembla et commença à les envoyer deux à deux devant lui, dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller (partout où il y a quelqu’un susceptible d’être sauvé !). Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, seulement un bâton ; de n’avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture ; de chausser des sandales et de ne pas revêtir deux tuniques. Et il leur donna force et pouvoir sur tous les démons, sur tous les esprits impurs, avec la puissance de guérir toutes sortes de maladies et d’infirmités. C’est après leur avoir donné les instructions suivantes, qu’il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades : Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie dans vos ceintures ; ne portez ni bourse, ni pain, ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, un bâton seulement. Partez ! Voici, je vous envoie comme des brebis et des agneaux au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes. Ne saluez personne en chemin (de leurs connaissances passées). N’allez pas vers les païens et n’entrez pas dans les villes des Samaritains (assemblées de la chrétienté) ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël (le « reste » du peuple infidèle : ceux qui sont sortis de la Synagogue de Satan, ayant vu l’abomination « établie en lieu saint »). N’allez pas de maison en maison, mais, dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve quelqu’un digne de vous recevoir et demeurez chez lui. Restez-y jusqu’à ce que vous partiez de ce lieu, car c’est de là que vous repartirez. Dans quelque maison que vous entriez, en entrant dans cette maison, saluez-la. Dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! Et si la maison en est digne, s’il se trouve là un enfant de paix, que votre paix vienne sur elle et votre paix reposera sur lui. Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera. Mangez ce qui vous sera présenté, car l’ouvrier mérite son salaire, il mérite sa nourriture. Mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous, et elle reviendra à vous. Dans quelque ville que vous entriez et où l’on vous recevra, guérissez les malades qui s’y trouveront et dites-leur : Le royaume s’est approché de vous. Mais dans quelque ville que vous entriez et où l’on ne vous recevra pas, si l’on ne vous reçoit pas, si l’on n’écoute pas vos paroles, s’il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là. Sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds en témoignage contre eux. Pour que cela leur serve de témoignage, allez dans ses rues et dites : Nous secouons contre vous la poussière même de cette ville qui s’est attachée à nos pieds ; sachez cependant que le royaume de Dieu s’est approché. Je vous le dis en vérité, en ce jour, au jour du jugement, le pays de Sodome et Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là. Mais celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra un salaire de prophète (sa connaissance de la parole de Dieu), et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra un salaire de juste (ses œuvres de justice). Qui vous reçoit me reçoit et qui vous rejette me rejette ; mais qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. Allez, prêchez et dites : Le royaume de Dieu est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons ; Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ils partirent et allèrent de village en village, prêchant la repentance, annonçant la bonne nouvelle et opérant partout des guérisons. Ils chassaient beaucoup de démons et ils oignaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient. Incrédulité des frères de Jésus : Après cela, quand Jésus eut achevé de donner instructions à ses disciples, il partit de là, pour enseigner dans les villes du pays. Il parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, les Juifs cherchant à le faire mourir. Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles était proche. Et ses frères lui dirent : Pars d’ici et va en Judée, pour que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Personne n’agit en secret, lorsqu’il désire paraître : si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui. Jésus leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. Montez vous, à la fête ; pour moi, je n’y monte pas, parce que mon temps n’est pas accompli. Après avoir dit cela, il resta en Galilée. Jésus à Jérusalem, pendant la fête des Tabernacles  Cependant, quand ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non publiquement, mais en secret (sans que ses frères le sachent). En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance. Ses disciples (non pas les douze et les soixante-dix qu’il avait envoyés) lui demandèrent : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais pour que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, ou personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Après avoir dit cela, il cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, puis il l’étendit sur les yeux de l’aveugle et lui dit : Va, lave-toi dans la piscine de Siloé, (c’est-à-dire de l’Envoyé). Il partit, se lava et s’en retourna voyant clair. (L’eau de la piscine de Siloé, de l’Envoyé, figure la parole de Dieu transmise par l’envoyé de Dieu, c’est-à-dire par Jésus lui-même et par ses envoyés, ceux qui ont son témoignage. Jésus réalisa de cette façon ce miracle, pour illustrer la parole qu’il venait de dire : « Je suis la lumière du monde », ce qu’il dira aussi plus loin de ses disciples, de ses envoyés : les douze et les soixante-dix. Durant sa Parousie comme de son temps, grâce à sa parole répandue sur terre, « sa salive », et au témoignage du serviteur de Dieu, de son envoyé : « la piscine de Siloé », les yeux de ceux qui sont spirituellement aveugles verront clairement l’œuvre de Dieu ; ils se convertiront alors, « en lavant leur robe dans le sang de l’agneau », selon Apocalypse 7 et seront sauvés. Il illustra ainsi la parole d’Esaïe, le prophète, quand il déclara : « Encore un peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera considéré comme une forêt. En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre (de Dieu), et, délivrés de l’obscurité et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. » Esaïe 29 :17,18.) Les voisins et ceux qui l’avaient naguère vu mendier, dirent alors : N’est-ce pas lui qui était assis à mendier ? Certains disaient : C’est lui. D’autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Mais lui-même disait : C’est moi. Alors ils lui dirent : Comment tes yeux se sont-ils ouverts ? Il répondit : L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’en a oint les yeux et il m’a dit : Va à Siloé, tu t’y laveras. Alors j’y suis allé, je m’y suis lavé et j’ai vu. Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il dit : Je ne sais pas. Alors ils menèrent aux pharisiens cet homme naguère aveugle. Or, c’était un jour de Sabbat (il figure le 7ème des sept temps du « Jour de Dieu »), que Jésus avait ainsi fait de la boue et ouvert les yeux de l’aveugle. A leur tour, les pharisiens lui demandèrent comment il voyait. Il leur dit : Il m’a mis sur les yeux de la boue, je me suis lavé et je vois. Sur cela, quelques-uns des pharisiens dirent : Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n’observe pas le sabbat. D’autres dirent : Comment un homme pécheur peut-il faire de tels prodiges ? Et il y eut une dissension entre eux. Alors ils demandèrent à l’aveugle : Et toi, que dis-tu de lui, de ce qu’il t’a ouvert les yeux ? Il répondit : C’est un prophète. Les Juifs ne crurent pas que celui qui voyait eût été aveugle, tant qu’ils n’eurent pas appelé ses parents. Et ils les interrogèrent, disant : Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment voit-il maintenant ? Ses parents répondirent : Nous savons que c’est bien là notre fils, et qu’il est né aveugle ; mais comment voit-il maintenant, nous l’ignorons, et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas. Interrogez-le lui-même, il a de l’âge, il parlera de ce qui le concerne. Ses parents parlèrent ainsi, parce qu’ils craignaient les Juifs. Car déjà les Juifs étaient convenus que quiconque reconnaîtrait Jésus pour le Christ serait exclu de la synagogue. C’est pourquoi ses parents dirent : Il a de l’âge, interrogez-le. Les pharisiens firent venir une seconde fois l’homme qui avait été aveugle, et dirent : Rends gloire à Dieu ! Nous savons que cet homme est un pécheur. Il répondit : S’il est pécheur, je l’ignore ; je sais seulement que j’étais aveugle, et qu’à présent je vois. Ils lui dirent : Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux ? Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit et vous ne m’avez pas écouté ; pourquoi voulez-vous l’entendre encore ? Est-ce que, vous aussi, vous voulez devenir ses disciples ? Ils le chargèrent alors d’injures et dirent : C’est toi qui est son disciple ; pour nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons pas d’où il est. Cet homme répondit : Il est étonnant que vous ne sachiez pas d’où il est, et cependant il m’a ouvert les yeux. Nous savons que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est celui-là qu’il exauce. Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. Ils lui répondirent : Tu es né tout entier dans le péché et tu nous fais des leçons ? Et ils le chassèrent. Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé, et l’ayant rencontré, il lui dit : Crois-tu au Fils de l’homme ? Il répondit : Qui est-il Seigneur, pour que je croie en lui ? Jésus lui dit : Tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui-même. Et il dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui. Puis Jésus dit : Je suis venu dans le monde pour un jugement, afin que ceux qui ne voient pas, voient, et que ceux qui voient, deviennent aveugles. Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent : Sommes-nous aussi, des aveugles ? Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais maintenant vous dites : Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Quand il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront pas un étranger, mais elles le fuiront, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Alors Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite, parce qu’il est mercenaire, et qu’il n’a nul souci des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. Et j’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie (les païens) ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. Le Père m’aime, parce que je donne ma vie alors que je peux la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même, car j’ai le pouvoir de la donner, mais aussi le pouvoir de la reprendre. Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. (C’est volontairement que Jésus vînt sur terre pour témoigner de Dieu et des conditions de sa grâce, afin de sauver l’humanité. Il le fit, sachant d’avance qu’on le tuerait pour cela. Mais à tout moment il pouvait y renoncer et regagner les cieux dans sa glorieuse nature spirituelle, sans avoir à souffrir ce qu’il a souffert ; c’est ce qu’il dira à Pierre, lors de son arrestation : Mat. 26 :51-52. Cependant, c’eût été condamner l’humanité à jamais, car vu les mensonges répandus dans le monde par les conducteurs religieux et la science des hommes, il n’existait pas d’autre moyen de rédemption pour l’humanité. Or, Dieu « a tant aimé le monde qu’il a donné sont Fils unique, pour que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » Jean 3 :16. C’est par amour pour Dieu et les hommes, que Jésus rendit témoignage à la vérité au mépris de sa vie, et qu’il alla jusqu’au bout de sa mission.) Il y eut de nouveau une dissension entre les Juifs à cause de ces paroles. Plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? Mais d’autres disaient : ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? Au milieu de la fête des Tabernacles, Jésus monte au Temple Vers le milieu de la fête, Jésus monta enseigner au Temple. Les Juifs s’étonnaient, disant : Comment connaît-il les Écritures, lui qui n’a pas étudié ? Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Quiconque veut faire la volonté de Dieu connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de moi-même. Celui qui parle de soi-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’injustice en lui. Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et personne de vous ne pratique la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? (Jésus leur dit cela, car ils l’accusaient de violer le sabbat, transgression condamnée à la peine de mort.) La foule répondit : Tu as un démon. Qui est-ce qui cherche à te faire mourir ? Jésus leur répondit : Vous êtes tous étonnés d’une œuvre que j’ai faite (la guérison de l’aveugle-né). Moïse vous a donné la circoncision, non qu’elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, et vous circoncisez un homme le jour du sabbat. Si donc un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, pour que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez avec justice. Quelques habitants de Jérusalem disaient : N’est-ce pas celui qu’ils cherchent à faire mourir ? Et voici, il parle librement et ils ne lui disent rien ! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu’il est le Christ ? Cependant celui-ci, nous savons d’où il est ; mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. Alors Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ? Mais je ne suis pas venu de moi-même. Véritable est celui qui m’a envoyé et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais ; car je viens de lui et c’est lui qui m’a envoyé. Ils cherchèrent alors à mettre la main sur lui, mais personne ne réussit à mettre la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue. Beaucoup dans la foule crurent en lui et disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n’en a fait celui-ci ? Les pharisiens entendirent cette rumeur dans la foule au sujet de Jésus ; alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter. Jésus dit : Je ne suis plus pour longtemps avec vous, je m’en irai vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, car vous ne pouvez venir où je serai. Les Juifs se dirent entre eux : Où va-t-il aller que nous ne le trouvions ? Va-t-il aller vers ceux qui sont dispersés chez les Grecs et enseigner les Grecs ? Que signifie cette parole qu’il a dit : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, car vous ne pouvez venir où je serai ? Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi. Que boive celui qui croit en moi ! Et des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiront en lui ; car l’Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles disaient : C’est le Christ. Mais d’autres disaient : Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David et du village de Bethléhem d’où était David, que le Christ doit venir ? Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. Quelques-uns voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui. Et les gardes revinrent vers les sacrificateurs et les pharisiens. Ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? Les gardes répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme. Les pharisiens leur répliquèrent. Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits ? Y a-t-il quelqu’un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits ! Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus et qui était l’un d’entre eux, leur dit : notre loi condamne-t-elle un homme avant qu’on l’entende et qu’on sache ce qu’il a fait ? Ils répondirent : Es-tu aussi Galiléen ? Examine et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète. (C’est ce que les dirigeants de la Synagogue de Satan diront aussi de chacun des serviteurs de Dieu, quand ceux-ci iront d’assemblée en assemblée pour sauver un reste de ce peuple ; car ils ne font plus partie de leurs rangs, ils sont dans le monde, « là où est le trône de Satan », dit l’Apocalypse, c’est-à-dire qu’ils viennent de « la Galilée des païens »). Et chacun s’en retourna dans sa maison. La femme adultère  Jésus se rendit au mont des Oliviers. Mais dès le matin (le lendemain du grand jour de la fête, soit le 23 du 7ème mois) il était de nouveau au Temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors, s’étant relevé et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus. (Jésus ne cautionnait pas l’adultère, puisqu’il lui dit « ne pèche plus » ! Mais Dieu l’avait envoyé apporter sa grâce à ceux qui se repentiront de leurs péchés. Déjà au temps de Noé, après avoir mis fin au monde par le déluge, quand il fit l’alliance de l’arc-en-ciel avec l’humanité, Dieu décida de ne plus anéantir tous les hommes, car sous la domination des puissances spirituelles mauvaises, qui sont dans les lieux célestes (Eph. 6 :12), « les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse »Gen. 8 :21. Et : « Il n’y a sur terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais » Ecc. 7 :20. Alors pourquoi la loi, qui condamnait à mort tout acte mauvais dont les souffrances causées à son prochain sont irréparables, comme l’adultère par exemple ? Car « c’est par la loi que vient la connaissance du péché », dit Paul en Romains 3 :20. Et : « Je n’ai connu le péché que par la loi » Rom. 7 :7. « C’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce. Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite (…) Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi (qui produit la repentance et fait cesser les transgressions) étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. » Galates 3 :18-25. Zacharie, le père de Jean-Baptiste, dans son cantique ne dit-il pas : « Tu marcheras devant la face de Jéhovah pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon des péchés » ? Tous ces Juifs étant eux-mêmes coupables devant Dieu, n’avaient plus l’autorité d’appliquer la loi de Moïse et de lapider cette femme. Et c’est ce que Jésus révéla dans son sermon sur la montagne, quand il dit : «Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Ne jugez donc pas, pour que vous ne soyez pas jugés ; car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. ») La lumière du monde  Jésus leur parla encore et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Là-dessus, les pharisiens lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. Jésus leur répondit : Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez d’où je viens et où je vais. Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais le Père qui m’a envoyé est avec moi. Il est dit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. Je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi. Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Jésus dit ces paroles, enseignant dans le Temple, au lieu où était le trésor ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue. Jésus leur dit de nouveau : Je m’en vais et vous me chercherez, mais vous mourrez dans vos péchés. Vous ne pouvez venir où je vais. Sur quoi les Juifs dirent : Se tuera-t-il lui-même, puisqu’il dit : Vous ne pouvez venir où je vais ? Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Car si vous ne croyez pas à ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. Qui es-tu ? Lui dirent-ils. Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit dès le début. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et je dis au monde ce que j’ai entendu de lui. Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Alors Jésus leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, vous saurez ce que je suis et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre. Ceux qui ne croyaient pas en lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et nous n’avons jamais été esclaves de personne. Comment dis-tu : Vous deviendrez libres ? En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. Je dis ce que j’ai vu chez mon Père et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père. Ils lui répondirent : Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu. Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole, ayant pour père le diable et voulant accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fond ; car il est menteur et le père du mensonge. Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convaincra de pécher ? Et si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. Les Juifs lui répondirent : N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon ? Jésus répliqua : Je n’ai pas de démon ; mais j’honore mon Père et vous m’outragez. Je ne cherche pas ma gloire ; il en est un qui la cherche et qui juge. En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort lui ? Et les prophètes, ne sont-ils pas morts aussi ? Qui prétends-tu être ? Jésus répondit : Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien. C’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : Il est notre Dieu. Et vous ne le connaissez pas, mais moi je le connais. Et si je disais que je ne le connais pas, je serais pareil à vous, un menteur. Mais je le connais et je garde sa parole. Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, j’étais avant qu’Abraham ne fût. Là-dessus, ils prirent des pierres pour les lui jeter. Jean-Baptiste décapité  En ce temps-là (au cours des huit jours de la fête des Tabernacles), Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait, et il ne savait que penser de Jésus, dont le nom était devenu célèbre. Car les uns disaient que Jean était ressuscité des morts (Hérode venait de faire décapiter Jean : ce fut juste avant la fête, le 14 du 7ème mois, car la nouvelle de sa mort n’est pas parvenue à Jérusalem durant le séjour de Jésus, qui ne l’a appris qu’à son retour en Galilée. Jean-Baptiste, que Dieu fit naître six mois avant Jésus, fut donc décapité six mois avant que Jésus ne fut crucifié !). Selon d’autres, Élie était apparu ; pour d’autre, l’un des anciens prophètes était ressuscité ; d’autres encore disaient : C’est un prophète comme l’un des prophètes. Mais le roi Hérode disait : J’ai fait décapiter Jean ; qui donc est celui-ci, dont j’entends dire de telles choses ? Et il dit à ses serviteurs : C’est Jean-Baptiste ! Ce Jean que j’ai fait décapiter, c’est lui qui est ressuscité des morts, et c’est pour cela qu’il se fait par lui des prodiges. Et il cherchait à le voir. Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée, et que Jean lui disait : Il ne t’es pas permis d’avoir la femme de ton frère. Il voulut alors le faire mourir, mais il craignit la foule, parce qu’elle tenait Jean pour un prophète. Plus tard, Hérode se mit à craindre Jean, ayant appris à le connaître. Sachant que c’était un homme juste et saint, après l’avoir entendu, il était souvent perplexe et l’écoutait avec plaisir. Cependant, Hérodias, toujours irritée contre Jean, voulait le faire mourir, et elle ne le pouvait pas, car Hérode le protégeait. Enfin il se présenta une occasion favorable : Le jour anniversaire de sa naissance, Hérode donna un festin aux grands de sa cour, aux chefs militaires et aux principaux de la Galilée. Lors donc qu’on célébra l’anniversaire de sa naissance, la fille d’Hérodias entra dans la salle, dansa au milieu des convives, et plus tellement à Hérode et à ceux qui étaient à table avec lui, qu’Hérode lui promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. Le roi dit à la jeune fille : Demande-moi ce que tu voudras et je te le donnerai. Et il ajouta avec serment : Quoi que ce soit que tu me demandes, je te le donnerai, fut-ce la moitié de mon royaume. Elle sortit et dit à sa mère : Que demanderai-je ? Sa mère lui répondit : La tête de Jean-Baptiste. Revenant aussitôt avec empressement près du roi, la jeune fille, suivant l’instigation de sa mère, lui fit cette demande : Je veux que tu me donnes, à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. Le roi fut attristé, néanmoins, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus et commanda qu’on la lui donnât : il envoya aussitôt un de ses gardes, avec l’ordre de décapiter Jean dans sa prison, et d’apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla donc décapiter Jean dans sa prison et apporta sa tête sur un plat ; il la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère. Les disciples de Jean, ayant appris cela, vinrent prendre son corps, le mirent dans un sépulcre, et s’en allèrent pour l’annoncer à Jésus, qui était de retour à Capharnaüm. Retour des soixante-dix et des douze En ce même temps, les soixante-dix disciples revinrent avec joie auprès de Jésus, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. Jésus leur dit : Je contemplais Satan, tombant du ciel comme la foudre. (La chute sur terre de Satan et de ses anges est citée dans la vision du ch.12 de l’Apocalypse, celle de la femme enveloppée du soleil, une couronne de douze étoiles sur la tête et la lune sous ses pieds ! Par conséquent, ce retour des soixante-dix, aussitôt après la mort de Jean-Baptiste, qui prêcha le baptême de repentance dans le « désert » des peuples, ainsi que l’on fait les serviteurs de Dieu, est une allégorie prophétique qui devait se réaliser dans les temps de la fin. Ce fut au début des derniers quarante-deux mois de ce monde, quand l’œuvre figurée par celle de Jean-Baptiste pris fin, que tous les élus avaient le sceau de Dieu sur le front, et que l’œuvre de Jésus-Christ, annonçant la proche venue du royaume débuta.) Voilà que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents et les scorpions (les puissances spirituelles mauvaises) et toute la puissance de l’ennemi, et elle ne pourra vous nuire en rien (dans l’accomplissement de leur œuvre). Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par l’Esprit saint, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels, et de ce que tu les as révélées aux tout-petits. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger (rien à voir avec le fardeau pesant des traditions, que les fausses religions mettent sur les épaules de leurs adeptes.). Les apôtres, étant aussi de retour, s’assemblèrent auprès de Jésus et lui racontèrent tout ce qu’ils avaient enseigné. C’est alors que les disciples de Jean arrivèrent auprès de Jésus et lui annoncèrent la mort de Jean-Baptiste. A cette nouvelle, Jésus dit au douze : Venez à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car il y avait beaucoup d’allants et de venants et ils n’avaient pas même le temps de manger. Jésus prit ses apôtres avec lui dans une barque, et ils partirent du côté de Bethsaïda, pour aller à l’écart dans un lieu désert. (En ce temps-là le niveau de la mer étant plus élevé ; et à cause de la montagne se trouvant au nord de Capharnaüm, qui était resserrée entre elle et la mer, il était plus aisé d’aller par mer de Capharnaüm à Bethsaïda.) Guérison d’un aveugle à Bethsaïda  Ils arrivèrent à Bethsaïda et on emmena vers Jésus un aveugle qu’on le pria de toucher. Il prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village, puis il lui mit de la salive sur les yeux, lui imposa les mains, et lui demanda s’il voyait quelque chose. Il regarda et dit : J’aperçois les hommes qui marchent, mais semblables à des arbres. Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux et le fit regarder attentivement. Il fut si bien guéri alors, qu’il voyait distinctement. Alors Jésus le renvoya dans sa maison, en disant : Va dans ta maison, mais sans entrer dans le village. Ne parle de ceci à personne du village. (C’est « au-delà du Jourdain » que Jésus fit cette guérison, c'est-à-dire dans le monde ; monde qui est spirituellement aveugle, car il ignore l’avenir réservé par Dieu à l’humanité souffrante. Dans les temps arrêtés par Dieu, au cours des derniers 42 mois de ce monde, quand un homme « d’au-delà du Jourdain » reçoit le témoignage d’un fils de l’homme, ce qu’il apprend du dessein de Dieu le dépasse ; la grandeur du dessein d’amour envers les hommes est telle, qu’il a tout d’abord peine à y croire ; il est semblable à l’aveugle qui, après que Jésus a mis sa salive sur les yeux, aperçoit les hommes semblables à des arbres. Mais par la suite, ayant été plus complètement instruit de la parole de Dieu, il voit clairement le dessein de Dieu, y adhère et est spirituellement guéri. C’est déjà la quatrième fois que Jésus dit à celui qu’il a guéri, de n’en parler à personne, c’est-à-dire de ne pas rendre sa guérison publique : « Ne pas entrer dans le village », et n’en parler  «  à personne du village » ! Il peut seulement en parler à son entourage, « dans sa maison ». C’est à cause de l’opposition qui va se manifester contre les vrais chrétiens au cours des derniers jours. Ainsi que Jésus l’a dit dans sa prophétie sur les temps de la fin,  ses disciples seront haïs de tous à cause de son nom, mais il ne se perdra pas un cheveu de leur tête.) Jésus guérit la fille d’une Cananéenne  Jésus étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon, où il se retira dans une maison. Il désirait que personne ne le sache, mais il ne put rester caché. Une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui et vint se jeter à ses pieds. Cette femme, venant de ces contrées, était grecque, mais étant syro-phénicienne de nation, c’était en réalité une cananéenne. Elle sortit en criant : Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Mais il ne lui répondit pas un mot. Alors ses disciples, s’étant approchés, lui dirent avec instance : Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris. Jésus dit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Mais cette femme vint se prosterner devant lui, le pria de chasser le démon hors de sa fille et lui dit : Seigneur, secours-moi ! Jésus lui répondit : Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres, ils mangent les miettes des enfants. Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; à cause de cette parole, qu’il te soit fait comme tu veux. Va, le démon est sorti de ta fille. Et à l’heure même, sa fille fut guérie. Étant retournée à la maison, elle trouva sa fille couchée sur son lit ; le démon l’avait quittée. (Le territoire de Tyr et Sidon, comme les Cananéens, figurent ce monde, dominé par le commerce et la finance ! Jésus fit cette guérison pour illustrer cette parole de l’Écriture : « En ce temps-là, (durant le grand jour de Dieu), quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé ».) Les clés du royaume  Jésus quitta le territoire de Tyr et de Sidon, et revint vers la mer de la Galilée, voulant y arriver en son milieu, aux frontières de la Décapole. Alors qu’il était en chemin, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, Jésus s’en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe. Un jour qu’il priait à l’écart, ayant ses disciples avec lui, Jésus fit cette question : Qui dit-on que je suis ? Qui est le Fils de l’homme, au dire des hommes ? Ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, d’autres Élie, pour d’autres encore, tu es Jérémie, ou l’un des autres prophètes qui serait ressuscité (chacun était une figure des fils de l’homme). Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ de Dieu, le Fils du Dieu vivant (ce que deviennent aussi tous les hommes nés de Dieu, selon Jean 1 :12,13). Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre et que sur cette roche je bâtirai mon Assemblée (celle de ceux qui régneront avec lui), et les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux (Pierre est une figure des serviteurs de Dieu des derniers jours : c’est aussi à ces derniers que Jésus dit cela. C’est pourquoi il redira ces paroles plus loin aux douze, qui les figuraient également). Alors Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire à personne qu’il était le Christ. (cette sévère recommandation vaut donc aussi pour ceux qui croiront aux paroles de ses envoyés, puisque comme Jésus ils sont oints par Dieu pour le règne !). (Ces paroles n’élevaient pas Pierre au-dessus des autres disciples, comme en témoignent les paroles de Jésus en Matthieu 23 :8-12. Chacun des serviteurs de Dieu est « la pierre » sur laquelle Jésus bâtit son Assemblée, chacun fait naître une des « sept assemblées d’Asie » de l’Apocalypse, dont l’ensemble constitue l’Assemblée ou Église du Christ. Et chacun donc détient les clés du royaume des cieux. Il n’est donc pas nécessaire, pour contester le sens attaché à ces paroles par l’Église Catholique, de prétendre que Jésus n’a jamais prononcé ces paroles et qu’il s’agit d’un faux, ou de les traduire d’une manière ambiguë pour avoir la faculté d’en tordre le sens, comme font plusieurs. Rappelons-nous ce que j’ai expliqué ailleurs, au sujet des « sept assemblées d’Asie » de l’Apocalypse : elles ne désignent pas des églises, ou organisations religieuses du monde dit chrétien ! Mais dans chaque peuple, l’ensemble de ceux qui reçoivent le témoignage des serviteurs de Dieu. Or, aucun de ceux-ci n’a fondé une « église » ou organisation pyramidale, à l’exemple des religions et sectes du monde. Car chacun qui se convertit doit « adorer Dieu en esprit et selon la vérité », en toute liberté individuelle, sans soumission à aucun homme, ou institution. C’est à la parole de Dieu, que l’homme doit se soumettre, volontairement et en toute liberté, sans en rendre compte à personne. En Esaïe 32 : 20, il est écrit : « Heureux vous qui partout semez le long des eaux, et qui laissez sans entraves, le pied du bœuf et de l’âne » ! C’est une règle suivie par tous les hommes de Dieu des temps de la fin. ) Jésus annonce ses souffrances et sa mort  Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem pour y souffrir beaucoup : Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les principaux sacrificateurs et les scribes, être tué et, trois jours après ressusciter. Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre. Il lui dit : A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda Pierre et dit : Arrière de moi, Satan ! (Jésus s’adresse ici au diable qui inspira ces paroles à son disciple ; puis à Pierre) : tu m’es un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ; tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n’as que des pensées humaines. Guérison d’un sourd parlant difficilement Jésus quitta ces lieux et vint près de la mer de Galilée (aux frontières du pays de la Décapole, vis-à-vis de Dalmanutha et de Magdala, qui se trouvent de l’autre côté du lac, sur la rive ouest).  Étant monté sur la montagne, il s’y assit. Alors s’approcha de lui une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres malades. On lui amena un sourd, qui avait de la difficulté à parler, et on le pria de lui imposer les mains. Il le prit à part loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles et lui toucha la langue avec sa propre salive ; puis, levant les yeux au ciel, il soupira et dit Ephphata, c’est-à-dire, ouvre-toi. Aussitôt ses oreilles s’ouvrirent, sa langue se délia et il parla distinctement. On mit aussi à ses pieds les autres malades et il les guérit ; de sorte que la multitude était dans l’admiration de voir que les muets parlaient, que les estropiés étaient guéris, que les boiteux marchaient, que les aveugles voyaient. Jésus leur recommanda de n’en parler à personne (pour les raisons expliquées plus haut) ; mais plus il le leur recommanda, plus ils le publièrent. Ils étaient dans le plus grand étonnement et disaient : Il fait tout à merveille ; et même il fait entendre les sourds et parler les muets ; et la multitude glorifiait le Dieu d’Israël. (C’est une nouvelle illustration de ce qui aura lieu quand les serviteurs de Dieu, et le reste des élus, rassembleront la multitude de ceux qui survivront à ce monde, en réalisation des paroles d’Esaïe, le prophète : « En ce jour-là ; les sourds entendront les paroles du Livre ; et délivrés de l‘obscurité et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. » : Esaïe 29 :18. Et : « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie, car des eaux (la connaissance de Dieu détenue par les disciples du Seigneur) jailliront dans le désert (le monde), et des ruisseaux dans la solitude. » : Esaïe 35 :5,6.) Seconde multiplication des pains et des poissons  En ces jours-là, comme il y avait encore une grande foule et qu’elle n’avait pas de quoi manger, Jésus appela ses disciples, et leur dit : Je suis ému de compassion pour cette foule ; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun de peur que les forces ne leur manquent. Car quelques-uns d’entre eux sont venus de loin, et si je les renvoie dans leurs maisons sans nourriture, ils tomberont de défaillance en chemin. Ses disciples lui répondirent : Comment pourrait-on trouver ici, dans un lieu désert, assez de pain pour rassasier une si grande foule ? Jésus leur demanda : Combien avez-vous de pains ? Sept, répondirent-ils et quelques petits poissons. Alors il ordonna à la foule de s’étendre par terre, prit les sept pains, et, après avoir rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer ; et ils les distribuèrent à la foule. Les quelques petits poissons aussi, après avoir dit une bénédiction, Jésus les fit distribuer. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta sept paniers pleins des morceaux qui restaient. Or, ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans les femmes et les enfants. Ensuite, il renvoya la foule et aussitôt il monta dans une barque avec ses disciples, et se rendit dans la contrée de Dalmanutha et de Magdala. (Ainsi que Jésus le révéla, disant qu’il était « le pain de vie » descendu du ciel, dans les deux multiplications les pains figurent ses disciples, les serviteurs de Dieu détenant « les paroles de la vie éternelle ». Dans la première multiplication, il y a cinq pains, car elle figure l’œuvre accomplie par les 120 disciples ayant reçu l’Esprit saint à la Pentecôte, soit tous ceux choisis pour régner avec Christ en leur temps, mais qui ne représentent qu’une « partie » de ceux qui régneront avec le Seigneur ; les autres seront choisis au cours des quatre dernières générations et c’est ce qu’annonce la seconde multiplication des pains, où les disciples sont figurés par sept pains ! (car cinq + sept = douze). C’est pour révéler qu’avec ces derniers, tous les élus auront été arrachés à la puissance du diable ; non pas seulement les disciples de Jésus, mais tous les élus depuis Abel, le juste. Dans la première multiplication, il y a également deux petits poissons. Dans les allégories, deux désignant un nombre indéfini, ils figurent les mêmes que les quelques petits poissons de la seconde pêche. Les poissons vivent dans la mer, et la mer figure l’ensemble des habitants de la terre, selon l’Apocalypse. Par conséquent, dans l’une et l’autre multiplication, les poissons figurent la multitude de ceux venant de toutes tribus, peuples, langues et nations, qui seront sauvés de ce monde, s’étant convertis au témoignage des disciples du Seigneur. Ceux qui sont morts sont inscrits dans le livre de vie ; ils ressusciteront quand Christ aura amené toute chose à sa perfection sur terre. Ceux se convertissant dans la dernière génération, vivant encore quand les anges exterminateurs mettront fin à ce monde, survivront pour vivre éternellement sur terre. Dans ces allégories, « les petits poissons » servent aussi à nourrir la multitude, car ceux destinés à vivre sur terre participent, dès leur conversion, à répandre « les paroles de la vie éternelle », en les transmettant à leur entourage et à leurs proches. Dans la première multiplication, on emporte douze corbeilles pleines des morceaux qui restent, et dans la seconde sept ! Ces deux nombres sont utilisés pour parler des disciples de Jésus, choisis pour partager son règne ; dans l’une et l’autre multiplication, les corbeilles les figurent donc aussi. Il est évident qu’en transmettant leur témoignage, il ne perdre rien des paroles de la vie éternelle qu’ils détiennent ! C’est grâce à elles qu’eux-mêmes vivront éternellement dans les cieux pour conduire la multitude des survivants aux sources de la vie. Avec les cinq pains de la première, les disciples nourrissent cinq mille hommes, soit une partie de ceux qui seront sauvés ; mais c’est aussi pour illustrer la prophétie d’Esaïe disant : «Il n’y aura plus que des justes parmi ton peuple, ils posséderont à toujours la terre, c’est le rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains, pour servir à ma gloire. « Le plus petit deviendra un millier, et le moindre une nation puissante. Moi, Jéhovah, je hâterai ces choses en leur temps. » (Es. 60 :21,22). Avec les sept pains de la seconde, les disciples en nourrissent 4000, et quatre multiplié par mille désigne une totalité absolue ! C’est ainsi que la dernière multiplication, par ses nombres, renferme tous les disciples élus pour le règne, sauvant par leur témoignage tous les hommes qui seront sauvés, y compris les femmes et les enfants, qui ne sont jamais comptabilisés. En additionnant les 4000 du temps de Jésus et de ses apôtres et les 5000 des temps de la fin, nous obtenons 9000 ! Et par le nombre 9, l’Écriture désigne les hommes qui sont à l’image de Dieu, capables d’amour vrai, et qui donc aiment leur prochain comme eux-mêmes ! 9 multiplié par mille, cela signifie que tous ceux qui seront sauvés le seront parce qu’ils étaient à l’image de Dieu, motivés dans leurs actions par l’amour. Pourquoi faire étendre la multitude par carré de cinquante et carré de cent ? Le carré étant une forme géométrique parfaite ayant quatre côtés égaux, c’est parce que dans les derniers jours, dans les groupes de chrétiens petits ou grands qui s’assembleront, pour s’exhorter mutuellement à l’amour dans l’attente du « dernier jour », il n’y aura ni chef, ni directeur ! Tous seront égaux, en opposition au système pyramidal de toutes les religions de ce monde institué par le diable. Tous seront réellement « frères », et pas simplement de nom ! Il en sera comme du temps des premiers disciples de Jésus, selon les paroles de Paul en 1 Corinthiens 14 :26-33. Lorsque la multiplication des « pains et des poissons » se réalisa à la Pentecôte de l’an 29, les cent vingt disciples ayant reçu l’Esprit saint convertirent un jour cinq mille personnes, un autre jour 3000, soit 8000. Le nombre 120 (12x10) étant utilisé dans l’Écriture pour désigner une des trois sortes d’hommes naissant sur terre, ces 120 désignent les disciples du Seigneur qui régneront avec Christ. 8, étant le nombre des survivants du déluge ; multiplié par 1000, ils désignent ceux qui survivront sur terre. Or, l’apôtre Pierre expliqua que ce qui se passait alors, illustrait la prophétie de Joël ! Et celle-ci doit se réaliser au « Jour » de Jéhovah, en la dernière année de ce monde.) Des pharisiens demandent un signe venant du ciel  Les pharisiens et les sadducéens survinrent, abordèrent Jésus, et commencèrent à discuter avec lui. Pour l’éprouver et le tenter, ils lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel. Jésus leur répondit : Le soir, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge ; et le matin : Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre ; quand vous voyez un nuage se lever à l’occident, vous dites aussitôt : La pluie vient. Et il arrive ainsi. Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud. Et cela arrive. Hypocrites ! Vous savez discerner l’aspect de la terre et du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps. Comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? Et pourquoi ne discernez-vous pas de vous-mêmes ce qui est juste ? Alors Jésus gémit en son esprit et dit : Pourquoi cette génération demande-elle un signe ? Une race méchante et adultère demande un signe, mais, je vous le dis en vérité, il ne sera pas donné de signe à cette génération, si ce n’est celui de Jonas. (Comme la première fois, où les pharisiens lui demandèrent un signe venant du ciel, Jésus, en parlant de sa mort et de sa résurrection, dit qu’il ne leur sera pas donné d’autre signe que celui de Jonas, qui fut trois jours dans la mer, dans le ventre d’un grand poisson, et qui en ressortit le troisième jour. La première fois, Jésus leur expliqua ce « signe de Jonas », en disant que le Fils de l’homme sera trois jours au sein de la terre. Mais ce qui arriva au prophète Jonas, était une illustration de ce qui est arrivé aux serviteurs de Dieu des derniers jours. Les sept assemblées s’étant rebellées contre les serviteurs de Dieu, plus personne ne prêtant encore attention à leurs paroles, ils abandonnèrent les serviteurs de Dieu au milieu des nations, « au sein de la terre » ou de « la mer », toutes les deux figurant ce monde. Ce « signe de Jonas » est à rapprocher des paroles de Jésus, lorsqu’il déclara aux Juifs : « Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai », en parlant de son « corps » ! En ces temps-ci, ces trois « jours », nécessaires pour bâtir le Temple spirituel de la vision d’Ézéchiel sont trois années, les dernières de ce monde. Mais la troisième année sera sa résurrection, le Temple se relèvera, pour réaliser le salut des 120.000 hommes de Ninive, qui se repentirent à la prédication de Jonas ; c’est-à-dire pour qu’une multitude survive à ce monde, et que « la Maison de Dieu », le Temple de « Jérusalem », soit une maison de prières pour tous les peuples, selon les paroles de Jésus.) Il faut renoncer à soi-même pour régner avec Christ Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit  à tous (à la multitude aussi bien qu’à ses disciples) : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive (c’est précisément ce que n’étaient pas prêts de faire les « enfants » donnés par Dieu à ses serviteurs). Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il se détruisait ou se perdrait lui-même, s’il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Car, quiconque aura honte de moi et de mes paroles, au sein de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra, avec les saints anges, dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. Car il doit venir dans la gloire de son Père avec ses anges. (Par « gloire », Jésus désigne la nature spirituelle de Dieu et des anges ; c’est dans cette nature qu’a eu lieu « son retour », sa « Parousie » ! La doctrine des églises selon laquelle son retour se fera dans un corps de chair visible aux yeux des hommes, est totalement contraire aux révélations de l’Écriture. Aujourd’hui, par la puissance de l’Esprit de Dieu, Jésus est de retour, mais en esprit, dans la chair de ses disciples, celle des hommes nés de Dieu pour le servir dans son dessein de sauver l’humanité.) C’est sur ce qu’ils ont fait ou pas pour ses envoyés, que les hommes sont jugés  Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire et rendra à chacun selon ses œuvres. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venu vers moi. Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim et t’avons-nous donné à manger ; ou soif et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous recueilli ; ou nu et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi répondra : Je vous le dis en vérité, toute les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel (celui de la géhenne, illustrant la mort éternelle !), qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. Il répondront aussi : Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison et ne t’avons-nous pas assisté ? Et il leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits (de mes frères), c’est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, (la mort éternelle), mais les justes à la vie éternelle. (Le « feu éternel », dont parle Jésus, désigne le feu que les habitants de Jérusalem entretenaient dans la vallée de la Géhenne, feu qui ne s’éteignait jamais, dans lequel ont brûlait les immondices de la ville ; on y brûlait aussi les cadavres des criminelles ayant subi la peine de mort, car ils ne reviendront jamais à la vie. Leur châtiment, la mort qu’ils ont subie, est éternel, par opposition à la mort des justes, qui n’est qu’un plus ou moins long sommeil, dont ils se réveilleront à la résurrection. C’est pourquoi Jésus a pris le feu de la Géhenne pour illustrer le châtiment divin, châtiment qui frappera ceux qui se seront montrés indignes de la vie pour laquelle Dieu créa l’humanité. Cela n’a rien à voir avec la notion païenne de l’enfer, qui n’est jamais citée dans l’Écriture, mais qui fut adoptée par les chrétiens, quand ils se détournèrent de la vérité au deuxième siècle de notre ère.) Vision du royaume de Dieu  Il leur dit encore : Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont ici, quelques uns ne goûteront pas la mort, avant qu’ils n’aient vu (en vision) le Fils de l’homme venir dans son règne, qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu venir avec puissance. Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, son frère et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il monta sur la montagne pour prier et pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea : Il fut transfiguré devant eux, son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière, resplendissant d’une telle blancheur, qu’il n’est pas de foulon sur la terre qui puisse blanchir ainsi. Et voici, deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, qui, apparaissant dans la gloire (la nature spirituelle), parlaient de son départ qui devait s’accomplir à Jérusalem. (C’est cela « le royaume de Dieu » ! Il sera constitué de notre Seigneur Jésus-Christ et d’hommes comme Moïse et Élie, qui ressusciteront dans la glorieuse nature spirituelle pour régner avec Christ, et s’occuper de ce qui se passe sur terre ; car il guideront l’humanité, remplaceront le règne de Satan sur le monde. Et dans cette vision du futur, Moïse et Élie figurent, non seulement tous les hommes de Dieu du passé, mais également tous les disciples de Jésus des derniers jours, car Moïse et Élie sont des figures des derniers serviteurs de Dieu, de ceux que Dieu fit naître le 16 juin 1935.) Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais s’étant réveillés, ils virent la gloire de Jésus et des deux hommes qui étaient avec lui. Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, Maître, il est bon que nous soyons ici ; si tu veux, je dresserai ici trois tentes. Dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. Il ne savait pas ce qu’il disait et ne savait plus que dire, car il n’avait pas fini de parler, qu’une nuée lumineuse vint les couvrir, et les disciples furent saisis de frayeur en les voyant entrer dans la nuée. Et soudain, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, mon élu, en qui j’ai mis toute mon affection ; écoutez-le ! Quand ils entendirent cette voix, les disciples tombèrent sur leur face, terrassés de crainte. Mais pendant que cette voix se faisait entendre, Jésus se retrouva seul, et s’approchant de ses disciples, il les toucha et dit : Levez-vous, n’ayez pas peur ! Aussitôt les disciples regardèrent tout autour, mais ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts. Ils tinrent parole, gardèrent le silence, ne racontant à personne en ce temps–là, rien de ce qu’ils avaient vu. Cependant entre eux, ils discutaient, se demandant ce que c’était que ressusciter des morts, et ils lui demandèrent : Pourquoi les scribes disent-ils qu’Élie doit venir d’abord ? Jésus leur répondit : Il est vrai qu’Élie doit venir premièrement et rétablir toute chose (toute la parole de Dieu telle qu’elle fut rédigée à l’origine !) ; et pourquoi est-il écrit du Fils de l’homme qu’il doit souffrir beaucoup et être méprisé ? Mais je vous le dis, Élie est déjà venu (pour eux, pour les Juifs), qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’on traité comme ils ont voulu (Jésus parle de Jean-Baptiste, qui figure l'Élie des temps de la fin). De même le Fils de l’homme souffrira de leur part. Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean-Baptiste. (A l’exception des sadducéens, les Juifs croyaient à la résurrection des morts et de plus, ces trois disciples avaient vu Jésus ressusciter la fille de Jaïrus et le fils de la veuve. Toutefois, ils croyaient que tous ceux qui ressusciteraient, ressusciteraient dans la nature humaine pour vivre sur terre. Or, voilà qu’ils venaient de recevoir une vision du futur royaume de Dieu, vision leur montrant Moïse et Élie avec Jésus, dans la nature spirituelle de Dieu et des anges ! C’est pour cela qu’ils se demandaient ce que c’était que ressusciter des morts. En ce temps-là, ils ne pouvaient pas comprendre que le dessein de Dieu était de ressusciter dans la gloire céleste, tous les hommes qui auront renoncé à tout en ce monde pour travailler avec lui au salut de l’humanité. Ceci dans le but de leur donner avec Jésus-Christ le règne sur les hommes. Ils ne le comprendront que lorsque Jésus sera ressuscité des morts. C’est la raison de l’ordre que Jésus leur donna, de n’en parler à personne jusqu’à ce qu’il ait été ressuscité. Après la vision qu’ils venaient de recevoir, ils se demandaient si Élie viendrait comme ils l’avaient vu dans la vision, soit dans la nature spirituelle, d’où leur question sur Élie. Mais l’Élie annoncé par Malachie, devant précéder le grand jour de Jéhovah, n’est pas Élie, le prophète qui vécut du temps du roi Achab ! Tout comme Jean-Baptiste, c’est un homme qui accomplit une œuvre semblable à ce prophète des temps anciens. Et c’est ce que font aujourd’hui chacun des serviteurs suscités par Dieu partout dans le monde. Or, pour le peuple Juif vivant sa fin du temps de Jésus, (car à la fin des 42 années ayant suivi la mort et la résurrection de Jésus il sera anéanti par les armées romaines), Jean-Baptiste avait été « l’Élie qui devait venir » ! C’est ce qui explique la réponse de Jésus.) Jésus guéri un enfant, possédé d’un esprit impur Le lendemain, lorsqu’ils furent descendus de la montagne et qu’ils allaient vers les disciples, ils virent autour d’eux une grande foule, et des scribes qui discutaient avec eux. Comme ils s’approchaient de la foule, celle-ci, saisie de le voir, accourut aussitôt pour saluer Jésus. Et Jésus leur demanda : De quoi discutiez-vous avec eux ? Et voici qu’un homme de la foule s’approcha de lui, tomba à genoux et s’écria : Maître, je t’ai amené mon fils, qui a un esprit muet. Je t’en supplie Seigneur, porte les regards sur lui ; aie pitié de mon fils, qui est lunatique et souffre cruellement, car c’est mon fils unique. Il tombe souvent dans le feu, souvent dans l’eau aussi, car un esprit le saisit et aussitôt, en quelque lieu que cela arrive, il le jette par terre, pousse des cris, l’agite avec violence et l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide (description d’une crise d’épilepsie). Je l’ai amené à tes disciples, en les priant de chasser l’esprit, mais ils n’ont pas pu. Jésus répondit : Ô génération incrédule et perverse, jusqu’à quand serai-je avec vous ? Jusqu’à quand vous supporterai-je ? Amenez-le moi, amène ici ton fils. On le lui amena, et comme il approchait, dès que l’esprit vit Jésus, ce démon jeta l’enfant par terre, l’agita avec violence et il se roulait en écumant. Jésus demanda au père : Combien de temps y a-t-il que cela lui arrive ? Il répondit : Depuis l’enfance, et souvent l’esprit l’a jeté dans le feu et dans l’eau pour le faire périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie pitié de nous. Jésus lui dit : Quoi : si tu peux ? Mais tout est possible à celui qui croit. Aussitôt le père s’écria : Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! Jésus, voyant la foule accourir, menaça l’esprit impur et lui dit sévèrement : Esprit muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’entre plus en lui. Et il sortit, en poussant un grand cri et en l’agitant avec violence. L’enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient : Il est mort ! Mais Jésus, l’ayant pris par la main, le releva et il se tint debout. L’enfant fut donc guéri à l’heure même. Jésus le rendit à son père et tous furent frappés de la grandeur de Dieu. Puis il les quitta, monta dans une barque et s’en alla vers l’autre rive. Le levain des pharisiens et des sadducéens  Les disciples, en passant à l’autre rive, oublièrent d’emporter des pains, ils n’en avaient qu’un seul avec eux dans la barque. Jésus se mit à dire à ses disciples : Avant tout, gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens, et du levain d’Hérode. (Jésus leur dit cela, à cause de la discussion qu’il avait surprise entre eux et ses disciples, quand ceux-ci n’avaient pas pu guérir l’enfant, mais ils ne le comprirent pas.) Les disciples raisonnaient en eux-mêmes et se disaient entre eux : C’est que nous n’avons pas emporté de pain. Mais Jésus les pénétra et dit : Gens de peu de foi, pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes sur ce que vous n’avez pas pris de pain ? Êtes-vous encore sans intelligence et ne comprenez-vous pas ? Ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous pas que ce n’est pas au sujet de pain que je vous ai parlé ? Avez-vous le cœur endurci ? Ayant des oreilles n’entendez-vous pas ? Ayant des yeux ne voyez-vous pas ? Et n’avez-vous pas de mémoire ? Quand j’ai rompu les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? Ils répondirent : Douze. Et quand j’ai rompu les sept pains pour les quatre mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? Ils répondirent : Sept. Et il leur dit : Ne comprenez-vous pas encore ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens et du levain d’Hérode, car c’est de l’hypocrisie. Ils comprirent alors que Jésus ne disait pas de prendre garde au levain du pain (en mangeant celui des pharisiens, des saducéens, et d’Hérode), mais à l’enseignement des pharisiens, des sadducéens et d’Hérode. (Ce qui démontre, une fois de plus, que le pain, qu’il rompit et distribua au cours de son dernier repas, désignait son témoignage à la parole de Dieu, raison de sa mise à mort !). (Pour comprendre le sens allégorique de ce récit, il faut se rappeler que la Galilée, dite des païens, figure ce monde, tout comme la mer de Galilée, monde divisé en tribus, peuples, nations et langues : Apoc. 17 :15. La barque voguant sur la mer, représente tout d’abord l’assemblée de Jésus et ses disciples, répandant en ce temps-là la connaissance de Dieu, annonçant dans le monde la bonne nouvelle de la venue du règne, prévu par Dieu pour guider les hommes vers la vie éternelle. Ensuite, la barque figure chacun des groupes de chrétiens dans les temps de la fin. Le seul pain se trouvant dans la barque, c’est Jésus, « le pain de vie descendu du ciel », pour apporter la vie éternelle à ceux qui croiront en son témoignage. Et dans les temps de la fin, il figure chacun des serviteurs de Dieu, ceux rassemblant autour d’eux un certain nombre de chrétiens, donnant naissance à une des « sept assemblées d’Asie ». Il est le seul de l’assemblée à détenir « les paroles de la vie éternelle », « le pain descendu du ciel », c’est-à-dire le témoignage de Jésus. Les pharisiens et les sadducéens, les deux principales sectes juives au temps de Jésus, ce sont toutes les religions, sectes, églises de la chrétienté répandues dans le monde au temps de la fin : leur enseignement n’est qu’hypocrisie. Et le roi Hérode, tétrarque de la Galilée, désigne les pouvoirs politiques, eux aussi ne sont qu’hypocrisie. Les serviteurs de Dieu, isolés dans le monde, sont les seuls à détenir la vérité sur Dieu et ses desseins envers l’humanité, et leurs compagnons pourraient se laisser séduire par de faux enseignements. Ceci quand le diable aura réussi à semer le doute dans leur esprit, en leur mettant dans le cœur la pensée qu’il n’était pas possible qu’un seul homme, imparfait comme eux, détienne à lui seul la vérité sur toutes choses, Le risque était donc grand qu’ils se laissent séduire par l’une ou l’autre religion ou secte du monde, ou par les discours de la « science » prônées par ceux qui dirigent le monde. C‘est donc pour les membres des sept assemblées de l’Apocalypse, que Jésus a donné cette mise en garde contre l’enseignement des religions et sectes de la chrétienté, de même que contre celui des pouvoirs politiques, qui ne cessent de se référer à « la science », pour mettre en doute les révélations de l’Écriture sur l’origine de l’univers. Il ne fallait donc pas qu’ils oublient les deux multiplications des pains réalisés par Jésus en son temps, car elles illustraient ce que le Seigneur allait faire dans les temps arrêtés par Dieu ! Par la puissance de l’Esprit saint, le Seigneur allait transmettre son témoignage à tous les hommes nés de Dieu dans les peuples et nations ! Il allait multiplier les « pains de vie » pour le salut de la multitude de toute tribu, peuple, langue et nation qui survivra à ce monde. Comme les compagnons rebelles des serviteurs de Dieu, les apôtres de Jésus étaient des gens de peu de foi ; ils avaient le cœur plutôt endurci, comme le dit le récit de l’Évangile. Ils avaient été témoins des deux multiplications des pains, des paroles de Jésus à la foule qui le suivait aussi, quand il leur dit : « Je suis le pain de vie descendu du ciel ». Après cela, ils s’inquiétaient encore de ce qu’ils n’avaient pas pris assez de pain, alors que ce n’était vraiment pas un problème pour Jésus, de les nourrir tous avec un seul pain. Ils auraient dû comprendre que Jésus parlait de leur enseignement. Mais leur manque de foi fit qu’ils n’avaient pas compris qu’avec la multiplication des pains, Jésus réalisa une allégorie prophétique de ce qui allait se réaliser plus tard.) Jésus paye l’impôt pour ne pas scandaliser les hommes  Ils arrivèrent à Capharnaüm, et ceux qui percevaient les deux drachmes, s’adressant à Pierre, lui dirent : Votre maître ne paie-t-il pas les deux drachmes ? Il répondit : Oui. Quand il fut entré dans la maison, Jésus, prenant les devants, lui dit : Que t’en semble, Simon ? Les rois de la terre, de qui reçoivent-ils tributs et impôts ? De leurs fils ou des étrangers ? Il lui répondit : Des étrangers. Alors Jésus lui dit : Les fils en sont donc exempts. Mais, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l’hameçon et tire le premier poisson qui viendra ; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le et donne-le-leur pour moi et pour toi. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus à l’écart et lui dirent : Pourquoi n’avons-nous pu chasser cet esprit, ce démon ? Jésus répondit : C’est à cause de votre manque de foi. Cependant, cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne. (Un disciple de Jésus peut, par la parole de Dieu, délivrer un adulte du démon qui a pris possession de lui. Mais quand il s’agit d’un jeune enfant, il faut aussi la foi, la prière et la repentance des parents. ) Jésus quitte définitivement Capharnaüm Alors que chacun était dans l’admiration de tout ce que Jésus faisait, ils partirent de là et cheminèrent à travers la Galilée. Jésus voulait que personne ne le sache, car il enseignait ses disciples. Jésus leur dit : Pour vous, écoutez bien ceci : Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes et ils le feront mourir. Mais le troisième jour, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera. Ils furent profondément attristés, car les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, n’en comprenant pas le sens, et ils craignaient de l’interroger à ce sujet. (Comme Marie aux noces de Cana, tous pensaient encore que Jésus allait monter sur le trône de David, et libérerait Israël du joug de Rome. De ce fait, ils ne pouvaient comprendre le sens des paroles de Jésus, et leur cherchaient un sens caché.) Il faut l’humilité d’un enfant Alors qu’ils étaient en chemin, une pensée se glissa dans leur esprit : Lequel d’entre eux était le plus grand ? Et ils en discutaient entre eux (si Jésus avait élevé Pierre au-dessus de ses autres apôtres, cette discussion n’aurait pas eu lieu !). Jésus, sachant les pensées de leur cœur, leur demanda : De quoi discutiez-vous en chemin ? Mais ils gardèrent le silence. Jésus s’assit et il appela les douze. Alors les disciples, s’approchant de Jésus, lui dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? Jésus répondit : Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous, le serviteur de tous ! (Jésus ne répond pas à leur question, mais il répond à celle qu’ils s’étaient posés entre eux). Ayant alors appelé un petit enfant, Jésus le prit, le plaça aux milieu d’eux près de lui, et l’entourant avec ses bras, il leur dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez pas et ne devenez pas semblables aux petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant, sera le plus grand dans le royaume des cieux. Car, celui qui est le plus petit de vous tous, c’est celui-là qui est grand. Or, quiconque reçoit en mon nom un de ces enfants (dont l’humilité est) semblable à celui-ci, me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m’a envoyé. Jean prit la parole et dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse les démons en ton nom et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car personne ne peut faire des miracles en mon nom et aussitôt après parler mal de moi. Qui n’est pas contre nous est pour nous ; qui n’est pas contre vous est pour vous (par conséquent, il ne faut pas mépriser ceux qui ont une foi sincère en Jésus-Christ, foi leur permettant de chasser les démons, mais qui sont attachés à une église de la chrétienté !) Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide en mon nom, à l’un de ces petits, parce qu’il est mon disciple, et à vous, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense. Mais si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est impossible que n’arrivent pas les scandales ; il est nécessaire qu’il arrive des scandales (pour démasquer les hypocrites, les fils du diable) ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! (Satan est le prince de ce monde, il y a multiplié ses « fils ». Il n’est pas possible qu’il ne les pousse pas à persécuter les disciples du Fils de l’homme, et ne cherche pas à les faire mettre à mort. Mais cela est nécessaire pour les démasquer et justifier les justes, car « Satan se déguise en ange de lumière et il n’est pas étonnant que ses ministres se déguise en ministre de justice », dit l’apôtre Paul.) C’est pourquoi, si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la Géhenne. Oui, mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et être jeté dans la Géhenne, où leur ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint pas. Et si ta main droite ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les loin de toi ; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu qui ne s’éteint pas. (Ce qui signifie : si le but que tu poursuis dans la vie, « l’œil droit », ou l’œuvre que tu accomplis, « la main droite », ou le chemin que tu suis, « le pied droit », peut t’amener à faire du mal à un disciple du Christ, il vaut mieux l’abandonner, que d’être anéanti à jamais, sans espoir de vie future.) Car tout homme sera salé de feu (purifié par le feu des persécutions provoquées par « les fils du diable). Gardez-vous donc de mépriser un seul de ces petits qui croient en moi, car je vous le dis : Le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu, et leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. Le sel de la terre Vous êtes le sel de la terre. Le sel est une bonne chose, mais s’il perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Avec quoi l’assaisonnerez-vous ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. Ayez du sel (de la pureté) en vous-mêmes, soyez en paix les uns avec les autres. (C’est toujours suite à la discussion qu’ils avaient entre eux, se demandant qui était le plus grand parmi eux, que Jésus leur dit cela. Jésus transmettait à ses apôtres « les paroles de la vie éternelle », qu’ils allaient devoir transmettre à d’autres hommes. Ils allaient purifier ceux-ci, leur faire abandonner les voies orgueilleuses et égoïstes de ce monde, leur enseigner les voies de l’amour qui conduisent à la vie éternelle. Ils étaient donc le sel de la terre, un puissant agent purificateur. Mais en cherchant à s’élever les uns au-dessus des autres, ils manifesteraient un orgueil et un égoïsme semblables à ceux régnant dans le monde. Ils cesseraient d’être crédibles et ne pouvaient plus qu’être méprisés par les hommes.) Les envoyés du Seigneur sont la lumière du monde  Vous êtes la lumière du monde, une ville située sur une montagne et qui ne peut être cachée ! Il leur dit encore : Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour la mettre sur le chandelier ? On n’allume pas une lampe, personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau. Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous un lit, mais il la met sur un chandelier, pour que ceux qui entrent voient la lumière, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. (Si les disciples du Christ ne pratiquent pas eux-mêmes « les paroles de la vie éternelle », en toute humilité, ils ne peuvent montrer aux hommes la voie du salut. C’est comme si, après avoir allumé une lampe, ils la couvraient pour que personne ne la voie.) L’œil est la lampe de ton corps. Si ton œil est saint (si tes motivations sont pures), tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien grandes seront ces ténèbres. (Il en est ainsi de tout homme qui a reçu les paroles de la vie éternelle, et qui les fait servir à sa propre gloire.) Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Mais si tout ton corps est lumineux, sans aucune partie ténébreuse, il sera lumineux, comme quand la lampe illumine de tout son éclat. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! La prière  Comme Jésus priait, en ce lieu où il était, lorsqu’il eut achevé, un des disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples. Il leur dit : En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous le lui demandez. Vous prierez donc ainsi : Notre père qui est dans les cieux, que soit sanctifié ton nom, que vienne ton règne, que soit faite ta volonté sur terre, aussi dans les cieux. Donne-nous aujourd’hui notre part de pain ; pardonne-nous nos fautes, puisque nous avons pardonné à ceux qui nous ont offensés. Ne nous fait pas entrer en tentation (en nous abandonnant aux mains du diable) mais délivre-nous du mauvais. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les âges, le règne, la puissance et la gloire. Amen. (Il ne s’agit pas ici d’une formule de prière à répéter mot pour mot, d’une manière rituelle, comme on la pratique dans les églises du monde. Il s’agit d’un exemple de prière, montrant les choses essentielles pour lesquelles il faut prier. Mais nous pouvons évidemment aussi prier pour tous nos besoins : Phil. 4 :6. Il faut prier : 1) : Pour la sanctification du nom de Dieu, car l’amour de Dieu a été mis en cause dès l’origine. Or, il faut que les hommes qui survivront soient convaincus de l’amour de Dieu, et le servent volontairement, par amour, en aimant leur prochain comme eux-mêmes, et non sous la contrainte. Sans cela leur éternelle joie de vivre est irréalisable. 2) : Pour que le règne de Dieu vienne, afin que la justice soit à jamais établie parmi les hommes, condition essentielle à leur bonheur. La domination de l’homme par l’homme, cause de toutes les injustices, doit à jamais être bannie de la terre. 3) : Pour que la volonté de Dieu soit faite, non seulement sur la terre, mais aussi dans le ciel : tant qu’il existera dans le ciel des esprits méchants, ils tenteront toujours de pousser les hommes à mal faire, pour les détourner des voies d’amour du Créateur. 4): Le pain quotidien, la nourriture de chaque jour : la vie de l’homme sur terre en dépend. 5) : Le pardon des péchés : sans cela nous restons sous la condamnation à mort donnée en Éden. Toutefois, cela ne nous sera accordé que si nous-mêmes nous avons pardonné à ceux qui ont péché contre nous. Car nous aussi nous péchons contre les autres hommes : « Il n’y a sur terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais ». 6) : Être délivré du mauvais, c’est-à-dire de Satan, car c’est lui, par ses anges ou démons, qui nous tente sans cesse par de mauvaises choses, poursuivant le but de nous empêcher de remplir les conditions de la grâce divine. Il nous frappe aussi de toutes sortes de maladies, principalement ceux qui lui résistent. 7): Prier avec foi, sachant que le règne, la puissance et la gloire appartiennent à Dieu, qu’il a donc le pouvoir d’exaucer nos prières. Nous devons prier pour ces choses, car de cela dépend notre salut, mais aussi pour tous nos besoins, en toutes circonstances.) C’est seulement si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, que votre Père céleste vous pardonnera aussi les vôtres. C’est pourquoi, lorsque vous êtes debout pour prier, si vous avez quoi que ce soit contre quelqu’un, pardonnez, pour que votre Père céleste pardonne aussi vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus. Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, pour que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il refuse aussi d’écouter l’assemblée, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. (C’est aux douze et non plus seulement à Pierre que Jésus dit cela, et donc à tous les serviteurs de Dieu des temps de la fin dont ils étaient une figure.) Il faut toujours pardonner Alors Pierre s’approcha de lui, et dit : Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, quand il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois ! Si ton frère a péché, reprends-le ; et s’il se repent, pardonne-lui. Et même s’il a péché contre toi sept fois dans un seul jour, et que sept fois il revienne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras. C’est pourquoi le royaume des cieux est semblable à un roi qui a voulu régler ses comptes avec ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents. Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fut vendu, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait, pour que la dette fût acquittée. Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui et dit : Seigneur, aie patience envers moi et je te paierai tout. Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller et lui remit sa dette. A peine sorti, le serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Le saisissant à la gorge, il l’étranglait en disant : Paie ce que tu me dois ! Son compagnon, tombant à ses pieds le suppliait, disant : Aie patience envers moi et je te paierai tout. Mais lui, sans vouloir l’entendre, s’en alla et le fit mettre en prison jusqu’à ce qu’il payât sa dette. Les autres serviteurs, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors le maître fit appeler ce serviteur et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis toute ta dette, parce que tu m’en avais supplié. Ne devais-tu pas avoir compassion de ton compagnon, comme j’ai eu compassion de toi ? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur. Qui de vous, si son serviteur est au labour ou paît les agneaux lui dira à son retour des champs : Approche vite et mets-toi à table ? Ne lui dira-t-il pas au contraire : Prépare-moi à souper, ceins-toi et sers-moi jusqu’à ce que j’ai mangé et bu ; après cela, toi tu mangeras et boiras ? Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu’il a fait ce qui lui était ordonné ? Vous de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, car nous avons fait que ce que nous devions faire. (Les disciples de Jésus n’ont pas à s’enorgueillir de pratiquer la miséricorde exigée par Dieu, car ce n’est que justice, ayant eux-mêmes grand besoin de la miséricorde divine. Il faut aller beaucoup plus loin dans l’amour du prochain.) Jésus monte à Jérusalem pour la fête de la dédicace  Comme les jours passaient, que bientôt il allait être enlevé, Jésus s’affermit pour se rendre à Jérusalem. Il envoya donc devant lui des messagers qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains pour préparer sa réception, mais les habitants refusèrent de le recevoir, parce qu’il se rendait à Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions au feu de descendre du ciel et de les dévorer ? Jésus se tourna vers eux et les réprimanda, disant : Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animé ! Le fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. Et ils allèrent dans un autre bourg. (Au sens allégorique, les Samaritains désignent la multitude des croyants des églises et sectes chrétiennes, et Jérusalem le peuple de Dieu, le peuple de Jéhovah. De nos jours, il en est comme du temps de Jésus : « Les Samaritains » ne reçoivent pas le serviteur de Dieu, car il se rend à « Jérusalem » ; ils ne peuvent croire que les Étudiants de la Bible, dans lequel subsiste quelques justes, ont été suscités par Dieu et rejettent le témoignage du serviteur de Dieu. Cependant parmi les « Samaritains » il y a aussi des croyants sincères, aimant le Seigneur qu’ils attendent pour leur salut, et qui ont de l’amour pour leur prochain. Le temps venu, le Seigneur les visitera et ils seront sauvés. C’est pourquoi, aussitôt après, pour illustrer sa réponse) : Guérison de dix lépreux dont un Samaritain  Comme il se rendait à Jérusalem (et que les Samaritains ne le recevaient pas), il fallait que Jésus passe entre la Samarie et la Galilée. Or, à l’entrée de l’autre bourg, dix lépreux vinrent au-devant de lui et, se tenant à distance, ils élevèrent la voix et dirent : Jésus, maître, aie pitié de nous ! A cette vue il leur dit : Allez vous montrer aux sacrificateurs. Et pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent purifiés. L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus et lui rendit grâce. C’était un Samaritain ! Prenant alors la parole, Jésus dit : Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi et va ! Ta foi t’a sauvé. La parabole du bon Samaritain  Et voilà qu’un docteur de la loi (assis à l’entrée du bourg), se leva et lui dit : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. Jésus lui dit : Bien répondu ! Fais-le et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus reprit la parole et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho ; il tomba entre les mains des brigands, qui le dépouillèrent, et l’ayant couvert de plaies, se retirèrent, le laissant à demi-mort. Or il arriva qu’un sacrificateur descendit par le même chemin ; il vit cet homme et passa outre. De même un lévite, étant venu dans ce lieu, s’approcha, le vit et passa outre. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, et, le voyant, fut touché de compassion. Il s’approcha, banda ses plaies, après y avoir versé de l’huile et du vin, puis il le mit sur sa propre monture, le mena dans une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, tirant deux deniers de sa bourse, il les donna à l’hôte et lui dit : Aie soin de cette homme, et tout ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de l’homme qui tomba entre les mains des brigands ? Le docteur de la loi répondit : C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui. Et Jésus lui dit : Toi aussi, va et fais de même. (Cela confirme le commentaire cité plus haut : il ne faut pas mépriser les croyants sincères et droit de cœur, qui ont foi en Jésus-Christ et pratiquent l’amour du prochain, appartenant à une église de la chrétienté. Eux aussi seront sauvés.) Il faut être prêt à tout quitter  Pendant qu’il était en chemin, un scribe s’approcha et lui dit Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Il dit à un autre de ses disciples : Suis-moi. Et il répondit : Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts et toi, suis-moi, va annoncer le royaume de Dieu. (La famille de ce disciple n’avait pas eu foi en Jésus. Or, Jésus l’avait dit : « Celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils de l’homme » ! Ils étaient donc déjà morts aux yeux de Dieu. Et il en sera de même dans les derniers jours, quand les fils de l’homme annonceront l’Évangile éternel proclamé par l’ange de l’Apocalypse, seuls ceux qui croiront seront sauvés). Un autre dit : Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d’aller d’abord prendre congé de ceux de ma maison. Et Jésus lui répondit : Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, ne convient pas pour le royaume de Dieu. Il faut être prêt à renoncer à tout ce que l’on possède  Comme de grandes foules faisaient route avec lui, il se retourna et leur dit : Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs (qui ne croient pas au Fils de l’homme et méprisent son témoignage), et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division ! Car désormais, dans une maison de cinq personnes on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois ; on sera divisé, père contre fils, et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, la belle-mère contre sa bru et la bru contre la belle-mère. Ne croyez donc pas que je sois venu mettre la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée, puisque je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la bru et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Qui aime père ou mère plus que moi n’est pas digne de moi. Qui aime fils ou fille plus que moi n’est pas digne de moi. Qui ne prend pas sa croix à ma suite n’est pas digne de moi. Qui sauvera sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. Car quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir et il n’a pu achever ! Ou quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! Aux frontières de la Judée par la Pérée Jésus ayant achevé ces discours, partit de là, il quitta la Galilée et vint aux frontières de la Judée, au-delà du Jourdain. Une multitude l’avait suivi, et là il guérit les malades. Le divorce n’est permis qu’en cas d’infidélité  De nouveau la foule s’assembla près de lui, et suivant sa coutume, il recommença à les enseigner. Des pharisiens s’approchèrent et lui dirent pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour n’importe quel motif ? Il leur répondit : Que vous a prescrit Moïse ? Moïse, dirent-ils, a permis d’écrire une lettre de divorce et de répudier. Et Jésus leur dit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes, et qu’il vous a donné ce précepte, mais au commencement, il n’en était pas ainsi. N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, les a fait mâle et femelle et qu’il a dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair ? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. Pourquoi donc, lui dirent-il, Moïse a permis de répudier sa femme et prescrit d’écrire et de donner à sa femme une lettre de divorce ? Jésus leur répondit : Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce (ce n’est pas une permission, mais un moindre mal !). Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit : Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard ; et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère. Quiconque répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère. Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier. Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont eux-mêmes fait eunuque à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. (Cela n’implique nullement la mutilation, comme certains veulent le faire croire, car la loi divine condamne de telles pratiques : Deut.23 :1. Dieu donne à certains de ses serviteurs la force morale de renoncer volontairement à l’usage de la femme, pour se consacrer entièrement à l’œuvre qu’il leur a été donné d’accomplir. Ils se rendent ainsi volontairement semblable à des eunuques : 1 Cor. 7 :32,33. Mais d’aucune façon, cela ne peut être imposé, ni même conseillé. Cela doit rester un renoncement volontaire personnel, par celui « à qui cela est donné »). Humbles comme des petits enfants  Alors, on lui amena aussi des petits enfants, pour qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples, à cette vue, les repoussèrent en réprimandant ceux qui les amenaient. En voyant cela, Jésus s’indigna et leur dit : Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume des cieux, le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera pas. Puis il les prit dans ses bras, les bénit en leur imposant les mains et partit de là. Jésus guérit Timée, le mendiant aveugle  Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle, assis au bord du chemin, mendiait. En entendant passer une foule, il demanda ce que c’était. On lui dit : C’est Jésus de Nazareth qui passe. Aussitôt il s’écria : Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! Ceux qui marchaient en tête lui enjoignaient de se taire ; mais il criait de plus belle : Fils de David, aie pitié de moi ! Alors Jésus, s’arrêtant, ordonna qu’on le lui amenât, et quand l’aveugle se fut approché, il lui demanda : Que veux-tu que je fasse ? Il dit : Seigneur, que je voie. Et Jésus lui dit : Vois ! Ta foi t’a sauvé. Et tout de suite il vit ; et le suivait en glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, loua Dieu. Jésus chez Zachée, le chef des publicains  Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus ; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore pour le voir, car il devait passer par là. Arrivé en ce lieu, Jésus le regarda et lui dit : Zachée, dépêche-toi de descendre, car aujourd’hui il faut que je demeure dans ta maison. Zachée se hâta de descendre et le reçut avec joie. Voyant cela, ils murmuraient tous en disant : Il est allé loger chez un pécheur. Mais Zachée, debout, dit au Seigneur : Voici Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple. Jésus lui dit : Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. La parabole de l’homme riche et de Lazare  Et Jésus ajouta cette parabole : Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, (La poussière de la terre ; « séjour », car les morts y sont jusqu'au jugement dernier ; ceux inscrits dans le livre de vie ressusciteront, ils n’y auront fait que séjourner ! Pour ceux inscrits dans les livres, leur séjour deviendra éternel, leur mort aura été comme une destruction par « le feu de la Géhenne ». Il s’agit donc d’une allégorie, ce qui n’est jamais « l’exacte représentation des choses », dit l’apôtre Paul.) il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham et Lazare dans son sein. Il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. (Il s’agit du feu de la Géhenne, expliqué plus haut et d’une métaphore, car la parole de Dieu dit par ailleurs : « Il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts où tu vas » : Ecc. 9 :10.) Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé et toi tu souffres. D’ailleurs, il y a entre nous un grand abîme, pour que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. Mais il dit : Je te demande donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j’ai cinq frères (ils étaient six, et dans l’Écriture, ce nombre désigne la majorité d’une race d’hommes : ici ceux indignes de vivre, ceux semblables à Caïn). C’est pour qu’il leur atteste ces choses, et qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments. Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. Et il dit : Non, Père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront. Mais Jésus lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. (Jésus donna cette parabole à cause de la foule des Juifs, qui murmuraient parce qu’il était allé loger chez Zachée, un pécheur, un homme de mauvaise vie qui était méprisé des Juifs parce qu’il ne vivait pas selon leurs traditions et qu’il était au service de Rome. Cependant il prophétisa en même temps que, même lorsqu’il ressuscitera Lazare, peu après, les Juifs ne croiront pas en lui. Si Zachée était riche en biens matériels, en ce qui concerne les richesses spirituelles de la parole de Dieu, rendues inaccessibles par les scribes et les pharisiens, qui leur avaient substitué des traditions humaines, Zachée était spirituellement semblable au pauvre Lazare couvert d’ulcères de la parabole. Jusque-là, il n’avait reçu que des miettes de vérité, bien trop peu pour qu’il puisse se purifier des pratiques mauvaises (les ulcères), qui conduisent l’homme à la mort éternelle. Cependant Zachée n’était pas voleur, comme la plupart des publicains chargés de percevoir l’impôt pour Rome. Ce pécheur, qui avait compassion des pauvres et qui avait foi en la parole du Fils de l’homme, héritera avec Abraham du royaume des cieux, car lui aussi était « un fils spirituel d’Abraham ». Mais les Juifs, à qui Dieu avait parlé par Moïse et les prophètes, qui ne croyaient pas au nom du Fils unique de Dieu, qui ne croiront pas même quand il ressuscitera Lazare, ils iront dans la Géhenne, dans le feu qui ne s’éteint pas, ils mourront à jamais. Dans les cendres de ce qui avait été brûlé dans le feu entretenu dans la vallée de la Géhenne, rien ne subsistait pouvant rappeler ce qui avait été brûlé ! Et par conséquent, pas de résurrection possible des personnalités créées par ceux qui y étaient jetés ! C’est la signification allégorique de « Jeter dans la Géhenne, ou dans « l’étang de feu » au jugement dernier : Apocalypse 20 : 15.) Jésus guérit le fils de Timée, lui aussi mendiant aveugle  Quand Jésus sortit de Jéricho, avec ses disciples et une assez grande foule (moins grande que lorsqu’il y était entré : beaucoup ne le suivait plus parce qu’il était allé loger chez Zachée), le fils de Timée, Bar-Timée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Il entendit que c’était Jésus de Nazareth et il se mit à crier : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait encore plus fort : Fils de David, aie pitié de moi ! Jésus s’arrêta et dit : Appelez-le. Ils appelèrent l’aveugle en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t’appelle. L’aveugle jeta son manteau et, se levant d’un bond, il vint vers Jésus. Jésus, prenant la parole, lui dit : Que veux-tu que je fasse pour toi ? L’aveugle lui dit : Rabbouni, que je voie ! Et Jésus lui dit : Va, ta foi t’a sauvé. Aussitôt il retrouva la vue et il suivit Jésus sur le chemin. (Depuis le temps de Josué, Jéricho est prise comme figure de ce monde, qui doit disparaître pour faire place à un monde nouveau où la justice habitera. Toutefois, le témoignage des disciples de Jésus en sauvera une multitude. C’est ce qu’illustrent les guérisons de Timée et de Bar Timée. C’est une allégorie réalisant les paroles d’Esaïe disant : « Mais les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses ; si les temps passés ont couvert d’opprobre le pays de Zabulon et de Nephthali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des Gentils. Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière (Jésus Christ) ; sur ceux qui habitaient le pays à l’ombre de la mort une lumière resplendit. Tu rends le peuple nombreux, tu lui accordes de grandes joies ; il se réjouit devant toi, comme on se réjouit à la moisson, comme on pousse des cris d’allégresse au partage du butin. » : Esaïe 8 :23 à 9 :4.) Jésus à Bethanie, dans la maison de Marthe et Marie  Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un bourg, et une femme appelée Marthe l’accueillit dans sa maison. Elle avait une sœur appelée Marie et qui, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, tu ne te soucies pas que ma sœur me laisse seule faire le service ? Dis-lui donc de m’aider. Et le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais il est besoin de peu. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part et on ne la lui enlèvera pas. Premier repas chez le Pharisien  En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes venus de Jérusalem, s’assemblèrent auprès de Jésus. Pendant qu’il parlait, un pharisien le pris à dîner chez lui. Il entra donc et s’allongea. Le pharisien vit avec étonnement qu’il ne s’était pas lavé avant le repas. Le Seigneur lui dit : Vous autres pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat et à l’intérieur vous êtes pleins de rapines et de perversité. Insensés ! Est-ce que celui qui a fait l’extérieur n’a pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce qui est à vous et voici : Tout, pour vous, sera pur ! Les autres pharisiens et les scribes venus de Jérusalem, virent également quelques-uns des disciples, prendre leurs repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. Or, les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavés soigneusement les mains, conformément à la tradition des anciens ; et, quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu’après s’être purifiés. Ils ont encore beaucoup d’autres observances traditionnelles, comme le lavage des coupes, des cruches et des vases d’airain. Et ils lui demandèrent : Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens ? Ils ne se lavent pas les mains quand ils prennent leur repas ! C’est avec des mains souillées qu’ils mangent le pain ! Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? Car pour garder votre tradition, vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu : Dieu a dit par Moïse : Honore ton père et ta mère (de tes biens si, devenus vieux, ils sont dans le besoin) et : Que celui qui maudit son père ou sa mère (en ne leur portant pas assistance) soit puni de mort. Mais vous, vous dites : Si un homme dit à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est corban, c’est-à-dire une offrande à Dieu, il n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Vous ne le laissez plus rien faire alors pour son père ou sa mère, annulant ainsi la parole de Dieu au profit de la tradition que vous avez établie. (Honorer son père et sa mère, ne consiste pas seulement à leur manifester du respect, de la reconnaissance et de l’affection, ce qui va de soit, mais à les assister s’ils sont dans le besoin. Celui qui ne le fait pas, c’est comme s’il désirait les voir mourir ; il hait donc son père ou sa mère, les maudissant de fait. Il mérite la mort ! Et l’apôtre Paul dira : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. ») Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Car vous abandonnez le commandement de Dieu, pour observer la tradition des hommes. Ayant alors rappelé la foule, il leur dit : Écoutez-moi tous et comprenez : rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le souiller. Car ce n’est pas ce qui entre dans la bouche de l’homme qui le souille, mais ce qui en sort ; c’est cela qui souille l’homme. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! (Et par conséquent, s’il est sage de ne pas fumer, comme aussi de s’abstenir de toute autre chose nuisible à la santé, comme il était sage à l’époque de Jésus de se laver les mains avant les repas, vu la coutume de l’époque de manger à plusieurs dans un même plat, et la propagation rapide des maladies contagieuses, en faire une condition de salut éternel, interdire de fumer sous peine d’être exclu du salut prévu par Dieu, c’est détourner l’homme des véritables conditions de la grâce divine ; c’est se révéler semblable aux scribes et pharisiens qui firent crucifier le Fils de l’homme.) Lorsqu’il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples s’approchèrent et lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été indignés des paroles qu’ils ont entendues ? Il répondit : Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Et il leur dit aussi cette parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne vont-ils pas tous les deux tomber dans un trou ? Laissez-les donc, car ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; et, je vous le dis, si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous les deux dans un trou. Pierre, prenant la parole, lui dit : Explique-nous cette parabole que tu as dite à la foule. Jésus leur répondit : Êtes-vous encore, vous aussi, sans intelligence ? Ne comprenez-vous donc pas que rien de ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le souiller ? Car cela n’entre pas dans son cœur, mais va au ventre, et est rejeté dans les lieux cachés, où se purifient tous les aliments. Et il ajouta : Mais ce qui sort de la bouche de l’homme vient du cœur, et c’est là ce qui souille l’homme. Car c’est de l’intérieur, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les faux témoignages, les calomnies, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent de l’intérieur, et c’est cela qui souille l’homme. Mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille pas l’homme. Pendant la fête de la Dédicace  Il y eut alors à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver et Jésus se promenait dans le Temple, sous le portique de Salomon. Les Juifs l’entourèrent et lui dirent : Jusques à quand nous tiendras-tu l’âme en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le franchement. Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit et vous ne me croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père me rendent témoignage, mais vous ne me croyez pas parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix ; je les connais et elles me suivent. Et je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais. Nul ne les ravira de ma main, car mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et nul ne peut les ravir de la main de mon Père. Or, mon Père et moi sommes en parfaite union (litt. : « Nous sommes un ». Dans le langage populaire de l’époque, cela signifiait en parfaite union !)). Alors une nouvelle fois, les Juifs ramassèrent des pierres pour le lapider. Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs bonnes œuvres venant de mon Père : pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? Les Juifs répondirent : Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que toi qui es homme tu te fais Dieu. Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : « J’ai dit : Vous êtes des dieux » ? Si la loi appelle dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l’Écriture ne peut être anéantie, comment dites-vous à celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j’ai dit : « Je suis le Fils de Dieu » ? Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, lors même que vous ne voudriez pas me croire, croyez à ces œuvres, pour que vous sachiez et reconnaissez que le Père est en moi et moi dans le Père. Là-dessus, ils cherchèrent de nouveau à se saisir de lui, mais il s’échappa de leurs mains. Il s’en retourna au-delà du Jourdain, dans le lieu où Jean avait commencé à baptiser, et il y demeura. Résurrection de Lazare  Or, il y avait un homme qui était malade, Lazare de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur. Marie est celle qui allait oindre de parfum le Seigneur, et lui essuyer les pieds avec ses cheveux ; et c’était son frère qui était malade. Les sœurs envoyèrent dirent à Jésus : Seigneur, voici malade celui que tu aimes. A ces mots, Jésus dit : Cette maladie ne va pas à la mort mais à la gloire de Dieu, pour que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Il resta encore deux jours dans le lieu où il était, après avoir appris que Lazare était malade, puis il dit aux disciples : Retournons en Judée. Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée ! Jésus répondit : Le jour n’a-t-il pas douze heure ? Si quelqu’un marche de jour, il ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de cet univers. Mais si quelqu’un marche de nuit, il trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. (En d’autre mots, Jésus redit ici ce qu’il a dit en Jean 9 :4 : « Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient où personne ne peut travailler. »Il annonçait ainsi pour la deuxième fois l’apostasie de l’église ou assemblée chrétienne primitive, qui gagna toutes les assemblées au deuxième siècle de notre ère, sous l’influence des philosophies païennes.) Après ces paroles, il leur dit encore : Lazare, notre ami est endormi. Mais je me mets en route pour le tirer du sommeil. Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils pensèrent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort ; et je me réjouis à cause de vous de n’avoir pas été là, pour que vous ayez foi. Mais allons vers lui. Alors Thomas, appelé Didme, dit aux autres disciples : Allons, nous aussi, pour mourir avec lui. Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans la sépulture. Or Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, et beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler de la mort de leur frère. Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que Dieu te donnera ce que tu lui demanderas. Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Marthe lui dit : Je sais qu’il ressuscitera, lors de la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais, le crois-tu ? (Jésus parle ici pour « le dernier jour », car tous les élus ne mourront pas, selon les paroles de Paul, mais seront changés de la nature humaine à la nature spirituelle avec ceux qui ressusciteront, « au dernier jour » de ce monde !)  Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu qui devait venir dans le monde. Sur ces paroles, elle alla appeler en secret Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est là, il te demande. Dès que celle-ci l’eut entendu, elle se leva d’un bond et courut vers lui. Jésus n’était pas encore arrivé au village, il était encore au lieu où Marthe l’avait rencontré. Quand les Juifs qui étaient dans la maison à consoler Marie, la virent se lever en hâte et sortir, ils la suivirent pensant qu’elle allait pleurer au tombeau. Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, en le voyant, elle tomba à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Jésus la voyant pleurer, elle et les Juifs qui l’accompagnaient, frémit en son esprit, pris d’une intense émotion. Et il dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui dirent : Seigneur, viens et vois. Jésus pleurait et les Juifs disaient : Voyez comme il l’aimait. Mais quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux d’un aveugle-né, ne pouvait-il faire aussi que cet homme ne soit pas mort ? Jésus, gémissant encore en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant. Jésus dit : Otez la pierre ! Marthe lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus, levant les yeux vers le ciel, dit : Père je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, pour qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains enveloppés de bandelettes et le visage couvert d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le et laisser-le aller. Beaucoup d’entre les Juifs qui étaient venus près de Marie et de Marthe, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, eurent foi en lui. Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les pharisiens et leur racontèrent ce qu’avait fait Jésus. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin et dirent : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire notre ville et notre nation. L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ; vous ne réfléchissez pas qu’il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et non seulement pour la nation, mais aussi pour réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. C’est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm ; et là il demeurait avec ses disciples. La Pâque de l’an 29 approche ; le jeune homme riche  La Pâque des Juifs était proche, et beaucoup de gens montèrent de tout le pays pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et se disaient entre eux, dans le Temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ? Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné ordre à quiconque saurait où il était, de le déclarer, pour qu’on se saisisse de lui. Comme il se mettait en chemin, quelqu’un accourut, c’était un chef. Il s’approcha, tomba à genoux devant lui et interrogea Jésus en disant : Bon maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? Jésus répondit : Pourquoi m’appelles-tu bon et m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est bon, il n’y a de bon que Dieu seul (car il est le seul à ne retirer aucun avantage personnel à l’être, ce qui n’est pas le cas de son Fils, qui bénéficie des bénédictions et de l’incommensurable amour de Dieu, son Père). Tu connais les commandements. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements (cela suffit pour survivre à ce monde ; où pour ressusciter et vivre éternellement sur terre au jugement dernier !). Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus répondit : Tu ne tueras pas ; tu ne commettras pas d’adultère ; tu ne déroberas pas ; tu ne diras pas de faux témoignage ; tu ne feras de tort à personne ; honore ton père et ta mère ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui répondit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse (il « entrera donc dans la vie » !) Que me manque-t-il encore (pour partager le règne céleste avec Christ !) ? A cette parole, Jésus le regarda et l’aima ; il lui dit : Si tu veux être parfait (et accéder au règne céleste), il te manque encore une chose : va, vends ce que tu possèdes, vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres et tu auras un trésor dans les cieux (le règne avec Christ). Puis, viens et suis-moi. (Dans la voie du sacrifice, pour être crédible en annonçant l’Évangile éternel, et devenir « un pécheur d’hommes » pour le royaume. Car Jésus était riche, selon Paul, par l’héritage de Joseph, son père nourricier, qui avait acquis des biens avec son travail de charpentier. Et il s’est fait pauvre pour nous, afin de nous faire riche par sa pauvreté, ajouta Paul : II Corinthiens 8 :9.) Quand le jeune homme entendit cette parole, affligé, il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Jésus, voyant qu’il était devenu tout triste ; regarda autour de lui et dit à ses disciples : Qu’il est et qu’il sera difficile à ceux qui se confient dans les richesses, d’entrer dans le royaume des cieux. Comme les disciples étaient étonnés de ses paroles, Jésus reprit la parole et dit : Mes petits enfants, qu’il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses, d’entrer dans le royaume de Dieu ! Je vous le dis encore, il est plus aisé à un chameau de passer par le trou de l’aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. (« Le trou de l’aiguille » : On fermait la grande porte d’une ville dès le coucher du soleil, mais généralement, il existait à côté une ouverture par laquelle on pouvait faire entrer les retardataires. Cette porte était si étroite qu’il fallait décharger le chameau de son bât pour qu’il puisse passer ; et même alors, cela ne se faisait pas sans difficulté. C’est cette étroite porte qu’on appelait le trou de l’aiguille.) Les disciples furent plus étonnés encore, et ils se dirent les uns aux autres : Et qui peut être sauvés ? Jésus les regarda et dit : Aux hommes, cela est impossible, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu. (Jésus ne condamna pas ce jeune homme riche, qui remplissait les conditions attachées à la grâce divine, celles nécessaires pour recevoir la vie éternelle perdue à l’origine de l’humanité, car Jésus l’aima. Mais pour devenir un disciple du Fils de l’homme et recevoir le règne avec Christ, pour entrer donc dans le royaume de Dieu, il faut pouvoir aller jusqu’à donner tout ce qu’on possède, même la vie si les circonstances l’exigent. Il faut renoncer à soi-même ! Et il n’était pas encore prêt à aller jusque là. C’est la raison de sa tristesse. Mais peut-être plus tard, en d’autres circonstances et avec l’aide de Dieu, il finira par renoncer à tout pour marcher sur les traces de Jésus-Christ. Cependant dans les derniers jours, quand la grande détresse du monde sera à son paroxysme, tout homme possédant des biens et qui voudra survivre à ce monde, devra les partager avec ceux qui n’auront plus de quoi vivre. Car, comment resterait-il riche en entendant autour de lui les cris de ceux qui auront faim ? Comment ne partagerait-il pas ce qu’il possède avec les misérables et néanmoins être jugé digne de la vie éternelle ?) Alors Pierre, prenant la parole, lui dit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ? Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire (quand donc le royaume de Dieu commencera son règne sur l’humanité), vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes et vous jugerez les douze tribus d’Israël (toutes les nations : Apoc. 5 :9,10 et 7 :4 !). Oui, je vous le dis, personne n’aura laissé sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants (qui ne croient pas au Fils de l’homme), ou ses terres, à cause de moi et de la bonne nouvelle, à cause du royaume de Dieu, qui ne reçoivent beaucoup plus, au centuple, présentement, dans cet âge-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions, et dans l’âge à venir, la vie éternelle. Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple et héritera la vie éternelle. Et voici, il y en a plusieurs des premiers qui seront les derniers et plusieurs des derniers qui seront les premiers. (Être les premiers, c’est être parmi les « prémices », parmi ceux que Dieu a élus pour le règne ; être parmi les derniers, c’est être parmi les derniers des hommes, parmi ceux qui ne méritent pas la grâce divine et sont rejetés par Dieu. C’est ce que démontre la Parabole qui suivra. Car les héritiers du royaume prendront tous ensemble possession de leur héritage : 1 Cor.15 :51,52 ; 1 Thes. 4 :15-17. Du temps de Jésus, les premiers dont il parle, ce sont les Juifs, mais également l’actuel peuple, que Dieu tira d’entre toutes les nations pour porter son nom. Les uns et les autres devaient être « les premiers », les « prémices » pour Dieu ; les uns et les autres devaient hériter de la Promesse faite à Abraham. Les « derniers », ce sont les païens, les non Juifs du temps de Jésus, comme aussi ceux qui ne font actuellement pas partie du peuple que Dieu s’était choisi. Plusieurs de ces derniers prendront la place des premiers et plusieurs des premiers prendront la place des derniers. Jésus le dira encore plus loin aux Juifs : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. » Et après qu’un « reste » des Juifs fut entré dans l’alliance pour le règne, le Seigneur y fit entrer des gens de toutes les nations.) La parabole des ouvriers loués à différentes heures  Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui est sorti à l’aube engager des ouvriers pour sa vigne. Il s’est entendu avec les ouvriers sur un denier la journée, et les a envoyé à sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. Et ils y sont allés. Il est sorti encore vers la sixième et la neuvième heure et il a fait de même. En sortant vers la onzième heure (en ce temps-là une journée de travail était de douze heures !) il en trouva d’autres qui étaient sur la place, et il leur dit : Pourquoi restez-vous ici oisifs toute la journée ? Ils répondirent : C’est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il. Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers, venant à leur tour, pensaient qu’ils recevraient davantage, mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison et dirent : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu leur donnes autant qu’à nous, qui avons porté le poids du jour et de la chaleur. Mais le maître, s’adressant à l’un d’eux, répondit : Mon ami, je ne te fais pas d’injustice : n’es-tu pas convenu avec moi d’un denier ? Prends le tien et va-t-en ! Pour moi, je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? Et ton œil sera-t-il mauvais parce que je suis bon ? Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers, car il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem  Ce même jour, quelques pharisiens vinrent lui dire : Va-t-en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer. Il répondit : Allez, et dites à ce renard : Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini. Mais il faut que je marche aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. (Ces trois jours sont prophétiques des trois dernières années de ce monde, années au cours desquelles les serviteurs de Dieu accomplissent l’œuvre de Jésus-Christ. C’est en la troisième de ces années, que les serviteurs de Dieu « monteront à Jérusalem », vers l’actuel peuple devenu une Synagogue de Satan). Pour la troisième fois, Jésus annonce ses souffrances Ils étaient sur le chemin qui monte à Jérusalem, et Jésus marchait devant. Les disciples étaient troublés et le suivaient avec crainte. Alors Jésus, prenant de nouveaux à part auprès de lui les douze disciples, il commença à leur dire, tout en cheminant, ce qui devait arriver : Voici, nous montons à Jérusalem, et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira. Le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens pour qu’ils se moquent de lui, le battent de verges, et le crucifient. Oui, oui, il sera livré aux païens et ils se moqueront de lui, l’outrageront, cracheront sur lui, le battront de verges et le feront mourir. Mais trois jours après, le troisième jour, il ressuscitera. Mais ils ne comprirent rien ; c’était pour eux un langage caché, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens (Ils ne comprenaient pas ces paroles contraires à leur croyance, ils pensaient que Jésus parlait en parabole). Dieu désigne la place de chacun dans les cieux : Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, pour lui demander quelque chose. Il lui dit : que veux-tu ? Jacques et Jean lui dirent : Maître, nous voulons que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander. Il leur dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ? Ordonne, lui dit leur mère, que mes deux fils que voici, soient assis dans ton royaume, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche. Oui, accorde-nous, lui dirent Jacques et Jean, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche quand tu seras dans ta gloire. Jésus leur répondit : Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisés ? (Jésus parle de sa mise à mort, et ce sont ces paroles qui font comprendre le sens qu’il faut attacher au partage du pain et du vin, au cours de son dernier repas, et des paroles de Jésus en cette circonstance !) Ils dirent : Nous le pouvons. Et Jésus leur dit : La coupe que je dois boire, vous la boirez en effet, et vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé ; mais d’être assis à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder, et ne sera donné qu’à ceux à qui mon Père l’a réservé. A ces paroles, les dix commencèrent à s’indigner contre les deux frères, Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations maîtrisent celles-ci et les tyrannisent ; que les grands dominent les nations, les asservissent et se font appeler bienfaiteurs. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Qu’il n’en soit pas de même pour vous, mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car, qui est le plus grand ? Celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs. (Qu’on se souvienne de ces paroles de Jésus, car on ne peut faire servir les paroles de la vie éternelle à sa propre gloire ! On ne peut servir Dieu et Mammon !). Guérison d’une femme malade depuis dix-huit ans  Six jours avant la dernière Pâque, le jour du sabbat hebdomadaire, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu’il avait ressuscité des morts (Il s’agit de la Pâque célébrée par Jésus 24 heures avant celle des Juifs, car il devait prendre la place de l’agneau pascal, sacrifié entre les deux soirs du 14 nissan.) Comme il enseignait dans l’une des synagogues, voici, il y avait une femme qu’un esprit tenait malade depuis dix-huit ans : elle était courbée et tout à fait incapable de se redresser. Jésus la vit, l’interpella et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il posa les mains sur elle. A l’instant elle se redressa et se mit à glorifier Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat, dit à la foule : Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là et non pas le jour du sabbat. Le Seigneur lui dit : Hypocrite ! Est-ce que chacun de vous, pendant le sabbat, ne délie pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener à boire ? Et elle, cette fille d’Abraham, que Satan a liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du Sabbat ? Comme il disait cela, tous ses adversaires avaient honte, et toute la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il faisait. (Cette femme, c’est l’ensemble des serviteurs de Dieu qui, depuis 1996, marchent courbés par les épreuves, le chagrin, les déceptions et la maladie ; l’hypocrisie et les mensonges ont eu raison de leurs communautés. La dix-huitième année est 2013/14.) Deuxième repas chez le pharisien de Béthanie  Ce même jour, là à Béthanie, on lui fit un souper, un pharisien le priant de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien et se mit à table. Marthe servait et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. Comme c’était un sabbat qu’il était venu manger le pain, et que c’était la maison d’un chef des pharisiens, ceux-ci l’épiaient, car Jésus avait devant lui un homme hydropique. Jésus prit la parole, et dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens : Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? Ils gardèrent le silence. Alors Jésus prit cet homme par la main, le guérit et le renvoya. Et il leur dit : Qui de vous, si son âne ou son bœuf tombe dans le puits, ne l’en retirera aussitôt un jour de sabbat ? Et ils ne purent rien répondre à cela. Ensuite, ayant remarqué l’empressement des conviés à choisir les premières places, Jésus leur dit cette parabole : Quand on t’invite à des noces, ne va pas t’étendre à la première place, de peur que quelqu’un de plus estimé que toi ait été invité aussi, et que celui qui vous a invités, toi et lui, vienne te dire : Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d’aller occuper la dernière place. Mais quand tu es invité, va t’étendre à la dernière place, pour que ton hôte vienne et te dise : Ami, monte plus haut. Ce sera alors pour toi un honneur devant les autres convives. Car celui qui s’élève sera abaissé, mais qui s’abaisse sera élevé. Il dit aussi à celui qui l’avait invité. Quand tu donnes à dîner ou à souper, n’invite ni tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni tes voisins riches, de peur qu’eux aussi t’invitent et que ce soit ta récompense. Mais quand tu fais un festin, appelle les pauvres, les estropiés, les boiteux et les aveugles, et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car cela te sera rendu à la résurrection des justes. A ces paroles, un des convives lui dit : Heureux celui qui mangera le pain dans le royaume de Dieu. Et Jésus, parlant de nouveau en parabole lui répondit : Le royaume des cieux est semblable à un homme, un roi, qui fit des noces pour son fils et qui donna un grand souper. Il y invita beaucoup de gens. A l’heure du souper, il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces, pour dire aux conviés : Venez, car tout est déjà prêt. Mais ils ne voulurent pas venir. Tous, unanimement, se mirent à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté un champ et il faut que je sorte le voir ; excuse-moi, je te prie. Un autre dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; je te demande de m’excuser. Un autre dit : Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir. Le chef des serviteurs étant revenu, rapporta ces choses à son maître. Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai préparé mon festin ; mes bœufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans se soucier de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Alors le maître de la maison, le roi, en colère, envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville (c’est ce qui s’accomplira sur la Synagogue de Satan). Ensuite il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes, mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc promptement dans les carrefours, dans les places et dans les rues de la ville, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Amenez ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux (au sens spirituel !). Peu après, le chef des serviteurs vint lui dire : Seigneur, ce que tu as ordonné a été fait, mais il y a encore de la place. Et le maître dit au serviteur : Allez dans les chemins et le long des haies (là où les pauvres s’abritaient à l’ombre, durant la chaleur du jour), et ceux que vous trouverez, pressez-les d’entrer, pour que ma maison soit remplie. Car je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été appelés ne goûtera de mon souper. Les serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Le roi entra pour voir qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces (un des hypocrites annoncés en Daniel). Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans porter de vêtements de noces ? Mais cet homme ne sut que dire. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Oui, beaucoup sont appelés, mais il y a peu d’élus. (Cette parabole le montre une fois de plus : peu de ceux appelés par Dieu au règne seront effectivement élus avec son Fils, pour lequel « le Roi fait ce festin de noce ». Car il s’agit ici, comme en Apocalypse, des noces de « l’agneau » avec ses disciples. La plupart se détourneront de la vérité en Christ pour satisfaire à leur égoïsme ; certains iront jusqu’à livrer à la mort les serviteurs de Dieu, qui les exhortent à la repentance. Dans cette parabole, « les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux désignent ceux d’entre les païens qui seront élus pour le règne. Les autres, les bons et les mauvais, c’est la multitude de ceux qui se convertiront à Christ durant la grande tribulation du monde. Quand le royaume mettra fin à celui-ci, ils survivront sur terre pou y vivre éternellement. Quant à celui qui n’avait pas revêtu un habit de noce, qui n’avait donc pas « lavé sa robe dans le sang de l’agneau », il préfigure les hypocrites annoncés en Daniel, ceux se mêlant aux élus et à la multitude dans les derniers jours. Les anges de Dieu les rejetteront dans le monde, qui pleurera et grincera des dents quand la grande tribulation s’abattra sur lui.) Le royaume ne vient pas de manière à frapper les regards  Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendra le royaume de Dieu. Jésus leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira pas : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume est au milieu de vous (et non pas au-dedans de nous, comme traduisent ceux qui tordent le sens des Écritures pour établir leurs traditions !). (Jésus était le principal représentant du royaume, dont il sera la tête. C’est comme représentant le royaume, qu’il se trouvait au milieu des Juifs, raison pour laquelle il fut appelé « Jésus-Christ », « Jésus l’Oint ». Mais il n’était pas venu  « avec puissance et dans sa gloire ; il était venu sans les insignes de sa royauté, « sans frapper les regards » donc. En tout point, il était semblable à un homme du commun peuple, comme le seront aussi « les fils de l’homme » choisis par Dieu dans les derniers jours, quand ils auront été marqués au front du sceau de Dieu, selon l’Apocalypse ch. 7 :3. Depuis que les serviteurs de Dieu ont été marqués au front du sceau de Dieu, comme au temps de Jésus, le royaume de Dieu est au milieu des hommes « sans frapper les regards ». C’est cela que Jésus prophétisa par ces paroles. Le prophète Esaïe l’avait dit du serviteur de Dieu : « Il s’est élevé devant Dieu comme une faible plante, comme un rejeton sortant d’une terre desséchée ; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards et son aspect n’avait rien pour nous plaire » ! Paroles concernant Jésus en son temps, et chacun des serviteurs de Dieu dans les derniers jours. Du point de vue des valeurs considérées en ce monde, Jésus n’avait rien pour plaire : on connaissait sa mère, ses frères et ses sœurs, des gens du peuple, lui-même exerça le métier de charpentier. Ce n’était qu’un simple ouvrier qui, dès le début de son ministère devînt pauvre, ayant renoncé à l’héritage de Joseph, son père nourricier. Il ne possédait plus aucun bien, était pauvre et vêtu pauvrement. Ce n’était pas non plus un brillant orateur, séduisant par sa « sagesse du langage ». Jamais on entendait dire de lui : « Comme il parle bien ! » Mais ceux qui l’écoutaient étaient frappés de sa connaissance des Écritures et de sa doctrine, car il n’avait pas étudié, il n’avait pas été à l’école des Rabbins. Cependant son enseignement était sans cesse en opposition avec celui du clergé juif et le laissait sans réplique. Et le peuple était frappé de l’autorité avec laquelle il parlait, autorité lui venant de sa connaissance et de l’Esprit de Dieu qui était en lui. De plus, il était humble et entouré de gens simples, et se plaisaient en compagnie de « gens de mauvaise vie », car il voulait les sauver ! Non, décidément, Jésus n’avait rien de ce qui attire les regards en ce monde et suscite l’admiration. Dans les temps de la fin, peu avant que Dieu ne change la face du monde, c’est de la même manière que le royaume devra paraître. Il ne devra pas venir aussitôt avec « puissance et une grande gloire », mais de façon identique : dans tous les peuples et nations, un « fils de l’homme », oint par Dieu pour le règne, devra paraître ayant les paroles de la vie éternelle, afin de réaliser la seconde « pêche miraculeuse », C’est celui dont Jésus parlera plus loin sous forme de parabole, en l’appelant : « Le serviteur, l’économe fidèle et prudent, que son maître a établi pour distribuer la nourriture au temps convenable ». C’est ainsi qu’aujourd’hui le royaume, sans frapper les regards, est au milieu des hommes.) Marie de Magdala Comme Jésus était donc à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux (le chef des pharisiens qui avait invité Jésus ; Jésus l’avait guéri de sa lèpre et c’est pourquoi il le recevait dans sa maison), une femme, une pécheresse de la ville, sut qu’il était à table dans la maison du pharisien. Elle entra pendant qu’il s’y trouvait, tenant un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur très coûteux. Se tenant en arrière, aux pieds de Jésus, elle pleurait et bientôt mouilla ses pieds de ses larmes. Elle les essuya alors avec ses cheveux et les baisa. Ensuite, Marie ayant pris une livre de parfum, elle oignit les pieds de Jésus, les essuya de nouveau avec ses cheveux et, brisant le vase, elle répandit ce qui restait du parfum sur sa tête. Et la maison s’emplit de l’odeur du parfum. (Il s’agit de Marie de Magdala, la soeur de Marthe et de Lazare, chez qui elle demeurait depuis sa conversion. Elle était connue pour avoir eu une mauvaise vie. Le Talmud dit qu’elle était mariée à un Juif, Papus ben Juda, qu’elle aurait quitté pour suivre un officier d’Hérode Antipas, nommé Panther et résidant à Magdala ; ailleurs il la traite d’adultère. C’est d’elle que Jésus chassa « sept démons » et c’est précisément à cause de sa mauvaise vie passée que le pharisien ne l’avait pas invitée. Ce témoignage venant des Juifs, sur l’existence de Marie de Magdala et sa mauvaise vie, démontre l’authenticité du récit de l’Evangile !) Un des disciples, Judas Iscariot (l’homme de Cariot), fils de Simon (le pharisien qui avait invité Jésus), celui qui devait le livrer, dit : Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cent deniers pour les donner aux pauvres ? Il disait cela, non par souci des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. Là-dessus, les disciples s’indignèrent et quelques-uns exprimèrent leur indignation entre eux en disant : Oui, à quoi bon cette perte ? A quoi bon perdre ce parfum ? On aurait pu vendre ce parfum très cher, plus de trois cents deniers et en donner le prix aux pauvres. Et les disciples s’irritaient contre cette femme. Jésus, s’en étant aperçu leur dit : Laissez-la ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? C’est une bonne action qu’elle a faite pour moi ? Oui, les pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et quand vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien. Mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. En gardant ce parfum pour le jour de ma sépulture, cette femme a fait ce qu’elle a pu. Car en répandant ce parfum sur mon corps, elle l’a d’avance embaumée pour l’ensevelissement. Je vous le dis en vérité, où que la bonne nouvelle soit proclamée, de par le monde, on parlera aussi de ce qu’elle vient de faire et on se souviendra d’elle. Voyant cela, le pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même : Si c’était un prophète, il saurait qui est la femme qui le touche et ce qu’elle est, car c’est une pécheresse. Jésus prit la parole et lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Il répondit : Parle Maître. Et Jésus dit : Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer leur dette, il en fit grâce à tous deux. Lequel donc l’aimera le plus ? Simon répondit : Je suppose que c’est celui à qui il a le plus remis. Jésus lui dis : Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, elle n’a pas cessé de me baiser les pieds. Tu n’as pas versé d’huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum, et sur ma tête et sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on remet peu aime peu. Et il dit à la femme : Tes péchés te sont pardonnés. Les convives commencèrent à se dire en eux-mêmes : Qui est-il donc, pour remettre même les péchés ? Et Jésus dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va en paix. Judas va trouver les sacrificateurs Alors l’un des douze, celui appelé Judas Iscariot, sortit pour aller vers les principaux sacrificateurs et leur dire : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? (Le soleil était couché depuis longtemps, le sabbat était passé, car Marie était entrée après que les convives avaient fini de manger. C’était donc déjà le 10 nisan, quand Juda alla s’entendre avec les sacrificateurs pour leur livrer Jésus ; c’était donc le jour où il fallait choisir « l’agneau pascal », qui sera immolé entre les deux soirs du 14 nisan !) La foule des Juifs apprit que Jésus était là et ils accoururent, non seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. C’est alors que les sacrificateurs, les scribes et les anciens du peuple, se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé, Caïphe. Ils tinrent conseil, cherchant les moyens de saisir Jésus par ruse, pour le faire périr. Cependant ils dirent : Que ce ne soit pas pendant la fête, pour qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple, car ils le craignaient. Les sacrificateurs résolurent de tuer aussi Lazare parce qu’à cause de lui beaucoup de Juifs se retirèrent d’eux et croyaient en Jésus. Or, Satan étant entré dans Judas, il arriva pour s’entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de leur livrer Jésus. Après l’avoir entendu, ils furent dans la joie et promirent de lui donner de l’argent. Judas s’étant engagé, ils lui payèrent trente pièces d’argent. Dès ce moment, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l’insu de la foule. Le matin du dix nisan, entrée de Jésus à Jérusalem  Le lendemain, une multitude de gens venus à la fête, ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, prirent des branches de palmiers et allèrent au-devant de lui, en criant : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah, le roi d’Israël (« Hosanna » vient d’un antique mot hébreu signifiant : « Sauve, je t’en prie », et devint un appel à la bénédiction divine). Quand ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés devant Bethphagé, qui est proche de Béthanie, sur la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant : Allez au village qui est en face, devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle sur lequel aucun homme ne s’est jamais assis, détachez-les, et amenez-les moi. Si quelqu’un vous dit quelque chose, si on vous dit : Pourquoi faites-vous cela ? Ou si quelqu’un vous demande : Pourquoi le détachez-vous ? Vous répondrez : Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il laissera l’ânon venir ici, il les laissera aller tous les deux. Les envoyés s’en allèrent et trouvèrent ce qu’il avait dit : Un ânon était attaché près d’une porte, au contour du chemin, et ils le détachèrent. Or, comme ils le détachaient, parmi ceux qui étaient là, ses maîtres lui dirent : Que faites-vous ? Pourquoi détachez-vous cet âne ? Ils répondirent comme Jésus avait dit : Le Seigneur en a besoin, et on les laissa aller. Ils amenèrent donc à Jésus l’ânesse et l’ânon sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s’assit dessus. Or, cela arriva pour que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète : Dites à la fille de Sion : Ne crains pas, fille de Sion ; car voici, ton roi vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. Ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses : mais lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu’elles étaient écrites de lui et qu’ils les avaient accomplies à son égard. La foule, qui était avec lui quand il avait appelé Lazare du tombeau, et l’avait relevé d’entre les morts, lui rendait témoignage. C’est aussi parce qu’elle avait appris qu’il avait fait ce miracle, qu’une multitude vint au-devant de lui. A son passage, beaucoup, la plupart des gens de la foule, étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres dans les champs et en jonchèrent la route. Déjà il approchait de la descente du mont des Oliviers, quand toute la multitude des disciples qui précédaient et suivaient Jésus, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils criaient en disant : Hosanna ! Béni soit le règne qui vient, le règne de David notre père ! Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très hauts ! Hosanna au Fils de David ! Hosanna au plus haut des cieux ! Quelques pharisiens dans la foule lui dirent : Maître, reprends tes disciples ! Et il répondit : Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront ! Pendant qu’on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem et que le peuple pensait que le royaume de Dieu allait paraître. La Parabole des talents et des mines  Il dit donc : Il en sera comme d’un homme de haute naissance, qui s’en alla dans un pays lointain pour se faire investir de l’autorité royale et revenir ensuite (Jésus). Partant donc pour ce voyage, il appela ses serviteurs et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre et un au troisième, à chacun selon sa capacité. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla, les fit valoir et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un trou dans la terre et cacha l’argent de son maître (ne mettant pas en pratique les paroles du Fils de l’homme, il ne participe pas à la proclamation de l’Évangile éternel). Il appela encore dix autres serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne, et il partit. Mais ses concitoyens le haïssaient et ils envoyèrent une ambassade pour dire : Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et à son retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui ses serviteurs auxquels il avait donné l’argent, et leur fit rendre compte, pour connaître comment chacun l’avait fait valoir. Le premier vint et dit : Seigneur, ta mine à rapporté dix mines. Il lui dit : C’est bien, bon serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. Le second vint et dit : Seigneur, ta mine à produit cinq mines. Il lui dit : Toi aussi, sois établit sur cinq villes. Un autre vint et dit : Seigneur, voici ta mine, que j’ai gardée dans un linge, car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas déposé et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. Le maître lui dit : Je te juges sur tes paroles, méchant serviteur : tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas déposé et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; pourquoi donc n’as-tu pas déposé mon argent dans une banque, pour qu’à mon retour je le retirasse avec un intérêt ? Puis il dit à ceux qui étaient là : Ôtez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines. Ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. Mais je vous le dis, on donnera à celui qui a, et à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Ensuite celui qui avait reçu les cinq talents s’approcha, en apportant cinq autres talents et dit : Seigneur, tu m’as remis cinq talents, voici, j’en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te donnerai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. Celui qui avait reçu les deux talents s’approcha aussi et lui dit : Seigneur, tu m’as remis deux talents, voici, j’en ai gagné deux autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup, entre dans la joie de ton maître. Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite et il dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonne où il n’a pas semé et qui amasse où il n’a pas vanné ; j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux ; tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que j’amasse où je n’ai pas vanné.  Il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Ôtez-lui donc le talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car on donnera à celui qui a et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors (ce monde voué à la destruction), où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Au reste, amenez ici mes ennemis (les fils de Caïn), qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence. Après avoir ainsi parlé, Jésus marcha devant la foule, pour monter à Jérusalem. Jésus pleure sur Jérusalem  Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle et dit : Si tu connaissais, toi aussi, du moins en ce jour qui t’est donné, ce qui ferait ta paix ! Mais maintenant ces choses sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront et te serreront de toute part ; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée (c’est ce qui arrive à l’actuel peuple de Jéhovah, figuré par Jérusalem). Quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue et l’on disait : Qui est celui-ci ? Et les foules répondaient : C’est Jésus le prophète, celui de Nazareth en Galilée. Puis Jésus entra dans le Temple de Dieu. Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le Temple et il les guérit. Mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu’il avait faites, et des enfants qui criaient dans le Temple : Hosanna au Fils de David ! Ils lui dirent : Entends-tu ce qu’ils disent ? Jésus leur répondit : Oui ! N’avez-vous jamais lu ces paroles : Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle ? Et il les quitta. Ayant tout observé dans le Temple, comme l’heure était avancée, il sortit de la ville pour aller à Béthanie avec les douze et y passa la nuit. Le figuier stérile  Le lendemain matin, en retournant à la ville, peu après qu’ils furent sortis de Béthanie, Jésus eu faim. Apercevant au loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; et, s’étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Prenant alors la parole il dit : Que jamais fruit ne naisse de toi, que jamais personne ne mange de ton fruit ! Ses disciples l’entendirent et à l’instant le figuier sécha. Les disciples qui virent cela furent étonnés et dirent : Comment ce figuier est-il devenu sec en un instant ? (Jésus fit cela pour réaliser une allégorie destinée à ses disciples. Il fallait qu’ils comprennent qu’ils devaient répandent la parole de Dieu et porter du fruit en tout temps, favorable ou non : 2 Tim. 4 :1-3. Même face aux persécutions et à la mort ; et non pas comme ce figuier, qui ne produit du fruit qu’à la belle saison. Ce jour était le premier des trois derniers jours qui précédèrent sa mort. Dès qu’il aura franchi les portes de Jérusalem, la haine des conducteurs religieux juifs allait décupler ; le Fils de l’homme sera persécuté par les Juifs qui chercheront à le faire mourir. Après l’euphorie de la veille, lors de son entrée triomphale à Jérusalem, ses disciples allaient être confrontés avec la dure réalité. Or, le salut du monde dépendait, non seulement de ce que Jésus poursuive son témoignage sous les persécutions et jusqu’à la mort, car de cela dépendait la foi nécessaire à ses disciples pour poursuivre son œuvre, mais aussi de ce que ses disciples fassent de même après lui. En ne le suivant pas sur le chemin du sacrifice, en cessant de « porter du fruit » face aux persécutions et à la mort, car « ce n’est pas un temps favorable », ce n’est pas « la saison des figues », tout ce qu’ils ont pu faire auparavant ne servira à rien : Mat. 13 :20,21. Ils se dessécheront alors et périront sous la malédiction du monde, dont ils ne pourront sauver personne. Car ne l’oublions jamais, pour les élus de Dieu, la vie éternelle et le règne n’est assuré que par une fidélité jusqu’à la mort, en travaillant avec Christ au salut du monde des hommes. Voilà donc ce que signifie cette allégorie, qui sera confirmée plus loin dans le récit, quand Jésus s’en servira pour montrer la puissance de la foi. Au sens prophétique, ces trois derniers jours avant celui de la mort de Jésus, désignent les trois derniers temps du dernier septénaire de ce monde, c’est-à-dire des temps arrêtés par Dieu. C’est au cours de ces dernières trois années qu’a lieu le jugement du monde, à commencer par les hypocrites annoncés en Daniel.) Ils arrivèrent à Jérusalem et Jésus entra dans le Temple, car chaque jour il enseigna dans le Temple. L’ayant entendu, les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens de le faire périr ; les chefs du peuple aussi ; mais ils ne savaient pas comment s’y prendre. Ils craignaient, car toute la foule du peuple était frappée de sa doctrine et l’écoutait avec admiration. Alors les pharisiens se dirent entre eux : Vous voyez bien que vous ne gagnez rien. Tout le monde court après lui. Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance : Seigneur, nous voulons voir Jésus. Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe allèrent le dire à Jésus. Jésus leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. (Jésus leur dit cela, car le temps n’était plus pour lui de faire des guérisons et de chasser les démons, de faire donc de nouveaux convertis. Le temps qui lui restait, il allait le consacrer à lutter contre les conducteurs religieux hypocrites, à confondre « les prophètes de Baal » ! Et aussi à achever d’instruire ses disciples. De toute manière, pour qu’ils acquièrent la foi nécessaire pour le suivre au mépris de leur vie en ce monde, il était nécessaire qu’il meure et ressuscite comme il l’avait annoncé. Quelques jours plus tard, quand il sera livré aux mains de ses ennemis, que restera-t-il de cette foule qui le suivait ? Plus tard, ses disciples auront le temps de convertir ces Grecs convertis au Judaïsme.) Celui qui aime sa vie la perdra et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle (dans un monde où la justice habitera). Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je serai, là aussi sera mon serviteur. Et si quelqu’un me sert, il sera honoré par mon Père. (Cette foule qui le suivait croyait qu’il allait, dès ce moment, monter sur le trône de David et les délivrer du joug de Rome ; c’était par amour pour leur vie en ce monde diabolique ! Et elle n’était pas en mesure de comprendre alors, que ce règne que Jésus annonçait ne pouvait pas être établi aussitôt, car destiné, non au salut et au bonheur éternel des Juifs seulement, mais de gens de tout peuple, langue et nation. C’est sur toute la terre que la domination de l’homme par l’homme doit être à jamais abolie par le règne de Dieu.) Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père sauve-moi de cette heure ? Mais c’est pour cela que je suis parvenu jusqu’à cette heure. Père, glorifie ton nom ! Alors une voix se fit entendre du ciel : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore ! La foule qui était là et avait entendu, disait que c’était un tonnerre. D’autre disaient : Un ange lui a parlé. Jésus leur dit : Ce n’est pas à cause de moi que cette voix s’est faite entendre, mais à cause de vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi (« Tous les hommes » : ceux dignes de la vie pour laquelle Dieu créa l’humanité, « les hommes au cœur d’homme » ! Les autres ne sont que « des bêtes nées pour être prises et détruites », selon les paroles de Pierre : 2 Pierre 2 :11.) En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. La foule répondit : Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement ; comment dis-tu : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l’homme ? (Ils ont compris que Jésus parlait de sa crucifixion.) Jésus leur dit : La lumière n’est plus pour longtemps avec vous. Marchez tant que vous avez la lumière, pour que les ténèbres ne vous surprennent pas. Car celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, pour que vous soyez des enfants de lumière. Sur ces paroles, Jésus s’en alla et se cacha loin d’eux. Quand le soir fut venu, Jésus sortit de la ville. La foi qu’il faut avoir  En passant, à l’aube du lendemain, les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines. Alors Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché. Prenant la parole, Jésus leur dit : Ayez foi en Dieu. Et les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. Le Seigneur leur dit : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer, et il obéirait. Oui, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez pas, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais vous diriez à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et cela se ferait. Je vous le dis en vérité, si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et qu’il ne doute pas dans son cœur, mais croit que cela arrivera, il le verra s’accomplir. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir ; car tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. Question piège des principaux sacrificateurs et des scribes  Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem, dans le Temple, et pendant que Jésus s’y promenait, tout en enseignant le peuple, et en lui annonçant la bonne nouvelle, les principaux sacrificateurs et les scribes, avec les anciens du peuple, vinrent à lui et lui dirent : Dis-nous par quelle autorité tu fais cela, qui t’a donné l’autorité de le faire, qui est celui qui t’a donné cette autorité ? Il leur répondit : Moi aussi je vais vous poser une question ; et si vous m’y répondez, je vous dirai aussi par qu’elle autorité je fais cela. Dites-moi : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? Or, ils craignaient le peuple, car tous tenaient réellement Jean pour un prophète, et ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons du ciel, il dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ? Et si nous répondons : Des hommes, nous avons à craindre la foule, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète. Alors ils répondirent à Jésus : Nous ne savons pas. Et il dit à son tour : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses. La parabole des deux fils  Jésus se mit ensuite à leur parler en parabole : Que vous en semble ? Un homme avait deux fils. Il s’approcha du premier et lui dit : Mon fils, va travailler aujourd’hui dans ma vigne. Il répondit : J’y vais, seigneur, mais il n’y alla pas. S’étant approché du second, il lui dit la même chose. Mais celui-là répondit : Je ne veux pas. Ensuite, il se repentit et y alla. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent, le dernier. Alors Jésus leur dit : En vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous n’avez pas cru en lui. Mais les publicains et les prostituées ont cru en lui ; et vous, qui avez vu cela, vous ne vous êtes pas ensuite repentis pour croire en lui. La parabole des vignerons  Écoutez une autre parabole : Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’a loua à des vignerons et partit en voyage, quittant pour longtemps le pays. Quand le temps de la récolte fut arrivé, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir d’eux une part du produit de la vigne. Mais ils l’ont pris, battu et renvoyé sans rien. Ensuite, il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur. Ils le lapidèrent, le frappèrent à la tête, l’outragèrent et le renvoyèrent à vide. Il envoya encore un troisième ; ils le blessèrent, le chassèrent et il mourut. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers ; et les vignerons les traitèrent de la même manière, ils battirent les uns et tuèrent les autres. Il avait encore un fils bien-aimé. Alors le Seigneur de la vigne s’est dit : Que ferai-je ? Je vais envoyer mon fils, mon aimé ; peut-être auront-ils du respect pour lui. Se disant donc : Ils auront du respect pour mon fils, il l’envoya le dernier. Mais quand les vignerons l’ont vu, raisonnant entre eux, ils se dirent : C’est l’héritier ! Tuons-le pour que l’héritage soit à nous. Et ils se saisirent de lui, le tuèrent et le jetèrent hors de la vigne. (Cette parabole résume l’histoire de l‘antique peuple d’Israël. Le maître de la vigne, c’est Dieu ; la vigne, le peuple qu’il s’était choisi : la descendance charnelle d’Abraham. Les vignerons, ce sont les conducteurs religieux et les chefs du peuple qui en avaient la garde. Les serviteurs envoyés par Dieu, ce sont les prophètes ; le fils, c’est Jésus lui-même, qu’ils allaient mettre à mort. Mais cela prophétisait qu’il en sera de même avec l’actuelle peuple de Jéhovah, dont les dirigeants exclurent des assemblées du peuple tous ceux qui voulurent les reprendre, et qui livrent aux autorités du monde les serviteurs de Dieu, « les fils de l’homme » qui leurs sont envoyés !) Maintenant, quand le Maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ses vignerons ? Ils lui dirent : Il fera périr misérablement ces misérables et laissera sa vigne à d’autres vignerons, qui lui rendront le fruit en son temps. Et Jésus dit : Oui, il viendra, fera périr ces vignerons et il donnera sa vigne à d’autres ! Quand ils eurent entendu cela, comprenant qu’il s’agissait d’eux, ils dirent : A Dieu ne plaise ! Mais, jetant les regards sur eux, Jésus leur dit : Que signifie donc ce qui est écrit ? N’avez-vous pas lu cette parabole de l’Écriture : La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle ; c’est par la volonté du Seigneur qu’elle l’est devenue et c’est un prodige à nos yeux ? (La pierre, c’est Jésus, sur qui doit s’édifier le royaume qui gouvernera l’humanité. Ailleurs, le royaume lui-même, soit Christ : Jésus et ceux qui régneront avec lui. Car c’est sur ce dernier que doit s’édifier un monde nouveau basé sur l’amour de tous envers tous, et donc sur la justice.) C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits (celle que Dieu décida de constituer avec des hommes de tout peuple : Actes 15 :14. La Promesse à Abraham est toujours pour « la postérité d’Abraham », non plus pour celle issue de sa chair, mais pour sa postérité spirituelle : ceux qui ont une foi semblable à la sienne !) Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera et celui sur qui elle tombera sera écrasé. En entendant ces paroles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent que c’était encore d’eux que Jésus parlait, et ils cherchèrent à mettre la main sur lui à l’heure même. Mais ils craignirent la foule du peuple, parce qu’elle le tenait pour un prophète. Alors ils le quittèrent et s’en allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Le tribut à César  Quand il fut sorti de là, ils se mirent donc à observer Jésus. Et ils envoyèrent auprès de lui des gens d’entre ses disciples, quelques pharisiens et des hérodiens, et aussi des scribes, qui feignaient d’être justes. Ils vinrent et commencèrent à le presser violemment, et à le faire parler sur beaucoup de choses, en lui tendant des pièges. C’était pour saisir de lui quelque parole leur permettant de le livrer au magistrat et à l’autorité du gouverneur. Ils lui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai ; que tu parles et enseignes droitement. Car tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans te soucier de personne, ne tenant pas compte de l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? Devons-nous payer, ou ne pas payer ? Jésus, apercevant leur ruse, connaissant leur méchanceté et leur hypocrisie, leur répondit. Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut, apportez-moi un denier, pour que je le voie. Ils l’apportèrent, lui présentèrent un denier. Et Jésus leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? Ils répondirent : De César. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence, le laissèrent et s’en allèrent. Sur aucune parole, ils ne réussirent à le prendre en défaut devant le peuple. Question sur la résurrection  Le même jour, quelques-uns de ces sadducéens qui nient qu’il y ait une résurrection, s’approchèrent de Jésus pour l’interroger. Et ils lui posèrent cette question : Maître, voici ce que Moïse a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, et laisse une femme, sans avoir d’enfant, son frère épousera sa veuve et suscitera une postérité à son frère. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria et mourut, et comme il n’avait pas d’enfants, il laissa sa femme à son frère. Le second prit la veuve pour femme et mourut sans laisser de postérité. Il en fut de même du troisième jusqu’au septième. Aucun des sept ne laissa donc de postérité. Après eux tous, la femme mourut aussi. A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle donc la femme, puisque les sept l’ont eue pour femme ? Jésus leur répondit : Est-ce que là vous ne vous égarez pas, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu ? Les enfants de cet âge prennent des femmes et des maris ; mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part à l’âge à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris ; les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris, car ils seront semblables aux anges des cieux (sur ce point). Et ils seront semblables aux anges du ciel parce qu’ils ne pourront plus mourir, qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection ! (« Ils seront fils de Dieu », car ils ressusciteront par la puissance de Dieu, et non par le pouvoir de procréer, que Dieu donna à l’homme à l’origine ! Or, s’il n’en était pas ainsi, si les hommes qui reviendront à la vie au jugement dernier devaient encore procréer, il n’y aurait bien vite plus de place sur terre, puisqu’ils ne pourront plus mourir ! C’est pour cela que « les autres morts », ceux qui n’auront pas part à la « première résurrection », (celle-ci ne concerne que les élus pour le règne), ne peuvent revenir à la vie qu’après le règne millénaire nécessaire à amener toute chose à sa perfection ici-bas, quand l’élévation spirituelle de l’homme l’aura libéré des contraintes sexuelles.) Au sujet des morts qui se relèvent, n’avez-vous pas lu, dans le livre de Moïse, ce que Dieu a dit au buisson ? N’avez-vous pas lu cette parole de Dieu qui vous dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants, et pour lui tous sont vivants ! Vous vous égarez donc grandement. Le plus grand commandement  Les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent auprès de Jésus. L’un d’eux, un scribe, docteur de la loi, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha et lui demanda, pour l’éprouver : Maître, quel est le plus grand commandement de la loi, quel est le premier de tous les commandements ? Jésus lui dit : Écoute Israël, Jéhovah, notre Dieu, est le seul Jéhovah ; Tu aimeras donc Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là, car de ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes (ce sont précisément ces deux premiers commandements, que les docteurs Juifs ont supprimés du décalogue). (Ce qui signifie, que c’est seulement en aimant son prochain comme soi-même, qu’on aime Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force ! C’est cela que l’apôtre Jean expliqua longuement dans sa première lettre, ch. 4 et 5. Ceux-là seuls qui peuvent le comprendre et le pratiquer, arriveront à connaître Dieu et l’immensité de son amour pour l’humanité.) Quelques-uns des scribes, prenant la parole, lui dirent : Maître, tu as bien parlé. Et le scribe qui l’avait interrogé lui dit : bien Maître, tu as dit la vérité, que Dieu est unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui, et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Jésus interroge les pharisiens sur le Christ  Pendant que Jésus continuait à enseigner dans le Temple, comme les pharisiens étaient toujours rassemblés, il les interrogea en disant : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? Ils lui répondirent de David. Et Jésus leur dit : Comment les scribes disent-ils que le Christ est fils de David ? David lui-même, animé par l’Esprit saint, a dit dans le livre des Psaumes : Jéhovah a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepieds ? (Ce qui signifie : « Jusqu’à ce que Satan et ses anges soient précipités sur terre, en réalisation d’Apocalypse ch.12 :7-12.) Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? Nul ne put lui répondre un mot. Depuis ce jour-là, personne n’osa plus le questionner, mais une grande foule l’écoutait avec plaisir. La pauvre veuve  Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, leva les yeux et regarda comment la foule y mettait de l’argent. Il vit les riches mettre leurs offrandes dans le tronc et plusieurs d’entre eux qui mettaient beaucoup. Il vint aussi une pauvre veuve et elle y mit deux petites pièces, faisant un quart de sous. Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc. Elle a donné plus que tous les autres, car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, de tout ce qu’elle avait pour vivre, de son seul bien. La prophétie de Jésus sur les temps de la fin  Comme quelques-uns parlaient des belles pierres et des offrandes qui faisaient l’ornement du Temple, quand Jésus en sortit, un des disciples lui dit : Maître, regarde quelles belles pierres et quelles constructions ? Jésus répondit : Vois-tu ces grandes constructions ? Les jours viendront où de ce que vous voyez là, on ne laissera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. Jésus s’assit sur le mont des Oliviers, en face du Temple, et les disciples, Pierre, Jacques, Jean et André, lui posèrent en particulier cette question : Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que cela va arriver ? Quel sera le signe de ta parousie et de la fin du monde ? (Ces quatre disciples figurent les serviteurs de Dieu des temps de la fin. Trois avaient assisté à la transfiguration de Jésus, lorsqu’ils reçurent une vision du futur royaume de Dieu. Ils lui posent en particulier cette question. C’est parce qu’eux seuls savent, qu’au-delà du Temple de Jérusalem, qui fut détruit par les armées romaines en l’an 70, Jésus parlait de ce que figurait ce Temple, construit par Hérode, et qui existera au temps de la Parousie de Jésus. Souvenons-nous, quand Jésus a dit aux Juifs : « Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai », l’Écriture précisa que Jésus parlait du « Temple de son corps », c’est-à-dire de l’assemblée de ses disciples ; chose qui fut illustrée par sa mort et sa résurrection, car lui-même, ayant en lui l’Esprit de Dieu, était un Temple pour Dieu. Pierre, Jacques, Jean et André, ont donc compris que Jésus parlait de l’assemblée de ses disciples, à sa Parousie, quand il jugera ce monde et y mettra fin. Car ils associent ces trois choses : La destruction du Temple, la Parousie de Jésus et la fin du monde ! L’apôtre Paul précisa, très clairement, que « le corps » de Christ était l’assemblée des chrétiens, et qu’elle constituait un Temple pour Dieu, Dieu l’habitant par son Esprit.) Jésus se mit alors à leur dire : Prenez garde que personne ne vous séduise, car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suit le Christ et : Le temps est proche. Ils séduiront beaucoup de gens, ne les suivez pas. (Vers la fin des ténèbres spirituelles annoncées par Jésus, « où personne ne peut travailler » à l’œuvre de Dieu, ténèbres survenues après la mort de l’apôtre Jean, et du reste des disciples ayant reçu l’Esprit saint à la Pentecôte, il est apparu plusieurs se prétendant le corps de Christ, disant que la fin était proche ; plusieurs qui en séduisirent beaucoup. Ce n’est qu’après l’apparition de ces derniers, dont aucun n’était « le corps » de Christ, puisqu’il ne fallait pas les suivre, que Jésus aura de nouveau des disciples sur terre. Jusqu’aux alentours de 1830, il n’est apparut aucun mouvement se disant chrétien affirmant : « Le temps est proche » ! C’est-à-dire le temps de la fin de ce monde et de l’établissement du royaume de Dieu annoncé par Jésus, qui séduisit beaucoup de gens. Mais alors, vers 1829-1830, quatre hommes, ne se connaissant pas, donnèrent simultanément naissance aux quatre grandes sectes millénaristes qui, dès leur naissance, firent beaucoup d’adeptes. Ils réalisèrent ce premier signe, annonciateur des temps où se réaliseront les trois choses citées par les disciples de Jésus. Il s’agit de J.N. Darby, prêtre de l’Eglise épiscopalienne d’Irlande ; d’Edwar Irving, un clergyman écossais ; de Joseph Smith, qui fonda « l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours » ou « Eglise Mormone » ; et de William Miller, qui donna naissance aux divers mouvements Adventistes. Avant eux, depuis au moins le IVème siècle, personne dans le monde « chrétien » n’annonçait proche la fin du monde; si ce n’est dans le protestantisme, quelques rares prédicateurs isolés, aux XVIème et XVIIème siècles, qui ne convainquirent que peu de gens ; ils ne cherchèrent d’ailleurs pas à fonder un mouvement religieux, se distinguant des autres dénominations chrétiennes. C’est donc après les quatre fondateurs des sectes millénaristes, que Dieu fit naître, selon les paroles de Jean 1 :12,13, un homme qui donna naissance à une assemblée de véritables disciples de Jésus-Christ. Et c’est alors que commença à se réaliser la vision des quatre cavaliers de l’Apocalypse ! Car dès la naissance de cet homme de Dieu, le premier cavalier, celui au cheval blanc, notre Seigneur Jésus, dû combattre les puissances spirituelles mauvaises, pour empêcher Satan de le faire mourir, avant qu’il n’ait accompli son ministère ; c’est ce qu’il tenta de faire avec lui-même, quand Dieu le fit naître sur terre. Et c’est peu après la naissance de cet homme de Dieu, que débutèrent les quatre dernières générations, dont Dieu parla allégoriquement à Abraham ; ce fut en 1854, quand le deuxième cavalier enleva la paix de la terre avec la guerre de Crimée. Lorsque ces paroles de Dieu à Abraham se réalisèrent littéralement, avec les fils d’Israël, pour servir d’allégorie prophétique, ce fut quand Moïse fut sauvé des eaux du Nil, que se comptent les quatre générations adultes de quarante ans. Ce fut effectivement la quatrième génération qui entra en terre promise, « le pays où coule le lait et le miel » (la parole de Dieu), après la mort de Moïse, qui mourut âgé de 120 ans. Ils y entrèrent avec le début de la quatrième génération, sous la conduite de Josué. C’est celui-ci qui entreprit la conquête de « la terre promise », tout comme les hommes de Dieu d’aujourd’hui, dès que l’Esprit saint les inonda de lumière sur la parole de Dieu. C’était en 1973, au début de la dernière génération. Les autres caractéristiques des temps, citées par Jésus, vont nous permettre de situer le jour où Dieu fit naître cet homme, qui fut « sauvé des eaux » de ce monde, comme Moïse le fut des eaux du Nil.) Vous entendrez parler de guerres et des rumeurs de guerre parviendront jusqu’à vous. Mais quand vous entendrez parler de guerres et de révolutions, et que des rumeurs de guerres vous parviendront, ne soyez pas effrayés. Gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent d’abord, mais ce ne sera pas sitôt la fin. Alors il leur dit : Une nation s’élèvera contre une nation et un royaume contre un royaume. (Dans la vision de l’Apocalypse, quand Satan suscite le premier des trois cavaliers pour faire obstacle au Fils de l’homme, nous lisons : « Et il sortit un autre cheval, qui était roux (couleur de feu). Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, pour que les hommes s’égorgeassent les uns les autres, et on lui donna une grande épée. »  C’est une deuxième indication, pour déterminer le moment où Dieu fit naître l’homme qui redonna naissance à de véritables chrétiens. Lorsqu’il naquit, la paix régnait sur terre, et peu après sa naissance, les nations furent déchirées par des guerres ! De plus, selon les paroles de Jésus reprises plus haut, alors qu’il accomplira son ministère, et qu’il aura déjà converti plusieurs à Christ, ils entendront parler de guerres et des rumeurs de guerres leur parviendront : elles ne concerneront donc pas le pays où ils se trouvent, mais ailleurs dans le monde. Il nous faut donc trouver, fait rarissime dans l’histoire de l’humanité, une période de paix totale, absolue, où il n’y avait dans le monde ni révolution, ni guerre entre nations, et se situant après l’apparition du premier signe annonciateur des temps. C’est-à-dire après la naissance et le développement des quatre grandes sectes millénaristes et donc après 1830. Car pour enlever la paix de la terre, il fallait bien évidemment qu’elle y règne, ne fusse que depuis peu. Après les guerres napoléoniennes et la chute de l’empereur à Waterloo, grâce aux traités de Vienne, dont l’acte final s’acheva en 1815, une longue période de paix s’établit entre les grandes nations européennes, pour une bonne part grâce à « la Sainte Alliance ». Le Dictionnaire d’Histoire Universelle de Michel Mourre nous dit : « On fait au Congrès de Vienne le crédit d’avoir assuré quarante ans de paix à l’Europe. » : de 1815 à 1854. Toutefois, les nations européennes, ce n’est pas le monde entier. Les Français ont poursuivi des guerres de conquêtes en Algérie de 1830 à 1849 ; en 1830 il y eut la révolution française, d’autres ailleurs la même année ; la défaite espagnole à Ayacucho au Pérou ; la guerre entre les États-Unis et le Mexique à propos du Texas, qui prit fin en 1848 ; d’autres petits conflits et une véritable chaîne de révolutions nationales, qui déchira l’Europe en 1848 et 1849, mais ne mettant nullement en cause la paix internationale. Mais à la fin de 1849, tout rentre dans l’ordre en Europe. Et lorsque débute l’année 1850 et jusque vers la fin de 1853, soit durant quatre ans, il régne sur la planète une paix totale, car on n’y trouve trace d’aucun conflit entre nation ni de révolution dans le monde. En effet, l’Histoire Générale des Civilisations des Presses Universitaires de France nous dit : « En 1850 l’ordre européen, issu des traités de 1815, paraît rétabli et, la même année, grâce au compromis de Californie, la menace d’une guerre civile s’éloigne provisoirement des États-Unis. Or, dès 1854, tandis que la crise esclavagiste devient aiguë dans le Nouveau Monde, la guerre éclate pour la première fois au XIXème siècle (les historiens le fond débuter en 1815), entre les principales puissances de l’Ancien ; ainsi s’ouvre une phase belliqueuse laquelle ne se clôt qu’en 1871. Le statut territorial du Congrès de Vienne et la prépondérance militaire de la France s’effondrent… Les années 1853-1871 sont singulièrement troublées. Un souffle guerrier passe sur l’occident. Le champ de bataille se localise d’abord sur les rives de la mer Noire. Allié à l’Angleterre, le nouveau Napoléon porte ses armes contre la Russie… Aux agitations du Vieux monde s’ajoute celles du Nouveau. Le précaire équilibre entre le Nord et le Sud des États-Unis étant rompu par l’irrésistible avance démographique et économique du premier, le second se décide à la sécession et la guerre civile, qui éclate de la sorte en 1861, correspond à la lutte armée entre deux groupes sociaux complémentaires et longtemps solidaires, mais devenus implacablement ennemis. » Les témoignages de l’histoire sont formels, au milieu du XIXème siècle, la paix régnait véritablement sur terre et soudain, en 1853, des troubles réapparurent et, dès 1854, le cavalier au cheval couleur de feu ôta la paix de la terre, et les hommes recommencèrent à s’égorger les uns les autres. Depuis lors, le fléau de la guerre n’a pas cessé d’ensanglanter le monde, pas même durant une seule année. Par conséquent, l’homme que Dieu fit naître pour redonner  naissance aux véritables disciples de Jésus, a du naître entre 1849 et 1854, durant les quatre années de paix totale sur terre ; car après elles, le monde n’a plus jamais connu une paix totale jusqu’à nos jours ! Or, au cours des quatre années de paix sur terre, un seul homme est né dans le monde, qui donna naissance à un mouvement chrétien se distinguant de toutes les assemblées, « églises » ou organisations religieuses de la chrétienté. Cet homme est Ch.T. Russell, né le 16 février 1852 aux États-Unis, qui donna naissance aux Étudiants de la Bible, et reprit le témoignage de Jésus et de ses apôtres, sans pour autant en faire une organisation religieuse pyramidale, comme toutes les religions du monde prétendument chrétien. L’histoire de son enfance, de sa conversion à Christ, et de son œuvre, à laquelle il sacrifia toute sa vie et sa fortune (300.000 dollars d’avant le 20ème siècle), témoignent qu’à l’exemple de Jean-Baptiste, il fut rempli d’Esprit saint dès le sein de sa mère. La règle de vie fondamentale qu’il pratiqua et enseigna toute au long de sa vie, fut l’obéissance au deuxième commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ; et au seul commandement de Jésus-Christ : « Aimez-vous les uns les autres ». Jusqu’à son dernier souffle, il rendit témoignage à la vérité sur Dieu, sur Jésus-Christ et sur le dessein de salut de Dieu envers l’humanité, dans la mesure où l’Esprit saint lui révéla ces choses en son temps, car selon Daniel, la connaissance de ces choses irait croissante jusqu’à la fin. Il mourut dans de grandes souffrances dont Satan le frappa dans un train au Texas, fin octobre 1916, alors qu’il effectuait une tournée de conférences. Comme tous les hommes que Dieu fit naître avant lui, il naquit une septième année sacrée (1851), celle du 849ème septénaire depuis Adam. Jésus annonça à ses nouveaux disciples : « Vous entendrez parler de guerres et des rumeurs de guerres parviendront jusqu’à vous. Mais quand vous entendrez parler de guerres et de révolutions, et que des rumeurs de guerres vous parviendront, ne soyez pas effrayés. Gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent d’abord, mais ce ne sera pas sitôt la fin. » Ces choses devaient donc se passer ailleurs que là où ses disciples seront ! Or, l’année même où Ch.T.Russell commença à se réunir avec ses cinq compagnons, pour étudier les Écritures sans plus tenir compte des enseignements de la chrétienté, soit en 1870, ils apprirent que la guerre franco-allemande avait éclaté le 19 juillet, guerre qui se poursuivit jusqu’en 1871 et une citation des paroles de Erich Eck, faite par « l’Histoire Universelle de Marabout-Université, va nous faire comprendre toutes les conséquences de cette guerre :  « De tous les conflits du XIXème siècle, aucun n’a et de loin, exercé une influence si longue, porté des conséquences si lourdes. Les rancœurs et les haines semées par la guerre franco-allemande de 1870-1871 ont dépassé jusqu’aux prévisions les plus noires des pessimistes les plus acharnés… Il en est sorti deux guerres mondiales et personne ne peut dire quand l’Europe et le monde retrouveront la paix mise au tombeau le 13 juillet 1870 (Tome 10 p.317) ». Et en effet, la période séparant la guerre de 1870 de 1914, fut celle de « la paix armée » en Europe, où tous s’arment et se préparent à la guerre. Mais l’Europe ce n’est pas le monde, et bien d’autres guerres éclatent ailleurs, dont le bruit parvint aux oreilles de Ch.T. Russell et de ses compagnons. Les paroles de Jésus sur ce point se sont donc également réalisées avec cet homme de Dieu. C’est donc avec la naissance de Ch.T. Russell et les Étudiants de la Bible, que « le corps de Christ » réapparut sur terre et que Dieu eut de nouveau « un Temple », une « maison spirituelle » qu’il habitait par son Esprit. C’est de ce « Temple », qui fut figuré par celui existant au temps du Fils de l’homme, que Jésus parla lorsqu’il dit qu’il n’en restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. Pourquoi ? Après la mort de Ch.T. Russell, Rutherford, qui lui succéda à la tête des Étudiants de la Bible, en s’emparant illégalement de la Wachtower Bible and Tract Society, société fondée par Ch.T. Russell pour annoncer la venue proche du royaume de Dieu, et publier ses écrits, Rutherford donc, détourna les Étudiants de la Bible de la vérité en Christ, s’écarta des enseignements de Russell, et enferma les Étudiants de la Bible dans une organisation religieuse pyramidale, semblable à toutes celles répandues dans le monde par le diable. C’est la raison pour laquelle le Seigneur, dans l’Apocalypse, l’appelle « une synagogue de Satan ». Et Rutherford, à l’exemple des Juifs du temps de Jésus, en fit une véritable « maison de trafic » où tout se vend et s’achète, un véritable « veau d’or », devant lequel les Étudiants de la Bible devaient se prosterner. Cette organisation religieuse, qui depuis 1931 porte en vain le nom de Dieu, ayant choisi de se dénommer « Témoins de Jéhovah », sera anéantie au cours de la Parousie de Jésus pour le jugement du monde. C’est ce qu’annonce la prophétie du Christ ! Aux deux signes des temps déjà cités, Jésus en ajouta encore cinq autres qui, eux aussi, devaient subsister durant toute la durée des quatre dernières générations, soit jusqu’à ce que la prophétie soit entièrement accomplie.) : Il y aura de grands tremblements de terre, des pestes et des famines en divers lieux, et dans le ciel d’effrayantes apparitions et des phénomènes extraordinaires. Mais avant tout cela, on mettra la main sur vous et on vous persécutera ; on vous jettera en prison, on vous livrera aux synagogues (assemblées religieuses), à cause de mon nom. Cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage. Prenez garde à vous-mêmes ; mettez-vous en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux tribunaux et ils vous battront de verges dans les synagogues ; vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens. Mais quand on vous livrera, quand on vous emmènera pour vous livrer, quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père, l’Esprit saint, qui parlera en vous ; car celui-ci vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire. Mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense ; car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs.  (Les signes des temps, « fixés par le Père », selon Actes 1 :7, qui devaient caractériser les quatre dernières générations, et apparaître dans le monde dès la première pour subsister tout au long des quatre jusqu’à la fin, sont donc au nombre de sept : 1° : « Plusieurs » se prétendant le « Christ », disant le temps est proche et faisant beaucoup d’adeptes ; 2° : Guerres, bruits de guerres et révolutions, car une nation s’élèvera contre une nation et un royaume contre un royaume ; 3° : Grands tremblements de terre : 4° En divers lieux des pestes, c’est-à-dire des maladies contagieuses mortelles ; 5° : En divers lieux des famines ; 6° : D’effrayantes apparitions et des phénomènes extraordinaires dans le ciel ; 7° : La persécution des disciples du Christ, qui seront menés devant les tribunaux à cause du nom de Jésus. Le troisième signe est tout aussi révélateur que le deuxième : « Il y aura de grands tremblements de terre… en divers lieux ». L’Encyclopédie espagnole, publiée au début du 20ème siècle par les éditions « Esposa- Calpe », donne une liste presque complète, géographique et chronologique des principaux tremblements de terre dont l’histoire a gardé le souvenir, ceux ayant causé des désastres matériels et en vies humaines, et qui semèrent la panique parmi les populations. Pour les 18 premiers siècles de notre ère, elle en cite 28 ; pour la première moitié du 19ème siècle 19 ; et pour la terrifiante seconde moitié du 19ème, qu’on appela un moment « siècle d’espérance », à partir de 1854 précisément, elle n’en compte pas moins de 129, qui causèrent ruines et morts !!! Et pour les 8 premières années du 20ème siècle, date à laquelle elle arrête ses statistiques, 46 ! Il faut y ajouter celui en Provence de 1909, faisant une cinquantaine de morts et celui de 1912 en Turquie qui fit 3000 morts. Depuis lors ce signe des temps s’est accru régulièrement, particulièrement depuis le tremblement de terre du 19 septembre 1985 au Mexique, mais surtout depuis 2005. Incontestablement, la fréquence, et la puissance des tremblements de terre, s’accroissent considérablement depuis cette date. Ainsi donc, pour ce signe également, son apparition soudaine se situe après la naissance de Ch.T. Russell, en 1854 ! Car avant cette date, le dernier se produisit en 1846 dans les Vosges, alors que dès 1854 plusieurs tremblements de terre ont eut lieu pratiquement chaque année. Quatrième signe : « Il y aura des pestes… en divers lieux ». Par « pestes », les anciens désignaient toutes les maladies épidémiques à mortalité considérable. Comme notre Seigneur annonça des « pestes » au pluriel, la première action du cavalier de l’Apocalypse au cheval de couleur pâle, livide, dont l’action est double, nous y reviendront plus loin, commença par répandre des maladies épidémiques graves dans le monde. Or, depuis l’année sacrée 1852-53, soit aussitôt après la naissance de Ch.T. Russell, alors que le cavalier au cheval blanc venait de se mettre en campagne, le cavalier au cheval livide commença à répandre des pestilences dont l’ampleur dépassa tout ce que l’humanité avait connu auparavant. Ce fut d’abord le Choléra, qui jusqu’au 19ème siècle n’existait qu’en Asie, et presque exclusivement en Inde. Puis la Dysenterie, la Fièvre Typhoïde, la Peste elle-même, le Typhus, la Variole et la Grippe. Pas moins de sept pestes déferlèrent soudainement sur le monde depuis 1852. C’est par dizaines de millions que les hommes enterrèrent leurs morts, frappés par ces terrifiantes maladies. Certes, tout au long de l’histoire humaine nous voyons des épidémies ravager de temps à autre, une fois ici une fois là, le monde des hommes. Mais de mémoire d’homme, jamais aucun demi-siècle n’a été frappé par autant de « pestilences » et d’une manière aussi générale dans le monde, que la seconde moitié du 19ème siècle, à partir de 1852-53. A ce propos, il n’est pas inutile de souligner ce que dit La Grande Encyclopédie, tome XXVI, éditée à la fin du XIXème siècle, à propos de la Peste, alors qu’elle ignorait encore la grande épidémie de peste : « Vers la fin de 1845, on admet que la peste n’existait nulle part en Europe ni dans l’Orient et que cet interrègne de la maladie, constaté pour la première fois depuis un temps immémoriale, se prolongea jusque dans les premières années de la seconde moitié du siècle. Puis de nouvelles épidémies apparurent ; et depuis 1863, etc. » Ces pestes se poursuivirent dans la première moitié du 20ème siècle et aucune, malgré les vaccinations massives, n’a entièrement disparu à ce jour. Elles continuent à faire chaque année des dizaines de milliers de victimes. L’actuelle épidémie de Choléra qui sévit en Haïti, en peu de jours, à déjà fait plus de deux milles morts et des milliers sont hospitalisés atteint par le fléau. D’autres s’ajoutèrent à ces sept pestes, moins spectaculaires peut-être : la Tuberculose, qui fait encore aujourd’hui 4700 morts chaque jour dans le monde ; la Poliomyélite, la Méningite cérébro-spinale etc. Et pour ce qui est des maladies non contagieuses, qui frappent durement l’humanité depuis une cinquantaine d’années, les maladies cardiaques, et la plus odieuse des maladies : le cancer, qui n’épargnent même plus les enfants. Mais cela ne suffisait pas au cavalier, dont le cheval est livide, pour semer la mort, car depuis 1981, il répand une nouvelle « peste », un véritable fléau mondiale : le Sida. Et pour ce qui est de la deuxième action de ce cavalier de l’Apocalypse : semer la mort par « les bêtes sauvages de la terre », l’accroissement constant de la criminalité a atteint aujourd’hui des sommets jamais égalés dans les siècles passés, de même que le terrorisme international. C’est sans commune mesure avec l’accroissement de la population mondiale. Le quatrième cavalier cité n’a donc pas chômé non plus. En cette fin de la quatrième génération, comme avant le déluge, « la terre s’est remplie de violence ». Il n’est donc pas étonnant que la vision de l’Apocalypse nous montre le séjour des morts, « le Hadès », suivre le quatrième cavalier, car partout où il est passé les morts se comptent par dizaines de millions. Et si, depuis Caïn, la criminalité n’a jamais été absente de l’histoire des hommes, c’est encore une fois dans le cours de la seconde moitié du 19ème siècle, qu’elle prit un essor extraordinaire, avec la naissance des grandes organisations criminelles de la Mafia, dont les ramifications s’étendirent rapidement au monde entier, et qui élevèrent le crime au rand d’une institution avec laquelle même les gouvernements doivent compter. Le quatrième cavalier de l’Apocalypse est donc, lui aussi, à l’œuvre depuis la naissance de Ch.T. Russell. Cinquième signe : « Il y aura des famines en divers lieux ». Pas plus que les guerres, les pestes et la criminalité, les famines n’ont épargné l’humanité au cours de son histoire, et l’on compte, de 436 av.n.ère, avec la grande famine à Rome, jusqu’à la terrifiante famine d’Irlande de 1846 (un million de morts), une douzaine de famines qui éclatèrent en divers endroits du monde. Soit douze famines en un peu moins de 24 siècles. Il y en eut d’autres peut-être, mais pas suffisamment importantes toutefois pour que l’histoire en garde le souvenir. Mais de 1848 à 1853, on ne trouve pas trace de véritable famine dans le monde. Soudainement, en 1853, un an après la naissance de Ch.T. Russell, le troisième cavalier, celui au cheval noir, commence sa sinistre besogne. De 1853 à 1916, en 64 ans, on compte pas moins de 14 famines, dont certaines apparaissent comme les plus effroyables de l’histoire : 100 millions de Chinois meurent terrassés par le fléau ; la Russie connaît pratiquement quarante années de famine et les victimes se chiffrent par dizaines de millions, de même en Inde et ailleurs. Depuis lors jusqu’à nos jours, tout particulièrement caractérisés par les famines du Biafra, du Sahel, de la Corée du nord etc., où des dizaines et des dizaines de milliers de personnes meurent chaque année frappées par la faim et la mal nutrition, le cavalier au cheval noir est passé sans interruption, tout comme les deux autres cavaliers suscités par le diable. Aujourd’hui même, les famines sévissent dans plusieurs pays et en Chine, 24 millions de personnes risquent de mourir de faim par manque d’eau. En cette fin de la quatrième et dernière génération des temps arrêtés par Dieu, la faim concerne un milliard d’êtres humains, près d’un sixième de la population mondiale, selon les chiffres cités par l’O.N.U. Depuis 1853 les famines ont tué plus d’êtres humains que toutes les guerres réunies qui ont eu lieu depuis 1854 jusqu’à ce jour. La vision des quatre cavaliers de l’Apocalypse dit, à propos des trois cavaliers suscités par l’adversaire de Dieu : « On leur a donné le pouvoir sur le quart de la terre pour tuer par l’épée, par la famine, par la mortalité (la maladie) et les bêtes sauvages de la terre ». Quoi qu’au sens allégorique de l’Écriture, le « quart » peut désigner une partie de ceux dont on parle, en ce qui concerne les ravages accomplis sur terre par ces trois cavaliers, il n’est pas exagéré de dire que depuis 1852 jusqu’à nos jours, un quart des hommes tombent sous leurs coups, bien longtemps avant d’avoir atteint l’âge pour mourir : 70 ans, et pour les plus robustes 80 ans, selon l’Écriture. Sixième signe : D’effrayantes apparitions et des phénomènes extraordinaires dans le ciel ». Peu de temps après la seconde guerre mondiale, une multitude d’observations de « mystérieux objets volants », en forme de soucoupe et de cigare, qui depuis ont inspiré bon nombre de films de science fiction, ont ouvert un débat qui n’est pas près de s’éteindre. Des millions de dollars ont été dépensés pour les identifier ; d’autres millions de dollars pour nier leur existence et entretenir à leur sujet une véritable « conspiration de silence », conspiration entretenue par la plupart des gouvernements du monde, sans doute par crainte de paniques collectives. Mais surtout, parce qu’ils n’arrivent pas à trouver une explication satisfaisante à leurs apparitions ! Cela d’autant plus que ces apparitions inquiétantes se font toujours dans l’atmosphère terrestre, mais jamais dans l’espace ! Or il a été prouvé que l’apparition de ces objets étranges avait déjà eu lieu sporadiquement dans le passé, mais aussi que c’est à partir de la seconde moitié du 19ème siècle, peu après la naissance de Russell, que ces apparitions et d’autres phénomènes se multiplièrent dans le ciel. Voir les références historiques dans le premier livre du 4ème tome de mon témoignage. J’en cite une ici : Le livre d’Henry Durant : « Le livre noir des soucoupes volantes ». Il contient une recension historique et chronologique des apparitions d’OVNI de l’époque la plus reculée de l’homme jusqu’à nos jours. Si nous consultons la liste dressée par Henry Durant, nous remarquons qu’il cite quatre cas pour le XVIIIème siècle, six pour la première moitié du XIXème siècle et 27 de 1853 à 1910 ! Septième signe : « Mais avant tout cela, on mettra la main sur vous, et on vous persécutera ; on vous jettera en prison, on vous livrera aux synagogues (assemblées religieuses) à cause de mon nom. Cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage. Prenez garde à vous-mêmes, mettez-vous en garde contre les hommes, car ils vous livreront aux tribunaux et ils vous battront de verges dans leurs synagogues etc. » (Ce septième signe concerne plus particulièrement la première des quatre dernières générations, car Jésus dit : « Mais avant tout cela », soit avant que ses nouveaux disciples n’aient constaté la présence des six signes précédents, ils seront persécutés par les synagogues, par les assemblées religieuses du monde. Or, dès que Ch.T. Russell et ses cinq compagnons commencèrent à dénoncer publiquement les erreurs doctrinales des diverses religions et sectes de la chrétienté, au moyen de tracts et brochures distribués gratuitement jusque devant la porte des églises, ils furent âprement combattus par celles-ci. Pour la première fois sans doute, catholiques et protestants, et même quelques fois les Juifs, se trouvaient sur un terrain d’entente : combattre leurs ennemis communs : Russell et les Étudiants de la Bible. Pour ce faire, ils employèrent tous les moyens possibles. Par de fausses accusations, ils dressèrent les autorités du pays contre eux, suscitèrent des mouvements de foule contre des prédicateurs isolés qui furent battus et se virent enlever ou détruire leurs biens. Un livre ne suffirait sans doute pas pour conter l’histoire des persécutions subies par les Étudiants de la Bible auxquels Ch. T. Russell donna naissance. Ils furent littéralement « livrés aux tribunaux et battus de verges dans leurs synagogues » ! Le journaliste américain Marley Cole écrit : « Je crois qu’il n’y a personne qui ait été tellement persécuté, rudement condamné, douloureusement mal compris et faussement représenté, que cet homme de Dieu consciencieux et intrépide. Aucun écrivain impie tel que Hume, Voltaire et Ingersoll, n’a jamais subi des attaques aussi impitoyables que le Pastor Russell. » Quarante ans après sa mort, un autre, G. Swetman, écrit : « Pendant des années, les plus dures controverses qui aient jamais divisé le monde chrétien ont fait rage autour de ce nom, et elles continuent à faire rage, bien que son nom ne soit pas souvent mentionné dans les conversations. » Et sur Internet, dans Google, il n’est qu’à taper le nom de Ch.T. Russell, pour constater qu’aujourd’hui encore, près d’un siècle après sa mort, les controverses les plus dures, émaillées de mensonges les plus absurdes, n'ont pas cessé. Avant de poursuivre sa prophétie sur les temps de la fin, Jésus déclara, à propos des sept signes qui allaient caractériser les quatre dernières générations : « Tout cela ne sera que le commencement des douleurs » ! Et Jésus ne s’est pas trompé, malgré l’ampleur des maux qui frappèrent l’humanité au cours de la première des quatre dernières générations. Les maux de l’humanité n’ont fait que s’amplifier jusqu’à nos jours. Et ils vont encore s’amplifier au cours des derniers jours de la génération qui se termine. L’apôtre Pierre écrit dans sa deuxième lettre : « Nous tenons d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœur : sachant tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation personnelle, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie (de l’Écriture) a jamais été apportée, mais c’est poussé par l’Esprit saint, que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 Pierre 1 :19-21). Et tout homme sincère, au cœur droit, qui lira ce qui précède sans idée préconçue, reconnaîtra qu’il ne s’agit pas ici d’une interprétation personnelle quelconque de la prophétie de Jésus, mais de l’exposé de faits historiques indéniables, révélant que les signes des temps annoncés par Jésus ont débuté en 1852, avec la réalisation de la vision des quatre cavaliers de l’Apocalypse, qui est en cours, mais près de se terminer. Or, aucune interprétation personnelle, théorie ou hypothèse, n’a jamais pu renverser l’exposé de faits solidement établis, comme je viens de le faire. C’est pourquoi je peux affirmer que toutes les prophéties de l’Écriture relatives à la fin de ce monde, seront accomplies au bout des quatre générations des temps arrêtés par Dieu. Elles se comptent à partir de Septembre 1854, à partir de la guerre de Crimée. Toutefois, selon la manière de compter les années d’un événement, à partir de Nisan qui suit, les quatre générations doivent se compter à partir de Nisan 1855. Poursuivons l’examen de la prophétie de Jésus, avec cette fois la certitude que tout est en cours de réalisation et qu’elle sera entièrement accomplie dans les temps arrêtés par Dieu. Jésus poursuivit en disant) : C’est pourquoi, quand vous verrez l’abomination de la désolation, annoncée par le prophète Daniel, avoir un socle là où il ne faut pas, en lieu saint, que celui qui lit comprenne ! Alors, que ceux qui sont en Judée fuient dans les montagnes. (Le lieu saint, c’est le lieu habité par l’Esprit de Dieu : c’est ce que fut le Temple de Jérusalem. C’est ainsi que « les saints », dans l’Évangile, désignent les disciples du Christ ayant reçu l’Esprit saint à la Pentecôte de l’an 29, et ceux auxquels ces derniers l’ont transmis. Après le Temple de Jérusalem, « le lieu saint » désignait Jésus, puis l’ensemble des disciples de Jésus. Et lorsque Ch.T. Russell redonna naissance à de véritables chrétiens, en suscitant les Étudiants de la Bible, ce sont ces derniers qui devinrent « le lieu saint », « une maison spirituelle « habitée par l’Esprit de Dieu ». L’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète, désigne celle pour laquelle Dieu livre son peuple à la désolation, à l’exemple de ce qu’il fit au temps de Babylone et une deuxième fois plus tard au temps de Rome, avec le peuple Juif. Dans les temps de la réalisation de la prophétie de Jésus, ce sont donc les Étudiants de la Bible qui étaient « le lieu saint », le lieu que Dieu habitait par son Esprit et c’est au sein de ce peuple qu’une abomination a été commise. Dans l’Écriture, une abomination désigne une idolâtrie, ce que l’on adore (sert) à la place de Dieu. La grande vision de la Parousie de Jésus, en Ézéchiel, nous a montré que l’abomination commise « en lieu saint » était l’idolâtrie du veau d’or, du pouvoir de l’argent, qui les a conduit à pratiquer toutes les abominations des nations de ce monde. La Judée désigne le territoire de la tribu de Juda, à qui Dieu réserva la royauté. Tous les rois, de David au Christ devaient descendre de Juda, le quatrième fils de Jacob. « Ceux de Judée », qui devaient fuir dans les montagnes, c’est-à-dire dans les nations, à la vue de l’abomination, ce sont les serviteurs de Dieu des temps de la fin ; spirituellement parlant ils sont fils de David, car ils sont destinés à partager le règne avec Christ. Ils sont donc de « Judée ». Le peuple des Étudiants de la Bible s’est détourné de la vérité en Christ, en se prosternant devant le pouvoir de l’argent, à l’exemple de toutes les organisations religieuses de la chrétienté, qui ne sont en fait que des marchands de vie éternelle. Ainsi que je l’ai dit plus haut, c’est avec Rutherford, le successeur de Ch.T. Russell que cela a eu lieu, peu de temps après la mort de Russell. Toutefois, la vision d’Ézéchiel nous a révélé que cela s’est fait « dans les ténèbres », à l’insu du peuple, qui ne s’en est pas rendu compte, car habilement leurs dirigeants ont su le lui cacher. Ce n’est donc pas aussitôt que cette abomination fut visible. C’est ce qui explique les paroles de Jésus : « Lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, annoncée par le prophète Daniel, avoir un socle là où elle ne doit pas être, en lieu saint » ! Ce n’est que lorsqu’elle est dressée sur un socle dans un Temple, que la statue d’un dieu est visible et non pas quand on l’y a introduite et qu’elle est encore dans son emballage et couchée sur le sol. C’est à cela que Jésus fait allusion. Paul avait prévu cette apostasie du nouveau peuple chrétien, quand il écrit : « Pour ce qui est de la Parousie de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise d’aucune manière :car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu’à s’asseoir dans le Temple de Dieu, se proclamant lui-même divin.» (2 Thes.2 :1-4) Quand Paul parle de l’homme du péché, il parle de l’Antéchrist, de « l’homme » de l’Assemblée des Nations » se trouvant à la tête de ce monde ; il parle de ceux constituant la bête de l’Apocalypse !!! Or, c’est de la même année, en 1919 que date, avec Rutherford, l’apostasie des Étudiants de la Bible et l’apparition de la Société des Nations ! A propos de cette dernière, de « l’Adversaire qui s’élève au-dessus de tous ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore », le comité exécutif du Conseil Fédérale des Églises du Christ d’Amérique », appuya le projet du Président Wilson, pour la création de la Société des Nations, par cette déclaration : « La crise de la guerre mondiale est finie, mais une autre crise mondiale pèse sur nous… Le temps est venu pour organiser le monde pour la vérité et la justice. A cet effet, comme chrétiens, nous soutiendrons l’établissement d’une Ligue des Nations libres à la prochaine conférence de la paix. Une telle Ligue n’est pas seulement un expédient politique : elle est plutôt : l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre… Les héros sont morts en vain si de la victoire ne sort pas « une nouvelle terre sur laquelle habitera la justice ». La Ligue des Nations est enracinée dans l’Évangile. Comme l’Évangile, son objectif est paix sur terre aux hommes de bonne volonté. » La S.D.N. ne put empêcher la seconde guerre mondiale, mais depuis qu’elle est réapparue après celle-ci, sous le nom d’Organisation des Nations Unies, elle a repris son ascension vers la domination du monde, domination qui n’appartient qu’à Christ. Et aujourd’hui, Satan s’active pour lui donner « son trône, sa puissance et une grande autorité », ainsi que l’annonce le ch.13 de l’Apocalypse. C’est de là que vient son nom d’Antéchrist, qui désigne le royaume voulu par Satan pour gouverner l’humanité à la place de Christ, et qui précédera le royaume de Dieu ! Comme on le voit, c’est jusque dans leurs moindres détails que les prophéties de l’Écriture s’accomplissent. Quand de véritables disciples de Christ ont-ils vu « l’abomination établie là où elle ne doit pas être, en lieu saint » ? Comme je l’ai expliqué dans « La grande vision d’Ézéchiel » et d’autres écrits, 84 ans après avoir fait naître Ch.T. Russell, à la date anniversaire de la naissance d’Ézéchiel qui les figure, Dieu fit naître, partout dans le monde, ses derniers serviteurs. C’était le 16 juin 1935, 120 jours après la date anniversaire de la naissance de Russell. A l’âge de 25 (7) ans, en 1960 (16=7), l’Esprit saint les fit lire pour la première fois les Évangiles et les autres Écritures sacrées. Ils eurent aussitôt foi en la parole de Dieu, qui les mit peu après en contact avec des Témoins de Jéhovah. C’est ainsi qu’en 1961 ils se firent baptiser dans le peuple qui s’était détourné de la vérité en Christ. Mais très vite ils se rendirent compte que l’enseignement dispensé par ses dirigeants s’écartait des vérités de l’Écriture, et que celle-ci annonçait la future désolation de ce peuple. Mais pour autant, ils ne voyaient pas encore « l’abomination » qu’ils avaient commise. Lorsqu’ils atteignirent leur trentième année et que, grâce à l’Esprit saint, ils n’avaient plus besoin d’être enseigné par personne, ils commencèrent à s’en douter, suite à l’augmentation soudaine du prix des publications imprimées par la Watchtower Bible and Tract Society, cela à quelques années de la fin, annoncée pour 1975. Mais ce n’est qu’en février 1972, peu de temps avant le début de la quatrième et dernière génération, que Dieu leur fit voir clairement « l’abomination établie là où elle ne doit pas être », quand ils visitèrent le Bethel de Brooklyn, à New York aux États-Unis.) Et quand vous verrez Jérusalem (le peuple de Jéhovah) investie par des armées, sachez que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui sont dans la ville en sortent, car alors plusieurs failliront, ils se trahiront, se haïront les uns les autres : le frère livrera son frère et le père son enfant ; les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera (dans l’amour) jusqu’à la fin sera sauvé. En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses affaires dans la maison, ne descende pas et n’entre pas pour les prendre, pour prendre quoique ce soit dans la maison ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau ; qu’il n’entre pas dans la ville, souvenez-vous de la femme de Lot, car ce seront des jours de vengeance pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit (contre le peuple infidèle à Dieu !) Malheur aux femmes (aux assemblées de ce peuple) qui seront enceintes (qui feront de nouveaux convertis) et à celles qui allaiteront (qui continueront d’enseigner les doctrines de la Watchtower) en ces jours-là ! Car il y aura une grande détresse dans le pays et de la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, car Jérusalem sera foulée aux pieds (subira la destruction) par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis (or ils ne seront accomplis que lorsqu’elles seront anéanties par le royaume de Dieu :Daniel 2 : 44). (Avec l’apostasie des Étudiants de la Bible, les persécutions qu’ils subirent dans divers pays depuis leur naissance n’ont pas cessé. Comme les six autres signes, elles devaient subsister tout au long des quatre dernières générations. Et plus ils s’accroissaient, plus la colère des religions du monde augmenta d’intensité. Par ailleurs, mille d’entre les Témoins de Jéhovah furent emprisonnés pendant la seconde guerre mondiale en Grande Bretagne, suite à leur refus du service militaire ; 10.000 furent mis en camp de concentration dans les pays de l’Axe ; en 1950, la presse annonçait leur interdiction dans l’Allemagne orientale et l’arrestation d’un certain nombre d’entre eux par la police populaire. Comme la plupart des églises libres protestantes, ils furent interdits dans les pays de l’est au temps de l’U.R.S.S. . En Asie et en Afrique, ils furent aussi sporadiquement poursuivis. Mais avec la chute du rideau de fer et la liberté de religion pour tous qui s’en suivit, dans les pays de l’est ils s’accrurent considérablement. Cependant, ce passage de la prophétie de Jésus ne concerne pas les persécutions sporadiques, que les Témoins de Jéhovah ont connues en divers pays, au cours des quatre générations. Il concerne leur anéantissement total au cours des derniers 42 mois, selon Apocalypse ch.11. ! En effet, Jésus dit  « Jérusalem sera foulée aux pieds jusqu’à ce que le temps des nations soit accomplis » ! Or, le temps des nations ne se terminera qu’avec la fin de ce monde et la constitution du règne céleste. Par conséquent, ces paroles de Jésus concernent les derniers quarante-deux mois ! Ceux qui doivent « sortir de la ville » quand ils verront « Jérusalem investie par des armées », comme cela a commencé en divers pays, c’est « un reste » de ce peuple appelé au règne céleste, reste qui s’est endurci avec le peuple infidèle, selon les paroles de Paul en Romains ch.11. Ils doivent se convertir aux paroles des serviteurs de Dieu. Avec la désinformation des médias à ce sujet, on ne peut pas déjà « voir » partout la réalisation de ce passage de la prophétie. Néanmoins, par certaines informations parues sur Internet, nous apprenons qu’en plus de la Russie, cela a commencé aussi dans d’autres pays. Or, en Russie et dans les autres pays de l’est, après la chute du mur, ils ont pu œuvrer en toute liberté jusqu’à il y a peu de temps. Dans le Livre de Dieu, nombreuses sont les allégories réalisées avec l’histoire des fils d’Israël, annonçant ces choses prophétisées par Jésus. Mais durant 16 siècles, depuis la deuxième génération de ceux qui entrèrent en terre promise jusqu’aux ministères de Jean-Baptiste et de Jésus-Christ, l’histoire des fils d’Israël n’est qu’une succession de transgressions aux lois divines, « que l’homme doit mettre en pratique afin de vivre par elle ». Succession interrompue seulement par de rares générations qui retournèrent à Dieu. Et le peuple chrétien auquel Ch.T. Russell donna naissance a suivi le même chemin. C’est pourquoi la colère de Dieu contre les Témoins de Jéhovah est devenue sans remède. Jésus poursuit en disant) : Dans ces jours, aussitôt après (la venue de) cette détresse, le soleil (la parole de Dieu) s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière (les dirigeants du peuple ne l’éclaireront plus du pâle reflet qu’ils donnent de la parole de Dieu), les étoiles tomberont du ciel (Satan et ses anges, en réalisation de la vision du ch. 12 de l’Apocalypse), et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations (c’est ce qu’on constate aujourd’hui), qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et de ses flots (les révoltes des populations), les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre, car les puissances des cieux seront ébranlées (par la chute sur terre de Satan et ses anges, descendus en grande colère, sachant qu’il ne leur reste que peu temps : Apoc. 12 :12). Alors (quand ces choses se seront accomplies) le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel (les hommes réaliseront que la Parousie du Seigneur, dans le ciel de la terre, est en cours pour juger le monde), toutes les tribus de la terre se lamenteront et elles verront (par les événements qui s’accompliront) le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel (le rendant invisible aux yeux de la chair mais non à ceux de leur entendement), avec puissance et une grande gloire (car il vient mettre fin à ce monde, l’iniquité des « Cananéens », des marchands de la terre étant à son comble !) Alors il enverra les anges et ils rassembleront ses élus (tous ceux qui depuis Abel ont servi Dieu dans son dessein de sauver l’humanité) ; il enverra ses anges, avec la trompette retentissante (la septième de l’Apocalypse, qui retentira pour la résurrection des élus), et ils rassembleront ses élus des quatre vents, de l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel, depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre. Quand ces choses commenceront à arriver (celles citées après le « commencement des douleurs », après les sept signes caractérisant les quatre dernières générations) redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. Et il leur dit une comparaison : Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. Et tous les arbres, dès qu’ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes en regardant que déjà l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses arriver, sachez que le Fils de l’homme, que le royaume de Dieu est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération (la quatrième) ne passera pas, que tout cela n’arrive. Le ciel (de la terre d’où Satan domine ce monde) et la terre (gisant sous la domination du diable) passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais seulement le Père. (Dieu n’a pas révélé à Jésus quel fuseau horaire il devra considérer pour mettre fin à ce monde : quand une nuit débute dans une région du monde, elle vient de se terminer aux antipodes ! Pour la date de la fin, les données de l’Écriture nous conduisent à une date précise, à 24 heures près  à cause des différents fuseaux horaires, qui peuvent s’étaler sur deux jours. Selon le prophète Esaïe, pour tous à travers le monde, c’est durant une nuit que les anges exterminateurs mettront fin à ce monde, en exterminant « les premiers-nés d’Égypte », la race de Caïn. Par conséquent oui ! « Personne ne connaît ni le jour ni l’heure » ! Mais Jésus ne parlait pas de la date du dernier jour, mais du jour où il commencera le jugement, puisqu’il dit à ses disciples, ceux qui régneront avec lui : « Veillez ! » Car c’est le royaume qui mettra fin à ce monde : Daniel 2 :44.) Avant d’aboutir à la date du dernier jour de ce monde, je crois avoir fait toutes les erreurs qu’il était possible de faire, suite aux différents calendriers à considérer, et au trois manières de calculer les 1290 et les 1335 jours de la prophétie de Daniel, qu’autorisaient les données de l’Écriture. Comme toutes les données sont cette fois-ci concordantes , aboutissant toutes à cette date, si Dieu n’avait pas différé l’accomplissement des événements derniers, c’est le 6 janvier 2015 (2014), que Dieu aurait fait changer la face du monde, et qu'il aurait dû être sous le règne de Christ. Ayant rétabli la chronologie exacte du Livre de Dieu, et ayant parcouru plus de six mille ans d’histoire pour aboutir au dernier jour, il me semblait impossible que Jésus, quand il a dit : «Personne ne connaît ni le jour, ni l’heure », puisse parler du jour où Christ, le règne de Dieu, mettra fin à ce monde. Les calculs des 7ème années, des générations, des cinquantièmes années, des pêches miraculeuses, les prophéties d’Aggée et Zacharie, les prophéties de Daniel, et les 430 semaines, tout désignait cette date. Cependant, selon les paroles d’Habacuc, d’Ezéchiel et de Pierre, Dieu a différé l’accomplissement des événements derniers, et la seule certitude que nous avons désormais, c’est qu’ils se réaliseront avant la nouvelle lune du printemps 2015 (fin dans le calendrier divin de 2014) : 21 mars ! Car cette dernière marque la fin de la 4ème et dernière génération, celle qui ne passera pas que tout ne soit accompli, selon les paroles de Jésus.) Il faut premièrement que la bonne nouvelle du royaume soit prêchée à toutes les nations (c’est ce que font aujourd’hui les serviteurs de Dieu, en réalisation de l’Évangile éternel proclamé par le premier ange de l’Apocalypse). Car cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations, alors viendra la fin. Alors on vous livrera aux tourments et l’on vous fera mourir, vous serez livrés (aux autorités de ce monde, à l’exemple de Jésus), même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis. Vous serez haïs de tous (les impies) à cause de mon nom. Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête ; par votre persévérance vous sauverez vos âmes. Quand on vous persécutera dans une ville (une assemblée du peuple infidèle), fuyez dans une autre. Je vous le dis en vérité, vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël (les assemblées du peuple), que le Fils de l’homme (le royaume) sera venu. Mais priez pour que votre fuite n’arrive pas l’hiver d’un jour de Sabbat (du 7ème temps ; il ne désigne pas la saison, mais les trois derniers mois. L’œuvre de Dieu concerne tous les peuples de la planète ; pendant que c’est l’hiver dans un hémisphère, c’est l’été dans l’ autre.), car alors la détresse, en ces jours, sera telle, sera si grande qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours n’étaient pas abrégés, si Jéhovah n’avait pas abrégé ces jours, nulle chair ne serait sauvée (ni celle des hommes ni celle des animaux) ; mais à cause des élus (qui ont sacrifié leur vie pour que l’humanité soit sauvée), ces jours seront abrégés, il les a abrégés à cause des élus qu’il a choisis. (Dieu mettra fin à la détresse du monde, avant que la folie des hommes n'ait anéanti la vie sur terre.) Des jours viendront où vous désirerez voir l’un des jours du Fils de l’homme (de sa Parousie pour juger le monde) et vous ne le verrez pas (cela arriva chaque fois que les serviteurs de Dieu ont cru avoir déterminé les dates des événements derniers, objet de leurs incessantes recherches). Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Si quelqu’un vous dit alors : « le Christ est ici », ou « il est là » (ailleurs qu’avec les serviteurs de Dieu). Ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christ et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles (ceux-ci ne sont pas un gage de vérité) au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance ; soyez donc sur vos gardes : je vous ai tout annoncé d’avance. Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert (le monde), n’y allez pas ; voici il est dans les chambres (les lieux d’assemblées religieuses de la chrétienté), ne le croyez pas, car on vous dira : Il est ici, il est là. N’y allez pas, ne courez pas après. Car, ainsi que l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, comme il part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour, ainsi sera la Parousie du Fils de l’homme (elle sera manifeste pour tous les serviteurs de Dieu, partout, sur toute la terre). Mais il faut auparavant qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. (C’est ce qui s’est produit dès 1995-96, avec tous les serviteurs de Dieu, avec tous les « fils de l’homme » , par ceux que Dieu leur avait donné comme des témoins, et jusque par leurs propres enfants . Or, Jésus déclara : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites ». Mat. 25 :40). Je vous le dis, en cette nuit-là (nuit spirituelle dans laquelle sont plongés ceux qui ont rejeté le « fils de l’homme »), de deux personnes qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée ; de deux femmes qui moudront ensemble à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée ; de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé. Les disciples lui dirent : Où sera-ce Seigneur. (« Où seront-ils pris ? ») Et il répondit : Où sera le corps, en quelque lieu que soit le cadavre (du serviteur de Dieu, du fils de l’homme, spirituellement mort pour tous, c’est-à-dire des deux témoins de l’Apocalypse « revêtus de sacs » !), là s’assembleront les aigles (les élus, ceux qui régneront avec Christ et qui, à l’exemple des aigles, s’élèveront au-dessus des plus hautes « montagnes » ou royaumes). Prenez donc garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de la terre. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme, à sa Parousie, car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr et ils ne surent rien, jusqu’à ce que le déluge survint, qui les emporta tous. Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, bâtissaient, mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même à la Parousie du Fils de l’homme, le jour où le Fils de l’homme paraîtra. Vous ne savez pas quand ce temps viendra, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure (Jésus ne parle donc pas ici du jour de la fin, mais du « temps » qui la précédera !) : veillez donc et priez en tout temps, pour que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront et de paraître debout devant le Fils de l’homme. Alors le royaume de Dieu (présent sur terre par ceux destinés à en faire partie) sera semblable à dix vierges (les sept assemblées de Christ et le reste des élus, tombés dans l’incrédulité sous l’influence du diable) qui, ayant pris leurs lampes (leur connaissance de Dieu et de ses desseins, transmise par les serviteurs de Dieu), allèrent à la rencontre de l’époux (Jésus-Christ). Cinq d’entre elles étaient folles et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elle (n’avaient pas d’amour pour Dieu et leur prochain), mais les sages prirent avec leurs lampes de l’huile dans des vases (avaient de l’amour en elles). Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit (spirituelle dans laquelle elles se trouvent), on cria: Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Mais les sages répondirent : Non, il n’y en aura pas assez pour nous et pour vous (car on ne peut aimer Dieu et son prochain à la place d’un autre) ; allez plutôt chez ceux qui en vendent (chez les marchands de vie éternelle, les organisations religieuses du monde) et achetez-en pour vous. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva : celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces (le royaume), et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Ne crains pas, petit troupeau (les vierges sages) ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes (aux misérables criant famine). Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux. Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. Que vos reins soient ceints (d’œuvres justes) et vos lampes allumées (par l’amour et la connaissance de Dieu). Et vous (les fils de l’homme serviteurs de Dieu), Soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera. Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir. Qu’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s’il les trouve veillant ! Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; craignez qu’il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine. Ce que je dis, je le dis à tous (aux élus pour le règne comme aussi à ceux destinés à vivre éternellement sur terre !). Veillez ! (Quatre fois le Seigneur fait cette recommandation à ses disciples, à ceux qui constitueront le royaume avec lui ! Il ne parle donc pas du jour de la fin, mais des événements précédant la constitution du règne qui mettra fin à ce monde !) Jésus dit aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens. Il l’appela, et lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens. L’économe se dit en lui-même : Que ferai-je, puisque le maître m’ôtera l’administration de ses biens ? Travailler à la terre ? Je ne puis. Mendier ? J’en ai honte. Je sais ce que je ferai pour qu’il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi (d’économe, quand le moment sera venu de distribuer « la nourriture » spirituelle mise en réserve). Et faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? Cent mesures d’huile, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante. Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet et écris quatre-vingt. Le maître loua l’économe infidèle de ce qu’il avait agit prudemment. Car les enfants de cet âge sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. (Les serviteurs de Dieu, n’avaient pas compris tout de suite que les révélations qu’ils recevaient étaient destinées à un temps futur, ils en parlèrent à leur entourage, cherchant à ce que tous rendent à Dieu l’entièreté de ce qu’ils lui doivent. Or, quand le temps sera venu de transmettre les paroles de la vie éternelle, il ne faut pas qu’ils fassent de même ; ils ne doivent exhorter chacun, que dans la mesure de ce qu’il est capable de rendre à Dieu, en fonction de son élévation spirituelle, car tous ne marchent pas au même rythme sur le chemin de la foi en Christ. Ayant compris ces choses, les fils de l’homme devinrent des économes fidèles et prudents. C’est pourquoi dès lors, « le maître loua l’économe infidèle » !) Et moi je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes (la connaissance inexacte de Dieu et ses desseins), pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels (les maisons de ceux qui les recevront ne mourront jamais), quand elles viendront à manquer (quand les richesses injustes ne seront plus distribuées). Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes. Si donc vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, où il haïra l’un et aimera l’autre, où il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (c’est-à-dire soi-même). (Aussi longtemps qu’ils étaient au sein de la Synagogue de Satan, les serviteurs de Dieu devaient être fidèles avec le pâle reflet de la parole de Dieu dispensé au sein de ce peuple, pour que les justes de ce peuple en garde le souvenir, quand ce pâle reflet de la parole de Dieu leur manquera. Ils les recevront alors. Mais en révélant avant le temps les lumières qu’ils recevaient de l’Esprit saint sur l’Écriture, ils s’élèveraient au sein de ce peuple en attirant l’attention sur eux-mêmes. Comme Dieu leur donnait la connaissance de ses desseins pour un temps futur, ce n’est pas Dieu mais « Mammon » qu’ils serviraient.) Pierre lui dit : Seigneur, est-ce à nous, ou à tous que tu adresses cette parabole ? Et le Seigneur dit : Quel est donc le serviteur, l’économe fidèle et prudent que le maître établira, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture en son temps, au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivé, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. Mais si c’est un méchant serviteur, si ce serviteur dit en lui-même : Mon maître tarde à venir, et qu’il se met à battre ses compagnons, les serviteurs et les servantes, à manger et à boire avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas, à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces et lui donnera sa part avec les infidèles, avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. Mais celui qui, ne l’ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coup. On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié. Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu’aurai-je à désirer, s’il est déjà allumé ? (En révélant la vérité sur le jugement de Dieu à l’égard du peuple qui lui a été infidèle et le monde, avant le temps convenable, les serviteurs de Dieu auraient allumé ce feu avant le temps choisi par Dieu pour que notre Seigneur l’allume. C’est bien ce que les serviteurs de Dieu ont failli faire !) Quand Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples : Il est un baptême (dans la mort) dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu’il soit accompli ! La Pâque, la fête des pains sans levain, appelée la Pâque approchait : elle devait avoir lieu deux jours après, et Jésus leur dit : Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié. Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et lapide ceux qui te sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme un oiseau rassemble ses oisillons, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voilà, on vous abandonne votre maison, et je vous le dis : Vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le temps où vous direz : Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah. (C’est ce jour-là que le ministère public de Jésus en faveur de la descendance charnelle d’Abraham prit fin, et une triste conclusion s’impose) : Malgré tant de signes qu’il avait faits en leur présence, les Juifs ne croyaient pas en lui. Pour que s’accomplît la parole qu’Esaïe, le prophète, a annoncé : Qui a cru à notre prédication ? Et à qui le bras de Jéhovah a-t-il été révélé ? S’ils ne pouvaient croire, c’est qu’Esaïe dit encore : Il a aveuglé leurs yeux et endurci leur cœur, de peur qu’ils ne voient des yeux, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. Esaïe a dit ces choses, quand il vit la gloire du Seigneur et qu’il parla de lui. Pourtant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui. Mais à cause des pharisiens, ils n’en faisaient pas l’aveu, dans la crainte d’être exclus de la synagogue, car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. Or, Jésus s’écriait en disant : Celui qui croit en moi, croit, non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé. Je suis venu dans le monde comme une lumière, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde (le condamner à périr), mais pour sauver le monde. Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a son juge : la parole que j’ai annoncée ; c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car je n’ai pas parlé de moi-même ; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. Et je le sais : son commandement est la vie éternelle (pour ceux qui le mettent en pratique). C’est pourquoi ce que je dis, je le dis comme mon Père me l’a enseigné. Le dernier repas  Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde chez le Père, et ayant aimé les siens en ce monde, mit le comble à son amour pour eux : Le premier jour des pains sans levain, jour où l’on devait immoler la Pâque arriva, et Jésus envoya deux de ses disciples, Pierre et Jean, en leur disant : Allez nous préparer la Pâque, pour que nous la mangions. Ils lui dirent : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? Il répondit : Allez à la ville, chez un tel. Voici : quand vous serez entrés dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le dans la maison où il entrera. Là où il sera entré, vous direz au maître de la maison : Le Maître te dit : Mon temps est proche, où est le lieu où je mangerai la Pâque ? Car c’est chez toi que je ferai la Pâque avec mes disciples. Et il vous montrera à l’étage, une vaste salle garnie et toute prête. Là vous préparerez tout pour nous. Les disciples firent comme Jésus l’avait indiqué : ils sortirent, allèrent à la ville, où ils trouvèrent tout comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. («Le jour des pains sans levain » : jour où on immolait la Pâque, était généralement le 14 nisan, sauf quand la Pâque coïncidait avec le sabbat hebdomadaire, comme c’était le cas cette année-là : l’an 29 de notre ère. En cette circonstance particulière, l’immolation des agneaux se faisait après le coucher du 13, soit au début de la journée du 14, car les 24 heures d’un jour se comptaient à partir du coucher du soleil du jour précédent. L’ordonnance de la loi sur l’immolation de l’agneau pascal disait qu’il fallait l’immoler le 14, «entre les deux soirs » soit entre le coucher du soleil du 13 et celui du 14. Ainsi, même dans ce cas où la Pâque coïncidait avec le sabbat hebdomadaire, ce qui faisait de celui-ci un «grand sabbat », «un grand jour », car il était doublement sabbatique, la date du 14 pour immoler l’agneau était néanmoins respectée. «Le jour des pains sans levain », c’est-à-dire le jour où l’on inspectait toute sa maison pour brûler tout ce qui était fermenté, débutait le matin du 13 à la place du 14. On pouvait alors «manger la Pâque », soit dans la nuit du 13 au 14, soit dans la nuit du 14 au 15, à la date traditionnelle. C’est ce qui explique que Jésus et ses disciples mangèrent la Pâque 24 heures avant les Juifs.) Le soir venu, Jésus arriva avec les douze et quand l’heure fut venue, il s’allongea et ses disciples avec lui. Alors il leur dit : J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Car je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu’à ce que le royaume de Dieu l’accomplisse. («Jusqu’à ce que le royaume de Dieu l’accomplisse » : Le mot Pâque est dérivé d’un mot hébreu signifiant « passer par-dessus », «passer outre ». Quand l’ange exterminateur tua tous les premiers-nés d’Égypte, il épargna, passa par-dessus les maisons marquées du sang de l’agneau, que les Israélites mangèrent cette nuit-là. C’est ainsi que tous ceux qui se trouvaient dans ces maisons furent épargnés : c’est ce que commémorait la célébration sacrée appelée Pâque. Or, ce qui se passa à la sortie d’Égypte des fils d’Israël, réalisa une allégorie prophétique de ce qui aura lieu au dernier jour, quand le royaume de Dieu mettra fin à ce monde ! Il le fera en exterminant tous ceux semblables à Caïn, le premier-né de l’homme. L’Égypte est prise comme figure de ce monde, vivant sous la domination du diable. Par conséquent, la Pâque n’est pas seulement la commémoration de ce que Dieu réalisa en faveur des fils d’Israël en Égypte, mais aussi l’annonce de ce que le royaume de Dieu fera en faveur de la multitude de ceux qui auront «lavé leurs robes dans le sang de l’agneau », selon Apocalypse 7 :14. C’est-à-dire en faveur de ceux qui auront purifié leurs œuvres, pour conformer leur vie au témoignage pour lequel Jésus sacrifia sa vie. C’est pourquoi l’Écriture appelle Jésus-Christ : «L’agneau de Dieu ». La Pâque juive n’a donc rien à voir avec la Pâque célébrée dans la religion catholique, celle-ci célébrant la résurrection de Jésus Nous pouvons comprendre maintenant ces paroles du Seigneur : «Je ne la mangerai plus jamais, jusqu’à ce que le royaume de Dieu l’accomplisse » ! C’est en effet le royaume de Dieu, nouvellement constitué dans le ciel, qui accomplira la grande Pâque annoncée par celle d’Égypte et ses célébrations sacrées, quand il mettra fin à ce monde et qu’il épargnera tous ceux qui se seront convertis au témoignage de Jésus.) Il prit ensuite une coupe et rendit grâce, puis il dit : Prenez cette coupe et distribuez-la entre vous. En vérité, je vous le dis : Je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu sera venu, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. (Il s’agit de la coupe de bénédiction entrant dans le rituel de la Pâque juive. Elle annonçait le retour de la bénédiction divine, quand Jean-Baptiste puis Jésus-Christ naîtront sur terre, pour apporter aux hommes le moyen de regagner la vie éternelle perdue à l’origine de ce monde. Au sens allégorique de l’Écriture, le vin figure le sang, c’est-à-dire la vie des hommes sur terre, car la vie est dans le sang, dit l’Écriture. Or le sang de Jésus allait être versé, il allait définitivement abandonner sa vie humaine, sans jamais plus renaître dans la chair. C’est pourquoi il a dit à ses disciples qu’il ne boirait plus de «ce fruit de la vigne », en pensant à ce que figurait le vin contenu dans la coupe. Ce qui signifiait qu’il ne goûtera jamais plus de la vie terrestre, de même que ceux qui partageront son règne. Car ses disciples allaient aussi sacrifier leur vie pour rendre témoignage à la vérité divine, tout comme Jésus. Et nombre d’entre eux seront tués pour avoir rendu ce témoignage. Comme celui de Jésus, le sang de ces derniers allait être versé. Mais même ceux qui «ne mourront pas », selon les paroles de Paul, vont abandonner définitivement leur vie terrestre pour connaître, comme Jésus, une vie nouvelle dans le royaume de Dieu. C’est ce que Jésus leur annonça, en leur disant de distribuer la coupe entre eux. Cette coupe de bénédiction ne figurait donc pas seulement la vie terrestre de Jésus, mais aussi celle de ses disciples. Vie qu’ils allaient abandonner pour bénir l’humanité en la conduisant aux sources de la vie éternelle. D’où aussi son appellation : «la coupe de bénédiction » : C’est ce qui fait comprendre ces paroles de Paul : «La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang du Christ ? ») Pendant le souper, quand le diable avait déjà mis dans le cœur de Judas Iscariot, fils de Simon, de le livrer, Jésus, qui savait que le Père lui avait tout donné dans les mains et que, venu de Dieu, il s’en allait à Dieu, se leva de table et posa ses vêtements. Il prit ensuite un linge dont il se ceignit, versa de l’eau dans un bassin, et se mit à laver les pieds de ses disciples (y compris ceux de Judas !) et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vint donc à Simon Pierre, qui lui dit : Seigneur, toi ! Me laver les pieds ! (Considéré comme déshonorant, car il fallait être prosterné aux pieds de celui dont on les lavait, c’était la besogne réservée au dernier, au plus méprisé des domestiques d’une maison.) Jésus lui répondit : Ce que je fais, tu ne peux le comprendre maintenant, mais tu le comprendras bientôt. Pierre lui dit : Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais ! Jésus lui répondit : Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. Simon Pierre lui dit : Alors Seigneur, non pas mes pieds seulement, mais aussi les mains et la tête ! Jésus lui dit : Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous. Car il connaissait celui qui allait le livrer : c’est pourquoi il dit : Vous n’êtes pas tous purs. (La coutume voulait qu’on se baigne avant de se rendre à un festin, particulièrement avant le repas pascal. Il ne restait plus, en arrivant sur place, qu’à se laver les pieds salis par la poussière du chemin. Jésus en fit une allégorie dont voici la signification : A l’exception de Judas, ils s’étaient tous purifiés de leurs mauvaises œuvres, en recevant «les paroles de la vie éternelle ». Il leur manquait cependant encore une chose, dont Jésus parla sans cesse ce soir-là : vaincre leur orgueil d’homme, se rendre parfait dans l’amour en devenant serviteurs les uns des autres, afin de poursuivre l’œuvre qu’il était venu accomplir. Il ne leur restait donc qu’à «se laver les pieds » les uns aux autres, à rendre ainsi entièrement pur la voie dans laquelle ils avaient commencé à marcher. C’est pourquoi) : Après leur avoir lavé les pieds et repris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis. Alors, si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres, car je vous ai donné un exemple, pour que vous fassiez comme je vous ai fait. (Trop d’orgueil subsistait en eux. C’est l’obstacle qu’ils devaient surmonter pour devenir serviteur les uns des autres, sans reculer devant les besognes les plus rebutantes. Jésus ne leur avait-il pas déjà dit : «Vous ne pouvez entrer dans le royaume de Dieu sans devenir humble comme un petit enfant » ? L’orgueil est le plus grand obstacle à la pratique de l’amour véritable.) En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, et l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé, car le disciple n’est pas plus que son maître. Tout disciple parfait sera donc comme son Maître. Mais il suffit au disciple d’être traité comme son maître et au serviteur comme son Seigneur. Si donc ils ont appelé le maître de la maison Belzébul (« Seigneur des mouches » : titre donné à Satan, les mouches figurant les démons), à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison ! Mais ne les craignez pas. Car il n’y a rien de caché qui ne se découvre, rien de secret qui ne finisse par être connu. Car tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera prêché sur les toits. (En Israël les toits des maisons sont généralement plats, formant terrasse. On peut s’y tenir et de là parler à son voisin ou à la foule. Jésus leur dit cela, car il sait qu’après sa mort, jusqu’à ce qu’ils soient fortifiés par l’Esprit saint, ils allaient craindre pour leur vie. Ils allaient avoir la crainte de publier les paroles de la vie éternelle, de témoigner de tout ce dont ils avaient été témoins durant son bref ministère. Et qu’ils ne cesseraient cependant pas d’en parler entre eux, secrètement, dans les chambres où ils se réuniraient. Mais quand bien même ils voudraient garder secret ce dont ils ne cesseront pas de parler entre eux, la vérité finira par éclater au grand jour et ils ne pourront pas sauver leur vie. Jésus dira plus loin :  «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Car c’est pour eux qu’il marchait à la mort, et ils allaient, pour la plupart du moins, devoir suivre son exemple pour sauver le «reste » des élus, et la multitude destinée à survivre sur terre.) Ce que moi je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière, ce que votre oreille entend, proclamez-le sur les toits. (Jésus l’avait déjà dit : «Quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges » !) Je vous le dis, à vous qui êtes mes amis, ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais après cela ne peuvent rien faire de plus, qui ne peuvent tuer l’âme (c’est-à-dire la personnalité qui s’est créée, dont Dieu garde le souvenir en vue de la ressusciter au dernier jour). Je vous dirai qui vous devez craindre : Craignez plutôt celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne (d’anéantir, comme par le feu, jusqu’à tout souvenir). Craignez celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ! Oui, je vous le dis : c’est lui que vous devez craindre. Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou et cinq passereaux pour deux sous ? Cependant, pas l’un d’eux n’est oublié devant Dieu : il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. (Ce qui signifie : «sans que Dieu le permette » !). (Dieu ne laissera pas les hommes détruire les espèces animales nécessaires à l’entretien du cycle de la vie sur terre. Dieu sait jusqu’où il ne faut pas laisser les hommes aller trop loin. C’est pourquoi, que les hommes se préoccupent plus particulièrement de leur prochain, plutôt que de consacrer toute leur énergie à vouloir en vain empêcher les hommes de continuer à détruire la nature. Dieu se charge de sauver la nature, selon qu’il est écrit : «Le temps est venu de détruire ceux qui détruisent la terre ». Apoc. 11 : 8. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas, dans la mesure où cela nous est encore possible, essayer de ne plus participer à cette destruction insensée de la planète, qui est en cours depuis des dizaines années. Mais il ne faut pas se leurrer, par leur cupidité, les hommes ont déjà atteint le point de non retour, et nous ne pouvons plus rien pour sauver la vie sur terre. Dieu seul le peut.) Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez plus que beaucoup de passereaux. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les mettiez en pratique. Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : Mais voici que la main de celui qui me livre est à table avec moi. En vérité, je vous le dis, l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. Ils commencèrent à s’attrister, à être profondément attristés, et à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui ferait cela. Et ils lui dirent, l’un après l’autre, est-ce moi ? Il leur dit : C’est l’un des douze, celui qui trempe avec moi dans le même plat. Oui, celui qui a trempé la main dans le plat avec moi, c’est lui qui va me livrer. (Ils n’étaient pas plus avancés par cette précision, car aucun n’avait vu Judas tremper sa main en même temps que Jésus. Or, il y en avait d’autres qui puisaient dans le même plat : il y avait généralement un plat pour quatre personnes.) Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit de lui, selon ce qui est déterminé, mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Il eût été mieux pour cet homme de ne pas naître. Ce n’est pas de vous tous que je parle : je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que l’Écriture s’accomplisse : «Celui qui mange avec moi le pain a levé son talon contre moi. ». Dès à présent je vous le dis, avant que la chose arrive, pour que, lorsqu’elle arrivera, vous croyez à ce que je suis. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui reçoit celui que j’aurai envoyé me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé. Pendant qu’il prononçait ces paroles, Jésus fut pris d’une intense émotion et dit expressément : En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant pas de qui il parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était à table contre le sein de Jésus. Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Ce disciple, placé contre la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? Jésus lui dit : C’est celui à qui je donnerai le morceau que je vais tremper. Ayant trempé le morceau, il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariot. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas et, prenant la parole, Judas, celui qui le livrait, lui dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l’as dit, ce que tu fais, fait le vite. Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il disait cela. Comme Judas avait la bourse, certain pensèrent que Jésus lui disait d’acheter ce qu’il faut pour la fête ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas sortit aussitôt le morceau pris. C’était la nuit. Vous, vous êtes de ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, pour que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis pour juger les douze tribus d’Israël (soit toutes les tribus ou familles de la terre, dont celles d’Israël étaient un figure : Apoc. 5 :9,10 et 7 :3-8 !). Ensuite, pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, et ayant prononcé une bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est le corps, le mien qui est rompu pour vous. Faites cela en mémoire de moi. Il prit de même la coupe, après le souper et, ayant rendu grâce il la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous. Buvez-en tous, car ceci est le sang, le mien, celui de l’alliance qui est versé pour plusieurs, pour que les péchés leur soient remis. Chaque fois que vous en boirez, fais-le en mémoire de moi. (Ce n’est pas une cérémonie rituelle que Jésus imposait là, comme celle pratiquée dans la chrétienté, ni même comme celle des Témoins de Jéhovah ! Jésus traitait une nouvelle alliance avec ses disciples, alliance en vertu de laquelle il partagerait son règne avec eux, car ils allaient subir les mêmes épreuves que lui. Son corps allait être rompu, brisé par la souffrance ; son sang allait être versé parce que le plus grand nombre n’avait pu supporter ses paroles, et le même sort attendait la plupart de ses disciples. C’est ce qu’il leur révéla, en leur faisant manger le pain figurant son « corps », c’est-à-dire l’assemblée de ses disciples, et en leur faisant boire le vin représentant son sang et le leur ! Répondant à deux de ses disciples, Jésus leur dit : « Pouvez-vous boire la coup que je dois boire ? » Et, à leur réponse affirmative, il leur dit : «Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire ! » Jésus parlait de ses souffrances et de sa mort et c’est cela qui fait comprendre le sens qu’il faut attacher au partage du pain et du vin, et aux paroles de Jésus lors du dernier repas pascal. Chaque fois qu’un de ses disciples a le corps brisé par la souffrance, comme Paul, qui fut plusieurs fois lapidé et fouetté, « il mange » le pain que Jésus rompit ce soir-là. Et chaque fois qu’on verse le sang de l’un d’eux, parce qu’il poursuit l’œuvre pour laquelle le Fils de l’homme est né dans le monde, il « boit » la coupe de la nouvelle alliance ! Par conséquent, en leur disant de faire cela en mémoire de lui, ce n’est pas un rite qu’il leur imposait de pratiquer, mais il leur demandait d’accepter les souffrances et la mort qui frapperont la plupart d’entre eux, en souvenir de son propre sacrifice. Quand Paul dit que les chrétiens se réunissaient pour « le repas du Seigneur », ce qu’ils faisaient journellement d’ailleurs, cela ne signifie pas qu’ils se réunissaient pour rompre le pain et boire le vin rituellement, en répétant les gestes et les paroles de Jésus. Ce n’est pas la seule chose qui caractérisa le dernier repas de Jésus avec ses disciples ! Jean dit qu’il mit le comble à son amour pour eux. C’est cela qui caractérisa ce repas. Il leur rappela qu’il avait été au milieu d’eux comme un serviteur, les encourageant à devenir les serviteurs les uns des autres, à s’aimer comme lui-même les avait aimé, à aller jusqu’à sacrifier leur vie les uns pour les autres. C’est ainsi que, dès la Pentecôte, les premiers chrétiens prirent l’habitude de s’assembler journellement pour prendre en commun le repas principal. C’était dans le but de s’exhorter à l’amour et aux bonnes œuvres et pour veiller à ce qu’aucun d’entre eux ne manque du nécessaire. De là vient que ces repas furent appelés « agapes », du grec « agapès » signifiant « amour ». Chacun y apportait ce qu’il pouvait : les uns beaucoup, les autres moins, d’autres rien parce qu’ils n’avaient rien, mais tous étaient rassasiés et dans la joie. C’est donc en partageant équitablement, suivant les besoins de chacun, la nourriture de chaque jour et toute autre chose nécessaire à la vie, que, spirituellement parlant, ils se réunissaient pour «le repas du Seigneur ».) Mes petits enfants, je ne suis plus pour longtemps avec vous. Vous me chercherez et, comme je l’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. Je vous donne un commandement nouveau : Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci tous sauront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Maintenant tu ne peux me suivre où je vais, mais tu me suivras plus tard. Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je te suivre maintenant ? Voici, je donnerais ma vie pour toi ! Jésus répondit : Tu donnerais ta vie pour moi ? En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas avant que tu ne m’aies renié trois fois. Alors Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute. Tous, vous achopperez, comme il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis seront dispersées. Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. Simon, Simon ! Satan vous réclame tous pour vous cribler comme du blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu en seras revenu, fortifie tes frères. Pierre, prenant la parole, lui dit : Seigneur, je suis prêt à aller pour toi et en prison et à la mort ! Même si tous devaient achopper, moi je n’achopperai pas ! Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Et Jésus lui dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que tu n’aies nié trois fois de me connaître. Oui, oui, je te le dis, toi, aujourd’hui même, avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras trois fois renié. Mais Pierre disait de plus belle : Quand je devrais mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous en disaient autant. Il leur dit encore : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? Ils répondirent : De rien. Et il leur dit : Maintenant au contraire, qui a une bourse la prenne, et de même une besace. Et qui n’a pas d’épée vende son vêtement et achète une épée. Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s’accomplisse en moi : Il a été mis au nombre des hors-la-loi. Et voici, ce qui me concerne touche à sa fin. Ils lui dirent, voici deux épées. Et il leur dit : Cela suffit. (Quand Jésus les envoya deux par deux annoncer le règne de Dieu, quoiqu’il les envoya sans rien et comme des brebis au milieu des loups, ils pouvaient compter sur ceux qui étaient « dignes de les recevoir ». Ceux-ci allaient les recevoir dans leur maison, leur donner la nourriture, le vêtement et le gîte : ils allaient aussi les protéger contre leurs ennemis. Mais maintenant qu’il allait être mis au nombre des hors-la-loi, et jusqu’à ce qu’ils reçoivent la puissance de l’Esprit saint, ils n’allaient pouvoir compter que sur eux-mêmes, car personne ne les recevra. Si alors, manquant de foi, ils voulaient sauver leur vie, ils n’avaient plus qu’à prendre des épées et défendre leur vie les armes à la main. Toutefois, le moment venu, il leur dira que telle n’était pas la volonté de Dieu. Et plutôt que de prendre les armes, ils devaient accepter de mourir.) Que votre cœur ne se trouble pas. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père, autrement vous aurais-je dit : je vais vous préparer une place ? Quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai pour vous prendre avec moi, pour que là où je suis, vous soyez aussi. (« La maison de mon Père » : Celle des esprits, le ciel donc. « Plusieurs demeures » : Celles de Dieu, de Jésus et des anges, celle destinée aux anciens prophètes et celle pour les disciples de Jésus. Il s’agit en fait de la place des uns et des autres dans le monde des esprits.) Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaissez aussi mon Père. Car dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu (Jésus leur dit cela, car il ne faisait rien de lui-même. Faisant tout ce que Dieu lui disait de faire, il reflétait exactement la personnalité de son père céleste.) Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : Fais-nous voir le Père ? Ne comprends-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je dis, je ne les dis pas de moi-même. Et le Père qui est en moi (par son Esprit), c’est lui qui fait les œuvres (tous les signes et miracles qu’il avait accomplis). Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi. Croyez au moins à cause des œuvres (qui ne peuvent s’accomplir que par la puissance de l’Esprit de Dieu !) En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais (car l’Esprit de Dieu agira aussi en lui !) Et il en fera de plus grandes (car il fera un plus grand nombre de guérisons), parce que je m’en vais vers le Père, et que tous ce que vous demanderez en mon nom (dans le cadre de l’annonce de l’Évangile éternel), je le ferai, pour que le Père soit glorifié dans le Fils. Oui, je vous le dis : Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander quoi que ce soit, car là où deux ou trois se rassemblent en mon nom je suis au milieu d’eux, ils l’obtiendront de mon Père qui est dans les cieux. Si donc deux ou trois demandent en mon nom, je le ferai. (Dieu lui permettra d’exaucer leurs prières). (S’assembler au nom de Jésus-Christ, c’est s’assembler dans le but de poursuivre son œuvre, qui était d’apporter aux hommes le salut de Jéhovah Dieu. Et donc leur faire connaître à quelles conditions imposées par Dieu, ils pouvaient bénéficier de la grâce divine pour leurs péchés, survivre à ce monde et gagner la vie éternelle. « Demander quelque chose au nom de Jésus » ne consiste donc pas en des paroles rituelles à introduire dans nos prières, comme le font les Témoins de Jéhovah ! C’est demander quelque chose en relation avec l’œuvre que Jésus est venu accomplir.) Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour qu’il reste éternellement avec vous : l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, car il est avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelin, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus. Mais vous, vous me verrez, car je vivrai et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et que je suis en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime : et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai et je me manifesterai à lui. Jude, non pas l’Iscariot, lui dit : Seigneur, qu’est-il arrivé pour que tu te manifesteras à nous et non pas au monde ? Jésus lui dit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendront à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Mais celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. Je vous ai dit ces choses pendant que je restais avec vous. Mais le consolateur, l’Esprit saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Mais je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais et je reviendrai vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Maintenant je vous l’ai dit, avant que ces choses n’arrivent, pour que lorsqu’elles arriveront, vous croyez. Je ne parlerai plus beaucoup avec vous : car le prince de ce monde vient. Il n’a pas d’emprise sur moi, mais pour que le monde sache que j’aime le Père, et que j’agis selon l’ordre que le Père m’a donné, levez-vous, partons d’ici. Après avoir chanté les cantiques, il sortit et se dirigea, selon sa coutume, vers la montagne des Oliviers. Ses disciples le suivirent. En chemin vers Gethsémané. Alors Jésus leur dit : Je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit. Vous êtes déjà purs à cause de la parole que je vous ai dite. Mais restez en moi et je resterai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne reste pas attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne restez pas en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui reste en moi et en qui je reste, porte beaucoup de fruits. Car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne reste pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent. Mais si vous restez en moi et que mes paroles restent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié et que vous serez mes disciples. Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Restez dans mon amour ! Si vous gardez mes commandements, vous restez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père et que je reste dans son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur. Mais je vous appelle mes amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait savoir. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis. Je vous ai établis pour que vous alliez porter du fruit, un fruit qui reste, pour que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Voici donc ce que je vous commande : Aimez-vous les uns les autres ! Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais parce que vous n’êtes pas du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la votre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché. Mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché. Car celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché. Mais maintenant ils les ont vues, et ils m’ont haï et moi et mon Père. Mais c’est pour accomplir cette parole écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause. Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi. Et vous témoignerez aussi, car vous êtes avec moi dès le commencement. Je vous ai dit ces choses, pour qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute. Ils vous excluront des synagogues. Et même l’heure viendra où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. Mais je vous ai dit tout cela pour que vous vous souveniez, quand leur heure viendra, que je vous l’ai dit. Je ne vous ai pas parlé dès le commencement, parce que j’étais avec vous. Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : où vas-tu ? Mais, parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli votre cœur. Pourtant je vous dis la vérité : Oui, il est de votre intérêt que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il confondra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. En ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi. En ce qui concerne la justice, parce que je vais vers le Père et que vous ne pourrez plus me voir. En ce qui concerne le jugement, parce que le chef de ce monde est jugé. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Mais quand l’Esprit de vérité viendra, il vous conduira à toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, car il recevra de moi ce qu’il vous annoncera. Tout ce qui est au Père est à moi, c’est pourquoi je dis : il recevra de moi ce qu’il vous annoncera. Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps et vous me verrez, parce que je vais au Père. Là-dessus, quelques disciples dirent entre eux : Que signifie ce qu’il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu de temps, et vous me verrez ? Et : Parce que je vais au Père ? Ils disaient donc : Que signifie ce qu’il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle. (Les disciples de Jésus savaient que l’Écriture annonçait que le Christ parlerait en paraboles, pour que tous ne comprennent pas, ce que Jésus fit souvent, mais pas toujours. Et certains disciples cherchaient un sens caché à toutes les paroles de Jésus, particulièrement quand il faisait allusion à ses souffrances, sa mort et sa résurrection. C’est pourquoi l’Évangile dit qu’ils ne comprenaient pas les paroles de Jésus, alors que le sens littéral de ses paroles était parfaitement compréhensible, comme par exemple ici, vu les paroles du Seigneur qui précèdent.) Jésus comprit qu’ils voulaient l’interroger. Et il leur dit ; Vous chercher à comprendre entre vous pourquoi j’ai dit : Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez ? En vérité, en vérité, je vous le dis : vous pleurerez, vous gémirez et le monde se réjouira. Vous serez affligés, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, quand elle accouche, s’afflige parce que son heure est venue. Mais une fois que le petit enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, pour que votre joie soit parfaite. Je vous ai dit ces choses en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerez plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dit pas que je prierai le Père pour vous : car le Père lui-même vous aime, pare que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde : maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’emploies aucune parabole. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et plus n’est besoin qu’on te questionne. C’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. Vous croyez maintenant ? Et pourtant l’heure vient, et elle est venue, où vous serez dispersés chacun de votre côté, et vous me laisserez seul, mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit cela pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde. Mais courage : J’ai vaincu le monde. Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, pour que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, pour qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul Dieu véritable, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues, et ils ont vraiment su que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. C’est pour eux que je prie, je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, mais ils sont dans le monde et moi je suis à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, pour qu’ils soient en parfaite union, comme nous. Quand j’étais avec eux, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés et aucun ne s’est perdu sinon le fils de perdition pour que l’Écriture soit accomplie. Mais maintenant je viens à toi, et je parle ainsi en ce monde pour qu’ils aient en eux ma joie parfaite. Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les enlever du monde, mais de les préserver du mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité. Ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. Et je me sanctifie moi-même pour eux, pour qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité. Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole, pour que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, pour qu’ils soient parfaitement un et que le monde sache que tu m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, pour qu’ils voient la gloire que tu m’as donnée, toi qui m’as aimé avant la fondation du monde. Je les ai fait comprendre ton nom, et je le leur ferai comprendre encore, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux. Jésus, après ces paroles, s’en alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron, dans un lieu appelé Gethsémané. Il y avait là un jardin dans lequel il entra avec ses disciples. Gethsémanée  Arrivé en ce lieu, Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier là-bas. Priez aussi, pour que vous ne tombiez pas en tentation. Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, et s’éloigna à environ un jet de pierre. Alors il commença à s’attrister et à être étreint, envahi d’effroi, en pleine détresse. Il leur dit : Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez avec moi. Il s’avança un peu, tomba sur sa face et pria que, si c’était possible, cette heure passe loin de lui. A genoux, il disait : Abba, mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi, écarte de moi cette coupe ! Toutes choses te sont possibles, cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Et il revint vers ses disciples, qu’il trouva endormis. Il dit à Pierre : Simon, tu dors ! Tu n’as pu veiller une heure ! Vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ! Réveillez-vous ! Veillez, priez, pour que vous ne tombiez pas dans la tentation. L’esprit, il est vrai, est ardent, mais la chair est faible. Il s’éloigna encore une seconde fois et pria en disant la même parole. Il pria ainsi : Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite. Il revint et les trouva encore endormis, car leurs yeux étaient alourdis. Il leur dit : Vous dormez maintenant et vous vous reposez ! Voici, l’heure est proche, pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas tomber en tentation. Et ils ne savaient que lui répondre. Il les laissa encore et s’en alla prier une troisième fois, en redisant les mêmes paroles : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le réconforter, car il était en agonie, et, priant plus ardemment, sa sueur, qui était devenue comme des gouttes de sang, tombait à terre. Il se releva de sa prière, et revint pour la troisième fois vers ses disciples, qu’il trouva endormis de tristesse. Et bien, dormez, reposez-vous ! Arrestation  Judas, celui qui le livrait, connaissait aussi ce lieu, parce que Jésus y était souvent allé avec ses disciples. Judas donc, prenant la cohorte et les gardes fournis par les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec lanternes, torches et armes. (« La cohorte » : corps d’armé formé de centuries ; c’était la dixième partie d’une légion romaine. Il s’agit ici de la cohorte de la tour Antonia. Les Juifs devaient faire appel aux soldats romains pour opérer une arrestation.) Jésus dit à ses disciples : Cela suffit ! L’heure est venue : voilà que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons : voilà que celui qui me livre approche. Comme quelques soldats approchaient, Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s’avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C’est moi. Quand Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : Qui cherchez-vous ? Et ils dirent : Jésus de Nazareth. Jésus répondit : Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il dit cela pour accomplir cette parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. Aussitôt, comme il parlait encore, une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens arriva. Celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, était avec elle et marchait devant. Il s’approchait de Jésus pour le baiser, car celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c’est lui : saisissez-le et emmenez-le en sûreté. Il s’approcha de Jésus et dit : Salut Rabbi ! Et il le baisa longuement. Et Jésus dit : Judas, mon ami, livres-tu le Fils de l’homme par un baiser ? Est-ce pour çà que tu es là ? Alors ils s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et le saisirent. Ceux qui l’entouraient, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, si nous frappions de l’épée ? Et l’un d’eux, Simon Pierre, qui avait une épée, tendit la main, dégaina son épée et, frappant le serviteur du grand sacrificateur, il lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. Mais Jésus, prenant la parole, dit : Laissez, arrêtez ! Et, ayant touché l’oreille de cet homme, il le guérit. Alors Jésus dit à Pierre : Remets ton épée à sa place, dans le fourreau, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi ? Jésus dit ensuite à la foule, aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du Temple et aux anciens qui étaient venus contre lui : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J’étais cependant tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le Temple, et vous n’avez pas mis la main sur moi pour me saisir. Mais c’est ici votre heure et la puissance des ténèbres. Tout cela est arrivé pour que les écrits des prophètes, pour que les Écritures s’accomplissent. Alors tous les disciples l’abandonnèrent. Jésus devant Caïphe ; Pierre renie Jésus  La cohorte, le tribun et les gardes des Juifs prirent donc Jésus et le lièrent. Ils le menèrent d’abord chez Anne, parce que celui-ci était beau-père de Caïphe, qui était grand sacrificateur cette année-là. C’était Caïphe qui avait donné aux Juifs ce conseil : Mieux vaut qu’un seul homme meure pour le peuple. Un jeune homme le suivait, vêtu d’une étoffe à même la peau ; on se saisit de lui, mais lui, abandonnant son vêtement (entre leurs mains), se sauva tout nu (il s’agit de Marc lui-même, qui rapporta cet incident). Anne envoya Jésus lié à Caïphe, le grand sacrificateur. Ceux qui s’étaient saisis de Jésus l’emmenèrent donc chez Caïphe, où les scribes et les pharisiens s’étaient rassemblés. Simon Pierre, avec un autre disciple (Jean), le suivit de loin jusqu’à la cour du grand sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour. Mais Pierre restait dehors à la porte. Alors l’autre disciple, qui était connu du grand sacrificateur, sortit parler à la fille portière et fit entrer Pierre. La fille portière dit à Pierre : N’es-tu pas aussi un disciple de cet homme ? Il dit : Je n’en suis pas. Les serviteurs et les gardes avaient fait un feu de braise, au milieu de la cour, car il faisait froid et s’étant assis, ils se chauffaient. Pierre s’assit parmi eux, pour voir comment cela finirait. Et il se chauffait près du feu. Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine. Jésus répondit : J’ai parlé ouvertement au monde. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple où tous les Juifs se rassemblent, et je n’ai rien dit en secret. Pourquoi me questionnes-tu ? Demande à ceux qui m’ont entendu parler, ils savent ce que j’ai dit. A ces paroles, un des gardes posté là lui donna une gifle et lui dit : Est-ce ainsi que tu réponds au grand sacrificateur Caïphe ? Jésus lui répondit : Si j’ai mal parlé, fais voir ce que j’ai dit de mal ; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? Les principaux sacrificateurs et tout le Sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir, et ils n’en trouvèrent pas, alors que beaucoup de témoins se présentaient. Car plusieurs témoignaient à faux contre lui, mais les témoignages n’étaient pas concordants. Quelques-uns se levèrent pour témoigner faussement contre lui et dirent : Nous l’avons entendu dire : Je détruirai ce Temple fait de mains d’hommes et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de mains d’hommes. Même là-dessus, leur témoignage n’était pas concordant (la loi exigeait au moins deux témoins disant exactement la même chose). Enfin, il en vint deux qui dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le Temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. Alors le grand sacrificateur, se levant au milieu de l’assemblée, questionna Jésus, et dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces gens déposent contre toi ? Mais Jésus garda le silence et ne répondit rien. Quand à Simon Pierre, il était en bas, assis dehors dans la cour à se chauffer. Comme il y était vint une des servantes du grand sacrificateur. Apercevant Pierre qui se chauffait assis devant le feu, elle le regarda, fixa sur lui les regards et dit : Cet homme était aussi avec lui. Alors elle s’approcha de Pierre et lui dit : toi aussi tu étais avec Jésus, le Galiléen de Nazareth. Mais il le nia devant tous, disant : Femme, je ne le connais pas, je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Puis il sortit pour aller dans le vestibule. Et le coq chanta. La servante l’ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présent : C’est l’un des leurs. Et il le nia de nouveau. Peu après, un autre, l’ayant vu, dit : Tu es aussi de ces gens-là : n’es-tu pas un de ses disciples ? Mais il le nia et dit : Homme, je n’en suis pas. Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant : Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. Pierre répondit : Homme, je ne sais pas ce que tu dis. Un des serviteurs du grand sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, dit : Ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ? Pierre le nia encore. Ceux qui étaient là, s’étant approchés, dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens là, car ton langage te fais reconnaître, tu es Galiléen. Alors il commença à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit et dit à ceux qui se trouvaient là : Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. Il le nia encore, avec serment : Je ne connais pas cet homme. Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta pour la seconde fois. Le Seigneur, s’étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur Jésus avait dite : Avant que le coq chante aujourd’hui, avant qu’il ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. Il sortit et, hors de lui, il pleura amèrement. Jésus devant le Sanhédrin  Dès le matin, quand le jour fut levé, tout le Sanhédrin (grand conseil des Juifs), tous les principaux sacrificateurs, le collège des anciens du peuple et les scribes s’assemblèrent. Ils délibérèrent contre Jésus, pour le faire mourir, et le firent venir à leur Sanhédrin. Ils lui dirent : Si tu es le Christ, dis-le nous. Jésus répondit : Si je vous le dis, vous ne le croirez pas, et si je vous interroge, vous ne répondrez pas. Le grand sacrificateur, prenant la parole, le questionna encore et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du Béni ? Mais Jésus se taisait. Le grand sacrificateur lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit, je le suis. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu et venant sur les nuées du ciel. Ils dirent tous : C’est donc toi le Fils de Dieu ? Et il leur dit : Vous le dites vous-mêmes, c’est moi. Alors ils dirent : Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? Nous l’avons entendu nous-mêmes et de sa bouche. Alors le grand sacrificateur déchira ses vêtements et dit : Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d’entendre le blasphème : que vous en semble ? Ils répondirent : Il mérite la mort. Tous le condamnèrent comme méritant la mort. Alors les hommes qui tenaient Jésus se moquèrent de lui et le frappèrent. Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coup de poing en lui disant : Christ, prophétise, devine ! Dis-nous qui t’a frappé. Et ils en disaient bien d’autres, tout en blasphémant contre lui. Les gardes le reçurent en lui donnant des gifles. Ensuite, ils lièrent Jésus et tous s’étant levés, ils l’emmenèrent pour le livrer à Ponce Pilate, le gouverneur. Judas se suicide  Alors Judas, qui l’avait livré, le voyant condamné, se repentit, retourna les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant : J’ai péché, j’ai livré un sang innocent Mais ils répondirent : Que nous importe ? Cela te regarde. Judas jeta les pièces d’argent dans le Temple, se retira et alla se pendre. Les principaux sacrificateurs les rassemblèrent, et dirent : Il n’est pas permis de les mettre dans la caisse du Corban, le trésor du Temple, car c’est le prix du sang. Ils tinrent conseil et achetèrent avec cela le champ du potier pour la sépulture des étrangers. Voilà pourquoi ce champ, aujourd’hui encore, s’appelle le champ du sang. Alors fut accomplie cette parole du prophète : Et ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix de celui dont les fils d’Israël avaient estimé la valeur ; et ils les ont données pour le champ du potier, comme Jéhovah me l’avait ordonné. Jésus devant Pilate De chez Caïphe, ils menèrent Jésus au prétoire. C’était le matin. Toutefois, ils n’entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire, pour ne pas se souiller et pouvoir manger la Pâque (ce qui confirme ce que j’ai expliqué plus haut : Jésus et ses disciples mangèrent la Pâque après le coucher du soleil du jeudi 13 et les Juifs après le couché du soleil du vendredi 14 !). Or, comme Jésus se tenait devant le gouverneur, Pilate sortit vers eux, dehors, et leur dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? Ils lui répondirent : S’il n’était pas un hors-la-loi, nous ne te l’aurions pas livré. Pilate leur dit : Prenez-le et jugez-le vous-mêmes selon votre loi. Les Juifs lui dirent : En ce qui nous concerne, nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. C’était pour accomplir la parole que Jésus avait dite, quand il indiqua de quelle mort il devait mourir. Et ils commencèrent à l’accuser, disant : Nous l’avons trouvé en train de pervertir notre nation, l’empêchant de payer le tribut à César et se disant lui-même Christ, roi. Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus et lui dit : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus répondit : Dis-tu cela de toi-même ou d’autres te l’ont-il dit de moi ? Pilate répondit : Est-ce que je suis Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi, qu’as-tu fait ? Jésus répondit : Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gardes se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n’est pas d’ici bas. Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Mais je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs et leur dit : Je ne trouve en lui aucun crime. Les principaux sacrificateurs l’accusèrent alors de beaucoup de choses. Pilate l’interrogea de nouveau : Ne réponds-tu rien ? Vois de combien de chose ils t’accusent. Mais, aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens, Jésus ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : N’entends-tu pas comme ils témoignent contre toi ? Mais Jésus ne répondit plus à aucune question. Ce qui étonna beaucoup le gouverneur. Pilate dit aux sacrificateurs et à la foule : Je ne trouve rien de coupable en cet homme. Mais ils insistèrent, disant : Il soulève le peuple, en enseignant dans toute la Judée, et même depuis la Galilée, où il a commencé, et jusqu’ici. A cette parole, Pilate demanda si l’homme était Galiléen et, ayant appris qu’il était de la juridiction d’Hérode, il le renvoya à Hérode qui, ces jours-là, était aussi à Jérusalem. Jésus devant Hérode  Hérode se réjouit fort de voir Jésus ; car depuis longtemps il désirait le voir, à cause de ce qu’il avait entendu dire de lui, et il espérait qu’il le verrait faire quelque miracle. Il lui posa donc bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là, accusant Jésus avec violence. Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris. Et après s’être moqué de lui et l’avoir revêtu d’un habit éclatant, il le renvoya à Pilate. Le jour même, Hérode et Pilate devinrent amis, alors qu’auparavant ils se haïssaient. Jésus de nouveau devant Pilate  Pilate, ayant convoqué les principaux sacrificateurs, les chefs et le peuple, leur dit : Vous m’avez présenté cet homme comme détournant le peuple. Et voici, je l’ai interrogé devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez. Et Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. Voici que rien de ce que cet homme a fait ne mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verge. Jésus ou Barabbas  A chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que voulait la foule. Il s’en était fait une obligation. Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Or, Barabbas était un bandit ; en prison avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis dans une sédition qui avait eu lieu dans la ville. La foule, étant montée, se mit à demander ce qu’il avait coutume de leur accorder. Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : Puisque c’est pour vous une coutume que je vous relâche quelqu’un à la Pâque, lequel voulez-vous, Barabbas, ou Jésus, qu’on appelle Christ ? Ils hurlèrent tous ensemble : Enlève-le ! Relâche-nous Barabbas ! Pilate leur dit : Que ferais-je donc de Jésus, qu’on appelle Christ ? Tous répondirent : Qu’il soit crucifié ! Le gouverneur dit : Quel mal a-t-il donc fait ? Ils crièrent alors plus fort ! Qu’il soit crucifié ! Mais tandis que Pilate siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : Qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste ; car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. Alors Pilate, qui savait bien que c’était par envie que les principaux sacrificateurs l’avaient livré, leur parla de nouveau dans l’intention de relâcher Jésus. Il leur dit : Voulez-vous que je relâche le roi des Juifs ? Mais les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas et de faire périr Jésus ; ils l’excitèrent, pour que Pilate relâche plutôt Barabbas. Alors de nouveau tous hurlèrent : Non pas lui, mais Barabbas. Pilate leur répondit de nouveau : Que ferais-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs ? Crucifie, crucifie-le ! Pour la troisième fois il leur dit : Mais qu’a-t-il donc fait de mal ? Je n’ai trouvé en lui rien qui motive la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher. Mais ils hurlèrent plus fort encore : Crucifie-le ! Ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fut crucifié, et leurs cris l’emportèrent. Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien et que cela tournait plutôt à l’émeute. Il prit alors de l’eau, se lava les mains devant la foule et dit : Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. Et tout le peuple répondit : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. Alors Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas, celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu’ils réclamaient. Et, après avoir fait battre Jésus de verges, il le livra à leur volonté. Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus à l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le prétoire, et rassemblèrent autour de lui toute la cohorte. Ils lui ôtèrent ses vêtements, le couvrirent d’un manteau de pourpre écarlate, et tressèrent une couronne d’épines qu’ils posèrent sur sa tête. Ils lui mirent également un roseau dans sa main droite. Ensuite, s’approchant de lui et fléchissant les genoux, ils tombèrent à genoux devant lui et se prosternèrent. Ils se moquaient de lui et le saluaient, disant : Salut, roi des Juifs ! Puis ils crachèrent sur lui et, reprenant le roseau, ils frappèrent sur sa tête. (Pilate livra Jésus à ses soldats, espérant satisfaire les Juifs sans devoir aller jusqu’à le crucifier, car il n’était pas encore décidé à le mettre à mort.) Pilate ressortit et dit : Voici, je l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. Jésus sortit donc, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l’homme. Quand les principaux sacrificateurs et les gardes le virent, ils crièrent : Crucifie ! Crucifie ! Pilate leur dit : Prenez-le, vous le crucifierez. Moi, je ne trouve pas de crime en lui. Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi et, d’après cette loi, il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu ! Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et dit à Jésus : D’où es-tu ? Jésus ne lui donna pas de réponse. Pilate lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher, comme celui de te crucifier ? Jésus répondit : Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’était donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un plus grand péché. Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs crièrent : Si tu relâches celui-là, tu n’es pas ami de César ! Quiconque se fait roi s’oppose à César. A ces mots, Pilate amena Jésus dehors, s’assit à son tribunal au lieu-dit le Dallage, et en hébreux Gabbatha. C’était la préparation de la Pâque, et peu avant la troisième heure (neuf heures du matin « La sixième heure » est une erreur de copiste). Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. Mais ils crièrent : Enlève-le ! Enlève ! Crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n’avons de roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. Après s’être moqué de lui, les soldats lui ôtèrent le manteau de pourpre, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier. Jésus crucifié  En sortant, comme ils l’emmenaient, ils rencontrèrent un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d’Alexandre et de Rufus, Ils se saisirent de lui et le forcèrent à porter la croix derrière Jésus. Une grande multitude du peuple le suivait, et aussi des femmes qui se lamentaient et gémissaient sur lui. Jésus se retourna vers elles et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi. Pleurez plutôt sur vous et sur vos enfants. Parce que, voici, des jours viennent où on dira : Heureuses les stériles, les ventres qui n’ont pas enfanté et les seins qui n’ont pas nourri ! Alors on commencera à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! Et aux collines : Cachez-nous ! Parce que si le bois vert (vivant) est ainsi traité, qu’arrivera-t-il au bois sec (mort) ? (En parlant de « bois vert », vivant, Jésus parle de lui-même et de ses disciples, qui sont vivants aux yeux de Dieu, quand bien même on les assassine. Le « bois sec », mort, c’est le peuple de Dieu infidèle, figuré par « les filles de Jérusalem », qui, déjà mort pour Dieu, va subir un châtiment terrible.) On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu-dit du Crâne, c’est-à-dire en hébreu Golgotha (j’ai retrouvé le véritable lieu-dit du Crâne ; les traditions catholique et protestante le situent erronément, j’en parlerai plus loin). Lorsqu’ils y furent arrivés, ils lui donnèrent du vin mêlé de myrrhe et de fiel, mais quand il l’eût goûté, il ne voulut pas boire. (La myrrhe : Espèce de gomme-résine odorante, sécrétée par un arbrisseau poussant en Arabie. Elle entrait dans la composition des parfums et servait également à embaumer les morts, à cause de son pouvoir purificateur, anti-microbien. Mise dans du vin, elle constituait une drogue diminuant la souffrance des suppliciés. Fiel : Liquide organique sécrété par le foie (bile). Mais dans l’Écriture, on désigne par là diverses substances très amères comme l’absinthe et le pavot. C’était une coutume juive, attestée par le Talmud de Babylone, de donner aux suppliciés une boisson pour « qu’ils perdent conscience d’eux-mêmes ». Le Talmud dit que cette boisson était préparée et offerte par les femmes de Jérusalem.) Ils le crucifièrent là, deux autres avec lui, deux malfaiteurs ; un de chaque côté, l’un à droite, l’autre à gauche. Ainsi fut accompli ce que dit l’Écriture : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Pour indiquer le sujet de sa condamnation, Pilate fit une inscription qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : Celui-ci est Jésus de Nazareth, roi des Juifs. Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, car le lieu où fut crucifié Jésus était proche de la ville et l’inscription était en hébreu, en latin et en grec. Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N’écris pas : Roi des Juifs, mais : Celui-là a dit : Je suis roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, j’ai écrit. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et se les partagèrent en tirant au sort ; ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et tirèrent au sort pour savoir ce que chacun aurait : ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. Ils se dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons-la au sort. C’était pour accomplir cette parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats. Ensuite ils s’assirent et le gardèrent. C’était la troisième heure, quand ils le crucifièrent (9 heures du matin).. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme voila ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et depuis lors le disciple la prit chez lui. (Les frères de Jésus ne croyaient pas en lui, aucun autre disciple n’était là, et Jean était son ami ; c’était le disciple le plus proche de Jésus affectivement. C’est pourquoi Jésus confia sa mère à Jean. Jacques et Jude, les frères de Jésus, n’ont eu foi qu’après sa résurrection, quand Jésus se montra à Jacques.) Le peuple se tenait là et regardait. Et les passants l’injuriaient et hochaient la tête, en disant : Toi, qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. Les chefs, les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens se moquaient aussi de lui entre eux et disaient : Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi d’Israël, qu’il descende de la croix et nous croirons en lui ! Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s’il l’aime. Car il a dit : Je suis le Fils de Dieu. Que le Christ, le roi d’Israël, descende de la croix, pour que nous voyions et croyions ! Ceux qui étaient crucifiés avec lui, les deux malfaiteurs, l’insultaient de la même manière. Les soldats aussi se moquaient de lui et, s’approchant ils disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! C’était déjà près de la sixième heure (midi, 1ère des sept dernières heures du jour ; celles-ci figurent les sept derniers mois). Quand la sixième heure fut venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure (3 heures de l’après-midi) ,le ciel s’étant obscurci. (Il ne s’agit pas d’une éclipse du soleil, car c’était le quatorzième jour de la lunaison. Une éclipse de soleil n’a lieu qu’à l’époque de la nouvelle lune, quand ce satellite est interposé entre la terre et le soleil. Ce sont de lourds et sombres nuages qui envahirent soudainement le ciel sur tous le pays. Au sens allégorique elles désignent des ténèbres spirituelles). Or, l’un des malfaiteurs qui avaient été crucifiés continuait à l’injurier et disait : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi ! Mais alors l’autre (qui cependant avait commencé par l’injurier aussi), se mit à le reprendre et dit : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, ce n’est que justice, car nous recevons ce que nos actions ont mérité ; mais celui-ci n’a fait aucun mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Oui ! Oui ! Je te le dis aujourd’hui : tu seras avec moi dans le paradis. (Le paradis : étymologiquement, le mot vient de l’avesta « pairidaëza », qui désigne un jardin clôturé. Quand les Grecs se rendirent maître de l’empire Perse, ils découvrirent de merveilleux jardin clôturés, véritables lieux de délices, et ils adoptèrent le nom avec le sens que nous lui connaissons et qui est aussi celui du jardin d’Éden, soit : « jardin de délice ». Flavius Josèphe, écrivant en langue grecque au premier siècle de notre ère, donc à la même époque que Luc, désigne par « paraideisos » les jardins de Salomon, comme aussi les jardins suspendus de Babylone : Ant. 8 :7,3 ; Contre Apion 1 :70. Au temps de Jésus et de ses apôtres, on appelait donc ainsi tout jardin qui pouvait rappeler le jardin d’Éden. Il n’est donc pas étonnant que Jésus employa ce mot pour désigner ce que deviendra la terre sous le règne de Christ. D’ailleurs Luc, écrivant lui aussi en langue grecque, employa tout naturellement ce nom prononcé par Jésus, car pour Théophile, le Grec à qui il adressa son Évangile, il traduisait si parfaitement ce qu’était le jardin d’Éden, et ce que deviendra la terre sous le royaume de Dieu. L’Abbé Auguste Crampon, savant Jésuite, auteur d’une des plus belle et fidèle traduction française des Écritures, fin du XIXème siècle, début du XXème, (se méfier des Éditions révisées après 1905), écrit dans son dictionnaire du Nouveau Testament, paru en 1905, page 344 : « La nature du royaume du Messie n’est pas purement spirituelle. D’après l’ensemble de l’Écriture de l’Ancien et du Nouveau Testament, le règne de Dieu est un état heureux du monde régénéré et gouverné au nom de Jéhovah, par son Christ, fils de David. » Il est donc significatif que Jésus n’a pas dit à ce malfaiteur qu’il sera avec lui dans son royaume, qui est céleste, comme il l’a dit à ses apôtres, mais « dans le paradis ». Cela montre avec évidence, que Jésus faisait allusion à ce que sera la terre, quand le royaume de Dieu y aura amené toute chose à sa perfection. Elle sera alors un véritable jardin de délice pour tous ses habitants, comme le fut le jardin d’Éden. Par conséquent, ce que Jésus promet au malfaiteur repenti, c’est qu’il reviendra à la vie après les mille ans du règne de Christ, à l’issue du jugement dernier, quand se réaliseront les paroles d’Apocalypse au ch. 21. En ce temps-là, non seulement Jésus et tous les anges seront avec les hommes, mais Dieu lui-même.) Vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte Eli, Eli, lama sabachthani ? Ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Quelques-uns qui étaient là, l’ayant entendu, dirent : Voilà qu’il appelle Élie. Après cela, Jésus, sachant que tout était fini, dit, pour que l’Écriture fut accomplie : J’ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre, et aussitôt, l’un des soldats courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre, et l’ayant fixée à une branche d’hysope qu’il attacha à un roseau, il l’approcha de sa bouche et lui donna à boire. Mais les autres disaient : Laisse, voyons si Élie viendra le sauver. A la neuvième heure, quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Alors Jésus jeta un grand cri et dit : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Après avoir dit cela, il poussa de nouveau un grand cri et, baissant la tête, il rendit le souffle, il expira. Et voici, le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs des saints qui dormaient apparurent à beaucoup de gens. (« Ils sortirent des sépulcres après leur résurrection, entrèrent dans la ville du Sanctuaire (le peuple destiné à survivre sur terre), et apparurent à beaucoup de gens » (ce qui signifierait qu’avant de rejoindre le Seigneur dans les airs, ils se matérialiseront pour se montrer à ceux qui survivront, tout comme le fit Jésus.) (Matthieu a écrit son Évangile en hébreu, ensuite il l’a traduit en grec. C’est ici la traduction exacte du manuscrit hébreu de Matthieu ; ce verset dans le manuscrit grec de Matthieu, sur lequel sont réalisées nos Bibles, a été manipulé ; c’est ce qui explique pourquoi, dans la première version de mon ouvrage sur l’Évangile, j’avais supprimé ces mots : « …ils se relevèrent et entrèrent dans la ville sainte ». Car cette phrase est un non sens. Cependant aujourd’hui, il m’apparaît qu’il est possible qu’en Matthieu hébreu, les versets 51-53 soient originaux. Dans ce cas, ce serait une vision du futur reçue par l’apôtre, vision lui expliquant pourquoi le voile du Temple s’était déchiré de haut en bas, vision qui se réalisera à la fin des temps, lors de la première résurrection et l’entrée dans le Sanctuaire céleste de ceux qui régneront avec Christ. Car personne avant Jésus n’est ressuscité dans la nature spirituelle : 1 Pierre 3 :18 ; 1 Cor. 15 : 20-23. Or, du temps de Paul, plusieurs prétendaient que la résurrection avait déjà eu lieu : ceux qui avaient commencé à régner sur les assemblées, les antéchrist dont parlent Jean. Et c’est seulement sur cette vision du futur, qu’ils pouvaient s’appuyer pour prétendre que la résurrection avait déjà eu lieu. Je pense donc que le verset 53, de la version hébraïque de Matthieu, pourrait être original, mais… ?). A la vue du tremblement de terre et de ce qui arrivait, le centurion et ceux qui gardaient Jésus avec lui furent fort effrayés. Le centurion qui était là en face de Jésus, le voyant ainsi expirer, glorifia Dieu et dit : Certainement, cet homme était juste, il était vraiment le Fils de Dieu. (Ces choses sont donc allégoriques : Selon Paul, le voile du Temple séparant le Saint, du Saint des saints, figurait le corps de Jésus. Il se déchira depuis le haut jusqu’en bas, pour montrer que désormais, Dieu rejetait définitivement la nation d’Israël, comme peuple élu pour recevoir le règne, le Saint des saints étant une figure du royaume de Dieu. Pour entrer dans le Saint des saints, dans le royaume des cieux, plus besoin n’était d’appartenir à la descendance charnelle d’Abraham. Désormais, tous pouvaient y entrer par la foi en Jésus-Christ, Juifs et non Juifs : Héb. 6 :19,20 ; 9 :1-12 ; 10 :19-22. Le tremblement de terre : Ce sont les terribles événements qui auront lieu sur terre au cours des derniers jours. La mort de Jésus, « à la neuvième heure », marquait la fin de la présence du royaume de Dieu sur terre, « au milieu des hommes ». Cela annonçait qu’au cours des sept derniers jours, après les trois jours de ténèbres, aura lieu la résurrections des élus et le changement de nature de ceux d’entre eux qui vivent encore. Plus aucun homme, représentant le royaume de Dieu sur terre, ne sera encore « au milieu » des hommes. Mais tout comme Jésus se montra durant quarante jours à ses disciples après sa résurrection, avant de monter au ciel, les ressuscités et ceux qui seront changés pourraient se montrer à ceux destinés à survivre sur terre ( ?), car les esprits ont le pouvoir de se matérialiser.) Et toutes les foules qui, accourues à ce spectacle, observaient ce qui arrivait, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Et quant à ses connaissances et aux femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée pour le servir, elles se tenaient au loin (sur le mont des Oliviers), et regardaient ce qui se passait. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le mineur, de Joseph et de Salomé (et donc de Jésus), et la mère des fils de Zébédés. Ce sont les femmes qui le suivaient et le servaient quand il était en Galilée, et beaucoup d’autres aussi qui étaient montées avec lui à Jérusalem. Comme c’était la préparation (du sabbat, soit le vendredi 14 Nisan), les Juifs, pour ne pas laisser les corps en croix pendant le sabbat, car ce sabbat était un grand jour (c’était aussi la Pâque, il était doublement sabbatique), demandèrent à Pilate de rompre les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent rompre les jambes du premier, puis de l’autre qu’on avait crucifié avec lui. S’étant approché de Jésus et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes, mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. Celui qui l’a vu (l’apôtre Jean) en témoigne, et son témoignage est vrai, et il sait qu’il dit vrai, pour que vous croyiez aussi. Car ce fût pour accomplir cette Écriture : « Aucun de ses os ne sera brisé ». Et une autre Écriture, disant : « Ils verront celui qu’ils ont percé ». La mise au sépulcre  Après cela, le soir étant venu, mais c’était toujours la préparation, c’est-à-dire la veille du sabbat, arriva un homme riche nommé Joseph d’Arimathée, un notable du Conseil. C’était un homme bon et juste, qui n’avait pas participé à la décision et aux actes des autres. Il était de la ville d’Arimathée, et lui aussi attendait le royaume de Dieu, étant disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs. Il osa se rendre chez Pilate, pour lui demander l’autorisation de prendre le corps de Jésus. Pilate s’étonna qu’il fût déjà mort, il fit appeler le centurion et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps. Renseigné par le centurion, il fit don du cadavre à Joseph et ordonna qu’on le lui remette. Joseph, ayant acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul blanc et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui, au début, était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d’environ cent livres de myrrhe et d’aloès. (Aloès : Parfum tiré d’un arbre qui pousse dans l’Inde septentrional. C’est un arbre qui atteint trente-cinq mètres de haut, et plus de trois mètres de circonférence. L’écorce du tronc est unie et couleur cendrée ; les branches sont grises avec de légères bandes brunes, le bois est blanc. Il s’agit de l’Aquilaria agallocha, que les Grecs appelaient bois d’Aloès. Seule une petite partie pouvait servir à faire du parfum : les veines noires qu’on trouve dans l’arbre. Il était donc très coûteux et leur arrivait probablement par l’Arabie.) Ils prirent le corps de Jésus et le lièrent de bandelettes, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d’ensevelir. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis. Joseph se l’était fait tailler dans le roc. (Un sépulcre : Les riches en Israël, utilisaient une grotte comme sépulture familiale, dans les parois de laquelle ils taillaient des niches pour y mettre leurs morts ; comme Abraham, qui acheta de Sichem la grotte du champ de Sichem, fils d’Hamor. On peut en visiter une sur le mont des Oliviers : « La sépulture des prophètes ». S’il n’y avait pas de grottes naturelles, ils s’en faisaient tailler une. Golgotha vient d’un mot hébreu contenant la racine d’un mot désignant une chose de forme sphérique, qui peut « rouler » ; il signifie « Crâne ». Golgotha désigne donc un lieu qui a la forme sphérique d’un crâne, soit une butte, une excroissance de la montagne du Temple, et qui a la forme du sommet d’un crâne ; elle devait se trouver à l’extérieur des murailles de Jérusalem, mais proche d’une des portes de la ville, en bordure de la route qui y mène, puisque ceux qui entraient ou sortaient par cette porte pouvaient lire l’inscription de Pilate sur la croix. Cette butte ayant la forme du sommet d’un crâne, est celle qu’on peut voire depuis le mont des Oliviers, du point de vue sur l’esplanade du Temple et Jérusalem. Contrairement aux traditions catholique et protestante, le lieu-dit du « Crâne », soit Golgotha, désigne cette butte se trouvant à l’angle nord-est des anciennes murailles, à gauche de l’actuelle « Porte St Étienne » en entrant par là dans la ville, et à droite de l’antique « Porte Judiciaire ». Celle-ci est aujourd’hui murée, mais son emplacement est encore bien visible dans la muraille. C’est par cette dernière qu’on faisait sortir les condamnés à mort, qui étaient lapidés par le peuple. C’est donc sur cette butte qu’on dressa les croix des suppliciés. La forme de l’arrondit d’un crâne humain de cette butte est très visible depuis le mont des Oliviers, comme l’atteste les photos que j’ai prises, mais elle était encore plus accusée au temps de Jésus, quand l’actuelle route qui sépare la montagne du Temple du mont des Oliviers n’existait pas, et que le terrain qui l’entoure était moins élevé qu’aujourd’hui. Les gravats de la construction qui existait encore au début du XXème siècle, ont vraisemblablement contribué à cette élévation du terrain qui entoure le pied de la butte. Elle est à gauche de l’entrée de l’antique cimetière arabe, aussitôt après en avoir franchi la porte ; ce cimetière longe la muraille est de Jérusalem, depuis la Porte St Étienne. Le jardin est celui de Gethsémané, sur le mont des Oliviers. Quant à la sépulture de Joseph d’Arimathée, elle se trouve toute proche de Golgotha, de l’autre côté de la route, dans le bas du jardin de Gethsémané, vis-à-vis de Golgotha. Il s’agit de « la grotte de Gethsémané ». Cette grotte a effectivement été taillée dans le roc pour servir de sépulture familiale, j’ai pu le vérifier. Dans sa paroi, une seule niche avait été partiellement préparée, comme c’était la coutume ; on achevait de la tailler au moment de l’ensevelissement, en fonction de la taille du mort, ce que Joseph et Nicodème n’avait pas eu le temps de faire, le sabbat allant commencer. Elle est toujours visible aujourd’hui, une grille de fer en ferme l’entrée, car à une certaine époque elle fut agrandie, notamment dans le sens de la hauteur, vraisemblablement pour y mettre une statue, car on y célèbre des offices religieux. En attendant que le sabbat fut passé, le corps de Jésus avait été déposé à droite dans la sépulture, près de la citerne qui s’y trouve et qui date de l’époque Romaine. La mention du 2ème siècle qu’on peut y lire, destinée aux touristes, est une erreur. Le tremblement de terre qui se produisit fendit les rochers, dit le récit, et endommagea plusieurs tombes, de sorte que plusieurs corps de défunts furent visibles. Ce qui signifie qu’aux alentours de la sépulture de Joseph, bon nombre y étaient enterrés. Or, à l’est de Jérusalem, ce n’est que cimetières, contenant des tombes de diverses époques, certaines fort reculées, aussi bien le long de la muraille qu’au bas du mont des Oliviers. Et aujourd’hui, au centre de la grotte de Gethsémané, a été construit un énorme pilier en béton antique pour soutenir la paroi supérieure, le rocher étant fendu ! Joseph d’Arimathée, devenu disciple de Jésus, ne voulut plus s’en servir comme sépulture familiale, ce qui se comprend aisément. C’est ainsi qu’aujourd’hui, on n'y voit qu’une seule niche, vis-à-vis de l’entrée, celle où Jésus aurait été mis s’il n’avait pas ressuscité.) C’est là qu’ils déposèrent Jésus (à droite dans le sépulcre, près de la citerne), à cause de la préparation des Juifs, car ce sépulcre était proche (de Golgotha) et que le sabbat allait commencer. (Joseph et Nicodème n’eurent donc pas le temps d’achever d’approfondir la niche pour pouvoir y introduire le corps de Jésus, qui était de haute taille, ni par conséquent de l’y introduire et de la fermer avec une pierre. Ce détail est important pour comprendre la suite du récit.) Ensuite, Joseph roula une grande pierre devant l’entrée de la sépulture et s’en alla. Les femmes, celles qui l’avaient accompagné depuis la Galilée et avaient tout suivi, Marie de Magdala, et Marie, mère de Joseph (et de Jésus), étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre. Elles avaient accompagné Joseph et observaient le sépulcre où sont corps avait été déposé. S’en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des huiles parfumées, mais d’abord elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi. (N’étant pas entrées avec Joseph et Nicodème dans la sépulture, elles ignoraient qu’ils avaient déjà embaumé le corps de Jésus.) Le lendemain, c’est-à-dire après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens se rassemblèrent chez Pilate. Ils lui dirent : Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore : Après trois jours je ressusciterai. Ordonne donc qu’on s’assure du sépulcre jusqu’à ce troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : Il s’est relevé d’entre les morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. Pilate leur dit : Vous avez une garde. Allez, assurez-vous-en comme vous l’entendez. Ils allèrent donc s’assurer du sépulcre, scellèrent la pierre et mirent une garde. Jésus ressuscité  Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala et l’autre Marie, la mère de Jacques et Salomé (et donc de Jésus), achetèrent des aromates, pour aller embaumer Jésus. De bon matin, à l’aube du premier jour de la semaine (le dimanche 16 (7) Nisan), comme le soleil venait de se lever et qu’il faisait encore obscur, elles se rendirent au sépulcre, portant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles se disaient entre elle : Qui va nous rouler la pierre de devant le sépulcre ? Or, il y avait eu un grand tremblement de terre, car l’ange de Jéhovah descendit du ciel, s’approcha, roula la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes en furent secoués de crainte et devinrent comme morts. Étant donc arrivées près du sépulcre, levant les yeux, elles aperçurent que la pierre, qui était très grande avait été roulée de devant le sépulcre ; elles entrèrent et ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus, mais elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées. Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes : Ne soyez pas épouvantées, ne craignez pas ; car je sais que vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il n’est pas ici, il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez voir le lieu où on l’avait mis, où il reposait, et allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il est ressuscité des morts et qu’il vous précède en Galilée ; vous l’y trouverez, comme il vous l’a dit. Elles sortirent et s’enfuirent du sépulcre, car elles étaient tremblantes et hors d’elles. Et elles ne dirent rien à personne, tant elles étaient effrayées. Cependant, Marie de Magdala courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple, celui que Jésus aimait et leur dit : Ils ont enlevé du tombeau le Seigneur et nous ne savons pas où ils l’ont mis. Pierre sortit avec l’autre disciple pour aller au sépulcre. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au sépulcre. Il se pencha et vit les bandelettes par terre, mais il n’entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva alors et entra dans le sépulcre. Il remarqua les bandelettes par terre et le suaire qui était sur sa tête, non pas avec les bandelettes, mais tassé dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi, regarda et eut foi (aux paroles de Marie de Magdala). Car ils ne comprenaient toujours pas que, selon l’Écriture, Jésus devait ressusciter des morts. Et les deux disciples s’en retournèrent chez eux, étonnés de ce qui était arrivé. Jésus apparaît à Marie de Magdala  Ressuscité à l’aube du premier jour de la semaine (le l6 Nisan), Jésus apparut d’abord à Marie de Magdala, de qui il avait chassé sept démons. Alors qu’elle se tenait dehors près du sépulcre et pleurait, elle se pencha tout en pleurs pour regarder dans le sépulcre. Et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus (sur le sol, près de la citerne) ; l’un à la tête, l’autre aux pieds. Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où on l’a mis. Sur ces mots elle se retourna (sentant une présence derrière elle). Et elle vit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était lui (car il avait une autre forme que celle qu’elle lui connaissait). Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit : Marie ! Elle (le reconnaissant à sa voix et à sa manière de prononcer son nom) se retourna de nouveau et lui dit en hébreu : Rabbouni ! C’est-à-dire Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer la nouvelle qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit ces choses, aux disciples, à ceux qui avait été avec lui et qui s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu’il vivait et qu’elle l’avait vu, ils ne la crurent pas. Jésus apparaît aux autres femmes  Cependant, les autres femmes se tenaient non loin, parmi d’autres sépulcres qu’il y avait en ce lieu (ce qui confirme le véritable site de Golgotha, et la grotte de Gethsémanée, la sépulture que Joseph d’Arimathée s’était fait tailler dans le roc. Encore aujourd’hui, ce ne sont que tombes et sépulcres en ce lieu !). Comme elles ne savaient que penser de tout cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habit resplendissant. Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre. Ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est pas ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de ce qu’il vous a dit, quand il était encore en Galilée : il a dit que le Fils de l’homme devait être livré aux mains des pécheurs, être crucifié et, le troisième jour, ressusciter. Elles se souvinrent alors des paroles de Jésus. Elles s’éloignèrent rapidement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent l’annoncer à ses disciples. Et voici, Jésus vint à leur rencontre et dit : Je vous salue. Elles s’approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : Ne craignez pas. Allez dire à mes frères qu’ils aillent en Galilée ; ils m’y verront. Les hommes de garde l’annoncent aux sacrificateurs Pendant que les femmes étaient en chemin, quelques uns des hommes de la garde entrèrent dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. Ceux-ci se rassemblèrent avec les anciens et, après avoir tenu conseil, ils donnèrent une bonne somme d’argent aux soldats, en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l’apprend, nous l’apaiserons et nous vous tirerons de peine. Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions qui leur furent données. Et cette rumeur circule encore aujourd’hui chez les Juifs. Incrédulité des disciples  A leur retour du sépulcre, les femmes annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. C’était Marie de Magdala, Jeanne et Marie, mère de Jacques (et de Jésus).. Et les autres femmes, qui étaient avec elles, en disaient autant aux apôtres. Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ne crurent pas ces femmes. Sur le chemin d’Emmaüs  Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Voici, ce même jour, deux disciples se rendaient à un bourg appelé Emmaüs, à soixante states de Jérusalem. Ils s’entretenaient de tout ce qui s’était passé. Pendant qu’ils s’entretenaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha et alla avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître (Il s’était matérialisé dans un corps différent de celui qu’il avait). Il leur dit : Quelles sont ces paroles que vous échangez en marchant, pour que vous soyez tout tristes ? L’un d’eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem, ne sache pas ce qui est arrivé ces jours-ci ? Quoi ? Leur dit-il. Et ils répondirent : Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les principaux sacrificateurs et nos chefs l’ont livré pour le faire condamner à mort et l’ont crucifié ? Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. Il est vrai que quelques femmes d’entre nous nous ont fort étonnés ; s’étant rendues de grand matin au sépulcre, et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant. Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. Alors Jésus leur dit : Ô hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses et qu’il entrât dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. Lorsqu’ils furent près du bourg où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir vient et déjà le jour baisse. Et il entra pour rester avec eux. Il était étendu à table avec eux, quand, prenant le pain, il rendit grâce, le rompit et le leur donna. Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux (devint invisible, s’étant dématérialisé sous leurs yeux !). Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas en nous-mêmes, quand il nous parlait en chemin, et qu’il nous ouvrait les Écritures ? Se levant à l’heure même, ils retournèrent à Jérusalem et trouvèrent les onze et leurs compagnons assemblés et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité et il est apparu à Simon. Eux-mêmes racontèrent ce qui leur est arrivé en chemin et comment il s’était fait reconnaître en rompant le pain. Mais ils ne les crurent pas non plus. Jésus apparaît aux onze  Enfin il se manifesta aux onze eux-mêmes, pendant qu’ils étaient à table et qu’ils discutaient de la sorte. Le soir de ce même jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs. Les disciples parlaient encore, que Jésus lui-même se trouva soudain au milieu d’eux. Il leur dit ; La paix soit avec vous ! Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœur ? Alors il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité, et il leur dit : Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ! Touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai (depuis le déluge, les esprits mauvais ne peuvent se manifester que dans des visions !). Et en leur disant cela, il leur montrait ses mains, ses pieds et son côté. (Quand les esprits méchants apparaissent aux hommes qui sont sous leur emprise, en prenant l’apparence de l’une ou l’autre personne décédée et connue de la personne à qui ils se manifestent, c’est dans une vision, en agissant directement sur leur cerveau inférieur. Dieu leur a interdit de se matérialiser comme bon nombre le firent avant le déluge, sous peine d’être aussitôt précipités dans l’abîme. Mais ce n’est pas le cas des anges fidèles à Dieu. Les disciples n’ignoraient pas cela : les anges qui apparurent à Abraham et qui mangèrent avec lui, étaient de chair et d’os, ils étaient réellement matérialisés en être humain. Mais un être humain ne peut traverser portes et murs ! C’est ce qui leur fit croire qu’il s’agissait d’un esprit, ayant pris l’apparence de Jésus.) Les disciples se réjouirent de voir le Seigneur, mais comme, dans leur joie, ils n’arrivaient pas à y croire vraiment, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous à manger ici ? Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et en mangea devant eux, puis il leur dit : C’est bien ce que je vous disais quand j’étais encore avec vous : il faut que j’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il ouvrit leur intelligence pour qu’ils comprennent les Écritures. Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. Jésus dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après cette paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit saint, car voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. Incrédulité de Thomas  Thomas, l’un des douze, n’était pas avec eux quand vint Jésus. Les autres disciples lui dirent : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Je ne croirai pas à moins de voir à ses mains la marque des clous et de mettre ma main dans son côté. Huit jours après, les disciples étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées. Il se trouva soudain au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ton doigt ici, voici mes mains. Avance ta main, mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui dit : Mon Seigneur ! Puis il dit : Mon Dieu ! (Il était effrayé d’avoir tant douté du Fils de Dieu) Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! Au lac de Tibériade ; la seconde pêche Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Voici comment il se manifesta : Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus avait désignée. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus (soit 7), étaient ensemble. Simon Pierre leur dit : Je vais pécher. Ils lui dirent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin venu, Jésus se trouva sur le rivage, mais ils ne savaient pas que c’était Jésus. (Cette fois encore, il avait pris une autre forme, qu’ils ne lui connaissaient pas, mais ils le soupçonnaient car) A sa vue, ils se prosternèrent, mais ils doutaient. Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez. Ils le jetèrent et ils ne pouvaient plus le retirer tant il était plein de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur. A ces mots : C’est le Seigneur, Simon Pierre mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer. Les autres disciples, qui n’étaient guère qu’à deux cents coudées de la terre, vinrent en barque, traînant le filet de poissons. Une fois descendu à terre, ils virent un feu de braise avec du poisson dessus et du pain, Jésus leur dit : Apportez de ces poissons que vous venez de prendre. Simon Pierre monta tirer le filet rempli de cent cinquante-trois grands poissons. Et malgré ce nombre, le filet ne se déchira pas. Jésus leur dit : Venez, mangez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? Car ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approcha, prit du pain et le leur donna, il fit de même des poissons. C’était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples (aux apôtres) depuis qu’il était ressuscité des morts. (Comme la première pèche miraculeuse, qui se réalisa avec les apôtres et premiers disciples de Jésus, à partir de la Pentecôte de l’an 29, cette seconde pêche miraculeuse est une allégorie prophétique. Les « sept » disciples figurent les serviteurs de Dieu des temps de la fin, La « mer » l’ensemble des peuples de la terre, le monde entier soumis à l’adversaire de Dieu. Les cent cinquante-trois poissons, ce sont ceux qui se convertiront à Christ au cours de la « semaine » de la Parousie de Jésus. En effet, si nous ajoutons sept à cent cinquante-trois, nous arrivons à 160 (7), le nombre d’années des quatre générations des temps arrêtés par Dieu ! Ce nombre 153 désigne donc premièrement les 153 ans qui précéderont la Parousie du Seigneur. Toutefois, lors de la première pêche miraculeuse, Jésus a montré que les « poissons » figuraient ceux que ses disciples convertiront. Or, le nombre cent cinquante-trois est la somme des dix-sept premiers chiffres ! Et il annonce que la conversion de ceux qui se convertiront et seront sauvés, se fera d’une manière exponentielle et rapide. Les premiers convertis s’ajouteront aux serviteurs de Dieu pour en convertir d’autres, ces derniers s’y ajouteront pour en convertir d’autres encore, etc. Il s’agit de « grands » poissons, de ceux qui ne seront pas rejetés ! L’allégorie concerne uniquement ceux qui seront effectivement sauvés, à l’exception des hypocrites annoncés en Daniel. Cependant, avant que les sept temps de la parousie de Jésus ne commencent, les serviteurs de Dieu, les « sept disciples », ne convertiront personne ! Ainsi que Jésus l’a dit plus haut, sans lui « nous ne pouvons rien faire» ! C’est ce qu’annonce aussi cette seconde pêche « miraculeuse ». Elle est miraculeuse parce que c’est le Seigneur, par ses disciples, qui la réalisera, comme lors de la première pêche, celle de la Pentecôte de l’an 29, ainsi qu’il est écrit : « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’assemblée ceux qui étaient sauvés.) Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui répondit : Oui Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Jésus lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. (Jésus savait que Pierre l’aimait, mais comme il l’a dit lui-même dans le jardin de Gethsémané, il sait aussi que, si l’esprit est ardent la chair est faible. Or, à trois reprises Pierre l’avait renié chez Caïphe, par crainte de la mort. Et Jésus sait aussi que Pierre sera crucifié comme lui, parce qu’il lui aura rendu témoignage. Et il faut qu’il accepte cela librement, par amour pour Jésus et pour la foi de ceux qui se convertiront. C’est ainsi que Jésus lui demanda par trois fois s’il l’aimait, pour qu’il se souvienne qu’il l’avait trois fois renié, et qu’il rende témoignage à ceux qui auront foi, malgré que cela le mènera à être crucifié. Et Pierre a bien compris cela et l’accepte, comme la suite du récit le montre, car depuis qu’il a vu Jésus ressuscité, il n’a plus crainte de la mort ! Il sait à présent ce que sera la résurrection de ceux qui partageront le règne avec Christ. Chose qu’il n’avait pas comprise quand, avec Jacques et Jean, ils reçurent une vision du royaume de Dieu à venir, lors de la transfiguration de Jésus, vision dans laquelle il vit Jésus dans la gloire céleste s’entretenant avec Moïse et Élie.) Et sur cette parole, il lui dit : Suis-moi. Pierre se retourna et vit venir aussi le disciple que Jésus aimait, celui qui, placé au souper contre sa poitrine, avait dit : Seigneur, qui est-ce qui te livre ? En le voyant Pierre dit à Jésus : Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? (Pierre a donc compris et accepté le sort qui l’attendait !) Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Cependant Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? C’est ce disciple (Jean) qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai. (Jésus dira plus loin, en réponse à une question de ses disciples : «Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, l’Esprit saint survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’au extrémités de la terre. » Par conséquent, c’est en pensant à ceux figurés par Jean, que Jésus prononça ces paroles. En fait, comme Jésus allait donner à Jean les visions de l’Apocalypse, qui concernent son œuvre dans les temps arrêtés par Dieu, vu aussi le sort qui attendait Pierre, Jésus a pris ces deux disciples pour figurer les deux témoins de l’Apocalypse, c’est-à-dire les derniers serviteurs de Dieu, ceux que Dieu fit naître le 16 juin 1935, qui ont aussi été figurés par Ézéchiel et d’autres prophètes des temps anciens, et qui annonceront «l’Évangile éternel » proclamé par l’ange de l’Apocalypse. Or, en Apocalypse, nous lisons, à l’ouverture du cinquième sceau, que le sang de ceux qui ont été tués à cause de la parole de Dieu et de leur témoignage crie vengeance, mais qu’ils doivent rester dans le repos de la mort, jusqu’à ce que fut complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui doivent être tués comme eux. Et dans la vision des deux témoins, il est dit que, lorsqu’ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme, soit l’empire du diable : les anges démons et sur terre les fils de Caïn, leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. Et que ceux qui seront tués par « les fils de Caïn », seront livrés à la mort par le peuple infidèle à Dieu, figuré par Jérusalem, comme le fut notre Seigneur Jésus. Cependant, ces paroles de Jésus à propos de Jean, révèlent que certains d’entre eux « resteront jusqu’à ce qu’il vienne » pour prendre avec lui ceux qui partageront son règne. Cela signifie-t-il que certains ne seront pas tués par les puissances spirituelles mauvaises, ou livrés à la mort par des Témoins de Jéhovah impies ? Où qu’ils le seront au moment précis où tous les élus ressusciteront pour rejoindre le Seigneur dans les airs, ce qui aura pour conséquence qu’ils ne se reposeront pas dans la mort, mais passeront instantanément de la nature humaine à la nature spirituelle ? Leurs corps de chair et de sang doivent nécessairement retourner « à la poussière de la terre », au néant donc, car «la chair et le sang » ne peuvent hériter du royaume de Dieu ! Ni la corruption hériter l’incorruptibilité ! Selon les paroles de Paul. Or Paul ajouta à ces paroles celles-ci : « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés (ceux qui ont été tués et ceux qui vivent encore) en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette (la septième de l’Apocalypse). La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous seront changés. » (Changés en une nature incorruptible, celle des esprits célestes.) Et Paul complète son exposé sur la résurrection (1Cor. 15), par ces paroles que nous lisons en 1 Thes. 4 :15-18 : «Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : Nous les vivants, restés pour la Parousie du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite (en l’espace d’un clin d’œil), nous les vivants qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. » (Cela me semble évident : certains des disciples du Seigneur, parmi ceux restés pour sa Parousie ne mourront pas ! Ces derniers sont figurés par Jean. Et ceux qui mourront, le sont par Pierre.) Les dernières paroles de Jésus  Jésus emmena ses disciples jusque vers Béthanie (sur le mont des Oliviers), et, s’approchant d’eux leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la création. Allez, faites dans toutes les nations des disciples, les baptisant (dans l’eau de la vérité, dont le Jourdain était une figure) au nom du Père (Dieu), et du Fils (de Dieu), et de l’Esprit saint (la puissance divine émanant de la pensée de Dieu), enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Celui qui sera baptisé (dans la connaissance de Dieu) et qui croira sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (à périr avec ce monde). Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront foi : Ils chasseront les démons en mon nom (en répandant la connaissance de Dieu et de ses desseins envers les hommes), ils parleront de nouvelles langues (ce qui était nécessaire du temps des apôtres, mais plus aujourd’hui, car Dieu a fait naître de nouveaux disciples à son Fils dans toutes les langues des nations), ils saisiront des serpents (des démons, en démasquant les hypocrites annoncés par le prophète Daniel) et, s’ils boivent quelque breuvage mortel (prennent connaissance des faux enseignements de la science et des religions), il ne leur fera pas de mal ; ils poseront les mains sur les malades et les malades seront guéris (spirituellement parlant, car de nos jours, il s’agit de ceux qui ont le mal vivre ! Selon Ézéchiel, le règne de Christ guérira toutes les maladies physiques des survivants de ce monde, y compris la vieillesse, car celle-ci est une maladie). Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Comme il se trouvait encore avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis. Il leur dit : Restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut (l’Esprit saint, l’Esprit de Dieu !), ainsi que je vous l’ai annoncé. Car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés d’Esprit saint. Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu établiras le royaume d’Israël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, l’Esprit saint survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Jésus enlevé au ciel  Après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur, ayant levé les mains, les bénit. Pendant qu’il les bénissait et sous leurs regards, il fut élevé : se séparant d’eux, il fut enlevé au ciel, où il s’assit à la droite de Dieu. Mais une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voilà que deux hommes vêtus de blanc leur apparurent et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi rester là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui vous a été enlevé au ciel reviendra de la même manière que vous l’avez vu se rendre au ciel (soit sur les nuées du ciel qui le rendit invisible aux yeux de la chair, mais non à ceux de leur entendement). Et eux, après s’être prosternés, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie, venant donc de la montagne des Oliviers, qui est proche, à un chemin de sabbat de Jérusalem. Quand ils furent entrés, ils montèrent dans la chambre haute où ils séjournaient. Il y avait Pierre et Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote et Jude fils de Jacques, appelé Simon le Cananite. Ils étaient tous unis et assidus à la prière, avec les femmes, dont Marie, la mère de Jésus et ses frères. Après avoir été revêtus de la puissance d’en haut (de l’Esprit de Dieu), ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient. Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres choses, beaucoup de miracles, qui ne sont pas écris dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. Fin de la première partie Le 21 janvier 2015 (2014) Gaston Desmedt desmedt.gaston@gmail.com Sommaire des autres textes disponibles: http://textup.fr/114431VW