Sofian s'approcha de l'autel, et avança sa main vers le joyau tant convoité. Faisait-il vraiment le bon choix ? Et puis, cela le concernait t-il vraiment ? Il n'était qu'un pauvre lycéen embarqué dans une histoire abracadabrante. Toutes ces divagations sur ce « jeu », ce « dieu », ces « nations guerrière », tout cela ne faisait pas partie de son petit monde réel. – … je ne peux pas la prendre. « Ah ? » – … je n'ai pas envie de prendre part à ce jeu. Il ne m'intéresse pas. « Tu peux faire comme tu l'entends, mais je dois te le demander une dernière fois : es-tu sûr de ton choix ? » – Peut-être que ça semble lâche, cependant, j'ai l'impression que prendre la gemme m’incombera une lourde responsabilité. Bien trop lourde pour mes épaules. J-Je ne désire que vivre tranquillement, en compagnie de mon club, moi ! Pas devenir le personnage d'un quelconque jeu étrange ! « Soit. » Sofian cru distinguer une certaine nuance peinée dans la ton du dieu. Quelques secondes plus tard, la Géogemme cessa peu à peu de briller et explosa sans préavis. « Ton choix, a été pris en compte, ainsi que ses conséquences. Inutile de te faire revenir vers Eve désormais que tu as exprimé ta volonté de d’extirper de tout ceci. Je vais te renvoyer chez toi, ou plutôt, ce qu'il en reste... » – … ? Intrigué par cette fin de phrase, Sofian voulu protester mais sa voix ne sortait pas. Une colonne de lumière crue le recouvrit entièrement, jusqu'à transformer le moindre des atomes du brun en particule de lumière. __________________ __________________ __________________ Sofian se rematérialisa lentement, et son pied se posa calmement au sol. Voilà qui différait complètement avec les téléportations brutales – au point de perdre conscience – dont il avait l'habitude. – … ? Cependant, quelque chose le dérangea immédiatement. Normalement, il aurait dû atterrir dans son appartement. Alors... pourquoi est-ce que tout était blanc ? De même, il ne semblait même pas être chez lui, mais plutôt dans un immense espace où tout était d'ivoire, le sol, le ciel, et même l'air. Perturbé, Sofian s'avança aléatoirement dans ce paysage laiteux. Il ne trouva absolument rien d'autre. Ni le moindre bâtiment, ni la moindre âme qui vive. Il était seul. Comme si rien d'autre n'avait jamais existé. BAD END