"Personne. Personne ne peut comprendre quoi que se soit. Aucune personne n'est réellement digne de confiance. Pourquoi sympathiser avec quelqu'un si c'est pour qu'il/elle te tourne le dos à la première occasion ? Je ne fais confiance qu'en moi. Je ne donnerai plus de ma personne pour qui que se soit. Je ne m'investirai plus dans des relations sans queue ni tête. Je ne risquerai plus ma vie pour lui ou elle. Tout ça c'est que je me suis promis il y a quelques dizaines d'années, voire quelques centaines. Je ne voulais plus respirer le même air que toutes ces personnes, toute cette foule... elle m'oppressait. J'avais l'impression d'être dans un monde qui n'était pas le mien, de faire des efforts pour rien. Oui dans la vie personne ne te remercie vraiment. Du coup je me suis enfermée dans cette spirale infernale qu'est l'égoïsme. Je suis seul, je ne pense qu'à moi. C'est là le choix de vie que j'ai fais. Je ne suis pas heureux mais est ce réellement pour cela ? Il est vrai que je ressens un manque au fond de moi. Mais je ne veux pas être celui que j'ai été par le passé. Je refuse de penser à quelqu'un d'autre qu'à moi même. Le plus grand danger : c'est l'amour. L'amour est incontrôlable. On ne choisit pas de qui on tombe amoureux et encore moins quand. La seule solution pour éviter ce danger ? Eviter tout contact humain. Ne jamais répondre ou répondre froidement. Eviter le regard d'autrui. Ne pas rêver. Jamais rêver. J'ai décidé d'arrêter de rêver il y a maintenant plus de 100 ans. Mes nuits sont aussi vides qu'un trou noir. Mais je pense à moi. Je me fais couler un bain par soir, je bois ce que je veux quand je veux, je tue qui je veux où je veux. Je voyage dans les pays qui me plaisent, je lis et j'écris ce qu'il me plait. Je manipule pour atteindre mes objectifs. Je passe mon temps à me battre parce que oui l'adrénaline c'est cool. Et je me fiche bien de la mort. Tout le monde a peur de la mort. Moi je la défi de m'enlever la vie. Et si elle gagne un jour je partirai sans un mot. Ou je lui dirai merci. Je ne suis pas suicidaire. Mais disons que la vie n'offre pas grand chose. L'argent, lui, offre la possibilité de vivre dans le luxe, d'avoir une belle voiture, de faire des sports extrêmes, de coucher avec la fille qu'on souhaite tout comme l'hypnose me le permet, et de passer du temps dans les boutiques que les autres admirent seulement de l'extérieur, n'ayant pas les moyens de se payer le moindre échantillon. J'aimerais avoir de la compassion parfois. Pour les meurtres que je commets, pour les choses injustes que je fais ou que les autres font. Mais est ce que la vie est juste ? Est ce que ma vie est juste ? Est ce que ce que j'ai vécu est réellement fait de justice ? Pourquoi faire valoir une justice quand on a pas eu le droit à cette même justice ? Après tout pourquoi ne pas vivre comme un "injusticier" ! Pourquoi devrait on toujours applaudir les héros et haïr les méchants ? Dans la vie personne ne pardonne rien à personne et ceux qui disent le faire sont des hypocrites. Ce n'est là que mon avis. Tout le monde pense ce qu'il veut. Dormir, voyager, manger, rire et mourir. Voilà un destin tout tracé. Je ne suis pas à la recherche du bonheur. Il n'existe pas. J'ai d'autres valeurs, bien cachées au fond de moi et que je ne montre qu'à moi même. Le mariage, c'est devenu du vent pour les personnes. Un simple bout de papier qu'on peut rayer en un mot : "divorce". Il n'existe pas d'exutoire à la vie comme il en existe pour bien des choses dans le monde des humains. Je hais ce monde de petits hypocrites qui parcourent les rues en prônant la vie de famille, le travail, la bienveillance et les croyances pathétiques en Dieu ou pour les gamins le Père Noel. Rome. La ville parfaite pour son patrimoine historique, mes origines... Je vis là bas. Ou je survis... je ne sais pas trop. Je ne sais même pas quel jour on est tellement je sors et vit comme un asocial. Ce n'est pas faute de rencontrer du monde. Les drogués me prennent pour un dealer, les filles pour un bg à mettre dans leur lit ou à marier, les dames mûrs ont peur de moi, les hommes changent de trottoir quand ils croisent mon regard bleu glacial. Cependant, les poupées adorent mon sourire en coin, parait il ravageur. Si elle savait comme au fond je n'ai pas envie de rire. Mais on s'adapte au monde d'hypocrite pour en tirer partie comme je dis souvent."