Posté le 14 mars 2021
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J'ai trouvé qu'il était pertinent de vous traduire cette vidéo car elle aborde deux sujets qui sont pour moi très importants : la propagande médiatique pour faire accepter certaines idées ou concepts, et la subversion du mouvement féministe.
Vous allez découvrir le témoignage de Sue Browder, ancienne journaliste pour Cosmopolitan, qui a vécu cette subversion de l'intérieur. Elle abordera le sujet de l'avortement, qui est pour moi également un sujet très important. Je trouve que la banalisation de cette acte est extrêmement inquiétant. Nous assistons à la tentative de rallongement du délai, à la loi bio-éthique, au trafic de foetus et à l'interdiction des sites internet pour proposer aux femmes d'autres solutions que l'avortement ; il est même maintenant presque interdit pour un médecin d'essayer d'en dissuader la femme. Il est temps de se poser sérieusement la question afin de savoir jusqu'où voulons-nous aller dans la déshumanisation, car bannaliser à ce point l'avortement et l'acte sexuel participe grandement au déracinement spirituel de l'être humain et à l'idée qu'il n'est qu'un vulgaire corps. Cette question concerne tout le monde, homme comme femme, car jusqu'à preuve du contraire, il faut les deux pour concevoir un enfant. Il est également temps de se poser sérieusement la question de jusqu'où les idées peuvent nous être suggérées et passer dans la vie quotidienne à travers la propagande médiatique comme la fait Cosmopolitan.
Je ne suis pas forcément pour la vision binaire de Sue Browder qui consiste à dire qu'il y a les féministes pro avortement et les féministes anti avortement, je pense que la réalité est bien plus nuancée. Cependant, son témoignage est sincère et émouvant, j'espère qu'il vous aidera à réfléchir à cette question, qui doit cesser de déchaîner les passions à chaque fois qu'elle est abordée, mais doit vraiment donner lieu à un débat sérieux et rationnel. Je vous souhaite à tous un bon visionnage.




Après avoir passé 20 ans à écrire pour Cosmopolitan, elle a admis que tout ce qu'elle a écrit, à propos de la révolution sexuelle, était basé sur des fakes news et des mensonges. Elle mène maintenant une vie simple dans le Wyoming, où elle expose la propagande féministe. Sue Ellen Browder vient rétablir la vérité.

Comment arriver au point où tant de jeunes femmes pensent aujourd'hui qu'être libre, c'est aller à l'université, obtenir un diplôme, avoir un travail fantastique et être aussi libre sexuellement que possible. Comment ces éléments se sont-ils bien réunis ? C'est la question que les gens ont commencé à me poser après que j'ai quitté Cosmopolitan et j'ai commencé à enquêter.
Vous devez comprendre un peu comment fonctionne la propagande. La propagande n'est pas qu'un tas de mensonges, les gens pensent tous qu'ils peuvent repérer la propagande dans la minute parce que ce n'est qu'un tas de mensonges. Non, la propagande est très sophistiquée, c'est une moitié de vérité, la vérité choisie, et la vérité hors contexte.
C'est utilisée non seulement pour vendre des produits, mais aussi pour vendre des idées.
Le mouvement féministe et la révolution sexuelle étaient deux mouvements radicalement différents, le mouvement féministe luttait pour l'égalité des chances pour les femmes dans l'éducation et dans le travail. La révolution sexuelle se battait pour toutes sortes de libertés sexuelles.
A Cosmopolitan, nous prétendions que cette révolution sexuelle était une liberté pour les femmes, ça ne l'était pas, c'était en fait une sorte d'esclavage, mais nous prétendions que c'était la liberté pour les femmes. Et au fil du temps, comme la révolution sexuelle et le mouvement des femmes ont fusionné, beaucoup de femmes ont commencé à adhérer à cette illusion.
J'ai écrit à Cosmopolitan pendant environ 20 ans, quand je suis sortie de l'école de journalisme de l'Université du Missouri, j'avais été très bien formée pour être une bonne journaliste et puis je suis immédiatement tombée en disgrâce et j'ai commencé à écrire des mensonges pour le magasine cosmopolitan.
J'étais fascinée par Cosmopolitan, et j'étais fascinée par le glamour, et la sophistication, et j'ai toujours dit que je ne voulais pas être un gros poisson dans une petite marre, je voulais être un petit poisson dans une grande marre. Et Cosmopolitan était pour moi cette grande marre, j'étais le petit poisson.

Helen Gurley Brown était la rédactrice en chef de Cosmopolitan, c'est elle qui a pris Cosmopolitan et d'un magasine pour l'intérêt général elle en a fait un torchon qui ne parlait que de sexe.

"C'est un magazine, pour aider les jeune femme à réaliser leurs rêves, espoirs, ambitions, pour les aider à trouver un homme, garder un homme, le récupérer s'il y s'en va, en obtenir un nouveau s'il partait."

Dans les années 70 et 80, Sue dit qu'Hélène Gurley Brown lui a donné à elle et aux autres, un guide sur comment inventer des détails dans leurs articles et colonnes. Elle a toujours le guide original aujourd'hui.

Helen Gurley Brown avait créé une liste de règles, sur la façon d'écrire pour Cosmopolitan, et certaines de ces règles incluaient l'invention d'histoires.
Voici donc l'une d'entre elles : à moins que vous n'ayez une figure d'autorité sur un sujet, les déclarations profondes doivent être attribuées à quelqu'un d'approprié, même si l'écrivain doit inventer l'autorité en question.
En voici un autre : essayez de localiser certains bâtiments, restaurants, boîtes de nuit, parcs et rues, ainsi que des études de cas entières dans des villes autres que New York, même si vous devez délibérément les placer ailleurs. La plupart des écrivains vivent à New York, contrairement à 92% de nos lecteurs.
Ils avaient un livre qu'ils consultaient et ils organisaient une réunion de tous les éditeurs une fois par semaine, et ils apportaient tous des idées, puis ils les mettaient dans le livre. Les écrivains indépendants venaient et choisissaient les histoires qu'ils voulaient.
Elles n'étaient pas tirées de faits réels, elles sont sorties de la tête des rédacteurs, qui disaient que toutes ces choses seraient des histoires intéressantes. Et c'est comme ça que vous obteniez vos sujets d'articles.

Avant d'écrire pour Cosmopolitan, Sue a écrit pour un petit journal quotidien à côté de Los Angeles. Son expérience dans ce journal l'a mené à s'identifier comme féministe.

J'avais épousé mon mari à l'université, et juste après l'université, nous sommes allés à Los Angeles et j'ai travaillé pour un journal là-bas.
Presque immédiatement après ce travail, je me suis retrouvée enceinte. J'en étais vraiment ravie... le journal n'était pas vraiment ravi... et à ce moment-là, vous étiez licenciée si vous étiez enceinte, et ils m'ont dit que je ne pouvais travailler que 5 mois après le début de ma grossesse et que j'avais m'arrêter. Cela m'a transformé en féministe.
Puis j'ai découvert bien sûr qu'il y avait d'autres choses pour lesquelles les femmes étaient victime de discrimination à cette époque, c'était en 1969, une femme mariée ne pouvait pas demander de crédit en son nom, il y avait des petites annonces, celles destinées aux hommes et celles destinées aux femmes, les femmes ne pouvaient pas aller à la faculté de droit ou à la faculté de médecine dans de nombreux cas.
Donc il y avait beaucoup de discrimination à ce moment là, et c'est pourquoi tant de femmes de ma génération, se sont identifiés avec le mouvement féministe.

Avant la révolution sexuelle, l'avortement ne faisait pas parti du mouvement des femmes.

Betty Friedan et certaines femmes se sont réunies et ont commencé l'Organisation nationale pour les femmes, je répète, elles se battaient pour l'égalité d'opportunité pour les femmes en matière d'éducation et de travail.
Il très bien documenté que le mouvement de l'avortement était à l'origine un mouvement d'hommes, un mouvement d'hommes blancs de la classe moyenne supérieure.
Mais il y avait un homme, en fait deux hommes qui se battaient pour obtenir la légalisation de l'avortement en Amérique, ces deux hommes connaissaient très bien Betty Friedan, et ils ont travaillé très dur pour essayer de la convaincre d'insérer l'avortement dans le projet de loi politique du mouvements des droits des femmes.

En 1967, les féministes de toute la nation se sont réunies à Washington DC, pour voter la charte des droits des femmes. A la dernière minute, Friedan y a introduit l'avortement. Sur les 105 féministes présentes à la réunion, seulement 57 ont voté en sa faveur.

Les médias n'étaient pas dans la pièce ce soir là, c'était une réunion à huis clos. Puis Betty Friedan, le lundi suivant elle avait une conférence de presse, et elle leur a dit qu'elle parlait au nom de toutes les Américaines, partout. Et le Washington Post y a cru, ils ont fait la une avec le vote sur l'avortement, ils ont dit en gros "c'est ce que veulent toutes les femmes" et c'est comme cela que la propagande fonctionne.

Les féministes, qui ont adhéré à la notion d'avortement, de ma génération, et bien, pensez-y. Elles voulaient garder leur emploi, mais les femmes d'aujourd'hui devraient-elles vraiment, dans ce climat, vraiment avoir à choisir entre leur travail ou leur enfant ? C'est scandaleux.
Pourquoi étais-je pro-choix pendant des années, en partie parce que j'allais être licenciée pour être enceinte, je pensais que c'était mon seul choix.

A 27 ans, Sue était enceinte de son 3ème enfant. Plutôt que de mener sa grossesse à terme, elle décida d'avorter.

Quand tu commences à trahir la vérité, elle reviendra te hanter, elle te rattrapera à la fin.
Et c'est pourquoi, même si je savais que nous inventions tout ces histoires, j'étais toujours aspirée et je pensais que l'avortement se passerait bien. Ca ne s'est pas bien passé.

30 ans après son avortement, Sue s'est convertie au catholicisme et a cherché l'aide de l'église pour guérir.

Mon mari voulait rejoindre l'Église catholique et j'ai dit que je ne me joindrais pas cette vieille église patriarcale, et puis j'ai lu le Catéchisme.
Ce n'était pas le méchante vieille église catholique dont j'avais entendu parler, cela parlait de joie et de liberté et l'amour et la beauté et le pardon et toutes ces choses.
Je suis allée voir le prêtre, j'étais terrifiée, mes genoux tremblaient, en entrant dans ce confessionnal parce que j'étais venue lui parler de cet avortement, et je l'ai fait, et il était tellement merveilleux. Et il a dit... il m'a dit "rentrez chez vous, et de pensez combien Dieu vous aime".
Je l'ai donc fait.
C'était la plus belle chose, et j'ai été guérie.

En 1994 apparaissait le dernier article de Sue dans Cosmopolitan.

La raison pour laquelle a eu lieue tout ce détournement du mouvement des femmes était l'argent, l'argent.
Pourquoi Cosmopolitan a-t-il eu autant de succès ? Parce qu'il a attiré des annonceurs.
Pourquoi a-t-il attiré des annonceurs ? Parce que cela fonctionnait.
Quand une jeune femme peu sûre d'elle lit ceci dans ces magazines et pense qu'elle doit avoir des produits capillaires, cosmétiques, des parfums, des beaux vêtements, des voyages en célibataire, avortement, contraception, quand elle pense elle doit avoir toutes ces choses, elle va dépenser beaucoup d'argent.
Ce que font ces magazines, et ce que fait maintenant Internet, ils transforment une femme en une marchandise. Elle a cette image d'elle-même sur elle-même.
Tout tourne autour de "moi", si vous pouvez convaincre une femme que tout est à propos d'elle, alors elle doit acheter un tas de trucs pour se rendre merveilleuse. Si à l'intérieur elle sait qui elle est, elle n'a pas besoin de tout ça.
Maintenant il y a l'autre côté, je dis que nous sommes toutes libérés, le sommes-nous ? D'un côté oui, nous pouvons aller à l'université, nous pouvons obtenir un diplôme, nous pouvons être médecins, avocates ingénieurs, nous pouvons faire tout ces trucs, nous pouvons gagner tout cet argent, mais à quel point sommes-nous libérés ?
Si nos les filles ont ça dans leur poche ? Avant même de pouvoir penser...

En 2015, Sue a publié un livre appelé "Subvertie : Comme j'ai aidé la révolution sexuelle à détourner le mouvement des femmes"

Les gens pensent que nous avons, des mères qui veulent rester à la maison et des féministes qui veulent travailler. Non. La vraie bataille dans notre nation, est entre les féministes, qui sont pour l'avortement et les féministes qui connaissent la différence et y sont opposés.
Il existe un féminisme pro-vie, et en fait le féminisme pro-vie est le féminisme authentique du 21e siècle.
Evidemment, je ne veux pas prendre plus de crédit que ce que je mérite pour tout ce mal, mais je pense que je faisais certainement partie de l'empire du mal si vous voulez. Et j'aimerais que cela soit révelé, j'aimerai que les jeunes femmes d'aujourd'hui entendent la vérité, pour qu'elles puissent voir comment ma génération s'est trompée, pourquoi nous nous sommes trompés, et comment elles peuvent mieux faire. Comment votre génération peut mieux faire.
Ils vous disent d'une part, soyez vous-même, d'autre part, ils disent que la façon dont vous êtes n'est pas assez bien. Avec tous ces trucs pour être belle.
Pourquoi n'es-tu pas belle comme tu es ? Il y a le parfum, oh oui, tu pues aussi ! Oh d'ailleurs tes mains ne sont pas très belles non plus, et ta couleur de cheveux est laide.
Oh et quand tu es fatiguée d'entendre parler de ça, il y a de la crème glacée dans le petit pot pour aller avec, parce que alors tu seras trop grosse et ensuite nous devrons te mettre au régime.

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