Édité le 6 janvier 2022
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RP off n°1 : Soirée (suite de More and more - Patie 1)

Hime



T'as le cœur serré, Hime, souvenirs à la fois doux et douloureux remontant à la surface. Goût amer, lutte intérieure pour ne pas serrer le poing, pour ne pas enfoncer tes ongles dans ta chair jusqu'au sang. Ta relation avec cette vipère a toujours été particulière mais majoritairement mauvaise si on sait regarder au-delà des apparences. Parce qu'elle approche toujours un peu trop les hommes qui sont dans ta vie. Jeu auquel tu n'as jamais demandé à jouer. Compétition à laquelle tu ne participes pas. Ils ne sont pas des objets pour lesquels on se bat dans un magasin. C'est drôle, Hime. Si tu voulais, si c'était dans ta personnalité,  et surtout, si tu le pouvais, tu pourrais lui casser le nez d'un seul geste. Un seul mouvement. Coup bien placé au milieu de sa figure. Mais tu veux être au-dessus de ça. Seule la légitime défense t'est envisageable. Car la boxe, ce n'est pas se battre. C'est plus que ça. Et tu ne veux pas l'utiliser pour passer ta frustration sur une fille qui ne s'en prend pas à toi physiquement. Parce que oui, tu es frustrée. Frustrée d'être impuissante. Encore. Tu détestes ça, tu le détestes vraiment. Impuissante parce qu'Aoi, il ne t'appartient pas. Appartenir... Mot que tu détestes ; ce n'est pas quelque chose mais quelqu'un. Ce n'est pas ton petit-ami. Il est libre de faire ce qu'il veut, même de passer sa soirée avec elle. Tu doutes, Hime ? Derrière le sourire qui décore ton visage détendu, résigné. Tes doigts se referment, ongles faisant finalement pression sur la paume de ta main malgré toi. Nouvel échec. Finalement, tu n'as pas su lutter. Heureusement, personne ne le remarque, regards rivés sur les deux bruns.

Voix atteignant tes oreilles, libératrice. Souffle court l'espace d'un instant, une fraction de seconde. Comment as-tu pu ne pas le voir ? Ce petit jeu de manipulation entre eux. Il est évident à tes yeux. Tu étais trop distraite par autre chose ? Très certainement. 

- Oui.

Voix basse mais audible par ceux qui vous entourent. Main attrapant la sienne, légèrement tremblante, jusqu'à ce que tes doigts se mêlent à ceux de ton cavalier. Remerciment silencieux. Sourire se dessinant sur tes lèvres. Tu es désolée pour cette vipère, Hime, fille au trop grand cœur pour ce monde. Trop compatissante. Mais tu es aussi fière d'avoir été choisie.

Quelques pas. Tu entoures le cou du jeune homme de tes bras, lui accordant cette danse qu'il t'a lui-même accordé. Vous êtes suivis de près par d'autres couples, de mariés ou d'amis, tel des aimants les ayant attirés sur la piste. T'en profite pour poser ta tête contre lui, ta voix ne pouvant atteindre que lui.

- C'est moche, n'est-ce pas ?

Sourire triste, caché par le jeune homme, même pas visible par ce dernier.  Mais ta voix peut te trahir. Tu ne cherches pas à lui cacher tes sentiments.

- Parfois, tous ces faux-semblants et ces petits jeux me fatiguent.

Mais c'est comme ça. Tu sais que tu ne peux rien changer. Ce serait ennuyant, pas vrai ? Non. Juste plus facile, moins douloureux. Combien de personnes de sont effondrées ? Tu en as connu, et elles étaient loin d'être les seules. Tu t'éloignes légèrement, corps toujours contre le sien, mais le haut légèrement en arrière, la tête relevée afin de pouvoir regarder ton cavalier. 

- Pourquoi moi ?

Pourquoi l'avoir choisi elle ? Tu veux croire que ce n'est pas juste par politesse. Tu le sais, tu l'as vu. Mais tu as besoin de l'entendre, de voir autre chose. Tu voudrais le garder pour toi. Tu n'es pas amoureuse, Hime. Mais il y a quelque chose chez lui qui t'attire inexorablement.

Aoi


Tu n’étais pas au courant que cette soirée prendrait une tournure inattendue. Tu t’attendais simplement à passer une excellente soirée en compagnie de la lycéenne. Tu avais envie d’en apprendre davantage sur elle, ses parents, sa vie, son monde mais tu ne pensais pas y voir une telle horreur dès le début. Tu ne pensais pas devoir sortir le diable en toi pour repousser une manipulatrice voulant blesser ta protégée. Un monde noir dont tu connais les secrets… Un milieu répugnant qui donne envie de vomir mais tu n’as pas peur au contraire, tu possèdes les cartes pour te battre dans un tel monde. Attente comblée par la voix de la demoiselle. Elle accepte de danser avec toi ! Tu es soulagé, ton cœur apaisé. Tu peux le voir, le sentir, elle avait peur ! Horrible monstre. Elle n’avait pas confiance en toi ? Elle doutait ? La vipère avait réussi à la troubler. L’empêchant de voir au fond de ton âme. Tu n’as d’yeux que pour cette charmante fleur. Tu observes, son cœur est pur contrairement au tien, elle semble désolée. Pureté qui t’amène à vouloir la briser comme les autres… NON ! Un déplacement nécessaire sur la piste de danse, tes mains se posant sur ses hanches, une hauteur respectable. Un rythme de musique lent, vous êtes imités par diverses personnes. Un rapprochement désiré et qui se réalise. La miss pose sa tête contre ton épaule, ton regard tombe sur la demoiselle, l’une de tes mains remonte pour caresser la chevelure noire. Elle parle, mots atteignant tes oreilles. Un jeu terrible que tu connais que trop bien. Tu n’es pas quelqu’un de bien. Qu’est-ce qu’elle fait avec toi ? Elle te connait, elle sait que tu n’es qu’un séducteur dans l’âme. Ton cœur est enfermé à double tour, tu mens à longueur de journée, trompant ces demoiselles, les faisant tomber dans tes bras pour les blesser. Ignoble personnage.

Alors, pourquoi te choisir ? Tu n’es pas un homme pour cette adorable créature. Une question sans réponse. Tu es silencieux, compatissant. Toi compatir ? C’est le monde à l’envers ! Tu n’en es plus capable depuis plusieurs années… Esprit parti à la dérive. Elle déteste ces petits jeux, elle déteste ces faux semblants. Tu devrais t’en aller ! Laisse là respirer et vivre sa vie paisiblement. Libère là du diable avant qu’il ne soit trop tard ! Impossible. Souffle chaud frôlant ta fleur. Tu veux la faire sourire, tu veux la réconforter mais tu ne sais pas comment t’y prendre.

- Je serais là pour toi, compte sur moi pour t’épauler contre ce monde.

Phrase sincère, ami fidèle pouvant venir à la rescousse à n’importe quelle heure. Gentillesse. Tu n’es pas son ami… Un éloignement causé par une interrogation profonde. Regard plongé l’un dans l’autre, léger sourire présent. Pourquoi elle ? Question que tu pourrais lui retourner. Tu ne comprends pas son choix mais le pire dans cette histoire c’est que tu ne comprends pas le tien. Qu’est-ce qu’elle a de spécial cette fille ? Tu n’en sais rien. Tu es perdu, la peur arrive. Elle s’accroche à ton cœur, signal d’alarme demandant le repli. Un sentiment nouveau, naissant, tu ne sais pas de quoi il s’agit. Tu n’es pas amoureux ? Qu’est-ce que l’amour ? Elise ? Tu ne sais plus, tu ne veux pas savoir. L’amour te rendra faible. Non, tu te trompe sur toute la ligne. Tu dois ouvrir ton cœur, mais la terreur t’en empêche. Souffle plus lent, cachant la vérité sur ton anxiété. Un sourire plus important, plus charmant, masque cachant ton doute. Il faut répondre. Qui va sortir ? Le manipulateur ou le véritable Aoi ? Personnage disparu depuis tellement d’années…

- Pourquoi toi ? Pourquoi moi ? Hime-chan…Qu’est-ce qu’on est ? Je le sens au fond de mon être, nous sommes comme connectés. Il y a quelque chose qui nous attire, qui nous tourmente chez l’autre. Tu lis en moi, tu arrives à voir ce que les autres sont incapables de percevoir.

Sincérité, romantisme, manipulation par un nouveau questionnement.

Faire le premier pas est difficile. Tu n’es pas celui qui là réalisé. Tu comprends qu’elle se questionne comme toi. Il faut avancer, il faut discuter avec des mots pour mettre le doigts sur ce que vous représenter l’un pour l’autre. Les mots ne sont peut pas la solution. Ton regard est profond, elle voit l’ancien Aoi à travers ses beaux yeux bleus. Regard descendant vers les lèvres de la demoiselle. Interdit ! Tu n’as même pas l’autorisation d’y penser. Un désir nouveau. La naissance de quelque chose de plus important. Tu commences à réaliser la profondeur de votre lien. Seulement ressentez-vous la même chose ? Impossible d’après toi. Tu ne sais pas ce qu’elle te trouve. Tu veux dessiner, tu veux retranscrire en dessin tes émotions. Faiblesse. Horreur à tes yeux. Il ne faut pas, tu t’es promis d’être fort. Tu as promis de l’attendre… Tu ne sais plus, cœur battant beaucoup trop fort dans ta poitrine, te déchirant de l’intérieur, tu souffres en silence. Tu ne veux pas qu’elle comprenne alors ta main vient se poser avec douceur contre l’arrière de sa tête, la poussant à venir contre toi. Tu veux te cacher, sa tête enfuis contre ton épaule, à côté de ton cou. Le regret commence à t’envahir, promesse envolée. Elle vient de se rompre. Tu es faible avec cette demoiselle !

- Brisé, mon cœur est noir comme le charbon depuis bien trop longtemps…

Secret dévoilé à ta cavalière. Tu es dangereux, tu ne veux pas la blesser. Tu lui avoue ta plus grande faiblesse. « Tu es la seule à l’éclaircir » C’est gênant et tu regrettes d’en dire trop. Tu ne sais même pas si elle t’apprécie, tu ne sais rien à propos de ses sentiments. Tu ne comprends même pas les tiens. Tu veux fuir ! Une solution bien trop facile mais la plus sécuritaire. Un relâchement dans ton geste, un mordillement de lèvre. Un petit ange à droite et un petit diable à gauche, chacun d’un avis différent. Esprit torturé par le bien et le mal ! Il est temps d’arrêter. Sincérité dévastant tout sur son passage. Un pas en avant pour réaliser deux pas en arrière. La musique s’arrête, tu t’écartes d’Hime Watanabe avec une neutralité indescriptible. Tu essayes de cacher cette tristesse qui t’envahit. Tu as déconné et tu le sais très bien. Un sourire charmant.

- Excuse-moi… Je vais aller prendre l’air.

Simple phrase avec un ton neutre bien qu’un brin désolé.
Aoi, tu n’es qu’un lâche. Toi, le manipulateur sans faille, tu n’y arrives pas avec cette fille ? Menteur médiocre. Elle peut lire en toi, tu l’as dit plus tôt. Tu n’attends, tournant les talons avec un besoin de t’évader de ce lieu, de sa présence. Tu as honte de toi ! Tu ne cours pas, marchant droit, un regard doux sur les diverses personnes que tu rencontres. Tu es enfin libre, les cheveux aux vents, tu t’écartes des autres. Tu souhaites la solitude. Menteur, tu ne voulais pas la quitter mais ton cerveau te poussait à le faire. Ton cœur voulait la serrer dans tes bras, tes lèvres sur les siennes… Tu soupires longuement, voulant frapper le mur mais te retenant de le faire.

- Bordel !

Murmure colérique inaudible pour les personnes qui ne sont pas juste à côté de toi. Tu ne voulais pas la quitter, tu veux la revoir, tu veux sentir sa chaleur contre toi. Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?

Hime

Dilemme. Tu ne cherches pas à le confronter sur ce qu'il est. Mais tu as douter, cœur se serrant à cette pensée, frisson parcourant ton corps à l'idée qu'il aurait pu s'en aller, tenir cette fille contre lui comme il te tient. Idiote. Non, il veut rester avec toi, Hime, et être cette épaule solide sur laquelle tu pourras te reposer. Paroles qui t'incitent à te blottir davantage contre lui, cherchant à entendre les battements de son cœur. Il sera là mais pour combien de temps, Hime ? Tu ne devrais pas te poser la question. Tu ne devrais pas le confronter à une question aussi cruelle. Mais encore une fois, il tente de cacher son trouble, comme si c'était une question comme une autre. Sa réponse contredit pourtant son léger sourire, en partie. Es-tu satisfaite de cette réponse, Hime ? Oui et non. Tu sens qu'il est perdu, troublé et pourtant, il arrive à tourner ses phrases comme s'il t'écrivait un poème, comme si tout était prêt à l'avance.

- Ça, ça veut dire que tu ne sais pas.

Murmure à peine audible. Mais tu ne lui jettes pas la pierre. Tu ne sais pas expliquer ce qui t'attire chez lui, lui que tu ne sens pas entièrement honnête avec qui il est. Sincérité pourtant là en ta présence. Il tente de te la cacher ? Non, il te la montre. En te regardant tendrement. En descendant son regard sur tes lèvres. En se retenant, respectueux. En te ramenant contre lui, te laissant entendre son cœur palpiter dans sa poitrine. Aurait-il pu, Hime ? De poser ses lèvres sur les tiennes pour te transmettre ce qu'il a sur le cœur ? Tu n'en sais rien. Tu pourrais faire pareil. Vous auriez pu le faire tous les deux. Mais vous n'en faîtes rien. Effrayés, cherchant la vérité.

Ta main se serre autour de son vêtement, ses paroles te brisant presque le cœur. Non. Tu n'es pas de cet avis, Hime. Il est loin d'avoir le cœur aussi noir qu'il le prétend, que du contraire. L'idée qu'il pense ça de lui te blesse, mais tu es incapable de lui dire. Pourtant, tu as envie de lui cracher cette vérité en pleine figure. Que sa joue rencontre ta main dans un geste vif et bruyant. Mais tes lèvres restent scellées, ta main reste là où elle est, jusqu'à ce qu'il s'éloigne. Fin de la danse. Tes yeux rencontre les siens, puis tu t'attardes sur son visage. Tes lèvres se sont légèrement écartées mais sans plus. Comme faut-il ? Comment ose-t-il juste te regarder ainsi ? Te parler de cette façon ? Pourquoi est-ce là leur seul moyen de mettre de la distance ? Souvenirs te serrant le cœur et les tripes. T'as envie de vomir. Pourtant, le voir s'éloigner te fait encore plus mal que s'il était resté. Traître. Tu ne cherches même pas à le rattraper. Tu ne penses pas assez à toi, Hime : tu lui laisses l'espace qu'il souhaite, là tout de suite. Quitte à te tourmenter. En auras-tu seulement le temps, Hime ? Ton nom résonne dans la pièce. On t'appelle aux côtés de ton père, de quelques employés, d'un pote et... d'elle... Sourire aux lèvres, tu les rejoins.

Mère d'Hime


Souriante, tu amènes ton verre à tes lèvres, attentive à la conversation qui se déroule autour de toi. Pourtant, ton regard n'est attentif qu'à une seule chose. Un seul duo. Celui de ta fille et de son ami. Ami ? Est-ce vraiment le mot ? Tu en doutes. As-tu peur pour elle ? Pour ta fille ? Oui et non. Tu sens que certaines choses peuvent changer, que ce jeune homme pourrait réussir... Mais rempli-t-il seulement les conditions ? Tu es mal placée pour le dire. Tout ce que tu peux constater, c'est ce que voient tes yeux. Et ce que tu vois, c'est qu'il s'éloigne, laissant ta fille derrière lui. Tu ne sais pas dire si elle est triste, en colère ou juste complètement détachée. Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?
Tu te rapproches de ton époux, revenu à tes côtés depuis quelques minutes, amenant tes lèvres à son oreille.

-Je vais aller faire un tour dehors. Tu t'occupes d'Hime ?

Ta voix... Ton regard... Ils en disent long.

- J'y comptais bien.

Il dépose un rapide baiser sur tes lèvres et vous vous séparez, sourire aux lèvres.
u te saisis d'un cocktail et d'un soft sur une des tables situées contre un mur, avant de suivre les pas du jeune homme. Tu le trouves rapidement, te rapprochant de lui avec léger sourire sur les lèvres.

- Tout va bien ?

Tu lui tends un verre.

- Je t'ai apporté une petite boisson. Sauf si tu préfères le cocktail ? T'inquiète, on ne le répétera à personne.

Clin d'œil en sa direction. Tu lui tends le verre de son choix avant de t'installer contre le mur à ses côtés, désireuse d'en savoir plus.

- C'est plus difficile qu'on ne le pense, n'est-ce pas ?

Petit sourire qui se veut rassurant.

- Je vous ai vu, Hime et toi. Tu veux m'en parler ?

Tu n'as aucune intention de l'enfoncer, aucune intention de lui reprocher quoique ce soit. Tu es juste une mère. Mère d'une fille. D'une adolescente, face à un adolescent.

- Tu sais, si ma fille ne t'appréciait pas un minimum, tu ne serais pas ici. Et j'ai confiance en son jugement. Ce sont pas les cavaliers qui lui manquent. J'ignore ce qu'il vient de se passer mais, si je peux faire quelque chose pour toi, n'hésite pas.

L'écouter. Répondre à une question. N'importe. Tu es là et tu ne comptes pas partir sans que quelque chose n'ait changé.

Aoi

Erreur fatale, colère s’emparant de ton corps. Tu te détestes ? Non mais tu n’aimes pas cette situation. Tu es le seul responsable. C’est toi qui es parti, la laissant seule ! Tu as bien vu qu’elle n’était pas bien, tu ne serais pas dire exactement quoi mais elle n’était pas heureuse comme tu n’étais pas content de ce problème. Enorme problème. Abruti ! Tu n’as pas le temps de réfléchir plus qu’une femme s’approche de toi, il s’agit de la mère de ta fleur favorite. Tu te redresses à ces mots, un peu surpris de la voir. Tu comprends que ses yeux ne vous ont pas quitté et qu’elle a certainement vu toute la scène. Un problème supplémentaire ! Tu ne vas pas bien. Qu’est-ce que tu fais ? Tu vas lui mentir ?

- Ne vous inquiétez pas, j’avais simplement besoin de prendre l’air.

Sourire pour accompagner cette phrase qui n’est ni un mensonge, ni une réponse à sa question.
Tu regardes les deux propositions de boissons. Tu voudrais prendre le cocktail mais est-ce raisonnable. Tu rigoles à la manière d’agir de la femme. Elle te plait bien, elle est gentille mais c’est la mère d’Hime ! Un potentiel danger. Tu aurais aimé avoir une mère aimante et attentionnée envers toi, qui te protège réellement et qui sait être à l’écoute. Tu optes pour la boisson sans alcool. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être pour être sûr d’avoir les idées claires, que l’alcool ne t’influence pas. Ce n’est pas avec cette dose que tu seras influencé mais bon… Cette femme ne cesse de te surprendre. Elle semble avoir compris certaines choses. Tu souris légèrement gêner. Toi ? Bizarre. Tu ne veux pas parler de cela avec sa mère. Elle continu de parler et te glace le sang en parlant du nombre de cavaliers qui ne manquent pas. Tu n’aimes pas prêter tes jouets. Le truc, c’est qu’elle n’est pas à toi ! Cette demoiselle ne t’appartient pas. C’est le problème ? Tout à l’heure tu voulais l’embrasser. Tu voulais exprimer, dévoiler quoi ? Tu n’en sais rien. Visage tourné vers le sol, tu es complétement paumé mon pauvre. Elle te propose de t’écouter, de t’épaule. Hime tient vraiment de sa mère ! Tu es trop silencieux.

- Je pense avoir fait une erreur, elle était en colère à mon avis…ou alors triste.

Finalement, tu parles. Tu connais les filles, tu comprends leur façon de fonctionner mais pas celle-ci ? Non, c’est ta peur qui t’empêche d’agir.

- Je n’ai pas réussi à répondre à sa question.

Un léger rire. Ta main venant se poser sur ton visage, en cachant une partie. Tu n’es pas en état d’être avec quelqu’un. Tu lui feras du mal ! Est-ce que tu veux sortir avec cette lycéenne ? Est-ce que tu l’aimes ? tu n’en sais rien.

- Je n’aurais pas dû partir mais c’est pour son bien et le mien, c’est ce que je me suis dis sur le moment mais c’était faux…j’aurais dû rester et maintenant. Impossible.

Tu ne peux plus la retrouver. Impossible. Qu’est-ce que tu pourrais faire ou dire ? Tu es bloqué. Tu veux plus de réponse. Tu veux avoir son point de vue mais tu n’oses pas lui demander. Est-ce qu’elle te répondra ? Tu ne penses pas. Beaucoup d’interrogation. Tu relèves la tête vers la mère d’Hme, un sourire affichant de la tristesse ? Non. Un sourire rassurant pour qu’elle ne s’inquiète pas. Ta main desserre ta cravate, tu veux toucher ton précieux trésor. Ta main venant attraper ton pendentif. Objet que tu regarde longuement avec nostalgie. Qu’est-ce que je fais ? Il ne faut pas rester coincer dans le passé… Soupirement. Tu aurais dû agir au lieu de réfléchir. Laisser ton cœur te guider.

- Vous pensez qu’elle peut m’ouvrir son cœur ? Partager ses peines ou ses joies avec moi ? Qu’elle peut me dire ce qu’elle a sur le cœur. Elle ne pense qu’aux autres, laissant de côtés ses sentiments. Elle m’a laissé l’espace que je voulais alors qu’elle ne le désirait pas…enfin, je n’en sais rien. Je veux qu’elle soit plus égoïste en me disant ce qu’elle souhaite. Ce n’est pas du jeu.

Un regard d’excuse pour toutes ses paroles qui n’ont certainement ni queue ni tête. Un monologue. Une main venant gratter ta nuque, embarra de dévoiler tant de choses à sa mère. Tu fais ton mignon pour que tout cela passe facilement. Un masque ? Qui sait…

- Excusez-moi, je parle trop.

Mère d'Hime


Tu l'observes, femme curieuse et mère dévouée. Léger sourire. Tu lui laisses le temps de cogiter, de prendre une décision, de choisir ses mots. Tu n'es pas pressée. Tu as toute la soirée pour l'écouter, pour tenter d'apaiser cet adolescent d'une manière ou d'une autre. Toi aussi, tu as eu son âge. Tu sais que c'est une période difficile où on se construit encore et où les troubles sont bien trop souvent au rendez-vous. Définitivement, tu refuses de le laisser seul ici, dans cet état. À moins qu'il te demande clairement à rester seul. Mais ce n'est pas le cas ; il finit par te répondre, te faisant part de ce qui l'inquiète. A-t-il fait une erreur ? En ne répondant pas à la question de ta fille ? En partant plutôt qu'en restant ? Pour son bien ? Les mots, tu les as. Mais tu attends encore un peu, lui souriant tendrement, veillant à ne pas l'interrompre dans ses pensées. Et tu as bien fait. Est-ce normal que ses mots te fassent autant plaisir ? Ce petit a mal, tu ne devrais pas. Tu secoues la tête, ris doucement.

- Si je te connaissais mieux, je te prendrais dans mes bras !

Sourire de nouveau tendre.

- Tu ne parles pas trop, Tsuki-san.

Petite pause.

- Les erreurs, c'est normal. Mais je ne pense pas que ne pas répondre à une question ou même s'en aller en soit une. Pas pour Hime, et je parle en tant que mère qui connaît sa fille mieux que n'importe qui ! Tsuki-san, est-ce que tu lui a parlé comme comme viens de me parler ? Si oui, tu n'as fait aucune erreur.

Tu hausses doucement les épaules.

- C'est à elle de juger ce qui est bon pour son bien ou non. Je doute que ce qui l'a blessé soit ce que tu penses.

Tu poses ta main sur son épaule, réconfortante.

- Oui, Hime pense avant tout aux autres, je ne peux pas le nier. Et je suis contente que tu t'en rendes compte et que tu penses ainsi pour elle. Mais dis-lui. Demande lui ce que tu viens de me demander. Plus tu t'ouvriras à elle, plus elle s'ouvrira à toi. Plus elle sentira qu'elle pourra apprendre à te connaître pour ce que tu es, plus tu pourras en découvrir sur elle. Une relation, peu importe sa nature, ça se construit à deux. Si Hime sait qu'elle peut te faire confiance, elle te donnera beaucoup plus qu'elle ne voudra recevoir. Elle est comme ça... Soi juste toi, Tsuki-san, c'est le seul conseil que je peux te donner. Hime est beaucoup plus attentive à la façon dont on est avec elle qu'autre chose.

Bon à moins qu'il ne soit un criminel mais ça, tu en doutes vraiment. Encore heureuse ! Tu finis ton verre, sourit d'un air amusé.

- Bon aller, vous allez bientôt rentrer tous les deux. Il va commencer à se faire tard. D'ici-là, profite juste du reste de la soirée, rencontre des gens, prends le temps de réfléchir à ce que je t'ai dis et puis une fois à la maison, libre à toi de faire ce qui te semble le mieux. Qu'en dis-tu ?

Clin d'œil avant de retourner à l'intérieur. Vicieuse.

Hime


Doux rire atteignant tes oreilles. Conversation banale, bien qu'un brin professionnelle. Employés et future supérieure se permettant quelques taquineries. Esprit encore troublé qui n'a pas le temps de s'exprimer entre les échanges et les danses que l'on t'a proposé. Ta mère est revenue depuis un moment, se tenant également la piste de danse à tes côtés, douce complicité qui te rend le sourire. Tu es certaine qu'elle a parlé à Aoi. Ils étaient tous les deux sortis au même endroit. Mais elle ne dit rien et tu ne lui demandes rien. Tu te contentes de profiter du reste de la soirée. Même la vipère passe du temps avec toi, étrange moment rythmé par ses tentures d'excuses, par ses aveux. Les hommes autour de toi sont des gens biens, du moins avec toi. Tu en as la chance. Tu lui souris. Tu ne lui pardonnes pas vraiment mais tu ne lui en veux pas non plus. Parce qu'elle n'a rien eu. Parce qu'au final, ce sont ces hommes en question qui ont choisi de ne pas céder. S'ils l'auraient fait, c'est avant tout contre eux que ta déception se serait dirigée.
Tu ne sais pas combien de temps a passé. Mais les premiers couches tôt sont déjà partis, tout comme la vipère qui s'est permise de te faire une légère accolade. Puis vint ton tour et celui d'Aoi ; votre chauffeur vous attends. Il n'est pas si tard que ça pourtant. Tu aurais cru rester plus longtemps. Ce sourire sur le visage de ta mère... Tu as compris. Tu soupires doucement mais la remercie intérieurement. Tu vas être seule avec Aoi, chez toi, tes parents étant obligés de rester jusqu'à ce que les derniers invités aient quitté les lieux.
Tu salues poliment tout le monde avant de te rendre à la voiture, montant dans celle-ci avec le brun. Elle prend de la vitesse, le paysage défile.

- Fujiwara-san s'est excusée pour tout à l'heure.

Voix désinvolte, montrant que tu y crois sans y croire. Pas un mot de plus jusqu'à votre retour à la maison. Tu remercies le chauffeur, ouvres la porte à Aoi que tu laisses rentrer avec toi avant de la refermer.

- Tu... Tu veux quelque chose à boire avant qu'on monte ? Ou un autre truc à manger ? Ou je ne sais pas ...

Sérieusement, Hime. Tu t'avances de deux ou trois pas dans ta maison, te stoppes aussitôt. Eh puis merde. Tu fais volte-face, un pas en avant, passant ses bras autour de la taille du brun, appuyant ta tête contre son torse. Tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. C'était plus fort que toi.

- Je suis désolée si je t'ai fais du mal tout à l'heure... Je...

Tu ? Tu avais peur ? Bien sûr. Mais à tort et tu le sais. Ou plutôt, tu le sais maintenant.

Aoi

Une femme, une mère comme tu aurais voulu avoir. Belle famille qui donne du baume au cœur. Elle t’écoute sans aucun jugement. Silencieuse, préparant son discours afin de t’aider, de te guider du mieux qu’elle peut. Adorable attention que tu ne mérites pas. Non, tu n’en ais pas digne. Tu écoutes le moindre mot, conseil que cette femme te donne. Ils sont précieux. Pourquoi ? Cette fille n’est rien à tes yeux non ? Tu ne sais même pas décrire ce que tu ressens, c’est justement pour cette raison qu’elle compte, qu’elle est importante pour toi. Rire partager avant d’être plus sérieux. Tu t’es ouvert et tu as été sincère sur certain point, alors tu n’as pas fait d’erreur ? Aucune idée. Une main réconfortante. Tu la regarde avec un tendre sourire. Tu es fort. Tu n’as qu’à lui demander ? impossible. Tu n’oseras plus maintenant. La raison a repris le contrôle sur le cœur. Tiraillement, main serrant ton précieux pendentif.

- Merci pour vos conseils Madame Watanabe. Je vais essayer de profiter du reste de la soirée et je verrais une fois chez vous.

Tu n’indiques rien sur tes intentions, pour la bonne raison, qu’elles te sont encore inconnues. Un regard complice et la dame repart à l’intérieur. Tu termines ta boisson tranquillement avant de revenir à la soirée, observant avec discrétion la fille qui te perturbe. Tu discutes avec des inconnus de tout et de rien, te fondant dans la masse comme le manipulateur que tu es…souriant, charmant les autres à la perfection. Tu laisses de côtés tes problèmes avec Hime. Vous aurez le temps d’en discuter plus tard, enfin, peut-être, tu l’espères. Le temps passe et il est l’heure de rentrer. Tu pensais rester plus longtemps mais ce n’est pas le cas. Tu restes poli en saluant tout le monde avant de suivre ta partenaire dans la voiture. Elle démarre et la miss décroche une phrase. Tu te contentes de la regarder du coin de l’œil. Tu es particulièrement silencieux. Etrange, tu n’arrives simplement pas à parler. Tu ne sais pas comment t’excuser. Tu n’es pas doué pour te faire pardonner. Tu souris simplement sans aucune réponse.

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