Stade Brestois : Brassier, droits TV, Roudourou… Denis Le Saint n’évite (presque) aucun sujet
Par Thierry Dilasser
Le 04 juillet 2024 à 11h12, modifié le 04 juillet 2024 à 15h20
On ne l’avait plus entendu depuis la qualification historique du Stade Brestois en Ligue des champions. Le président Denis Le Saint s’est exprimé en marge de la présentation du nouveau maillot du SB29.
Vous le trouvez comment ce nouveau maillot ? Il est à votre goût ?
Il est bien parce que d’abord, il est rouge. Et le contraste du blanc sur le rouge nous va bien. Il est plus épuré que celui de l’an dernier, parce qu’il n’y a pas de motif, plus clair aussi. Nos joueurs, avec un tel maillot, devraient nous faire plaisir sur le terrain. On a une très belle année qui nous attend, et l’échéance du tirage au sort (de la Ligue des champions, le 29 août, à Monaco) va nous amener à imaginer une autre étape dans la vie du club.
D’autres maillots vont en effet être dévoilés, dont celui de la Ligue des champions, très attendu…
Il sera différent (et dévoilé dans la foulée du tirage au sort), et marquera la coupe d’Europe, ce moment historique pour le club. Je crois savoir que l’épopée du Stade Brestois la saison dernière a contribué à la notoriété de la ville de Brest, et nous en sommes très heureux.
Quel est votre état d’esprit, à quelques semaines du lancement d’une saison qui s’annonce historique pour votre club ?
On reste dans l’humilité qui est la nôtre. L’objectif sera de faire une bonne année sportive. On repart avec un groupe de joueurs qui n’a pas beaucoup évolué, qui sera amené à s’étoffer. Le directeur sportif Greg Lorenzi est au boulot, avec des téléphones qui n’arrêtent pas de sonner. Le dossier lui est confié, et avec le coach, ils vont faire en sorte de nous bâtir un effectif capable de relever les challenges qui attendent le club.
Ce n’est pas l’objet de votre présence ici aujourd’hui, mais vous venez de mentionner Grégory Lorenzi, au sujet duquel vous ne vous êtes pas exprimé depuis l’annonce de son départ supposé…
Il est là. Je n’ai pas de commentaire à faire…
Et sur les moyens dont il va disposer pour le mercato…
Greg a déjà son enveloppe depuis trois semaines, un mois. La qualification en Ligue des champions nous facilite les choses dans l’immédiat, mais il faut pouvoir s’inscrire sur une période de trois ou quatre ans. La première saison est couverte, la deuxième quasiment, et on est maintenant dans un schéma d’installer durablement l’équipe dans le temps. C’est là où la question des droits TV va se poser, parce qu’on n’est pas des magiciens.
La couverture de la deuxième saison est assurée par le transfert, sous forme de prêt avec option d’achat de Lilian Brassier à Marseille, c’est bien cela ?
Lilian n’avait pas souhaité reconduire (il était sous contrat jusqu’en 2025), et, si on ne le vendait pas, on perdait tout le travail de valorisation effectué par notre staff. Et un club comme le nôtre ne peut pas se le permettre. Le transfert de Lilian plus la Ligue des champions couvriront effectivement nos deux premières années. Maintenant, il faut travailler sur les années 3 et 4, qu’on pourra affiner grâce aux droits TV. Mais sur ce sujet, je n’ai rien à dire parce que je ne suis pas associé aux réflexions en cours. Il n’y a plus qu’à espérer que les personnes en responsabilité dans ce dossier réussissent dans leur projet.
Le coach a appelé de ses vœux la constitution d’un groupe homogène de « 22, 23 ou 24 joueurs ». Compte tenu du contexte, et de la crise des droits TV notamment, cet objectif vous semble-t-il réalisable ?
Il faut trouver le juste équilibre, entre le nombre et la qualité, pour être compétitif toute l’année. Vu le nombre de matchs que nous aurons à jouer, une rotation va s’imposer pour avoir du jus sur le terrain. La saison va être longue, huit matchs minimum en plus, ce n’est pas rien. L’avantage, c’est quand dans le fonctionnement, on aura un groupe historique, ce qui nous avait permis de prendre un bon départ l’an dernier, et on sait combien il est important de bien débuter une saison.
L’autre actualité du moment concerne le nouveau stade…
C’est la grande nouvelle ! On a déposé le permis, vendredi dernier. C’est une étape essentielle dans la structuration du club. Je l’ai déjà dit mais le BBH ne serait pas là où il en est sans l’Arena. Si on n’a pas l’outil pour travailler, on ne peut pas bien travailler. On a revérifié qu’on avait bien pensé à tout, et avec ce nouveau stade, on va être modernes, originaux, différenciants et conformes à toutes les normes.
Où en êtes-vous de la mise aux normes du Roudourou pour les matchs de Ligue des champions ?
Le coût pour répondre aux normes européennes, dans un stade de Guingamp qui n’est pourtant pas si vieux que ça, est conséquent. On remercie nos collègues et voisins de Guingamp, et de Rennes aussi qui avaient également donné leur accord pour nous accueillir. Maintenant, la mise à niveau est compliquée, le cahier des charges est énorme. Sylvain (Dirick, directeur organisation/sécurité) et Greg (Lorenzi) sont en contact permanent avec les équipes de Guingamp pour régler ça au plus vite, de façon à respecter les normes exigées par l’UEFA.
Que Brest joue ses matchs de Ligue des champions à Guingamp ne fait aujourd’hui plus de doute ?
Non. Il reste simplement à chiffrer définitivement combien cela va nous coûter, et le calendrier des aménagements à réaliser, on y travaille.