Stade Brestois. Pour Jonas Martin, l’opération était le choix de la raison
Amical. Brest (L1) - Laval (L2), mercredi (18 h) à Dinan. Jonas Martin a choisi de se faire opérer d’une pubalgie dès la fin de saison, pour être très vite opérationnel.
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David GUÉZENNEC et Alexis CZAJA.
Publié le 23/07/2024 à 16h16
Jonas Martin ne tourne pas autour du pot. À titre individuel, sa saison dernière ne le satisfait pas.
"Quand je suis arrivé à Brest, bien sûr que j’espérais jouer plus. Je ne m’en cache pas. Je venais de Lille, un gros club, mais sur une saison comme ça, on ne peut rien dire, Il y a des choix, tu gagnes… Les joueurs qui ont joué à mon poste (Lees-Melou, Magnetti, Camara) ont fait une belle saison" .
Dans la peau d’un remplaçant, Martin a bossé, enfin en partie épargné par les blessures. Si ce n’est une gêne récurrente aux adducteurs.
"J’avais des douleurs depuis octobre-novembre. Des fois la douleur vient et part. Sauf que là ce n’est pas parti du tout."
L’ex-Rennais jouait en grimaçant et détaille :
"Je ne voulais pas louper de match dans une saison historique. Sur les matches, ça tirait, mais c’était surtout la semaine. Avant les matches on prenait des anti-inflammatoires, mais je n’étais pas à 100 % c’est sûr." Alors Martin a pris le taureau par les cornes et décidé de se faire opérer dès la saison terminée. "J’avais de plus en plus mal, c’était compliqué à gérer. On a pris la décision deux jours après le dernier match, quitte à mettre mes vacances un petit peu de côté. Je préfère ça que de louper 7 ou 8 matches."
Vacances écourtées donc.
Pour Martin, l’idée était de se faire opérer rapidement pour pouvoir effectuer la préparation d’avant saison et être le plus vite possible dans le tempo :
"Je ne voulais pas avoir de regrets. Peut-être que les vacances m’auraient fait du bien. Mais au bout de 2 ou 3 semaines quand tu reviens et que tu as des douleurs et qu’on te dit maintenant il faut opérer… Si ça avait été le cas, les six semaines de vacances qu’on a eues auraient été perdues. Je voulais au contraire les mettre à profit."
Le milieu de terrain du Stade Brestois n’a plus de douleurs, et a d’ailleurs eu peu de douleurs post-opératoires. Il est convaincu d’avoir fait le bon choix.
"Pour l’instant, c’est un pari gagnant. Le but était d’être prêt à 100 % pour le premier match de la saison. Si on continue comme ça, j’y serai."
Et dans une saison où pointe la Ligue des champions, Martin, en cadre du vestiaire, alerte :
"Ça demande énormément d’énergie. La première saison où on a fait la Ligue des champions avec Rennes, on avait un bel effectif, au final on n’est même pas sorti des poules. Le week-end après c’était compliqué parce que mentalement tu es usé, physiquement pareil. On peut dire tout ce qu’on veut, mais niveau intensité et concentration, c’est plus haut."
À jouer tous les trois jours, Brest aura besoin de tout son monde et de cadres en forme. Un statut que Martin entend retrouver avec la Ligue 1 comme objectif prioritaire.
"Ce qui nous fait avancer, c’est le championnat, c’est notre bataille."