Posté le 29 septembre
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À la veille de son discours de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier a affirmé qu'il protégerait « de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent ».

Le gouvernement Barnier est sous pression budgétaire. A 10 jours de la présentation du projet de loi de finances 2025, l'exécutif doit encore faire des arbitrages cruciaux en matière de fiscalité alors que les comptes publics s'enfoncent dans le rouge. Avant un déplacement en Bourgogne ce samedi, Michel Barnier a promis de protéger "de toute augmentation fiscale" ceux "qui travaillent, qui produisent", et évoque une contribution "exceptionnelle et temporaire" de "ceux qui peuvent contribuer" à l'effort de redressement des finances publiques, vendredi dans un entretien au Journal de Saône-et-Loire.

"Sur la question de la fiscalité, j'ai dit que je protégerais de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent. Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort", déclare le Premier ministre au JSL, à la veille d'un déplacement dans le département. M. Barnier prononcera mardi sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale et son gouvernement présentera la semaine suivante son projet de budget 2025.

"La situation de la France est très grave sur le plan budgétaire et financier. Ma responsabilité comme Premier ministre, et celle du gouvernement, c'est de faire face et de prendre des mesures, non pas contre telle ou telle catégorie, mais en faisant en sorte d'être juste", insiste-t-il dans cet entretien.

« Un déficit supérieur à 6% du PIB »


"J'ai dit en arrivant sur le perron de Matignon que tout le monde allait devoir se retrousser les manches, parce que la situation de cette dette de 3.100 milliards, un déficit aujourd'hui de plus de 6 %, est une situation qui concerne tout le monde, chaque famille. Il faut donc que l'effort soit juste, équilibré et concerté", ajoute M. Barnier. Prévu auparavant à 5,5%, le solde des comptes publics pourrait dépasser les 6% en France en 2024.

Parmi les facteurs évoqués par l'ancien ministre de l'Economie figurent les moindres recettes fiscales et une croissance tirée par le commerce extérieur. Ce qui engendre moins de TVA. « Il est temps de réduire nos déficits », a tonné le président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici, lors d'une réunion avec l'association des journalistes économiques et financiers cette semaine. Lors de leur audition, les ministres de Bercy Antoine Armand et Laurent Saint Martin ont assuré que leur priorité était la baisse de la dépense. Mais cette option pourrait peser sur l'activité au moment où la croissance tourne au ralenti, ont averti plusieurs économistes.

Je ne vais pas mettre en accusation les collectivités (Michel Barnier)


Interrogé sur les collectivités locales et des déclarations à leur sujet de Bruno Le Maire, le Premier ministre a répondu: "J'ai autre chose à faire que des polémiques avec tel ou tel. Je trouve une situation très dégradée, beaucoup plus dégradée que cela a été dit, et je ne vais pas mettre en accusation les collectivités locales qui jouent leur rôle sur le terrain pour l'unité sociale et territoriale de la France".

"Ce qui est clair, c'est qu'il y a une nécessité de partager l'effort de maîtrise de la dépense et que nous allons en parler avec les collectivités", ajoute M. Barnier qui évoque par ailleurs "de nouveaux espaces de décentralisation vers les départements, les régions", "de déconcentration vers les préfets avec beaucoup de simplifications et beaucoup de capacité d'expérimenter et même de déroger".

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