Posté le 17 décembre
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Dès le 1er janvier, à Paris, une résidence principale pourra être louée 90 jours maximum dans l'année, contre 120 jusqu'à présent. Cette mesure vise à lutter contre le manque de logements sur le marché locatif parisien de longue durée. Mais pour le patron de Airbnb France, elle "ne sert à rien".

À Paris, prise d'assaut tout au long de l'année par des visiteurs venus du monde entier, les meublés touristiques s'arrachent sur les plateformes de réservation en ligne.

Londres, Barcelone, Stuttgart et Vienne ont ouvert la voie. Paris s'y engouffre. Dans ces grandes villes prises d'assaut tout au long de l'année par des visiteurs venus du monde entier, les meublés touristiques s'arrachent sur les plateformes de réservation en ligne. Et pour réguler les prix et maintenir les habitants en centre-ville, les maires prennent des mesures incluant désormais la limitation du nombre de nuitées autorisées par an pour la location touristique d'une résidence principale - alors que la location d'une résidence secondaire en Airbnb à Paris est déjà interdite.

À partir du 1er janvier, dans la capitale française, une résidence principale ne pourra être louée que 90 jours maximum dans l'année, contre 120 jours jusqu'à présent. Questionné à ce sujet par France Info, Clément Eulry, le PDG d'Airbnb France, estime que cette mesure «n'aura aucun impact positif sur le logement». Selon lui, «cela aura en revanche des impacts négatifs sur le pouvoir d'achat de ces gens, sur la capacité à garder leur bien à Paris quelquefois, et sur l'activité économique des commerces».

«Le résultat n'y est pas» estime Clément Eulry

Alors que la Ville estime à 25 000 le nombre de meublés touristiques loués illégalement et qu'elle prévoit de doubler l'amende pour transformation illégale, de 50 000 à 100 000 euros, le PDG attaque : «Depuis huit ans, l'ensemble des mesures que la mairie a prises, sous couvert d'objectifs de logements, n'ont en fait malheureusement pas permis aux Parisiens de pouvoir mieux se loger aujourd'hui qu'auparavant». Clément Eulry ajoute : «Les prix immobiliers et des loyers ont continué à augmenter. Et dans le même temps, la destination Paris pour les touristes, notamment les familles françaises et étrangères qui viennent à Paris, s'est enchérie».

Malgré le nombre croissant de grandes villes européennes mettant en place ce type de mesures, pour le patron d'Airbnb, le résultat n'y est pas : «Dans l'ensemble de ces villes, le résultat est le même». Et d'argumenter : «Premièrement, il n'y a pas plus de logements sur le marché, la vacance reste aussi forte. Deuxièmement, les prix des loyers de l'immobilier augmentent. Troisièmement, les prix des hôtels augmentent. Pourquoi ? Parce que quand on réduit l'offre d'accueil touristique, les prix augmentent parce que la demande reste. À Barcelone, on voit une surconcentration». Clément Eulry appelle de ses vœux une étude concernant l'impact des mesures prises jusqu'à présent.

Les quotas, une mesure efficace

Pour rappel, le Parlement a adopté il y a quelques mois une loi permettant aux villes de renforcer leur arsenal dit «anti-Airbnb», dans lequel, reconnaît le PDG de la société, «il y a des mesures efficaces possibles» dont celle concernant les quotas : «C'est pour ça que j'ai décidé de partager l'ensemble des données aux maires pour que, quartier par quartier, ils puissent savoir combien il y a de résidences principales, combien il est de résidences secondaires» conclut-il.

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