--- ALEXANDER WILLIAMS --- La lignée des Williams est une dynastie de pouvoir, de violence et de traditions ancestrales, où le sang se transmet autant par l’héritage que par la guerre. Alexander Williams en est l’héritier légitime, né sous l’ombre d’un père impitoyable et d’un destin qui ne lui a laissé que peu de choix. Fils aîné d’Erik Williams, Alexander a grandi dans un monde où la faiblesse était une condamnation et où l’obéissance était exigée sans concession. Erik n’était pas seulement un chef redouté, il était aussi un père dont l’amour se mesurait en épreuves et en douleurs. Sous son règne, l’Essaim de Londres prospérait, mais au prix de sacrifices immenses. En tant qu’aîné, Alexander a rapidement compris qu’il n’avait pas le luxe de l’innocence. Il devait être fort, non seulement pour lui-même, mais aussi pour ses frères et sœurs, devenant bien trop tôt un rempart contre la brutalité de leur père. Lorsque la mort d’Erik Williams est survenue, elle n’a pas apporté la paix tant espérée. L’Essaim, privé de son dirigeant emblématique, s’est retrouvé au bord du chaos. La Meute du Sang, ennemie jurée des Williams, n’a pas tardé à exploiter cette faille, poussant Alexander à prendre les rênes sans le moindre répit. Il n’a pas eu le temps de pleurer son père, ni même de réfléchir à ce qu’il souhaitait réellement : il devait survivre, protéger son clan et asseoir son autorité. Mais s’il avait toujours redouté de devenir un jour comme Erik, il s’est juré que sous son règne, la terreur ne serait plus la pierre angulaire du pouvoir. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il pouvait se permettre d’être clément. Le monde dans lequel il évoluait était sans pitié, et chaque signe de faiblesse était une invitation à la destruction. Ainsi, Alexander a dû naviguer entre fermeté et intelligence, se forgeant une réputation de stratège implacable, respecté par ses alliés et craint par ses ennemis. Mais aucune bataille, aucun combat, aucun duel n’aurait pu le préparer à la plus grande perte de sa vie. Sa femme, son amour, son ancre dans la tourmente, lui a été arrachée par cette guerre incessante. Assassinée par la Meute du Sang alors qu’elle portait leur enfant, elle a laissé en lui une plaie béante, une douleur qu’aucun temps, aucun pouvoir, ne pourrait guérir. Ce jour-là, Alexander Williams a cessé d’être un simple chef. Il est devenu un homme brisé, un fantôme hanté par les souvenirs d’un bonheur perdu. Lui qui était un leader charismatique et redoutable est devenu un roi en deuil, portant le poids d’une rage silencieuse et d’un amour figé dans le passé. Chaque nuit, il revoyait son visage, entendait son rire, sentait sa présence dans les recoins de son esprit. Mais tout cela n’était qu’un mirage cruel, un vestige d’une vie qui n’existait plus. Incapable de continuer à vivre à Londres, là où tout lui rappelait ce qu’il avait perdu, Alexander a fait un choix radical : il a déplacé son Essaim à Denver, espérant y reconstruire quelque chose de nouveau, un sanctuaire loin des ruines de son passé. Mais même à l’autre bout du monde, il demeure un homme traqué par ses propres démons. Chaque décision qu’il prend est marquée par la mémoire de celle qu’il a aimée, chaque pas qu’il fait est empreint du souvenir de ce qu’il a perdu. Il porte autour de son cou un médaillon renfermant son portrait, un talisman qu’il ne quitte jamais, comme un serment silencieux à celle qui aurait dû partager sa vie. À Denver, il tente d’instaurer un nouvel équilibre, de garder son Essaim en sécurité tout en évitant de sombrer dans la vengeance aveugle. Mais le sang appelle le sang, et la Meute du Sang n’a pas oublié. Alexander Williams est peut-être un homme brisé, mais il n’est pas vaincu. Tant qu’il respirera, tant qu’il lui restera un fragment de force, il protégera les siens. Et lorsque viendra le moment d’affronter ceux qui lui ont tout pris, ils découvriront que même un cœur en deuil peut cacher un prédateur impitoyable.