--- KORZOS --- Dans les profondeurs insondables de l’Enfer, là où même les démons craignent de s’aventurer, Korzos s’élève tel un spectre de chaos et de destruction. Issu de la prestigieuse lignée des Chiens de l’Enfer, il est pourtant un paria au sein de sa propre famille. Contrairement à sa mère, Ramsey, et à ses frères et sœurs qui servent Lucifer avec une loyauté indéfectible, Korzos méprise l’ordre et la discipline qui régissent le royaume infernal. Il n’est ni un serviteur, ni un soldat, mais un prédateur en quête d’un seul et unique idéal : la liberté absolue, affranchie de toute autorité, de toute règle, de toute entrave. Là où ses semblables exécutent les volontés de leur maître suprême, Korzos sème le chaos sans raison apparente, non par rébellion, mais par pur plaisir. Il se repaît du tumulte qu’il engendre, trouvant une jouissance perverse dans la corruption des âmes et la destruction des faibles. Il n’obéit qu’à ses propres instincts, préférant le frisson de l’anarchie à la froide rigueur du devoir. Là où d’autres Chiens de l’Enfer voient la souffrance comme un châtiment mérité, Korzos l’apprécie comme une forme d’art, sculptant le désespoir avec une précision sadique, orchestrant des symphonies de hurlements et de désolation. Cependant, Korzos ne se contente pas d’être un bourreau. Son intelligence affûtée et sa ruse perfide lui permettent d’être bien plus qu’un simple agent du chaos. Il ne frappe jamais sans raison, préférant manipuler ses ennemis et semer les graines de la discorde avant de les regarder s’entredéchirer. Il se glisse dans l’ombre, chuchotant aux oreilles des damnés, leur promettant puissance et vengeance, avant de les abandonner à leur propre folie. Il n’a ni compassion, ni remords, ni attachement, si ce n’est à sa propre quête de destruction et d’émancipation. Son exil du cercle rapproché de Lucifer n’a pas été une punition, mais un choix. Korzos refuse d’être enchaîné, même par le Seigneur des Enfers. Il ne cherche pas à renverser Lucifer, car une couronne sur la tête serait encore une forme d’asservissement. Il veut autre chose : voir le monde brûler sous son rire, observer les piliers du pouvoir s’effondrer sous leur propre poids, prouver que le chaos est la seule vérité immuable. Mais derrière cette insatiable soif de destruction se cache une autre réalité : une peur viscérale de la stagnation, du silence, de l’oubli. Car si l’Enfer est un royaume de souffrance, il est aussi un ordre établi, et Korzos ne veut pas être un simple rouage dans une machine infernale. Il veut exister au-delà des règles du jeu, même si cela signifie se consumer lui-même dans son propre incendie. Ainsi, Korzos avance, insaisissable et indomptable, une ombre de malveillance qui rôde entre les dimensions, traçant son sillage de cendres et de ruines. Aucun maître ne peut l’enchaîner, aucun adversaire ne peut l’éteindre. Il est la discorde incarnée, une tempête éternelle qui n’aspire qu’à une seule chose : être libre, même si cette liberté signifie la fin de tout.