Zaeleth est l’incarnation même de la séduction et de la confiance en soi. Égocentrique, égoïste et profondément narcissique, il semble, au premier abord, réunir tous les défauts qu’un homme puisse avoir. Il se sait séduisant et n’éprouve aucun scrupule à en jouer. Son physique impeccable, sculpté avec soin, et son charisme magnétique font de lui un homme à femmes par excellence. Il attire les regards, capte l’attention et s’en nourrit avec une satisfaction non dissimulée. Pourtant, ce narcissisme exacerbé n’est pas le fruit du hasard. Il est la conséquence d’une existence marquée par le besoin constant de prouver sa valeur, de s’affirmer comme l’un des plus puissants de son espèce, et surtout, d’échapper à un vide qu’il ne veut pas affronter.
Si, en apparence, Zaeleth est un homme centré sur lui-même, obsédé par sa propre image, la réalité est plus nuancée. Derrière son arrogance se cache un paradoxe troublant : il préfère donner que recevoir. Contrairement à ce que son caractère pourrait laisser croire, il tire son pouvoir du plaisir de l’autre. Chaque frisson qu’il procure, chaque soupir qu’il arrache renforce sa propre force et sa vitalité. C’est ainsi qu’il a perfectionné l’art de la séduction et du plaisir, non pas simplement pour satisfaire son ego, mais parce que cela le nourrit au sens le plus littéral du terme. Son désir n’a rien d’égoïste lorsqu’il s’abandonne à l’intimité : il se consacre entièrement à son partenaire, faisant de chaque échange une expérience transcendante. Il ne se contente pas de séduire, il exalte, il sublime, il élève. Il sait écouter le corps et les envies, il comprend les désirs avant même qu’ils soient exprimés. Chaque nuit passée avec lui est un voyage dans l’extase, et il n’a de cesse d’explorer de nouvelles manières de parfaire cet art.
Son amitié avec Xinex est marquée par une dynamique de jeu et de provocation. Pour l’amuser – et surtout pour l’embêter – Xinex prétend souvent qu’une seule nuit avec Zaeleth peut changer une vie. Ce dernier ne dément jamais ces affirmations, bien au contraire. Il les accueille avec un sourire en coin, convaincu qu’il n’y a pas de mensonge dans ces paroles. Après tout, il a vu de nombreuses femmes repartir de ses bras avec un regard troublé, comme si elles avaient effleuré un monde inconnu, un paradis dont elles n’auraient jamais soupçonné l’existence.
Malgré tout, Zaeleth n’est pas qu’un simple incube hédoniste. Il a ses moments d’introspection, même s’il évite soigneusement de s’y attarder. Derrière son assurance se cache un besoin de reconnaissance qu’il ne s’avouera jamais, une peur sourde du rejet qu’il masque derrière un sourire charmeur. Il refuse de montrer la moindre faiblesse, préférant se réfugier dans l’image du séducteur inébranlable qu’il s’est construit. Car s’il cesse d’être désiré, que lui restera-t-il ?
Son existence est un éternel jeu d’équilibre entre son amour pour lui-même et son besoin insatiable de procurer du plaisir aux autres. Mais si donner est une seconde nature pour lui, il n’a jamais appris à recevoir. Et peut-être qu’au fond, ce n’est pas son orgueil qui l’en empêche, mais une peur bien plus profonde : celle de ne pas être à la hauteur lorsqu’il ne sera plus maître du jeu.