Posté le 12 avril
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De plus en plus de communes interdisent les boîtes à clés utilisées par de nombreuses plateformes de location saisonnière, comme Airbnb. Les propriétaires se tournent désormais vers des solutions de rechange : casiers et serrures connectés, notamment. Une aubaine pour les sociétés qui les produisent.

De nombreux propriétaires ne veulent pas s'embarrasser à remettre les clés en main propre aux locataires.

Une dizaine de villes en France ont banni les boîtes à clés de leurs rues : Biarritz, Nice, Lille, Besançon, ou encore Avignon... et la chasse se poursuit à Paris et Marseille. Ces dispositifs de retraits de clés sont souvent utilisés par les propriétaires d'appartements proposés à la location via Airbnb, Booking ou Abritel. Mais leur prolifération dévisage l'espace public, estiment les villes concernées. En février dernier, Airbnb avait déclaré ne faire preuve «d’aucune tolérance» et soutenir l’action des pouvoirs publics dans «leur lutte contre cette pratique illégale». Alors, les propriétaires qui ne veulent pas s'embarrasser à laisser leurs clés en main propre aux locataires doivent trouver des alternatives.

Et des alternatives, il y en a : au micro de TF1, Gary Salinie en témoigne. Responsable Île-de-France de la conciergerie WeHost de Airbnb, Gary gère plusieurs dizaines d’appartements. Pour lui, la solution la plus fiable pour remplacer les boîtes à clés, ce sont les casiers connectés, qu’on trouve dans les supermarchés de proximité. Un outil qui existait déjà avant l'interdiction des boîtes, mais qui est donc plus largement sollicité. Et Gary Salinie se montre enthousiaste : «Le casier est sécurisé. Il y a un code de dépôt qui nous est fourni. Le voyageur, lors de son arrivée, aura juste à taper ce même code pour récupérer les clés».

Les serrures sans clés : une solution radicale

L'entreprise Keynest, qui crée ces casiers pour les plateformes de location, a vu son carnet de commandes franchement reboosté, depuis le bannissement des boîtes à clés : «Le nombre de créations de comptes clients sur notre site Internet a été environ multiplié par trois par rapport à l'an passé, confirme Audrey Vayssettes, directrice de la branche française de la société. Aujourd'hui, on a plus de 30 000 clients, des professionnels ou des particuliers, rien qu'en région parisienne.»

Il n'y a pas que les casiers, qui peuvent être connectés : les serrures, aussi. A Cannes, Laurent Chanzy, dirigeant de Florella Résidences, a pris une décision radicale : il n'utilise plus de clé. «Devant chaque porte, on a un code pad avec des chiffres, explique-t-il. Ces chiffres, on les communique au client avant son arrivée.» A chaque nouvel arrivant, le code est modifié. Seule condition pour pouvoir mettre en place ce dispositif : «Il faut que la porte de l'immeuble ait déjà un digicode ou en tout cas qu’il y ait un accès autonome au niveau de la porte».

Le paillasson ou le pot de fleurs : une technique qui perdure

Pour les réfractaires au tout connecté, reste encore la possibilité de rencontrer les locataires pour leur remettre directement les clés du logement, ce que de nombreux propriétaires continuent de faire. D'autres, encore, recourent au système D en confiant leurs trousseaux au commerçant du coin ou aux voisins. «La plus vieille technique du monde, note Hostnfly, autre service de conciergerie partenaire de Airbnb, est aussi la plus risquée pour une remise de clés Airbnb sereine» : cacher la clé sous un paillasson ou un pot de fleurs. «Cette solution est envisageable mais dans des villes peu touristiques ou dans des zones excentrées» conseille cependant Hostnfly.

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