Posté le 2 décembre 2015  | Édité le 23 décembre 2015
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No et moi ( Delphine de Vigan )



- Mademoiselle Bertignac, je ne vois pas votre nom sur la liste des exposés.

De loin Monsieur Marin m'observe, le sourcil levé, les mains posées sur son bureau. C'était compter sans son radar longue portée. J'espérais le sursis, c'est le flagrant délit. Vingt-cinq paires d'yeux tournées vers moi en attendent ma réponse. Le cerveau pris en faute. Axelle Vernoux et Léa Germain pouffent en silence derrière leurs mains, une dizaine de bracelets tintent de plaisir à leurs poignets. Si je pouvais m'enfoncer cent kilomètres sous terre, du côté de la lithosphère, ça m'arrangerait un peu. J'ai horreur des exposés, j'ai horreur de prendre la parole devant la classe, une faille sismique s'est ouverte sous mes pieds, mais rien ne bouge rien ne s'effondre, je préférerais m'évanouir là, tout de suite, foudroyée, je tomberais raide de ma petite hauteur, les Converse en éventail, les bras en croix, Monsieur Marin écrirait à la craie sur le tableau noir : ci-gît Lou Bertignac, meilleure élève de la classe, asociale et muette.

- ... J'allais m'inscrire.
- Très bien. Quel est votre sujet ?
- Les sans-abri.
- C'est un peu général, pouvez-vous préciser ?

Lucas me sourit. Ses yeux sont immenses, je pourrais me noyer à l'intérieur, disparaître, ou laisser le silence engloutir Monsieur Marin et toute la classe avec lui, je pourrais prendre mon sac Eastpack et sortir sans un mot, comme Lucas sait le faire, je pourrais m'excuser et avouer que je n'en ai pas la moindre idée, j'ai dit ça au hasard, je vais y réfléchir et puis j'irais voir Monsieur Marin à la fin du cours pour lui expliquer que je ne peux pas, un exposé devant toute la classe c'est tout simplement au dessus de mes forces, je suis désolée, je fournirais un certificat médical s'il le faut, inaptitude pathologique aux exposés en tout genre, avec le tampon et tout, je serais dispensée. Mais Lucas me regarde et je vois bien qu'il attend que je m'en sorte, il est avec moi, il se dit qu'une fille dans mon genre de peut pas se ridiculiser devant trente élèves, son poing est serré, un peu plus il brandirait au-dessus de lui, comme les supporters de foot encouragent les joueurs, mais soudain le silence pèse, on se croirait dans une église.

- Je vais retracer l'itinéraire d'une jeune femme sans abri, sa vie, enfin... son histoire. Je veux dire... comment elle se retrouve dans la rue.

Ca frémit dans les rangs, on chuchote.

- Très bien. C'est un beau sujet. On recense chaque année de plus en plus de femmes en errance, et de plus en plus de jeunes. Quelles sources documentaires pensez-vous utiliser, mademoiselle Bertignac ?

Je n'ai rien à perdre. Ou tellement que ça ne se compte pas sur les doigts d'une main, ni même de dix, ça relève de l'infiniment grand.

- Le... le témoignage. Je vais interviewer une jeune femme SDF. Je l'ai rencontrée hier, elle a accepté.

Silence recueilli.
Sur sa feuille rose, Monsieur Marin note mon nom, le sujet de mon exposé, je vous inscris pour le 10 décembre, ça vous laisse le temps de faire des recherches complémentaires, il rappelle quelques consignes générales, pas plus d'une heure, un éclairage socio-économique, des exemples, sa voix se perd, le poing de Lucas s'est desserré, j'ai des ailes transparents, je vole au-dessus des tables, je ferme les yeux, je suis une minuscule poussière, une particule invisible, je suis légère comme un soupir, La sonnerie retentit. Monsieur Marin nous autorise à sortir, je range mes affaires, j'enfile ma veste, il m'interpelle.

- Mademoiselle Bertignac, j'aimerais vous dire deux mots.

C'est mort pour la récréation. Il m'a déjà fait le coup, deux mots dans sa numération personnelle, ça se compte en milliers. Les autres traînent pour sortir, ils aimeraient bien savoir. En attendant je regarde mes pieds, mon lacet est défait, comme d'habitude. D'ou vient qu'avec un Q.I. de 160 je ne suis pas foutue de faire un lacet ?

- Vous ferez attention à vous, avec votre histoire d'interview. N'allez pas faire de mauvaises rencontres, vous devriez peut-être vous faire accompagner par votre mère ou votre père.
- Ne vous inquiétez pas. Tout est organisé.

Ma mère ne sort plus de chez moi depuis des années et mon père pleure en cachette dans la salle de bains. Voilà ce que j'aurais dû lui dire.
D'un trait définitif, Monsieur Marin m'aurait rayée de la liste.

Deuxième partie éditer.



La gare d'Austrerliz, j'y vais souvent, le mardi ou le vendredi, quand je finis les cours plus tôt. J'y vais pour regarder les trains qui partent, à cause de l'émotion, c'est un truc que j'aime bien, voir l'émotion des gens, c'est pour ça que je ne rate jamais les matches de foot à la télévision, j'adore quand ils s'embrassent après les buts, ils courent avec les bras en l'air et ils s'enlacent, et puis aussi Qui veut gagner des millions, il faut voir les filles quand elles donnent la bonne réponse, elles mettent leurs mains devant leur bouche, renversent la tête en arrière, poussent des cris et tout, avec des grosses larmes dans leurs yeux. Dans les gares, c'est autre chose, l'émotion se devine dans les regards, les gestes, les mouvements, il y'a les amoureux qui se quittent, les mamies qui repartent, les dames avec des grands manteaux qui abandonnent des hommes au col revelé, ou l'inverse, j'observe ces gens qui s'en vont, on ne sait pas où, ni pourquoi, ni pour combien de temps, ils se disent au revoir à travers la vitre, d'un petit signe, ou s'évertuent à crier alors qu'on ne les entend pas. Quand on a de la chance on assiste à de vraies séparations, je veux dire qu'on sent bien que cela va durer longtemps ou que cela va paraître très long (ce qui revient au même), alors là l'émotion est très dense, c'est comme si l'air s'épaississait, comme s'ils étaient seuls, sans personne autour. C'est pareil pour les trains à l'arrivée, je m'installe au début du quai, j'observe les gens qui attendent, leur visage tendu, impatient, leurs yeux qui cherchent, et soudain ce sourire à leurs lèvres, leur bras levé, leur main qui s'agite, alors ils s'avancent, ils s'étreignent, c'est ce que je préfère, entre tout, ces effusions.
Bref, voilà pourquoi je me trouvais ( dans le livre y'a pas " au " alors je sais pas si ils ont oubliés, ou s'il faut pas en mettre :cutesad: ) gar d'Austrerlitz. J'attendais l'arrivée du TER de 16h44, en povenance de Clermont-Ferrand, c'est mon préféré parce qu'il y'a toute sorte de gens, des jeunes, des vieux, des bien habillés, des gros, des maigres, des mal fagotés et tout. J'ai fini par sentir que quelqu'un me tapait sur l'épaule, ça m'a pris un peu de temps parce que j'étais très concentrée, et dans ce cas-là un mammouth pourrait se rouler sur mes baskets, je ne m'en rendrais pas compte. Je me suis retournée.

- T'as pas une clope ?

Elle portait un pantalon kaki sale, un vieux blouson troué aux coudes, une écharpe Benetton comme celle que ma mère garde au fond de son placard, en souvenir de quand elle était jeune.

- Non, je suis désolée, je ne fume pas. J'ai des chewing-gums à la menthe, si vous voulez.

Elle a fait la moue, puis m'a tendu la main, je lui ai donné le paquet, elle l'a fourré dans son sac.

- Salut je m'appelle No. Et toi ?
- No ?
- Oui.
- Moi c'est Lou... Lou bertignac.

En général, ça fait son petit effet, car les gens croient que je suis de la famille du chanteur, peut-être même sa fille, une fois quand j'étais au collège, j'ai fait croire que oui, bon après ça s'est compliqué, quand il a fallu que je donne des détails, que je fasse signer des autographes et tout, j'ai dû avouer la vérité.
Cela n'a pas eu l'air de l'émouvoir. Je me suis dit que ce n'était pas son genre de musique. Elle s'est dirigée vers un homme qui lisait son journal debout, à quelques mètres de nous. Il a levé les yeux au ciel en soupirant, a sorti une cigarette de son paquet, elle l'a attrapée sans le regarder, puis elle est revenue vers moi.

- Je t'ai déjà vue ici, plusieurs fois. Qu'est-ce que tu fais ?
- Je viens pour regarder les gens.
- Ah. Et des gens, y'en a pas par chez toi ?
- Si. Mais c'est pas pareil.
- T'as quel âge ?
- Treize ans.
- T'aurais pas deux ou trois euros ? j'ai pas mangé depuis hier soir.

J'ai cherché dans la poche de mon jean, il me restait quelques pièces, j'ai tout donné sans regarder. Elle a compté avant de refermer sa main.

- T'es en quelle classe ?
- En seconde.
- C'est pas l'âge normal, ça ?
- Ben... non. J'ai deux ans d'avance.
- Comment ça se fait ?
- J'ai sauté des classes.
- J'ai bien compris, mais comment ça se fait, Lou, que t'as sauté des classes ?

J'ai trouvé qu'elle me parlait d'une manière bizarre, je me suis demandé si elle n'était pas en train de se moquer de moi, mais elle avait un air très sérieux et très embêté à la fois.

- Je ne sais pas. J'ai appris à lire quand j'étais à la maternelle, alors je ne suis pas allée au CP, et puis après j'ai sauté le CM1. En fait je m'ennuyais tellement que j'enroulais mes cheveux autour d'un doigt et je tirais dessus, toute la journée, alors au bout de quelques semaines j'ai eu un trou. Au troisième trou, j'ai changé de classe. ( :rire: )

Moi aussi j'aurais bien voulu lui poser des questions, mais j'étais trop intimidée, elle fumait sa cigarette et me regardait de haut en bas et de bas en faut, comme si elle cherchait un truc que je pourrais lui donner. Le silence s'était installé (entre nous, parce que sinon il y avait la voix synthétique dans le haut-parleur qui nous cassait les oreilles), alors je me suis sentie obligée d'ajouter que maintenant, ça allait mieux.

- Ca va mieux quoi, les cheveux ou l'ennui ?
- Ben... les deux.

Elle a ri. Alors j'ai vu qu'il lui manquait une dent, je n'ai même pas eu à réfléchir un dixième de seconde pour trouver la bonne réponse: une prémolaire.

Depuis toute la vie je me suis toujours sentie en dehors, où que je sois, en dehors de l'image, de la conversation, en décalage, comme si j'étais seule à entendre des bruits ou des paroles que les autres ne perçoivent pas, et sourde aux mots qu'ils semblent entendre, comme si j'étais hors du cadre, de l'autre côté d'une vitre immense et invisible.
Pourtant hier j'étais là, avec elle, on aurait pu j'en suis sûre dessiner un cercle autour de nous, un cercle dont je n'étais pas exclue, un cercle qui nous enveloppait, et qui, pour quelques minutes, nous protégeait du monde.
Je ne pouvais pas rester, mon père m'attendait, je ne savais pas comment lui dire au revoir, s'il fallait dire madame ou mademoiselle, ou si je devais l'appeler No puisque je connaissais son prénom. J'ai résolu le problème en lançant un au revoir tout court, je me suis dit qu'elle n'était pas du genre à se formaliser sur la bonne éducation et tous ces trucs de la vie en société qu'on doit respecter. Je me suis retournée pour lui faire un petit signe de la main, elle est restée là, à me regarder partir, ça m'a fait de la peine parce qu'il suffisait de voir son regard, comme il était vide, pour savoir qu'elle n'avait personne pour l'attendre, pas de maison, pas d'ordinateur, et peut-être nulle part ou aller.

Troisième partie éditer.



Le soir au dîner j'ai demandé à ma mère comment de très jeunes filles pouvaient être dans la rue, elle a soupiré et m'a répondu que la vie était ainsi : injuste. Pour une fois je me suis contentée de ça, alors que les premières réponses sont souvent des esquives, il y'a longtemps que je le sais.

J'ai revu la pâleur de son teint, ses yeux agrandis par la maigreur, la couleure de ses cheveux, son écharpe rose, sous l'empilement de ses trois blousons j'ai imaginé un secret, un secret planté dans son coeur comme une épine, un secret qu'elle n'avait jamais dit à personne. J'ai eu envie d'être près d'elle. Avec elle. Dans mon lit j'ai regretté de ne pas lui avoir demandé son âge, ça me tracassait. Elle avait l'air si jeune.
En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.

Lucas s'est assis au dernier rang, à sa place. De la mienne je peux voir son profil, son air de bagarre. Je peux voir sa chemise ouverte, son jean trop large, ses pieds nus dans ses baskets. Il est renversé sur sa chaise, bras croisés, en position d'observation, comme quelqu'un qui aurait atterri là par hasard, en raison d'une erreur d'aguillage ou d'un malentendu administratif. Posé au pied de sa table, son sac semble vide. Je l'observe à la dérobée, je me souviens de lui, le jour de la rentrée.
Je ne connaissais personne et j'avais peur. Je m'étais installée dans le fond, Monsieur Marin distribuait les fiches, Lucas s'est tourné vers moi, il m'a souri. Les fiches étaient vertes. Leur couleur change chaque année, mais les cases sont toujours les mêmes, nom, prénom, profession des parents, et puis tout un tas de trucs à remplir qui ne regardent personne. Comme Lucas n'avait pas de stylo, je lui en ai prêté un, je lui ai tendu comme j'ai pu, de l'autre côté de l'allée centrale.

- Monsieur Muller, je vois que vous commencez l'année dans les meilleurs dispositions. Votre matériel est resté sur la plage ?

Lucas n'a pas répondu.Il a jeté un oeil dans ma direction, j'avais peur pour lui. Mais Monsieur Marin a commencé la distribution des emplois du temps. Sur ma fiche je suis arrivée à la case " frères et soeurs " j'ai écrit zéro en toutes lettres.
Le fait d'exprimer l'absence de quantité par un nombre n'est pas une évidence en soi. Je l'ai lu dans mon encyclopédie des Sciences. L'absence d'un objet ou d'un sujet s'exprime mieux par la phrase " il n'y en a pas " ( ou " plus " ). Les nombres demeurent une abstraction et le zéro ne dit ni l'absence ni le chagrin.
J'ai relevé la tête et j'ai vu que Lucas me regardait, parce que j'écris de la main gauche avec le poignet retourné, ça étonne toujours les gens, tant de complication pour tenir un stylo. Il me regardait avec l'air de se demander comment une si petite chose avait pu arriver jusque-là. Monsieur Marin a fait l'appel puis il a commencé son premier cours. Dans ce silence attentif j'ai pensé que Lucas Muller était le genre de personne à qui la vie ne fait pas peur. Il était resté appuré sur sa chaise et ne prennait pas de notes.

Aujourd'hui je connais tous les noms, les prénoms et les habitudes de la classe, les affinités et rivalités, le rire de Léa Germain et les chuchotements d'Axelle, les jambes interminables de Lucas qui dépassent dans les allées, la trousse clignotante de Lucille, la longue tresse de Corinne, les lunettes du Gauthier. Sur la photo prise quelques jours après la rentrée, je suis devant, là où on met les plus petits. Au-dessus de moi, tout en haut, Lucas se tient debout, l'air renfrogné. Si on admet que par deux points on peut faire passer une droite et une seule, un jour je dessinerai celle-ci, de lui vers moi ou de moi vers lui.

4ème édition



No est assise par terre, appuyée contre un poteau, elle a déposé devant ses pieds une boîte de thon vide dans laquelle sont tombées quelquees pièces. Je n'ai pas vérifié les horaires des trains sur le panneau d'affichage, je me suis dirigée directement vers les quais, à l'endroit même où elle m'avait abordée, je m'avance vers elle d'un pas décidé, je m'approche et soudain j'ai peur qu'elle ne se souvienne pas de moi.

- Salut.
- Tiens, Lou Bertignac.

Elle a dit ça sur un ton hautain, celui qu'on utilise pour imiter les gens un peu snobs dans les sketches comiques ou les publicités. J'ai failli faire marche arrière mais j'avais pas mal répété et n'avais pas envie de renoncer.

- J'ai pensé qu'on pourrait aller boire un chocolat.. ou autre chose.. Si tu veux. Je t'invite.

Elle se lève d'un bond, attrape son sac en toile, marmonne qu'elle ne peut pas laisser tout ça là, elle désigne du menton une petite valise à roulettes et deux sacs en plastique pleins à craquer, je prends les sacs et lui laisse la valise, j'entends un merci derrière moi, sa voix me paraît moins assurée que la première fois. Je suis fière d'avoir fait ça, d'ouvrir la marche, et pourtant je suis morte de peur à l'idée de me retrouver en face d'elle. Près des guichets nous croisons un homme avec un grand manteau sombre, il lui fait un signe, je me retourne, je la vois répondre, de la même manière, avec un petit mouvement de la tête, imperceptible, en guise d'explication elle me dit qu'il y a beaucoup de flics dans les gares. Je n'ose pas poser de question, je regarde autour de moi si j'en repère d'autres, mais je ne vois rien, je suppose qu'il faut beaucoup d'entraînement pour les reconnaître. Comme je m'apprête à entrer dans le café situé à côté du panneau d'affichage des trains, elle me retient par l'épaule. Elle ne peut pas aller là, elle est grillée. Elle préférerait sortir. Nous passons devant le relais à journaux, elle fait un détour pour saluer la femme qui tient la caisse que j'observe de loin, elle a une grosse poitrine, ses lèvres sont peintes et ses cheveux roux flamboyant, elle donne à No un Bounty, et un paquet de petits Lu, No me rejoint. Nous traversons le boulevard et entrons dans l'une de ces brasseries aux larges vitrines qui se ressemblent toutes, j'ai juste le temps de lire le nom inscrit sur l'auvent. A l'intérieur du Relais d'Auvergne ça sent la saucisse et le chou, je cherche dans ma base de données interne à quelle spécialité culinaire peut correspondre cette odeur, potée au chou, chou farci, choux de Bruxelles, chou blanc, savez-vous planter les choux, il faut toujours que je prenne les chemins de traverse, que je me disperse, c'est énervant mais c'est plus fort que moi.

Nous nous asseyons, No garde ses mains sous la table. Je commande un coca, elle prend une vodka. Le serveur hésite quelques secondes, un peu plus il va lui demander son âge, mais elle soutient son regard avec une insolence incroyable, ça veut dire ne me fais pas chier connard, ça j'en suis sûre, on peut le lire comme sur une pancarte, et puis il voit son blouson troué, celui qu'elle garde au-dessus, et comme il est sale, il dit ça marche et tourne les talons.

Commentaires

#1
de Vagabonde
le 03/12/2015

J'ai lu ! :cutesad:
Vouloir suite. :cutesad:

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